Le Brexit : un modèle pour l’Europe ?

Le Royaume-Uni sort de l’Union européenne et y retrouve presque tous les avantages économiques de l’Europe sans les contraintes qui l’ont décidé à en sortir lors de son référendum de 2016.

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Le Brexit : un modèle pour l’Europe ?

Publié le 5 janvier 2021
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

Il a été la risée de l’Europe, mais finalement Boris Johnson est parvenu à ses fins. Le Royaume-Uni sort de l’Union européenne et y retrouve presque tous les avantages économiques de l’Europe, sans les contraintes qui l’ont décidé à en sortir lors de son référendum de 2016.

 

Brexit, commerce et concurrence

Au cœur de l’accord obtenu le 24 décembre 2020, la règle sera que le commerce pourra se poursuivre entre les pays de l’UE et le Royaume-Uni, sans droits de douane ni quotas, sous réserve d’un régime de restriction limitée et raisonnable pour la pêche des Européens dans les eaux anglaises.

La concurrence sera ouverte, mais restera équitable dans le cadre d’un contrôle juridiquement assuré par une autorité indépendante et des organes d’arbitrage de façon à éviter une course fiscale et réglementaire au dumping et des aides d’État abusives.

Bien sûr les accords restent à parfaire. Les échanges étudiants se feront en dehors du programme Erasmus. Des douanes ré-ouvriront pour encadrer l’immigration et surveiller l’exécution des accords. La City devra demander des licences européennes pour vendre ses produits financiers sur le territoire de l’UE, mais la place financière pourra aussi alléger ses contraintes pour devenir plus attractive.

Par ailleurs, le gouvernement anglais a négocié des accords bilatéraux avec les pays signataires d’accords commerciaux avec l’Europe et a déjà obtenu que le plus grand nombre d’entre eux répliquent avec la Grande-Bretagne les accords européens. Celle-ci ne subira donc pas de dommages à ce titre.

Globalement, le Royaume-Uni a presque tout obtenu dans ces négociations.

 

Au fond, c’est Margaret Thatcher qui a gagné

Alors Premier ministre britannique, elle avait prononcé à Bruges le 20 septembre 1988, lors de l’ouverture de la 39e année universitaire du Collège d’Europe, un discours mémorable dénonçant déjà les dérives bureaucratiques et centralisatrices du système communautaire. Elle y observait à juste titre que l’Europe n’est pas une fin en soi :

Il serait hautement préjudiciable de tenter de supprimer la nationalité et de concentrer le pouvoir au centre d’un conglomérat européen ; en outre cela compromettrait les objectifs que nous poursuivons. L’Europe sera plus forte si elle compte précisément en son sein la France en tant que France, l’Espagne en tant qu’Espagne, la Grande-Bretagne en tant que Grande-Bretagne, chacune avec ses coutumes, traditions et particularités. Ce serait de la folie que d’essayer de les faire entrer dans une sorte de portrait-robot européen. Coopérer plus étroitement n’exige pas que le pouvoir soit centralisé à Bruxelles, ni que les décisions soient prises par une bureaucratie en place par voie de nomination.

Václav Klaus, président de la République tchèque, avait aussi rappelé le 26 janvier 2009 devant le Parlement européen, que le principal objectif de l’Union européenne est de lever « des barrières inutiles et contre-productives pour la liberté humaine et la prospérité » et « la gestion des biens publics au niveau du continent » quand elle n’est pas possible au niveau de chaque pays. Elle n’est pas de devenir un super État.

Hélas, malgré les avertissements de Margaret Thatcher et de Vàclav Klaus, les dérives communautaires se sont beaucoup accentuées. Désormais, le règlement est partout.

L’Europe n’est plus un libre marché, mais le terrain de jeu des idéologues qui veulent imposer leurs conceptions de la famille, de la nationalité, de la souveraineté, de l’immigration… à l’encontre du droit des nations européennes de choisir démocratiquement leurs règles de vie.

L’Europe accuse certains de ses membres de violer l’État de droit en le violant elle-même, notamment en bafouant l’article 4 du traité de Lisbonne selon lequel « l’Union respecte l’égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne l’autonomie locale et régionale ».

Le Brexit ouvre la voie à tous les pays qui veulent conserver leur attachement à l’Europe dans le cadre initialement défini par ses Pères fondateurs sans tomber dans les travers d’une technocratie mâtinée d’une vision gauchisante et antilibérale. C’est peut-être la solution la mieux appropriée pour beaucoup des peuples européens.

