Chine : la nouvelle guerre a commencé

Après l’URSS, les Chinois finiront-ils par comprendre que leur système ne peut pas durer longtemps sans ses fameux capitalistes et les échanges commerciaux ou intellectuels avec l’extérieur ?

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President of China, Xi Jinping arrives in London, 19 October 2015 by Foreign, Commonwealth & Development Office on Flikr (CC BY 2.0)

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Chine : la nouvelle guerre a commencé

Publié le 2 avril 2021
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Par Yves Montenay.

Donald Trump avait entamé une guerre commerciale avec la Chine. Joe Biden y a ajouté une guerre des valeurs face à la multiplication des brutalités chinoises : répressions, atteintes à la liberté d’information, politique étrangère brutale.

Les espoirs des derniers idéalistes occidentaux ont disparu : le développement capitaliste de la Chine n’a pas mené à la démocratie comme en Corée du Sud ou à Taïwan.

La guerre politique s’est ajoutée à la guerre commerciale

Le clash entre la Chine et les États-Unis a empiré avec l’arrivée de Joe Biden, comme on a pu le constater lors de la réunion d’Anchorage. On y a vu l’Amérique affirmer vigoureusement ses valeurs démocratiques et donc attaquer la Chine pour les persécutions des Ouïghours du Xinjiang et l’asservissement de Hong Kong.

D’où une longue et violente riposte des officiels chinois : « Nous faisons ce que nous voulons chez nous et vous, Américains, ne respectez pas les droits de l’Homme chez vous ». Ce « chez nous » des Chinois comprend évidemment Hong Kong malgré le traité passé avec la Grande-Bretagne, et Taïwan. Quant au Tibet, tout le monde semble l’avoir oublié.

Bref la nouvelle guerre froide a commencé…

Et guerre froide n’est peut-être pas le nom le plus approprié si on se souvient que la précédente était en vérité très chaude…

La guerre froide URSS/Occident a été sanglante

Ce terme de guerre froide entre l’URSS et le monde occidental, guerre froide qui a duré de 1947 à 1990, vient de ce qu’il n’y a pas eu de guerre proprement dite en Europe entre ces deux blocs.

Mais c’est oublier que ce conflit froid fut néanmoins sanglant.

En Europe il y a eu les répressions par l’armée rouge de la révolte est-allemande de 1953 et surtout de la révolte hongroise de 1956. Cette révolte a pu être médiatisée et présentée aux Occidentaux, notamment en France par Paris-Match dont le reporter a été tué.

En Asie, il y a eu la guerre civile gagnée par Mao contre Tchang Kaï-chek, allié des Américains, avec pour conséquence des millions de morts en Chine avant et après la victoire communiste, dont l’exécution de 5 millions de propriétaires terriens, sans compter plus tard les dizaines de millions de morts du « grand bond en avant » et de la révolution culturelle.

Toujours dans la rubrique des violences de la guerre froide, on peut évoquer l’épisode Khmer rouge au Laos (1975 – 1979) avec ses deux ou trois millions de morts, les rebellions communistes aux Philippines et en Inde (variante maoïste) qui ne sont toujours pas terminées, sans parler de la répression par l’URSS des populations afghanes à partir de 1979, des guerres civiles de Cuba et d’Amérique centrale auxquelles on peut aujourd’hui rajouter le Venezuela.

Il y a eu enfin la guerre du Vietnam avec l’appui de l’URSS puis de la Chine contre la France (1945 – 1954) puis contre les États-Unis (1954 – 1976) avec les massacres des populations civiles trop tièdes vis-à-vis du communisme, notamment à Hué en 1968.

Importance de la guerre médiatique

Cet épisode mérite quelques mots pour expliquer l’importance de la guerre médiatique qui fait rage aujourd’hui entre la Chine et l’Occident : cette année-là, le Viêtcong (l’armée communiste du nord Vietnam) a tenté de soulever la population de la ville de Hué contre le gouvernement du Sud-Vietnam, et devant son manque d’enthousiasme, a massacré quelques dizaines de milliers de personnes.

