« 40 ans d’égarements économiques » de Jacques de Larosière

Le constat documenté d’un expert de premier plan sur le désastre économique français des 40 dernières années. Et des propositions pour tenter d’en sortir.

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« 40 ans d’égarements économiques » de Jacques de Larosière

Publié le 24 janvier 2021
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Par Johan Rivalland.

Pour la petite anecdote, il se trouve qu’à la veille du premier confinement j’achevais presque la lecture du précédent ouvrage de Jacques de Larosière, intitulé Les 10 préjugés qui nous mènent au désastre économique et financier.

égarements économiquesUn ouvrage très bien fait, très pertinent et documenté, que j’ai regretté de ne pas avoir finalement présenté, l’actualité s’étant centrée quasi-exclusivement sur la terrible crise du moment, laissant peu de place à des sujets qui auraient alors peu intéressé sur l’instant (mais j’en recommande vivement la lecture).

Près d’un an après, le moment est venu de  présenter un autre ouvrage du même auteur, qui fait l’actualité. Il établit un diagnostic éclairé sur la situation très dégradée de l’économie française après quarante années d’errements liés en bonne partie à la démagogie et au manque de courage politiques, puis propose des voies pour tenter de nous en sortir.

Un sombre constat

Le constat établi par Jacques de Larosière – homme rappelons-le au parcours absolument exceptionnel (qui a notamment dirigé tour à tour le FMI, puis la Banque de France, puis la BERD) – est sans appel. Celui d’un pays profondément désindustrialisé, qui n’a cessé de glisser au bas des classements internationaux pour ses performances économiques. Tout en ayant massivement augmenté l’appareil d’État, les dépenses et les prélèvements publics.

Une situation encore aggravée, comme on le sait, par la crise du coronavirus, pour laquelle l’économie française partait avec de lourds handicaps, vu le montant de ses déficits et dettes et la résistance aux réformes structurelles, que beaucoup d’autres pays avaient su quant à eux engager bien avant. Facteurs qui l’ont rendue plus vulnérable que beaucoup d’autres.

Or, la fuite en avant dans la monétisation systématique, servie par les bas taux d’intérêt, nous fait vivre dans un leurre. Qui ne peut que nous rattraper.

Nous vivions dans l’illusion que, malgré nos déficiences, nous finissions toujours par nous en sortir et que, par mauvais temps, nous étions mieux protégés que les autres par un système social efficace. L’histoire récente ne corrobore pas cette vue des choses. Les pays qui se sont attachés à maîtriser leurs dépenses publiques et leurs soldes budgétaires apparaissent comme les gagnants : ils ont plus de marges pour réagir et s’apprêtent à conquérir de nouveaux marchés et à reprendre leur croissance. En revanche, les pays qui se sont habitués à la facilité, au keynésianisme mal compris, en prétendant que c’était « socialement juste », tout en dissimulant le coût social lié à l’insuffisance des réformes de structure, pourtant seules à même de faire repartir l’économie, se révèlent les perdants en matière de pouvoir d’achat et d’emploi.

Dans cet essai, Jacques de Larosière met ainsi en avant de manière méthodique et documentée les nombreux retards accumulés depuis 45 ans par notre économie, tout en suggérant les voies qui permettraient de les combler.

Croissance, Revenu par tête, Investissement, Niveau de vie par habitant, Taux d’activité, Productivité (avec notamment les 35 heures et la précocité de l’âge de départ à la retraite par rapport à nos voisins), Taux d’emploi, Balance commerciale, Balance des paiements courants, Endettement public, Taux de marge des entreprises : tous ces indicateurs sont au rouge si on les compare à leur évolution chez nos voisins.

Et pourtant, la France bénéficie d’une démographie qui s’est renversée au cours du dernier siècle et est devenue très favorable comparativement à ses voisins. Ce qui en fait une opportunité à saisir pour engager la voie de l’avenir, pour peu qu’on se lance enfin dans les réformes en mesure de le permettre. Et c’est tout le propos du livre.

Encore faut-il que l’on s’attaque au premier des problèmes, lancinant en France, celui qui est à la base de tout : l’éducation. Non seulement, là encore, la France n’a cessé de régresser, mais malgré les sommes très importantes consacrées à l’Éducation nationale, les résultats sont médiocres et, qui plus est, producteurs d’inégalités.

Égarements économiques et record du monde des dépenses publiques

Quant aux dépenses publiques, non seulement elles ont atteint le record du monde en pourcentage du PIB, mais surtout elles n’ont servi qu’à financer essentiellement les opérations courantes, et non l’investissement, ce qui est encore pire au regard de la préparation de l’avenir. Et les effectifs de la fonction publique ont progressé près de deux fois plus vite que la population active, sans que l’on parvienne jamais à les diminuer.

Jacques de Larosière établit beaucoup de comparaisons notamment avec l’Allemagne, permettant ainsi de mettre en évidence les écarts qui se sont creusés entre les deux. À ce titre, un point a attiré mon attention, révélant bien la différence fondamentale d’état d’esprit :

En France, le ministère des Finances arrête le montant des dépenses publiques (c’est là la « stratégie » du gouvernement) et, compte tenu des recettes fiscales attendues, le déficit en découle. Les dépenses ont leur propre dynamisme (par exemple le poids des intouchables « services votés » et les négociations du point d’indice des traitements de la fonction publique). En Allemagne, c’est au contraire la recette qui commande le processus. Une fois la recette arrêtée (à législation constante dans une perspective à cinq ans), la dépense doit s’ajuster aux ressources attendues, en vertu des dispositions constitutionnelles relatives au principe d’équilibre.

Une différence d’approche fondamentale, surtout quand on sait (et c’est ce qu’il démontre abondamment dans cet ouvrage) à quel point l’endettement grève la croissance économique et la compétitivité des entreprises d’un pays.

Des solutions sont possibles

À chaque chapitre, et donc sur chaque question, y compris celle-ci en s’appuyant par exemple sur l’expérience suédoise ou, dans une moindre mesure portugaise d’avant crise, Jacques de Larosière propose une série de solutions. Tout en mettant en garde au passage contre les fausses recettes (du type « nouvelle théorie monétaire » ou effacement partiel des dettes), dont il démontre l’inanité.

En matière de marché du travail (taux de chômage, chômage des jeunes, productivité, coûts salariaux, salaires réels, poids des charges, question du salaire minimum, qualifications, indemnisations chômage, précarité, etc.), la comparaison avec l’Allemagne est, là encore peu flatteuse. Et grâce à l’analyse, propice à en tirer de nombreux enseignements.

Quant aux retraites, enjeu majeur de société, Jacques de Larosière montre comment la compréhension des données essentielles, notamment démographiques, a été mal appréhendée, aboutissant à un coût faramineux pour des résultats catastrophiques. En la matière, nous sommes dans le déni, ce qui débouche sur des tentatives de réformes mal orientées et mal menées.

Revenant en détail sur les différentes données et sur les faiblesses des différents scénarios privilégiés, il suggère à la fois une hausse de l’âge de départ à la retraite, solution de loin la plus indolore et la plus facile et rapide à mettre en œuvre (plutôt que l’unification, qui est source de divisions), dans le cadre du système par répartition (qu’il se garde de remettre en cause radicalement), accompagnée d’un encouragement au développement beaucoup plus significatif de l’épargne retraite complémentaire, notamment fonds de pension, pour ouvrir la voie à une part croissante de capitalisation.

Par ailleurs, le système de redistribution français fait de la France l’un des pays les moins inégalitaires, au prix d’un accroissement du taux de pauvreté et d’une économie insuffisamment productive, qui pèse sur l’évolution du revenu par habitant.

Avant redistribution, la France est au contraire l’un des pays les plus inégalitaires, en grande partie du fait de son taux de chômage. Et la situation depuis le Covid-19 accentue très nettement les clivages.

Excès de centralisme et de dépenses publiques

En conclusion, Jacques de Larosière montre que le retard français provient essentiellement du centralisme administratif et politique. Là où le principe de subsidiarité, à la base de tout régime fédéral, se montre bien plus efficace.

À quoi s’ajoutent l’excès de dépenses publiques, les sureffectifs de notre fonction publique et le fonctionnement de notre système de retraites. Le tout gangréné par l’incapacité des politiques à mener les réformes structurelles qui s’imposent, par excès de facilité et de démagogie, mais aussi en raison du poids de la bureaucratie.

Sans oublier la responsabilité des médias, au sujet desquels Jacques de Larosière écrit ceci :

Quant aux médias, ils sont, sauf exceptions, assez mal informés des questions économiques, et surtout de leurs perspectives d’ensemble. À quelques exceptions près, ils sont souvent tentés de privilégier les « petites phrases », le « microcosme », les scandales, par rapport aux problèmes de fond. À l’opposé, certains grands quotidiens économiques anglo-saxons sont d’une qualité remarquable et nourrissent le débat public.

En définitive, écrit-il, on pourrait dire que la France a appliqué exactement l’inverse de ce que décrit Edmund Phelps dans La Prospérité de masse.

 

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  • A inscrire d’urgence au programme de l’ENA !