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  • Quoiqu’on pense du brexit pour le Royaume Uni.. les fonctionnaires de l’UE ont été minables et mesquins en gros « vous allez le payer »…

    On ne peut pas s’empecher dépenser au projet de constitution européenne qui ressemblait à un contrat d’assurance conçu pour qu’on ne puisse le résilier qu’à grand frais..

    • les fonctionnaires de l’UE craignent de perdre leurs avantages exorbitants (rémunération hors sol nette d’impôt).

      • Tout à fait exact. Cela ressemble tellement à la nomenklatura soviétique que l’on ne s’étonne pas de ses atteintes à la liberté des états et des citoyens de l’Union!

      • Je ne crois pas. Au pire, Bruxelles peut se désoler d’avoir perdu un contributeur net, ce qui diminue un peu le budget à repartir sur les 26 restants.
        Mais ni le salaire des fonctionnaires ni leurs droits fiscaux ne seront pas remis en cause.
        En revanche c’est un coup dur pour les politiciens européens qui craignent que leur modèle fédérateur n’ait pris un sacré coup derrière le buffet et que cette sortie puisse faire naître ailleurs des désirs d’indépendance…

      • J’espère que vous ne cherchez à colporter l’idée fausse que les fonctionnaires européens ne payent pas d’impôt ? En effet, il est bien connu de tous que « Le fonctionnaire européen n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu national, mais il acquitte un impôt communautaire, directement reversé dans le budget de l’Union européenne. Cet impôt est prélevé progressivement à des taux compris entre 8% et 45% de la part imposable du traitement. ».

        • j’ignorais : merci de la précision et au temps pour moi.

        • curieux..qu’est ce qui justifie cela? ils ne sont pas citoyens de leurs pays?

        • Quelle est la part imposable de leur traitement ?

        • Ah ben j’ai trouvé, grâce au lien dans un commentaire plus bas :
          Pour un même revenu, un célibataire fonctionnaire européen paiera 475€ mais un Français 690€. A ce 1er avantage, s’ajoute les suivants….

          « Quel que soit le montant du revenu touché, le système fiscal des institutions européennes est toujours plus avantageux que le système de taxation français.
          Ce prélèvement s’applique uniquement au traitement de base c’est-à-dire qu’il ne comprend pas les nombreux avantages des fonctionnaires européens. Pour n’en citer que quelques-uns : l’allocation foyer non plafonnée (qui correspond à 5% du traitement pour tout fonctionnaire marié ou ayant un enfant), l’allocation de 247,86 euros par mois par enfant à charge versée de manière automatique jusqu’aux 18 ans de l’enfant concerné et sur demande jusqu’à 26 ans en cas de poursuite d’études. Cette allocation se cumule avec l’allocation scolaire correspondant aux frais de scolarité pour un montant de 221,5 euros par mois et par enfant. Finissons avec l’indemnité de dépaysement qui correspond à 16% du traitement pour tout fonctionnaire n’ayant pas la nationalité du pays dans lequel il déménage dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. »
          Alors Knorknor, j’espère que vous ne colportez pas l’idée fausse que les fonctionnaires (européens ou non) n’ont pas un (très grand) nombre d’avantages ?

          • Bonjour RaphSud. Pouvez-me dire où, dans mon commentaire, j’ai colporté, selon vous, l’idée fausse que les fonctionnaires n’avaient pas un (très grand) nombre d’avantages ?
            Ensuite, pour l’indemnité de dépaysement, c’est fréquent dans n’importe quelle société : par exemple, c’est prévu dans une convention collective depuis 1979 pour les ouvriers des équipements thermiques. Dans n’importe quelle société privée qui envoie en mission temporaire à l’étranger un de ses salariés, ce système existe très souvent et cela s’appelle le « per diem ».
            Pour finir, les fonctionnaires européens ne sont pas des manchots de base : comme dans le privée, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Je préfère savoir les fonctionnaires de haut niveau bien payés que mal payés et avoir des guguss incompétents.

            • Le problème est que vous avez énormément de fonctionnaires de haut niveau incompétents et bien payés. 🙂

              Ce qui est normal car les meilleurs ne restent pas dans le domaine publique sauf qqu’uns qui envisagent une carrière politique ou, tout du moins, proche des sphères du pouvoir. Les meilleurs préfèrent le privé où ils gagneront bcp plus.

  • Quitter la technocratie européenne est tentant mais que pourrait la France, bloquée par sa technocratie dans tous les domaines, seule face au monde ? Il faudrait en revenir à un noyau d’Europe moins diluée, à 6, avec des compétences assignées à des actions réelles, comme la CECA, plutôt qu’à une administration pléthorique et vaine.

