Pourquoi faut-il soutenir le nucléaire ?

Le nucléaire est la source d’énergie durable, la plus efficace, la plus propre pour produire massivement l’électricité nécessaire à l’économie.

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Pourquoi faut-il soutenir le nucléaire ?

Publié le 20 mai 2021
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Par Michel Gay.

Parce que le nucléaire est la source d’énergie durable (plusieurs milliers d’années) et pilotable la plus efficace, la plus propre, la moins émettrice de CO2 (6 gCO2/kWh) et la moins chère pour produire massivement l’électricité (et aussi la chaleur) nécessaire à l’économie actuelle et future d’un pays moderne comme la France.

Cette électricité est ensuite à l’origine d’une grande partie de l’activité économique : industrie, transport ferroviaire, chauffage, éclairage, informatique…

Une transition énergétique catastrophique

La richesse de la France et de l’Europe est amputée depuis 15 ans par les choix énergétiques désastreux des gouvernements successifs et des élus influencés par des écologistes antinucléaires.

Des décisions délirantes conduisent à limiter ou à vouloir supprimer la production électronucléaire pour développer les énergies renouvelables intermittentes (EnRI), surtout l’éolien et le photovoltaïque (PV) qui sont ruineux et fatals.

Ces EnRI ne peuvent donc alimenter aucun Français en permanence selon son besoin, contrairement aux allégations mensongères des promoteurs relayées par la presse. Elles nécessitent d’autres moyens pilotables de productions coûteuses en parallèle (gaz ou… nucléaire) pour pallier leur intermittence ou leurs variations aléatoires.

L’énergie, c’est la vie. La production d’énergie est à la source de toute transformation et de création de richesse. La croissance du produit intérieur brut (PIB) d’un pays, quelle que soit son efficacité énergétique est directement liée à sa consommation d’énergie.

Avec le nucléaire, accroître la richesse d’un pays

Pour cela, il n’existe que trois solutions :

  1. Produire de la richesse (industrie, services, tourisme…). Un peuple peut être très sobre, mais sans production il restera pauvre.
  2. Éviter de gaspiller cette richesse produite (efficacité, rationalisation…). Il est difficile de remplir une baignoire quand l’eau s’écoule par la bonde ouverte.
  3. Faire cohabiter intelligemment les deux premières manières. L’objectif est de profiter d’autant de richesses en travaillant moins. Produire au juste besoin de suffisance en évitant les gaspillages peut permettre de vivre bien et même d’accéder au bonheur !

Grâce au nucléaire, diminuer la facture énergétique de la France

La facture annuelle énergétique moyenne de la France (payée à l’étranger) est de l’ordre du montant de son déficit extérieur, soit environ 70 milliards d’euros par an.

Les achats de 80 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) de pétrole pour 55 milliards d’euros par an, de 38 Mtep de gaz (13,5 milliards/an), et de 10 Mtep de charbon (2,5 milliards/an) grèvent les finances publiques et appauvrissent les Français.

En revanche, toute l’électricité consommée par les Français est produite en France principalement à l’aide :

  1. du nucléaire (75 %) dont la production d’énergie (110 Mtep) nécessite l’importation de moins de un milliard par an d’uranium,
  2. des barrages pour environ 10 %.

Ces deux moyens pilotables et non fatals comme l’éolien et le solaire évitent ainsi actuellement l’achat à l’étranger de 20 à 30 milliards par an de combustibles fossiles (gaz et charbon) pour produire de l’électricité.

Le pétrole principalement utilisé dans le transport (50 Mtep pour 31 millions de véhicules) sera difficilement remplaçable.

À long terme, pour alimenter le transport en l’absence de pétrole et de gaz naturel importés, il ne reste que l’électricité produite massivement et à bon marché par le nucléaire (régulé par les barrages). Mais, sauf à électrifier les autoroutes et les routes, cette succession sera difficile car l’électricité se stocke peu ou mal dans des véhicules.

Le nucléaire est donc la seule source durable d’énergie propre de production massive d’électricité (et de chaleur) au moindre coût pour répondre aux besoins des Français et des Européens dans une économie moderne pour les années à venir et pour les prochains siècles.

