Pandémie brésilienne, récit d’un épouvantail journalistique

Le traitement journalistique récent de la situation pandémique au Brésil illustre comment les médias traditionnels induisent leur public en erreur.

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Pandémie brésilienne, récit d’un épouvantail journalistique

Publié le 25 avril 2021
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Par Gabriel Lacoste.

Récemment, les histoires de peur véhiculées par les médias officiels à propos du Brésil sont devenues virales. 360 000 personnes y sont mortes annuellement de la Covid-19 ; et 66 000 durant le dernier mois. La situation s’est aggravée de façon importante.

De plus, les jeunes seraient davantage représentés. Les cimetières sont plus actifs que jamais. Les hôpitaux manquent du matériel nécessaire. C’est là-bas que s’est développé un dangereux variant, le P1, qui menace la planète.

Médecins sans frontière a diffusé un communiqué attribuant au manque de planification centrale et à l’absence de volonté de Jair Bolsonaro, le président du pays, la situation. Les médias du monde entier se sont fait l’écho de ce message, prenant soin au passage d’étiqueter d’extrême droite le président.

Un bref survol des commentaires sur les réseaux sociaux montre combien sont nombreux ceux qui y voient la preuve que les États tolérants envers le Covid-19 mènent à une catastrophe.

Pourtant, ce récit est trompeur.

Pandémie brésilienne, chiffrer sans proportionner

3000 morts par jour, c’est énorme. Cependant, le Brésil compte 211 millions d’habitants. En comparaison, la France en compte 67 millions et le Québec 8,5 millions.

L’équivalent en décès quotidiens par habitant est donc de 120 au Québec, et de 952 en France. Le Québec a atteint son pic de décès le 29 avril 2020 avec 152 morts. Et le 7 avril 2020 pour la France avec 955 morts. Dans le temps, la comparaison ressemble à ceci :

Morale de cette histoire ? Lorsque les médias présentent des chiffres absolus, ils suggèrent faussement à leur lecteur qu’une région est infectée davantage qu’une autre depuis le début de la pandémie, alors qu’elle est surtout davantage peuplée.

Autre exemple de mathématique trompeuse : France 24 affirme que les décès des 30-39 ans ont augmenté de 353 % au Brésil, suggérant ainsi que cette population devrait rester vigilante et respecter les mesures.

Pourtant, citer un taux de croissance sans quantité de référence désinforme. Supposons que le risque dêtre enlevé par un extraterrestre augmente de 2750 %, puis qu’il est maintenant de 0,0000000000045 %. Le journaliste qui annoncerait en gros titre « les risques d’enlèvement par les extraterrestres ont augmenté de 2750 % » suggèrerait la présence d’une fausse menace.

Les chiffres inquiétants à propos de la jeunesse proviennent de la région du Paraná. Or, la létalité du virus chez les 20-29 ans est passée de 0,04 % à 0,13 %.

Oui, elle a triplé mais cela signifie qu’au lieu d’avoir quatre risques sur 10 000 d’en mourir, un jeune en a 13 sur 10 000. Pour les 40-49 ans, il est passé de 4,5 risques sur 1000 à 9 sur 1000. Il a certes doublé, mais est-ce que cela justifie de s’isoler chez soi pendant deux années ? Probablement pas.

Confondre les responsabilités

Au Brésil, ce sont les gouverneurs des États qui décident des mesures sanitaires et non le Président du pays. Jair Bolsonaro n’est donc pas responsable, peu importe le cinéma qu’il fait aux médias internationaux.

À titre de comparaison, au Québec, c’est le Premier ministre de la Province qui décide. L’absence de politique nationale du Premier ministre du Canada est totalement non pertinente. C’est comme si, en France, nous attribuions la situation sanitaire aux déclarations fanfaronnes d’un député européen plutôt qu’à Macron.

