Armement terrestre : la question allemande

Une initiative française d’abord bien engagée se heurte désormais aux dures réalités allemandes.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
tank by marcovdz (creative commons) (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Armement terrestre : la question allemande

Publié le 24 mars 2021
- A +

Par Pierre Joseph d’Haraucourt.

Alors que le débat sur le SCAF – Système de Combat Aérien Futur, c’est-à-dire le successeur des programmes Rafale et Eurofighter, prévu pour une entrée en service en 2040 – est actuellement très tendu entre les industriels et les pouvoirs publics français, allemand et espagnol, à tel point que l’on commence du côté français à parler de plan B, un autre programme de coopération franco-allemande, le MGCS semble a priori mieux se passer.

Cet acronyme signifie Main Ground Combat System ou Système de combat Terrestre Principal, autrement dit char de combat. Le fait que les Français le désignent par un acronyme anglais est déjà significatif.

Dans ce cas, la maîtrise d’œuvre revient aux Allemands, ce qui semble être une évidence pour tous.

En effet, dans la conscience collective, fruit de la mémoire, le char est forcément germanique.

Pourtant, le char qui fut surnommé en 1918 « le char de la victoire » était le Renault FT. Le char allemand concurrent, plutôt une grosse boîte blindée avec un équipage de 18 soldats et sans garde au sol, l’A7V, était tellement inadapté que les armées allemandes préféraient utiliser les chars britanniques capturés.

Mais, le souvenir des Panzerdivisions déferlant dans les plaines polonaises en 1939 et perçant le front de Sedan en mai 1940 ont laissé un souvenir fort.

Pourtant, les artisans de la victoire des blindés au début de la guerre ne furent ni Krupp, ni Rheinmetall, les fabricants des Panzers. Ce fût Heinz Guderian, le brillant tacticien.

Jusqu’au Panzer V (le Panther), les blindés allemands étaient de qualité médiocre, aussi bien pour le blindage que pour l’armement. Même le fameux Tigre, excellent sur le papier « était plus souvent à l’arrêt à cause de problèmes techniques que parce qu’on avait coupé le moteur » selon un article du quotidien Die Welt de mai 2015.

Pendant la campagne de France, les équipages allemands étaient terrorisés par le Somua et le B1bis de Renault, malheureusement fort mal utilisés. Plus tard, ils le furent par le fameux T34 russe. Ils durent même reconnaître que les blindés tchèques étaient meilleurs et mirent les usines du pays au service du Reich.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France a continué d’exceller dans ce domaine et le char Leclerc a montré en opérations qu’il est un des meilleurs du monde dans sa catégorie.

Un mariage qui semblait logique

Avec le remplaçant du Leclerc a l’horizon 2035, les pouvoirs publics décident en 2015 de marier Nexter, le fabricant public français du char avec KMW (Krauss Maffei Wegmann) son homologue allemand ou presque dans une société commune 50/50 baptisée KNDS.

Presque, parce que si Nexter maîtrise la totalité des fonctions du char, chassis, tourelle, canon, et même les munitions, ce n’est pas le cas de son partenaire allemand. Le char allemand, le Leopard est le fruit d’une collaboration entre KMW, en charge du chassis et Rheinmetall, responsable de la tourelle, du canon et fabricant des munitions.

Le ministère français de la Défense fit alors bien les choses en dotant la mariée Nexter du contrat Scorpion de près de 5 milliards d’euros sur 2016/2025 pour le développement et la production de plus de 3000 blindés, dont le véhicule multirôle Griffon, le char léger Jaguar et la rénovation des leclerc.

Tout semblait parfaitement ficelé. C’était sans compter sur la réaction du troisième acteur, Rheinmetall, qui revendiquait lui aussi sa part de travail sur le MGCS. Après de nombreuses discussions, il a été confirmé que le financement et la charge de travail seront partagés 50/50 entre Nexter et les Allemands. Mais, sur les neufs lots de travaux de développement, trois iront aux Français, trois à KMW et trois à Rheinmetall…

Nexter risque de ce fait de voir son rôle se réduire à celui de sous-traitant et cela de façon irréversible. Les compétences perdues ne se rattrapent pas. À titre d’exemple, les Allemands qui ont dû abandonner après la Seconde Guerre mondiale celles qu’ils avaient dans les moteurs d’avions militaires en savent quelque chose. Les difficiles discussions actuelles sur le SCAF ont entre autres pour objectif de donner à leur motoriste MTU les moyens de revenir au niveau du français Safran.

