L’affaire Halimi met-elle fin au débat sur la légalisation du cannabis ?

Suite à l’affaire Halimi, Macron plaide pour la tolérance zéro envers les consommateurs de cannabis, alors qu’il parlait de légalisation au moment de la campagne présidentielle en 2016.

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Cannabis Plant By: Brian Shamblen - CC BY 2.0

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L’affaire Halimi met-elle fin au débat sur la légalisation du cannabis ?

Publié le 29 avril 2021
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Par Théophile Gacogne.

Le 14 avril dernier, la Cour de cassation confirmait l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi, qui avait assassiné la vieille dame lors d’une « bouffée délirante », après avoir consommé du cannabis.

Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron plaide pour la tolérance zéro envers les consommateurs de cannabis, alors qu’il évoquait sa légalisation au moment de la campagne présidentielle en 2016. Est-ce que la réaction du Président est liée à l’affaire Halimi ? Probablement… Est-ce que le cannabis est vraiment le grand coupable ? Rien n’est moins sûr.

Un crime antisémite horrible

Dans la nuit du 4 avril 2017, Kobili Traoré entre chez sa voisine, Sarah Halimi, âgée de 65 ans, il la roue de coups avant de la jeter par la fenêtre du troisième étage. Il hurle Allahu akbar, profère des injures, récite des extraits du Coran et assure avoir « tué le sheitan » (démon en arabe). Quelques dizaines de minutes plus tard, les secours arrivent et découvrent le corps sans vie de Sarah Halimi.

Selon les témoignages de sa famille et de ses voisins, Kobili n’était pas dans son état normal depuis plusieurs jours. Quelques heures avant les faits, il consulte un exorciste, imagine que son beau-père souhaite l’empoisonner. Il insulte également l’aide-soignante qui prend soin de sa sœur handicapée et lui demande de quitter le logement car elle n’est pas musulmane.

Le soir, il fume du cannabis chez un ami en regardant un film, et retourne chez lui à 3 heures du matin. Il va effrayer ses voisins maliens qui devront se barricader, avant de pénétrer chez Sarah Halimi qu’il réveille en pleine nuit.

Pas de jugement, une incompréhension et des raccourcis trop rapides

Le caractère antisémite du meurtre est retenu. L’homme aurait plusieurs fois traité sa voisine de « sale juive ». En revanche, Kobili n’est pas considéré comme responsable, ni maître de ses actes aux moments des faits. La Cour de cassation indique donc qu’il sera interné en hôpital psychiatrique avec une sûreté de 20 années, mais qu’il ne sera donc pas jugé.

La décision a choqué une partie des Français, ce qui est compréhensible. Le présentateur TV Arthur a notamment déclaré dans une vidéo visionnée plus de deux millions de fois :

Je vais me mettre à fumer des pétards parce qu’il semblerait qu’en France quand tu es sous l’effet de la drogue tu ne vas pas en prison. On ne te juge même pas. Tu peux voler, braquer une banque, tu peux rouer de coups une vieille dame, tu peux lui casser le visage en mille morceaux et la jeter par-dessus la fenêtre en la traitant de sale juive, et tu ne vas pas être jugé.

Marine Le Pen y est aussi allée de son petit mot :

Ainsi les crimes commis sous l’emprise de la drogue feraient échapper les criminels à la responsabilité de leurs actes ? C’est la double peine pour les victimes !

Mais c’est surtout Emmanuel Macron, lors d’un long entretien au journal Le Figaro, qui a surpris le petit monde juridique français en abondant dans le sens de la présidente RN en déclarant :

Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors « comme fou » ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi.

Dans les faits, les sept experts psychiatres qui ont étudié le cas de Kobili expliquent que la bouffée délirante est peut-être due à une prise régulière de cannabis depuis l’adolescence, mais qu’elle n’explique pas tout. Au moment des faits, le meurtrier était atteint d’un trouble psychique ayant aboli son discernement, mais le taux de THC dans son sang était relativement bas.