Lorsque nous creusons un peu pour comprendre ce que font les gouverneurs des États Brésiliens, nous tombons sur cette carte datant du 26 février 2021, qui distingue les niveaux de confinement dans le monde :

La réalité ? Le Brésil est classé ce jour-là comme disposant de mesures de confinements plus strictes que le Canada et la France. Et ce classement est encore valable le 15 avril 2021. Donc, une situation censée prouver que la « tolérance envers le virus » cause des morts prouve vraisemblablement plutôt que c’est la sévérité qui ne sert à rien. La comparaison avec la Bolivie, qui n’a pas de mesures, est d’ailleurs plutôt amusante pour les esprits mesquins.

Omettre les comparaisons régionales d’une grande fédération

Enfin, pour s’en faire une meilleure opinion, il faut comparer la performance des États brésiliens entre eux. Malheureusement, les médias francophones nous informent peu là-dessus. Rio de Janeiro et l’Amazonie sont décrites comme libérales, alors que São Paulo serait sévère. Or, voici leur mortalité comparée :

Le taux de reproduction semble être similaire, avec l’Amazonie qui lance le bal, puis qui semble s’en sortir malgré tout… Pourtant, selon les « experts » modélisateurs, la différence entre l’intervention et la non-intervention devrait ressembler à ça :

Faire intervenir une causalité naïve

Lorsqu’une personne savante attribue une cause à un événement, il est utile de garder en tête des notions de logique élémentaire afin d’évaluer ce qu’il nous dit de façon critique. À titre d’exemple, voici la comparaison entre des pays d’Amérique du Sud voisins eu égard à la mortalité Covid.

La mortalité récente est plus élevée au Brésil que chez ses voisins, à l’exception de l’Uruguay. Nous pourrions sauter à la conclusion que c’est à cause de Jair Bolsonaro. Justement, non. Si ce dirigeant en est la cause, pourquoi les effets se sont-ils manifestés au bout d’une année ?

L’hypothèse la plus probable est que la mutation du virus dans l’Amazonie explique cette hausse, puis que cette variante plus transmissible se diffuse autour graduellement. C’est cohérent avec le fait que cette région a vu une hausse et une baisse de la mortalité avant le reste du pays. Suivant cette logique, il est fort probable que dans quelques semaines les voisins du Brésil subiront cette vague, peu importe leurs politiques. C’est déjà visible sur ce graphique.

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  • Bah on est dans le narratif…et le story telling…
    l ya les faits..

    mais il ya surtout l’idée que se foutre du virus quelque soit sa gravité est INACCEPTABLE. Elle doit être défendue à tout prix..
    sinon o nest contre l’intérêt général..

    les erreurs voire les mensonges? détails… par ailleurs necessaires pour édifier le peuple.
    l’important est que les gouvernements gardent la main…

    Un seul truc..c’est ma santé..

    ensuite on peut parler des chiffres et de l’epidémies mais à condition dene pas lier l’un et l’autre de façon indiscutable.

    • Exactement. Un risque très faible NE DOIT PAS être utilisé comme une excuse pour l’avoir considérablement augmenté par inadvertance ou négligence. Et d’ailleurs, quand il est « très faible »il est très mal évalué, simplement parce que les statistiques voient leurs marges d’incertitude attendre des nombres de cas importants pour se réduire. Donc passer de 0.00008% à 0.0008% juste pour ne pas se fouler, ça reste criminel pour chacune des 432 personnes de différence (480-48) que ça fait dans un pays de 60 millions d’habitants.
      Il y a deux points tout aussi inacceptables. Le premier est de présenter comme unique et inéluctable telle ou telle mesure, le confinement par exemple, pour éviter cette aggravation. Le bon sens et la bonne volonté suffiraient très certainement à éviter l’accroissement des risques, et même souvent à les réduire. Mais c’est tellement meilleur pour vendre les journaux de s’indigner contre le confinement que de condamner la paresse et manque de considération de ceux qui auraient facilement pu éviter l’accroissement et donc faire disparaître la fausse justification de ce confinement… Le second est de relativiser ces 480 morts par rapport à celles, plus nombreuses, d’autres causes. Quelle importance que j’assassine mon voisin, ça fera un mort de plus demain sur 1500 à 2000 décès en France, j’aurai créé un risque de mourir demain de 0.0000015% alors qu’il est déjà de 0.003% avec d’autres causes. On peut aussi majorer impunément le risque latent auquel on compare. C’est l’argument de notre minisre (ministre sans t) pour le vaccin AztraZeneca, dont il esquive néanmoins personnellement la 2e dose, quand il affirme qu’on a une chance sur 4000 de faire une thrombose quand on prend l’avion.

