2021, année décisive pour le libéralisme

Il est vraiment temps de réagir aux caractéristiques anti-libérales de la politique française depuis des décennies. L’analyse de Pascal Salin.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Freedom by Guillermo Varela (Creative commons) (CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

2021, année décisive pour le libéralisme

Publié le 8 janvier 2021
- A +

Par Pascal Salin.

Il serait particulièrement important – mais malheureusement difficile – de considérer l’année 2021 comme une année de développement du libéralisme. Cela est important parce qu’il faut réagir aux difficultés économiques provoquées par la crise sanitaire et aussi parce que nous approchons de l’élection présidentielle de 2022.

Par ailleurs il serait vraiment temps de réagir aux caractéristiques anti-libérales de la politique française depuis des décennies. Il en résulte que la France a malheureusement un record mondial en ce qui concerne aussi bien la fiscalité que la règlementation et donc des conséquences néfastes pour l’activité économique, mais aussi pour la satisfaction des individus.

Néolibéralisme introuvable

Or, assez curieusement, on entend souvent dire que les problèmes économiques français sont dus au « néolibéralisme » résultant des politiques françaises. Il n’y a eu pourtant que des politiques libérales rares et limitées au cours des dernières décennies.

J’avais eu l’espoir d’un grand changement en 1986 lorsque d’assez nombreux véritables libéraux ont été nommés ministres. Certes il y a eu quelques politiques libérales, mais sans un vrai changement de la France. Cette situation n’a duré qu’entre 1986 et 1988, période durant laquelle François Mitterrand était président de la République et Jacques Chirac Premier ministre.

J’ai de nouveau eu cet espoir d’une France libérale en mai 1995 lorsque Jacques Chirac est devenu président de la République et qu’il a nommé Alain Madelin ministre de l’Économie.

Or j’avais auparavant préparé avec Alain Madelin une grande réforme de la fiscalité et j’étais persuadé que cette politique fiscale serait adoptée. Mais la politique libérale ne convenait pas à Jacques Chirac, homme politique peu libéral en réalité.

Lui et son Premier ministre, Alain Juppé, ont contraint Alain Madelin à démissionner au bout de trois mois. Ce qui apporte bien la preuve que malheureusement – et contrairement à ce que l’on croit souvent – la droite n’a rien à voir avec le libéralisme.

Comme on le sait en 2017 il y avait un candidat à l’élection présidentielle qui était un vrai libéral, à savoir François Fillon. Quant à Emmanuel Macron il était considéré comme libéral, peut-être simplement parce qu’il avait instauré un peu de concurrence dans le transport par bus alors qu’il était ministre des Finances du président socialiste François Hollande.

Or, le Figaro Magazine avait publié avant son élection à la présidence une interview qui m’avait été faite et qui s’intitulait « Non, Emmanuel Macron n’est pas libéral ». Et il est bien évident que la France n’est pas devenue plus libérale sous sa présidence, bien au contraire.

Il est d’ailleurs caractéristique qu’il ait proclamé récemment : « Nous vivions dans une société d’individus libres, alors que nous sommes une nation de citoyens solidaires », ce qui prouve d’ailleurs qu’il partage le mythe habituel selon lequel la France aurait été un pays d’hommes libres, ce qui n’est malheureusement absolument pas le cas.

Changer les mentalités

Qu’attendre alors de 2021 du point de vue du libéralisme ? Pour qu’il y ait un véritable changement en France il faudrait tout d’abord que la pensée dominante favorable à l’interventionnisme étatique soit remplacée par une pensée dominante libérale.

De ce point de vue tous les travaux intellectuels libéraux ont un rôle très important à jouer. C’est ainsi que je considère comme fondamentaux tous les travaux publiés par Contrepoints et je souhaiterais qu’ils soient connus (et adoptés) par tous les Français.

Malheureusement ce changement dans la pensée dominante est difficile à effectuer pour diverses raisons et en particulier parce que les Français sont depuis toujours éduqués par des écoles et des universités qui ne sont pas favorables à la pensée libérale.

La raison en est due en grande partie au fait que les établissements d’enseignement appartiennent pour la plupart à un monopole public. En dépit de ces difficultés il convient de garder de l’espoir et de faire tout ce qui est possible pour que les Français aient une meilleure connaissance du libéralisme et qu’ils deviennent convaincus de ses fondements éthiques et de ses conséquences pratiques très désirables.

La droite n’est pas libérale

Qu’attendre par ailleurs du point de vue politique ? Il est évident qu’on ne peut pas espérer l’adoption de politiques libérales par l’actuel gouvernement. Par ailleurs, il est difficile d’imaginer que les partis politiques existants puissent décider de nommer un politicien libéral comme candidat à l’élection présidentielle.

