Bilan 2020 : un virus qui cache l’essentiel

La pandémie a occulté de très dangereuses tendances qui avaient commencé avant elle et qu’elle a parfois exacerbées.

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Bilan 2020 : un virus qui cache l’essentiel

Publié le 3 janvier 2021
- A +

Par Yves Montenay.

Le coronavirus a monopolisé l’attention cette année, mais la pandémie devrait être relativisée dans quelques années. Elle a occulté de très dangereuses tendances qui avaient commencé avant lui et qu’elle a parfois exacerbées.

 

La reprise relèguera bientôt le virus au second plan

Je suis très loin de la vision catastrophique qui a gagné l’opinion publique et qui lui cache tout le reste.

Je reprends mon discours optimiste que mes lecteurs connaissent bien.

Sept raisons d’être optimiste pour 2021

  1. Le virus a tué et tuera un faible pourcentage de la population, dont très peu d’actifs.
  2. Il n’y a pas eu de destruction matérielle d’infrastructures, de matériel, de bâtiments etc. donc tout est en place pour un retour à la normale.
  3. Les vaccins sont arrivés plus vite que prévu, et semble-t-il en stock suffisant, même si leur déploiement prendra plusieurs mois.
  4. Les gouvernements ont maintenant l’expérience des confinements sélectifs moins paralysants et disposent de stocks de matériels de prévention (masques, tests et bientôt vaccins) pour la population.
  5. Le corps médical s’est organisé et déploie désormais une action plus efficace, avec l’intervention des médecins de ville qui soulage des hôpitaux et cliniques de la masse des cas bénins.
  6. Les médecins ont appris à traiter plus efficacement les malades : les corticoïdes, les anticoagulants, une oxygénation moins brutale ont diminué la mortalité en hôpital.
  7. Enfin, d’autres progrès sont annoncés avec la mise au point de marqueurs biologiques signalant à l’avance les cas les plus graves et l’usage de l’intelligence artificielle pour décoder les images des scanners. Je rappelle à cette occasion que l’intelligence artificielle ne remplace pas les médecins mais signifie seulement la possibilité de traiter beaucoup plus rapidement une très grande quantité de données.

 

Par contre, la circulation internationale des hommes et des marchandises est perturbée, ce qui ralentira la reprise.

Mais, là aussi l’apprentissage se fait petit à petit et, entre les tests rapides et bon marché et les vaccins, beaucoup de circuits vont se débloquer progressivement.

Tout ça me semble être une affaire de quelques mois, tandis que des températures plus douces à partir du milieu du printemps 2021 permettront de gagner du temps pendant que la vaccination se généralisera, sauf comportements suicidaires.

 

La crise sanitaire aura aussi apporté quelques progrès

Et voici quelques autres éléments positifs.

L’administration et l’hôpital ainsi que les entreprises pharmaceutiques et la recherche universitaire ont appris à mieux coopérer et travailler ensemble.

Citons par exemple l’initiative exemplaire du collectif d’une centaine d’acteurs publics et privés ayant permis la production de masques de protection pour les soignants à partir de masques de plongée Décathlon.

Tandis que de nombreuses petites entreprises se sont reconverties, non seulement dans les fournitures médicales, mais aussi dans l’ensemble de l’économie.

Il y a par exemple le développement des « cuisines fermées » : les restaurants fermés, ce sont de nouvelles entreprises qui vendent des plats cuisinés en ligne. Et les restaurants se sont lancés dans la vente à emporter pour atténuer leurs pertes tout en leur permettant de garder le contact avec leurs clients et y ont trouvé, pour certains, de nouveaux débouchés.

Les consultants formateurs, privés de stages en présentiel, ont développé à marche forcée et accélérée des cours et formations en ligne, avec un succès qui les a eux-mêmes surpris.

Les avocats ont découvert la souplesse des téléconsultations juridiques prépayées sur leur site internet, eux qui en étaient encore à encaisser des chèques à leur cabinet.

Quand leur activité était à l’arrêt durant les deux mois du premier confinement, beaucoup d’entrepreneurs en ont profité pour prendre du recul, repenser leur modèle économique et rattraper leur retard en informatique et communication digitale.

Quant aux jeunes pousses (ou « startups »), elles se sont multipliées pour apporter des solutions à tous les blocages qu’ont fait apparaître les confinements.

J’espère que cette souplesse et cette capacité d’adaptation du capitalisme va réduire des querelles stériles sur les systèmes économiques et les appels suicidaires à les bouleverser.

Notons aussi que la pandémie a un peu réveillé l’Union européenne qui utilise mieux sa capacité financière.

Enfin, la pandémie et son déni par Donald Trump ont aidé à l’arrivée de Joe Biden, et l’on peut ainsi espérer un retour à une diplomatie plus ouverte et plus constructive des États-Unis.

Par contre le virus a masqué et parfois accéléré des évolutions dramatiques, et c’est là qu’apparaîtront les vrais soucis de demain.

 

Le retour des dictatures et de la barbarie

La montée des dictatures avait commencé avant 2020, mais la pandémie l’a accélérée. Les principaux pays touchés sont la Chine, la Russie et la Turquie, mais aussi l’Algérie et l’Iran.

En Chine et en Russie, les présidents Xi et Poutine ont mis en place des règles permettant leur maintien au pouvoir pour un temps indéterminé. De plus la Russie et l’Iran, autre État dictatorial, ont permis au président Assad de reprendre le contrôle de la Syrie après l’avoir complètement détruite et avoir fait fuir une partie importante de la population.

En Chine, Iran et Syrie, les arrestations, les exécutions, les meurtres politiques et les disparitions d’opposants se multiplient.

L’Iran s’est distingué depuis de nombreuses années par un grand nombre d’exécutions et, rapporté au nombre d’habitants, a doublé la Chine championne dans ce domaine (Amnesty international).

En Turquie, les arrestations ou les licenciements de juges, de journalistes, de dirigeants d’entreprise, de parlementaires se multiplient : Turquie : en baisse dans les sondages, Recep Tayyip Erdogan mise sur la répression (Le Monde)

En Algérie, le soulèvement pacifique qui a amené le départ du président Bouteflika a été stoppé net par la pandémie, et les militaires en ont profité pour affirmer leur pouvoir. Ils ont fait élire le président Tebboune, et voter une Constitution qui ne change pas grand-chose. Et des militants kabyles ont continué à être emprisonnés.

Et ces dictatures renforcent le contrôle de la population, avec le contrôle social par reconnaissance faciale pour les particuliers et le Corporate credit system sur les entreprises.

Moins graves que les dictatures, mais néanmoins préoccupants, les populismes autoritaires se sont répandus en Europe et en Amérique.

 

Les populistes au pouvoir en Europe et en Amérique

La Hongrie et la Pologne se sont illustrées en restreignant l’État de droit, notamment en instrumentalisant la justice et en prenant le contrôle de plusieurs médias, ce qui a failli les priver du fonds de sauvetage européen : « État de droit : la Hongrie et la Pologne menacent-elles la solidarité européenne ? » (France Culture)

Mais les cas les plus visibles sont ceux des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

Donald Trump aux États-Unis

La démocratie américaine a été profondément secouée par ses décisions d’un amateurisme total, et l’est de plus en plus par le mépris des usages constitutionnels, dont une avalanche de grâces pour l’équipe sortante.

Il n’est pas certain que la victoire du candidat démocrate puisse complètement inverser la tendance, le contrôle du Sénat et la fureur de la moitié trumpiste de l’opinion publique étant encore d’actualité.

Boris Johnson en Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, on retrouve l’amateurisme délibéré de l’élite anglaise (je n’ai pas dit britannique, car l’Écosse et l’Ulster pensent à faire sécession), ainsi qu’un même goût qu’aux États-Unis pour « le coup d’éclat permanent » et le mépris de l’épidémie, au détriment de la santé publique.

Précisons quand même que jusqu’à présent ces quatre pays, Hongrie, Pologne, États-Unis, Grande-Bretagne n’ont pas déclenché d’arrestations abusives ni touché à la liberté de débat pour les élections.

Le résultat de cette montée des dictatures, combiné à l’amateurisme américain, a lancé le monde dans des aventures géopolitiques dangereuses.

 

Les aventures géopolitiques chinoise, russe et turque

L’impérialisme chinois

Ce qui frappe le plus, c’est la traduction impérialiste de l’orgueil chinois.

La pression policière et militaire est spectaculaire : Hong Kong et le Sinkiang, avec ses Ouïghours et ses Kazakhs, sont passés au laminoir.

La marine chinoise annexe de fait des îlots de la mer de Chine du Sud et les transforme en forteresses au détriment des droits des pays riverains (Vietnam, Indonésie, Philippines, Malaisie, Singapour) et Taïwan est explicitement menacé d’invasion.

Le Japon s’inquiète.

Cette pression militaire se double d’une pression médiatique, diplomatique et commerciale qui est par contre moins réussie car l’image de la Chine s’est profondément dégradée dans le monde entier.

Cela s’explique par cet impérialisme, auquel se sont ajoutés le retard et l’opacité au début de la pandémie, aggravant considérablement sa diffusion mondiale, puis d’autres maladresses avec les exportations de masques défectueux et maintenant de vaccins pas encore testés à grande échelle…

La Russie à la manœuvre

La Russie inquiète moins puisqu’elle n’agit pas dans le monde entier, mais son comportement passé n’est pas encourageant si l’on pense aux prochaines années.

Elle s’est lancée dans l’aventure sanglante de Syrie, où elle a obtenu ce qu’elle voulait, c’est-à-dire une base en Méditerranée, objectif du pouvoir russe depuis plusieurs siècles.

Elle déploie ses « entreprises de protection » (des armées théoriquement privées) dans l’est libyen en appui du général Aftar face au gouvernement plus ou moins reconnu de Tripoli soutenu par les Turcs. Cela lui vaut l’indulgence de l’Égypte, de la Grèce et de la France.

Par contre, les mêmes « entreprises de protection » actives en République Centrafricaine et proposées dans le Sahel inquiètent la France et l’Occident.

Enfin et surtout, elle rêve de reconstituer l’URSS et en particulier de récupérer la Biélorussie en intervenant pour soutenir son dictateur réélu pour la cinquième fois avec officiellement 80 % des voix et qui fait face à la révolte de son peuple. Cette intervention mettrait le feu aux frontières de l’Union européenne.

L’offensive iranienne

Quant à l’Iran, si son peuple est exaspéré par le coût de ses aventures extérieures, il semble que le gouvernement actuel veuille les continuer à tout prix.

L’uranium enrichi destiné à ses missiles nucléaires voit sa production augmenter depuis le retrait des Américains de l’accord limitant la production.

Téhéran tente de prendre le contrôle de l’Irak, après celui de la Syrie. Il devrait continuer à appuyer les Houtis yéménites contre l’Arabie et les Émirats.

Et il « encercle » Israël via le Hamas de Gaza et le Hezbollah libanais dont il a fait la faction dominante au Liban. Leurs missiles sont à quelques dizaines de secondes des villes israéliennes, tandis que l’aviation de ce pays bombarde les bases iraniennes de Syrie pour que l’on n’oublie pas sa capacité de riposte.

La réaction sunnite

Cette offensive du monde chiite menée par l’Iran déclenche évidemment la réaction des États sunnites, Arabie et Émirats, qui viennent de s’allier à Israël pour le contrer, ce qui était inconcevable il y a encore quelques semaines.

Tous sont alliés des États-Unis qui ont des troupes dans la région, alors que quelques navires ou missiles iraniens peuvent paralyser le détroit d’Ormuz par lequel passe une grande partie du pétrole mondial.

Bref beaucoup d’ingrédients sont rassemblés pour qu’une dictature insensible à son opinion publique déclenche des catastrophes.

La menace turque aux portes de l’Europe

Mais c’est la Turquie dont la suite des aventures pourrait inquiéter le plus puisqu’elle s’attaque à des zones européennes : domaine maritime de Chypre et des îles grecques, encadrement non seulement de la diaspora turque, mais aussi des musulmans européens des Balkans, présentés comme « les héritiers de la présence ottomane ».

Tout cela a été un peu perdu de vue par les Occidentaux, l’œil rivé sur leurs statistiques sanitaires. Or il y a bien d’autres virus, à mon avis plus dangereux que le covid.

 

Les autres virus, de l’informatique au racialisme et à l’islamisme

Les virus informatiques deviennent politiques

Les premiers sont les virus informatiques, vieilles connaissances, mais dont l’usage s’est répandu avec l’explosion de l’utilisation d’Internet.

Il y a la multiplication des arnaques, mais il y a surtout maintenant une cyber-guerre générale entre États.

La Russie utilise cette arme à grande échelle, mais il faut rappeler que ce sont des Israéliens et les Américains qui ont lancé ce genre d’actions, notamment pour saboter à distance une partie de l’enrichissement de l’uranium iranien destiné à une future bombe atomique.