Paul Bensussan, l’un des sept experts, apporte des éléments intéressants et explique sur BFMTV :

On s’imagine qu’il a fumé un peu ou beaucoup de cannabis et qu’il a démarré un état délirant, ce n’est pas du tout cela.

Il continue en expliquant que Kobili Traoré consomme du cannabis depuis son adolescence et qu’il n’avait jamais déliré de la sorte.

L’expert explique ensuite :

Il y a extrêmement peu de troubles psychotiques, donc les effets attendus du cannabis n’étaient évidemment pas ceux-là, ce n’est pas comme s’il avait pris du LSD. Ça fait 15 ans que cet homme fumait, essentiellement pour s’abrutir, ou s’endormir. Là il ne trouvait pas l’apaisement parce qu’il a démarré un trouble psychotique.

Les experts admettent que le cannabis puisse être un élément déclencheur, mais pas la principale raison ayant poussé Kobili à commettre ce meurtre atroce et que le cannabis n’offre évidemment pas un permis de tuer.

La légalisation du cannabis aux oubliettes

Cette affaire tombe peut-être à point nommé pour le président Macron. En 2016, celui qui n’était alors que candidat à la présidentielle évoquait sur France Inter « l’efficacité » que la légalisation pourrait avoir sur les trafics et sur la consommation de cannabis.

Dans son livre Révolution, il demandait que les spécialistes soient entendus à ce sujet, tous étant d’accord pour reconnaître que la pénalisation systématique du consommateur n’avait aucun effet bénéfique.

Quelques mois plus tard, en 2017 au journal Le Figaro, il commençait déjà à évoquer la tolérance zéro et les contraventions systématiques pour tous les consommateurs, en excluant toutefois les poursuites judiciaires pour désengorger les tribunaux.

Aujourd’hui, il est bien plus sévère encore et explique toujours au Figaro que « dire que le haschisch est innocent est plus qu’un mensonge. Sur le plan cognitif, les effets sont désastreux ». Il va chercher à « éradiquer » les trafics « par tous les moyens » et culpabilise le consommateur qui « se roule un joint dans son salon et à la fin on alimente la plus importante des sources d’insécurité ».

Pourtant, le consommateur ne réclame rien de plus que la sécurité d’une vente libre et contrôlée, justement pour ne pas passer par les trafics illégaux qui effectivement génèrent violence et délinquance.

Comme je l’expliquais dans un précédent article, la France dépense chaque année plus d’un demi-milliard d’euros pour lutter contre le cannabis, avec l’un des résultats les plus médiocres d’Europe. Depuis 30 ans, la répression ne fonctionne pas, le nombre de consommateurs augmente. Macron l’a évidemment compris puisqu’il évoquait sa légalisation dans son livre.

On reste donc bloqué sur une bataille politique instrumentalisant comme trop souvent quelques faits divers. Emmanuel Macron a décidé de prendre le pari de la tolérance zéro, comme le réclament le RN et une partie des Républicains, plutôt que de chercher à prendre des voix du côté de la gauche et des écologistes, presque tous favorables à la dépénalisation et la légalisation.

Dans le camp LREM, on connaît le positionnement du ministre de l’Intérieur, farouchement opposé à la légalisation. Cependant, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin semblent nager à contre-courant. La députée LREM Caroline Janvier, qui doit rapporteuse de la mission d’information commune sur la question de la légalisation du cannabis s’est exprimée en sa faveur.

Pour la députée, la légalisation reste le « meilleur moyen de lutter contre les effets délétères du cannabis et du trafic ». Plus de 250 000 personnes ont participé à cette étude qui sera rendue publique début mai 2021 et dont il ressortirait que 80 % des participants sont favorables à une autorisation de la consommation et de la production de cannabis.

Pour elle, ce n’est donc qu’une question de temps avant que la légalisation arrive en France. Les dernières déclarations du président de la République nous laissent cependant penser qu’il faudra attendre encore quelques années.

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  • La prochaine fois qu’une « chance pour la France » m’emmerdera, je pourrai lui éclater les rotules en prétextant une bouffée délirante lié au canabis.

    Merci la Justice, vous venez de permettre à chacun de se défendre sans problème légal ?

    Ah, on me dit dans l’oreillette que ça ne marche pas si on est un homme blanc hétéro…et merde ?

    • La justice n’a jamais autorisé à tuer après avoir fumé. Le mec est en hopital psy pour 20 ans minimum. Elle estime juste qu’on ne peut pas juger un fou. Le cannabis est peut être un déclencheur, mais c’est peut-être aussi la religion, la solitude, une enfance compliquée, ou un mix de tout ça. Le type était juste fou. Rien à voir avec votre couleur ou votre sexe, il y a aussi des femmes ou des hommes blancs qui ont tué et qui sont en hopital psy. Rien de nouveau dans cette affaire.

      • Ça me fait presque regretter la guillotine. Des rebus de la société, impossibles à libérer (sauf si on veut un autre fait divers)… La famille de Mme Halimi ont la double peine de payer pour l’internement du tueur et de faire le deuil)

        • « Ça me fait presque regretter la guillotine. »

          Et votre commentaire me rappelle le bien fondé de sa suppression.

      • Le cannabis ne rend pas fou!

      • Sauf qu’il n’est pas fou. En aucun cas! Les psychiatres ont tranché pour une bouffée délirante passagère, mais le type n’a jamais eu, et n’a toujours pas de traitement pour contenir un quelconque trouble psychique.

        • C’est la cour qui est irresponsable ! les juges devraient aller tous ensemble à l’asile pour la même durée que l’assassin.

  • pas de légalisation en vue , donc on laisse les dealers continuer leur trafic …..c’est tellement plus simple pour notre courageux gouvernement ;

  • Le mec a pris 20 ans en hôpital psychiatrique. S’il avait été jugé et déclaré coupable, il aurait sûrement pris la même chose mais en prison. En pratique la différence c’est qu’il ne va pas tuer son codétenu. C’est déjà bien car il n’y a pas beaucoup de place.
    Quand à la l’origine de ses troubles, il s’est probablement bousillé le cerveau avec la drogue. Comme on peut se bousiller le cerveau avec l’alcool. A la description
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Delirium_tremens#Syndrome_neuropsychiatrique
    ce n’est pas très différent…

    • que veut dire 20 ans en HP ? S’agit-il la d’un « jugement »? Qui peut dire qu’il faut 1, 10 20 ans pour le « soigner »? Au bout de combien de temps sortira-t-il « guéri » ?

  • La légalisation de la vente du cannabis n’entre pas en contradiction avec la responsabilisation de ses consommateurs.

    • Oui sauf que le raccourci idéologique est vite fait, surtout en campagne électorale.

    • je dirais même, « au contraire ». Légalisons les drogues (toutes, pas juste le cannabis) mais rendons bien clair que la prise de drogue sera considérée comme circonstance aggravante, augmentant de 5 ans la peine encourue, en cas de crime. Un peu, somme tout comme l’alcool qui est une circonstance aggravante en cas de délit routier et non une bonne excuse.
      Les gens seront libres et responsables (ce qui pour moi sont deux faces de la même pièce).

  • « Sur le plan cognitif, les effets sont désastreux. »

    ben oui…

    « le consommateur ne réclame rien de plus que la sécurité d’une vente libre et contrôlée » : bel oxymore !
    Allo l’Etat nounou ??? on veut fumer du cannabis, mais pas assumer les risques !

    • On veut fumer du cannabis de la même manière qu’on boit du vin. Rien de plus. L’état nounou, c’est justement ce qui se passe en ce moment, avec des politiciens qui voudrait nous expliquer ce qui est bon et ce qui ne l’est pas et nous gronder si par malheur on fume un joint. On a pas besoin de nourrice justement, juste de lieux agréables pour parler d’une jolie plante et de ses différents goûts.