Par ailleurs, la commission de la Défense du Bundestag a exigé de lier le programme MGCS à celui du SCAF en termes de jalons de prise de décisions alors que les calendriers et les coûts de développement respectifs sont sans commune mesure. Ceci revient à dire que dans l’esprit des parlementaires allemands, si les Français ne sont pas suffisamment accommodants sur le SCAF, ils seront punis sur le MGCS et inversement.

Enfin, début 2021, il est décidé que la gouvernance de KNDS, société mère de Nexter et de KMW sera simplifiée et sera sous unique pilotage opérationnel d’un allemand, l’actuel Directeur Général de KMW.

Quand on sait que, bien qu’appartenant à la même holding KNDS, KMW et Nexter sont en concurrence sur les canons motorisés et les véhicules blindés de type VBCI, on peut s’interroger sur l’énergie que mettra le nouveau CEO à pousser en avant les produits tricolores pour les campagnes export au détriment de ceux de sa société d’origine.

Armement terrestre : les besoins opérationnels divergent

Par ailleurs, au fur et à mesure de l’avancement des travaux sur le MGCS, les Français découvrent que les besoins opérationnels divergent. Comme le rappelait le journal Les Echos du 14 mars :

Quand les Français, forts de leur expérience sur de multiples terrains de guerre, imaginent pour l’avenir un char mobile, souple, capable de faire du combat urbain, les Allemands continuent à penser guerre de position face à une invasion venue de l’Est.

Enfin, à la différence de la France, le contrôle des exportations d’armements est assuré par le parlement allemand, le Bundestag. Quand on connait l’hostilité des Grünen aux ventes d’armes, on est en droit de se demander si ce char commun a une chance d’être un jour exporté.

Bref, ce programme qui fût une initiative française d’abord bien engagée se heurte actuellement aux dures réalités allemandes. Dans les années 1970, les deux pays produisaient ensemble les Transall, la Alpha jet, Atlantic et les missiles Mila, Hot et Roland. Avec le SCAF, le MGCS devait approfondir cette coopération franco-allemande dans le domaine de la Défense.

Cela n’en prend pas le chemin.

Voir les commentaires (31)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (31)
  • si on ne pense pas la même guerre….

  • Les verts ont détruit notre industrie nucléaire, ils n’auront aucun mal à détruire notre industrie d’armement.

  • quand on est pauvre, on perd son indépendance…

  • Cela traduit surtout la perte de poids de la France sur la scène économique, industrielle et politique (pour ceux qui en doutaient encore).

    Maintenant, les caractéristiques attendues d’un char par la France, sont celles de nombreux pays hors Europe qui ont une géographie et des conditions d’application militaire très diverses. Cela pourrait en faire un succès d’exportation pour peu qu’il y ait des versions du char ne nécessitant pas un environnement technique trop élevé et trop couteux en matière de maintenance.
    Tout est également une question de courage et d’indépendance politique. Et la gestion récente des évènements sanitaires n’est pas de bon augure…

  • « qui fût »: Ce n’est pas un subjonctif imparfait, le « ^ » est superflu. Bref, pour en revenir au sujet de l’article: les Allemands ont repris leurs vieilles habitudes, ils ont repris la grosse tête, et rien ne les arrêtera plus, sauf… une nouvelle guerre. Laissons-les à leurs rêves d’excellence.

  • Les Allemands préfèreront toujours le parapluie américain à une (hypothétique) défense « européenne », où la France -puissance nucléaire- aurait forcément le leadership…

  • A titre personnel, ces projets communs avec l’Allemagne me font penser aux diverses collaborations entreprises par divers pays avec ce pays de voleurs de technologies (historiquement la mention « Made In » a été introduite par les anglais pour luter contre les contrefaçons allemandes) sur le même sujet dans les années 60/70/80.

    Le Leopard 2 actuel est issus de 3 projets de collaboration – tous abandonnés par les allemands – avec 3 pays:
    – le MBT-70, en collaboration avec l’armée américaine qui a permis aux allemands d’hériter de nombreuses technologies américaines pour le guidage et la stabilisation de l’armement
    – le MBT-80, en collaboration avec l’armée anglaise, qui a permis aux allemands d’hériter d’une version prélimiaire du blindage « Chobham », les anglais offrant cette technologies à toutes les forces de l’OTAN, une fois ce blindage totalement développé. A l’époque et dixit les anglais du « Tank Museum », l’Allemagne a coupé l’herbe sous le pied des anglais en mettant leur tank en vente avant que ce blindage soit totalement développé…résultat des courses, l’Allemagne à pu rafler de très nombreux contrats à l’étranger…alors même que leur tank souffre d’un défaut de conception majeur (dans ses premières itérations) dans l’agencement dudit blindage…ce qui est à l’origine du conflit commercial qui oppose l’Allemagne et la Turquie, cette dernière ayant perdu de nombreux Leopard II à cause de ce défaut de conception…à date, les Challenger et les Challenger II sont les seuls tanks dont le blindage n’aient jamais été mis en défaut (ou presque, 2 incidents concernent le dessous du tank…et 1 incident concerne un tir ami Challenger II vs Challenger II).
    – l’EBC, en collaboration avec l’armée française qui a rapidement été abandonné…mais qui a laissé des traces tant sur le Leopard II que sur le Leclerc, les premières versions de ces deux chars ayant une silouette de caisse similaire

  • Un char doit s’intégrer dans une doctrine militaire. Deux pays comme la France et l’Allemagne ne peuvent avoir la même doctrine militaire. Le char qui en ressortira sera sans doute l’ouvre du compromis et ne conviendra ni à l’armée française ni à « l’armée » allemande.

    C’est d’ailleurs dans ce sens que de dire que les Panzers allemands de la seconde guerre mondiale n’était pas au niveau n’a pas réellement de sens. Pour l’usage que la Wehrmacht en faisait c’était excellent. Il y a toujours un petit mythe autour des Somuas et des B1Bis. Prétendre qu’ils étaient meilleurs que leurs homologues allemands revient à dire qu’un char n’est qu’un canon sur roues. Or c’est bien plus que cela. Tous les chars allemands étaient équipés de radios, étaient plus rapides et plus spacieux, avaient des optiques à miroir, même si plus légèrement armées. Le soutien radio avec les Stukas compensait largement leur infériorité léthale. Maintenant c’est sûr qu’en un contre un, comme à Stonne ou à Hannut, le char français pouvait se défendre honorablement. Mais dans les manœuvres, ce qui est le principe de la stratégie, c’était un enfer.

    De la même manière, le char Sherman M4 était le meilleur char pour l’usage que voulait en faire les USA: même si relativement léger, production pléthorique et transport au-delà des mers. Ce que n’aurait pas permis les char français ou allemands de l’époque.

    Je pense qu’actuellement il serait peut-être souhaitable, pour la France, de réfléchir à un char qui puisse se transporter facilement en hélicoptère. C’est à dire pas trop lourd et compact. J’ai vraiment le sentiment que l’hélicoptère est l’avenir de la manœuvre militaire. Ce sera la capacité à déplacer rapidement des forces importantes qui fera la différence.

    • L’un des problèmes avec les tanks français de l’avant guerre est que beaucoup ont été conçus pour essayer de réduire le nombre de membres de l’équipage. Le B1 et le B1Bis étaient connus pour surcharger fortement leurs équipages, en particulier le capitaine du tank qui avait en charge la désignation des cibles, la radio, le chargement et le tir avec le canon en tourelle. Le blindage du B1Bis avait beau faire ricocher tout ce que les allemands pouvaient lui opposer (en dehors du 88), quand l’équipage arrivait à court de munition ou tombait sur un problème de maintenance réuccurent sur les B1 car les généraux avaient oubliés de mentionner (vive le secret défense) à leurs équipes de maintenance qu’il fallait absolument utiliser un certain type d’huile pour graisser certains éléments de la direction du char…direction qu’il était indispensable de maintenir en bon état pour orienter l’armement principal…

      Ensuite, à l’époque, les tankistes allemands disposaient effectivement tous de radio (contre les seuls chars de commandement côté français)…et s’étaient entrainés au combat de groupe (du moins pour les tankistes du début du conflit) dans les plaines soviétiques sous l’oeil intéressé de l’armée rouge…moyennant bien entendu quelque échange de technologies et prêt de matériel…

      Concernant le Sherman, il convient également d’ajouter que bien que disposant de nombreux défauts, comme un armement relativement léger (pour la fin du conflit), un blindage tout aussi léger (notamment autour de la réserve de munitions), c’était le seul tank de la seconde guerre à avoir effectué de très nombreux tests de fiabilité. Typiquement, les américains étaient les seuls à faire des aller-retours au travers des USA pour éprouver la fiabilité de leurs équipements jusqu’à ce qu’ils cassent pour ensuite renforcer les éléments ayant cassé…typiquement un Sherman peut faire 2000km sans gros soucis ou grosse maintenance, alors qu’un tank allemand de la même époque devait subir une maintenance tous les 100-200km…

      • Rien à rajouter 🙂

        • En 44 une division d’infanterie US comptait plus d’engins blindés qu’une Panzerdivision ; ça relativise les questions de qualité des chars.

          • Que voulez-vous dire?

            • Techniquement l’armée allemande était la moins mécanisée et utilisait beaucoup de chevaux pour sa logistique. Les américains et les anglais ont remplacé les chevaux par des camions.

              Ensuite, effectivement, les américains ont aligné plus de chars que les allemands. Les chars américains et soviétiques étaient moins performants mais beaucoup plus simples à produire en quantité que les chars allemands. L’un des éléments qui a perdu les allemands et leur perfectionnisme. Au Tank Museum de Bovington, leur Panther a été assemblé après la fin du conflit et l’une des chaines de sécurisation des outils est parfaite, réalisée par les allemands durant le conflit…l’autre réalisée par des anglais remplis la même mission mais n’est pas digne du travail d’un enfant de 5 ans…

            • Une division d’infanterie US comprenait toujours un bataillon de chars, soit une soixantaine de chars sherman et une vingtaine de chars plus légers. A partir de 1944, c’est souvent autant qu’une panzerdivision toute entière, compte tenu du fait que si les américains n’ont aucun mal à remplacer les engins perdus, il en va tout autrement des allemands.

              • Ah oui d’accord. Mais je veux dire sur la qualité intrinsèque du Sherman, c’est sûr que d’un certain point de vue, armement ou blindage notamment, il y avait bien supérieur à lui. Mais je voulais dire qu’au final ce char correspondait parfaitement à la doctrine américaine. Les US étant isolés des théâtres d’opération par de grandes quantités d’eau, il aurait été difficile de projeter des Tigres avec aisance. Bon après ça leur a pas empêcher de développer le Patton vous me direz.

                • Tout à fait d’accord, les ricains n’étaient sans doute pas les concepteurs de chars les plus géniaux mais ils s’y entendaient pour faire du bon matos quand même, avec une production standardisée à grande échelle, donc un entretien facile et une logistique d’approvisionnement au top niveau. Pour étirer la ligne d’appro à l’en faire craquer, il fallait bien la fougue légendaire de Patton.

