Privatisation des voitures-radars : l’abandon du régalien qui rapporte

L’État s’apprête à abandonner une partie de sa mission régalienne de contrôle de la circulation routière et à franchir un nouveau cap dans sa politique de rentabilisation financière du système-radar : la privatisation de voitures-radars sanctionnant la vitesse.

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Radar!! by Kecko on Flickr (CC BY 2.0)

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Privatisation des voitures-radars : l’abandon du régalien qui rapporte

Publié le 2 mai 2021
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Par Pierre Chasseray.

Il y a quelques semaines étaient publiés les résultats d’une étude très officielle intitulée Enquête sur le rapport à la règle chez les automobilistes français, menée par deux organismes très sérieux (le CEREMA et l’IFFSTAR) pour le compte de la très impopulaire Sécurité routière.

Achevée en 2018, cette étude aura mis plus de deux ans à être rendue publique ; sans doute était-ce le temps nécessaire aux hauts fonctionnaires de la Sécurité routière pour digérer les conclusions de l’enquête qui, si elles ne revêtent aucune surprise pour notre association 40 millions d’automobilistes, auront probablement créé un séisme au sein de la Délégation.

Portant plus précisément sur l’acceptabilité sociale des radars automatiques de vitesse, l’étude en question – la première de ce genre depuis 2006 – « révèle » en effet que 72,4 % des répondants considèrent les radars comme des pompes à fric.

La formulation en elle-même contient déjà un premier indice sur la piètre opinion qu’ont aujourd’hui les usagers de ces outils : l’expression pompe à fric est à ce point consacrée que les chercheurs de l’IFFSTAR et du CEREMA n’hésitent plus à l’employer dans les questionnaires servant à leurs enquêtes ! Mais le plus édifiant dans cette étude est sûrement la comparaison que l’on peut en faire avec celle réalisée au lendemain de l’installation des premiers radars fixes sur les routes françaises : alors qu’en 2006, 68 % des automobilistes étaient favorables au déploiement du contrôle-sanction automatisé de la vitesse, 12 ans plus tard, la tendance s’est complètement inversée et les Français sont désormais très majoritairement opposés à cette politique.

Voitures-radars, radarothérapie : la surenchère répressive

Il faut dire qu’entretemps, les usagers de la route ont assisté impuissants à une surenchère répressive en matière de vitesse et ont été soumis à une radarothérapie intensive. La France est même devenue le catalogue mondial de tous les radars existants : radars fixes, radars tronçons, radars chantiers, radars feux rouges, radars passage à niveau, radars tourelles, radars discriminants…

Les amendes ont plu, les retraits de points des permis de conduire se sont multipliés, sans pour autant que cette intransigeance ne parvienne à améliorer la sécurité des usagers de la route.

Pas étonnant qu’à force de le remplir, le vase déborde. Le ressentiment et la colère des Français se sont ainsi allégrement déversés à la fin de l’année 2018 lorsque le gouvernement, très inspiré, est venu serrer encore davantage le carcan autour du cou des automobilistes en abaissant la limitation de vitesse à 80 km/h et en augmentant le poids des taxes sur les carburants.

Preuve du rejet total du système-radar, l’opposition des Gilets jaunes s’est traduite par une vague sans précédent de dégradations commises sur les radars de vitesse, dont le coût financier (réparations et manque à gagner pour l’État) a été estimé à 520 millions d’euros.

Alors quels enseignements tirer de ce retournement de l’opinion publique à l’encontre des radars ? Quels aménagements du dispositif imaginer pour rétablir l’acceptabilité sociale du système et ne plus faire rimer sécurité routière et rentabilité financière ? Il est encore temps de redresser la barre, et la sécurité des usagers de la route revêt trop d’enjeux pour laisser une mauvaise décision gangréner l’ensemble de la politique mise en œuvre.

