La farce de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

Pourquoi diable le Parlement européen, le Conseil et la Commission lancent-ils la Conférence sur l’avenir de l’Europe – une expérience participative d’un an à l’échelle européenne – qui ne peut que se terminer de manière embarrassante ?

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La farce de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

Publié le 18 mars 2021
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Par David Zaruk.
Un article de Risk-Monger

L’Europe se lance dans un processus de consultation d’une année pour donner à ses citoyens le pouvoir de déterminer la future stratégie politique européenne.

Oh là là !

Certaines expériences récentes me mettraient mal à l’aise, à juste titre. Par exemple, lorsque le gouvernement britannique a consulté ses citoyens pour nommer son nouveau navire de recherche polaire, une majorité écrasante (qui a recueilli quatre fois plus de voix que le deuxième choix) a demandé que le navire soit baptisé : Boaty McBoatface1.

Puis il y a eu la fois où le gouvernement français a mis en place sa Convention citoyenne pour le climat, et l’une des principales recommandations de ce panel de citoyens a été d’interdire le déploiement de la 5G. Alors pourquoi diable le Parlement européen, le Conseil et la Commission lancent-ils la Conférence sur l’avenir de l’Europe – une expérience participative d’un an à l’échelle européenne qui ne peut que se terminer de manière embarrassante ?

Les activistes et les ONG y voient une occasion de manipuler le processus décisionnel européen. Ces idéologues ont l’art d’amplifier leurs points de vue minoritaires pour faire avancer un programme radical… mettant ainsi les autorités européennes dans des positions difficiles ; à moins qu’elles ne partagent ce programme et souhaitent s’en servir pour imposer des changements dont la plupart des Européens souffriraient.

Depuis dix ans, les militants réclament davantage de panels de citoyens, de science citoyenne et d’assemblées publiques. C’est la recette pour diluer la voix de la science, des preuves et de l’expertise dans le processus décisionnel, ou plutôt pour exclure les voix des autres groupes de parties prenantes avec lesquelles ils ne sont pas d’accord.

Extinction Rebellion a fait campagne pour neutraliser le processus démocratique, laissant aux gouvernements le seul choix d’appliquer les déclarations anticapitalistes issues de manière prévisible d’une assemblée de citoyens choisis un peu au hasard.

Corporate Europe Observatory et Friends of the Earth ont essayé de faire du battage autour de quelques courriels de Monsanto pour demander que le processus européen d’évaluation des risques soit remplacé par des scientifiques citoyens, c’est-à-dire leurs militants.

À propos de la conférence

La Conférence sur l’avenir de l’Europe est une série de panels et de forums de citoyens qui se dérouleront pendant un an (à partir de cette semaine) afin de proposer au Parlement européen, à la Commission et au Conseil des mesures politiques concrètes sur des questions allant du changement climatique à l’équité sociale en passant par le rôle de l’Union européenne dans le monde.

Ces trois institutions agiront en tant que présidence conjointe pour gérer les différents panels et assemblées. Il s’agit d’un exercice ascendant axé sur les citoyens, qui vise à déterminer les souhaits et les intérêts de la population européenne.

La présidence prévoit un mélange de rassemblements physiques, d’événements en ligne et de votes afin de fournir des recommandations concrètes pour les futures politiques de l’Union européenne. Elle promet de s’étendre aux 27 États membres et de couvrir une diversité de la population européenne sur une série de thèmes.

À ce stade, les mécanismes deviennent un peu flous notamment en ce qui concerne le mécanisme de retour d’information proposé, mais veuillez noter que, à ce jour, personne n’a demandé au Risk-Monger de participer (quelle surprise !). Je soupçonne que les communications n’atteindront pas les réseaux connectés qui demandent du changement… donc seuls ceux qui sont motivés et en colère recevront l’appel et y répondront. Beaucoup de ces fanatiques n’ont aucun scrupule à agir au mépris des autres opinions.

Au cours de l’année, se tiendront des réunions plénières pour présenter des propositions plus concrètes. Ces plénières impliqueront des membres de la présidence et d’autres « parties prenantes clés » (c’est-à-dire des ONG) et les propositions seront examinées comme toute autre proposition politique.

Il est difficile d’imaginer comment la voix de la population européenne réelle sera entendue à travers les filtres de groupes d’activistes bruyants représentant de petits secteurs du public.

La liquidation du leadership

J’ai souvent écrit sur la façon dont le principe de précaution usurpe toute prétention de leadership ou de responsabilité réglementaire. En invoquant la précaution, les décideurs politiques refusent tout simplement d’agir sur une technologie ou un produit et imposent des conditions impossibles aux innovateurs et aux entrepreneurs dans l’espoir qu’ils déguerpissent.

