Confinements, couvre-feux : les limites d’une solidarité raisonnable

Les restaurateurs, ces témoins de notre convivialité, sont une soupape de sécurité de notre société. Ils témoignent du fait que nous approchons des limites d’une solidarité raisonnable.

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Confinements, couvre-feux : les limites d’une solidarité raisonnable

Publié le 11 janvier 2021
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Par Jean-Paul Laplace.

Lundi 4 janvier, l’activité reprend, morose, après un nouvel an sous contrainte, petite fête dans le respect des injonctions sanitaires. « Il est 5 heures, Paris s’éveille » chantait Jacques Dutronc, heure matinale où s’activaient, parfois depuis plusieurs heures, ceux qui choisissent, préparent, façonnent les produits et les mets que nous aurions pu déguster en toute insouciance.

Aujourd’hui l’habitude est là qui les tient en éveil. La fermeture administrative des bars et restaurants, effective depuis fin octobre, ne devrait être levée que le 20 janvier. L’espoir fait tenir, on décompte les jours, rongé par l’inaction et l’angoisse… Hélas.

Restauration, la finalité sociale du non-essentiel ?

Dès le 7 janvier est annoncée la reconduction des mesures bien au-delà de la date initialement envisagée, et pas seulement pour la restauration. Toutes les activités actuellement suspendues resteront interdites jusqu’à la fin du mois.

Un rendez-vous est pris pour le 20 janvier avec le monde de la culture pour examiner les réouvertures possibles. Rien n’est acquis pour les stations de sports d’hiver. Mais, de façon certaine, les bars et restaurants resteront fermés au moins jusqu’à la mi-février.

Quel coup de massue pour les milliers d’acteurs de la restauration. Bien sûr il y a les diverses aides qui seront certainement reconduites. Malgré leurs efforts d’adaptation, et après des mois d’arrêt, l’avenir est durablement obscurci dans la tête des restaurateurs.

Plus que de l’inquiétude, la détresse et un profond sentiment d’injustice les gagnent. Comment pourraient-ils anticiper correctement une future reprise en étant soumis à des instructions administratives changeantes ? Beaucoup ne s’en relèveront pas et le désespoir guette.

Ce drame d’une corporation dont l’activité a été jugée « non essentielle » est lourd de sens. Libérer les cafés et les restaurants permettrait, au delà de la commensalité ordinaire, de restaurer la convivialité si importante pour notre statut d’humains sociables. Rendre les restaurateurs à leurs fourneaux serait le symbole marqueur de la libération urgente d’une humanité qui, dans son enfermement prolongé en vient à des raisonnements aux prémisses affligeantes.

Sauver, mais dans quel esprit ?

Le paradigme fondamental qui régit la gestion de la crise sanitaire a été énoncé d’emblée : « sauver des vies quoi qu’il en coûte ». À ma connaissance, il n’a pas été remis en cause, quoique… la tentation est là, qui affleure. La question lancinante, plus ou moins inavouée, devient : qui paie le prix ?

L’incompréhension des restaurateurs est grande lorsqu’ils se comparent à d’autres activités. Ils se sentent sacrifiés sur l’autel collectif, tout comme a pu être contesté le choix de vacciner en EHPAD pour préserver l’hôpital commun. Le parallèle est intéressant dans son caractère caricatural des glissements de la pensée.

Au début de la crise sanitaire, la préoccupation majeure des responsables de la santé était d’éviter que les hôpitaux, massivement dédiés au Covid-19, ne soient submergés. Il fallait « aplatir la courbe ».

Aujourd’hui, l’objectif reste le même dans la mesure où les patients Covid se surajoutent à une activité hospitalière usuelle déjà importante. Ainsi, la protection prioritaire des sujets âgés par la vaccination, justifiée par le fait qu’ils sont le plus en danger de mort, permet, dans une perspective utilitariste d’éviter un afflux excessif de patients à haut risque pour préserver les capacités hospitalières.

Mais la pensée dérape lorsque ce choix humanitaire et efficace devient l’argument formulé sans ambages par un expert lors d’un débat télévisé : « Si les personnes âgées n’encombrent plus les Réas, on pourra mettre fin au confinement ». Le mot encombrer est fort, et sans doute l’intervenant n’a-t-il pas perçu dans l’instant le caractère violent du chantage ainsi exprimé. Comme si le fait de vacciner et donc protéger les anciens devait en soi ralentir l’épidémie et éviter le confinement.

Dans le mal-être ambiant, et la situation de détresse de ceux qui, professionnellement, ne survivront pas tous à la crise ou en sortiront durablement affectés, les commentaires deviennent amers. Ils s’expriment de manière lapidaire : « Par le confinement, on empêche de travailler les jeunes actifs pour protéger ceux qui ne font rien ». De tels propos recèlent également une certaine violence inquiétante.

À l’évidence, il ne saurait être question de sacrifier les uns et de privilégier les autres. Il ne saurait être question de dresser les jeunes contre les vieux, ou ceux qui ont perdu momentanément leur outil de travail et leurs ressources, contre ceux qui télétravaillent et ne subissent que des désagréments limités. Le désordre est dans les têtes et ces mots qui échappent signent la souffrance d’une société en perte de socialisation. Vite que l’on nous rende nos restaurateurs et notre humanité !

Une soupape de sécurité ?

Tous les arguments scientifiques disponibles ont été exposés pour conduire la stratégie de lutte contre le virus, mais il est urgent de mieux évaluer la balance entre les bénéfices des mesures sanitaires et les désordres socio-économiques et psychologiques de plus en plus perceptibles.

Les débats autour du lancement de la campagne de vaccination, et la collision avec la prolongation des mesures administratives de fermeture, montrent que, au fond, il n’y a pas là qu’une question de méthode ; c’est aussi une question de philosophie.

Le consensus existe encore pour sauver tous ceux qui ont besoin d’aide, dans un esprit de solidarité sociale et inter générationnelle. Mais avons-nous réellement accepté le prix à payer (le quoi qu’il en coûte) ? La question se pose de plus en plus souvent devant les conséquences de la paralysie de certaines corporations.

La rancœur qui se développe chez ceux qui sont malheureux, appauvris, prisonniers de l’incertitude, et privés de leur dignité d’agir, pourrait les conduire à exprimer une colère bien compréhensible, grossie à chaque nouvelle déception.

Les restaurateurs, ces témoins de notre convivialité, sont une soupape de sécurité de notre société. Ils témoignent du fait que nous approchons des limites d’une solidarité raisonnable.

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  • toute politique sacrifie les uns pour le gain supposé général, mais qui exclut clairement les sacrifiés..

    en fait ce qui agace les gens c’ets l’absence de courage des politiques, qui n’osentpas dire, je décide en dépit des souffrances.

    les restaurateurs et les jeunes paient.

    • et par ruissellement, tout le monde paye ou paiera.

      • Et le ruissellement a déjà commencé : les distributeurs font face à de vraies difficultés. Si les grosses entreprises font le dos rond et auront certainement de meilleures capacités à absorber le choc, c’est moins évidents pour les « petits » grossistes (et il y en a), dont la situation devient problématique : pas de bars, de restaurants, d’établissements de nuits, d’hôtels = pas de commandes = des faillites en cours et de nombreux licenciements à venir.

    • @jacques oui absence de courage mais aussi préservation de leurs intérêts bien compris . Courage et fonction publique .. comment dire , a t on déjà vu deux notions aussi éloignées ?

    • Rassurez-vous en tant que jeune je ne vais pas payer longtemps que ce soit niveau liberté ou niveau impôts… en tout cas pas en France, je ne suis pas maso

  • Des gens revenant d’Angleterre créent un cluster à Marseilles… Deja la on commence à avoir des doutes sur la politique française et sa guerre contre le virus.. Le reste.. Qu’en dire, des fous furieux dirigent ce pays. Et apparemment le généralissime macron n’en a rien à carrer il se promène,visite les morts et s’occupe des petits oiseaux.

  • Les ingrédients de la déflagration sont en train de se mettre en place. Comment l’état va t il faire accepter l’impôt à des personnes dont il aura organisé la faillite ? Comment pourra t il continuer son train de vie (puisque que se restreindre est banni de son vocabulaire) alors que les payeurs auront disparu ? Comment pourra t il s’établir un dialogue fécond alors que le premier sera certain d’avoir tout fait pour les sauver et que les derniers sont persuadés que le premier les a tués par décret…

    • Tant que la BCE manipule les taux, l etat pourra se financer.
      Evidement ca va pas etre eternel mais a court terme ca va passer. A moyen terme avec une economie affaiblie, une economie numerisee ou la france (et l UE) est larguee et un nombre massif de retraités reclamant des soins medicaux couteux (baby boom en 1945 ->alzheimer boom en 2030) ca va mal se passer pour les jeunes generations …

  • Qu on le veuille ou non, diriger c est faire des choix. On si on decide X on va sacrifier Y.

