Alpes-Maritimes : reconfinement partiel et nouvelles restrictions sanitaires

Les Alpes-Maritimes en état d’alerte. Face à un regain de la crise sanitaire, l’État décide un reconfinement partiel et local.

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Alpes-Maritimes : reconfinement partiel et nouvelles restrictions sanitaires

Publié le 22 février 2021
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Par Frédéric Mas.

Le Préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a pris la parole ce midi pour confirmer ce que tout le monde savait déjà : de nouvelles mesures de restrictions sanitaires vont être prises pour faire baisser le taux d’incidence du covid-19 anormalement élevé dans la région, dont le reconfinement partiel d’une partie de la région.

En plus d’une intensification de la campagne vaccinale, qui va se traduire par 4500 vaccins Pfizer de plus que les 90 000 prévus en mars, et la livraison « massive » de vaccins AstraZeneca, monsieur Gonzalez a également annoncé de nouvelles limitations à la liberté de commercer et de circuler.

Pour le Préfet, le problème vient du brassage lié aux activités commerciales, et nécessite donc d’en freiner l’activité par la fermeture des centres et galeries marchandes de plus de 5000 mètres carré, priés de faire du click and collect pour y survivre.

Le littoral urbain est reconfiné pour les deux semaines qui viennent à compter de vendredi prochain, à partir de 18 heures jusqu’au lundi matin 6 heures, sauf dérogations et attestations individuelles comme ce fut le cas pour le premier confinement. Le beau temps revenait, et avec lui les touristes, il fallait que ça cesse.

Le masque obligatoire est généralisé dans les grandes zones urbaines, la musique « amplifiée » ainsi que la consommation d’alcool interdites et les contrôles aux frontières resserrés. Paradis sanitaire et sécuritaire se confondent donc.

Les élus locaux comme le préfet s’étaient accordés sur l’aspect « dramatique » de la situation humanitaire et sur la « nécessité d’éviter à tout prix que les personnes entrent dans le département ou que les Niçois et Maralpins puissent quitter le département », rapporte FranceInfo.

La panique sanitaire qui s’est emparée des décideurs politiques va donc très concrètement atteindre la région au moral et au portefeuille en décourageant politiquement le tourisme, hier source de prospérité, aujourd’hui d’angoisse. La mesure se ferait sur fond de morosité générale des Français et dans un climat de défiance à l’endroit des politiques publiques encore jamais atteint en situation de crise sanitaire.

Un sondage Cevipof publié ce matin indique que 41 % des personnes interrogées sont lasses de la situation, soit une hausse de 13 % par rapport à la dernière évaluation du Baromètre de confiance proposée par l’institut de sondage. 59 % des sondés se défient de l’exécutif.

Le retour du demi-confinement ?

Déjà, ce week-end, les propositions de mesures liberticides et à l’efficacité tout à fait contestable ont fusé. On avait déjà évoqué la possibilité de reconfiner partiellement le week-end, en plus du couvre-feu, pour ralentir la circulation du virus, comme pour tester auprès de l’opinion l’acceptabilité sociale des règles déjà présentes dans tous les esprits des élus et des bureaucrates.

Mais la peur du Covid ne fait pas seulement trembler à Nice et à Antibes. D’autres élus locaux réclament leur confinement et se plaignent que l’État ne boucle pas d’office les populations pour faire face au virus.

Ainsi, le maire de Metz en Moselle en appelle aussi au reconfinement de sa ville. François Grosdidier s’est en effet agacé de l’« incohérence » de l’État, qui envisage de reconfiner Nice mais pas Metz, alors que la situation sanitaire de cette dernière serait largement comparable, en particulier après l’arrivée des variants brésilien et sud-africain. L’autoritarisme au sommet s’alimente ainsi de la peur à la base.

Ces voix qui en appellent au repli et au confinement semblent confirmer les chiffres du sondage Cevipof sur le recul de la confiance générale des Français envers tout ce qui ne vient pas de leur famille ou de leurs voisins, et qui semblent préférer les institutions politiques locales aux instances nationales.