Et le basculement en ligne de beaucoup d’activités industrielles, commerciales et médiatiques rendrait catastrophique un brouillage des télétransmissions.

On peut imaginer qu’un jour, un État répliquera par une action militaire conventionnelle à une attaque informatique.

Le complotisme, nouveau fléau mondial

Cette éternelle manie des extrêmes, de droite comme de gauche, était un outil de politiciens qui savaient leurs informations souvent non fondées, mais à qui cela donnait une posture électorale avantageuse.

Ce comportement a changé de nature avec les réseaux sociaux qui lui ont apporté une masse de lecteurs crédules.

C’est donc devenu une industrie, avec fabrication massive, souvent de mauvaise foi totale, dont les initiateurs sont de plus en plus souvent des organismes très proches des États.

La Russie se distingue par sa production massive, mais elle est de plus en plus imitée, et cela devient une simple variante de la propagande et de la communication.

C’est encore un problème qui durera plus longtemps que la pandémie actuelle.

Racialisme : de l’antiracisme à l’exclusion

Il y a aussi le virus intellectuel du racialisme qui sévit aux États-Unis et gagne le monde entier.

Déjà présent depuis quelques années dans ce pays, le racialisme a utilisé et détourné l’énergie des manifestations antiracistes « Black lives matter » (la vie des Noirs compte) pour multiplier les exclusions : « l’avis d’un Blanc sur les Noirs est biaisé par nature, la présence d’un Blanc dans les réunions noires est une insulte ».

Ces exclusions sont maintenant étendues à toute discussion portant sur une « minorité » raciale, sexuelle ou autre. Bref l’interdiction souvent violente de la liberté d’expression n’est pas l’apanage exclusif des islamistes !

Le virus islamiste reste actif

Les islamistes répandent eux aussi une sorte de virus intellectuel, appuyé par leurs organisations internationales : par ordre chronologique, les Frères musulmans, Al Qaïda, l’État islamique, et parallèlement les wahhabites et salafistes financés par l’Arabie.

Ces organisations utilisent massivement les réseaux sociaux, et la télévision pour les Frères et les wahhabites. Ils ont une politique systématique d’entrisme, c’est-à-dire de s’inscrire dans une organisation en cachant son opinion pour l’orienter, voire la contrôler.

Cet entrisme vient d’être illustré au CFCM (conseil français du culte musulman) qui a dénaturé la « charte des valeurs » proposée par le gouvernement pour lutter contre le séparatisme.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz vient de claquer la porte, estimant que ce texte « a été dénaturé par des membres du CFCM liés à des régimes étrangers hostiles à la France ». Cela vise évidemment des représentants de l’islam turc, mais comme il utilise le pluriel, on peut penser à d’autres pays.

 

En conclusion, la pandémie sera bientôt occultée par les dictatures et les nouveaux virus

Heureusement, certaines de ces dictatures ont leurs faiblesses : les bases économiques de la Russie, de l’Iran et de la Turquie sont fragiles. Et c’est d’ailleurs ce qui contribue à l’insistance des dirigeants sur le nationalisme pour distraire les citoyens de leurs difficultés quotidiennes. Nous verrons bientôt, je dirais d’ici un tout petit nombre d’années, si ces difficultés ont freiné leurs ambitions.

Reste la Chine. C’est la seule grande économie mondiale qui a échappé à la récession, bien qu’elle ait été à l’origine de la pandémie. Son orgueil est agacé par la détérioration de son image et la probabilité d’une aventure nationaliste violente augmente.

À mon avis la Chine est, elle aussi, minée économiquement, mais d’une manière beaucoup plus lente. Il faudra davantage d’années pour que l’isolement intellectuel et le déclin démographique diminuent sérieusement ses moyens.

Seul reste à espérer que le pragmatisme traditionnel du Chinois moyen gagne le sommet du pouvoir ou y redistribue les rôles.

Les sinologues occidentaux, souvent eux-mêmes d’origine chinoise, n’arrivent pas à percer le mystère des luttes politiques à l’intérieur du Parti Communiste Chinois.

Restent également les nouveaux virus, informatiques, racialistes et islamistes. Leur effet peut être dévastateur non seulement sur le plan politique et militaire, mais aussi sur la vie quotidienne et donc notamment sur la mortalité.

La vaccination de la population contre ces virus intellectuels sera beaucoup plus difficile que pour le Covid-19, et la montée des dictatures est un péril bien plus important, tant pour la population de ces pays que pour le reste de la planète.

Sur le web

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  • Article d’un conformisme sidérant.
    Il reprend tous les poncifs maintes fois lus ou entendus dans les presse, à la radio, à la télé.
    On se croirait au café du commerce.
    Le monde est partitionné en gentils et en méchants (raisonnement du niveau d’enfants d’école maternelle).
    Que pense l’auteur de l’etatisation de notre économie ? De notre politique étrangère ? Du pensum sociétal ?

    • Tout à fait. Et l’auteur ignore les atteintes essentielles des pays classés comme gentils. Notre gouvernement essaie de faire passer de plus de pérenniser ces mesures : projet de loi déposé le 22 décembre repoussé vul e tollé suscité mais pas annulé.

    • C’est clair que le fait d’ignorer le fait que la pandémie est instrumentalisée à des fins politiques ne peut pas (plus) être entendu par les individus. Les vagues de faillite seront une réalité et l’appauvrissement de la population également, même si en réalité ceci ne serait pas en problème majeur si il n’y avait pas par ailleurs une pression fiscale et réglementaire délirante (et ce en France comme aux États-Unis).

      Néanmoins Yves Montenay reste un bon historien et il ne faudrait pas s’arrêter à ses articles sur Contrepoints. Je conseille de lire son livre Le mythe de la fracture nord-sud que j’avais trouvé vraiment très intéressant et qui démontait très bien le discours dominant et faux (livre facile à lire).

    • +1000
      Cet article ne vaut qu’un « bof ! »
      Très déçu par cette « analyse » de poncifs

    • Il s’agit au contraire d’un bon article de synthèse, qui suppose une vision d’ensemble que tout le monde ne possède pas. Evidemment, les lieux communs pseudo-libéraux que l’on trouve parfois dans Contrepoints sont absents.
      Cela chagrine les adeptes des simplismes populistes qui commentent beaucoup. Sont-ils en réalité au service de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ?

      • « Il s’agit au contraire d’un bon article de synthèse, qui suppose une vision d’ensemble que tout le monde ne possède pas. »

        Ce que vous dites là n’est pas impossible du tout. Moi aussi il m’arrive souvent de voir de très bonnes synthèses là où les personnes sans aucune connaissance n’y voient qu’un charabia inutile, incompréhensible, ou faux.
        Cependant, moi qui me considère comme un très bon libéral, je n’arrive pas à voir une telle synthèse dans le cas présent. Je ne parle pas des questions de « relations internationales » dont je me fiche largement, mais uniquement des commentaires de l’auteur concernant les conséquences des mesures liberticides.

        Qu’avez-vous lu comme références bibliographiques qui vous amène à avoir ce point de vue ?

      • Vous pointez là un fait cruel sur CP… Merci !

      • il ne s’agit pas de synthèse quand on profère des contre vérités pour ne pas les appeler mensonges !!! les progrès des médecins dans le traitement des malades relèvent de cette ligne de fausseté dite optimiste : aujourd’hui les médecins n’ont rien à proposer que d’attendre la décision du  » Tout Puissant  » !!! un peu court pour se réjouir !!!!

  • on peut considérer que la pandémie est arrivée juste à temps en Italie ce qui a permis à certaine classe dirigeante ( je ne décrit pas le premier ministre actuel) de pouvoir fermer les frontières du pays tout en respectant les conventions UE et une forme de démocratie

  • Surprenant,rien sur la France où bien au contraire ce virus n’a rien caché et a mis un coup de projecteur sur toutes nos insuffisances depuis 40 ans et a ressorti toute ce que nos politiques cachaient sous le tapis .De même qu’ils ont acheté la paix sociale depuis 40 ans ils « achètent » l’épidémie à coups de milliards dont ils n’ont pas le moindre centime.
    Entendu dans un débat sur ces milliards qu’on ne pourra pas rembourser,de toute façon ils sortent d’un ordinateur de la BCE,on ne rembourse pas un ordinateur ?!?!?!

  • Comme une envie de dire exactement tout le contraire, concernant les affirmations contenues dans cet article. Ou presque. Cependant, en décollant un peu de la surface de la terre, avec un drone, le « virus » liberticide et ou totalitaire qui s’empare de la planète, est indéniable. Nous rentrons de plein pieds dans le « début de l’histoire ! »

  • « Enfin, la pandémie et son déni par Donald Trump ont aidé à l’arrivée de Joe Biden, et l’on peut ainsi espérer un retour à une diplomatie plus ouverte et plus constructive des États-Unis. »
    Ce mec est un rigolo qui va nous mettre encore plus dans la merde avec les racialistes de tout bord et les islamo gauchistes. Les démocrates n’ont pas conscience de la montée de l’islam conquérant et de son expansionnisme raciale.

  • Au vu des commentaires, dur dans ce pays de lever le nez du guidon et de regarder un peu à gauche à droite comment se dessine le paysage et/ou d’où risque de venir l’orage et la foudre tomber. Donc revenons à notre Grand Dictateur, à notre égocentrisme viscéral, à la gestion de notre virus (Covid pas informatique) etc, etc, etc

    • Alors qu’il suffirait d’aller passer ses vacances en Chine, en Iran, en Russie, voire en Turquie ou Hongrie pour revenir en France heureux de vivre dans un pays démocrate.
      J’ajoute que si nous en sommes à nous morfondre des dérives liberticides de nos gouvernants, nous pouvons commencer par nous en prendre à nous-mêmes. Qui exige, au premier chat écrasé, au premier cambriolage, à la première faillite, toujours plus de sécurité, d’aides et de lois ?! Nous avons les gouvernants que nous méritons, les gouvernants qui nous ressemblent…

      • Vous faites une grosse erreur. Comme l’ont vu de nombreux auteurs, les lois et les aides ne sont pas demandées par la population. Chaque nouvelle loi, chaque nouvelle mesure fait l’objet d’un lobbying très intense de la part du… gouvernement lui-même auprès de « l’opinion publique ».
        Ainsi, la création de la Sécurité sociale en France, ou l’Obamacare aux Etats-Unis ne sont absolument pas passé comme une lettre à la Poste.
        On pourrait prendre un nombre infini d’exemples qui montrent tout simplement que c’est les hommes de l’État qui imposent en réalité leurs mesures à la population, avec la plupart du temps aucun soutien populaire.
        Alors évidemment, quand les hommes de l’État mettent les gens dans la merde, ces mêmes gens demandent à l’État de compenser les effets néfastes de leurs politiques, c’est humain (exemple : demandes d’indemnisation du fait des fermetures administratives).

        • Le lobbying gouvernemental que vous évoquez ne vise qu’à produire de l’acceptabilité sociale.
          Car je pourrais aussi vous donner un nombre incalculable de décisions politiques réclamées par des associations de citoyens ou de professionnels, ou une opinion publique, en réaction à des faits ou des chiffres, qui mettent alors le gouvernement sous pression. Si on veut être péjoratif, on peut parler de clientélisme.
          N’oubliez pas non plus que les lois sont votées. Même si notre représentation nationale est imparfaite, notre gouvernement (les hommes d’Etat) ne peut pas faire n’importe quoi, sans l’accord du peuple ou de ses représentants.

      • C’est bien moins simple que ça. Le citoyen lambda n’est pas forcément si malheureux que ça dans un pays pas démocratique, et il est loin d’être si heureux que ça dans un pays dit démocratique comme la France. La vie quotidienne comporte bien d’autres aspects que ceux sur lesquels nous avons l’illusion de pouvoir influer, et ne se régit pas seulement avec de grandes idées. Quant à votre « qui exige ? », certainement pas moi, mais si je reformule la question en « qui a la possibilité de refuser ? », je n’ai pas plus la réponse…

        • la démocratie n’est pas « essentielle »…
          c’est l’absence de tyrannie.. du moins dans un esprit libéral.

          beaucoup de gens pensent que le gouvernement fait dans la tyrannie..il abuse du flou constitutionnel ..
          qu’on soit d’accord ou pas…c’est une question à poser…
          il me semble d’ailleurs que ce serait la seule façon « légale » de « condamner » le gouvernement.

          On a un débat surréaliste la question de savoir si le covid décide du reste..
          si c’est « grave » alors interet général ..
          si c’est  » pas grave » tyran..

          On est d’ailleurs démuni pour juger si la crise sanitaire est « bien » gérée ou pas!!!