En effet, comme nous l’avons déjà souligné, les partis de droite ne sont malheureusement pas des défenseurs des politiques libérales ; et l’on peut même considérer que ce qu’on appelle à tort l’extrême droite est en fait proche de l’extrême gauche. Et bien entendu le parti d’Emmanuel Macron, LREM, ne proposera pas un candidat différent d’Emmanuel Macron.

En fait la distinction entre droite et gauche est ambiguë et ce qui serait souhaitable serait d’opposer non pas la droite et la gauche, mais un parti libéral et un parti anti-libéral (socialiste). Mais on ne peut malheureusement pas espérer qu’un vrai parti libéral apparaisse en 2021.

Ceci dit on peut tout de même s’inspirer de ce qu’a fait Emmanuel Macron avant son élection présidentielle. Il n’appartenait pas formellement à un parti politique spécifique et il a commencé sa candidature de manière indépendante mais en ayant tout de même créé en 2016 un mouvement qui lui soit lié.

Peut-on alors imaginer et espérer qu’apparaisse en 2021 un candidat libéral à l’élection présidentielle indépendamment des partis existants et susceptible de créer un parti libéral ? Cela n’est certes pas évident, mais un tel espoir est tout de même concevable et s’il devait se réaliser il conviendrait évidemment de soutenir profondément le candidat en question.

Un programme libéral pour l’avenir

De toute manière il n’est pas inutile d’élaborer un programme politique libéral pour la France actuelle et de le faire connaitre le mieux possible. Il conviendrait en particulier, bien évidemment, de définir des politiques consistant à diminuer considérablement la fiscalité et les dépenses publiques.

Toute baisse de fiscalité est souhaitable, mais sans entrer dans le détail on doit tout de même reconnaitre que certaines réformes sont prioritaires, comme par exemple la diminution ou même la suppression de la progressivité des impôts.

Il est par ailleurs évident qu’il conviendrait aussi de diminuer considérablement les règlementations. Mais, pas plus que pour la fiscalité, je n’indiquerai pas en détails dans le présent texte les réformes qu’il conviendrait de faire.

Cependant à titre d’exemple on peut citer la suppression du droit du travail pour permettre le développement de contrats correspondant aux besoins des salariés et des entrepreneurs (par exemple en ce qui concerne la durée du travail par semaine ou avant la retraite) et par ailleurs le développement de la concurrence dans l’assurance maladie ou dans les régimes de retraite.

Il est certain que des réformes fiscales et règlementaires allant dans la bonne direction ne seront pas adoptées au cours de l’année 2021. Mais pouvons-nous espérer que des politiciens ayant un rôle potentiel important adoptent dans leur programme des politiques de ce genre ? Il est évidemment difficile de le savoir.

 

Voir les commentaires (20)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (20)
  • Malheureusement je pense qu’il va falloir encore du temps pour voir l’émergence d’un parti libéral en France. Principalement parce que les auteurs libéraux ne sont pas enseignés dans les écoles et dans les universités. Un étudiant sortant de Sciences-po ne connais même pas le nom de Frédéric Bastiat.
    En ce qui concerne la liberté c’est dans l’ADN même du socialisme qu’il y a la privation de liberté, que ce soit l’internationale socialisme, le national socialisme ou la Sociale pseudo démocratie. Sans parler de tous les régimes plus ou moins totalitaires issus de Marx.
    L’organisation d’élections ne garantit pas la liberté et je préférerais vivre dans une dictature libérale que dans une démocratie socialo-communiste.

    • Le problème dans des pays corrompus de longue date le libéralisme ne paie pas, il n’y a aucune raison valable pour être libéral sauf être un saint homme détaché des biens matériels.

  • « Le libéralisme est une valeur de gauche » – Macron, 27.09.2015

    A y perdre son latin…

    • c’est plutôt la corruption (et c’est elle qui maintient la gauche au pouvoir).

    • c’est plutôt un libéralisme sans responsabilité : les autres (contribuables) paient.

    • Sauf si l’on a quelques notions historiques…

      Au hasard, je reproduis ci-dessous, un petit texte de Guy Sorman :

