Neutralité carbone en 2050 pour l’Europe : électricité et gaz à tous les étages…

L’Europe devrait doubler sa production d’électricité pour atteindre son objectif de neutralité carbone. Il faudrait donc multiplier par cinq la croissance moyenne des capacités de production installées depuis 30 ans.

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Eau et gaz à tous les étages BY Brèves d'Histoire (CC BY-NC-ND 2.0)

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Neutralité carbone en 2050 pour l’Europe : électricité et gaz à tous les étages…

Publié le 29 mars 2021
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Par Michel Gay.

Depuis 2018, l’Europe vise la neutralité carbone en 2050. Il lui reste moins de 30 ans pour augmenter la part de l’électricité d’environ 25 % à 50 % dans sa consommation énergétique finale.

Alors que le débat sur la décarbonation de l’économie de l’Europe s’intensifie à Bruxelles, un rapport du « Centre pour la régulation en Europe » (CERRE) se concentre sur le couplage entre les systèmes d’approvisionnement en électricité et en gaz pour « apporter une contribution au débat ». Il présente 40 recommandations réglementaires et politiques pour parvenir à une décarbonation profonde d’ici 2050.

Selon le CERRE, la réussite de cette ambition démesurée réside dans le couplage de l’électrification et du gaz dans les bâtiments, les transports, l’industrie…

Réduire la consommation énergétique en Europe

Électrifier le plus possible pour bénéficier des énergies décarbonées, notamment le nucléaire, n’est pas une surprise.

La nouveauté, selon le CERRE, serait de coupler à l’électricité une part de différents gaz (biogaz, méthane de synthèse et hydrogène) pour faciliter sa substitution aux énergies fossiles (charbon, pétrole et… gaz naturel). Ce dernier, appelé avantageusement gaz « naturel », restera le grand gagnant de la transition énergétique pour longtemps encore.

Toutefois, selon le CERRE, même en réduisant d’un tiers sa consommation énergétique totale entre 2020 et 2050, l’Europe devrait doubler sa production d’électricité pour atteindre son objectif de neutralité carbone. Il faudrait donc multiplier par cinq la croissance moyenne des capacités de production installées depuis 30 ans.

Son scénario impliquerait un effort conjoint des secteurs de l’électricité et du gaz pour réduire leurs émissions de CO2 trois fois plus rapidement qu’actuellement.

Évidemment, cette électricité (qui servira aussi à fabriquer le gaz de synthèse) devra être le plus possible décarbonée, ce qui place le nucléaire en tête des moyens de productions avec seulement 6 g CO2/kWh, contre 15 g CO2/kWh pour l’éolien, et environ 55 g CO2/kWh pour le photovoltaïque.

La France, en avance sur les autres pays européens dans ce domaine, pratique déjà cette « nouveauté » depuis 40 ans avec une production d’électricité décarbonée à plus de 90 %, essentiellement grâce au nucléaire (70 %). La climatisation, le chauffage, et la mobilité électrique y figurent donc déjà parmi les moins carbonés en Europe.

Le président de la République Emmanuel Macron a ainsi demandé le 19 mars 2021, avec six autres Premiers ministres européens, que le nucléaire figure parmi les énergies décarbonées soutenues par l’Union européenne et qu’il ne soit pas pénalisé par rapport aux autres sources d’énergies décarbonées.

Cependant, étonnamment, le CERRE prévoit un mix composé de 81 % de renouvelables en Europe (ce qui imposerait le doublement du déploiement de cette filière pour atteindre 4000 TWh d’éolien en 2050 !), 12 % de nucléaire et 6 % de biomasse. Il propose en plus de recourir massivement à la biomasse passant de 23 TWh en 2018 à…1150 TWh en 2050, et à la séquestration du carbone (où donc ?).

Les élucubrations du CERRE

Pour le CERRE, bien entendu, avec une telle proportion d’énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire), l’électricité devra aussi davantage circuler entre les zones de production et de consommation en augmentant les échanges de 208 % !

De plus, 2600 TWh seront consacrés à la production d’hydrogène et de gaz de synthèse. Pour comparaison, la production annuelle totale de la France est d’environ 500 TWh…

Et, si « pour des raisons administratives » (?), le déploiement d’énergies renouvelables était insuffisant en Europe, il serait compensé par une augmentation des échanges d’hydrogène, de méthane, et d’électricité entre pays européens grâce à un marché unique…

Toujours selon le CERRE, le secteur du bâtiment utiliserait davantage de pompes à chaleur hybrides (électricité – gaz) avec du biométhane, ou du méthane de synthèse (produit en combinant l’hydrogène avec le CO2), tandis que celui du transport verrait 80 % de sa flotte de véhicules convertie à l’électrique.