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  • Pour la Belgique, la fermeture des centrales nucléaires en 2025 et la mise en service concomitante de nouvelles centrales à gaz interpelle : l’Agence internationale de l’énergie recommande, pour 2025, l’abandon des chauffe-eau à gaz

    Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » gaz, du point de vue CO2 ?

  • Et au lieu de soutenir telle ou telle énergie, serait-ce concrètement possible de laisser faire le marché?
    Je pensais à laisser de multiples concurrents proposer des centrales nucléaires (même modulaires), des panneaux, solaires…avec comme seule rôle de l’État celui de surveiller (comme avec l’agence sur sûreté nucléaire).

    Après, je me doute que c’est beaucoup plus complexe que cela puisque les questions énergétiques sont au cœur de la géopolitique. Donc on a tout un tas d’acteurs (coucou les États) qui dépassent le concept même de marché libre.

  • Et si l’avenir n’était pas à l’énergie centralisée?
    Dans la perspective peut réjouissante du tout électrique, les lignes tht vont être en concurence avec les éoliennes pour nous pourrir les paysages.
    Avec les taxes ajoutées, le prix de l’énergie brut n’a plus d’importance. Alors, nucléaire ou pas, le prix sera astronomique surtout que sans le nucléaire la pénurie nous guette.

  • on ne soutient pas un producteur on achète le produit…pour diverses raisons..

    le nucléaire souffre d’un mauvaise image, mais tiens comme l’huile de palme par exemple.

    il ya des gens qui mangent bio, il ya des gens qui mangent végan..plus cher pas d’avantages clairs…mais c’est différent des productions classiques..
    doit on les obliger à manger comme les autres en démontant la rationalité de leur choix? et puis quoi encore…

    alors de là le dilemme du nucleaire…dépendre des politiques donc de fait de l’opinion de gens…mais vouloir éduquer. le peuple..

    on ne peut que répéter une chose..la peur du nucleaire est sans doute exagérée…le retour d’experience est tout à fait correct…..la peur est d’ailleurs « hypothetique… que se passerait il si .la france s’écroulait… ce genre de chose..

    mais je le répète il faut faire pareil avec le bio, et les campagnes anti je ne sais quoi de certaines ong…

    anti produits chimiques!!!!

    la vraie question est surtout pourquoi diable FERMER maintenant des centrales amorties?????

    pour l’avenir…je préfèrerais laisser le marché faire.. si des gens veulent payer une électricité
    peu fiable trois fois plus cher en pensant « bien  » faire , grand bien leur fasse.

    • « le nucléaire souffre d’un mauvaise image, mais tiens comme l’huile de palme par exemple. »

      C’est bien le fond du problème et le problème de fond.

      Dans la vie réelle, on est constamment confronté à des choix : prendre des risques pour faire face à des certitudes inacceptables, comme un pompier qui met sa vie en jeu pour sauver des personnes dont la mort est certaine. (Alors que le paradoxe du tramway est une vue de l’esprit voire un sophisme).

      Encore faut-il avoir une bonne analyse du risque et des certitudes. La certitude est qu’on a besoin d’énergie. Le risque est médiatisé par des activistes dont le nez n’a rien à envier à celui de Pinocchio et par des politiciens qui l’utilise à des fins électorales et non pour déterminer une action raisonnable.

      Personnellement, quand je lis les titres de la Pravda chaque matin, j’en conclus que tout est pipé (et j’ai tendance à croire l’inverse de ce qu’elle raconte). La solution qui devrait être déterminée par l’analyse du risque est donc totalement floue.

      Seule la certitude inacceptable demeure donc.

  • Les idées de Bayrou faire venir des millions de gens parfaitement non missiles, La guerre civile aura commencer avant le premier résultat économique.

  • Pourquoi utiliser des éoliennes pour faire de l’électricité ? C’est ca que m’a demandé Maitre Cornille, je n’ai pas su lui répondre je lui ai donné l’adresse de Jadot. Au dernière nouvelle il a fait venir des migrants qui pédalent entre deux prières.

  • Le monde décarboné que nous préparons est un monde électrifié.
    La transition vers un parc de voiture 100% electrique va se faire dans les prochaines 25 années et donc un besoin grandissant d’énergie électrique pour recharger les batteries.
    Petit calcul rapide, le parc automobile français parcours 600 milliards de km par an. On compte environ 15kWh pour 100 km, soit un besoin de 90 TWh donc 1/5 de la production annuelle française d’électricité actuelle. C’est environ 13 réacteurs moyens ou 7 EPRs supplémentaires qu’il nous faut mettre en production au cours des 25 prochaines années. Vu les délais de construction, il ne faut pas attendre.
    Peut-on faire de même avec de l’éolien off-shore, quelques chiffres:
    Un ferme éolienne offshore récente peut générer 1.5TWh par an (non pilotable) avec une emprise en mer de 45km2, donc 60 fermes offshores à bâtir.
    Donc on a le choix, on subventionne soit
    1) une solution qui fonctionne bien depuis 40 ans qui génère des emplois en France.
    2) ou bien une solution aléatoire car non pilotable qui aggrave notre balance des paiements et nous appauvrie.

  • La bêtise est de ne pas être revenu aux origines.
    Le nucléaire civil doit être au Thorium sels fondus fluorés, non proliférant. Neutron rapide, excellent sur tous les aspects avec un potentiel énorme pour les déchets de longue vie.
    L’Uranium est uniquement pour les militaires, les centrales actuelles sont juste une adaptation de celle de la marine américaine qui n’était pas du tout conçue pour produire de l’électricité mais du plutonium.
    Le stock qui traine actuellement en France de Thorium (déjà extrait) permettrait d’être autosuffisant pendant au moins 500 ans.
    Des déchets ultimes sont de 300 ans.

    • vVDN, vous avez entièrement raisonJe crois que les Chinois travaillent sur la filière thorium (dont un démonstrateur a fonctionné dans les années 1950). Chez nous aparemment on ne fait plus de recherche sur le sujet. Quand ça va sortir (ressource quasi inépuisable, pas d’emballement possible, pas de militarisation possible ), on sera dans les choux.

      • Et les indiens plus que tout le monde. Ils n’ont pas d’uranium mais ont des ressources quasiment inépuisables en thorium.

      • Ce n’est pas aussi magique que cela le thorium, mais il y en a un peu partout. Pas seulement en Chine, même dans le granit breton il parait…
        Reste à trouver son positionnement entre le nucléaire 2/3G actuel en service pour encore pas mal d’années, la surgénération à la Phénix toujours dans les cartons, et la fusion qu’on ne verra pas avant le XXIIe siècle…

    • L’ennui c’est que au stade ou en sont ces technos, on ne peut les développer actuellement.
      Même la plus avancée (surgénération avec caloporteur sodium) manque encore un peu de maturité.
      Il eut été intelligent de mettre qq milliards la dessus pour voir ce que ça donne au lieu de les jeter dans des technos dont l’échec est certain.

      • les réacteurs à caloporteur sodium fonctionnent, nous avons eu Phenix et Superphenix. Astrid allait remplacer les échangeurs eau/sodium par du gaz/sodium pour plus de sécurité (moins de rendement) mais Macron a repoussé le projet.

        La filière Thorium est pour l’instant à l’étape théorique

  • Merci Monsieur Gay
    Je recherche de l’information (principe, technologies, calendrier…) sur les centrales à sels fondus.
    Pouvez-vous m’aider
    Merci d’avance
    Claude MENNESSIER

  • C’est tellement évident que je me demande vraiment ce qui pousse ceux qui nous gouvernent à opter pour les options les plus dispendieuses et les moins efficaces qui soient !

    • C’est comme ça qu’ils s’en mettent plein les poches, une mauvaise décision n’est pas mauvaise pour tout le monde. Combien a touché Sego, ou son mec, avec sa route solaire ?

  • Les commentaires sont fermés.

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