Quelques jours après les troupes sud-vietnamiennes et américaines chassaient les nord-vietnamiens de la ville. Néanmoins l’offensive médiatique du Viêtcong, relayée par quelques artistes américains, a fait que l’image de cet épisode vu des États-Unis était celle d’une victoire viêtcong et surtout a déclenché chez les Américains des réflexions du genre « mais que faisons-nous là-bas ? ». Ce sentiment s’est traduit quelques années plus tard par le départ des Américains du Vietnam et la répression de la population du Sud Vietnam par les envahisseurs du Nord.

Bref une vigoureuse campagne de communication a transformé une défaite cinglante des communistes vietnamiens en victoire stratégique.

Par contre la différence entre cette guerre froide et celle qui commence actuellement est le contraste entre la fermeture économique quasi-totale de l’URSS de l’époque, et l’ouverture  de la Chine post-maoïste à la mondialisation.

Mais cette ouverture est remise en question aujourd’hui.

Une Chine qui investit moins à l’étranger

Cette fermeture récente de la Chine se manifeste notamment par la chute des investissements chinois à l’étranger.

Mesurés en nombre de contrats signés, ils sont passés par un maximum en 2016 et sont retombés en 2020 au niveau de 2005, époque à laquelle la Chine avait beaucoup moins de moyens aujourd’hui.

Il faut dire que ces dernières années les grands capitalistes chinois avaient été pris d’une frénésie d’acquisition à l’étranger, dont certaines se sont révélées malheureuses. Certains investisseurs semblent y avoir vu des « bateaux de secours » au cas où ils deviendraient mal vus en Chine.

Sage précaution… mais Pékin tente ensuite de rattraper ces investisseurs fuyant la Chine en les faisant extrader pour détournement de fonds… détournements pas toujours imaginaires puisque les justices occidentales donnent parfois raison au gouvernement chinois.

Et se méfie de ses propres champions

Toujours est-il que l’État chinois a imposé une « remise en ordre » à de nombreuses entreprises privées internationales.

Pékin attire l’attention des récalcitrants sur les ennuis de Jack Ma ou l’exécution en janvier 2021 de Lai Xiaoming. Leurs entreprises auraient financé des investissements refusés par les banques publiques… une insupportable atteinte au pouvoir du parti-État !

En janvier également le groupe HNA a été déclaré en faillite (donc politiquement condamné) pour avoir investi tous azimuts, notamment dans les hôtels Hilton et la Deutsche Bank. Un des patrons du groupe HNA est mort mystérieusement en France.

La presse officielle a rappelé la formule de Mao disant que les capitalistes voulaient non seulement contrôler la vie matérielle des Chinois mais aussi leur vie culturelle. Un site populaire vidéo a même lancé un « À bas Jack Ma ».

On a noté aussi un appel des salariés chinois du privé se révoltant contre le « 996 » (travailler de neuf heures du matin à neuf heures du soir six jours par semaine). Or cette revendication populaire n’a pu être diffusée qu’avec l’accord du parti, et donc un signal supplémentaire au privé.

Bref Pékin rappelle à ses capitalistes « qui est le patron ».

Simple remise en ordre ou anticapitalisme de l’État Chinois ?

Vraisemblablement pragmatisme politique : le parti d’abord, sauf bonne occasion. Car la Chine n’est pas toujours contre les grands financiers, quand cela l’arrange : elle ne semble pas regretter d’acquisition de l’entreprise chimique Suisse Syngenta et d’autres entreprises de haute technologie, en robotique par exemple.

On abandonne Wall Street pour Hong Kong

Hong Kong est maintenant devenu « patriotiquement chinois ». En effet la toute nouvelle réorganisation des règles électorales par la Chine y annule presque complètement les élections directes, et les candidats aux quelques postes élus restants doivent être agréés par la police

Il est donc « politiquement correct » de s’y faire coter. De nombreuses sociétés chinoises abandonnent donc Wall Street et les actionnaires américains, pour l’argent chinois collecté à Hong Kong. Kuaishou, la start-up de vidéos courtes la plus populaire en Chine derrière TikTok, compte y lever jusqu’à 6 milliards de dollars.

Bref l’économie chinoise devient moins internationale, conformément d’ailleurs au plan de 5 ans qui vient d’être établi et qui s’appuie sur la consommation intérieure.

Et cette moindre mondialisation de l’économie chinoise est renforcée par la crainte de l’Occident devant la multiplication des achats de leurs entreprises par les Chinois.

