Splendeurs et misères du bitcoin

OPINION : le bitcoin, placement incontournable de ces prochaines années ou étoile filante entretenue par un environnement en mal d’opportunités ?

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Splendeurs et misères du bitcoin

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mars 2021
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Par Jean-Jacques Handali.

Né dans l’esprit d’un certain Satoshi Nakamoto en 2008, dont on ne sait si c’est le vrai nom ou le pseudonyme d’un groupe de personnes, le bitcoin fut commercé pour la première fois le 12 octobre 2009. 5050 bitcoins furent échangés pour 5,02 dollars par virement Paypal, soit environ 0,001 dollar l’unité.

Le 9 février 2011, le bitcoin atteignait la parité avec le dollar et un peu moins de trois ans plus tard, il dépassait la valeur de l’once d’or qui était alors de 1250 dollars. Son enchère continua de grimper régulièrement avant de s’emballer à partir de 2017 où, en douze mois, la valeur de la crypto-monnaie a été multipliée par quinze, passant de 1300 dollars à 19 000 dollars.

Depuis, le bitcoin avance en zigzag, mais à grandes enjambées, dépassant les 58 000 dollars pour la première fois, en février 2021.

Le bitcoin, une monnaie de réserve ?

Pour commencer, prenons conscience d’avoir affaire à une monnaie qui n’est liée à aucune substance économique. Elle ne colporte ni valeur intrinsèque ni actif sous-jacent. Elle ne produit ni intérêt, ni dividende, ni rente, ni revenu et son application ne connaît aucun débouché industriel. Aucune autorité centrale ou garantie étatique n’en soutient l’évolution.

Le bitcoin dépend donc uniquement du bon vouloir des marchés et du flux des transactions. Que les acheteurs soient en appétence et la crypto-monnaie prendra de la valeur. Que les vendeurs soient majoritaires et son cours ne sera plus soutenu. Ce n’est donc pas un système monétaire qui est mis en place, mais une sorte de structure pyramidale, fluctuante et étroite, soumise à l’engouement du moment.

De même, bien que ses transactions soient en constante augmentation, le bitcoin n’est pas déterminé par un usage économique ou une fonction sociale. D’abord, parce que sa masse est ténue : 18 millions d’unités émises (21 millions attendues d’ici l’an 2140 en tout et pour tout). Partant, l’agrégat monétaire ne s’adaptera pas à la création de richesse, et les mots de passe oubliés et adresses égarées ne seront pas remplacés.

Ensuite, parce que sa volatilité est extrêmement élevée : une devise dont le prix oscille de 30 à 40 % en l’espace de quelques jours n’est pas crédible. Sa convertibilité dans un contexte international ne serait pas soutenable, son utilisation sur un mode intérieur gripperait les échanges.

À ce titre, l’évoquer en tant que monnaie dans cet article est davantage une convenance de langage qu’une juste définition.

Le bitcoin, une valeur refuge ?

Sa volatilité élevée empêche le bitcoin d’être considéré comme une valeur refuge. Par définition, une valeur refuge est un bien dont l’estimation a tendance à se stabiliser ou à s’apprécier pendant les périodes de crise des marchés financiers. Un tel actif permet en quelque sorte de sécuriser le patrimoine de son détenteur. Difficile de prétendre à une telle stabilité avec les fluctuations mentionnées ci-dessus.

Au-delà, il faut être conscient que 2100 adresses détiennent approximativement 40 % du total émis à ce jour. Il suffirait que certaines de ces adresses parviennent à une sorte d’entente ou de déclaration d’intention pour orienter ce marché dans un sens ou dans l’autre.

Précisons également que 80 % des utilisateurs ne participent pas au marché. Ils gardent leurs avoirs sous le matelas et n’y touchent pas. C’est donc une minorité d’actionnaires qui font le marché et en rythment la cadence.

Ce ne sont pas là les principes d’une valeur refuge.

Le bitcoin, un réseau confidentiel ?

À quel point le bitcoin est-il confidentiel et quelle est l’influence d’une autorité de référence sur ce système ?

Les transactions d’achats et ventes du Bitcoin ne se font pas dans l’anonymat. Un registre public indique le montant de bitcoins affilié à chaque adresse, ainsi que les opérations enregistrées sur la chaîne de blocs. Si elle n’est pas ouvertement accessible, l’identité des utilisateurs peut ainsi être déterminée grâce aux plateformes d’échanges, qui consignent l’identité des propriétaires. Seules certaines opérations de gré à gré échappent au contrôle.

