Quand The Lancet se prend les pieds dans le tapis

OPINION : une « étude » récente publiée dans la revue médicale réputée The Lancet illustre comment la situation du savoir humain est menacée.

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covid source https://unsplash.com/photos/gM1RAdZ4AXc

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Quand The Lancet se prend les pieds dans le tapis

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 mai 2021
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Par Gabriel Lacoste, depuis le Canada.

Dans la vie, l’un de mes plaisirs pervers c’est de suivre les fils de nouvelles Facebook le matin, puis de lancer au bon moment des pointes sarcastiques dans la section commentaire. Étant plutôt habile à ce jeu, mon propos sera rapidement classé en haut de la liste. C’est là qu’une armée de trolls bien-pensants viendra se chamailler avec moi tout le long de mon trajet d’autobus menant au travail. L’exercice me permettra d’étudier, au passage, la psychologie des lecteurs de nouvelles.

Dernièrement, je me suis abonné à la page d’Olivier Niquet, un homme payé par Radio-Canada pour se moquer en public de ceux qui doutent des idéologies politiques à la mode, en ciblant principalement les plus caricaturaux d’entre eux.

C’est ainsi que le 7 mai 2021, après être installé dans le bus, je consulte mon téléphone et apprend qu’Olivier Niquet a partagé fièrement sur son Facebook une nouvelle du quotidien Le Devoir intitulée « La stratégie du zéro Covid-19 aura été plus payante que le vivre avec ». Elle s’appuie sur une étude d’économistes dans The Lancet.

Pour vous résumer l’affaire, la « stratégie Zéro Covid », désigne tous ceux qui pensent qui si le monde entier suivait l’exemple de la Nouvelle-Zélande, puis que les autorités donnaient un gros coup brutal contre le virus (traduction de la novlangue vers le français : « nous séquestrer pendant trois semaines »), le Covid-19 disparaîtrait définitivement de la surface de la Terre.

Donc, quelqu’un payé par l’Etat pour se moquer de nous a été impressionné par une étude qui appuie son opinion. Pourtant, il y a des choses qu’il ignore…

Compter sans réfléchir

Je vous résume cette soi-disant étude. Les auteurs ont calculé et comparé le nombre de décès par million d’habitants ainsi que la fluctuation d’indices économiques comme le PIB ou les libertés individuelles au Japon, en Islande, en Corée du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande à plus d’une vingtaine d’autres pays. Ils en ont conclu que les pays ayant adopté la stratégie d’élimination du Covid-19 ont eu des résultats vraiment supérieurs.

C’est ridicule. Pourquoi ?

Les auteurs ont considéré le Japon et la Corée du Sud comme ayant adopté une stratégie de suppression du virus, alors que ce n’est pas le cas. Ils ont décidé de classer les pays dans une catégorie de « stratégie » sans définir leur concept, ni établir de critères de sélection. Ils l’ont fait a priori, sans se justifier.

En fait, le Japon n’a pas contraint sa population à être confinée, ni à fermer ses commerces. Le gouvernement a également choisi de ne pas la tester massivement mais a focalisé ses interventions sur les clusters, l’identification et l’isolement des grands propagateurs. C’est une approche encore plus libérale que celle de la Suède !

D’ailleurs, une autre « étude », datant de février 2021, d’une autre revue scientifique affirme que le Japon devrait adopter la stratégie de l’élimination et lui reproche, bien évidemment, d’être trop favorable aux libertés. Voici un des passages :

Japan initially followed a hybrid of mitigation and suppression strategies, primarily focusing on symptomatic patients, controlling clusters, and seeking to find a way of living with the virus rather than eliminating it.

De plus, le virus circule encore au Japon. Il faudra m’expliquer où se trouve leur « zéro Covid ».

Les chercheurs ont donc fait des calculs sophistiqués, mais ont oublié d’établir des critères pour classer un pays dans une catégorie ou une autre sur leur feuille de calcul Excel, puis de taper Japan Covid-19 Strategy sur Google Actualité.

En quoi cela est étonnant

Voilà une histoire qui m’étonne.

Au départ, une figure importante des médias québécois, Olivier Niquet, lit un article du Devoir qui se réfère à The Lancet. Il se dit que si The Lancet l’écrit, ça doit être vrai. Son raisonnement ne va pas plus loin. Fier d’avoir trouvé ainsi un outil publicitaire pour sa vision du monde, il le diffuse à son public, qui ira le répéter à la manière de perroquets, sur toutes les agoras virtuelles qu’il trouvera.

De son côté le comité de lecture de The Lancet voit passer ce papier et ne détecte pas l’erreur.