Pourtant, pour le gouvernement et les pontes de la Sécurité routière, la réponse est simple : ajoutons-en une couche ! Après avoir rendu automatique la verbalisation des excès de vitesse dès le premier kilomètre-heure au-dessus de la limitation, après avoir démultiplié le nombre d’appareils sur les routes jusqu’à atteindre le seuil symbolique du milliard d’euros perçus grâce à la répression routière, l’État s’apprête à abandonner une partie de sa mission régalienne de contrôle de la circulation routière et à franchir un nouveau cap dans sa politique de rentabilisation financière du système-radar : la privatisation des équipements mobiles embarqués sanctionnant la vitesse.

Privatisation des voitures radars : un abandon d’une fonction régalienne qui rapportera gros

Jusqu’alors l’apanage des forces de l’ordre pour les assister dans leur mission régalienne de contrôle du respect du Code de la route, les voitures-radars – ces véhicules banalisés équipés de radars mobiles indétectables, capables de verbaliser les contrevenants à la vitesse en pleine circulation – seront donc désormais confiées à des sociétés privées grassement rémunérées pour les entretenir (le montant des contrats de marché publics octroyés par l’État à ces entreprises privées pour les 4 années à venir est estimé à près de 78 millions d’euros), qui les mettront entre les mains de salariés recrutés expressément pour les conduire.

Plus gênant encore que ces considérations pécuniaires, les chauffeurs privés n’auront pour toute qualification que leur permis de conduire doté d’au moins 10 points (on remarquera à ce sujet la lucidité du rédacteur des conditions d’accès à l’embauche quant à la probabilité pour les automobilistes français de n’avoir pas été verbalisés depuis plus de six mois) et pour seule tâche que de faire suivre à la voiture-radar un itinéraire déterminé à l’avance par l’État. Ce qui – paradoxalement à l’ambition affichée par l’État – pose un problème majeur en termes de sécurité routière.

Résumons : la mesure de privatisation consiste à retirer les voitures-radars aux agents des forces de l’ordre formés à la sécurité routière et à la prévention des infractions sur le terrain parce qu’ils ne les utilisaient pas suffisamment (en moyenne 1 heure 45 par jour), pour en déléguer la conduite à des salariés du privé qui en augmenteront la durée d’utilisation quotidienne (5 heures 30 par jour d’après les contrats) et donc la rentabilité, puisqu’il semble évident que si ces véhicules parcourent davantage les routes, ils verbaliseront également davantage d’usagers.

Pourrait-on alors réellement escompter des résultats positifs en matière de sécurité routière grâce à la privatisation des radars embarqués ? Hélas… les motifs d’en douter sont si criants que l’on est finalement certains que cette nouvelle mesure censée favoriser la sécurité routière constituera, au mieux, un autre coup d’épée dans l’eau, et au pire, une façon de plus pour le gouvernement qui en est à l’origine de récupérer davantage d’argent pour renflouer les caisses de l’État.

Premièrement, si l’on a appris une chose au cours de ces dernières années, c’est bien que verbaliser davantage les excès de vitesse ne permet pas de faire baisser le nombre d’accidents : malgré l’augmentation du nombre de radars et de contraventions pour excès de vitesse, la mortalité routière n’a plus régressé depuis 2013.

Deuxièmement, la procédure mise en œuvre pour la verbalisation via des voitures-radars « mobiles-mobiles » part du principe que les comportements sanctionnés par ces véhicules ne sont pas accidentogènes : comme tous les autres radars automatiques, le système embarqué dans le véhicule banalisé ne fait qu’envoyer un message d’infraction concernant les voitures mesurées en excès de vitesse au Centre national de Traitement de Rennes, qui adressera ensuite l’avis de contravention correspondant directement au domicile de l’usager, dans l’attente du recouvrement dans les 45 jours…

Ce qui suppose bien évidemment que l’automobiliste en infraction n’aura pas été victime d’un accident de la route à la suite de son infraction. Et si l’amende n’est pas payée dans le délai imparti, l’administration enverra un avis de majoration, sans plus s’inquiéter de l’état de santé de l’usager verbalisé pour sa conduite dite dangereuse.