    • on est pas face au monde mais aussi avec le monde..
      l’europe se présente comme une « protection » , ou un espace de protectionnisme plus pertinent que l’espace national..
      assez triste..

    • il faudrait déjà que la France cesse de reprocher à l’Europe ce qu’elle s’inflige elle-même par l’intermédiaire de ses énarques.

    • Une Europe moins diluée permettrait justement à la nomenklatura de Bruxelles d’imposer plus facilement ses inepties! Actuellement il y a au moins la Pologne et la Hongrie pour contester et refuser ses imbécillités!

    • La technocratie européenne est bien plus light que la française. La France s’est fait une spécialité d’en rajouter toujours une couche.
      Un exemple que je connais bien en tant que motard.
      Quand la France a copié le système des LEZ (Critair) promu par l’Europe et déjà en vigueur dans d’autres pays, pour réduire la pollution urbaine, elle a étendu le dispositif aux deux-roues motorisé… Une première !
      Quand l’Europe émet une directive, non contraignante, sur les stickers réfléchissants de nos casques, cela reste une option dans tous les pays européens sauf en France, où cela devient obligatoire…
      On pourrait aussi parler de la loi des « sans chevaux », unique au monde, interdite finalement par l’Europe au titre de la libre circulation des biens.
      Pour les non-motards, autre exemple dans l’actualité récente : de nombreux pays se sont confinés… Quel est le seul pays européen (au monde ?) qui exige une attestation de sortie ?
      Non, à choisir, je préfère 100 fois la technocratie européenne à la française ! !

      • oui quand l’Europe pond une directive de 4 pages, la France la transcrit dans une texte de 80 pages…
        Mais il n’empêche que la technocratie européenne ne peut qu’encourager et s’ajouter à la technocratie française : pas bon quand même.

  • « Much ado about nothing » – Shakespeare est toujours aussi britannique.

    Comme on le disait à l’époque du vote sur le Brexit : « les Britanniques avaient un pied dedans, un pied dehors – ils auront un pied dehors, un pied dedans »

  • Hier Zemmour,loin d’être ma tasse de thé en matière économique,a bien enfoncé le clou dans le même sens

  • Reste à espérer que les Ecossais soient plus raisonnables et plus conscients des enjeux réels du monde de demain et décident démocratiquement de rejoindre l’UE. Fameux bazar en perspective.

  • Qui peut faire ce qu’a souhaité le peuple anglais ( sans l’Ecosse et l’Irlande du Nord qui vont ruer dans les brancards sous peu…???) en Europe…???? Personne ….L’Angleterre avait un pied européen et c’est tout donc bon voyage à eux ..Tous les autres pays dont les initiateurs sont trop dépendants les uns des autres et représentent ce qu’est l’Europe..La Pologne, la Tchéquie , l’Autriche , la Hongrie et tous les autres sont des satellites , la petite couronne pour certains et la grande couronne pour d’autres…En fait il devrait y avoir trois Europes avec des règles différentes…

  • Margaret Thatcher, Vàclav Klaus, mais aussi de Gaulle ou Ortega Y Gasset, et bien d’autres, ils ont été nombreux à prévenir….

  • Témoignage éclairant de l’ancien ministre Luc Ferry:
    Il (Nicolas Sarkozy) m’a ensuite proposé, je vous l’ai dit, de figurer sur la liste UMP aux élections européennes, puis, tout récemment, de me renouveler au Conseil économique et social. J’ai tout refusé: je ne suis pas un assisté et je ne demande rien à personne, surtout pas de faux postes ni des missions “bidons”. Or, à mes yeux, devenir député européen ne sert à peu près à rien, sinon à être grassement payé.

    Luc Ferry – L’anticonformiste

  • Il y a un problème avec le fait de donner le brexit comme un chemin a suivre.

    En effet nous avons eu un pays qui a quitté un ensemble et a engagé des discussions avec ce groupe; une situation simple donc.
    Mais si tous les pays devaient quitter l’UE il resterait un nuage de pays qui devraient se mettre à discuter avec tous les autres…

    Est ce une situation intéressante ?

  • 1. Le RU semble avoir gagné la première manche (sans jeu de mots) dans sa sortie de l’UE. Mais comme pour un vaccin, ayons la sagesse d’attendre les éventuels effets secondaires à long terme (paralysie ou narcolepsie pour reprendre les cas les plus récents)…

    2. Néanmoins cet accord me semble équilibré, car l’UE a obtenu une situation favorable pour la pêche et surtout l’essentiel est préservé : la quasi libre circulation des produits, ce qui est positif pour l’Europe.