    Ici on avait le choix entre confiner pour sauver les vieux et sacrifier les actifs ou ne pas confiner et donc sauver les actifs mais avoir nettement plus de morts chez les plus de 70 ans.
    Dans les annees 50 et 60 (grippe de Hong Kong) on a fait le second choix, maintenant le premier. Les 2 choix se defendent mais le probleme c est quand on explique pas clairement pourquoi .

    Ici le gouvernement aurait du dire clairement qu il privilegie les vieux et que les jeunes doivent se sacrifier (quitte une fois la pandemie passee a renvoyer l ascenseur). Mais non, on a un discours anxyogene sans raison (le virus n est pas ebola), on nie les effets secondaire (vague de faillite, augmentation de la conso l alcool et de medicament, non suivi medical pour les malades, annee scolaire sacrifiee …) et bien sur on oublie de dire qu il faudra bien payer l addition (bon la je suppose que nos boomers vont se debrouiller pour que ca soit leurs descendant qui paient)

    • Ils vous ont fait quoi les vieux ?
      On ne confine pas pour sauver mais pour ne pas foutre en l’air tout le système de santé francais déjà comateux avant le virus. Et en faisant ça ils sauvent leur peau électorale.

      • Le vieux demandent aux actifs de sacrifier leur niveau de vie pour garantir le leur.

        • Je suis un vieux et je ne demande rien à personne. Suis je exceptionnel ? Sûrement pas. Mais vous parlez certainement de la retraite… J’ai cotise pour les vieux avec grand plaisir, moi.

          • Vous personnellement ne demandez rien mais pourquoi donc a votre avis le gouvernement a decidé d euthanisier l economie francaise ?

            PS: dans les annees 60 les retraités vivaient chichement et les cotisations pour les retraites etaient faibles (normal la retraite etait a 65 et ceux qui atteignait cet age avait le bon gout de mourir vite). Maintenant nos retraités vivent mieux que les actifs (c est l INSEE qui le dit pas moi), ils partent souvent avant 60 ans et vont vivre jusqu a 80 ans au moins. Forcement les taxes sur les actifs se sont envolées afin de financer tout ca

          • Mais il y avait moins de vieux et plus d’actifs à votre époque. Vous ne l’avez pas choisi à l’époque, pas plus que les actifs ne choisissent la situation aujourd’hui.

        • Les vieux n’ont rien demandé à personne, puisque l’on ne leur a jamais demandé leur avis, ni pour la gestion de l’épidémie ( j’évite pandémie volontairement), ni pour la gestion de leur retraite, vu qu’ils n’ont jamais eu la liberté de sortir du régime de sécu obligatoire. Si vous voulez rendre quelqu’un responsable, adressez vous à vos élus et gouvernants, mais de grâce, arrêtez de critiquer les vieux ( en les traitant de boomers en plus, ça devient insultant!)

      • @avorton
        Le virus est inoffensif pour les moins de 30 ans, pas dangereux pour les moins de 50 mais mortel pour les plus de 70.
        donc meme sans hopitaux , le virus n aurait pas fait de ravage chez les moins de 70 ans (si vou sen doutez, regardez le cas du bresil: hopital du tiers monde, pas de confinement et quasiment pas de mort hormis chez les vieux)

        • Rien de moins ordinaire que lors des épidémies de grippe, faut pas le dire à moi mais aux demi dieux siégeant à matignon et à l’elysee, delà à faire porter le chapeau aux p’tits vieux qui n’ont rien demandé, ils n’ont rien demandé sauf voir leurs petits enfants…

        • Erreur : l’absence d’hôpitaux fait des ravages aussi chez les moins de 70 ans. Le Brésil montre que la meilleure manière de lutter contre les morts covid est de les faire mourir d’autre chose avant. De là à en faire un exemple…

      • En tant que jeune, je pense que l’idée des « vieux » que l’on se fait de manière générale, c’est de gens qui ont bien profité de la libération sexuelle avant le vih, qui ont profité d’un marché de l’emploi très dynamique, qui ont bénéficié d’un marché de l’immobilier très abordable et qui ont voté pour « le progrès » qui a, justement, progressivement détruit ce pays. Et en plus, on doit se sacrifier de force pour vous sauver vos dernières petites années payées à la retraite à plein taux alors que les actifs ne perçoivent plus leurs revenus à plein taux (dans la grande majorité) voire plus rien, et que les plus jeunes ont un avenir encore plus sombre (sauf expatriation). C’est l’avis général des jeunes sur les vieux je pense, qui vaut ce qu’il vaut. Tout le monde ne pense pas la même chose, mais c’est la grosse tendance. On peut rajouter les problèmes climatiques (auxquels je n’adhère pas, mais qui fait partie des reproches que font les jeunes envers les vieux)

    • Le gouvernement n’a aucunement « sauvé les vieux », comme le montrent les chiffres effroyables de mortalité dans les EHPAD, et le refus obstiné de tous les traitements précoces.
      Le deal « les jeunes se sacrifient pour les vieux » est une escroquerie, qui permet de renvoyer sur les jeunes la responsabilité du massacre dont le pouvoir est seul responsable.

    • Dans les années 50-60 la part d’indépendants et de salariés du privé était très importante, les libertés publiques étaient relativement entières, le souvenir de l’occupation vivace, les armes de la chasse et de la résistance largement présentes, et j’en passe. Tout cela pour dire qu’un gouvernement n’aurait jamais osé imaginer mettre le pays en résidence surveillée, car les gens auraient réagi – violemment.
      Il a fallu cinquante ans de socialisme mou pour châtrer les français, mais le résultat est impressionnant.

    • @cdg « si on decide X on va sacrifier Y. » autrement dit « on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs  » ce qui est amusant c’est que les gens qui prononcent ces phrases sont ceux qui cassent les oeufs et mangent l’omelette . « sauver les vieux » sophisme : tout le monde va mourir, personne ne « sauve les vieux » , certains les prolongent de quelques années (même pas de 10 dans le cas présent) . « sacrifier les actifs » : sophisme , on sacrifie tout le monde , une économie en faillite l’est pour tous , on sacrifie donc le futur de tout le monde , jeunes et vieux et enfants à naître . Bravo !

  • L’article repose sur le présupposé que les confinements sont efficaces et qu’il s’agit d’équilibrer le coût avec les résultats. Or, c’est faux: les confinements n’ont aucunement permis de freiner la dynamique des épidémies. Les campagnes de test, organisées en dépit du bon sens, n’ont pas permis de cibler et protéger les populations à risque. Et depuis le début, le gouvernement bloque tous les traitements précoces, présentant le vaccin comme unique issue acceptable.
    Le massacre des commerçants et des restaurateurs, la destruction de toute sociabilité, ne sont pas le prix à payer d’une stratégie efficace: ce sont les conséquences d’un projet politico-sanitaire parfaitement assumé, dont l’objectif va devenir pleinement visible en 2021.

    • Et ouïs, tout ça ne sert à rien, la seule chose utile était de fermer les frontières pour ne pas introduire de mutants. Un mutant non local, et l’épidémie repart.

      • Cela me fait penser à un gag genre Coluche revisité :
        « je ne suis pas raciste, mais je n’aime pas les mutants » 😉

    • il n’y a qu’une façon de voir si les confinement sont efficaces c’ets comparer à ce qui se serait passé si il n’y en avait pas eu..même la recherche d’anomalie ou de discontinuités relève de la même logique…
      .

      mais j’aimerais qu’ils donnent les résultats de leurs modèles.. AU moment du confinement..

      parce que leur seul outil c’est les modèles.. et la limité la capacité hospitalière…

      de toutes façons si les hôpitaux tiennent c’ets grâce à eux et si ça merde c’est de notre faute…
      clairement ..on ne doit pas être « bien » inclus dans les modèles..

      • Les études comparatives entre pays ont montré qu’il n’y avait aucune corrélation entre la sévérité des mesures de confinement et la diffusion de l’épidémie ou le nombre de victimes. Il a également été montré en France que pendant un confinement, les populations non confinées (travailleurs « essentiels » qui allaient travailler tous les jours) avaient été MOINS contaminées que celles qui étaient restées à la maison

  • Sauver des vies : plus de 62 000 morts. Cherchez l’erreur.

  • Certains vont avoir du mal à comprendre que l’on pose ce problème de cette façon en le positionnant comme une réflexion philosophique.

    Ainsi que certains l’ont indiqué :
    – Les doutes sont plus que permis pour penser que confinements, couvre-feux, arrêts d’activité plus ou moins ciblés, … aient une quelconque efficacité. Il suffit de remarquer que les pays ayant appliqué ce type de solutions ont les chiffres de décès Covid les plus mauvais de la planète !
    – On ne trouve pas d’étude scientifique digne de ce nom en faveur de ces solutions, à part des modélisations mathématiques (style EHESP 22/04/20 indiquant 60.000 décès évités en France par le confinement mars-mai 2020 et Imperial College – Nature 08/06/20 – avec 690.000 décès évités en France => admirez la cohérence de ces chiffres !). Au contraire, plusieurs études montrent l’absence de corrélation entre résultats chiffrés (décès, réas, hospitalisations) et mesures sanitaires avec arrêt plus ou moins strict d’activités
    – Les conséquences secondaires désastreuses de ces mesures sont par contre bien connues et mesurables : faillites d’entreprises, licenciements, chômage, opérations et soins sanitaires retardés (combien de morts ?), neurasthénie collective et dérèglement psychiques, suicides, …), etc…

    En conséquence, on ne voit pas bien pourquoi on choisit d’appliquer ces mesures qui sont NON CONFORMES avec 1°) le principe de précaution, et 2°) l’analyse médicale bénéfices/risques.

    • @pseudoscience « les vieux » sont ceux qui votent le plus , vous imaginez les conséquences de leur disparition pour l’establishment ? tout un modèle électoral à revoir …

      • @Val
        En quoi les mesures sanitaires actuelles permettent-elles d’éviter la « disparition » des vieux à cause du Covid ?
        De toute manière, même si elles étaient efficaces (à prouver), ce ne serait que pour décaler les contaminations à plus tard. Le seul problème est celui des morts SUPPLEMENTAIRES parce que les hôpitaux ne sauraient pas les traiter, sinon ce sont juste des décès remis à plus tard !!
        Le problème est donc l’adaptation des systèmes sanitaires occidentaux à une flambée ponctuelle : pas si ponctuelle que cela d’ailleurs, puisqu’on l’a tous les ans avec la grippe (en France, tous les hivers, les réas sont saturées !!) …
        Pour le reste, les décès des vieux ne sont évitables qu’en les empêchant d’entrer en hôpital/réa, DONC en les protégeant en préventif, puis, s’ils sont infectés et malades, en les soignant !

  • Au printemps, les pays qui ont le plus strictement confiné sont ceux où les décès ont été les plus nombreux (par exemple, l’Espagne, l’Italie, la France). Depuis le second confinement-couvre-feu, le nombre de « cas », qui ne sont en large majorité que des tests positifs, ne baissent pas d’un iota. Cela montre bien que ces mesures sont inutiles du point de vue médical, mais elles sont très nocives pour l’économie et la société.

    • Les pays où on meurt d’autre chose avant de mourir du covid n’ont pas besoin de confiner.

    • Ceux qui ont confiné avaient d’abord les plus mauvais résultats au début de l’épidémie (probables foyers inconnus s’étant développés avant que la maladie ne soit même déclarée [administrativement] en Chine – radiologues signalant des cas suspects mi-novembre 2019 en Alsace ; sérologies positives en Italie en septembre 2019 ; pays ayant beaucoup de contacts avec la province de Wuhan ;
      manque de masques, impossibilité de réaliser des tests – Marseille nous a montré que c’était possible ; ….).

  • « À l’évidence, il ne saurait être question de sacrifier les uns et de privilégier les autres. »
    Les faits sont là, ils sont têtus et jouer au bisounours relève quelque part de l’hypochrisie (« je vous parle un peu franc mais c’est là mon humeur et je ne mâche point ce que j’ai sure le coeur »): la politique menée sous l’emprise de la peur est une aberration et elle revient effectivement à sacrifier l’avenir des uns (des jeunes pour une grande part mais pas seulement) au profit non pas des plus vieux mais bien au profit de cette grande illusion entretenue par tous les aficionados de notre trop fameux système social qui veut que la santé soit une valeur digne de tous les sacrifices et de là, ce stupide et affreux « quoiqu’il en coûte ». Autre point à signaler, parmi tous ces experts et ces décideurs qui se cachent derrière ces derniers, on pourra toujours chercher longtemps pour n’en trouver ne fût-ce qu’un seul dont les perspectives de carrière ou de rémunérations puissent être impactées négativement par les mesures prises ( » the feedback loop is twisted »). Et pour en revenir à l’aberration de la politique menée, voici ce qu’en disait un grand philosophe au début de la crise du confinement : https://www.lalibre.be/international/europe/coronavirus-pour-andre-comte-sponville-sacrifier-les-jeunes-a-la-sante-des-vieux-c-est-une-aberration-5e9c21f4d8ad58632c7400d0

  • Non mais il n’y a pas que les restaurants, mais absolument tout ce qui est empêché de travailler. Alors évidemment on pense aux restaurants, mais aussi les parcs d’attraction, les boites de nuit (et pas au format « covid » c’est-à-dire chacun a sa table, assis, mais bien au format d’avant le covid), les festivals, les hôtels, les salles de sport, etc.

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