Troisièmement – et c’est sans aucun doute là que l’on prend le plus conscience de l’hypocrisie et de l’inutilité profonde de la mesure, si ce n’est de sa dangerosité pour les usagers de la route – les conducteurs des voitures-radars recrutés par les sociétés privées sous contrat avec l’État n’auront en aucun cas la possibilité de faire cesser un comportement véritablement dangereux sur la route lorsqu’ils y seront confrontés. En effet, contrairement aux agents de police et de gendarmerie, les conducteurs ne sont pas assermentés, ne disposent d’aucun pouvoir judiciaire et n’auront donc aucune autorité pour intercepter les automobilistes aux comportements réellement dangereux, qu’ils soient en grand excès de vitesse ou sous l’emprise de l’alcool ou de produits stupéfiants.

Il est donc manifeste que cette dernière trouvaille gouvernementale n’a rien à voir avec la recherche de meilleures conditions de sécurité pour les usagers de la route. En ciblant principalement les petits excès de vitesse et en laissant courir les véritables chauffards, la privatisation des voitures-radars ne participera au contraire qu’à la dégradation de l’acceptabilité sociale du système – déjà lourdement entachée par les manœuvres de l’État pour rendre les radars le plus lucratif possible – au détriment de la sécurité des automobilistes.

En revanche, il est certain que la privatisation de voitures-radars sera particulièrement rentable pour l’État : à l’annonce de la mise en œuvre de la mesure en 2015, l’association 40 millions d’automobilistes avait calculé la manne financière que pourrait rapporter la privatisation des véhicules équipées de radars embarqués. En mettant à jour les données dont nous disposions à l’époque avec celles contenues aujourd’hui dans les contrats de délégation (450 voitures-radars privatisées x 5,5 heures de circulation quotidienne x 30 verbalisations par heure en moyenne x 58,67 euros d’amende en moyenne pour les excès de vitesse x 365 jours d’activité par an), nous pouvons en conclure que l’État serait en mesure d’engranger près de 1,6 milliard d’euros supplémentaires sur le dos des automobilistes dès 2022 grâce à ces voitures conduites par des salariés d’entreprises privées.

De quoi compenser très largement le coût de la délégation de service… et, puisque c’est là la seule raison d’être de la Sécurité routière, investir dans toujours plus de radars !

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  • Une fois de plus, déçu de ses vaines mesures, l’État les redouble en espérant mieux (« La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à en attendre des résultats différents », Rita Mae Brown, Sudden Death).
    Une fois de plus, l’État attrape-tout se départit de ses fonctions régaliennes, qui sont pourtant sa raison d’être.
    Une fois de plus, l’État gaspilleur ponctionne d’une façon discrète en diminuant les impôts direct au profit des prélèvements « invisibles ».
    Une fois de plus les français obnubilés d’assistanat vont laisser faire… À moins que les gilets jaunes, vaccinés, reviennent à la mode ?

  • Le but lucratif de cette multiplication des radars est évident. La mortalité routière a fortement baissé depuis 20 ans et la mortalité résiduelle n’est plus tellement liée à la vitesse excessive mais à l’inattention, l’alcoolisme, les psychotropes,…
    Il n’y a guère que sur des départementales peu parcourues que la vitesse excessive est encore cause d’accidents, mais ce n’est pas tellement là qu’il y a les contrôles parce que ce n’est pas assez lucratif.

    • De façon générale, l’état n’a pas trop intérêt à contrôler aux endroits dangereux, car les gens ont tendance à ralentir et donc à respecter la vitesse limite. Au contraire, il faut contrôler dans les zones sans danger, où la limite de vitesse est anormalement basse par rapport à celle qu’on aurait naturellement envie d’avoir…

  • tout comme on taxe le tabac soi disant pour la santé des citoyens , on peut bien taxer les conducteurs soi disant pour leur sécurité ….sachant qu’en réalité , ce n’est qu’une histoire d’argent à récupérer quoiqu’il en coute à ceux qui sont rackettés….

    • et l’Etat qui rétorque « oui mais on fait des clips à la télé » , un petit million vaut bien quelques milliards, quelle bande d’hypocrites et de voleurs.

  • En améliorant sans cesse le contrôle de vitesse il y aura bientôt plus aucun véhicule sur les routes, il est impossible de respecter des limitations de vitesses 100% du temps. Par exemple, allez respecter une vitesse limite dans une descente sans avoir sans arrêt le pied sur le frein.