Une Chine qui se cache

Les Chinois répètent que la chute du communisme en URSS est la conséquence de la relative libéralisation de l’information décidée par Gorbatchev. Et ils en déduisent de ne pas recommencer cette erreur. La transparence peut être mortelle !

D’où une action sur deux axes :

La propagande

Pour la Chine, comme jadis pour URSS, il faut susciter des articles laudatifs. Soit directement par la propagande gouvernementale dont nous avons un peu perdu l’habitude en Occident, soit en faisant publier des articles admiratifs par des idiots utiles, comme Sartre et bien d’autres l’ont été un certain temps avant d’en prendre conscience et de changer de camp.

L’occultation de ce qui se passe en Chine

Les exemples sont multiples. Avec l’Australie qui a critiqué la politique chinoise et qui a vu ses exportations interdites ou surtaxées vers ce pays, c’est l’arrestation en février d’une journaliste australienne. Deux autres journalistes australiens ont dû quitter rapidement du pays.

C’est aussi l’expulsion d’au moins 18 journalistes étrangers de Chine en 2020, selon l’enquête annuelle menée par le Foreign Correspondents Club of China (FCCC)  dont ceux du Washington Post, du New York Times et du Wall Street Journal. Parallèlement la durée des visas des journalistes n’est plus maintenant que de un à six mois.

La pression s’accroît aussi sur les collaborateurs chinois des médias occidentaux. Haze Fan de chez Bloomberg, a été interpellée en décembre 2020 et a disparu.

Chacun cherche des alliés

La Chine a conclu en 2020 le Partenariat régional économique global (RCEP) avec ses voisins, et le 30 décembre avec l’Union européenne l’Accord global sur les investissements qui devra être ratifié par le parlement européen.

Ce 27 mars, la Chine et l’Iran ont signé un accord de 25 ans (!). L’ennemi commun visé par cet accord c’est bien sûr les États-Unis. La Chine a besoin du pétrole iranien, surtout si l’Arabie et autres alliés des Américains font des difficultés pour l’approvisionner. L’Iran a besoin de marchandises puisque le reste du monde et notamment les Européens n’osent pas commercer avec ce pays de crainte des sanctions américaines. On se souvient de la condamnation de la BNP à une amende de 10 milliards de dollars par la justice américaine.

La Chine courtise de nombreux autres pays

Elle est déjà bien installée en Algérie et dans d’autres pays africains. En Europe c’est en Serbie, et dans l’Union européenne sa tête de pont est le port du Pirée en Grèce. Et même l’Allemagne est sensible à l’intérêt du marché intérieur chinois pour ses entreprises.

Un point clé est de voir si la Chine réussira à attirer la Russie dans son camp, évolution bien commencée. Joe Biden a traité Poutine de tueur. L’intéressé a fait semblant de s’en offusquer, mais l’insulte américaine s’ajoute aux sanctions européennes contre la Russie, notamment à propos de sa guerre contre l’Ukraine.

Tout cela pousse la Russie du côté chinois. Il est amusant de constater que lors de la première guerre froide c’étaient les communistes chinois qui avaient cherché la protection de l’URSS, jusqu’à leur brouille autour des années 1960.

Les Américains aussi

De leur côté les Américains se rapprochent de l’Inde qui est menacée par la Chine sur sa frontière nord. Mais aussi à l’ouest, car la Chine est en bons termes avec le Pakistan, autres adversaires de la Chine. À l’est de l’Inde il y a la Birmanie qui compte sur l’appui chinois, tandis que la Chine y cherche une base sur l’océan Indien.

Voilà l’Inde quasi encerclée, et heureuse de voir arriver l’Amérique.

Joe Biden essaie également de réchauffer ses liens avec l’Europe qui ont été distendus par Trump.

Les agressions chinoises

En face, les représentants de la Chine, priés de se transformer en loups guerriers, multiplient les provocations. Mais plus la diplomatie chinoise sera belliqueuse, plus elle renverra certains pays vers les États-Unis.

Cette agressivité de la Chine pourrait même porter préjudice à ses intérêts économiques, en compromettant les accords commerciaux qu’elle recherche activement par ailleurs et en incitant les investisseurs occidentaux à regarder avec plus de circonspection les fabuleuses opportunités du marché chinois.

Sur le plan territorial, Pékin a annexé en avril 2020 toute la mer de Chine méridionale, en en faisant un district administratif alors que le droit de la mer la découpait au bénéfice de tous les pays riverains. Elle s’est mis sur le dos les opinions publiques de ces pays.

Cette annexion a alimenté le mouvement des « thé au lait » (#milkteaalliance).

Le mouvement des #milkteaalliance

De Taiwan à la Thaïlande la jeunesse des pays voisins de la Chine fulmine sur les réseaux sociaux et défend les valeurs occidentales que la Chine rejette comme non-universelles et décadentes. Les deux camps, les « libéraux asiatiques » d’un côté, les Chinois de l’autre, se souviennent de Tiananmen, les premiers pour reprendre les idéaux des étudiants chinois, et le second pour tuer dans l’œuf ce genre de mouvement.

Début mars, la Chine s’est abstenue au Conseil de sécurité de l’ONU de condamner le coup d’état militaire en Birmanie. Les manifestants birmans ont alors incendié des dizaines d’usines chinoises dans le pays.

Les cyber-attaques chinoises

Bref, si le canon ne parle pas ou pas encore, les incidents graves de cette nouvelle guerre froide se multiplient.

Par exemple, Microsoft s’est fait attaquer par Hafnium, groupe de pirates soutenus par le gouvernement chinois. Il estime que plus de 60 000 de ses clients ont été victimes d’intrusion en passant par ses logiciels, dont des PME, des banques et des fournisseurs d’électricité. C’est un mouvement mondial qui frappe les entreprises de tous les pays, France comprise  et « Il n’y a aucune raison pour que les cyberattaques se calment », selon un expert du Cesin, interrogé par Les Echos du 20 février 2021. (édition abonnés).

La riposte américaine

Joe Biden prolonge et accentue les actions commencées par Donald Trump.

Le 22 mars, les États-Unis, le Canada et l’Union européenne ont pris des sanctions individuelles contre des responsables chinois de la répression des Ouïgours.

En sens inverse, le 23 décembre 2020 les États-Unis interdisent 103 sociétés chinoises ou russes liées à l’armée, dont AVIC avionneur chinois militaire et civil (concurrent d’Airbus et Boeing). Elles s’ajoutent aux 275 entreprises chinoises déjà ciblées, dont SMIC le principal fabricant chinois de puces électroniques.

Le cas Huawei et l’avènement de la 5G

Le cas de l’entreprise Huawei est le plus connu : le 1er décembre 2018 est arrêtée au Canada Meng Wanzhou, de nationalité chinoise, directrice financière de cette entreprise et fille de son fondateur. Elle est accusée de commerce avec l’Iran, en infraction aux sanctions américaines contre ce pays. Meng Wanzhou est toujours en résidence surveillée aujourd’hui et cela au moment où l’on prend conscience de l’importance de la 5G, dont Huawei est le champion mondial.

En effet, la 5G, contrairement à ce que l’on pense en France, n’est que très accessoirement un accélérateur de chargement des téléphones portables.

C’est d’abord un outil permettant de piloter les usines, les salles d’opération, les aéroports et les véhicules de tout genre.

Huawei est un des grands succès du capitalisme chinois lancé par Deng Xiaoping. Ses équipements permettent un espionnage mondial. Or tout Chinois, entreprises compris, s’oblige d’après la Constitution à fournir les renseignements demandés par le gouvernement. Donc un devoir d’espionnage.

Une Europe surprise par la violence chinoise

L’Amérique ayant multiplié les interdictions aux activités de Huawei et même à son approvisionnement, reste l’Europe comme champ de bataille… Voir notamment sur ce sujet La guerre mondiale des ondes de Sébastien Dumoulin.

Du côté de l’Union européenne, on est habitué à distribuer les sanctions, à l’égard de la Russie, de la Biélorussie ou des militaires birmans, et maintenant de la Chine. Mais la Chine riposte violemment : lorsque l’UE a déclaré persona non grata quatre responsables chinois du Xinjiang, Pékin sanctionne dix Européens et quatre institutions.

Quand un chercheur français critique le régime chinois sur Twitter, la Chine le traite de « petite frappe » et de « hyène folle ». Et quand l’ambassadeur de Chine est convoqué pour s’en expliquer, il ne vient pas, tandis que l’ambassadeur de l’UE à Pékin est convoqué, lui, en pleine nuit.