    3. L’Europe a toujours été plus qu’un marché même si elle est concrètement née par le marché ; elle représente un moyen de pacifier des relations internationales après le plus grand conflit mondial qu’on ait connu. Elle n’est pas un pur esprit idéologue qui imposerait ses vues à ses pays vassaux ; en réalité, elle se contente de regrouper des pays qui partagent déjà largement la même vision du monde…

    4. Technocratie certes, mais ni plus ni moins que n’importe quelle entité géographique qui s’imposerait des règles de fonctionnement… En revanche, les qualificatifs « gauchisante » et « anti-libérale » prêtent à sourire quand justement les gauches européennes, et particulièrement la française, critiquent l’ultra-libéralisme européen, dérégulateur et hypermondialisé… La vérité doit bien se situer quelque part entre ces deux visions pour le moins abracadabrantesques !

  • La seule leçon que je retire de cette affaire est politique. Le peuple a décidé (pour le Brexit), le gouvernement a obéi.
    C’est une grande leçon de démocratie.
    N’oublions pas que l’Angleterre a probablement été la première nation européenne moderne à avoir développé la démocratie, quand toutes les autres pédalaient encore dans l’absolutisme.

    • Moui… je ne nie pas le côté démocratique du processus, même si au final ce ne sont que 37% des personnes de plus de 18 ans qui ont décidé pour tout le pays, mais c’est plutôt l’utilisation éhonté à grande échelle d’un mensonge chiffré : les fameux 350 millions de pounds par semaine qui auraient pu être données au NHS ! Ce n’a pas été une simple phrase lancée en l’air : des bus rouges avec cette phrase peinte en grand circulaient dans les rues.

      • Certes, et ce n’est pas beau de mentir ! Il n’empêche qu’une des principales raisons ayant motivé les brexiteurs portait sur la question migratoire. Le peuple a eu, par ailleurs, d’autant moins de scrupules à partir que le RU était contributeur net du budget européen. Give my money back… l’égoisme thatchérien a laissé des traces !

        • La question qui, comme très souvent, a été montée en épingle par un camp : https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/limmigration-une-des-principales-causes-du-brexit-fantasmes-et-realites_3061367.html
          Dans ce genre de discussion complexe, il est impossible que chaque votant (pour ou contre d’ailleurs) ait compris ou ait au courant de tous les tenants et aboutissants et ce sont les slogans (comme souvent, le camp « anti » est plus facile à promouvoir que le camp « pour ») qui ont largement emmené la prise de décision. Et puis, certes les Britanniques ont voté majoritairement pour le Brexit, mais pas majoritairement (en fait, pas du tout voté) pour le traité en cours : il aurait pu avoir Brexit et 10000 autres possibilités d’accords, de non-accords, d’accès restreint ou pas au marché commun, etc, etc.. alors au final, est-ce que la démocratie a gagné ? La démocratie parlementaire ? Ou les technocrates ?

        • ce n’est pas de l’égoïsme, mais du bon sens et du respect des contribuables (choses inconnues en France).

      • peu importe la rationalité d’une décision quand il est légitime que ce soit la décision doive être démocratique.. typiquement quitter ou non l’ue est un truc qui doit être soumis au vote..

        Le simple fait qu’lue soit utilisé par les politiciens nationaux pour que ceux si se dédouanent EST une des raisons majeures de la volonté de quitter l’ue..car la multiplicité des echelons est un problème en soi…

        que ce soit vrai ou faux il est intolérable de s’entendre dire c’est la faute de l’ue pas la mienne.. faudrait il que les gens connaissent AUSSI les directives de l’ue?

        • on crève de règles qui on pour particularité d’etre désapprouvée par la majorité des gens qui n’en comprennent pas le sens.. et les élus leur disent nous comprenons bien mais vous n’avons pas le choix car il y a l’europe la lutte contre le CO2 la lutte pour légalité des sexes ou autre..
          elle est là la perte de souveraineté pour les gens…c’est quoi ces lois de merde..

  • Comment mieux dire ??? Il reste que tous ceux qui prédisaient l’effondrement de la Grande Bretagne continuent de l’espérer car une réussite magistrale de celle-ci pourrait encourager des vocations à faire de même !!! Bien sur si on nous demande notre avis par voie référendaire , ce qui n’est certainement pas pour demain puisque nos technocrates savent mieux que nous ce qui nous convient !!!!!

    • quel est le critère de « réussite »?
      la liberté a un cout..

      des tas de couple mariés n’ont pas « interet à divorcer..

      grand paradoxe de partisans de l’ue d’insister sur la richesse matérielle..

  • Barnier a beaucoup discuter pour en fin de compte, donné raison à BoJo pour quelques kilos de poissons

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