    Oui, je sais, je dois encore croire au père Noël…

  • A defaut de remettre en cause radicalement la répartition (pour les raisons de stabilité sociale que l’on imagine), les solutions envisagées sont les seules gérables économiquement et compatibles avec la démographie, à condition d’avoir une chance de pouvoir exister réellement un jour.
    Ceci impliquerait une diminution progressive de la répartition au profit de la capitalisation, ce qui n’est pas possible avec la multitude de régimes actuels à caractère monopolistique, et à travers lesquels chaque corporation s’efforce de faire vivre ses retraités aux dépens des autres (régimes « spéciaux » aux dépens des contribuables, régimes corporatistes et complémentaires aux dépens des consommateurs, qu’ils soient bien ou mal gérés).

    Cette diminution progressive de la répartition ne peut que passer par une unification des régimes de retraite par répartition pour aboutir à un socle minimum (gérable économiquement tout en étant acceptable socialement), qui peut alors être complété par la capitalisation individuelle (pour éviter de retomber dans le piège corporatiste).
    Tout le monde a été contre cette réforme, la gauche parce qu’elle l’a bien comprise, ce qui apparemment n’est pas le cas des professions dites « libérales » et autres organismes dits « libéraux » qui font la promotion des caisses corporatistes de capitalisation.

    • C’est tout à fait exact, un régime plancher universel (mettons 1/2 smic) permettrait de mettre l’ensemble des régimes actuels – dont surtout les régimes spéciaux et les fonctionnaires – dans une logique économique réelle et partagée (notamment au regard des critères d’âge, de durée de cotisation, et de date de départ), tout en ouvrant grand la porte aux régimes complémentaires en capi. L’Etat pourrait d’ailleurs s’engager à garantir une première couche des retraites complémentaires de base pour rassurer les français sur les risques qu’ils redoutent vs les fonds de pension.

      • Pour lever l’ambiguité de ton commentaire, il ne faut pas parler de « régime complémentaire en capi », la capitalisation DOIT être individuelle et non corporatiste (comme l’est d’ailleurs par définition la retraite lors de la fin d’activité).
        Par ailleurs avec un régime de retraite unifié on ne voit pas très bien à quoi servirait un régime complémentaire unifié ?

        • Nous sommes d’accord. Je pense néanmoins que les français sortant (dans l’hypothèse proposée) de 50 ans de retraite administrée et de méfiance culturelle (entretenue) dans la capi, auront besoin de coaching pour accepter d’y aller. L’Etat peut encourager par un fléchage et sa caution (montant à déterminer) des épargnes en capital sur certaines branches ou secteurs économiques donnés. Ordolibéralisme…

          • On sait que tout système ou structure collective est auto-expansionniste.
            Pour ce qui est de l’Etat, on a tout intérêt à en supprimer le nombre et les zones d’influence à tous les niveaux, pour privilégier l’initiative individuelle.
            La seule vraie subsidiarité se situe à l’échelon individuel, et il faut en premier éviter celle des corporatismes qui ne sont qu’une forme de collectivisme avec en plus la particularité de se nourrir aux dépens de ceux qui sont en dehors de la corporation.
            Dans la réforme ratée des retraites, le niveau de pension par répartition proposé au départ était plus que suffisant pour calmer les craintes des plus frileux, tout en donnant des signaux suffisants dans un premier temps (épargne individuelle, capitalisation des cadres) pour les autres.

            • La subsidiarité n’est pas impérativement au niveau individuel, elle est au niveau d’efficience optimale. Exemple la gestion immobilière des établissements d’enseignement dont le niveau optimal de gestion serait probablement la région. Les corporatismes sont-ils à éviter lorsqu’ils sont autonomes et résultent d’ententes contractuelles entre individus comme peuvent l’être des mutuelles ou des coopératives. Je ne pense pas et d’ailleurs un fonds de pension pourrait très bien être l’émanation d’une de ces mutuelles ayant choisi d’opérer selon certains critères de son choix et de ceux de ses membres.

              • Je me suis mal exprimé, et vais donc la refaire :
                La subsidiarité commence à l’échelon individuel, et il faut considérer les échelons supérieurs comme un mal plus ou moins nécéssaire.
                Et surtout, il faut éviter la subsidiarité des corporatismes qui ne sont qu’une forme de collectivisme, mais avec en plus la particularité de se nourrir aux dépens de ceux qui sont en dehors de la corporation.

              • Exemple : les caisses autonomes des professions libérales sont autonomes pour la bonne ou mauvaise gestion de leur budget, mais sont payées dans tous les cas par toute la population. Il est facile d’avoir de meilleures prestations en augmentant les cotisations, donc les prix, pour ensuite annoncer que ces caisses sont bien gérées.

              • Idem pour les conventions collectives par branches, les caisses des fonctionnaires (aux dépens des contribuables ici), etc …

  • Quelle lucidité!!!!!!!! Dommage que ce soit une fois à la retraite que ce monsieur réagisse,qu’a t-il fait lors de sa carrière pour éviter les égarements auxquels il a participé?
    Lucidité ou aveux en fin de vie?

  • et dans 20 ans , on lira :  » 60 ans d’égarement économiques « ….je ne vois à l’horizon aucune personnalité qui prendrait le taureau par les cornes ; il faut un grand courage pour ça , et jusqu’à preuve du contraire , ce n’est pas une qualité qui habite nos politiciens ; ho que non ;

    • Ce n’est pas qu’une question de courage : il faut aussi beaucoup de force publique pour vaincre la viscosité d’un peuple durablement gélifié.

  • Et pendant ce temps nos politiques et medias qui savent tout parlent à nouveau de la panacée universelle qui sauvera le France, nouvel avatar des retraites a 60 ans, des 35h, de la semaine de 4 jours, le REVENU UNIVERSEL!

    • Le revenu universel, hormis le concept nauséabond que sous-tend son appellation, n’est pas un avatar de ce que vous décrivez, mais il est au contraire ce qui est censé permettre de supprimer ces idées saugrenues de retraite à 60 ans, de 35h, de semaine de 4 jours, mais aussi de SMIC, de retraite en général, d’aides en tous genres, etc, etc …

      • A condition qu’il ne s’agisse pas d’un droit sans contrepartie. Les systèmes que le RU est censé supprimer dans votre liste (SMIC, retraite) sont contributifs donc ok, il s’agit de les gérer plus rationnellement. Mais le point de vue socialiste sur le sujet (Amon etc) c’est d’en faire un droit à la naissance sans contrepartie, ce qui est une nouvelle forme de redistribution forcée structurelle sans aucun rapport avec la création de richesses susceptible de le financer. La gauche quoi..

        • C’est pour cela que plutôt que de lutter vent-debout contre quelque chose qui semble maintenant inéluctable (ce serait-ce que pour des raisons budgétaires), il serait plus judicieux d’en définir les contours …

      • Oui, la monnaie-hélicoptère n’est pas pire que ce déluge de fausse monnaie émise par les banques centrales (le Quantitative Easing) et qui ne sert à gonfler la bulle boursière.

  • L’auteur de ce bouquin et celui de sa revue entretiennent l’idée qu’il pourrait exister une « bonne » économie planifiée.

    C’est faux!

    Par ailleurs, comme le système italo-français d’économie étatique mafieuse s’est maintenant étendu à toute l’eu par la collectivisation des dettes souveraines., les comparaisons avec l’Allemagne soi-disant vertueuse sont devenues totalement irrelevantes.

    Non, les média Anglo-saxons ne nourrissent pas le débat. Seul le WSJ (américain) et la NZZ (hoch aber schweizer Deutsch…) et d’autres (Die Welt Woche, Eigentümlich frei, Tichy Einblick, Cato, usw…) sont encore plus ou moins libéraux.

    En Français, il y a C. Heureusement!

  • Il me semble que si l’analyse est exacte et conforme à tout ce que le bon sens libéral exige pour l’économie, l’auteur a une prise de conscience bien tardive après avoir goûté de nombreuses années à la bonne soupe de l’irresponsabilité technocratique, le salut ne viendra jamais de ces gens là qui quoiqu’il arrive travaille à faire perdurer un ordre, pour le compte de ceux pour qui la soupe est bonne…

  • Il me semble que si l’analyse est exacte et conforme à tout ce que le bon sens exige, l’auteur est un dirigiste etatiste technocrate pur jus et a une prise de conscience bien tardive après avoir goûté de nombreuses années à la bonne soupe de l’irresponsabilité technocratique, le salut ne viendra jamais de ces gens là qui quoiqu’il arrive travaille à faire perdurer un ordre, pour le compte de ceux pour qui la soupe est bonne.
    Ne surtout pas faire la promotion de ce personnage qui n’hésite pas à s’habiller des oripeaux de la »bonne »pensee économique et qui véhicule et fait la promotion du socialisme bon teint et bedonnant façon Hollande en réalité.

  • « Jacques de Larosière – homme rappelons-le au parcours absolument exceptionnel (qui a notamment dirigé tour à tour le FMI, puis la Banque de France, puis la BERD) »

    Et qu’a fait ce monsieur, à part bien profité du système qu’il dénonce courageusement à la retraite ???

  • Les commentaires sont fermés.

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