    • Comme il semble, que vous n’avez pas tout compris, on vous réexplique. L’auteur démontre simplement que les chiffres que nous donnent les médiats sont parcellaires et orientés afin de produire des réactions de panique et de peur, comme la vôtre. Il ne parle pas du COVID mais de la partialité de la communication qui cherche à nous influencer et, à vous lire, ça marche.

      • Eh bien moi aussi, quand on me dit comme vous qu’il est sans importance qu’un décès évitable moyennant un effort minime ne l’ait pas été, ça me fait peur. Et quand on me dit que c’est parce que je n’ai pas tout compris et qu’il faut me réexpliquer, ça me fait encore plus peur. Une peur saine, non pas du virus, mais de ceux qui l’instrumentent, médias comme opposants aux médias.

        • eh bien informez-vous pour limiter votre peur.

          • Et vous, réfléchissez donc à ce dont j’ai peur, qui correspond à des comportements qui ont amené les pires personnes au pouvoir, et pas du tout à mon avenir personnel !

          • Ce sont vous et votre commentaire qui me font particulièrement peur ! Quand j’écris « pas peur du virus, mais de ceux qui l’instrumentent », vous comprenez quoi ?

        • Sauf que strictement rien ne prouve jusqu’ici que le décès en question aurais pu être évité. Les seuls mesures qui semble avoir de l’efficacité (traiter les gens le plus tôt possible, imposer des quarantaines à qui passe la frontière, indépendemment de tout et du reste, isoler au plus vite les malades, et possiblement fermer lycées et universités ainsi que les transports en commun) ben, ces mesures n’ont pas été appliquées. Les autres, celles que vous semblez justifier… ben statistiquement elles n’ont pas d’effet sur les cas ou les morts.

          • Bonjour Franz,
            En effet, rien ne prouve formellement que le décès en question aurait pu être évité. Il y a seulement une probabilité écrasante que certains gestes simples et peu pénalisants en auraient réduit considérablement le risque.
            Pour le reste, quand je parle d’effort minime, je pensais pourtant être clair en me référant à ces mesures simples que vous soutenez aussi et qui n’ont pas été appliquées, et avoir suffisamment conspué les interdictions étatiques stupides pour qu’il n’y ait pas confusion…

      • Panique et peur… Sans doute pas le but recherché. Un politicien français qui cite le cas du Brésil ne veut faire peur à personne.
        Son but c’est montrer combien les autres font pire que nous et de s’attribuer des lauriers.
        Lauriers immérités quand on ramène les morts à la taille de la population.
        Salomon nous a fait le coup tous les soirs pendant tout le premier confinement. Il nous présentait les chiffres absolus (et non relatifs, première entorse à la vérité) de la mortalité du Covid en Italie, Espagne, Etats-Unis, pour relativiser les nôtres. Mais curieusement jamais ceux de l’Allemagne (et de deux entorses ! )…

      • oh merde..
        moi je dis que je m’en fous des médias…

        je dis que leur position depuis le départ est une position politique…

        quant à la démonstration faite par l’auteur pas vu le passage où est donnée l’incertitude sur les chiffres brésiliens..

        • par exemple la démographie…
          est ce qu’on peut comparer une colle maternelle et un ephad pour savoir qle quel à pris les bonnes mesures..

          j’exagère bien sûr la seule chose de claire est que les médias ne font pas un travail neutre de rapport des faits… et ils s’en foutent!!!!car il y a une  » noble Cause »..

    • Il m’a fallu relire plusieurs fois ce commentaire et j’en conclus que c’est un commentaire ni fait ni à faire, avec une pensée sous-jacente validant de mettre en prison des mois durant des millions de gens avec des justifications fallacieuses, sans prendre en compte la dangerosité ou non de la maladie (en l’occurrence le covid).

  • Un très grand merci pour cet article, ça fait du bien de voir des gens qui savent encore utiliser la règle de trois dans ce monde d’articles sensationnalistes et de journalistes en carton.