Le transport public par route serait électrifié à 84 % et les poids lourds fonctionneraient à l’hydrogène pour 64 %, au gaz pour 28 % et à l’électricité pour les 8 % restants.

Les voitures diesels utiliseraient aussi un combustible équivalent de synthèse… produit essentiellement avec de l’électricité !

Flexibilité, flexibilité pour une neutralité carbone

Dans le scénario du CERRE, la flexibilité dans la production d’électricité devient cruciale avec une telle proportion d’énergie renouvelable intermittente.

En corollaire, les échanges d’électricité entre pays devront donc croitre en tenant compte des lieux de production et de consommation. Il sera aussi nécessaire de construire des stockages d’électricité, de méthane de synthèse, et d’hydrogène vert  pour absorber les surproductions journalières et saisonnières d’électricité.

Les véhicules électriques sont envisagés comme moyen de stockage de l’électricité.

Pour le CERRE, l’objectif d’une production d’électricité neutre en carbone à l’horizon 2050, nécessite :

  • de construire un marché unique de l’électricité, du méthane, de l’hydrogène et du carbone,
  • d’accélérer le déploiement de l’énergie solaire et surtout éolienne à travers toute l’Europe,
  • de renforcer les interconnexions entre pays et les réseaux de distribution,
  • d’électrifier le chauffage, le transport, et la production des carburants de synthèse (méthane, hydrogène…).

Vaste programme… totalement irréaliste !

Qui paiera et subira ?

Les consommateurs bien sûr !

Dans sa grande mansuétude, le CERRE suggère « dans un souci d’équité » de ne pas faire payer uniquement les consommateurs de gaz, mais d’intégrer financièrement les industries du gaz et de l’électricité !

Finalement, pour les chercheurs du CERRE qui font abstraction de tous les soucis financiers et techniques, qu’importent les contingences financières et matérielles : pour que l’Europe soit une pionnière de la transition énergétique mondiale, et atteigne zéro émission nette de CO2 d’ici 2050, il suffit de distribuer l’électricité et le gaz à tous les étages de la société !

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  • C’est surtout folie à tous les étages. Déja la folie éolienne, qui ruine nos plus beaux paysages, pour une production ridiculement faible au regard des investissements, maintenant la folie hydrogène. Encore que les fous se rendent maintenant compte que produire de l’hydrogène par électrolyse avec de l’électricité éolienne est une escroquerie intellectuelle et industrielle. Puis, après avoir fermé Fessenheim, tout en ayant interdit chauffage au gaz et au fuel, les fous se rendent compte qu’il faut relancer la filière nucléaire. Sauf qu’entretemps ils auront inscrit dans la constitution suffisamment de contraintes pour que plus un seul équipement industriel ne puisse être construit en France.

  • eau dans le gaz à tous les étages

  • Et après, une fois l’objectif atteint et tous les pays producteurs de pétrole et de gaz ruines, on fait quoi, sans émirs sans pétrodollars pour financer le foot ?

  • Il y a eu dernièrement une émission télé analysant ce qui se passerait en cas de violente tempête solaire affectant la terre, malgré la protection du champ magnétique. ( La dernière importante remonte à plus de 150 ans à une époque ou le monde était moins dépendant de l’énergie électrique et des appareils électroniques). Les conclusions font froid dans le dos car aujourd’hui, tout le réseau de production et de distribution électrique serait anéanti. ( Y compris les équipements de production de secours). Plus de pompes pour distribuer le carburant dans les stations service, plus de pompes pour l’eau potable, plus de jus pour recharger voitures ou vélos électriques, plus d’ascenseurs, de congélos, de lumière etc….. La liste de tout ce qui ne marcherait plus est effrayante! Les centrales nucléaires risqueraient l’accident, on ne pourrait pas plus compter sur les panneaux solaires ou les éoliennes, et de toute façon, le réseau de distribution (transformation et transport) serait HS! Tous les avions en vol ne seraient plus guidés pour atterrir et s’écraseraient, les hôpitaux sans énergie deviendraient inopérants etc…. La civilisation reviendrait à un stade primitif en quelques heures!

    • Si vous ne l’avez pas lu, « Ravages », un roman de Barjavel, décrit l’effondrement de la société industrielle suite à un changement de nature de l’électricité.
      Cela donne effectivement à réfléchir quand on voit à quel point nous sommes aujourd’hui bien plus nombreux et plus dépendants de l’électricité qu’à l’époque où ce récit de « science-fiction » fut publié.

      • Barjavel excellent auteur de SF! Il y a aussi Malevil de Robert Merle( roman et film) qui situe l’action dans le monde d’après une explosion nucléaire d’origine inconnue ( guerre ou accident?), les survivants ayant été protégés à leur insu par la profondeur de leur cave (l’action se passe dans le Périgord). Mais le roman analyse plutôt les conséquences psychologiques et sociétales du cataclysme plutôt que les aspects purement techniques.

      • Et « La nuit des temps » de Barjavel également

        • Ce sont en effet de bonnes références romanesques , des ouvrages que j’ai lus avec passion au temps (lointain) de mes vingt ans.
          D’une nettement moins grande qualité littéraire, tout en restant intéressant, vous trouverez le roman « Une Seconde après », de William Fortschen, datant de 1983. L’auteur y évoque les conséquences possibles de l’impulsion électromagnétique (IEM) résultant d’explosions nucléaires à très haute altitude.

    • Chouette, une nouvelle trouille vient de sortir. Et elle vient d’où, je vous le donne en mille… Contrepoints !

      Et maintenant, on fait quoi pour contrer une hypothétique tempête solaire qui provoquerait d’aussi hypothétiques dégâts ? On met la société sens dessus dessous en interdisant à foison, comme à chaque fois qu’une nouvelle frousse voit le jour ?

      • Ce n’est pas Contrepoints qui évoque les tempêtes solaires, mais un lecteur. Il insiste simplement sur le fait que tendre au 100 % électrique est plutôt téméraire.

        • On peut admettre que certaines émissions forcent un peu le trait, mais il n’est pas inutile de se préparer à survivre à des phénomènes naturels catastrophiques dont l’occurrence n’est jamais certaine, mais fortement possible. Oscar Ollo ne doit pas suivre l’actualité de près car la tempête de 1999 ne lui dit rien apparemment, les cyclones Katrina et autres, les éruptions volcaniques comme le Mont St Helens. Peut-être trop jeune et insouciant? Les jeunes se sentent souvent invincibles, on voit le résultat sur les routes, et leurs « réflexions » ici!

          • Il est amusant de constater que votre rhétorique colle parfaitement à celle des écolos lorsqu’ils nous menacent des pires catastrophes. Et de pervertir le sujet initial qui est les tempêtes solaires en déviant sur Katrina, la tempête de 1999 et une éruption volcanique, tout en ironisant comme une pastèque garantie grand teint sur l’actualité que je ne suivrais pas. Sans doute n’étais-je pas né en 1999. La question, non résolue ici, n’est pas de se sentir invincible ou pas mais de voir ce qui est évitable et à quel prix sans tomber dans les excès du principe de précaution si vilipendé sur ce site, souvent à juste titre. A propos, quelle probabilité les tempêtes solaires provoquant un tel cataclysme ? C’est comme la montée des eaux ? Alors je suis tranquille !

            • Je ne menace personne des pires catastrophes NATURELLES que j’ai citées, je n’adhère pas non plus aux théories fumeuses des écolos sur le réchauffement /dérèglement/changement climatique d’origine anthropique( rayer la mention qui vous dérange). Je n’ai pas non plus cité le principe de précaution qui est AMHA une stupidité sans nom! Vous évoquez la montée des eaux, phénomène que l’on peut anticiper et combattre en s’adaptant. Maintenant si vous avez un moyen de combattre un cyclone de force 5, une grosse tornade, une éruption volcanique ( comme celle de 2010 en Islande) ou aux US ( Mon St Helens), ou un tsunami comme le 21 ème siècle en a connu, nous attendons avec intérêt vos solutions qui j’en suis sûr recevront un large soutien de tous les lecteurs de Contrepoints!

              • C’est bien ce que je dis : à quoi cela sert de foutre la trouille aux gens à propos de phénomènes contre lesquels on ne peut de toute façon rien ? Ma solution est que tous les vendeurs de peur la bouclent, cela nous fera des vacances.

                • Les autruches aussi se mettent la tête sous le sable en cas de danger! Après, l’histoire ne dit pas ce qui se passe!?

    • Bof ça fait des perturbations radio électriques , ça va pas bien loin, sans doute quelques orages secs, et voilà, le frigo fait toujours des glaçons pour l’apero.

      • Que le grand manitou vous entende! Mais la dernière il y a 150 ans a fait plus que quelques orages secs! Et l’apéro devait déjà être tiède vu que les frigos c’étaient plutôt des glacières§

        • justement, qu’a fait cette éruption solaire il y a 150 ans ?

          • Vous trouverez des informations sur la tempête solaire de 1859 sans difficulté.

          • Concernant la tempête solaire de 1999, voir le site de la revue « Pour la Science ».

          • De Wikipedia:
            La tempête solaire de 1859, également connue sous le nom d’événement de Carrington — du nom de l’astronome anglais Richard Carrington qui l’étudia — désigne une série d’éruptions solaires ayant eu lieu à la fin de l’été 1859 et ayant notablement affecté la Terre. Elle a notamment produit de très nombreuses aurores polaires visibles jusque dans certaines régions tropicales et a fortement perturbé les télécommunications par télégraphe électrique. Elle est considérée comme la plus violente tempête solaire enregistrée ayant frappé la Terre. Sur la base de certaines observations, ce type d’événement serait susceptible de se reproduire avec une telle violence seulement une fois tous les 150 ans. Cette éruption est utilisée comme modèle afin de prévoir les conséquences qu’une tempête solaire extrême serait susceptible de causer aux télécommunications à l’échelle mondiale, à la stabilité de la distribution d’électricité et au bon fonctionnement des satellites artificiels. Une étude de 2004 estime que son niveau est supérieur à la classe X10. Une étude publiée en février 2012 évalue les chances de survenue d’un événement semblable à environ 12 % pour la décennie qui suit.

  • @Mixhel Gay – Pouvez-vous publier le nom de ces illuminés de la calebasse qui composent ce CERRE ?
    La facture d’électricité est déjà suffisemment rondelette malgré des économies drastiques, quant au gaz n’en parlons pas. Cette année encore je n’ai chauffé que du 13/12 au 20/02 ! et j’ai pollué allègrement en rallumant ma cuisinière à feu continu (installée après la tempête de 1999) + l’insert ! ceci pour obtenir au lever 13° et au meilleur de la journée, ensoleillement compris, un 15°!
    Ce système me fait par ailleurs économiser sur les tasses de thé ou autres petits gâteaux, car personne ne se risque à s’installer plus de quelques minutes chez moi même avec doudoune ! C’est un anti casse-pieds très opérant.
    Solidement équipée de chaussettes en laine, chaussons en feutrine, pull + gilet, voire anorak si je décide de regarder un film, j’admire, (ironie), les présentatrices de JT ou les miss météo, vêtue comme sil elles partaient à la plage du 1er janvier au 31 décembre, preuve que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne ! Ces dénudées sont même capables de nous faire des leçons de morale pour les économies d’énergie !
    Ces énergies devenues du luxe, ne m’empêchent pas de passer des nuits blanches en prime (encore une économie mais sur le sommeil, le bien être, et la santé) en subissant H24 les radiofréquences qui pilotent les éoliennes + leurs infrasons ! Ainsi c’est emm…….ts + emm……..ts, X emm……ts, pour une vie de torture, physique, mentale (les calculs pour terminer le mois) et sanitaire ! Oh la belle vie offerte par les EnR renouvelables tant vantées ! = Hier encore sur France Inter, notre très chère Barbara Pompili qui n’a certainement pas ces tracas !

  • Imaginez les puissances électriques instantanée sur les parking d’autoroutes en juillet aout, pour recharger des bagnoles don t 80 % seraient électriques ! ?
    et tout ça en moins de trente ans alors que des tarés incultes bloquent toutes initiatives rationnelles !
    Pour la neutralité Carbonne, qu’a t’on prévu pour arrêter les rejets de co2 par le respiration, du a douze milliards d’être humains ? ? ?

    • Les départs en vacances seront imposés individuellement par l’État, pour autant que l’on ait un bon crédit social.

    • Ce n’est pas imaginable, d’ailleurs nous seront toujours confinés à 1 10 et 30 km max. Bien sûr il y aura des passe-droits ou plutôt des laisser passer pour notre intelligentsia.

  • ah ben si ue veut la neutralité carbone en 2050 en 2020 … que dire de plus..
    qui me dit qu’elle voudra la neutralité carbone en 2050, en 2050..

    c’est hallucinant..

  • le consommateur va « payer »…si on décide demettre en place la neutralité carbone en 2050….
    d’uen part le consommateur paye toujours en outre ce n’ets^pas tout à fait ça…

    son pouvoir d’achat va baisser considérablement…

    si on admet que l’etat en 2020 est légitime à decider pour 2050 de ce genre de choses… il faut ensuite accepter qu’il dépasse ce simple objectif mais qu’il soit légitime à en décider des modalités pratiques qui revient à gérer notre vie energetique dans les moindres détails…

    accepter de réfléchir aux incohérences de cet enfer programmé me dépasse..

  • ça va gazer pour le gaz

  • on fabrique du gaz » artificiel  » par « méthanisation « alors qu il y a du gaz partout dans le sous sol …. ok…

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