      • Pourquoi toujours accuser le vin? Les alcools forts (vodka, whisky, cognac, etc…) bière, cidre, consommés en quantités déraisonnables sont aussi responsables des troubles mentaux!

        • C’est pour le symbole franco français de la chose. D’un point de vue rhétorique, c’est imparable. Le vin c’est un symbole fort de nos sociétés, jusqu’au sang du Christ. Donc la plupart des conservateurs de la prohibition ne peuvent pas dénigrer cet exemple aussi facilement qu’un alcool plus exotique et sans autant de poids culturel. La voka, c’est communément perçu comme une picolle bas de gamme pour se saouler, c’est plus facile à dénigrer comme exemple. Le vin en Europe c’est un art de vivre, et pour certains, le sang du Christ. Un prohibitionniste n’aura pas de mal à vous dire « Et bien justement je trouve qu’on prend le problème de ces alcools forts un peu trop légèrement dans notre société. Le binge drinking c’est un fléau bla bla bla. » Si vous comparez directement avec du vin, il aura du mal à persister dans sa position du supériorité morale sobre, sauf à traiter de toxicos une activité respectée, des million de catholiques, et des bons français sans reproche qui boivent tout à fait modérément. Le vin est un ami…

    • Désolé de ne pouvoir remettre votre compteur à zéro. Mais même sur Contrepoints nous sommes libres et contrôlés.

  • Dans ce cas-là on interdit l’alcool alors? Ah non c’est vrai deux poids deux mesures…

    • On pourrait surtout cesser de présenter alcool ou cannabis comme de commodes abolisseurs de responsabilité. Coupable, mais pas responsable si on se débrouille bien, il y a là quelque chose de choquant.

  • Je ne crois pas les deux affaires liées. D’autant moins que Macron ne croit pas comme beaucoup à la thèse de l’excuse de l’alteration passagère du discernement pour cause de cannabis.
    Simplement, Macron est un faible, comme l’était Hollande avant lui, face aux diktats de sa technostructure – Hollande avait fait exactement le même coup avec la pénalisation des clients des prostitués. Comme le pouvoir est infoutu de s’attaquer aux forts, les proxénètes et les trafiquants, il s’attaque aux faibles, les consommateurs et les clients. Ca permet de faire du chiffre à peu de frais.
    C’est un faible car pour casser la spirale répressive qui enferme ces questions depuis 1970, il faut du courage et de l’inventivité. Il n’a ni l’un ni l’autre.
    Macron est aussi un imbécile s’il fait un calcul électoral. A courir après les voix de la droite dure, il fait son jeu et déplace la politique sur un terrain où il sera toujours moins bon que l’original.

    • Macron est réglé sur son perpétuel en-même-temps : le chichon c’est mal, regardez les dégâts que ça a encore causé – mais bon en même temps la loi est mal faite, on devrait juger les bouffées délirantes causées par le chichon.

      L’en-même-temps de Macron est bien, au fond, une preuve de faiblesse.

  • De toutes façons, Macron joue contre l’Histoire.
    Apres 50 ans de lutte mondiale contre le cannabis, initiée par les States, cette prohibition a montré, comme souvent sa vanité.
    Les States ont évolué sur le sujet. On est arrivé à un point de retournement. D’une manière ou d’une autre, la légalisation/dépénalisation se fera.

    • « D’une manière ou d’une autre, la légalisation/dépénalisation se fera »
      Avec une petite taxation à la clé ça devrait (bien se) passer!

  • « Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors « comme fou » ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. » « E. Macron).
    Sauf que Traoré n’est pas devenu « comme fou », mais il est devenu vraiment fou. Si ce n’est pas le cas, autant supprimer les enseignements de psychiatrie, ils ne servent à rien.
    Et s’il est devenu fou, c’est suite à une consommation de cannabis commencée tôt dans son existence, peut-être combinée à d’autres causes. J’imagine les juges tentant, dans une affaire de ce type, de faire la part des choses (x% pour le cannabis, y% pour l’enfance malheureuse, z% pour les mauvaises fréquentations, etc).
    Et une consommation de cannabis pas en vue de devenir un meurtrier. On n’est pas dans le cas de l’individu qui s’alcoolise ou prend des stupéfiants pour se « donner le courage » de faire ce qu’il ne ferait pas à jeun. Il y a un grand écart dans le temps et dans l’évolution de la personnalité de Traoré entre ses débuts de consommateur de cannabis et le meurtre de Mme Halimi.

    « Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi. » (le même)
    Encore et toujours, « un fait divers, une loi ».

    • « Encore et toujours, « un fait divers, une loi ». »
      Tiens, ça me rappelle Sarkosy?

    • Voilà bien une folie à géométrie variable.
      Incapable de discernement, mais capable de se souvenir que sa voisine est juive, capable de se souvenir que les voisins chez qui il passe ne le sont pas, capable de réciter le coran, capable d’enjamber son balcon, capable de la rouer de coups et capable de la précipiter par dessus-bord.
      A ce compte là, le procès de Nuremberg n’aurait jamais du avoir lieu et les nazis auraient fini leurs jours paisiblement dans un asile avec de charmantes infirmières à leurs petits soins…

      • Votre commentaire illustre bien la situation, ce n’est pas l’institution judiciaire qui pose problème (il est difficile de reprocher à un tribunal d’avoir appliqué la loi), mais l’état de la psychiatrie ainsi que des lois en vigueur en France

    • Tout le déroulement des faits indiquent une préméditation et une organisation du meurtre de Mme Halimi. Par ailleurs, il est fréquent que les terroristes et meurtriers se shootent ou se dopent de diverses manières avant d’exécuter leurs saloperies, et enfin, les croyances de Traoré, qui relèvent beaucoup plus de la superstition que de la religion, sont tellement irrationnelles et stupides qu’on peut les qualifier de délirantes sans que cela ne soit forcément un trouble psychique.

      Oh, et j’ajoute que la psychopathologie n’est pas une science exacte, c’est au mieux une classification des troubles psychiques, mais dont l’observation et l’interprétation est tellement subjective qu’un même sujet présentant des troubles du comportement sera diagnostiqué différemment selon les psy.

      On peut donc peut donner une interprétation tout à fait différente de cette affaire en ne se basant que sur les faits.

  • Le seul espoir pour la légalisation semble être que les hommes politiques la voient comme une manière de glaner du pognon et d’en économiser par ailleurs pour financer du clientélisme. Aucune raison philosophique ne les y poussera.

  • Si une loi doit être changée c’est bien celle qui introduit une forme d’irresponsabilité pénale pour cause psychiatriques. Oui, des fous commettent des crimes (et on pourrait même défendre l’idée que pour les crimes de sang, seuls les fous en commettent) mais si on est assez libre pour aller et venir et commettre un crime, alors on est également assez responsable pour en assumer les conséquences. Que le « fou » ou la personne prise de « bouffées délirantes » ou autres, aille en prison pour la durée correspondant à ce qu’il à commis et qu’on lui apporte dans cette prison, les soins psychiatriques nécessaires. Et s’il va mieux, et bien il continue à purger sa peine, juste sans les soins sus-mentionnés.
    Les psychiatres n’ont pas envie de se déplacer en prison pour exercer ? Et bien peut-être qu’ils trouveront moins les terroristes islamistes « dérangés » ou autres excuses (pour ne pas parler de tous les violeurs pédophiles et ordures variées qui sont « soignés » au lieu d’être enfermés… et peut-être contraints à travailler pour assurer leur gite et couvert par l’Etat.

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