Quelque part près de Montréal, un philosophe observe la scène de son autobus et se dit « What the Fuck !!! Où allons-nous ? » À ce bref instant, il réalise que le savoir de l’humanité est bien plus menacé qu’il ne le pensait. Il a eu la sensation de vivre un moment d’épiphanie où, soudainement, il se réveille et constate que tous autour de lui dorment d’un sommeil dogmatique, comme dans cette scène de Matrix.

Pour satisfaire mon plaisir pervers, j’ai commenté sur la page d’Olivier Niquet : « Le Japon n’a jamais eu cette stratégie. Informe-toi Olivier. » Deux trolls se sont faufilés dans les commentaires. Un d’eux écrit : « Nous ne sommes pas, à ce que je sache, des immunologistes, ni des gestionnaires de crise. » Je lui réponds : « Je suis, entre autres, philosophe et en tant que philosophe, je suis habilité à émettre un jugement critique sur l’épidémiologie et la gestion de crise. » Un autre me répond : « Je suis, entre autres, philosophe. Wow. Juste, wow. »

Bref, ces deux trolls, Olivier Niquet, ses fans, les politiciens, les médias en général sont tous impressionnés par le label The Lancet et experts. Ils en perdent leur capacité à réfléchir de façon critique. Dans leur esprit, c’est celui qui se donne la peine de le faire et de pointer du doigt l’absurdité de ce qu’ils font qui est l’objet de leurs sarcasmes.

L’ironie de cette histoire, c’est que le miroir de la vérité et la sagesse ne se présentera pas forcément à vous sous une forme prestigieuse. Il aura peut-être l’apparence d’un gars qui vous lit et vous commente sur son trajet du matin pour se rendre à son travail.

La corruption de la science

Comment est-ce possible ? Mon hypothèse :

La science est une institution qui s’est d’abord bâtie une réputation en déployant des méthodes impartiales et rigoureuses. Avec le temps, elle a eu besoin de financement pour étendre ses activités. Elle s’est donc mise à répondre à des besoins de la classe politique et journalistique (les Olivier Niquet de ce monde) pour obtenir des subventions. Elle s’est donc mise progressivement à publier des études de plus en plus douteuses qui y répondent.

Un beau jour, elle se retrouve dominée par des militants en quête de renommée, dont le fantasme existentiel est de se faire publier dans The Lancet, puis d’être invités sur un plateau de télé pour jouer le rôle d’experts. Ceux-ci ont réalisé que le meilleur moyen d’y parvenir est de faire des observations corrélationnelles bâclées avec des concepts confus menant aux conclusions qui plaisent à leur public.

Et ça passe…

Avant de m’étiqueter du hashtag #FaitesVosRecherches en vous pensant intelligent, je vous conseille de commencer par vous-même et de lire Sciences Fictions, de Stuart Ritchie. Vous comprendrez mieux ce qui cloche dans le domaine de la recherche.

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  • Juste merci pour cet article. Hélas, les « gars dans le bus » se font direct taxer d’ignares, voire de complotistes, car ils ne sont pas « épidémiologistes », ils n’ont pas la blouse blanche des scientifiques de l’expérience de Milgram…. et leurs questionnements sont ignorés.

    • Et avec la baisse du niveau scolaire, parallèle à la montée des intérêts financiers, il y a de plus en plus de « scientifiques » fourvoyés et de moins en moins de « gars dans le bus » capables de se poser des questions et d’aller chercher les incohérences.

      • En ce moment, une palanquée de Diafoirus de tout sexe pronostiquent une 4eme vague cet été.
        Et certains d’entre eux sont au Conseil « scientifique » !
        Misère !

      • Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la chute constante de la France dans les différents classements internationaux en mathématique, sciences, etc.
        J’ai l’impression que maintenir un discours juste logique, sans forcément traiter d’un sujet complexe, est devenu une gageure aujourd’hui !

    • Non cela va même plus loin, toute personne qui ose tenir un propos divergeant est immédiatement disqualifiée, blouse blanche ou pas.

      SI vous êtes un simple citoyen vous êtes un ignare, et si vous êtes une sommité dans le domaine précis que vous critiquez, alors c’est que vous êtes un charlatan.

  • Wow, 5 pays dont 3 iles si on excepte l’Australie. comparés avec des pays ouverts à tous les vents (ex: France). Pas de doute, une étude très sérieuse du Lancet bien connu dernièrement pour ses études très sérieuses…

  • Donner un prix à la liberté de choix nul, sinon à la vie humaine…..est la base de la promotion de tous les collectivismes…

    oui la « science » est en dancer depuis qu’le se prononce sur l’interet des politiques publiques..
    ou pls exactement, la liberté est endanger si la science continue à se corrompre en étant complice des politique pour obtenir des financements..

    et le problème est que les gens qui ont une formation scientifiques ont souvent un reflexe pavlovien… la recherche relève de l’interet général..or NON…
    simplement NON..