    • On trouve des changement de vitesse limite trois fois en 150 métre !

      • si c’est sur 150m, vous devez donc être capable de voir les 3 panneaux et c’est assez facile d’anticiper et donc de ralentir avant le premier à la vitesse la plus faible. Je ne comprends pas cette manie de de dédouaner, c’est pas compliqué de respecter les limites

        • Vous ne devez pas conduire souvent pour sortir de telles âneries…

        • 31 ! C’est bien le département ou la CGT , a Toulouse, au lendemain de l’dégorgeage de Rambouillet accusait l’islamophobie ?

        • A Fred31
          « c’est pas compliqué de respecter les limites »
          Ah ! Le beau moralisateur… qui respecte toujours religieusement et scrupuleusement les limitations de vitesse sans jamais les transgresser ! Vous pensez qu’on gobe une pareille ineptie ? De qui vous moquez-vous ?
          Esprit critique a parfaitement raison. Sur 150 m, il suffit de dépasser un camion (ou camionnette) pour ne pas voir la signalisation du changement de vitesse. Il est très fréquent que sur de courtes distances (souvent 1 km ou 1,5 km), les limitations changent au point que l’on ne sache plus à quelle vitesse rouler.
          Mais vous avez sans doute le don d’acuité visuelle au point transpercer les camions et visualiser les panneaux jusqu’à 2 km…

          • non il m’arrive de ne pas respecter et quand j’ai pris un PV, je savais que j’étais au dessus. Je ne viens simplement pas faire mon français de base à chialer des conséquences de mes actes.
            Encore une fois si vous êtes incapable de lire des panneaux tous les 1-1.5km, il faut arrêter de conduire.

            • Et si vous êtes incapable de voir où les panneaux ne correspondent pas à une amélioration de la sécurité ni de la circulation, il faudrait arrêter de soutenir d’en mettre.

              • où est ce que j’ai dit que je soutenais la mise en place de panneaux. Je dis simplement que certains cherchent beaucoup d’excuses, on dirait un forum de gauchistes

                • OK, vous ne l’avez pas dit, mais vous n’avez pas dit le contraire non plus alors que ça aurait changé l’avis qu’on peut avoir sur vos commentaires.

                  • Donc je dois dire le contraire pour éviter que des personnes se fassent des idées? Je n’ai fait que critiquer ceux qui cherchent des excuses pour ne pas respecter le code de la route. Je ne pense pas que ces personnes changent d’avis. C’est très français de venir chialer sur le racket des radars.

                    • Vous ne « devez » rien, mais comme vous ne le faites pas, nous savons quoi penser de vos commentaires.

                    • @MichelO, il suffit juste de lire ce que j’écris. A aucun moment, je ne dis que j’aime la signalisation donc pas la peine d’en déduire que je l’aime. Je dis juste que certains s’inventent des excuses pour prendre des PVs alors que ce n’est pas si compliqué que ça de rouler en dessous des limites de vitesse.

                • Donc il faut comprendre qu’être à « droite », c’est tout accepter même l’inacceptable ? C’est se taire car l’état sait forcement mieux que les citoyens ? L’état ne se trompe jamais ?

            • A A Fred
              « Encore une fois si vous êtes incapable de lire des panneaux tous les 1-1.5km, il faut arrêter de conduire. »
              Il semble que vous ayez des difficultés de lecture. Relisez ce que j’ai écrit : « il est fréquent que sur de courtes distances (souvent 1 km ou 1,5 km), les limitations changent… »
              Ou vous ne maitrisez pas le français ou c’est de la malhonnête intellectuelle. Peut-être les deux ?

              • Et c’est quoi le problème que les limitations changent sur de courtes distances? Pas capable d’adapter sa vitesse?

            • En cas de dépassement ou si on reste trop longtemps derrière un camion/ tracteur, il est impossible de lire les panneaux.

              • C’est ce que vous êtes collé au camion. La distance de sécurité à 90 km/h est de 70 m, ça laisse largement le temps de voir un panneau.

