États-Unis : « La liberté n’éclaire plus le monde »

Les silences du discours du nouveau président des États-Unis Joe Biden interrogent sur l’avenir du monde libre.

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Joe Biden at McKinley Elementary School By: Phil Roeder - CC BY 2.0

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États-Unis : « La liberté n’éclaire plus le monde »

Publié le 23 janvier 2021
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Par Jacques Garello.

Le peuple américain doit s’unir autour du nouveau Président : c’est le commentaire le plus entendu après l’investiture de Joe Biden et son premier discours. La démocratie américaine doit être garantie, la paix et la justice doivent régner dans ce pays – ce qui s’est produit au Capitole ne doit plus jamais se répéter (not ever).

Je ne crois pas que ce soit le plus important de ce qui nous attend, nous Français et nous Européens. Car le discours présidentiel, dans ses silences, peut être compris comme « La liberté n’éclaire plus le monde ».

Je n’ai pas entendu une phrase concernant la présence des États-Unis sur l’échiquier mondial, même si le mur sur la frontière mexicaine cesse d’être construit, si le regroupement familial est instauré ; et même encore si les États-Unis rejoignent l’accord de Paris et l’OMS, instances sans développement durable.

Les États-Unis divisés

Je reviens un instant à l’union domestique autour du Président. Pour rappeler d’abord que s’il existe une tension actuelle entre citoyens américains de toutes sortes et de toutes races, elle n’est pas due aux extrémistes du Capitole dûment mis sous les feux de la rampe, mais aux progrès de l’État-providence sous la présidence Obama.

En Amérique comme ailleurs, il creuse un fossé entre l’activité et l’assistance, entre le parasitisme et la responsabilité, entre ceux qui payent et ceux qui vivent à leurs dépens. Pour rappeler encore qu’au sein même de la majorité qui a élu Biden se trouvent des extrémistes de gauche décidés à renverser le système tant économique que politique.

Ce sont d’authentiques révolutionnaires, anarchistes ou marxistes, tous désireux de dynamiter l’ordre public, police et armée en tête. Ils ont le soutien des universités naguère remarquables, mais devenues aujourd’hui les foyers des idées progressistes hostiles au droit, à la famille, à la diversité – on dit que ce sont les intellectuels français qui ont inspiré ce dramatique changement.

Pour rappeler enfin que l’union voulue par Biden se veut jacobine. Elle va se heurter à un sentiment très profond dans la population américaine : le souci de l’indépendance des États membres de la fédération. Elle a été très menacée dans les débats sur l’avortement, la peine de mort, le port d’armes, mais elle a résisté à ce jour.

C’est la diversité et la concurrence institutionnelle, réglementaire, fiscale, sociale, qui a fait à ce jour le succès des États-Unis, et le domaine réservé à Washington n’est que celui du respect de la Constitution et de la protection de la sécurité extérieure.

Les États-Unis absents

Je reviens ainsi à la sécurité extérieure : pas une phrase significative sur les relations entre les États-Unis et le reste du monde.

Or, dans ce domaine, le mérite de Trump avait été de rompre avec l’insouciance et l’inconsistance de la diplomatie Obama. Trump avait alerté les nations libres sur les dangers représentés par le terrorisme islamique organisé par l’Iran et la vision hégémonique des communistes chinois.

Les Israéliens s’inquiètent à juste titre de l’avenir des accords passés avec les Arabes et garantis par les États-Unis. Tous les peuples libres ont à redouter que la Chine domine prochainement le monde entier. Avec Biden à la Maison Blanche la question est désormais de savoir quelle sera la première puissance mondiale dans quatre ans, que restera-t-il de la liberté ?

La Chine bien présente

Économiquement les États-Unis ont encore la première place : 22 % du PIB mondial contre 17 % pour la Chine. Ces deux pays cumulent donc quelque 40 % du PIB mondial et exercent de ce fait une domination dans les règles et les mœurs des échanges internationaux.

Cependant, les raisons de la réussite chinoise ne sont pas secrètes : espionnage industriel, embauche d’ingénieurs et techniciens étrangers avec des contrats très attractifs, personnel salarié « motivé » malgré l’absence de tout droit du travail, investissements massifs et choisis dans les pays cibles, en particulier en Europe et au Moyen Orient, tout au long de la « route de la soie ».

Les Chinois se disent capitalistes et concurrentiels, mais la propriété du capital n’est possible que pour les personnes agréées par le pouvoir, et la concurrence est déloyale. C’est l’exemple le plus éclatant de ce « capitalisme de connivence », alliance de la classe politique et des milieux d’affaires, hélas bien trop fréquente dans les pays dits libres – à cela près qu’en Chine classe politique et milieu d’affaires sont confondus.

La dictature du Parti

Politiquement, la dictature du Parti communiste chinois ne s’est jamais desserrée. Il n’existe aucune possibilité d’opposition, aucune liberté de la presse tant écrite que télévisée que numérique.

Il existe des camps de concentration, notamment un million de Ouïgours en rééducation. Hong-Kong a été repris et les défenseurs de la liberté sont en prison. Taïwan est l’objet d’attaques incessantes, les eaux de la mer de Chine sont sillonnées par une flotte de guerre équivalente à celle des États-Unis, et qui doit doubler dans les cinq ans à venir.

Enfin et non le moindre, la Chine a créé un réseau d’amis et correspondants dans le monde entier, dont la mission est de tempérer les critiques de la dictature. Ces réseaux, particulièrement actifs en France, sont pour beaucoup dans l’indulgence et la désinformation dont bénéficie le PCC dans notre pays et en Europe.

Choix stratégiques des démocraties

Il est vrai que les pays dits démocratiques hésitent entre trois stratégies : l’amitié, c’est-à-dire les yeux fermés sur la dictature, la contenance, c’est-à-dire neutraliser les méfaits de la dictature, et l’agression, c’est-à-dire la lutte contre le PCC.

L’hésitation, en dehors de la corruption bien rentable, provient du poids déjà acquis par la Chine dans la croissance mondiale. La Chine détient le monopole ou une position dominante pour plusieurs produits (l’industrie pharmaceutique, comme l’a révélé l’histoire du Covid), la Chine est un marché intérieur lucratif pour beaucoup d’exportateurs européens ou américains, les exportations chinoises accroissent le pouvoir d’achat des consommateurs du monde entier. Par l’importance de ses avoirs et de ses dettes en dollar, la Chine pèse sur la finance mondiale.

Mais la crainte de voir la Chine coloniser totalement le reste du monde, à commencer par l’Europe, peut au contraire justifier une politique de contenance, comme celle que les États-Unis avaient adoptée du temps de Kissinger – en vain, car l’URSS avait compris la non-intervention comme un passeport pour l’extension du communisme.

Reste l’agression, à la manière de Reagan et de la Star wars contre « l’Empire du mal ». Elle suppose une capacité de riposte armée considérable, dont seuls les Américains disposent encore, sans doute pour peu de temps. Donald Trump a été à la limite de la contenance et de l’agression. Durant ses tout derniers jours de présidence il a pris un décret pour interdire sur le sol américain l’application vidéo chinoise TikTok accusée à juste titre d’espionnage technique et militaire.

États-Unis : quel choix pour la France et l’Europe ?

Dans les silences profonds de Joe Biden sur ces questions, il est légitime de s’interroger sur ce que fera la nouvelle administration américaine. Mais il va de soi que la France et l’Europe sont directement concernées par l’orientation de Washington.

La position américaine est d’autant plus déterminante et attendue que l’Europe a déjà fait un premier pas dans la direction de l’amitié. Le 30 décembre dernier, le Président Xi Jinping a signé avec Ursula Von der Leyen, et Charles Michel, dirigeants de l’Union européenne, un accord sur les investissements chinois en Europe et européens en Chine.

Angela Merkel, présidente actuelle de l’Union, a poussé pour la signature de cet accord. Ce qui signifie que les Chinois ont porte ouverte sur les pays de l’Union, tandis que les investisseurs européens sont bienvenus en Chine ; mais sous surveillance des dictateurs naturellement.

La balance stratégique va-t-elle pencher d’un côté ou de l’autre avec la politique américaine à venir ? Je ne connais évidemment pas la réponse puisque Joe Biden a parlé de la démocratie aux États-Unis, mais pas du tout de la démocratie dans le monde, actuellement menacée par la Chine et l’Iran.

Se mobiliser pour la liberté

J’entends aussi deux discours qui me semblent dangereux, voire stupides.

L’un soutient que la démocratie ne peut pas lutter contre la dictature, il faut donc un pouvoir fort installé dans les pays démocrates (ce qui est un oxymore).

L’autre garantit que les démocraties occidentales, scellées par un accord entre USA et Union européenne, pourront se hisser au niveau chinois si un effort d’équipement et de formation était consenti dans tous les pays à l’initiative des États concernés et avec l’appui de la Banque centrale.

David a évidemment toutes les chances de battre Goliath, mais David n’a même pas une fronde. Il faut donc être naïf pour remettre à plus tard les réformes indispensables pour relever le défi chinois.

Je conclus que nous sommes aujourd’hui désinformés et endormis par l’idée que tout va s’arranger dans un avenir plus ou moins proche, puisque nous pouvons jouer sur la dette publique et la clairvoyance des investisseurs publics qui vont sérieusement prendre en mains l’abondante épargne privée.

Que les États-Unis soient toujours les combattants de la liberté dans le monde, comme ils l’ont été contre les nazis, contre les communistes, c’est évidemment ce que nous pouvons tous souhaiter. Mais de toute façon les États-Unis ne pourront pas assurer cette mission si la France et l’Europe, elles aussi, ne se mobilisent pas pour la démocratie, et ne se libèrent pas de l’État-providence. Elles doivent au contraire miser sur l’énergie et la foi que donne le retour à la liberté, à la responsabilité, à la propriété et à la dignité.

Cet article a été également publié dans la Nouvelle Lettre en date du 21 janvier 2021.

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  • Dire qu’il est inconcevable que le capitole puisse être pris d’assaut repose sur une idée contraire à la constitution us soit que le gouvernement élu ne peut être tyrannique…
    Que je sache ce qui se passe aux usa est l’affaire des citoyens des usa..
    On peut le déplorer ,le décrire..mais nous n’avons rien à exiger des usa.. Je croyais que l’ue « politique », c’etait un peu pour « contrer » les puissances or nous organisons et programmons notre faiblesse!
    Par ailleurs , il ne faut pas mettre sur le dos des chinois nos lâchetés nos faiblesses et nos paresses..
    Contrer la chine quand on entérine une vision idéologique du monde qui diabolise les fossiles qui sont la source de notre richesse.. C’est une chose d’etre moins compétitif, c’est est une autre d’organiser la perte de compétitivité..

    nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous même..avec le constat que si on veut maitriser à tort ou a raison les emissions de CO2 fossile, le faire unilatéralement ne fait pas sens..si on a pas les moyens de faire en sorte que le reste du monde en fait autant. Dans le meilleur des cas c’est de l’exemplarité , mais subie..

    • En ce qui concerne la Chine, vous avez parfaitement raison.

      Les états us, eu, et chine sont interventionistes. Chacun souhaite, au travers du commerce/protectionisme, imposer « ses » interventions au voisin.

      En réalité, ce débat n’est pas la bière d’un libéral..

      Ce dernier sait que seul le commerce international vraiment libre peut contenir l’expension des trois états ci-dessus.

      Le protectionnisme de Trump était une bêtise.

      La meilleures preuve: il est repris par Biden!

      • Vernunft, un libéral vit dans le monde, pas en dehors. Et aujourd’hui, dans le monde et en France, la sphère libérale c’est juste une idée dans votre cerveau et une illusion quelques mètres autour de vous avant 18h si vous portez le masque.
        Le débat qui nous concerne peut se résumer à : préférons-nous en tant qu’Européens être les vassaux des Américains ou bien ceux des Chinois.

        • que faites-vous donc sur C. ?

          Votre commentaire asin dénote une grande pratique des jeux video. A part cela…

        • Nous ne sommes pas les vassaux des américains! La preuve les droits de douanes protectionniste contre lesquels Trump protestaient et le refus de participer à la guerre d’Irak! Il faut cesser ces exagérations datant de l’URSS.

        • pourquoi admettez vous la vassalité? où est prouvée son inéluctabilité?

          • Je parle de la situation actuelle. Rien n’est inéluctable. Mais il me semble que Macron a prouvé qu’il était le toutou de l’Amérique mondialiste (peut-être pas celle de Trump). Voir la cession de la turbine nucléaire du temps où il n’était que ministre. Ce qui fait que pour entretenir notre porte avions Charles de Gaulle, nous sommes obligés de demander la permission à l’oncle Sam.

            • c’est quoi l’amerique mondialiste? et en quoi le fait que macron soit un toutou importe tant que cela, peut être les français le veulent ils, ou peut être est ce la conséquence de leurs choix.
              ça ne traduit que vos sentiments tout ça.

            • Alsthom était en faillite et GE a racheté la section turbine. Vous ne protestez pas quand une entreprise française rachète une américaine! LVMH vient de racheter Tiffany’s. Que l’on travaille avec GE ne change rien à l’affaire, ce n’est pas le gouvernement américain. C’est ridicule des récriminations aussi puériles!

        • « Le débat qui nous concerne peut se résumer à : préférons-nous en tant qu’Européens être les vassaux des Américains ou bien ceux des Chinois ». Vous avez raison tant les politiciens européens mettent d’acharnement à organiser le déclin européen.
          L’article est excellent et met bien en lumière l’affaiblissement à venir de l’Amérique sous Biden et les « démocrates ». Seul Trump, malgré ses outrances, représentait un véritable coup d’arrêt à l’affaiblissement de la liberté en Amérique et dans le monde. Nous voici à nouveau aux mains des « élites progressistes » persuadées de leur « bon droit » à asservir le « petit peuple » pour son bien.

          • si l’affaiblissement est souhaité par la majorité, que la faiblesse soit.. si la faiblesse est la conséquence des choix, que la faiblesse soit…

            si la faiblesse était « imposée par les chinois aux américains ce serait autre chose..mais biden est élu. légitimement eu égard aux institution pour le moment.

  • « s’il existe une tension actuelle entre citoyens américains de toutes sortes et de toutes races, elle n’est pas due aux extrémistes du Capitole dûment mis sous les feux de la rampe, mais aux progrès de l’État providence sous la présidence Obama. »

    Alors que personne ne blâme l’invasion du capitole pour la création de la tension dans la population américaine, il est tout aussi faux de l’attribuer aux embryons d’état-providence.

    C’est une pétition de principe particulièrement absurde dans un pays dans lequel les préjugés racistes sont aussi anciens que la fondation de la république, pays dans lequel, pendant près de deux cents ans, seuls les WASP ont eu accès aux plus hautes fonctions, pays où la diabolisation des opposants dans la course à la présidence a été crescendo depuis les années ’70, pays où la droite, avec la « tea party », et la gauche avec sa frange « progressiste » ont été écartelées dans un système bi-parti.

    S’y sont ajouté quatre années de polarisation avec diabolisation des étrangers  » violeurs, tueurs » « animaux », d’interdiction d’entrée aux ressortissants de pays à majorité musulmane, soutien non-déguisé à des groupements de droite ( « Stand back, stand-by » pour les proud boys ), rejet même de membres du GOP, traités de RINOs, rejet du modèle américain de démocratie avec la diabolisation d’un « deep state » fantasmé.

    Il me semble que la principale conséquence de cet état de fait va être l’éclatement des deux partis traditionnels avec, à droite, les évangélistes, white supremacists et conservateurs ruraux, au centre, ce qu’il restera des deux partis traditionnels et, à gauche, les socialistes, marxistes et l’élite urbaine des auto-proclamés « progressistes » divers

    • C’est difficile de comprendre qu’en démocratie (telle qu’elle existe actuellement) c’est la majorité qui gouverne : cad aux USA les blancs non-hispaniques qui représentent 61% de la population.
      En France, Sarkozy ou Macron se sont mis en tête de gouverner avec presque n’importe qui. Il vous semble que les résultats sont intéressants ?

      • J’avais simplement souligné ce qui me semblaient être quelques-unes des sources des tensions au sein de la société politique américaine.
        Pour ce qui concerne votre conception de la démocratie, les Belges apprécieront, dans un pays où 61 % des habitants sont flamands…

      • non ce n’est pas la majorité qui gouverne mais c’est elle qui décide de fait du sort de l’election. et de la politique .nuance..
        en outre , le sens de la justice ça existe , ce furent des racistes qui abolirent les lois racistes.
        en fait vous faites le jeu de tout ceux qui dénoncent un racisme systémique inévitable dans tout pays démocratique avec d’aileurs une quelconque majorité ethnique..
        justement non..

        • Je ne fais le jeu de personne, trop d’inférence nuit. Je répondais à un commentaire qui me semblait ne pas correspondre à la réalité. En effet, un pays à 80% blancs si on intègre les hispaniques a élu deux fois de suite un président mulâtre.

  • Il est évident aussi que la Chine détient nombre d’états européens et autres ayant racheté sous diverses formes les dettes des uns et des autres ..A partir de là nous sommes un peu coincés…La rétorsion les amuse ..Nous ne pouvons donc que leur faire des risettes et faire semblant de montrer des muscles que nous n’avons pas..Quant aux US ils ont avant toute chose à gérer la COVID ..600 000 morts se profilent ..( les chinois même en magouillant leurs chiffres n’en sont pas à ce niveau) puis à relancer
    une économie qui n’est pas au mieux

    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-bilan-economique-des-annees-trump-859534.html

    • Ne vous fiez pas aux journalistes pour faire un bilan de Trump, vu qu’ils sont presque tous de gauche!

      • on peut simplement étudier l’évolution des courbes du chômage, croissance, déficit, revenus corrigés de l’inflation…avant et après lui et se faire une idée. Son bilan n’est pas si bon

    • le choix des mots est trop pesant..détient rétorsion..

      votre banquier ne vous détient pas si il vous a prêté de l’argent..mieux il court aussi un risque!!

    • Ca va, Ferguson (le gars qui s’est planté à chaque fois qu’il a parlé de prévision dans l’ensemble des épidémies) prévoyait 400000 morts au UK !
      Et limite pareil chez nous si nous ne faisions rien… Mais avec les comorbidités, ça permet de gonfler facilement les chiffres 😉
      Et d’ailleurs, comment faire un état de l’économie US basée sur la crise COVID ?
      J’espère que les mêmes commentaires seront fait à Macron lors de son bilan ! On est passé à 120% de dette, et ça continue de monter ! 😀

  • Les Trumpistes sont rentrés dans le capitole car le service d’ ordre était dramatiquement faible. En France la CGT, les étudiants, les gilets jaunes et autres émeutiers aurant depuis longtemps mis à sac l’ assemblée si il n’ y avait pas eu un service d’ ordre efficace.

    • faible et aider par certains députés et sénateurs américains

      • Une sénatrice républicaine avec son téléphone portable donnait depuis l’intérieur du Capitole la position exacte de Nancy Pélosi , dans quel but ?

    • peut être mais ça n’est une réponse à ceux qui disent que c’etait une violence et une organisation exceptionnelle..
      justement , c’est d’une banalité effarante..

      maintenant imaginons que la foule ait eu la même détermination mais qu’au pied du capitole les policiers n’aient eu d’autres choix que de tirer..pour éviter l’invasion.

      symbolique certes sans doute même prévisible mais mieux qu’une guerre civile..

      il est assez normal que le capitole soit « peu » défendu..ou pas défendu à tout prix non plus…

      que répond on au pauvre type qui se fait piller son magasin devant les yeux des crs?

      ça participe à la grande tartufferie de l’etat de droit désormais..le maintien de l’ordre est optionnel? or si il n’est pas parfait il devrait au moins répondre à une logique simple..

      un pillard n’est pas un manifestant. point..

    • Depuis quand dans une démocratie le peuple n’a pas le droit d’entrer dans un bâtiment public? Les USA ne sont pas la France qui est un pays oligarchique avec des relents de monarchisme. Certains semble oublier la traduction du terme démocratie: Pouvoir du peuple! Le Capitole est le bâtiment public où siègent les représentants du peuple. Ce n’est pas un lieu sacré inaccessible et interdit à celui-ci. On constate bien la dérive vers une forme d’ostracisme et de ségrégation du peuple dans beaucoup de pays occidentaux, avec l’accusation de populisme. La gauche est plus populiste puisqu’elle lui promet la lune!

      • entrer pourquoi pas..mais quand même il ne s’agit pas de cela..

        • Bien sûr que si. C’est même le fond du problème. Il y en a marre de toujours ostraciser le peuple sous prétexte qu’il est moins instruit. Quand on voit comment se comportent les instruits de nos jours, ce qui se passe dans le monde universitaire et intellectuel, le peuple est plus raisonnable.

          • désolé mais ce n’était pas une simple visite de courtoisie. Quand l’autre crétin leur dit de faire preuve de force pour reprendre le pays, c’est une incitation à l’insurrection pour renverser les résultats légitimes d’une élection.

      • Depuis quand, des insurgés excités par un candidat  »dégagé »par le peuple se permettent-ils d’investir un haut lieu de la démocratie afin d’ empêcher la certification des résultats portant Joe Biden à la présidence ?
        Vouloir arrêter la transition du pouvoir par la violence c’est une tentative de coup d’État . La sanction doit-être à la hauteur de l’acte .

  • bizarre que vous ne nommiez pas l’impéralisme américain et le dollar dans la liste de son succès.

    Les US ont 35% de dépenses publiques, un des taux les plus faibles, ont une faible redistribution mais pourtant on voit le même discours des parasites et de ceux qui mériteraient leur argent. J’imagine que vous ne parlez pas des oligarches qui s’accaparent la majorité de la richesse forçant une forme de « parasitisme » pour éviter que des gens se retrouvent littéralement à la rue. Les taux marginaux n’ont eu de cesse de baisser et pourtant la croissance a baissé, le fameux trickle-down ne marche pas, les US en sont le parfait exemple.

    • Le taux d’imposition le plus haut n’a eu de cesse de baisser depuis la 2ème guerre mondiale, même chose pour le corporate tax et pourtant la croissance n’a eu de cesse de baisser.

      http://www.visualizingeconomics.com/blog/2011/04/14/top-marginal-tax-rates-1916-2010/
      https://static.seekingalpha.com/uploads/2008/1/30/gdpannualized1_2.png?source=content_type%3Areact%7Cfirst_level_url%3Aarticle%7Csection%3Amain_content%7Cbutton%3Abody_link

      La part du top1% dans les revenus américains n’a eu de cesse d’augmenter pendant que les parasites ont vu la leur diminuer et pourtant la croissance n’est pas au rdv.
      http://ggc-mauldin-images.s3.amazonaws.com/uploads/newsletters/Image_3a_20171120_TWIG.jpg

      Est-ce possible que le fait que la classe moyenne se fasse progressivement détruire parce qu’une autre classe prenne une part de leur richesse?

      • la classe moyenne s’appauvrit à cause de la désindustrialisation et l’accaparement des richesses par par le top 1% profitant du capitalisme de connivence!

      • la justice est plus importante que la croissance.. pourquoi « pourtant » ?

        c’est le gouvernement qui « prend » la richesse et non un classe..

        pour un libéral l’inégalité est acceptable, la croissance se constate , ne se programme pas.,
        vous avez des présupposés…et vous attribuez des causalités..

        • En l’occurrence, le gouvernement prend de – en – de richesse aux plus riches qui en prennent de plus en plus et la croissance diminue. On peut dire qu’il n’y a pas de causalité mais c’est bien le libéral qui dit que si on taxe moins les créateurs de richesse, on aura plus de croissance, la réalité montre l’inverse

          • mais quelle est la justification de la ponction ??
            la croissance est un indicateur macroéconomique pas un objectif..ça veut dire que ( l’état) dépense du pognon ..pas qu’il le dépense judicieusement..

            • justification? Avoir une population éduquée, en bonne santé, avoir une infrastructure qui permette les échanges commerciaux, financer le régalien…

              Clairement le top1% de la population qui vient de récupérer 10 points de PIB et le bottom50% qui les a perdu est la raison première pour le déclin. Dans une économie qui dépend à plus de 70% sur la consommation, avoir une classe moyenne avec moins d’argent et une classe riche qui ne dépense pas, entraîne moins de consommation

              • implicitement…
                avoir pour objectif d’avoir une population en bonne santé et éduquée..

                c’ets se mêler de ce qui ne vous regarde pas…

                c’est pour sa que le gouvernement s’approprie VOTRE santé et VOTRE liberté éducative!!!

                je suis désolé c’ets pour moi pure idéologie… vous prétendez savoir comment faire le bonheur des gens..

                Fondamentalement, le 1% détient le capital or le capital, on ne le mange pas. le 1% a le capital car il gère bien le capital..!!! il ne l’a pas volé.. plus il ya de capital valorisé plus il ya de prospérité générale et plus il ya a manger.. certes dans un monde mondialisé avec les distorsions que ça implique..

                A courte terme , vous pouvez apparaitre comme un héro en plumant bill gates…mais la conséquence à long terme est de plonger la société dans l’immobilisme.. vous faites une analyse tout à fait foireuse de la prospérité..elle n’a pas été volée!!!

                la macro économie à la petite semaine, ça finit en science de la correlation.. sauf que correlation n’est pas raison..

                • il ne l’a pas volé? Qui fabrique les produits et procurent les services? C’est le top1% avec ses petites mains qui fait tout ça? Non ce sont les salariés et avec 10 de PIB en terme de revenu qui sont passés de la main de ces derniers au top1%, oui ça pose un problème.

                  Qui parle de plumer Bill Gates, je dis de redonner les fruits de la richesse à ceux qui la créent. Vous trouvez que la société est moins immobile aujourd’hui avec un top1% qui détient plus que jamais? De la pure idéologie

                  • @Fred31
                    Les salariés ne possèdent pas les produits qu’ils fabriquent ni les services qu’ils rendent. Par exemple, chez McDo, si un équipier mange un BigMac qu’il vient de faire de A à Z pour sa mise en vente, il est mis à la porte. C’est du vol pur et simple, même si le droit du travail français ne le reconnaît pas vraiment. Les pains, les steaks, la salade, la sauce, le fromage, n’appartiennent pas à l’équipier, pas plus que le clamshell, les frigo, les ustensiles. Ce n’est pas l’équipier qui paie la facture électrique pour les frigo, les clamshells, les friteuses, les caisses, pas plus qu’il ne paie les matières premières.
                    Ceux qui créent les richesses sont les entrepreneurs. Pour cela, ils ont besoin d’employés/salariés/ouvriers. Les uns et les autres sont indispensables et indispensables à chacun.
                    Pourquoi y a-t-il plus d’employés syndiqués qu’actionnaires de l’entreprise dans laquelle ils travaillent ?

  • La contenance est sans doute la « meilleure » chose à faire contre la Chine : l’amitié valide en quelque sorte la dictature, les exactions, les atteintes aux libertés etc et l’agression est l’inverse du libéralisme… La contenance permet d’arrondir les angles, d’instaurer par des règles de droit la fin du travail des enfants par exemple.
    Par contre, deux critiques sur cet article : il ne faut pas oublier que les USA ont depuis des décennies instauré au niveau mondial un système d’espionnage industriel et d’influences mêlant politique et économique. Le droit américain s’est donné compétence universelle en s’autorisant à coller des amendes à des sociétés étrangères n’allant pas dans leur sens. (banque française en Iran par exemple). Je n’appelle pas ça « liberté ».
    Et l’utilisation du mot « parasitisme » me fait froid dans le dos… une telle répugnance, un tel rejet de la compréhension de la pauvreté est écoeurante.

    • la loi FATCA et autre joyeuseté mis en place par Obama (tout comme les exécutions par drônes…).

      • Inutile d’accuser plus Obama qu’un autre, c’est une stratégie politico-militaire nationale depuis la Guerre Froide; Carter, Reagan, Bush, Clinton, re-Bush ont fait pareil. Les intérêts supérieurs américains versus le reste du monde a toujours guidé un certain nombre de décisions, appuyé par une force militaire, financière et d’influence hors norme. Les contrats volés par ces moyens ne sont pas étrangers à l’hégémonie américaine actuelle.

        • Vous pourriez éviter l’outrance? Vos critiques ont un sérieux relent de propagande communiste du temps de la guerre froide! Les USA défendent leurs intérêts tout comme la France, et tous les pays!

          • enfin les US sont prêt à envahir des pays sous de fausses raisons

          • J’avais 10 ans en 1991, alors la guerre froide… Par contre, vous, vous utilisez le mot « communiste » pour qualifier une critique de l’hégémonie américaine. Peut-être que c’est vous qui n’avez pas changé de logiciel.
            Trêve de chipotage, défendre ses intérêts nationaux est tout à fait normal mais il y a une différence entre défendre ses intérêts ET nuire aux intérêts des autres pour ses propres intérêts.
            Je lisais tantôt un petit article sur le financement des Contras par le trafic de cocaïne. Ce n’est pas vraiment de la défense très libérale de ses intérêts nationaux.

    • justement le parasite n’est égal au pauvre que dans ceux qui veulent éviter la critique des aides conditionnées à la pauvreté.

      les systèmes d’allocations sans exigence de comportement génére des « parasites ». c’est à dire de gens pour qui le système d’allocation est une aubaine .. cela existe et c’est dévastateur..

      il ne faut pas se focaliser sur un mot dont la définition est floue.

  • « Que les États-Unis soient toujours les combattants de la liberté dans le monde, comme ils l’ont été contre les nazis, contre les communistes, »
    Avec Biden, c’est fini. La liberté, il n’en a cure.

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