Techniques manipulatoires pour démocratie en déliquescence

La polarisation qui monte les uns contre les autres est un moyen facile pour continuer à enfumer tout le monde, mais rend impossible l’obtention d’un consentement de qui que ce soit sur quoi que ce soit.

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Worried easter egg wearing a face mask. COVID-19 By: Ivan Radic - CC BY 2.0

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Techniques manipulatoires pour démocratie en déliquescence

Publié le 16 décembre 2020
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Par h16.

Comme le disait ce gros rigolo de Lénine (un gâte-sauce qui cassait beaucoup d’œufs sans parvenir à faire d’omelettes), « il y a des décennies où rien ne se passe et des semaines où des décennies se produisent »… Et cela a rarement été aussi vrai qu’en 2020.

Regardez donc : si, en 2019, certains sujets étaient considérés au mieux comme une anticipation hardie, au pire comme une lubie sans fondement, l’année 2020 aura profondément modifié la donne puisqu’ils semblent maintenant presque d’actualité.

Ainsi, le revenu universel n’est pas encore en place, mais force est de constater que tout au long de l’année, un nombre croissant de personnes ont littéralement été payées pour rester chez elles.

Ainsi, le traçage de plus en plus fin et systématique du citoyen, s’il était encore impensable il y a une douzaine de mois, est en train d’entrer dans les mœurs, quasiment sous les applaudissements du public apeuré.

Ainsi, il aurait semblé invraisemblable qu’en France soit instaurée une autorisation de sortie de chez soi. Pas besoin d’élaborer, on sait maintenant ce qu’il faut faire pour avoir son auto-humiliation toujours avec soi.

Ainsi, la lente disparition de l’argent liquide a fait place à son évaporation quasi-complète. Le paiement est maintenant électronique et sans contact quasiment partout et tout le temps.

Ainsi, il aurait semblé invraisemblable qu’on impose un passeport médical ou un traçage médical et une vaccination obligatoire à tout adulte sur le territoire. Il faudrait être naïf à présent pour croire que ce qui était invraisemblable il y a 12 mois l’est encore maintenant et le sera encore dans 12 mois.

Or, s’il y a douze ou treize mois, vous aviez l’idée d’évoquer ceci, on vous aurait immédiatement catalogué de fou. Ou, plus gentiment, de complotiste. Or, tout le monde sait qu’on ne peut pas, on ne doit pas être complotiste tant il est évident que non seulement, les complots n’existent pas ou sont si rares qu’on n’est pas prêts d’en voir hein, n’est-ce pas, et qu’en plus, ils sont souvent utilisés pour camoufler une mauvaise compréhension d’une réalité souvent aussi banale qu’évidente.

Mais de la même façon qu’il n’y a pas de conglomérat militaro-industriel ou que les industries pharmaceutiques ne se mettent pas des douzaines de politiciens et de médecins dans la poche à coups de chèques dodus, on sait aussi qu’il n’y a rien de plus efficace, surtout actuellement, que d’estampiller l’opposant de « complotiste » pour le faire taire.

Oh, bien sûr, en distribuant de cet anathème, on est à peu près certain de tomber juste un grand nombre de fois tant il est facile, par apophénie de plus en plus répandue, d’échafauder des théories fumeuses (avec ou sans reptiliens, illuminatis et autres nazis de la face cachée de la Lune) qui permettent d’expliquer, d’une façon généralement aussi tordue qu’élaborée, les événements souvent chaotiques de l’actualité.

Malheureusement, cette distribution généreuse d’épithètes rigolos tombe parfois mal et conduit à mettre dans le même panier tous ceux qui émettent des avis contraires à la doxa du moment, depuis ceux ayant des arguments sensés et logiques jusqu’aux pires illuminés, amalgamant alors les premiers avec les derniers dans un magnifique ad hominem argumentatif.

L’avantage d’un tel comportement est qu’il permet de rejeter tout effort d’argumentation puisque, tout le monde le sait, le complot n’existe pas et qu’il tient du délire, éventuellement psychiatrique. La liberté d’expression est sauve : on n’empêche pas le complotiste de parler, on ne s’occupe plus de lui du tout, et l’affaire est réglée.

Mieux encore : ceux qui veulent rester dans le camp des rationnels et qui veulent qu’on continue de les écouter feront alors absolument tout pour s’écarter le plus vivement possible des thèses que certains auront qualifiées de complotistes.

C’est pratique puisque le débat s’en trouve alors généreusement amputé, et la critique, même raisonnable, empoisonnée par ces soupçons, devient impossible à formuler.