    Si on regarde les chiffres sans le côté BFM (avec un bandeau rouge, annoncé d’une voix grave, lors d’un flash spécial avec le logo quiclignote) et avec un esprit d’analyse, on voit clairement que toutes ces mesures liberticides n’ont eu absolument AUCUN impact au niveau sanitaire.

    Et que dire de la façon dont nos médias nous annoncent quand ces pays franchissent leur record de décès quotidiens : « nouveau record au Brésil avec plus de 4 000 morts », « Inde : 2.624 décès liés à la maladie ont été recensés, un nouveau record ». Alors qu’en France, avec une population bien inférieure, notre « record » est de plus de 7000 !!

    Et sur l’ensemble de la pandémie, l’Inde a eu 190.000 morts sur 1,3 milliard d’habitants, la France 102.000 morts sur 67 millions d’habitants. Là encore, une simple règle de 3 suffit pour se rendre compte qu’on meurt du Covid DIX FOIS PLUS en France qu’en Inde.

    • Ca ne change pas sens du commentaire, mais
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/4923977?sommaire=4487854#tableau-figure1_radio1
      je trouve max décès France à 2811
      Les stats de ‘mort de covid ‘ sont inutilisables, reste nombre décès tout court.

      • En effet, mon chiffre sur le nombre de décès en 24h est erroné. En cherchant suite à votre réponse, je suis tombé sur la même valeur que vous, donc mea culpa : j’ai probablement confondu avec un nombre d’hospitalisations journalières.

        Mais comme vous le soulignez, ça ne change pas le fond, à savoir que la gestion de pandémie à la française n’est pas aussi miraculeuse et efficace que ce qu’en disent nos braves policitiens, bien au contraire.

    • @WebCharcutier et lanzarote
      Merci au premier pour ce remerciement à l’auteur auquel je souscris à 100% et au deuxième pour le lien vers l’INSEE, site sur lequel rechercher des informations pertinentes relève du parcours du combattant.
      Le nombre maximal de morts « du Covid » reporté par les autorités française est de 1437, le 15 avril 2020 (https://www.worldometers.info/coronavirus/country/france/). Bien que ce chiffre officiel soit surévalué, car les autorités sanitaires françaises reportent avec plusieurs jours de retard les décès survenus ailleurs qu’à l’hôpital, ce qui fait qu’il vaut mieux regarder la moyenne glissante sur 7 jours, dont le maximum approche 1000, selon ses propres chiffres, le gouvernement français n’a aucune raison de pavoiser par rapport au Brésil et encore moins par rapport à l’Inde (et que dire du Japon, Taïwan, la Corée du Sud etc).
      Au passage, il convient de rappeler, comme lanzarote, que le nombre de morts « du Covid » est surévalué et donc inutilisable, car de nombreuses personnes y sont comptabilisées alors qu’elles sont mortes d’autre chose. On s’en rend compte en regardant les chiffres de la mortalité globale (http://euromomo.eu/), dans lesquels on ne retrouve pas la surmortalité officielle due au Covid, ce qui est corroboré par de nombreux témoignages directs.

  • Il ne faut pas leur en vouloir, un ministre n’y arriverait pas
    https://www.lemonde.fr/education/article/2011/06/07/regle-de-trois-quand-les-ministres-sechent_5983694_1473685.html
    Quant à la culpabilité de Bolsanaro, elle ne fait aucun doute, il est de droite, surtout si on compare avec la Bolivie, car Moralès, il est de gauche. Un parlementaire y a été envoyé, il va sûrement nous rapporter de fines techniques super efficaces.

  • Dans le temps les statistiques étaient un outil, un peu comme le thermomètre, qui permettait de peser des évolutions avec constantes objectives qui variant chacunes indépendamment permettaient de comparer des résultats.
    Aujourd’hui on définit un résultat et l’on triture les constantes pour l’atteindre afin de « confirmer » des options, les bienfaits d’une idéologie ou d’un axe politique ou affirmer qu’une erreur d’appréciation d’une situation n’en ai pas une. C’est devenu un outil de manipulation des peuples.
    On En revient à ce que disait W. Churchill : je ne crois que dans les statistiques que je traficote moi même…

  • Ou encore , nous ne pouvons pas raisonner vrai avec des données fausses…

  • Mais quel est le service d’Etat ou privé qui gère toute cette propagande macroniste?