« L’Europe n’est pas un paillasson », proclame-t-on alors.

Mais pourquoi avoir signé avec la Chine un accord global sur les investissements le 30 décembre 2020, alors que Trump était encore au pouvoir et l’Allemagne présidente de l’Union jusqu’à minuit ?

Il s’agissait d’ouvrir davantage le marché chinois aux entreprises européennes, principalement allemandes.

Mais il est probable que le parlement européen ne ratifiera pas ce traité dans l’ambiance actuelle.

Conclusion

La Chine et les États-Unis se sont donc déclaré la guerre. Il serait étonnant qu’elle reste froide. Comme la précédente, si mal nommée, qui ne l’était pas davantage.

Les fronts sont nombreux : l’environnement, les droits de l’Homme, l’économie, le militaire, le cyberespace et le spatial.

Ce qui est nouveau dans ce conflit, c’est la pression des entreprises internationales qui rappellent que cet affrontement nuit à leurs intérêts.

Nos gouvernements occidentaux vont-ils se révéler « vendus aux capitalistes » ou « à la finance internationale » ?

C’est en tout cas ce que pensent les Chinois (« les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons »), mais aussi une grande partie du grand public occidental. Nous verrons…

Après l’URSS, les Chinois finiront-ils par comprendre que leur système ne peut pas durer longtemps sans ses fameux capitalistes et les échanges commerciaux ou intellectuels avec l’extérieur ?

Le Parti saura-t-il éviter de sacrifier la croissance à son autorité de plus en plus totalitaire ?

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  • Votre article, à mon sens, confond ou méconnaît beaucoup de choses :
    1) La Chine n’est pas communiste (pour le moment) malgré son nom. En revanche c’est un pays autoritaire qui échange les promesses de richesses (tenues) contre un contrôle de l’information. Selon vous : « Mon Dieu, mais c’est horrible ? »
    2) la Chine ne sera jamais une démocratie. Et quand on voit où nous mènent les démocraties (Américaine et Française par exemple) où les corporatismes, les pusillanimités, la versatilité des peuples et la valse des valeurs sont quotidiens, on comprend que nos démocraties sont loin d’être des modèles
    3) il n’y a absolument pas de persécution des Ouyghours comme il n’y en a pas eu au Tibet et qu’il n’y en aura pas à HK. La Chine est au delà : elle gère 1,3 milliards d’habitants et a besoin d’une politique semblable partout, d’autant que cette politique fonctionne superbement !
    4) Contrairement à ce que vous dites, la Chine s’ouvre au monde, avec la Route de la Soie par exemple. Les deux plus importants problèmes de la Chine sont Taïwan (mais je ne pense pas qu’ils l’envahiront, quoiqu’ils pourraient aisément, dès aujourd’hui) et la Route de la soie
    5) l’occupation des îles de la mer du sud est un mouvement stratégique superbe qui neutralise la Vème flotte Américaine. L’Asie aux Chinois, voila le message et rassurez vous, ils n’iront pas plus loin, car depuis Confucius, nous sommes des sauvages et nous ne les intéressons pas plus que ça !
    5) L’alliance avec l’Iran et la Russie sont inéluctables et rendront ces 3 pays invulnérables alors qu’ils appauvriront l’Europe.
    Pourquoi ne pas parler du plus grand échec de l’Europe : ne pas avoir accepté la main tendu de POUTINE en 2001, je crois ? Nous aurions une Europe de Lisbonne à Vladivostok, invulnérable. Au lieu de quoi l’Europe va se paupériser sous les coups de boutoir des Américains et des Chinois : ça me paraît inéluctable ?
    Ah, oui, c’est vrai que nous sommes les valets de l’Amérique !
    Il serait peut-être temps de reconnaître que la Chine est maintenant N°1 et les semonces des « loups » nous disent que nous n’avons plus que le droit de « fermer nos gueules » et de cesser de les emmerder avec nos enquêtes inutiles. Et j’espère que nous allons le faire plutôt que de continuer à nous allier avec le perdant évident, les USA ?