      « Le libéralisme est évidemment de gauche et l’a toujours été, à condition que l’on s’entende sur le sens des mots plutôt que de balancer des slogans. Le libéralisme tout d’abord : ce n’est pas une idéologie, ni un modèle déposé, mais une méthode expérimentale au service d’une ambition. Cette ambition et conviction est qu’il est possible de vivre civilement en société, bien que nous soyons tous différents et que, dans cette société perfectible, chacun devrait pouvoir s’épanouir au mieux de ses capacités en disposant du plus vaste choix possible, qu’il s’agisse de sa vie publique ou privée. Parvenir à cette liberté de choix exige une réflexion sur les institutions. Etre libéral n’exige pas de se dresser contre l’Etat mais contre ses dérives bureaucratiques, voire totalitaires. De tradition, les libéraux sont favorables à la démocratie locale, parce qu’elle s’exerce sous le contrôle rapproché des citoyens ; l’Etat central inquiète quand il devient opaque. Etat nécessaire, mais qu’il convient de superviser pour que chacun prospère. Prospérité privée et publique : les libéraux – qui ne sont pas un parti, mais une fédération d’activistes francs-tireurs – sont favorables au libre choix de leur conjoint, homosexuel ou pas, de leur consommation de substances illicites ou pas, et de migrer quels qu’en soient les motifs. En économie, à quoi l’on tente de réduire le libéralisme, nous sommes favorables à l’économie de marché, quand elle permet aux entrepreneurs d’innover. Nous sommes contre le capitalisme s’il consacre le règne des monopoles, publics ou privés.

      Le libéralisme, ainsi défini, est-il de gauche ? Oui, si l’on considère qu’être de gauche est un pari sur la perfectibilité de la société et l’acceptation de sa diversité : les libéraux sont des progressistes. Si la gauche est le placage forcé d’une Idée, totalitaire, sur la société qui n’en veut pas, le libéralisme n’est pas de gauche. Si la gauche est une posture prétentieuse qui rejette comme ennemis de classe, tous ceux qui n’adhèrent pas à l’Idée et au Pouvoir du moment, le libéralisme n’est pas de gauche. »

      • Sorman, adepte comme un Jean-François Kahn de toutes les contorsions, est bien résumé dans ces lignes. On pourrait le paraphraser ainsi : « Le libéralisme est-il collectiviste et étatiste ? Oui, si l’étatisme est un pari sur sa propre extinction, au terme de la lutte des classes ».
        Ce qu’on peut faire avec des « si » !

  • Il faut aussi analyser pourquoi les rares tentatives libérales ont si rapidement avorté.
    Je crois qu’elles suscitent une sorte de réflexe rotulien de jalousie de la majorité des citoyens.
    Imaginez un instant le sort d’un politicien qui proposerait d’atténuer la progressivité des taux fiscaux!

    • Un réflexe qui repose sans doute sur la croyance que l’enrichissement des uns ne peut que reposer sur l’appauvrissement des autres. La France croit indéfectiblement au « Rien ne perd, rien ne se crée, tout se redistribue » du fermier général héros scientifique Lavoisier…

      • Je précise que la citation est apocryphe et que « héros scientifique » est bien la qualification qu’il méritait, mais qu’aujourd’hui comme alors nous sommes retombés dans le « La République n’a pas besoin de savants, ni de chimistes » du Président du Tribunal.

    • la liberté implique la responsabilité, et donc le courage !

      • le développement du fonctionnariat et du salariat ont complètement annihilé l’esprit d’entreprise : aujourd’hui c’est la course à l’avantage acquis, à la subvention…

  • Comme le dit justement Pascal Salin, le paysage politique n’est pas aujourd’hui scindé entre une « droite » et une « gauche », termes qui ne signifient plus grand-chose. Pour Ortega y Gasset, « Être de gauche, être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile ; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale. »
    Il n’y a en effet qu’une véritable alternative, qui n’est pas celle droite/gauche. Il y a d’un côté la « pente » libérale, et de l’autre la « pente » socialiste-collectiviste, la première invisible, la seconde hégémonique. Ce qui différencie ces deux tendances peut être résumé ainsi : le socialiste pense que l’amélioration de l’homme passe par l’amélioration de la société. Le libéral pense que c’est l’amélioration de l’homme qui provoque l’amélioration de la société.
    Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il n’y ait pas d’offre libérale dans l’échiquier politique. Le libéralisme recommande avant tout la limitation du pouvoir étatique. Comment des gens qui ne voient dans le Pouvoir que les privilèges qu’i procure, et non les sacrifices qu’il suppose, pourraient souhaiter un appareil d’État moins imposant, quand bien même il serait plus efficace ?