  • Merci pour cet article.
    Malheureusement, je crains que nous ne soyons plus capables d’appréhender un raisonnement aussi élaboré, tellement nous sommes abrutis collectivement par des journalistes qui ne comprennent même pas ce qu’ils racontent.
    Il est évident que des comparaisons qui ne tiennent pas compte de la population ni des phénomènes saisonniers n’ont aucun sens.

    • Tout à fait, mon journal local (71) titrait dernièrement à propos de la pandémie en Inde sur un nouveau record (catastrophique évidemment) de contamination de 315000 nouveaux cas de contamination en 24h. Or l’Inde comptant 1 milliard 400 millions d’habitants, rapporté aux 67 millions d’habitants français, une simple règle de trois nous permettrait de n’attendre en France qu’un quinzaine de cas par jour! On en est loin! Et quand on voit les conditions d’hygiène en Inde, la promiscuité dans les villes, on est en droit de se poser des questions quant à la propagande gouvernementale française destinée à entretenir la panique dans la population, malgré l’inefficacité des mesures imposées!

  • La question n’est pas de savoir si un décès était lié ou pas au covid, elle est de savoir si il aurait facilement pu être évité, et si celui qui aurait pu l’éviter se mord les doigts ou bien rejette la faute sur la fatalité du covid.

    • Donc si je traduis la pensée de celui qui m’a mis -1, la question est de savoir si un décès est lié au covid, pas de savoir s’il aurait pu être évité…
      Et pour les statistiques, ça n’est quand même pas si difficile de se cantonner aux chiffres, bien disponibles et peu sujets à interprétation(*), des nouvelles hospitalisations et des nouvelles admissions en réanimation.
      (*) Ca évite entre autres de confondre les guérisons avec et celles sans hospitalisation, ou les tests positifs et les personnes positives pour la première fois, alors que de toute façon ces chiffres sont très peu informatifs.

      • Mais pourquoi diable voulez-vous à tout prix éviter des décès?
        Ça fait des millénaires que les hommes meurent d’une façon ou d’une autre.
        Personne n’est éternel alors pourquoi vouloir empoisonner la vie de population entière pour éviter des choses inéluctables, qui de plus ne touchent que des vieillards de plus de 80 ans.

  • Il y a en France une volonté farouche de ne rien comprendre aux états fédéraux…

  • J’ajouterai de réserver les vaccinations aux plus de 65 ans, aux malades chroniques et aux obèses, et les services de réanimation seront vides d’ici le mois prochain.
    Ce serait plus pertinent que d’enfoncer des coton-tiges dans les narines des gamins pour aller à l’école (ce qui n’a aucun intérêt à part de gonfler les chiffres des contaminations et de fermer des classes du jour au lendemain pour emmerder les parents).

    Si on voulait en finir avec cette pandémie, ce serait déjà fait.
    Mais très franchement, si j’étais président ou ministre, je me dirais que c’est plutôt sympathique d’avoir un mois de mai quasiment sans manifestants ni grévistes, et un contrôle de plus en plus grand sur ce tas de gaulois réfractaires. Et si j’étais journaliste de BFM, je me verrais bien continuer plusieurs mois à balancer en vrac des chiffres qui font peur au lieu de faire du journalisme.

    • Et c’est d’autant plus facile d’en finir qu’on peut soigner : hydroxychloroquine, azithromycine, ivermectine, Artemisia annua, nigelle, herbe à pik guadeloupéenne, 2 antidépresseurs dont j’ai oublié le nom. En préventif, vitamine D. Si on est positif, avant d’aller chez Raoult, une aspirine. Et avec tout ça, on limite les cas graves nécessitant une hospitalisation ! Et il n’y a plus de problèmes de surcharge des réanimations. Et plus besoin de confinements et de muselières inutiles et contreproductifs.