  • Quand je lis « reprise », paf réflexe, j’y ajoute « des chaussettes », c’est dire mon estime pour l’UE et les politiciens.
    L’hystérie sur le COVID n’est pas terminée loin de là.
    Quand vous avez ruiné des tas de gens actifs en les empêchant de travailler, comment les inciter à prendre le moindre risque? Autant vivre à minima et pour soi. Les autres se démerderont.
    L’hystérie sur le CO2 va commencer alors que l’autre folie n’est pas terminée.
    La volée drue de taxes dues à ce délire empêchera les gens de travailler par manque de ressources.
    Ils devront augmenter toutes les autres taxes pour maintenir leur train de vie.

    Le cercle infernal est enclenché, style « Tour infernale ».
    Vous n’empêcherez pas une grosse casse.

    • Ça m’étonnerait que l’Europe s’en sorte avec un minimum de victimes, tout est pourri, rance, nauséabond dans ce qu’on ose encore appeler nos dirigeants élus alors qu’il s’agit de despotes et d’ escrocs

  • Le titre était prometteur mais, déçu. En fait le virus est révélateur du délabrement de nos sociétés et surtout de notre état de mort cérébrale en face de nos guignols s’étant emparés de l’état par la force.

  • Biden ou Trump n’ont aucune importance ils ne dirigent rien comme notre premier de la classe second rôle dans un péplum sur la chute de l’empire romain.

  • Ce que l’on voit s’installer actuellement est une dictature de l’extreme centre et de l’extreme politiquement correct pour nous emmener peut etre vers le « great reset » de Klaus Schwab, l’auteur donne un parfait exemple de deni de la realite.

  • Excellent compte-rendu de M. Montenay qui allie recul et objectivité sur la situation, avec une dose d’optimisme mais quand même de réalisme.

  • Du grand art ! , pas un mot sur notre dictature ripoublicaine, pas un mot sur les petites lois liberticides qui passent la nuit , pas un mot sur les francais la corde au coup , pas un mot sur les francais qui ont faim , à lire ce monsieur nous vivons nous sur un nuage de barbe à papa à cent lieu au dessus des gros nuages!
    Apres il faut vendre du rêve ,des promesses, des jours meilleurs, rasage gratis , €uro à flots ….. Faut pas que les gueux manifestent !

    • Les Français qui ont faim ? Où ça ? On n’en voit ni au sens propre, ni au sens figuré. Or la faim donne une grande lucidité et de grandes motivations.

  • Félicitations …enfin un excellent article…Qui balaie toutes les théories complotistes et autres et d’une rare lucidité…Meilleurs voeux à l’auteur …Revenez souvent…

  • Bon le terrorisme c’est grave alors fermons les yeux sur les atteintes à la liberté d’opinion..

    le covid c’ets grave donc il va de soi qu’on « doive » accepter des limitations de libertés..

    et l’optimisme c’est le taux de croissance ou une économie qui ne s’éffondre pas..alors ok..

    « on a des raisons d’etre optimiste »..
    optimisme et pessimisme sont deux attitudes possibles ..

    maintenant..comment pourrai-je juger si votre optimisme avait raison d’etre?
    On doit s’attendre à quoi et quand?

    La majeure partie ne pense pas à un effondrement, mais l’accroissement de l’emprise étatique..et c’est là dessus qu’ils sont pessimistes..

    les gens vont faire avec..s’adapter..ENCORE.

  • A lire l’article, on doit penser que la gentille France, admirablement administrée et terre exemplaire de liberté, est entourée de méchants. L’auteur a la foi, ça ne se discute pas, le débat est donc clos avant d’avoir commencé et c’est une bonne chose.

  • Curieux article truffé de contradictions. Biden c’est bien mais le racialisme c’est pas bien. Trump c’est mal mais la croissance économique c’est bien. Les républiques laïques comme la Syrie c’est mal mais les royaumes sunnites comme l’Arabie Saoudite c’est bien. Le Covid c’est supergrave mais plusieurs millions de français qui tombent sous le seuil de pauvreté et dans le chômage c’est pas grave… J’arrête. Tout cela n’a aucun sens. Décevant.

  • Discours optimiste ???? Quelques lignes sur la pandémie et les espoirs erronés de solution accompagnées d’affirmations fausses sur les progrès des médecins de terrain , voilà pour la partie prétendue optimiste !!! Pour le reste la longue description des dangers politiques ou internationaux réels n’a rien de réjouissant et ne porte pas à l’optimisme !!!!

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Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

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