L’efficacité sanitaire d’un reconfinement partiel est loin de faire consensus parmi les scientifiques et les praticiens du soin. Confiner totalement est insoutenable sur le plan des principes éthiques, celui des libertés publiques, comme sur celui pratique de la vie économique.

Placer le curseur à échelle locale plutôt qu’à échelle nationale changerait-il la donne ? Accentuer le couvre-feu, comme l’a proposé Olivier Véran, fera-t-il autre chose que désorganiser une population qui déjà ne comprend plus la cohérence des mesures sanitaires étatiques et doit endurer des privations de liberté plus ou moins durables ?

Comme l’observait déjà Jonathan Frickert dans Contrepoints en octobre dernier : « En voulant lisser dans le temps le nombre de patients en réanimation, le gouvernement procède à un dépeçage en règle de la vie économique et sociale de ce pays, avec des conséquences que beaucoup ne parviennent pas encore à mesurer. »

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  • On pourrait en rire mais c’est d’un triste de voir comment se comportent les politiques de cette région.. De vieux. Un bon couvre feux et une fermeture des rares commerces encore ouverts et nos élites de pacotilles sont heureux, leurs riches retraites sont sauvés.. Pas vraiment mais est-ce important, ce qui compte est de paraître !

  • Tiens, on ne reparle plus trop des publications scientifiques indiquant une faible efficacité des mesures sociales non-pharmaceutiques (NPI) ?

    – Celle de Science (https://science.sciencemag.org/content/371/6531/eabd9338.long) indiquant que les confinements stricts ont des impacts faibles, alors que les fermetures d’écoles/universités et les limitations de rassemblements en ont beaucoup plus (étude sur 41 pays)
    – celle de Ioannidis, présenté comme le meilleur épidémiologiste au monde, dans ESCI (European Journal of Clinical Investigation) : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/eci.13484
    – celle de Jose-Luis Sagripanti en preprint en décembre dernier (https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.12.06.20244780v2)
    – celle de novembre 2020 dans Frontier in Public Health (horreur ! Jean-François Toussaint y a participé) qui a étudié les corrélations de paramètres de 188 pays (population, âges, morbidité, localisation, mesures NPI, …) avec les chiffres de décès enregistrés et n’a pas trouvé de corrélation pour les mesures NPI : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.604339/full

    Conclusion (par exemple celle de Ioannidis sur la croissance des cas ou des décès) :
    « While small benefits cannot be excluded, we do not find significant benefits on case growth of more restrictive NPIs. Similar reductions in case growth may be achievable with less‐restrictive interventions. »

  • Comment obtenir plus de vaccins en les retirant aux régions où, en respectant mieux les gestes barrière, la population se transmet moins le virus…

    • Whah, comment étayez-vous cette hypothèse ?
      Les habitants de certaines régions respecteraient mieux les gestes barrières que d’autres (source ?)
      Y a t-il un classement ?
      Quels sont les moyens de mesures ? Les preuves ?

      • Eh bien je regarde les micros-crottoirs et les politiciens locaux se battre pour plus de vaccins dans leur département. Et je constate que dans les départements où les gens respectent, les rendez-vous sont reportés plus que dans les autres. Mais bien sûr, si vous me demandez des preuves formelles de la prévarication des politiciens locaux, je n’en ai pas. Surprenant, n’est-ce pas ?

        • Les micro trottoirs.. Voilà vos preuves
          Mon dieu Mon dieu..

          • Les micros-crottoirs n’infirment pas mon hypothèse. Vous avez quelque chose qui l’infirme, vous ?

            • Je ne sais pas. Je ne fais pas de déclaration à l’emporte pièce.

              • Dans mon commentaire, je voulais attirer l’attention sur la bagarre entre politiciens pour obtenir plus de vaccins les uns au détriment des autres. L’intention me paraissait claire, et si c’est ça que vous appelez de l’emporte-pièce, nous allons dévier sur ce que nous pourrions aussi appeler votre arrogance méprisante, ce qui ne me paraît guère constructif…

              • Tenter de prouver que Dieu existe ou qu’il n’existe pas? Bon courage!

    • Nice : port du masque partout depuis le mois d’aout, couvre-feu à 18h quinze jours avant les autre régions… La population n’est ni plus ni moins respectueuse des règles qu’ailleurs. On voit du monde sur la promenade, en plein air, là où on ne se contamine pas. Je ne sais pourquoi cette ville est actuellement plus touchée que d’autres, mais ce n’est pas une question de discipline (vols internationaux ? tourisme ? supercontaminateurs comme il en apparait régulièrement dans différentes régions ?..).

      • Comme je le dis plus haut, j’écoute les réactions niçoises à la télé, et je compare avec celles du Finistère. Pour la similitude dans le respect des règles, j’ai du mal à y croire, mais je reconnais que c’est une hypothèse, jusqu’ici pas infirmée depuis un an. Pour les magouilles politiciennes visant à pouvoir se vanter d’obtenir plus de vaccins dans son département, si ça ne vous apparaît pas ultra-probable, désolé, je vous laisse à vos politiciens honnêtes, mais je garde mon opinion.

      • Non c’est tout bête. C’est du cherry picking. On met en avant les villes où l’épidémie est supérieure à la moyenne, où le variant est présent, que sais-je? Il faut faire peur.
        On ne parle pas de Brest.. pas vendeur.

        • Pourquoi faudrait-il faire peur quand il est bien plus avantageux de montrer combien on est un bon politicard local en obtenant pour son département des vaccins supplémentaires ?

          • Les politicards n’ont rien compris. Ils suivent la meute. La meute est paniqué, vous le premier. Ils suivent.

            • Je vous répète que je ne suis pas paniqué, et que je le sais mieux que vous. Votre propension à prétendre mieux savoir qu’eux-mêmes ce que les gens pensent rend toute discussion avec vous impossible. Bonsoir.

        • Il y a des villes avec plus de positifs, d’autres avec moins. Ça peut varier dans le temps. Bon les AM ça dure depuis un moment, mais tout comme le grand est

      • Nice = M. Estrosi, ami du président :
        Début d’épidémie ; pour montrer que la France agi on nous montre les équipes municipales de Nice désinfectant les rues à la Javelle…
        Les vaccins arrivent péniblement ; pour montrer la totale implication logistique de nos fonctionnaires on filme l’envoi d’un colis de vaccin vers Nice en taxi…
        Une information sur Nice ; classement direct dans la poubelle spectacle… (Couleur à déterminer).

      • Beaucoup de vieux donc proportion plus grande de vieux qui se font tester peut-être et qui ont le virus (plus que d’autres, allez savoir pourquoi, peut-être plus sensibles à attraper ce virus)

    • Il y a encore moins de certitudes scientifiques sur les « gestes barrières » que sur les « confinements » !!

      Comme je l’ai indiqué dans un autre commentaire, les études scientifiques semblent concorder vers une absence d’efficacité des confinements, couvre-feux, etc… (dans l’autre sens, il n’y a que les modélisations mathématiques qui se sont toutes avérées farfelues !), alors que pour les gestes barrière je cherche encore…

      • Mon hypothèse est que les comportements dans les rapprochements sociaux, quand ils sont rares, réfléchis et respectueux, jouent un grand rôle. Si vous avez des éléments réfutatoires, merci de les exposer.
        En attendant, les bises au sein de l’équipe de France de rugby comparées aux distanciations dans celle de biathlon n’ont pas l’air de réfuter non plus ma proposition, si ?

        • On n’en sait rien. Est-ce manu porté? Est-ce aérien par aérosol?
          On sait pas.
          On sais juste que les politiques non médicamenteuses ont peu d’effet, en tout cas à la marge.

        • Je n’essaie pas de réfuter quoi que ce soit, ni de prouver quelque chose comme vous (sans bases) : je vous dis simplement que je cherche des études scientifiques concernant l’efficacité des gestes barrière… C’est tout !
          Pas besoin de vous exciter !

          • Et pour le biathlon, pourquoi ne courent-ils/elles avec un masque ?

            • Pourquoi le feraient-ils ?
              Les deux questions, « pourquoi ? » et « pourquoi pas ? », ne sont pas équivalentes…

              • La réponse est évidente :
                – La Mass Start et la Poursuite sont des épreuves où les bi-athlètes courent groupés à quelques dizaines de cm les uns des autres pendant 40/45mn
                – La course en groupe avec expectorations fréquentes de gouttelettes, bave, morve, etc…
                – Inversement, les respirations accélérées et plus fréquentes par le nez et la gorge comportent un risque important d’absorber gouttelettes infectées, aérosols infectés,… sans parler de la réception directe de salive infectée
                – Les temps de tirs sont des moments où, à nouveau, la distanciation physique n’est pas respectée alors que la respiration se fait sans masque et à une fréquence au-dessus de l’ordinaire.
                Comme on le voit sur les images télé, les courses de biathlon en groupe semblent comporter de GROS risques de contamination.

                Donc, je répète ma question : pourquoi les biathlètes ne portent-ils pas de masques ?

                Vous ne devez pas souvent regarder le biathlon pour ne pas vous poser la question alors que votre « hypothèse » est l’efficacité des gestes barrières et des masques !!

                • Quels aérosols infectés ? Désolé, mais vous ne devez pas avoir été souvent à la montagne pour affirmer que les aérosols infectés sur une piste de fond ou un champ de tir présentent un risque de contamination comparable à celui d’une mêlée ou d’une 3e mi-temps de rugby.

                  • Je ne vois pas bien ce qui vous permet d’affirmer ce que vous avez écrit !
                    En quoi le fait d’aller à la montagne (je suis skieur piste/rando/couloir, grimpeur, alpiniste, randonneur, … et je vis en montagne corse toute l’année) me permettrait-il de clamer qu’il n’y a pas de risque de contamination dans ce contexte ? Ou plus que dans une mêlée (j’ai aussi fait 26 ans de rugby) ?

                    C’est amusant quand on vient de nous rappeler ce matin (Didier Raoult ?) que l’on avait montré (étude de 2014) qu’il y avait eu des contaminations à plus de 200m avec le SARS-Cov-1 que l’on est toujours incapable d’expliquer…

                    Gardez donc vos certitudes pour vous et prenez garde qu’il ne reste encore un maximum d’informations inconnues et à découvrir avec le SARS-Cov-2 !!

                    • C’est, dit-on, la réponse du berger à la bergère, de l’ancien lieutenant de chasseurs alpins au montagnard corse. C’est quand même bien vous qui m’avez accusé le premier de ne pas regarder souvent le biathlon au lieu de garder la discussion sur les aspects techniques ou logiques !
                      Les informations à découvrir le seront en postulant des hypothèses pour éclairer les observations et les constats. Je n’ai pas de certitudes, sinon que nous devons faire avec ce que nous n’avons pas encore réfuté et qui colle avec ce que nous observons. Les bises et mains sales sans effet sur la propagation du virus ne collent pas avec mes observations, donc je les refuse. Les scénarios compliqués, genre contamination inexpliquée à 200m, je les mets de côté sans les refuser à priori, mais j’ai l’impression qu’ils ne passeront pas le rasoir d’Occam face aux autres propositions dans quelque temps.

                • Les arguments de relation cause – effet du genre comparaison équipe de France de rugby (je suppose qu’il y a eu des contaminations ? Mais je n’ai pas suivi…) avec équipes de biathlon (il n’y en a pas eu ? Je n’ai pas suivi non plus…) ne sont d’aucun intérêt, même si les faits sont vrais.
                  Ce sont les arguments typiques de la « pseudo-science » (voir mon pseudo) qui font des certitudes à partir de coïncidences.
                  En science, l’équivalent de la certitude n’existe que longtemps après que l’on ait exprimé ! Et elle peut être remise en question à tout moment…

          • Avec vous, je ne m’excite pas ! 🙂
            Moi je cherche des études scientifiques montrant l’inefficacité des gestes barrière, on va peut-être finir par converger.

            • Dans les sciences expérimentales, statistiquement parlant, il n’est pas possible de démontrer l’inefficacité de quelque chose. Tout au plus, vous pouvez conclure à une absence d’efficacité (pas de différence significative ; hypothèse nulle retenue par défaut). Cela est extrêmement différent. De la même manière, vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n’existe pas. C’est le corollaire.

              On constate, en vous lisant, que vous avez une très haute opinion de vous même mais que, malheureusement, votre compréhension du fait scientifique est inversement proportionnelle. Aussi, il n’est guère étonnant de vous voir user et abuser de l’argumentum ad ignorantiam.

              • OK, j’ai écrit trop vite et sous le coup de l’irritation, je voulais dire « absence d’efficacité », vous avez raison sur ce détail.
                On constate en lisant la plupart des commentateurs ici qu’ils ont surtout une fatuité et une tendance à donner des leçons que je n’ai jamais rencontrées chez mes collègues scientifiques de réputation internationale. Je n’ai pas une si haute opinion de moi-même que ça, mais je reconnais que j’ai une grande irritation quand on me traite en ignorant.

        • Ce n’est pas aux autres de réfuter vos « hypothèses » mais à vous de les prouver.

          Pour le moment, l’efficacité des NPI n’est supporté que par une longue litanie d’études « in silico ». Ce genre d’études n’ont strictement aucune valeur scientifique en dehors de la modélisation de phénomène physique. Niveau de preuve proche du zéro en médecine.

          • La science que je connais marche à coup d’hypothèses et de réfutations. Demander à quelqu’un de prouver quelque chose ne marche que dans un sens, celui des réfutations. Toute la science ne fonctionne que par des hypothèses que personne n’a encore réfutées, jamais par des preuves. La masse est constante, pouvez-le ! Ah, non, elle n’est pas constante dans la théorie de la relativité… Donc on peut réfuter qu’elle soit constante.

            • Je ne sais pas où vous pratiquez votre art mais je doute que cela soit dans un laboratoire de recherche …

              Dans la méthode scientifique, quand on affirme quelque chose, on le prouve. Ce n’est pas aux autres de le réfuter mais bien à vous de le prouver si vous entendez être publié ailleurs que dans Closer ou dans le Journal de Mickey.

              • Non, la méthode scientifique, c’est que personne ne parvienne à réfuter ce que vous avancez. Et j’ai exercé dans des labos de recherche, organisé des workshops et des conférences internationales avec un certain succès, publié dans des journaux scientifiques et fait partie de leurs comités de reviewing, puisque vous posez la question…
                Mais je reconnais que ça n’était pas en médecine, où il semble que la distinction entre hypothèse réfutable et apparence au degré zéro soit moins exacerbée…

                • Dans la méthode scientifique, quand on « avance » quelque chose, cela signifie qu’on le prouve. La question de la réfutation par autrui n’est donc que secondaire. En premier lieu, il vous appartient donc de prouver ce que vous racontez. A partir du moment où vous n’avez rien prouvé, il n’y a absolument rien à réfuter.

                  Avant de pouvoir clamer que les NPI sont efficaces, il faut d’abord prouver qu’ils le sont. Pour le moment, cette preuve ne repose que sur des modélisations mathématiques. Étant donné que le vivant n’est pas prêt d’être mis en équation, ces études ne valent – scientifiquement parlant – absolument rien. C’est de l’astrologie.

                  On assiste effectivement au développement d’une pseudo-science au service du politique. C’est finalement assez comparable à ce qui sévit en « accidentologie » depuis déjà plusieurs dizaines d’années.

                • « la méthode scientifique, c’est que personne ne parvienne à réfuter ce que vous avancez.  »
                  Non. Il faut d’abord que vous ayez prouvé vos dires. Et par une méthode indiscutable scientifiquement parlant.

                  Si je suis votre « méthode », quand je vous avance que des limules au squelette en silice vivent sur Pluton et que vous ne pouvez me réfuter, j’ai donc raison? C’est cela votre « méthode scientifique »? 🙂

                  • Vous savez très bien ce que je veux dire. Dans la méthode scientifique, on n’avance une proposition que pour éclairer une constatation. Et vous avez très bien qu’on éclaire, et qu’on ne prouve pas. Il n’y a de preuves que négatives, on ne prouve que la fausseté !
                    Je remarque d’ailleurs que dans tous les intervenants, personne n’a donné d’exemple de telle preuve… Votre histoire de limules ne relève pas de la méthode scientifique parce qu’elle n’est pas réfutable, et qu’une proposition, pour être avancée, doit être réfutable et pas encore réfutée.

                    • Pour votre gouverne, il me semble que vous vous contredisez vous-même en essayant de donner des leçons d’épistémologie du genre de celui d’un de vos commentaires précédents :
                      « Mon hypothèse est que les comportements dans les rapprochements sociaux, quand ils sont rares, réfléchis et respectueux, jouent un grand rôle. Si vous avez des éléments réfutatoires, merci de les exposer. »
                      Votre affirmation, telle que vous l’avez écrite, N’EST PAS RÉFUTABLE, donc ce n’est pas de la Science (selon Karl Popper).

                      Dans le même registre :
                      « Les amulettes et la danse de la pluie fonctionnent contre le Covid-19 ! » pourrait être affirmé de la même manière…
                      Et, jusqu’à présent, l’affirmation « Les confinements et les gestes barrières sont efficaces contre le Covid-19 », telle qu’exprimée elle aussi, n’est pas du ressort de la science. Et il faut des arguments SCIENTIFIQUES pour étayer cette affirmation…

                      Personnellement, je préfère les amulettes au port du masque !

                    • Bien entendu, on peut aussi nous sortir le « pari de Pascal » pour ces affirmations non scientifiques, comme Pascal l’a fait pour « Dieu existe ».
                      Du genre, cela ne coûte rien d’appliquer cette affirmation puisque, si elle fonctionne on est gagnant, si elle ne fonctionne pas, comme elle ne coûte rien, on n’est pas perdant (en plus court, pile je gagne, face tu perds !).

                      Ce pari peut sans doute être tenté pour certains gestes barrière (le masque) qui, effectivement, ne coûte pas trop, mais pas du tout pour les confinements et ses multiples dégâts collatéraux avérés…

                    • Vous voulez une caractérisation de fréquent, irréfléchi et irrespectueux ? Vous ne pouvez pas vous en faire une pour les besoins de la cause ? Vous ne voudriez pas aussi que je fasse le reste du travail à votre place, par hasard ?

                    • Je ne comprends pas : mon commentaire portait sur une de vos affirmations (non réfutable) qui n’est donc pas scientifique.
                      Que vient faire la « caractérisation de fréquent, irréfléchi et irrespectueux… » et la suite à laquelle je dois avouer que je n’ai rien compris ?

                    • Ben il me semble que si l’on caractérise « rare, réfléchi et respectueux », ou bien son contraire, on peut facilement monter une étude pour tenter de réfuter que les contacts rares, réfléchis et respectueux soient corrélés à une moindre circulation du virus. Quel autre obstacle voyez-vous pour affirmer que mes propos ne seraient pas réfutables ?

                    • Tout simplement le fait que cet argument n’est pas plus réfutable que le précédent !
                      Je peux affirmer sans problème que « les comportements fréquents, irréfléchis et irrespectueux sont efficaces contre le Covid » !
                      Réfutez-le ?

                    • Mais vous avez raison d’essayer de « caractériser » votre affirmation en définissant ce que vous voulez dire par « rares, réfléchis et respectueux ». C’est la première étape nécessaire pour que votre affirmation devienne de la science !
                      Mais je n’essaierai pas de le faire puisque, même avec cette précision, votre affirmation resterait toujours non réfutable…
                      Il faudrait que vous y apportiez tout un compléments d’arguments qui eux seraient réfutables : corrélation comportement «  » – contaminations (mais corrélation ne signifie pas causalité !), corrélation inverse comportement « fréquent, irréfléchi et irrespectueux » – contaminations, etc…

                      Au boulot !

                    • Au boulot ? Désolé, c’est ce que j’ai fait pendant plus de 40 ans dans mon domaine, et je considère que j’ai bien mérité ma retraite… Ce qui me navre, en revanche, est que justement personne ne semble s’en préoccuper en ce qui concerne les causes de transmission du virus, et se donne la bonne excuse que « ce ne serait pas scientifique » de partir de ses intuitions pour comprendre les manières dont il se propage. Si j’étais encore en activité et qu’un tel truc se passait dans mon domaine, j’y passerais mes jours et mes nuits, j’organiserais conférences et colloques, et je prétends que nous aurions plus de recommandations comportementales que nous n’en avons, et que nous mettrions sans doute les conseillers du gouvernement et le gouvernement lui-même en porte-à-faux. La science ne peut jouer son rôle qu’en complément de la spéculation.

                    • Vous avez raison et vous n’auriez sans doute eu aucun mal à faire beaucoup mieux que le Conseil scientifique et autres organes de notre organigramme de la Santé française (et Inserm, Institut Pasteur, …) qui n’ont strictement rien réalisé de productif et d’efficace depuis le début !

  • au plus ils prennent des mesures sanitaires , au plus il y a de gens malades ; ça ne les interpelle pas tout ces élus qui vivent sur le dos des autres qui eux doivent bosser pour toucher leur salaire ?

  • Population des Alpes Maritimes : plus de 1 000 000. Nombre de personnes en Réa : 104. Au secours. On va tous mourir.

  • Estrosi est en campagne électorale. Il fait quelque chose pour passer pour un sauveur surtout de sa place près de la gamelle : il se bouge pour avoir des vaccins comme il se bougeait pour traquer via les compteurs linky ceux qui étaient dans leur résidence secondaire et organiser une super soirée aux frais des autres sans masque ni respect des gestes barrières.

  • Déclaration très récente de Mr Gutteres, Secrétaire Général de l’ONU:  » Les restrictions liées à la pandémie servent d’excuse pour miner les processus électoraux, affaiblir les voix des opposants et réprimer les critiques des défenseurs des droits humains. Des journalistes, des avocats, des militants et même des professionnels de la santé ont fait l’objet d’arrestations, de poursuites et de mesures d’intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures – ou le manque de mesures – prises pour faire face à la pandémie». En outre, «l’accès à des informations vitales a parfois été entravé, tandis que la désinformation mortelle a été amplifiée ».
    La France ne serait-elle pas quelque peu aussi visée?

  • 90 000 doses pour 1 000 000 d’habitants…Fin mars…Comment dire…Ce ne serait pas un peu du f**** de g*****?

  • Les élus locaux sont aussi débiles que les nationaux finalement. ça en deviendrait presque comique car on pourrait remplacer Estrosi et Grosdidier par des enfants de 5 ans: « Et pourquoi moi j’ai pas mon confinement et lui oui? ». Désespérant

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Par Romain Delisle.

Durant la crise sanitaire, la pénurie de masques de protection, dont les stocks avaient été détruits sur ordre de Marisol Touraine, ministre de la Santé sous le mandat de François Hollande, avait mis en lumière le risque accru de pénurie de produits de santé en cas de crise majeure. En réalité, la pandémie n’a fait que révéler au grand jour les déséquilibres structurels d’une économie surrégulée du médicament : selon l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), le nombre de ruptures ... Poursuivre la lecture

Le gouvernement a été cette semaine confronté à un nouveau psychodrame : la fin programmée au 1er janvier 2024 de la dérogation permettant d’acheter n’importe quel produit alimentaire avec un titre-restaurant.

En effet, Bercy n’avait pas prévu de reconduire cette dérogation, adoptée durant la crise liée au Covid-19 alors que les restaurants étaient fermés : bronca immédiate parmi l’ensemble des partis d’opposition et des salariés maintenant habitués à faire leurs achats alimentaires quotidiens avec ces chèques subventionnés. Le gouvern... Poursuivre la lecture

Initiée par un économiste danois qui voulait vérifier si, oui ou non, le confinement à la chinoise avait sauvé beaucoup de vies, une étude vient de paraître à Londres. Exploitant un large corpus de données internationales, ses conclusions sont tranchées :

nulle part, le confinement du printemps 2020 n'a eu d'influence majeure sur la mortalité induite par la Covid-19 ; en revanche, les confinements ont eu un effet désastreux sur l'économie, et perturbent durablement les populations concernées.

 

Les auteurs en déduisent ... Poursuivre la lecture

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