    • « il n’y a absolument pas de persécution des Ouyghours comme il n’y en a pas eu au Tibet et qu’il n’y en aura pas à HK »
      Faut pas pousser mémé quand même …
      Alice au pays des merveilles … réveille-toi

      • Peut-être, mais cette phrase est surtout d’un euphémisme coupable sur ce qu’est devenue la Chine qui n’est pas « de plus en plus totalitaire », mais qui est une dystopie allant beaucoup plus loin qu’Orwell dans 1984.

    • Excellent commentaire, 100% de votre avis.
      C’est exactement ce que l’on vois quand on est sur place.

    • Milrem, le porte parole de LREM, même pas masqué.
      J’aime beaucoup avec les jesaistout sur internet. Ils ont des avis sur tout, ils ont surtout des avis.

    • Votre apologie du système chinois consiste à nier les persécutions des Tibétains et des Ouïgours? Vous n’êtes pas crédible!

    • Seriez-vous un des ces « idiots utiles » qui veulent donner une bonne image de la Chine ?
      Ou bien du genre « 5ème colonne » de 1940…
      Concernant le Tibet, lisez un peu au lieu de dire des contre vérités.

    • Idiotutile ou 5ème colonne ???

    • Id…utile ou 5ème colonne ???

  • comme toujours, l’exagération détruit l’argumentation… Car la réécriture de la guerre du Vietnam, transformant le Vietnam en agresseur et les USA en défenseur est digne des propagandes les plus irréelles ! J’avais adolescent dans ma chambre la carte du pays en suivant les avancées du front et les horreurs des bombardements US, voir le film Apocalypse now,
    Cet article veut convaincre en occident de s’enroler dans la guerre voulue par les US et fait comme si le lecteur était ignare sur la situation chinoise.. Car penser que le dirigeants chinois ne donnent pas de place aux capitalistes, c’est tout simplement ubuesque ! Au contraire, c’est même leur particularité d’organiser le capitalisme même s’ils tentent de l’encadrer dans les limites du « socialisme de marché ».. et c’est ce qui fait que beaucoup de « marxistes léninistes » condamnent la chine comme capitaliste…! Quand à l’ouverture au monde, il y a plus de chinois partout sur la planète qu’aucun autre peuple, j’ai des étudiants chinois dans mes cours, plutôt très bon, et ils sont fiers des succès de leur pays !
    Cet article est vraiment un texte de propagande dangereux, car il appelle explicitement à la guerre.
    1ere guerre mondiale, 20 millions de morts, 2eme, 60 millions de morts, combien pour celle qu’espère Yves Montanay ? 500 millions ? remarquez, ca fera plaisir aux décroissants et à ceux qui cherchent désespéramment une sortie de crise de ce système dominé par les USA incapables de proposer un espoir au monde…

    • Vous faites dire à cet article des choses qui n’y sont pas écrites… Yves Montenay n’appelle pas à la guerre. Il nous fait remarquer que la guerre est déjà là. Si vous préférez fermer les yeux et regarder ailleurs, c’est votre choix.

    • Votre ignorance des faits historiques est stupéfiante. C’est bien le nord Vietnam qui a agressé le sud, et celui-ci a demandé l’aide des américains. Le Vietcong, suscité par Ho Chi Minh, était épaulé par l’armée nord vietnamienne, la bataille de Khe Sanh eu lieu contre cette armée. consultez internet.

    • Mouarf…vous êtes drôle cpam. Plutôt rouge que mort hein?
      Les étudiants chinois, j’en connais un paquet. Ceux dont vous parlez sont un très faible pourcentage. Pour les autres, les parents les envoient à l’étranger tout simplement parce qu’ils ne pourraient passer au travers des fourches caudines de leur système universitaire. La plupart ne maîtrise absolument pas le langage de leur pays d’accueil et n’en ont de toute façon pas l’intention. Ils sont arrogants jusqu’au trognon et pathologiquement nationalistes. On dit de notre jeunesse qu’elle est matérialiste; vous n’avez pas vu ce qu’a produit la politique de l’enfant unique.
      70 ans de communisme ont complètement acculturé la société chinoise où le je-m’en-foutisme et le tout pour ma gueule règne en maître. Ça nous promet des lendemains joyeux et chaleureux.