        • Vous êtes français ? Pour ce qui est de langue ?. Trois fois en 150 M c’est en moyenne tout les 50 mètres, A 30 Km/h vitesse limite la plus élevée c’est un panneau toutes les six secondes, a 50 Km/h c’est un panneau toutes les 3.6 secondes, a 70 , deux secondes et demi !!!!!
          ça existe je l’ai pratiqué, cela ne laisse pas le temps de surveiller les piétons qui traversent et le trafique ! Vous avez le permis dans quellle langue ?

          • 150m c’est rien, on voit les 3 panneaux en une seule fois et donc on ralentit à la vitesse la plus basse et le tour est joué.

            Si vous pensez ne pas être capable de surveiller les piétons, le traffic et les panneaux et bien ralentissez, personne ne vous oblige à conduire vite si vous êtes incapable de gérer.

            Mon permis, je l’ai dans deux pays.

    • Oui et on devrait aussi imposer des vitesses minimales.
      Rien n’est plus dangereux qu’un conducteur qui roule à 40 dans une section à 80 en tenant mal sa droite (frustration vécue tous les jours en ce qui me concerne).

    • A Avorton
      « … allez respecter une vitesse limite dans une descente sans avoir sans arrêt le pied sur le frein. »
      Oui, et lorsque vous approchez de la fin de la descente… les flics sont là pour vous verbaliser !

    • le frein moteur ça existe. Et on freine de temps en temps. encore une excuse

  • Je rêve d’avoir un hummer avec pare-buffle et de repérer ce genre de véhicule délateur ….Quel plaisr de lui « botter » l’arrière train avec le radar qui va avec…J’aimerais pas être chauffeur reconnu de ce genre de pompe à fric …!!! Mais je m’emporte…..

    • quand on voit le respect qu’ont certains pour les véhicules de police (et leurs occupants), je ne souhaite pas à ces conducteurs de voitures radar de rencontrer des « chances pour la France ».

  • Les candidats aux élections à venir savent ce qu’ils doivent proposer pour obtenir un maximum de voix des automobilistes: l’arrêt des pompes à fric.

    • Aucun ne le fera. Trop peur des ligues anti-bagnoles !
      Ils peuvent juste avoir l’intelligence de ne pas alourdir la barque de la sécurité rentiere avant les élections.
      Mais cette intelligence, ni Giscard, ni Jospin, ni Sarkozy, ni Hollande ne l’ont eu.
      Un bon coup à jouer, pour la prochaine, serait de promettre le retour au 90.

  • C’est enfin une très bonne initiative.
    Le ROI (retour sur investissement) de ces véhicules va être possible. Actuellement, ils ne sont utilisés qu’une heure en moyenne : de la véritable gabegie… Quel est l’intérêt d’avoir un fonctionnaire assermenté au volant ?
    Ceux qui sont responsables, qui n’enfreignent donc pas les lois, n’ont rien à craindre.
    Nous devrions tous nous réjouir de cette belle évolution.
    J’espère que nous privatiserons bientôt les prisons, cela fait faussement partie du système judiciaire qui n’a vocation que de juger.

    • Même les plus responsables d’entre nous, ceux qui ont le bonus 50 chez leur assureur depuis des années, se font avoir avec les radars, dès lors qu’ils traquent le km/h de trop !
      Et comme en plus les flics ne cessent de jouer au chat et à la souris…
      Tout est fait pour piéger les automobilistes et leur piquer du fric. La SR a bon dos. Le sentiment décrit dans les sondages – celui qui voit une pompe à fric dans chaque radar – traduit comme souvent une réalité indéniable.

      • Les radars n’attrapent que 10km/h au dessus donc il n’y a pas de km/h de trop. C’est encore une mauvaise excuse

        • Bon. Je vois que vous n’y connaissez rien. Je vous fais un petit cours vite fait.
          La marge d’erreur pour les radars fixes, c’est 5 km/h en dessous de 100 et 5 % au dessus.
          C’est une MARGE D’ERREUR et pas une tolérance comme certains le croient à tort.
          Autrement dit, quand le radar affiche 86, tout ce qu’on peut dire c’est que votre vitesse réelle est comprise entre 81 et 91.
          Vous pouvez donc parfaitement être pruné pour avoir roulé à 81 : le radar affiche 86, on retire les 5 km/h de marge d’erreur, et vous recevez un PV pour avoir roulé à 81 km/h.
          Les radars « mobiles mobiles », ceux qui sont installés dans les véhicules en déplacement sont moins précis, du fait des déplacements relatifs des véhicules. On retient comme marge d’erreur 10 km/h. Mais même motif même punition : vous serez pruné dès 91 km/h affiché au radar, avec vitesse réelle retenue 81.

          • merci monsieur le professeur mais vous avez tort. La précision des radars actuels produit des erreurs inférieures à 1%. La marge de 5% a été établie par un texte réglementaire du 7 janvier 1991et la précision des mesures étaient déjà dans un intervalle de plus ou moins 1% à l’époque.
            Donc vous ne pouvez pas rouler à 81 km/h avec un radar qui vous mesure à 86 km/h.

            • Vous devriez arrêter la lecture des âneries de Claude Got ! Ou au moins mettre des guillemets quand vous citez quelqu’un…
              Quand les radars sortent d’usine, leur précision s’établit à 3 km/h ou 3 %. Ensuite comme tous les instruments de mesure, leur justesse peut dériver. D’où 5 km/h ou 5 %, en fonctionnement. D’autant qu’un mauvais alignement par rapport à l’axe de circulation induit une erreur supplémentaire (que ce soit des radars fonctionnant par effet doppler ou des radars laser).
              Les radars sont ensuite contrôlés tous les ans et corrigés si besoin.

          • d’ailleurs l’enfer socialiste, la Suisse, a abaissé la tolérance de 5 km/h à 3 km/h vu la précision de mesure des radars.

            • A Fred31
              « d’ailleurs l’enfer socialiste, la Suisse, … »
              Ai-je bien lu ? La Suisse, enfer socialiste ? Tout le monde sait qu’il n’y a pas plus démocrate que les Helvètes !!!… En plus, leurs routes et autoroutes ne sont truffées ni de radars ni limitations de vitesse.
              Pour exemple : pour aller chez mes amis, il y a 125 km jusqu’à la frontière suisse, 5 radars et d’innombrable limitations de vitesse ; une fois en Suisse il me reste 180 km, 1 radar et 2 limitations de vitesse…

    • L’idée que seuls les irresponsables se retrouveraient à enfreindre les lois est, comment dire, parfaitement naïve et étrangement flatteuse envers ceux qui nous inventent ces tombereaux de nouvelles lois techniquement contre-productives. Ceux qui sont responsables savent reconnaître et dénoncer les lois idiotes. Et en ce moment, ils sont surchargés et fatigués…

      • je pense que la plupart de ceux qui prennent des PVs pour excès de vitesse savent ce qu’ils font mais refusent de prendre responsabilité de leurs actes. C’est intéressant de voir que les libéraux français restent français avant tout et agissent donc de la même façon lorsqu’ils sont pris la main dans le sac

        • Libéraux ne veut pas dire être béni oui oui.

          Un vrai libéral va plus que les autres remettre en cause le rôle de l’état et de la façon dont il a d’empièter sur les libertés individuelles.

          L’ennui est que ces radars et tout ce qui va autour ( vitesse inadaptée, tolérance) ne sont pas là pour le bien commun mais pour le seul profit de l’Etat qui vit au dessus de ses moyens.

  • Je pense qu’il y a deux problèmes à bien différencier : les vitesses excessives et inadaptées d’une part, (elles méritent contrôles et sanctions par les organismes régaliens) et les limitations de vitesses inadaptées (le summum a été atteint avec les 80 km/h… uniquement sur les nationales !), elles sont antinaturelles et donc peu respectées, deviennent une manne inespérée pour un gouvernement dépensier et … pour le moins source d’irritation des automobilistes.

  • La contre attaque des citoyens épris de liberté pour remettre l’état tentaculaire à sa place est simple : attendre des automobilistes qu’ils respectent les limitations de vitesse en particulier et le code de la route en général ! Privé de recettes, l’état sera amené à revoir son organisation en commençant par celles qui ne rapportent rien !