  • La stratégie Zéro Covid est à pisser de rire !
    Un type qui vanterait le Zéro Grippe se ferait enfermer.
    Pourquoi prend-on au sérieux le Zéro Covid ?
    Ça me dépasse !

    • Il y a deux stratégies principales : chercher à atteindre l’immunité collective en ayant laissé chacun rencontrer le virus le plus vite possible, ou lutter autant qu’on le peut contre le virus et les contaminations. Après, les noms qu’on leur donne et la manière dont on les reprend dans d’autres langues sont accessoires. Si ces noms vous font rire, en ces temps de difficultés, eh bien tant mieux !

      • Vos deux stratégies et la stratégie Zéro Covid, ça fait trois.
        Zéro Covid, c’est fermeture des frontières, confinement strict au moindre cas, système « dépister tracer isoler » ultra-performant, jusqu’à disparition totale du virus.
        Autant de différence avec « lutter autant qu’on le peut » qu’entre un grand nombre et l’infini.
        C’est intenable sur le long terme. Le salut viendra de l’immunité collective (que la vaccination accélère) et des traitements anti-viraux et anti-covid (pour ceux qui seraient quand même contaminés).
        Je crois, hélas, que tout le monde a en tête, le cas de la variole qu’on a fini par éradiquer. Sauf que dans ce cas-là, nous avions deux avantages : une vaccination qui protégeait totalement contre la contagion (ce qui reste exceptionnel), et un réservoir du virus uniquement humain. Ces deux conditions ne sont pas remplies pour le Sars-Cov2, qui est une zoonose qui franchit allègrement la barrière des espèces.
        Il faudra donc vivre avec ce virus, au-delà du jusqu’au-boutisme sanitaire qui ne peut être que transitoire, et jusqu’à ce que celui-ci ait la bonne idée de devenir bénin, comme les 4 autres coronavirus, qui ne causent que des rhumes… ou au pire jusqu’à ce qu’il ne fasse pas plus de morts que la grippe saisonnière, ce qui semble être notre « seuil de tolérance »…

        • « le Sars-Cov2, qui est une zoonose qui franchit allègrement la barrière des espèces »
          Dans ce cas précis, le virus d’origine prélevé sur une chauve-souris était quasi-inoffensif pour l’homme. C’est sa modification délibérée (la fameuse séquence CGG-CGG au bon endroit) qui l’a rendu agressif pour l’homme via le récepteur ACE2. Il n’y a pas eu d’espèce intermédiaire. C’est le labo P4 de Wuhan, notoirement mal sécurisé qui contrairement aux autres a laissé échapper cette version expérimentale bien toxique.

      • Est-il utile de dire que la première stratégie ferait beaucoup de morts avant de parvenir à sa pleine efficacité, que nous n’accepterions pas, et qu’aucun politique ne l’appliquerait jusqu’au bout ?

        • Récemment, une étude relayée, pour ma part, dans le Point montre que nos confinements avaient fait perdre plus d’années de vie que le Covid…

        • Erratum : le confinement aurait fait perdre plus d’années de vie qu’il n’en a sauvé

    • « Un type qui vanterait le Zéro Grippe se ferait enfermer.
      Pourquoi prend-on au sérieux le Zéro Covid ? »

      Il me semble que le « zéro Covid » n’existe que dans la « com » des gouvernement. Même le docteur Folamour qui murmure à l’oreille des ânes n’est pas aussi niais.

      Pour rappel, l’idée première de tous les gouvernement et la « com » de l’époque était la « mitigation », façon politiquement correcte d’expliquer qu’on écopait faute d’avoir consolidé la coque du bateau. Comme on avait jeté les masques et désorganisé le système de soin, il fallait retarder l’échéance. Mais Blanquer annonçait fièrement entre 100000 et 400000 morts sans être démenti.

      Le risque zéro est un nouveau concept expliquant qu’une absence de stratégie est une stratégie. Ceci afin de masquer le fait qu’on ne s’est toujours pas donné les moyens de soigner et qu’on a encore aggravé administrativement le problème un peu plus.

      Faire une étude scientifique sur un concept de « com » est vraiment spécial. Ceux qui prennent au sérieux un « Zéro Covid » ont la mémoire courte. Le problème de fond est comme dans tous les domaines où le public s’emparent de la science : le raisonnement par analogie, où l’on nous « vend » la mauvaise analogie qui va dans le sens du résultat qu’on veut obtenir. Le Covid n’est pas la peste bubonique pas plus que le CO2 ne réchauffe comme le vitrage d’une serre.

  • The Lancet n’est pourtant plus une référence depuis un fameux article sur la Covid. Nous avons le même problème avec le climat, où les réchauffistes se targuent de scientisme, alors même que les objections évidentes sont censurées et les scientifiques opposés ignorés!

    • Dans le cas du Covid comme du climat (+ de l’économie et des sciences sociales) on a un bon nombre de « chercheurs en validation scientifique de choix politiques ».

      La question est : a-t’on encore de vrais chercheurs et les moyens de financer des études utiles.

      Les risques qui menacent « l’humanités » sont nombreux voire indénombrables. Il y en est pourtant de 2 types : ceux qui sont certains car récurrents comme les astéroïdes les mega-volcans ou les épidémies, et ceux qui sont hypothétiques comme l’épuisement des ressources, le réchauffement, l’impasse d’un système économique …

      L’appétence pour les seconds vient clairement des arrières pensées politiques des militants et des croyants. Le Covid est un danger pour les gouvernements : il attire l’attention sur une certaine négligence sur les problèmes avérés et vient chambouler les plannings sur les risques hypothétiques. Il faut une armée d’idiots utiles et de scientifiques véreux pour détourner l’attention.

      Tiens ! Cela fait un moment que je n’ai plus entendu parler du « monde de demain ».

    • En tout cas, il est élémentaire de constater que lorsque le climat se réchauffe, la contamination covid se réduit. Et ça doit en embêter beaucoup !

  • La grande erreur que l’on perpétue et de croire que ma médecine est une science. Cela provient du XVIIe et XVIIIe siècle où tout était classé science. Il n’y a de science que mathématique.

  • « la médecine »

  • Il existe maintenant assez d’études, de vrais scientifique qui font autorités et des statistiques d’autres pays développés qui démontrent l’inanité des politiques liberticide. On peut même en trouver dans les organismes officiels, il faut juste les relayer avec force.
    .
    Le contre feu de la pseudo-science c’est la vraie science, la réalité et les faits.
    Perso j’écris et je tracte pour relayer les études, entre autre, de l’hôpital de Lausanne, autorité reconnue, qui démontre que la mortalité est la même que 2016.
    En face personne ne fait « wow » et celui qui les traites de menteurs/vendus perd toute crédibilité.

  • Qui prendrait au sérieux un article scientifique médical publié dans l’ « American Economic Review » ? Personne bien évidemment.

    Eh bien apparemment, il y a des gens pour croire qu’une revue de sciences médicales est habilitée pour juger de la pertinence d’un article de sciences économiques.

  • La recherche médicale est mon métier depuis 12 ans et The Lancet ne m’a jamais impressionné par son comité de relecture.
    D’ailleurs, lorsqu’un labo souhaite promouvoir les résultats d’une étude « bancale », il soumet en premier à ce journal qui s’empresse de ne pas relire et publier. Par contre, de vrais papiers écrits par des chercheurs indépendants y font rarement leur apparition.
    En définitive, The Lancet (et le NEJM dans une moindre mesure) ne font que la pub de l’industrie pharmaceutique.

  • Je ne comprends toujours pas comment on peut juger un article en fonction du journal dans lequel il a été publié. Que ce soit The Lancet ou autre.
    La seule solution est de lire l’article. Et pas seulement l’abstract. Dans la recherche scientifique, il y a foule d’articles sans grand intérêt, comme on dit « et en plus ils ne sont même pas faux ».
    Ce que explicitement dit l’article est sûrement vrai. Mais il laisse suggérer d’autre choses qui ne sont pas prouvées, et dans le cas des trucs sur le covid 19, les auteurs veulent surfer sur une vague médiatique.
    Bref un article sans intérêt qui a réussi à attirer les médias. Et c’était la véritable intention des auteurs, et non pas la connaissance scientifique.
    Je ne crains pas pour l’avenir de la recherche scientifique même si tout est toujours améliorable, mais la médiatisation de la recherche fait toujours ressortir le pire.
    Les bons articles sont dans les domaines loin de l’actualité ou des politiques.

    • Il vaut mieux lire les prépublications dans arXiv.
      Il y a beaucoup à trier et jeter mais on évite le filtrage des comités de lecture qui élimine plus ce qui déplaît que ce qui est faux. Et en plus on gagne plusieurs mois par rapport à l’éventuelle publication et c’est gratuit.
      En ne consommant que du prédigéré on risque de passer à côté du meilleur.

  • Les commentaires sont fermés.

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