Combien de temps avant qu’un État ou un groupe d’États n’en signifie l’arrêt ?

Une grande sécurité d’utilisation ?

Les portefeuilles sont protégés par un mot de passe. Le Vatican, le Pentagone, JP Morgan, Citigroup, Sony et d’autres institutions réputées inviolables ont été attaquées par des hackers, avec des dégâts plus ou moins avérés, plus ou moins avoués. Viendra un jour où un hacker parviendra à secouer le temple du bitcoin.

Quel sera la réaction des investisseurs à ce moment-là ? De même, que se passera-t-il le jour où une monnaie électronique améliorée (sécurité accrue, meilleure consommation électrique du minage…) sera introduite sur le marché ? Qui voudra alors d’une crypto-monnaie dépassée ?

Rappelons que les transactions sont traitées par internet. Leur fluidité est donc dépendante de la neutralité de ce réseau. Nous savons déjà comment certains pays autorisent le déploiement de cette toile et comment d’autres en restreignent l’utilisation.

Tant que ce réseau est disponible, votre coffre électronique est accessible. Sinon, il faudra patienter jusqu’à la réouverture des guichets !

Le minage du bitcoin entraîne une consommation électrique vorace. À l’heure où la planète prend conscience de la dilapidation de ses ressources, l’empreinte écologique de la crypto-monnaie pose question sur son progrès.

Enfin, la dimension internationale du bitcoin octroie à ses contrevenants un caractère d’impunité, car les cadres juridiques s’arrêtent souvent à la frontière des États. Que risque un hacker biélorusse ou nord-coréen qui détourne les codes d’un épargnant anglais ou allemand ? Pas grand-chose !

Mettre fin au monopole des banques centrales ?

À l’heure où les principales économies croulent sous l’avalanche de cash et d’injections monétaires, la technologie intéresse de plus en plus les institutions financières et les autorités officielles. Pour l’instant, elles se contentent de suivre le cours des crypto-monnaies en invitant les investisseurs à la plus grande prudence…

Lorsque la bulle éclatera (SIC), les gouvernements pourront alors se targuer de leur mise en garde : « On vous l’avait bien dit » ! La monnaie ayant cours officiel (dollar, euro ou autre…) brillera en comparaison, ne serait-ce que par défaut.

À l’inverse, si le bitcoin poursuit son petit bonhomme de chemin, les gouvernements verront d’un très mauvais œil la perte de leur hégémonie. Les autorités veulent être les seules à contrôler la monnaie et le crédit qui en découle.

Elles n’hésiteront pas à mettre le bitcoin hors la loi (c’est déjà le cas dans de nombreux pays : Chine, Inde, Thaïlande, Maroc, Algérie…) et proposeront une alternative officielle afin de récupérer la manne déversée dans ces portefeuilles électroniques.

Conclusion ?

Résumons : voici une pseudo-monnaie qui n’en est pas une, qui ne représente aucun actif sous-jacent, qui ne jouit d’aucune garantie gouvernementale, et qui ne peut être considérée comme une valeur refuge.

Sa confidentialité est tantôt décriée comme insuffisante, tantôt dénigrée comme servant aux malversations. L’utilisation du bitcoin est tributaire de la régularité d’internet, de l’impéritie des hackers et du retard de la concurrence. La consommation d’énergie de son minage frôle l’indécence. Il est d’ailleurs curieux que le patron de Tesla ait encouragé son achat, et que les organisations de défense de la planète n’aient pas réagi…

L’échec de la crypto-monnaie renforcera la position des banques centrales qu’elle prétend contourner. Alternativement, son succès suscitera l’intervention de ces mêmes banques à l’encontre de son développement.

Alors pourquoi cet enthousiasme délirant pour ce qui n’est rien d’autre qu’un modèle mathématique ? Certains investisseurs, à tort ou à raison, parient sur la valorisation d’une société comme Tesla, pensant que sa valorisation actuelle représente un calcul équitable de ses revenus futurs. Dans le cas du bitcoin, il n’y aura guère de revenu futur !

Le bitcoin est une bulle spéculative fondée sur les incontournables faiblesses de la nature humaine : ignorance, comportement moutonnier et avidité du gain.

 

Que nos dirigeants ne se croient pas au milieu d’un long fleuve tranquille, pour autant. Outre l’engouement de certains investisseurs pour une étoile filante, le déversement de liquidités par les autorités est symptomatique d’un manque de confiance dans les repères monétaires de nos démocraties.