      • Bravo, 500 % d’accord avec vous.
        Le pire danger de la Chine est la mentalité de ses habitants….
        Egoïstes, sans empathie et peut-être sans pitié si cela est nécessaire pour eux.
        Cela me fait peur.
        L’occident doit ouvrir les yeux et être prêt au pire avec la Chine.
        Le politique doit reprendre la main sur le capitalisme occidental qui ne voit en la Chine qu’opportunités économiques.

  • j’ai arrêté la lecture de cet ode à la gloire des usa et vilipender les méchants chinois et russes, quand l’auteur désigne le vietnam l’agresseur contre les usa. faut vraiment être gonflé et nier tout réalité. bien sûr il y eu mao et staline mais c’était contre leur propre peuple. les chinois ne sont peut être pas un exemple de démocratie, mais leur économie est la 1er au monde comme quoi le capitalisme à la chinoise fonctionne très bien. les usa c’est 245 années de guerre partout dans le monde avec des millions de morts civils. manque plus que dans le contexte actuel de souligner que la france est un exemple de démocratie .bref écrire de pareilles inepties est une propagande dangereuse.

    • Intéressant. Vous commencez par écrire que vous n’avez lu que la moitié de l’article, puis vous critiquez le reste.

      le capitalisme à la chinoise fonctionne très bien. En effet, la Chine est une grande réussite du capitalisme de connivence piloté par un régime autoritaire. Ils donnent à leurs entrepreneurs suffisamment de liberté pour produire des succès industriels et commerciaux remarquables. L’URSS aussi a obtenu de très beaux résultats en mathématiques, dans le spatial, dans l’armement… et dans la propagande subversive de l’occident.

      L’article de conteste pas la réussite économique de la Chine. Il parle de géopolitique. La Chine est une puissance mondiale. Elle a annoncé ses ambitions. Elle avance ses pions sans se cacher. Refuser de voir le danger qu’elle représente serait suicidaire.

      • Le danger pour quoi ? Elle se contente de vendre ce qu’on lui achète rien de plus. Bon, son peuple est en esclavage, mais heureux, ne le sommes nous pas aussi ?

        • Vous lisez les infos de temps à autre? La politique impérialiste de la Chine en mer de Chine méridionale, bafouant le droit international de la mer, ne vous dit rien? Selon celui-ci la navigation est libre en dehors des eaux territoriales fixée à 20 milles marins. Or la Chine interdit aux vaisseaux étrangers d’y naviguer invoquant la possession des îles dans cette région, îles qui n’ont jamais été chinoises.

        • En esclavage, mais envois des milliers de touristes sur les champs Elysée acheter des sacs de luxe !
          Y’a une contradiction.

        • @avorton « le danger pour quoi » aux innocents les mains pleines. Les chinois avancent leurs pions en mer de Chine, s’accaparent comme le dit l’article des territoires en mer de Chine . Je sais bien que vu d’ici ça ne dit pas grand chose mais quand on est sur place ce sont des petits anschluss quotidiens qui menacent sérieusement les pays annexes .
          franceculture.fr/emissions/cultures-monde/les-frontieres-de-la-colere-44-mer-de-chine-meridionale-quand-pekin-fait-bouger-les-lignes et lisez le lien du monde dans l’article , peut être ceci vous ouvrira les yeux sur le danger potentiel .

    • Quand on est nul en histoire on évite de parler d’inepties!

  • La Chine est devenue dangereuse et compte tenu de sa nouvelle puissance, elle se croit tout permis.

    • La Chine n’est puissante que grace aux autres pays. Si les autres pays s’écroulent ou le commerce avec la Chine disparaît, la Chine retourne d’où elle vient un pays de misère, ce n’est pas plus compliqué que cela dans un monde où le commerce est mondial et sans limites.. Trump à essayé, on l’a éliminé . L’ue va doucement dans les abysses, restera la chine et l’Amérique se partageant le commerce mondial. Ces deux larrons s’entendent bien en dehors des médias. Et puis, l’asie emportera le morceau, les asiatiques ont montré une intelligence au dessus de la moyenne, ils vaincront , le blanc disparaîtra mais le noir ne le remplacera pas, ils seront enfin égaux, des races ou espèces en voie de disparition car inadaptées au monde actuel.

  • J’aime bien la Chine, elle est sortie du communisme pendant que le reste du monde s’y précipite.