    Ceux qui se disputent le Pouvoir ne peuvent rêver que d’une extension du Pouvoir – ou du moins ne peuvent qu’exécrer ceux qui souhaiteraient, a minima, stopper son extension.
    Dans « L’État ou la grande illusion », Bastiat évoque avec humour un député s’adressant aux ministres dans ce sens. « Ah ! Soyez sûr [que tous] sauront fort bien s’entendre. […] Ils le traiteront d’utopiste, de réformateur dangereux ; ils l’accableront de leur mépris ; ils tourneront contre lui toute la presse vénale. »

    • Bien vu : celui qui prônera la réduction du périmètre de l’état aux priorités régaliennes (intérieur, défense, police, affaires étrangères et budget) et conséquemment la réduction des effectifs publics et des niveaux d’administration à 3 (état, région, agglomération) et la fin du statut de fonctionnaires a toutes les chances d’échouer au 1er tour avec un score ridicule. Avec 13 millions de salariés dépendant de près ou de loin de l’administration publique, on ne fera pas l’économie d’une révolution, le cancer étatique est trop métastasé. IL faut en finir également avec cette fiction idéologique que le progrès est nécessairement à gauche : la gauche avec sa volonté de « changer » la société ne fait que propager le paradigme tribal qui est un archaïsme sociétal. L’avenir est dans la libération de et la confiance à l’individu.

  • Le parti divers-droite Objectif France est celui qui s’approche le plus de vos espérances. Peut-être faudrait-il lui laisser sa chance.

  • « Comme on le sait en 2017 il y avait un candidat à l’élection présidentielle qui était un vrai libéral, à savoir François Fillon. »

    Aïe, jusque là, ça allait bien… mais, parvenu à cette phrase, je ne peux m’empêcher de sourire. Fillon, sous Sarkozy, n’a jamais montré le moindre signe de libéralisme. Et en tant que candidat, il a vite tourné casaque sur la réforme de la sécu, dès que ça a commencé à tousser… Ce projet a été aussi sec rayé de son programme politique. Je doute que Fillon ait jamais été libéral, et s’il l’a été, très brièvement, on ne peut que constater qu’il avait le libéralisme honteux ! Pour moi, le seul libéral d’envergure de ces dernières décennies reste Madelin.

    Mais, prenant mon courage à deux mains, je continue ma lecture…

    Je passe rapidement sur le titre « changer les mentalités » – je suis toujours un peu effrayé de lire cela dans un projet de société, l’Histoire est truffée d’expériences qui ont très mal tourné – pour découvrir heureusement dans les lignes suivantes qu’il y est surtout question d’information et de pédagogie.

    Plus loin, je lis avec enthousiasme le véritable enjeu en cours, à savoir la fin du clivage « gauche-droite » au profit d’une opposition « libéral-antilibéral ». Lequel enthousiasme retombe assez vite à la lecture de l’assimilation de l’anti-libéralisme au socialisme. Outre que c’est faux, ce genre d’affirmation a une conséquence et une seule, dans un pays encore rongé par le clivage gauche-droite : le rejet par l’électorat de gauche français, majoritairement socialiste, du libéralisme au motif qu’il s’opposerait à lui (à l’électorat).
    Si le libéralisme se coupe, dès sa définition, de la gauche, et d’une bonne partie de la droite jugée à juste titre, peu libérale, il n’a aucune chance de devenir le courant politique majoritaire de ce pays.
    Il convient au contraire de mettre en avant le libéralisme sociétal de la gauche et le libéralisme économique de la droite, pour fusionner le meilleur des deux. Il faut éviter avant tout de réduire le libéralisme à sa seule composante économique ou fiscale.
    Pour le dire vite, il faut pouvoir parler à la fois à l’électeur de gauche qui souhaite la libéralisation de la consommation de cannabis et à l’électeur de droite qui souhaite la réduction de la fiscalité…

    A ma connaissance, seul le parti Alternative Libérale avait tenté ce grand écart, hors duquel il n’y a pas ,à mon sens, d’avenir pour un vrai parti libéral en France.

    Il y a du boulot, certes, mais celui-ci est peut-être moins difficile qu’il y a 13 ans, depuis que Macron a un peu dynamité le clivage gauche-droite et fragilisé les partis PS et PR.

    • « Il y a du boulot…. » que vous dites, mais pour l’instant, le mot « libéralisme » est un gros mot et la vie est courte…
      A mon avis le libéralisme, tel qu’il est en vigueur en Suisse et au Luxembourg, est impossible à concevoir dans le contexte politico-économique français.
      Le poids électoral de tous les profiteurs du système Étatique est de nature à générer un réflexe de survie et de rejet, de toute initiative d’allègement de la fonction publique.
      Il faut également pendre en considération le poids électoral de toutes ces personnes issues d’une immigration, mal contrôlée depuis des décennies et allant s’amplifiant, qui va imposer une politique de redistribution des richesses au profit d’une population dont le déficit d’activité ou l’inactivité totale sera la principale source de conflits des années à venir…

  • Libéralisme…. On va plutôt vers une dictature généralisée, internet à du bon mais entre de mauvaises mains c’est une arme de propagande gigantesque et tout le monde l’a compris bien avant son extension planetaire et l’exploite à 100 %. On est vraiment foutu, car il n’existe aucune arme plus puissante.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles