Laissez l’Unef mourir tranquille

Depuis maintenant une décennie, la dégringolade du PS a entraîné dans sa chute ses satellites, Unef compris. Plus d’argent, plus de postes, plus de promesses de carrière au PS.

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CN UNEF, tribune by Manuel MC (creative commons) (CC BY-SA 2.0)

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Laissez l’Unef mourir tranquille

Publié le 24 mars 2021
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Par Frédéric Mas.

Une « dérive incroyable ». Pour Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste interrogé par Sud radio ce matin, l’Unef est inexcusable. Mardi soir, le bureau national du Parti a officiellement rejeté les « réunions non mixtes racisées » organisée par le « syndicat » étudiant.

C’est historique : pendant des années, l’Unef a été la courroie de transmission du socialisme institutionnel dans l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, même à gauche, on prend ses distances avec elle.

 

Le vieux socialisme de l’Unef

Les étudiants voyaient en général l’Unef le jour des élections universitaires. De plus, quand les permanents payés et les militants professionnels se déplaçaient pour vendre leur « salaire étudiant », c’était plutôt aux ex-lycéens fraîchement débarqués à la fac qu’ils s’adressaient.

Ces derniers étaient à la fois naïfs et nombreux, ce qui assurait élus, statuts et, bien sûr, à la clef, locaux et subventions. La stratégie classique de l’Unef, qui a duré des années, c’est celle de tous les syndicats socialisants : jouer sur le clientélisme – ici étudiant – pour être élus dans des conseils et ensuite négocier des statuts pour les « syndiqués » en échange de son « indispensable » travail idéologique.

Des milliers de militants se sont formés à l’Unef pour atterrir ensuite dans les partis de gauche, PS en tête, une fois leurs études terminées.

Parfois, certains ex de l’Unef se servaient dans la poche des étudiants pour financer leur statut de politicien professionnel. C’est le scandale de la Mnef, révélé par Libération en 1998.

Des ex de l’Unef-ID (la version « majo » de l’Unef avant sa réconciliation avec son aile gauchiste à la fin des années 1990) venus du lambertisme trustaient les postes de commande pour s’assurer des salaires confortables et rémunérer des proches du PS. Les étudiants qui devaient s’affilier à la mutuelle finançaient donc sans le savoir des caciques du PS et certaines de leurs stars médiatiques.

Les Julien Dray, Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis ou encore Caroline de Haas, sont tous passés par l’Unef. Ils n’ont jamais eu de vrais métiers en dehors de la politique, et ont fait leurs armes dans les amphis et lors des diverses manifestations étudiantes.

Véritable rampe de lancement politique pour le PS, l’Unef était pourtant traversée par tous les courants les plus saugrenus de l’extrême gauche : ex-troskytes, lambertistes, etc. C’est d’ailleurs ce qui peut expliquer aussi la tendance de l’organisation à scissionner et à se diviser, tout en regrettant la période de la « grande Unef » d’avant sa gauchisation.

 

Le nouveau socialisme de l’Unef

Depuis maintenant une décennie, la dégringolade du PS a entraîné dans sa chute ses satellites, Unef compris. Plus d’argent, plus de postes, plus de promesses de carrière au PS. Le « syndicat » étudiant vivote désormais en tant que groupuscule replié sur ses obsessions identitaires, indigénistes et gauchistes. Finies les tendances de la vieille gauche sectaire, bienvenue à l’ère de l’idéologie woke importée des campus américains.

Quand Jean-Michel Blanquer déclare voir dans la racialisation du « syndicat » étudiant une dérive « fasciste », 250 ex-Unef protestent dans les colonnes du Monde.

Pour eux :  « l’idéal émancipateur, républicain, laïque, antiraciste et féministe a toujours été (leur) boussole ».

Nous serions tentés de les croire si nous ne les connaissions pas. Les entrepreneurs politiques d’hier ont été remplacés par les entrepreneurs identitaires d’aujourd’hui. Seulement c’est la gauche égalitariste d’hier qui a accouché de la gauche qui fait dans la ségrégation raciale « positive » aujourd’hui.

 

Faut-il interdire l’Unef ?

Certains élus de droite ont réclamé l’interdiction du « syndicat » en perdition républicaine.

Après tout, Darmanin a fait dissoudre le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, accusé de racisme, alors pourquoi par l’Unef, qui propose aussi de discriminer sur la couleur de peau ?

Donner à l’État le rôle d’arbitre des élégances morales, c’est lui accorder un pouvoir immense en matière de réglementation des opinions individuelles. La liberté d’expression et d’association commande de laisser parler tout le monde, même les imbéciles. Les citoyens sont assez grands et raisonnables pour juger directement sans avoir à demander l’autorisation de l’État paternaliste. Si certains membres de l’Unef sont rendus coupables de diffamation, il existe déjà des lois et des procédures pour les condamner éventuellement, sans avoir à passer par la case censure.

La dissolution de Génération Identitaire était une erreur, celle de l’Unef en serait une tout aussi grave, et cela malgré la bêtise des deux mouvements. Ce n’est pas aux individus d’aligner leurs préférences morales sur celles décrétées par l’État, mais à l’État d’encourager la coopération pacifique des individus par la justice et le droit, y compris quand leurs dispositions morales sont radicalement opposées. La liberté d’expression doit être protégée dans tous les cas, y compris quand elle est exercée par ceux qui n’appartiennent pas au bon camp.

Au lieu de se scandaliser des prises de position de l’actuelle Unef, nos édiles devraient plutôt se poser quelques questions : est-il normal de subventionner des « syndicats » étudiants ?

Les étudiants ne travaillent pas, et n’ont pas besoin de « représentants syndicaux ». Pourquoi les universités devraient absolument être gouvernées par des conseils élus, qui fonctionnent comme autant de appeaux à associations aspirateurs à subventions ? Les facs sont faites pour étudier, pas pour créer des politiciens professionnels. Les grandes écoles n’ont pas de conseils, et elles s’en sortent assez bien. L’arbre Unef ne doit pas cacher la forêt du collectivisme dans lequel marine le monde universitaire.

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  • Je ne vois pas où est la bêtise de Génération identitaire qui demande à ce que l’état fasse respecter la loi sur l’immigration illégale!

    • Frédéric Mas ne regarde jamais ce qu’il y a derrière l’étiquette « extrême droite », qu’il ne remet donc jamais en question, comme d’autres ne regardent jamais ce qu’il y a derrière l’étiquette « libéral ».

    • et Génération Identitaire ne bloque pas les facs…

  • L’UNEF toujours impliquée mais jamais inquiétée.
    Syndicat étudiant de gauche donc du côté du manche dans le milieu universitaire,son milieu naturel.
    Ecurie du PS du temps de sa splendeur,ou toutes les groupies de l’UNEF rêvaient d’aller servir les cafés rue de Solférino.
    Syndicat peu représentatif mais très efficace pour bloquer les amphis avec la complicité des doyens et représentatif de la gôôôôche donc pas inquiété.
    Impliquée dans les affaires de fric des années 90 avec la MNEF,caisse noire du PS, ou apparaissait entre autres caciques du PS un certain DSK…mais jamais inquiétée!

    Impliquée dans des affaires d’agressions sexuelles de la part de ses représentants reconnaissant les faits et les justifiant au nom de l’action politique(comme l’armée rouge en son temps violant toutes les berlinoises…) sans que cela ne
    fasse les unes comme maintenant…
    mais jamais inquiétée!

    Impliquée maintenant dans des faits de racisme avéré (déclarations récentes de sa présidente)…mais jamais inquiétée!
    Défendue à l’Assemblée Nationale au titre de « syndicat historique »,
    Devenue minoritaire dans les facs,n’a plus le soutien du PS qu’elle ne fournit plus ni personnel ni en argent de poche,il suffit d’arrêter les subventions comme aux autres syndicats!

  • Un commentaire mis en exergue dans l’article ne manque pas de sel…

    « … Quand on reçoit des subventions publiques, il est inadmissible d’adopter ce comportement-là »…

    Ah bon, parce que non financée, la crasse bêtise des racistes serait plus tolérable, voire plus légitime ?…
    Ca en dit long sur l’émotivité à géométrie variable de ceusses qui sont plus heurtés par le syndicalisme que par le racisme…
    Subventionnées ou pas, par argent public ou privé, les assoces qui contreviennent à la loi contre le racisme ne méritent pas plus d’indulgence les unes que les autres.
    Tant que cette loi existe, l’Unef devrait, a minima, être poursuivie devant les tribunaux. Et si GI a été dissous, en subir le même sort.

    • Vu que nos juges sont de gauche (mur des cons) ne comptez pas sur eux pour condamner des gauchistes! La gauche n’a jamais eu de valeurs ou d’éthique.

    • Dissolvons, OK, mais commençons par couper les subventions. J’enrage de voir mon pognon utilisé à payer ces nuisibles.

    • L’émotivité est toujours à géométrie variable, c’est pour ça que les lois existent.

      La référence aux « subventions publiques » montre hélas que la justice est aussi à géométrie variable …

    • attention la loi sur le racisme vise les racistes, pas ceux qui font des trucs « racistes « disent des choses « racistes ».. mais ceux qui sont racistes.. que les bonnes gens connaissent..

      • Ben non, justement, c’est l’inverse, la loi contre le racisme vise les paroles et actes racistes. Des gens racistes, si tant est qu’on puisse les essentialiser, qui ne diraient rien et ne feraient rien n’ont rien à craindre de la justice…

        • en « théorie »… mais en pratique c’est l’inverse et ça a toujours été le cas…

          ce sont les paroles et les actes de personnes jugées par ailleurs racistes qui sont punis…et le racisme contre les minorités opprimés »…

          quand une personne compare une ministre à un singe elle est jugée raciste..quand une personne compare un ministre à un chien ou un porc , rien.

          Il est d’ailleurs extrêmement rare qu’une personne émette une opinion véritablement « raciste  » telle que il faudrait que les noirs soient discriminés par la loi..ou les noirs sont supérieurs au blancs..

          ça se limite souvent à des généralisations.. ou des insultes..sale  » mettez la mention désirée »..

          le procès du racisme était toujours un procès d’intention et ça ne pouvait pas être autrement puisque c’etait une opinion et une supposée motivation…

          Le gros problème est que le racisme qu’on cherche à combattre existe SURTOUT dans la sensibilité de la victime.

          • je me souviens du procès des barbares…hallucinant..
            une bande de personnes kidnappe torture et assassine un type et LA question; le font ils en partie parce qu’ils sont racistes…

            depuis longtemps désormais on veut essayer de justifier la criminalisation de la pensée par la supposée dérive criminelle inexorable des préjugés racistes en violences et persecutions..

            un peu d’ailleurs comme avec la détention d’armes à feu…

            • La question n’avait rien d’incongrue.
              Le racisme dans un crime est une circonstance aggravante. La peine encourue est supérieure.

              • Si le racisme dans un crime est une circonstance aggravante, cela veut dire que l’absence de racisme serait une condition atténuante. L’un ne va pas sans l’autre, c’est « matématique ».

                Or, la première phrase est maintenant acceptée sans broncher, alors que l’autre fait quand même un peu grincer des dents, non?

                La victime n’en est pas plus ou moins victime si les raisons sont différentes, sauf à dire que c’est la victime qui incite au crime.

              • eh bien je ne pense pas que ce soit une circonstance aggravante…

                je ne conçois d’ailleus que le principe de circonstance atténuantes..

            • Je rappelle tout de même qu’ils avaient cherché spécifiquement une victime juive, « parce qu’ils sont tous riches », et qu’il avaient réclamé une rançon à rabbin.
              Au delà du meurtre, ils cherchaient spécifiquement à toucher le peuple juif.

          • « Le gros problème est que le racisme qu’on cherche à combattre existe SURTOUT dans la sensibilité de la victime »
            M’enfin ! Il en est toujours ainsi, ce sont les présumées victimes qui portent plainte.
            Ce ne sont jamais les présumés agresseurs (insultes, coups, viols,…) qui donnent le la.
            Le tribunal est ensuite là pour examiner les faits au regard de la loi et condamner les éventuels fautifs. Qu’importe ce qu’ils en pensent si le plaignant est reconnu victime.
            Faire, comme vous le faîtes, de la victime un « quasi-coupable » est tout de même fort de café !

            • pardon?????

              vous allez définir une ‘victime’ de racisme,…
              un victime donc d’une opinion souvent présumées…
              je vois des victimes de viols d’agressions, d’insultes de brimade de menaces de crimes ét délits punis par la loi.. pour de bonnes raisons, ..mais la motivation.. je vois des procès d’intention dont je me fous…car ils sont vains.

              victime de racisme? je suis comme TOUT le monde victime de racisme..de la part des racistes…

              N’entrez pas dans ces impasses.. ou vous aboutirez à des lois racistes pour lutter non pas contre le racismes mais les oppressions ou inégalités qu’il est sensé motiver ou causer..

              non le racisme d’un individu NE PEUT lui être reproché et n’excuse en rien une agression qu’il commet même en son nom et n’aggrave en rien un agression…

              parce que dès lors il faudrait chercher les motivations de tous les crimes… si jamais cela fait sens.et créer un barèmes d’aggravation…… le racisme pire que le machisme qui est pire que la haine des coiffeur qui est pire que la jalousie…qui est pire que la simple connerie…

      • on combat tous les racismes sauf le racisme anti blanc en France..c’est bizarre quand même.^^

        • Le racisme est souvent perçu, à tort, comme une expression stigmatisante envers les minorités.
          Car c’est bien pour la protection des minorités que ces lois ont été faites à l’origine (juifs, homosexuels, etc)…
          De là à en conclure qu’une fois votées, elles ne concernaient que celles-ci, c’est une erreur que beaucoup de gens font.
          Une fois qu’on a dit que les discriminations à raison d’une supposée race sont sanctionnables, cela concerne tout le monde.
          On peut remercier l’Unef d’avoir ouvert les yeux sur la véritable existence du racisme anti-blanc…

          • parce que protéger les citoyens ne suffit pas? lesjuifs ou homosexuels ne sont pas des citoyens comme les autres? tiens donc…

            les lois contre l’homosexualité DISCRIMINENT les homosexuels.. et ne rendent pas les citoyens égaux devant la loi.

            Une discrimination positive est tolérable durant un tant si une date ou des conditions sont données pour y mettre fin..

            je pense aussi aux loi sur la parité…FOLIE….

    • Si vous êtes financés par le public, vous vous devez d’être encore plus responsable et exemplaire dans son comportement… C’est le principe, d’où l’avantage de contrat à vie…
      Qu’une mosquée forme des terroristes, mais qui est financée de manière privée, cela ne me dérange pas : elle aura d’autre problème, mais en soit, ce n’est pas mon argent qui lui permet de faire son activité ou provoque son comportement…

  • Julien Dray qui a allumé la mèche lente en son temps avec SOS racisme,l’explosion arrive.
    Je les vomis aussi et je les conchie.

    • Et ses tocantes payées 25 plaques en liquide, alors qu’il présidait la commission parlementaire de lutte contre……. le blanchiment.

      • et ça l’empêche même pas de venir sur les plateaux télé comme consultant pour donner son point de vue merdique sur l’actu…je hais ces gens et les journalopes.

  • On peut remarquer qu’aucune des associations prétendument anti-raciste n’a porté plainte auprès des tribunaux contre Hafsa Haskar et ses propos nazis, ni contre l’UNEF et ses réunions et propos racistes. Ce qui en dit long sur l’hypocrisie et le but de ces assos!

  • Les membres de l’Union Nationale des Etudiants de France,
    qui ne sont ni étudiants, ni français et encore moins nationaux.

  • Le PS est une salle d’attente pour le fascisme.

    Je me souviens que les gars de l’unef trustaient aussi les places de vendeurs de journaux de l’OFUP.

  • Gazer les blancs mais pas leur pognon gratuit.

    Ca me rappelle un truc dégueulasse arrivé il y a 80 ans.

  • Vestige du mitterandisme vivant de subventions allouées par les copains du parti et pépinière des futurs planqués du régime payés grassement avec nos impôts . Ça suffit ! Au travail, voilées ou barbus, peu importe et surtout plus un centime de subvention.

  • Au moment ou on relance les débats sur le choix de mourir dignement, l’élimination des déchets restant un problème majeur pour la planète, une liquidation rapide et organisée de L’UNEF serait, au contraire, salutaire.

  • « et cela malgré la bêtise des deux mouvements. »
    J’espère que vous justifierez M le rédacteur en chef de contrepoint…

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