  • Je crois que les chinois le savent, mais ils ont malheureusement Xi Jin Ping qui est un cinglé comme Mao et Staline, un dictateur fou.

  • Je ne comprends rien à la conclusion, ni dans la forme, ni sur le fond.

    Il faut dire en outre (mais c’est peut-être le problème) que l’article parle beaucoup de capitalisme mais pas de libéralisme.

  • Tout à fait passionnant . Merci .

  • « Après l’URSS, les Chinois finiront-ils par comprendre que leur système ne peut pas durer longtemps sans ses fameux capitalistes et les échanges commerciaux ou intellectuels avec l’extérieur ? »
    Oui et c’est exactement le contraire ! Il faut une immense naïveté ou une méconnaissance du régime chinois pour croire que les capitalistes pourraient être libres en Chine et que les échanges commerciaux ou intellectuels avec l’extérieur libéralisés sans entrer en conflit frontal avec le système communiste chinois ! Donc soumission à la dictature du parti ou explosion du régime totalitaire communiste

  • Sans compter le covid19 dont je persiste à croire qu’il a été « lâché » dans la nature chinoise exprès pour déstabiliser le reste du monde et mettre un coup d’accélérateur à la (pas encore tout à fait) domination chinoise. Il suffit de voir comment ont été reçus les responsables de l’OMS pour enquêter sur le covid19. Appliquons les méthodes chinoises à la Chine (ce qui est différent des chinois en tant qu’individus) en les présumant coupables (pour le covid19) en absence de preuve qui viendrait les innocenter. Leur attitude est très largement suspecte, comme d’habitude.

    • Le mystérieux animal vecteur intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme est la générale Chen Wei, patronne présumée de la guerre biologique de la PLA (People Liberation Army), virologue de tout premier plan qui a confectionné ce virus à partir d’une souche de coronavirus inoffensive grâce au laboratoire P4 de Wuhan naïvement offert par les français qui ont fini par en être expulsés car trop curieux de ce qui s’y passait.
      Chen Wei affirme que c’est une recherche préventive pour apprendre à se défendre d’éventuelles attaques virales futures. Peut-être mais je remarque que les empires communistes sont extrêmement efficaces et compétents en matière de technologie d’armement agressif (nucléaire, spatial et maintenant biologique).
      Je suis étonné que personne ne confronte publiquement le PCC sur leur rôle parfaitement connu dans la genèse de ce Covid-19.

      • « sur leur rôle parfaitement connu »

        Par définition, il n’y a rien de « parfaitement connu » puisque votre affirmation sera classée dans la catégorie de la théorie du complot.

        Cela ne signifie pas que c’est impossible. Mais en tous cas cela montre que l’on peut facilement déstabiliser l’occident en jouant sur ses propres contradictions … et il serait étonnant que les Chinois et les Russes n’y travaillent pas ardemment. (Attaques informatiques, lobbies et groupes de pression, mouvances politique …)

        • « parfaitement connu » de ceux qui ne craignent pas d’être traités de complotistes par ceux que la vérité dérange.
          Il faut chercher et vérifier soi-même, ce n’est pas très difficile.

      • Affaiblir l’occident, c’est affaiblir la Chine…Paradoxe, donc théorie peut crédible.
        La Chine est désespérément dépendante du commerce avec l’Europe : 500 millions de consommateurs et des USA : 350 millions….Gros pouvoir d’achat, en comparaison, le reste du monde compte peu. Donc nous sommes liés.
        La consommation intérieures chinoise ne décolle pas, au grand dam du PCC car le système pousse le chinois à épargner pour leur santé, l’éducation des enfants et la retraite.
        C’est LE point faible de ce pays.

  • Il y a toujours quelque chose qui me choque dans les relations de « l’Europe » avec le reste du monde (quelque soit le coin visé !). En effet, ces relations me paraissent tout le temps imposées sur le terme par l’Allemagne ! Dernier exemple en date, les relations sino-européennes. Personnellement, je trouve que ça va plus.

  • Ah bien sûr, un article un peu critique sur la Chine ne peut aller sans son armada de trolls bien grassouillets.

  • « Toujours dans la rubrique des violences de la guerre froide, on peut évoquer l’épisode Khmer rouge au Laos (1975 – 1979) »

    J’espère que cette erreur est accidentelle et que c’est la seule qui soit présente dans l’article.

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