Je crains que cette dépendance à l’égard des panels de citoyens et de certaines présidences participatives conjointes n’érode encore plus le minimum minimorum de leadership européen. Laissons un segment artificiel de la population nous dire ce qu’il faut faire… et ensuite nous le suivrons, choisirons et exécuterons.

Les dirigeants doivent prendre des décisions difficiles en pesant les avantages et les risques sur la base des meilleures preuves disponibles ; le grand public ne pense pas de cette manière. Demander à un groupe ad hoc de personnes peu portées sur le risque et disposant de temps libre de dire à nos dirigeants ce qu’ils doivent faire est tout sauf responsable.

C’est une nouvelle étape lamentable qui montre que le leadership européen s’est réduit à une coquille vide, à l’incompétence. C’est ce qui arriverait si nos dirigeants perdaient leur inspiration, leurs convictions et leur légitimité. C’est malheureusement là où se trouve Bruxelles aujourd’hui, dépourvue d’idées, de crédibilité et d’orientation.

Après la première année et demie de la Commission von der Leyen, je dois conclure que les choses sont à peu près dans cet état. Le leadership a quitté le bâtiment et nous avons abandonné la réflexion et la clairvoyance à un groupe aléatoire d’activistes et d’idéologues dogmatiques qui influencent et effraient facilement les autres participants à des panels n’ayant ni compréhension technique ni intérêt pour les conséquences négatives potentielles. Ils manquent de clairvoyance, d’expertise ou d’expérience mais ils peuvent avoir des rêves. Le leadership européen a été mis en vente, liquidé, au profit du plus offrant.

La Conférence sur l’avenir de l’Europe : un coup de théâtre sans dents (ou un mouton avec des crocs) ?

Que produira cette politique boiteuse au cours des douze prochains mois ?

Comme l’expertise et les preuves seront largement mises de côté, que la plupart des membres des panels auront une formation généraliste et que la peur des technologies inconnues, des dangers incertains et des innovations scientifiques planera sur les discussions, il est probable que les recommandations seront tournées vers le passé plutôt que vers les solutions d’avenir. Les dangers seront identifiés pour être éliminés ; les risques ne seront pas gérés pour augmenter les bénéfices publics.

C’est le poison de l’état d’esprit fondé sur la précaution. En cas d’incertitude, il faut arrêter ce qui se passe et revenir à un terrain plus sûr. Nous pouvons donc nous attendre à ce que de tels panels de citoyens recommandent :

  • des restrictions sur les technologies agricoles ;
  • de rendre les voyages aériens et les transports routiers plus coûteux ;
  • l’abandon du gaz naturel et de l’énergie nucléaire ;
  • de limiter les innovations en matière de production alimentaire ;
  • l’augmentation des obstacles à l’approbation réglementaire des innovations chimiques et pharmaceutiques ;
  • l’augmentation des taxes et restrictions sur l’industrie, le commerce et les capitaux :
  • et même des « jokers » (comme l’interdiction de la 5G et des vaccins).

 

L’objectif de la Conférence sur l’avenir de l’Europe serait alors de légitimer les stratégies de précaution militantes.

Si des experts étaient consultés sur la manière de relever ces défis, ils recommanderaient probablement des actions totalement différentes :

  • L’agritech serait améliorée pour produire davantage de nourriture sur moins de terres, permettant ainsi de rendre les moins productives à la nature.
  • Des mesures d’incitation en faveur de moyens de transport à faible émission de carbone seraient mises en place, avec davantage de recherche et de développement de solutions énergétiques à base d’hydrogène et de réacteurs nucléaires de nouvelle génération.
  • Les secteurs innovants de l’Europe seraient encouragés et rémunérés comme il se doit, car nous devons relever les défis à venir avec des solutions créatives.

 

C’est un avenir de l’Europe dont je me réjouirais, mais qu’une approche citoyenne réticente au risque est programmée pour rejeter.

Le risque réel, bien sûr, est que les panels ne soient pas du tout un échantillon équitable de la population européenne, mais qu’ils soient plutôt constitués par un nombre disproportionné d’idéologues activistes faisant valoir leur programme (des moutons avec des crocs).

Les ONG ont fait campagne pour cette conférence afin de contrôler l’ordre du jour. Il est donc peu probable qu’elles cherchent à assurer une représentation équitable. Et à la fin, ce qu’elles obtiendront ne sera pas suffisant et les militants poursuivront le combat si leurs objectifs ne sont pas mis en œuvre. Nos autorités européennes pensent que ce processus d’engagement va contribuer à renforcer la confiance dans nos institutions. Comment écrivez-vous « stupide » ?

Et si les vraies voix étaient entendues ?

Imaginez que les 12 millions d’agriculteurs européens se réunissent lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe et exigent que le glyphosate soit réautorisé pour 15 ans…

Que se passerait-il si les 1,7 million de travailleurs de l’industrie chimique européenne votaient en masse pour exiger une évaluation rationnelle de l’approche de précaution basée sur les dangers ? Si l’on ajoute d’autres industries, on pourrait facilement obtenir 20 millions de voix.

Chaque travailleur européen devrait-il avoir son mot à dire sur les menaces que fait peser sur l’économie et l’emploi l’obligation du Nouveau Pacte Vert (Green New Deal) ? Pourquoi ne pas créer un panel de citoyens composé de trois millions de chômeurs pour aider à concevoir les futures politiques économiques ?

Pourquoi cela ne se ferait-il pas si, numériquement, la population européenne était équitablement représentée ? Le processus a été arrangé pour éviter d’avoir à entendre ce que les Européens veulent vraiment. La grande majorité des personnes dont la voix devrait compter sont soit mal informées, soit trop occupées ou préoccupées pour s’impliquer. Les activistes sont passionnés par le fait d’imposer leurs idéologies aux autres et seront davantage incités à s’engager tout le long du processus de consultation.

En outre, la plupart des participants à une assemblée publique correctement constituée n’auraient pas l’expertise nécessaire pour prendre des décisions éclairées. Quand on n’est pas certain, la précaution est le choix le plus sûr.

Ce que les concepteurs de cette Conférence n’ont pas pris en compte, c’est la diversité de l’Europe. Demander aux citoyens d’exprimer leurs aspirations conduira à de nombreuses conclusions contradictoires.

Les participants allemands voudront que l’Europe s’efforce d’être dénucléarisée, mais peut-être pas les Français ; les Scandinaves voudront imposer des restrictions à certains types de voyages et de tourisme, mais pas les participants espagnols, grecs ou italiens ; les Français choisiront d’imposer des contrôles plus stricts aux entreprises pharmaceutiques et aux fabricants de vaccins, mais cette préoccupation ne sera probablement pas exprimée par les participants belges ou suédois. L’échec semble donc être intégré dans la plupart des politiques.

Il n’est pas surprenant que la diversité de l’Europe ne soit pas prise en compte, car de nombreux penseurs et stratèges européens sont submergés par des préjugés fondés sur la notion d’une intelligentsia transeuropéenne fondée sur le modèle du XVIIIe siècle d’une classe d’aristocrates éclairés parcourant les salons et les palais des capitales européennes. Mais il y a 250 ans, ils savaient qu’il ne fallait pas donner du pouvoir aux paysans même après qu’ils eurent pris la Bastille.

J’espère vraiment que des têtes pensantes raisonnables à Bruxelles prévaudront et que l’année prochaine, lorsque les recommandations se feront entendre, il y aura un processus permettant de mettre poliment de côté les rêves idéologiques ridicules. Quelle perte de temps !

 

Traduction par André Heitz de l’article The Farce of the Conference on the Future of Europe – The Risk-Monger (risk-monger.com) 

  1. En application d’une blague de gamins consistant à doublonner un mot et à entourer le deuxième de Mc et Face, par exemple HorseyMcHorseFace, DoggyMcDogface, Tired McTiredface.
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  • Cet évènement sert probablement surtout a justifier le large budget du service de communication de la commission, et a créer un bel écran de fumée.

    En attendant, admirons ce qu’ an de covid a permis a la commission d’accaparer de réel pouvoir :

    Un système de fichage européen général, baptisé Passeport sanitaire.
    Un méga emprunt, qui justifiera une taxe européenne quand il s’agira de le rembourser, ce dont elle rêve depuis toujours

    Le premier contre la volonté des individus, le second contre la volonté des états.

    Donc, non. l’ « Union européenne » ne manque pas de leadership.
    C’est une machine de pouvoir qui avance.

  • Si les groupes d’intérêt sont puissants, et potentiellement nuisibles, ce n’est rien par rapport la fin de l’offre politique sur le continent.
    Au niveau national, des pays ont été (Grèce) et sont (Italie) dirigés par des équipes non élues. Le résultat quoiqu’il arrive ne sera pas un gouvernement dévoué aux intérêts du peuple qu’il gouverne.
    Si vous êtes français, vous avez le choix, depuis 1945, entre un étatiste énarche et un autre étatiste énarche. Le résultat quoiqu’il arrive est une occupation intérieure, une lente évolution vers une dictature bureaucratique. Un actif pour un fonctionnaire, un retraité, un chômeur. Un long et douloureux suicide.
    Si vous êtes Allemand, vous aurez une coalition. Le résultat quoiqu’il arrive sera un sentier étroit, très prudent, de centrisme, sans la moindre prise de risque ou position vaguement stratégique. Tout changement géopolitique expose les limites de ce système ronronnant. Trump a « tué » Merkel depuis un moment déjà.
    Si vous êtes Anglais, Brexit a part, vous avez le choix entre une sociale démocratie assumée (Labour) et une sociale démocratie d’opportunité (Tory, ou plus exactement New Labour).

    Si vous votez mal, Brexit a part, on vous demandera de revoter dans le meilleur des cas. Si vous êtes français, votre vote n’aura servi à rien. Merci Nicolas.
    Si vous êtes Allemand, on ne vous a jamais demandé votre avis, même pas une fois, même pas en rêve. La construction du projet Européen, c’est pour les grands, par pour les petits du peuple.
    Si vous n’êtes ni Allemand, ni Français, on ne vous écoutera pas. Pouvez faire le tapage que vous voulez, c’est pareil.

    Si vous voulez avoir un outil de mobilité individuelle, vous serez taxé d’avantage tous les ans, directement ou indirectement. Quelque que soit votre pays, quelque soit le vote majoritaire.
    Vous serez poussé au “choix” du véhicule électrique.
    Qu’importe le cout environnemental de ce choix. Qu’importe l’avantage stratégique que nous avions avec les ICE. Qu’importe que nous ayons déjà un train de retard sur la Chine sur les nouvelles technologies et structures.
    Qu’importe que le continent n’ait ni approche ni stratégie énergétique commune, qu’importe qu’à ce rythme, l’énergie se raréfie, devient de plus en plus onéreuse, accroit les inégalités, et plombe durablement notre économie.
    Qu’importe que sans le parapluie de l’OTAN, nous sommes un nain militaire et donc diplomatique ?
    Qu’importe que de 34% des échanges mondiaux en 85 nous soyons aujourd’hui à 17.9% ?

    Ne serait-ce qu’au niveau des états nations, le continent est à bout de souffle, ossifié depuis 1945, incapable de s’adapter et d’appréhender l’avenir autrement que par la peur et le refus d’accepter la réalité.
    Eyes Wide Shut.

    Rajoutez-y les plus mauvais fonctionnaires de chaque pays récompensés par un poste a l’UE, le traité de Lisbonne, et une soif de pouvoir toujours plus grande, et vous avez le désastre de l’Euro (histoire à suivre), le désastre grec, le désastre chypriote, le désastre des vaccins, et le désastre migratoire (Frontex).

    Conférence sur l’avenir de l’Europe ?
    L’espoir n’est pas permis (voir https://www.politico.eu/article/at-signing-ceremony-eu-presidents-seal-deal-on-future-of-the-conference-on-the-future-of-europe/)

    C’est un écran de fumée, voulu par le petit poudré, avec un échéancier rêvé correspondant au calendrier électoral français.
    Autant pisser dans un violon, ça ira plus vite.

  • Il est temps que le PE et la CE consultent mais surtout tiennent compte de ce que les citoyens et non les lobbies de gauche et de droite veulent. On ne peut reprocher à l’UE de nous consulter. Faut savoir ce qu’on veut. D’aucuns la critiquent pour n’être pas légitime à leurs yeux, d’autres la critiquent pour ne pas avoir décidé ce qu’elle ne peut décider à ce stade de l’intégration. Il faut bien nous mettre en tête que sans UNION, nous , les Européens, allons disparaître des écrans du monde à cause de nos petites amours propres pas très visionnaires !

    • L’article ne reproche pas aux instances européennes de consulter les citoyens. Il leur reproche de créer de nouvelles instances qui n’ont rien de représentatif pour les faire interférer avec leur propre mission. Les institutions européennes ne sont pas parfaites, certes, mais elles résultent d’un processus démocratique qui consulte tous les électeurs. Ces comites citoyens n’ont aucune légitimité. Ce sont des instruments au service de mouvements militants pour orienter les institutions européennes dans le sens qui les arrange.

    • Oui, mais il faudrait penser à autre chose que l’Europe de la taxe…!

  • L’avenir de l’Europe c’est la décroissance et la misère dans une union écolo-compatible!

  • C’est bien triste et je me demande si le rêve de l’Europe que beaucoup ont soutenu, et soutiennent encore malgré tout, ne va pas se transformer en cauchemar.

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