    • « J’ajouterai de réserver les vaccinations aux plus de 65 ans, aux malades chroniques et aux obèses, et les services de réanimation seront vides d’ici le mois prochain. »

      Et de les revacciner tous les 3 mois avec un nouveau vaccin. La pandémie doit être gérée de façon pratique et pas par la méthode Coué : on ne sait pas si l’efficacité du vaccin est durable, quel est la protection apportée avec les mutations et dans quelle mesure elle réduit la propagation. Ajoutons à cela la difficulté d’une vaccination à grande échelle.

      Il serait temps d’adopter une démarche réaliste basée sur le peu de choses dont on est certain : risque pour les personnes âgées et engorgement du système de soins.

      • ce qui devrait constituer au passage une demonstration pratique de l’ineptie du principe de précaution.. vous savez prendre des mesures « proportionnées ».. quand on ne connait pas ce qui va vous tomber dessus..

  • « proviennent de la région du Paranas ».

    Il n’y a pas de « Paranas » au Brésil, il y a l’Etat du Paraná, dans le sud du pays, et le fleuve Paraná, c’est tout.

    Il n’y a pas davantage de ‘Sao Paolo’ au Brésil, ‘Paolo’, c’est de l’italien, en portugais c’est Paulo.
    Et la ville s’appelle São Paulo.
    Idem pour « Rio de Janairo », ça n’existe pas.
    Ouh là là…

    Sinon, sur le fond, l’article est juste. Mais bon, un peu plus de connaissance du pays, pour éviter ces erreurs grossières, serait bienvenu.

    • J’ajoute que les outils comme les téléphones, ordinateurs, etc. nous indiquent les principales fautes sur les noms propres comme Sao-Paulo ou Rio de Janeiro.

      • Merci pour les corrections effectuées. Mais il reste le graphique, « Sao Paolo », et « Rio de Janairo ».
        J’imagine que ça doit être plus compliqué à corriger, le graphique venant de l’extérieur.

  • Il est évident que la gauche médiatique manipule les stats brésiliennes comme elle a manipulé toute stat depuis Lénine, Staline et Polpot. Je ne plaindrai pourtant pas Bolso, son arrogance et surtout son incompétence notoire en tous domaines. Et ce n’est pas parce que la gestion de la Covid en France est loin d’être un modèle qu’on doit taire celle du Brésil qui est encore plus désastreuse….voire criminelle…

  • Je suis d’accord avec tout ce qui a été dit dans cet article.

    En revanche je pense que la seule solution pour vraiment comparer les situations entre pays est de regarder la mortalité tout causes confondue afin d’évaluer la surmortalité. Car le comptage des morts Covid est fait de manière moins assidue dans certains pays je pense.
    Quand on fait cet exercice, on se rend compte que la surmortalité dans certains pays comme le Mexique par exemple sur la dernière année, est bien supérieure au nombre de morts Covid déclarés.
    Pour le Brésil la surmortalité tout cause semble correspondre en gros au nombre de personnes morts du Covid donc pas de souci.

    Ce qu’il est intéressant de remarquer c’est que les Mexicains n’ont absolument pas arrêté de vivre eux (en tout cas c’est ce que les vidéos en provenance de Tulum où la fête bat son plein dans l’insouciance générale) laisse penser.

    C’est quand même fou de se dire qu’à coup sûr, si nos hommes politiques idiots, égocentriques et laches ne nous avaient pas enfermés, que les médias avaient fait leur travail au lieu d’affoler tout le monde, alors mis à part les hôpitaux mal gérés qui auraient eu du boulot, personne parmi nous ne se serait inquiété du Covid plus que de la grippe. On aurait continué à vivre et on aurait rien remarqué du tout. C’est fou.

    • La surmortalité est un indicateur qui vient trop tard. Les taux de saturation des moyens hospitaliers sont plus utiles.
      Mais vous êtes contradictoire : si les hommes politiques et les médias avaient fait leur travail ET que chacun s’était inquiété du covid et de qu’il pouvait, individuellement, faire contre, on n’aurait pas changé grand chose à notre vie, en effet. Ce sont les infimes petites choses qu’on y aurait changé en toute conscience qui nous auraient évité la catastrophe, certainement pas l’inaction indifférente.

  • Je ne fais ni confiance aux statistiques en la matière, soit « vendue » par le gouvernement fédéral brésilien, ni « rapportées par des médias divers et d’intérêts variés. Chacun tire le « linceul » du côté où ça l’arrange. Il est clair que dans de nombreux pays ces « statistiques arrangées » ne reflètent pas la réalité… Pour ma part j’ai 5 collègues et amis brésiliens (encore) vivants dans 4 Etats différents….et qui me rapportent la disparition fréquente de leur relativement jeunes collègues … en nombre que je n’ai pas vécu ici chez nous. Peu m’importe de savoir qui est « responsable », l’Etat local ou le Fédéral…
    Mais quand on a un un chef d’Etat qui vante et recommande de ne rien faire ou sinon que de prendre de l’hydroxychloroquine, je sais ce qui distingue un Bolsonaro d’un Morales.. ce n’est pas aussi caricatural que le raccourci proposé par « titi ».
    Et pour notre auteur « maître en ironie socratique comme moyen de confronter les comportements toxiques », j’aurai l’ironie de lui conseiller de d’orthographier Rio de Janeiro, avec « ei » et non avec « ai » comme par exemple Jair…
    Enfin comme dit Jacques Lemiere, on est bien ici dans le  » le narratif…et le story telling… l’idée de se foutre du virus quelque soit sa gravité est INACCEPTABLE ». C’est pourtant l’impression que je retire de ce présent article… A ce niveau la philosophie psychosociale, ça ne m’inspire pas trop respect.

    • « j’aurai l’ironie de lui conseiller de d’orthographier Rio de Janeiro, avec « ei » et non avec « ai » comme par exemple Jair… »

      Tout le monde n’est pas lusophone … Et comme le fait remarquer plus haut « JB », il y a d’autres erreurs.

      Signaler ces erreurs à l’auteur et la rédaction de CP permet d’améliorer la qualité des articles. En profiter pour dénigrer le contenu et faire passer des « messages » est plus douteux.

    • Je ne m’avance pas sur l’efficacité réelle des politiques de Bolsanaro ou Moralès. Ce que je remarque simplement est l’apparence médiatique en France de leur efficacité, ainsi que la comparaison avec celle de la France (repensons aux paroles de Sibeth pour avoir un peu d’humilité).
      Il ne s’agit pas de minimiser une épidémie qui est tout de même sérieuse, mais de relativiser l’ampleur des mesures à prendre, estimer leur efficacité, et comparer avec « ne rien faire ».
      Enfin sachez que le niveau de vie au Brésil est très différent, il y a des gens qui y crèvent de faim, la balance bénéfice risque peut être très différente.

    • ah non je disais les médias sont dans le narratif et poussent l’idée que se foutre du virus est inacceptable…sans trop se soucier des détails..

      donc ils ont un discours anxiogène et un discours de dénigrement de tout pays qui ressemble à un pays laxiste à ce sujet..

      l

  • D’après la mathématicien Pavan, le vrai nombre de morts exclusivement du Covid serait de 20000/25000 environ et non les 100000 annoncés. Raoult avait, dans un premier temps, estimé à 3 ans la moyenne de vie enlevée par le Covid. Cela m’avait semblé beaucoup à l’époque. Ayant revu ses calculs, Raoult admet maintenant que c’est plutôt 3 mois la moyenne de vie enlevée par le Covid, ce qui est beacoup plus cohérent avec les morts dans les Ephad et les nombreux nonagénaires qui sont décédés, le plus souvent, du moins au début, à cause d’une intubation qui les a achevés.

    • D’après Untel ou Untel… S’indigner ou s’extasier en fonction des propos des uns et des autres rapportés par les journalistes, et soutenir ceux qui vous ont plu, n’est-ce pas justement ce que dénonce l’article ?

    • Dans mon entourage, proche ou lointain, une seule personne est officiellement morte du COVID. Ma grand-mère. 97 ans, morte dans son sommeil et qui la veille, d’après mes cousins qui l’avaient vu, n’avait aucun symptômes particuliers sinon une « fatigue de la vie » pas amusante du tout en EPHAD sous confinement. Elle n’a pas été testée, ne toussait pas, etc. Mais elle est la seule ligne de moi connue dans la liste des morts du COVID. Donc effectivement, même avec un échantillon de taille 1 (mais cette taille elle même soulève un problème, eut-égard aux 100 000 morts déplorés tous les soirs dans l’étrange lanterne), j’ai des suspicions.

      • La personne qui doit subir une chirurgie cardiaque et donc passer par la case réa pendant plusieurs jours, dont l’opération est reportée de plusieurs mois en raison de la saturation covid des hôpitaux, et qui finalement décède avant même cette opération, la considérez-vous comme ayant subi une réduction de son espérance de vie à cause du covid ou pas ?

  • Le but est de dénigrer et de discréditer Bolsonaro que nos média qualifient d’extrême droite, alors qu’il a toujours été démocrate chrétien, c’est à dire centriste! Toute coïncidence avec Trump est pur hasard, comme la fédération de leurs pays respectifs le suggère. En effet les mesures sanitaires sont prisent par les gouverneurs des états, et non par le président de l’union! Que 80% des journalistes soient de gauche explique cette campagne de désinformation politique!

    • Ne versez pas dans la parano.
      Je pense que nos politiques, relayés par nos medias, se foutent de connaître le positionnement politique des dirigeants des autres pays.
      Ce qu’il leur faut, c’est des exemples de pays où l’épidémie flambe et où, en apparence, les mesures sanitaires ont été faibles, pour justifier nos mesures, très sévères, à nous.
      C’est d »autant plus necessaire que jamais le confinement strict n’a fait la preuve scientifique de son utilité, et que probablement, on s’apercevra avec le temps, qu’un bon paquet des décisions francaises aura été vain…

  • Il faut savoir aussi que la population amazonienne est beaucoup plus fragile aux virus extérieurs que d’autres, du fait de son isolement relatif au sein d’une forêt équatoriale. C’était vrai au XVIè siècle, ça l’est toujours aujourd’hui.

  • Le plus simple pour évaluer l’action du gouvernement : regarder un an en arrière et juger des progrès.
    Voici les articles de FranceInfo d’il y a un an tout juste : https://www.francetvinfo.fr/archives/2020/25-avril-2020.html

    Et on y trouve quoi ?
    Les étudiants sont en précarité, le gouvernement prépare le déconfinement, les gens se posent de nombreuses questions pour la rentrée scolaire, Air France KLM bat de l’aile et on la renfloue, on va faire pareil pour Renault, l’hôtellerie-restauration cherche des solutions pour s’en sortir, et des articles expliquent que le confinement (n°1 à l’époque) a des conséquences négatives sur les gens / les couples / les enfants.

    Un an plus tard, c’est toujours le foutoir à l’école, c’est toujours le confinement, c’est toujours l’angoisse pour les restaurateurs, et on dépense toujours des milliards à renflouer des boîtes sans grand avenir. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement j’ai du mal à voir le chemin parcouru depuis un an.

  • Lutte contre le Covid :

    E pericoloso sporgersi.
    Ne pas le pencher au dehors
    Nicht hinauslehnen
    It is dangerous to lean out

    A-t’on fait une étude comparative du nombre de passagers décapités dans les trains ?

    Si on n’a pas les moyens de condamner définitivement les fenêtres, interdire n’est pas plus efficace qu’avertir (et peut même avoir un effet contraire).

    Quant aux (pseudo) statistiques qui prétendent évaluer des réponses peu différentes dans l’efficacité (mais pas dans les effets secondaires), c’est du grand n’importe quoi car elles correspondent à des variants différents en fonction du temps et du lieu.

  • L’auteur dit à juste titre qu’au Brésil ce sont les états qui définissent la politique sanitaire. Voici un bel article qui compare l’état d’Amzonas et l’état du Parà :
    https://blogs.mediapart.fr/enzo-lolo/blog/040421/covid-19-traiter-ou-ne-pas-traiter-un-exemple-au-bresil

  • Un grand merci à l’auteur pour ses recherches et la communication de leur résultat.
    Dans toute information l’essentiel se cache dans ce qui n’est pas dit. Il faut le chercher, systématiquement.

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