Un jour ou l’autre, elles devront y faire face par la levée d’impôts et/ou l’entraînement de l’inflation. Une autre solution serait de refondre le système monétaire mondial, un nouveau Bretton Woods, qui ré-instituerait l’or physique comme pilier de ce nouveau système. Mais cela demande un peu de courage. C’est toujours préférable que d’initier une guerre…

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  • Ce qui m’étonne, c’est le coût de l’existence du Bitcoin – si ce qu’on dit sur la consommation électrique nécessaire et aux ordis associés est correct, cet objet virtuel serait autophage et ne pourrait que perdre de la valeur.

    • Tant que les cryptos permettront la spéculation, ils ne resteront que des objets de boursicotages.

    • Cela fait plus de dix ans que le marché des cryptos existe. Si les cryptos étaient vraiment « autophages », le cours des monnaies de banque centrale ne se serait pas effondré par rapport à elles (car oui, c’est bien ce qu’il s’est passé en une décennie, et qui continue à avoir lieu).
      Le marché exprime simplement que, pour lui, la consommation électrique n’est rien par rapport au caractère numérique, intangible, déflationniste, et surtout insaisissable par les autorités, des cryptomonnaies. Leur consommation énergétique fait l’objet d’un arbitrage permanent par le marché, et ne lui a pas posé de problème sur la durée.

      • Vous avez eu la possibilité d’écrire un tissu d’âneries c’est vraiment consternant
        Bonne journée quand même

    • Tant que l’investissement pour miner du BTC reste rentable.
      La majorité des mineurs de BTC sont en Chine, profitant d’une électricité pas cher, produite principalement avec du charbon.

      On disait que le BTC consommait plus que la consommation en électricité de l’Argentine. En 2018, l’Argentine a produit 148TWh (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Argentine).
      En 2019, la Chine en a produit 7000 (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Chine#Production_d'%C3%A9lectricit%C3%A9)

      Qui dit que l’envolée actuelle n’a pas été initiée par les mineurs pour couvrir leurs investissements?

  • Si l’on met à part la conclusion, qui sous forme de résumé trompe le raisonnement en cumulant des possibilités d’évolution contradictoires les unes avec les autres, c’est une des rares critiques négatives du bitcoin qui ne soit pas ridiculement caricaturale.

  • Je crois que l’auteur est totalement passé à côté du sujet. Pour moi btc est un programme bêta, une sorte de produit pilote de monnaie (comme l’était arpanet pour les communications) . Ca a tres bien marché , la techno a prouvé sa robustesse , il ne fait aucun doute que l’usage des cryptos sera généralisé, sans doute par les états , peut être aussi dans des versions différentes par les GAFAM. Je pense que contrairement à ce que pensent les aficionados , leur émergence ne sera pas un accroissement de liberté mais une montée en puissance du contrôle , les états pouvant tracer la circulation du moindre cent .

  • «  voici une pseudo-monnaie qui n’en est pas une, qui ne représente aucun actif sous-jacent, qui ne jouit d’aucune garantie gouvernementale »
    Une « garantie gouvernementale » serait une qualité pour une monnaie ?
    Justement le bitcoin est décentralisé : c’est son intérêt majeur.

  • Article bien écrit mais qui passe à côté du sujet. Bitcoin est. Personne n’est obligé d’utiliser bitcoin, contrairement aux monnaies étatiques. Bitcoin a certes des limites (bien expliquées dans l’article), mais c’est avant tout un espace de liberté. #fetedelaliberte

  • « 18 millions d’unités émises (21 millions attendues d’ici l’an 2140 en tout et pour tout). Partant, l’agrégat monétaire ne s’adaptera pas à la création de richesse ».
    Argument fallacieux. Le bitcoin étant immatériel, une unité suffirait. Il suffirait d’avoir des nanobitcoins, picobitcoins, etc.

    • On utilise déjà couramment le Satoshi=0,00000001BTC
      Quant au fait que la quantité totale soit bornée c’est plutôt une qualité qui évite d’imprimer de la fausse monnaie, comme pour l’or ou la surface d’un territoire.
      Et pourquoi faudrait-il que l’agrégat monétaire s’adapte à la création de richesse? La déflation n’emmerde que les états.

      • Bonjour,
        ça pose tout de même un problème: Si le bitcoin devenait la monnaie mondiale, son cours augmenterais très vite (facilement plusieurs % par jour). Dans ces conditions, plus personne ne va prêter de l’argent car aucune activité ne peut avoir de tels rendements. Donc bitcoin ne sera probablement jamais la monnaie mondiale mais va certainement continuer son chemin pour concurrencer l’or.

        Cela dit, ce n’est qu’une question de réglage: la même chose que bitcoin avec un taux d’émission régulier de 3% par an (CF Milton Friedman) pourrait faire le job bien mieux que les monnaies étatiques et assurerait au monde un système monétaire clairement défini.

        • Oui, la croissance du cours inécluctable par la simple croissance mondiale (s’il était utilisé à grande échelle) pousse les gens à le thésauriser plutôt qu’à l’utiliser. De plus, il peut facilement se perdre, et la perte est irrémédiable.
          Le défaut des 3% est que c’est un chiffre fixe arbitraire, mais un taux d’émissions non nul me semble fondamental rien que pour remplacer les pertes. Pour l’or c’est l’extraction minière (ce que n’a pas le bitcoin pour lequel le nombre maximum est fixé d’avance).

          • La quantité d’or dans la croûte terrestre est aussi fixée d’avance même si on ne la connaît pas bien. Et comme pour le bitcoin il en reste de moins en moins et de plus en plus difficile à extraire.

  • Certaines objections de l’article sont solides : nécessité d’un réseau fonctionnel surtout et arsenal juridique dissuasif que vont déployer les États pour ne pas laisser échapper le privilège du contrôle de la monnaie.
    Si la base d’utilisateurs (et non de spéculateurs) augmente parce que les gens s’en approprient l’usage, bitcoin pourrait s’imposer. Comme internet s’est imposé.
    Comme les « poids » d’or et d’argent d’argent se sont imposés cinq siècles avant les monnaies métalliques d’Etat, ces dernières ne datant « que » de -550 avent JC…
    L’utilisation de l’argent et de l’or comme monnaies n’est pas sortie d’un grand cerveau de planificateur mais de l’usage.

  • On peut voir aussi le « cours » du BTC comme un thermomètre de la défiance à l’égard des monnaies fiduciaires dont le caractère frauduleux et indiscret est de plus en plus évident.
    D’ailleurs une bonne partie des reproches que vous formulez s’applique aussi aux métaux précieux et en effet un retour à l’étalon-or simplifierait tellement la situation qu’il n’a aucune chance d’être adopté par les potentats bureaucrates qui profitent du désordre.
    L’Afrique du Sud a deux unités monnaies officielles (le Rand et l’once l’or), trois états américains, peut-être bientôt rejoints par le Kansas, admettent les transactions libellées en or au grand dam de la FED, il n’est donc pas totalement impossible que l’or retrouve spontanément son rôle d’avant 1971 où le dollar n’était que de l’or-papier. On peut penser qu’Elon Musk tente la même chose avec le BTC.

  • Bitcoin est déjà une crypto obsolète. D’autres projets sont en cours et le supplanteront.
    Faire un article sur le Bitcoin uniquement, c’est juste effleurer le sujet qu’est la blockchain. L’auteur montre qu’il n’est plus dans l’air du temps et que le monde cours plus vite que ses pensées.

    • Je suis d’accord, mais « obsolète » est un peu exagéré : Bitcoin est aux cryptomonaies ce qu’un picasso est à l’art: son status de premier et le fait qu’il fonctionne bien (dans ses limites techniques) lui assure une légitimité qui fait que c’est (sur la durée) la crypto qui progresse le plus et qui va probablement continuer de progresser.

      Mais ce n’est pas le BTC qu’on utilisera demain pour acheter le pain.

      La blockchain n’est qu’une des briques technologiques, les monnaies crypto s’appuient sur la techno des blockchains mais aussi sur d’autres technos trés novatrices.
      Ce domaine n’a pas fini d’évoluer. Les suisses l’ont bien compris. La bande d’incompétents qui nous dirigent, c’est pas sur…

      • Je suis aussi d’accord sur le fait que Bitcoin est largement obsolète par rapport à d’autres technos, typiquement les smart contract. Mais cela ne va certainement pas l’arrêter, tant il bénéfice d’un avantage considérable sur ses concurrents: la confiance.

        • Exactement ! Le bitcoin est un rappel incessant qu’on ne peut pas parler de monnaie en oubliant que la monnaie est une affaire de confiance, ce que font pourtant beaucoup d’économistes..

  • A l’auteur

    Je crois que vous exagérez les choses. L’extraction de l’or est loin d’être exempte de pollutions.

    L’or est plus stable mais ça s’explique pas seulement par son usage industriel, qui, s’il devait rester seul, serait incapable de maintenir les cours. La stabilité de l’or est surtout due au fait qu’il est plus liquide et que les spéculateurs n’ont pas le même effet de levier. Cela s’améliorera au fur et a mesure que des investisseurs long terme en feront l’acquisition.

    A quelques nuances prés le BTC et l’or ont pas mal de point communs quoique vous en disiez.

  • Article très à charge, je trouve. Vous auriez pu nous épargner le refrain habituel du Bitcoin-pollueur qui se démonte très facilement: 3/4 du minage se fait au moyen d’énergies renouvelables et ne pèse pratiquement rien à côté du coût énergétique des gigantesques réseaux bancaires, type visa et autre. Et je n’ose pas évoquer le coût de l’extraction de l’or encore plus énergivore.

    Pour ma part, Bitcoin est déjà le dinosaure de la crypto, en matière de techno. Les monnaies bien plus efficaces et surtout bien plus avancées sont déjà là. Vous n’avez qu’à voir ce qui se passe sur la Defi pour vous en rendre compte. Mais cela ne va certainement pas empêcher Bitcoin de rester un redoutable actif financier pendant encore des années.

    Et pour changer nos existences, j’aurai toujours plus confiance dans le jugement d’un Elon Musk, plutôt que dans ceux qui savent toujours mieux que nous ce qui est bon pour nous.

    • Et si le minage du BTC est énergivore, ça tombe bien, grâce à l’effet Joule on peut s’en servir pour chauffer la maison, la réserve d’eau chaude ou le four et même si on est bredouille on n’a rien perdu ni consommé de plus.

  • Il y a à boire et à manger dans ce papier…

    « Le bitcoin dépend donc uniquement du bon vouloir des marchés et du flux des transactions. Que les acheteurs soient en appétence et la crypto-monnaie prendra de la valeur. Que les vendeurs soient majoritaires et son cours ne sera plus soutenu »

    Comme n’importe quelle monnaie en somme…

    Ce genre d’«argument» nuit à l’article tout entier.

    • « Pour commencer, prenons conscience d’avoir affaire à une monnaie qui n’est liée à aucune substance économique. »
      Et le marché de l’energie (minage), franchement surestimée, du materiel informatiqe, de l’information. C’est de la pisse de chat ? (Je ne parle même pas du hype des dapps)

    • Quel est le prix consensuel de l’honneté des echanges monetaire sans diffuser l’identité des echangeurs sauf si ils le desirent, et sans passer par une tierce personne ?

    • Il est clair que le monnaie mondiale sera basée sur le proof of stake…et la devaluation…

    • Tout en limitant la taille de blocks et en reservant l’accès à une certaine elite à l’or numerique…

  • Bonjour,
    Une fausse nouvelle dans ce papier : le bitcoin n’est absolument pas interdit en Thailande. J’y vis depuis une douzaine d’année, et j’en échange régulièrement sur une plateforme thailandaise (bitkub) pour alimenter mon compte en banque thailandais. Il est même question ici que les détenteurs de bitcoins se voient dérouler le tapis rouge prochainement.

  • Vous savez la physique quantique n’est qu’un modèle mathématique… et là par contre grand enthousiasme de tout le monde, surtout pour l’ordinateur quantique, qui permettra de casser tous vos codes bancaires, mais aussi de créer une manière sécurisée de communiquer. Alors certes le modèle de la blockchain, appliqué au monnaies (donc cryptomonnaies) est un modèle mathématique également, permettant de court-circuiter les banques traditionnelles et les états, de façon pour l’instant sécurisée (tant que personne ne détient une majorité du réseau de la blockchain il me semble). Pourquoi encenser l’un et blâmer l’autre? Car celui encensé « par la presse etc », c’est l’état qui a la main-mise dessus… et l’autre ce sont les individus.

  • Une monnaie répond à trois critères : unité de mesure, réserve de valeur et moyen d’échange. Les chrypto ou plutôt jetons électroniques ont été mal orthographiés à dessein peut-être mais ne permettent pas de mesurer quoique ce soit, la forte variabilité de sa conversion ne peut être retenue comme réserve et enfin on ne peut pas l’échanger contre une baguette de pain etc

  • J’ai deux questions à ceux qui plébiscitent le jeton électronique : comment emprunter en jeton et comment émette une reconnaissance de dette

    • Je sais pas peut être les contrats numeriques ? Aprés reste à savoir quel est le modèle economique qui sécurise la valeur peut être ? L’algorithmique est plus interessante que la technique…

    • Vous devez nécessairement avoir un collatéral. On appelle cela un Collateralized Debt Position.

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