  • Guderian avait lu les livres de De Gaulle qui énoncés la stratégie avec les chars, mais nos badernes non, d’où la déculottée en 40. le leclerc n ‘été mis en œuvre au combat que par les pays importateurs et encore la coalition de l’arabie saoudite contre les rebelles houtis , c’est un peu léger pour juger. maintenant les allemands font comme ils ont toujours fait et « rouleront » toujours pour l’oncle sam. seront nous capable de développer seul l’avion et le char, certes comme les industriels le clament haut et fort, mais on manquera toujours de lits en réanimation, c’est un choix mais qui coûte cher pour le peuple de France. personnellement je pense que aussi bien les avions , chars , porte avions etc. sont devenus obsolètes avec aujourd’hui les missiles super et hypersoniques.

    • Les français étaient préparés à la stratégie allemande. D’où la création des DLM, équivalentes des panzer divisions. Le seul soucis c’est que les chars ne convenaient pas aux tâches des DLM. Les français sont restés sur la radio filaire, par crainte que leur communications radio non-filaires soient interceptées. De surcroît, l’aviation, bien que héroïque, n’avait pas la qualité de son adversaire, en dehors du Dewoitine arrivé trop tard.
      Le problème de l’armée française de 40 est qu’elle est le résultat de presque 20 ans de méfiance de la part des politiciens.

      Quant à la défaite en tant que telle c’est le résultat de plusieurs décisions stratégiques incompréhensibles dans le secteur de Sedan, et aussi le fait que les Panzer divisions d’élite de la Wehrmacht se retrouvent face à des divisions de réservistes n’ayant reçus que peu d’entrainement. Mais la doctrine française de fond n’était pas forcément mauvaise. Il manquait les moyens de communication moderne, de l’aviation et des chars plus adaptés.

    • Les allemands se sont également inspirés des travaux des anglais de l’immédiate après première guerre…travaux vite remisés au placard par les généraux et les politiques…malheureusement, les vieux de la vieille ont eu le dessus et on a eu le droit à quelques moments de franche rigolade, avec la création de chars aussi inadaptés que le TOG II (The Old Gang II)…

      • Au fait, qui était le principal inspirateur de la doctrine militaire française entre les 2 guerres ? Allez, je vous aide, un maréchal du nom de P….. P…..

        • A ce jeu là, on pourrait aussi faire remarquer que l’instigateur de la doctrine sanitaire de l’Hopital à Flux Tendu n’est autre qu’un certain J… C….x

  • Et ça sert à quoi un avion de chasse à part faire du bruit au dessus de chez moi pour un entraînement des pilotes et user leur quota annuel de kerozene.
    OK, on peut en vendre…mais un made in Germany ne suffit pas il faut l’accord de sleepy Joe…

    • Sleepy Joe est de plus en plus dément…la douma et les chinois se sont moqués ouvertement de lui la semaine passée…et de nombreux journaux qui soutenaient Biden se posent désormais la question de sa capacité à diriger le pays…je ne parle pas non plus des enquêtes en cours sur la fraude électorale (qui ont miraculeusement repris ces dernières semaines), ou du fait que certains gouverneurs républicains défient de plus en plus ouvertement le pouvoir de Washington…

  • Un char utilisable en combat urbain … voilà une ambition qui pose de nombreux défis. Pas étonnant que les débats fassent rage.

  • Je vois mal comment on peut rêver à une « Europe de la défense » avec un pays qui considère qu’elle existe déjà et s’appelle… l’OTAN !

  • Si l’UE ne coopère pas, l’UE sera déclassée comme chacun de ses composants. Compris ?

  • Pour faire des « économies », on a sacrifié notre armement.
    Les Allemands n’ont pas les mêmes conceptions que nous de la défense.
    Notre allié réel est en fait la Grande Bretagne avec laquelle la confiance règne (parole donnée respectée, pas d’entourloupe….) et qui a la même expérience historique que nous des conflits actuels.

  • C’est bien l’idéologie débile de ce pseudo « couple franco allemand » qui est à l’origine de ce désastre actuel mais surtout futur. Les allemands n’ont rien à faire dans nos productions militaires, dont le savoir faire est français (ingénieurs français, usines en France etc). Comme pour la Chine avec l’industrie, le but des allemands est de récupérer le savoir, en nous roulant dans la farine, gros benêts que nous sommes avec l’idéologie de nos dirigeants.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles