Nouvelle tribune de militaires : symptôme du délitement de l’État régalien

L’implication politique des militaires intervient ainsi dans un contexte bien précis de décomposition de l’État régalien.

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Cérémonie militaire de l'armée française (Crédits : seneweb, licence CC BY 2.0)

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Nouvelle tribune de militaires : symptôme du délitement de l’État régalien

Publié le 15 mai 2021
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Par Jonathan Frickert.

Quel est ce climat de « menaces à l’égard des institutions républicaines » dénoncé par un journal qui a pourtant pleuré la mort d’un des dictateurs les plus sanguinaires du XXe siècle ?

Des « menaces » cependant soutenues par une pétition réunissant plus de 78 000 signatures et appuyées par près de 58 % des Français.

En quelques semaines, les deux tribunes de militaires ont agité le petit monde parisien. Réelle menace ou simple déclaration d’intention, les deux textes ont en tout cas eu le mérite de pointer les faiblesses d’un État qui a troqué la sécurité et la liberté contre le laxisme et l’omnipotence.

Un puputsch médiatique

Depuis bientôt un mois, la vie politique française nous offre un exercice de cabotinage à faire pâlir la cérémonie des Césars.

Largement aidées par la ridicule tentative de récupération par Marine Le Pen, plusieurs personnalités politiques et médiatiques y sont allées de leurs cris d’orfraie.

Outre le chef d’État-major des Armées en exercice François Lecointre, Jean-Luc Mélenchon a, par exemple, rappelé que « l’appel à l’insurrection est punie (sic) par [le] Code pénal » alors qu’il y a deux années, il estimait cette dernière comme « un devoir » inscrit dans « le tempérament du peuple français »…

Au gouvernement, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher s’est, elle, prise pour le général de Gaulle en évoquant « un quarteron de généraux en charentaises », référence explicite au putsch d’Alger qui s’est déroulé il y a 60 ans jour pour jour après la parution de la première tribune dans Valeurs Actuelles.

Après avoir tenté de minimiser l’impact de la première tribune, la ministre de tutelle des signataires, Florence Parly, a quant à elle dénoncé lundi soir une « grossière machination politique ».

De fait, plusieurs sanctions ont été annoncées à l’encontre des signataires ayant violé leur devoir de réserve.

La patte de l’extrême droite

Alors qu’une étude montrait l’adhésion d’une part non négligeable des forces armées aux thèses d’extrême droite, le vernis nationaliste entourant les tribunes a rapidement interrogé. Certains ont noté que la première tribune a été publiée par Valeurs actuelles le 21 avril, date importante de l’extrême droite française puisque, outre le putsch d’Alger, cette date marque également l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, oubliant que la tribune a été initialement publiée un 13 avril…

Malgré cela, la liste des signataires a suscité la curiosité, puisque nombre d’entre eux sont effectivement proches des milieux d’extrême droite.

Ce profil très marqué n’a pas empêché la seconde tribune, cette fois ouverte aux civils, d’engranger le soutien de près de 250 mille signataires mardi soir.

Il serait donc simple de voir dans ces textes ceux d’un camp, celui de l’extrême droite, mais s’ils créent autant de polémiques et de soutiens, c’est bel et bien parce qu’ils disent quelque chose sur l’état de l’Hexagone.

Une France en proie au délitement

Sur le fond, que disent ces tribunes ?

La première d’entre elles s’inquiète d’une France en proie à un triple délitement : face à la culture woke, à l’idéologie islamisme et à l’ensauvagement général de la société. Trois menaces face auxquelles l’État fait preuve d’un laxisme coupable qui menace le pays d’explosion et, toujours selon la tribune, de « l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national » et donc d’une intervention militaire.

Publiée il y a quelques jours, une seconde tribune est venue apporter un soutien aux signataires du premier texte en dénonçant les attaques contre une armée en première ligne contre l’islamisme, notamment au travers des différentes opérations extérieures.

En somme, ce que dénoncent ces gradés n’est rien d’autre qu’un État qui a abandonné ses fonctions régaliennes légitimes de sécurité intérieure comme extérieure.

Pour un authentique pouvoir judiciaire

Plusieurs signataires ont tenu à lever l’anonymat pour expliquer les raisons de leurs signatures.

Invité d’Europe 1 ce mercredi, le général Richoufftz dénonce une situation de « guérilla urbaine » dans les banlieues tandis que la veille, le général Dominique Delawarde s’exprimait, cette fois sur CNews, pour dénoncer le fonctionnement de la justice. Point plus qu’intéressant, cet auteur de plusieurs chroniques consacrées aux États-Unis a appelé à la transformation de l’autorité judiciaire en un authentique pouvoir jouissant d’une autonomie similaire à celle des pouvoirs exécutifs et législatifs et s’est même montré sensible l’élection des magistrats.

Une situation qui existe d’ores et déjà pour certaines juridictions françaises, mais qui s’inspirerait évidemment de ce qui existe aux États-Unis et en Suisse et qui a notamment été proposé il y a 5 ans par le tout jeune Aurane Reihanian dans une tribune à retrouver dans nos colonnes.

L’instabilité et le désordre comme moteur

De façon particulièrement évidente, l’implication de militaires dans la sphère politique n’inspire aucune forme de sympathie ni de confiance à quiconque affectionne la liberté.

Malgré cela, il est intéressant d’interroger le climat des sociétés sombrant dans ces dérives pour comprendre pourquoi, dans la France de 2021, de telles levées de boucliers sont possibles.

En étudiant, comme l’a fait Gérard-Michel Thermeau dans nos colonnes dans une série d’articles consacrée aux généraux de la République, l’arrivée au pouvoir de militaires dans notre histoire récente, on ne peut que constater qu’elle se fait systématiquement dans un contexte d’instabilité et d’incapacité de la structure étatique à maintenir l’ordre.

S’il est évident que la situation française est loin d’être aussi grave que celles qui ont inspiré l’accession au pouvoir de ces deux figures, ces dernières nous apportent un éclairage sur ce que les tribunes publiées ces dernières semaines disent de notre pays.

L’implication politique des militaires intervient ainsi dans un contexte bien précis de décomposition de l’État régalien.

Les défaillances de l’appareil étatique

S’il n’y aura sans doute pas, à court terme, de coup d’État en France, les gesticulations de plusieurs responsables politiques révèlent moins un climat putschiste qu’une décadence de nos élites.

Que penser d’un État en proie aux dérives autoritaires, bureaucratisé jusqu’à la lie, qui reste depuis des années champion de l’OCDE en manière de prélèvements obligatoires et dont la dépense publique représente plus de 60 % du PIB, mais qui reste depuis des années incapable d’assurer sa mission essentielle de sécurité ?

Dans ce contexte, les militaires signataires des tribunes successives ne font rien d’autre que de mettre le doigt là où ça fait mal en pointant le cœur des défaillances de l’appareil étatique français.

Ces textes montrent ainsi la nécessité de retrouver un État recentré sur ses missions régaliennes légitimes, bras armé d’une civilisation fondée sur la raison, le droit, la liberté et la démocratie.

Une civilisation de plus en plus attaquée à l’intérieur comme à l’extérieur par l’étatisme et le communisme moderne que constitue l’islamisme.

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  • je suis partagé, comme un peu pour les » lanceurs d’alerte »; oui ils s’exposent à des sanctions légitimes au regard du droit et des règles qu’ils ont acceptées;. et ce, ils doivent l’accepter..ceci étant dit..

    il y a ce qu’ils disent…

    dans un autre registre ça me rappelle certains enseignants qui refusaient d’appliquer les consignes étatiques…mais qui voulaient rester enseignant de l’ed Nat..

    c’est insoluble tant que la société n »aura pas réaffirmé les valeurs sur lesquelles elle se construit; l’insurrection larvée est l’etat normal…

    par exemple nous vivons dans un pays, où il est admis que des groupes s’en prennent quasiment impunément à ses biens privés.. souvent sous les yeux des forces de l’ordre..
    je me souviens de cet agriculteur voyant son champ dévasté par des faucheurs volontaires.. faucheurs protégés finalement par les gendarmes de la fureur légitime du paysan..

    • …mais qui voulaient rester enseignants.
      Et qui n’avaient pas d’autre choix que l’ed Nat, à moins de contorsions extrêmes. Id pour les militaires, dont il se trouve que j’ai côtoyé quelques mois l’un d’entre eux au temps de mon service militaire, et dont il était clair qu’ils avaient signé pour certains principes et que leur imposer des modalités dévoyées n’est plus le même contrat.
      Il n’y a qu’un contrat, et il lie les deux parties. Si l’état en biaise l’interprétation pratique, qu’il commence par se remettre en règle lui avant de condamner les signataires qui le contournent.

      • Les contrats avec l’état n’engagent jamais l’état.

      • « dont il était clair qu’ils avaient signé pour certains principes … »

        De toutes manières, il est plus aisé de recruter pour former un corps sur des principes tels que la Nation ou au moins la démocratie que de recruter des larbins du pouvoir politique exposés aux menaces extérieures et intérieures sans contrepartie.

        Comment vendre l’idéal des petits oiseaux, de la nature, de la non-violence et de l’égalité au profit d’une caste de nantis – pour aller se battre dans la boue en obéissant aveuglément aux ordres ? Si on parvenait à créer un corps basé sur une telle dichotomie, on aurait une armée de mercenaires au service de la dictature.

    • « des groupes s’en prennent quasiment impunément à ses biens privés »

      Bercy ?

  • Tout s’enchaîne: après le spectacle médiatico-politique qui s’apparente à du Pétrone, voici « que l’on prenne garde à la colère des légions. »
    Macron ne devrait pas tarder à nommer son chien préfet.

  • à ce jour , le poudré mignon la met en veilleuse à ce sujet ; d’après VA , il prépare sa riposte pour le 14 juillet ; j’ai signé les deux tribunes sans hésitation , je ne supporte plus de voir mon pays se déliter parce que des incapables ont pris le pouvoir ;

  • J’en reste à ma première analyse. Les militaires devant la situation aec leurs tribunes demandent à l’exécutif d’agir afin qu’il ne soit pas mis en devoir de les missionnaires pour des opérations de maintien de l’ordre.

    • Ils ont déjà été missionnés pour le maintien de l’ordre! Vous oubliez les patrouilles (sans cartouches dans leurs fusils et interdiction d’intervenir) lors de l’attaque du Bataclan? Ils sont donc en droit de reprocher aux politiciens leur inaction face à une situation qui se dégrade de plus en plus. Attaques et meurtres de policiers, insécurité généralisée même à la campagne, justice qui ne respecte pas les lois, etc… Avec un Président woke cela ne peut s’arranger!

    • Des militaires d’extrême droite fort opportunément lors de l’ouverture de la campagne présidentielle, en soutien à un parti favorable à l’usage non démocratique de la force

      • « un parti favorable à l’usage non démocratique de la force » : Macron est déjà au pouvoir …

      • D’où qu’ils soient les alertes lancées sont factuelles et nous citoyens le voyons tous les jours et commençons à trouver l’ambiance qui règne intolérable voir dangereuse.
        Alors oui ils ont eu raison de lancer cette alerte car l’exécutif a encore un peu de marge pour réagir s’il en a la volonté politique.
        Sinon viendra un moment où nos FDO seront dépassées, et comme toujours dans l’urgence les militaires deviendront le dernier recours et inévitablement cela finira mal pour tous.
        C’est justement ce qu’ils cherchent à éviter.

        • Les ordures au pouvoir ne changeront rien à leurs très mauvaises habitudes, tellement ils sont corrompus.

        • car l’exécutif a encore un peu de marge pour réagir s’il en a la volonté politique.
          Vu l’état de leur corruption, je prend le pari qu’ils ne changeront rien à leur habitudes tordues
          CPEF

      • Tenez, un bas du front de gauche 🙁
        Cela vote LFI…

  • Perso, une France avec un général à sa tête qui arrête d’emmerder les Français, notamment sur l’économie, et recentre l’État sur le régalien, ça me convient parfaitement.

    • Pourquoi spécifiquement un général ? En quoi un militaire est-il le moins du monde qualifié pour diriger l’Etat ? Un curé, un commissaire de police ou un charcutier-traiteur me conviendrait tout autant s’il avait le beau programme que vous évoquez. Et quand j’écris « il », c’est par respect pour la grammaire. Il parait que les filles d’épicier ont de grands talents aussi.

  • Ceux qui dénoncent une « dérive factieuse » de l’Armée me font rire. Voilà des mois que le pays vit sous la botte d’un Conseil de défense « sanitaire » où policiers et militaires sont représentés en nombre, qui décide dans la plus complète opacité, sous le sceau du secret défense et dont le pouvoir est sans aucune contrepartie. On ne les entend pas beaucoup, les grands défenseurs de la République !

  • Cette nouvelle tendance des gros bras de la droite à s’exprimer n’est pas qu’ici en France ou même en Europe; c’est pareil au Brésil d’où je viens (https://photos-non-retouchees.over-blog.com/2021/05/avec-un-accent-de-paranoia-3.html).
    En fait les militaires, comme tous « les costauds de épinettes » en général, n’étaient pas habilités, habitués à manier la plume ou le stylo. Leur soucis primordial c’est de manipuler des armes toutes plus mortelles les unes que les autres. Le président brésilien représente bien cette tendance.
    Comment en ait on arriver là? la réponse est simple: internet. Aujourd’hui, n’importe qui, même analphabète, peut écrire sur les réseaux sociaux pour dire n’importe quoi.
    Autrefois les simples d’esprit mais bien bâtis n’osaient pas prendre la parole; ils craignaient de dire des âneries.
    Maintenant le mensonge et la bêtise ont droit de cité ainsi que d’actualité: on appelle ça « les fake news ». Cela peut même faire élire un président dans une démocratie

    • Faudrait quand-même pas prendre les généraux pour des analphabètes.

      Je soupçonne par ailleurs que le problème de fond est que le pouvoir les prend pour des imbéciles depuis un peu trop longtemps.

      • La grande muette n’est pas faite pour avoir des états d’âmes mais pour gagner une guerre en tuant un maximum d’ennemis si possible

        • le concept de dissuasion ne vous parle pas ?

        • La Grande Muette transformée en sans-dents… Comment gagner quoi que ce soit quand plus de 3/4 du matériel est HS?
          C’est un signal d’alarme que nos POLYTOCARDS persistent à ne pas prendre en compte.

        • Cela s’appelle un corps de mercenaires et pas une armée.

          Mais il semble que c’est bien votre idée : des mercenaires au service du pouvoir, la « garde nationale » de Sadam, les « gardiens de la révolution » de l’iran pour ne pas citer le plus évident et atteindre le point Goldwin.

        • Ancien militaire moi-même, je peux témoigner que je me suis engagé en 1976 pour prendre ma part à la défense de la France contre la menace terrifiante qu’était l’union soviétique. Je l’ai fait parce que je croyais à une certaine idée de la France, que je pensais plus importante que ma vie-même puisque j’étais prêt à la sacrifier.
          Un soldat ne peut se battre, au risque d’y laisser sa vie, que si il croit en son pays et en les causes qu’il défend.
          Oui les états d’âme sont indispensables au soldat.

    • manifestement la liberté d’expression vous dérange quand elle ne va pas dans votre sens !

      • Détrompez vous, j’ai beaucoup apprécié la photo d’un CRS vu sur le net avec une pancarte prise aux manifestants  » nous aussi on veut de la coke et des putes

    • Bravo! Vous avez tout compris!
      Vous savez bien que ceux qui vous défendent vous sont inférieurs: leur musculature le prouve, soit dit sans nulle jalousie; chacun sait qu’on ne vit jamais une mens sana se balader dans un corpore sano, et que Socrate chiait sur l’athlétisme comme sur la pratique des armes.
      Vous ne vous laisserez pas démonter en apprenant que les qualifications pour être officier français sont – comment dire – légèrement plus élevées que « faire de la muscu et tenir un fllingue »… Broutilles! L’usage d’une arme rend idiot, les gens intelligents se font un honneur d’être désarmés, cela fait partie du contrat de confiance qui les lie, charnellement, à leurs bons gouvernants.
      Vous regrettez, en point d’orgue, que les gueux s’autorisent à s’exprimer en dehors des milieux autorisés, sans même avoir leur habilitation en bonne et due forme à manier la plume.
      Sûrement vous faites partie des heureux habilités?
      Je veux dire, après tout, vous n’êtes pas n’importe qui,
      et n’écrivez pas n’importe quoi.
      Du Brésil.
      Sur Internet.
      Merci, ô sommité intellectuelle.

      • Merci pour mon état de compréhension et je précise que je n’écris pas n’importe quoi, pour la simple raison que j’ai deux nationalités .Je ne peux adhérer à aucun parti nationaliste sans risquer de me couper en deux. Inutile de dire mon sentiment pour les militaires en général: ils me font peur et je les plains de devoir obéir

        • « sentiment pour les militaires en général: ils me font peur et je les plains de devoir obéir »

          Raison de plus pour se méfier d’une armée « à la botte du pouvoir » et désirer une armée garante de la démocratie et de l’état régalien.

          « Si vis pacem para bellum » est la raison d’être de l’armée même pour un libéral. Mais ce n’est en aucun cas une bonne idée qu’elle se transforme en garde personnelle du chef d’état. Pas plus que la justice ou l’éducation … ou l’assemblé nationale qu’on fait revoter jusqu’à ce qu’ils soient d’accord.

          • Du reste si l’on souhaite la démocratie (à ne pas confondre avec la république,) l’armée ne devrait pas être totalement professionnelle. Nos bons maîtres se sentiraient, je pense, moins farauds, si chaque citoyen avait son arme réglementaire et la compétence qui va avec.

        • Pas sûr de voir ce que le nationalisme a à voir avec notre propos, à moins d’admettre explicitement que la seule solution pour empêcher la guerre civile est nationaliste?
          Sinon moi ce sont les féodaux au petit pied, et leur clergé bien pensant, jacassant et habilité, qui me font peur, et je me plains souvent d’avoir, sous la contrainte, à leur obéir.
          Mais bon, au contraire de certains, je n’ai encore coupé aucune tête. Mes compatriotes militaires non plus.

    • Quand je partageais igloo, discussions et rations sur le bleuet avec lui dans la montagne, celui qui est devenu général était lieutenant et pas moins intellectuel que mes autres camarades de grandes écoles, tandis qu’internet n’était qu’une vague idée cantonnée aux USA…

  • les deux tribunes sont très insuffisantes sur le diagnostic qu’elles posent.

    la réaction des politiques illustrent bien Michel Audiard : « la vérité est rarement amusante, sinon tout le monde la dirait ».

    et on a envie de répondre à ceux qui nous gouvernent et qui s’affolent :

    « ne te mets pas en colère quand on te dit la vérité » (Ayn Rand dans La Grève)

    « il faut toujours dire ce que l’on voit. Il faut surtout, et c’est le plus difficile, voir ce que l’on voit. (Charles Péguy).

  • j’ai signé à la place des militaires qui n’ont pas le droit de signer mais qui ont le droit d’avoir un avis sur la gestion de la France. ce ne sont pas des robots muets , mais des hommes dans un pays encore libre

  • En dehors du constat, de l’état des lieux, le message politique ne pourrait être plus clair: si le roitelet est tentée par une petite aventure « front républicain » en cas de défaite, probable, en 2022, il ne faut pas compter sur la grande muette.

    • Oui. Ou du moins la grande muette ne suivra pas « comme un seul homme » et « le sourire aux lèvres ». Mais connaissant beaucoup de militaires, même s’ils râlent souvent (en privé d’habitude) contre ce qu’on leur fait faire ou ce qu’on s’abstient de leur demander, le plus souvent, ils obéissent.

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