    • Un (mauvais) argument que j’entends trop souvent…
      Les parades, pour un Etat qui tient à ses recettes, sont connues : on planque les radars dans tous les endroits où la limite de vitesse n’est pas adaptée à la réalité, on abaisse la vitesse générale (*), on multiplie les radars, ou les zones tronçons… Personne ne regarde jamais tout le temps son compteur.
      Même les conducteurs les plus prudents se font avoir.

      (*) Le 80 n’avait pas d’autre but. Dès 2012, un rapport parlementaire alertait l’Etat sur la perte de rentabilité du « système radar » à l’horizon 2018… Comme par hasard, 2 ans après, on a commencé à parler du 80 km/h, à multiplier les outils (comme ces radars chantiers qu’on voit surtout ailleurs que sur des chantiers), à inventer les radars leurres, etc.

    • Mais enfin voyons, si tout le monde respectait la loi, ils la changeraient! La loi sera toujours fixée à un niveau où un nombre sensible de personnes se feront choper.

  • Je rackette, tu rackettes, nous rackettons, sur un air de musette semble la chanson préférée de la sécurité routière.
    Conduire à 150 km/h dans une berline moderne, équipée de système de freinage automatique, sur autoroute en plein soleil avec peu de circulation, ne présente aucun danger, alors que d’être à 110 km/h p

  • Il y a une vingtaine d’années, quand les premiers radars automatiques ont fleuri sur le bord de nos routes, le message était clair : ces radars étaient installés dans des zones accidentogenes et seraient toujours signalés justement pour inciter les conducteurs à ralentir dans ces endroits dangereux.
    Il y a une quinzaine d’années, un ministre des transports rappelait à la France entière, ainsi qu’aux flics, que les contrôles radars, avec les appareils portatifs, ne devaient pas piéger les automobilistes et donc devaient rester parfaitement visibles.
    Ça s’est gâté il y a dix ans, quand la DSR a fait des pieds et des mains pour faire retirer les panneaux annonçant les radars, tenter d’interdire les signalements de radars dans Waze et Coyotte, et justifié les contrôles « en catimini ».
    Les promesses initiales étaient mortes. Parallèlement, l’Etat a désinvesti dans l’entretien des routes, ce qui a fait stagner la mortalité routière qui auparavant baissait chaque année.
    La sécurité routière est devenue sécurité rentière.
    Et ca s’est complètement pourri avec le 80 km/h, mis en place alors que l’expérimentation n’en avait pas du tout montré l’intérêt.
    Le meilleur moyen, aujourd’hui, d’avoir une sécurité routière digne de ce nom en France serait de faire disparaître la… Direction de la Sécurité routière !

  • Délateurs professionnels… J’espère que la chasse va bientôt être ouverte. En quelques manoeuvres, il ne serait pas trop difficiles d’identifier l’un de ces nuisibles, puis de le suivre… La suite suivant les goûts individuels.

  • On est pour les limitations de vitesse et on se sent libéral.

  • On trafiquera encore les chiffres officiels pour faire croire chez les imbeciles que ces mesures ont une utilité quelconque pour la sécurité routière !

  • et quelles sont les résultats de l’expérimentation en Normandie ?

  • Cette privatisation pour rémunérer des chômeurs et faire baisser le taux de chômage par là même? Payer des citoyens pour faire de la délation, c’est franchement nul et n’aide en rien la sécurité routière. les radars ne vont pas contrôler le taux d’alclémie, de drogues ou la distraction au volant, tous sources d’accidents !

  • Réprimer des crimes imaginaires n’a rien à voir avec le régalien.

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Par Pascal Salin.

Généralement, quand on parle de politique de relance on fait un raisonnement de type macroéconomique consistant en particulier à penser que la relance économique de la production dans un pays est accrue par une augmentation de la demande globale. Telle est en particulier l’une des caractéristiques de la théorie keynésienne.

Or cette approche économique est particulièrement contestable. Comme nous l’avons indiqué dans un article précédent de Contrepoints c’est la production qui détermine la demande et non le con... Poursuivre la lecture

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