Les exemples de ce comportement s’accumulent actuellement de façon inquiétante : il y a deux mois, s’inquiéter du contenu de l’ordinateur portable de Hunter Biden était clairement complotiste et relevait même d’une faute de goût doublée d’une évidente collusion avec les forces russes (apparemment toujours dans des coups fourrés).

Du reste, on ne pourra que constater que ce sont les mêmes médias qui distribuaient de l’anathème complotiste à ce sujet, qui sont largement revenus sur leurs positions actuellement, et qui continuent pourtant de nier la moindre irrégularité dans l’élection américaine, amalgamant avec fougue les plus ardents défenseurs de thèses farfelues avec ceux, plus raisonnables, qui doutent simplement du résultat de cette élection. À présent, douter de ces résultats, c’est à la fois être pro-Trump et être dans le gloubiboulga des gens fous, sans plus aucune nuance.

On observe exactement le même phénomène avec le professeur Raoult, qui aboutit à mettre dans le même paquet ceux qui sont pour une approche pragmatique (isoler, traiter, soigner, accompagner), recommandée par le médecin marseillais, et ceux qui sont anti-vax, anti-5G, etc.

Dans ces histoires, la presse semble prendre son rôle très à cœur et n’hésite pas à monter au créneau pour désigner ceux qui sont les complotistes, ces individus qui échafaudent des théories toujours plus fumeuses à base de rumeurs jamais vérifiées. D’autant moins vérifiées que les médias les ont qualifiées de théories du complot et ne veulent surtout pas enquêter de peur de leur donner du crédit…

À la fin, le doute n’est plus permis et il est même durement sanctionné : actuellement, la sanction est essentiellement sociale (par l’ostracisme notamment), mais on peut garantir que la loi s’en mêlera, éventuellement à la façon chinoise avec retraits de points sociaux ou autres sanctions plus ou moins mortifères.

Petit à petit se construit une société où il n’existe plus de demi-mesure, rendue impossible selon la rhétorique du « Pas avec moi donc contre moi » poussée à la fois par les réseaux sociaux et les médias traditionnels, qui polarisent de plus en plus violemment les individus et permettent à ceux qui, utilisant les passions et les sentiments de la foule, effacent toute utilisation raisonnable de la critique et manipulent les foules à qui mieux mieux.

De façon concrète, cela permet de dresser efficacement les individus les uns contre les autres et, en faisant monter les ressentiments, de faire oublier les points à la fois les plus raisonnables et les plus désagréables pour les personnes en responsabilité.

Ainsi, critiquer Trump devient impossible puisqu’on est alors un défenseur des fraudes électorales. Inversement, douter de la propreté des élections américaines revient à passer pour un indécrottable supporter de Trump. La nuance n’existe plus.

Ainsi, critiquer la gestion du gouvernement français dans sa lutte contre le coronavirus, c’est immédiatement se placer comme un égoïste, contre les soignants et contre le merveilleux système de soin que tout le reste du monde nous envie (sans nous copier, sachons vivre). Dans cette optique, critiquer le confinement est devenu totalement équivalent à vouloir la mort de milliers de personnes vulnérables. Toute gradation semble impossible.

Cette disparition de tout débat raisonnable est encore mieux illustrée par l’existence de documentaires comme Hold-Up, ce bricolage improbable de faits avérés et de thèses farfelues ; en fait de hold-up, c’est bien celui du débat démocratique qui semble passé à la trappe : l’assemblée ne sert plus que de chambre d’enregistrement. Il n’y a plus aucune opposition.

S’il y a eu hold-up, c’est sur la capacité des uns et des autres à écouter un discours structuré et argumenté pour dénoncer les dérives, pour pointer les failles, pour tenter de trouver la vérité calmement. Les prises de décisions ne tenant plus compte des critiques qui sont ainsi discréditées, il n’y pas de retour d’expérience applicable, et tout devra donc se faire de façon de plus en plus brouillonne et, malheureusement, de plus en plus autoritaire.

Cette polarisation qui monte les uns contre les autres est certes un moyen facile et surtout pratique pour continuer en coulisses à enfumer tout le monde, mais rend impossible l’obtention d’un consentement de qui que ce soit sur quoi que ce soit.

Le dialogue étant rompu, les tensions s’accumulent, les frustrations et le ressentiment aussi.

Ceci se traduit par une société occidentale de plus en plus tendue, fracturée et dans lesquelles des factions se cristallisent maintenant, prêtes à en découdre : à force de voir des complotistes partout et à force de tout faire pour ignorer les complots qui existent vraiment, on aboutit à une situation explosive qu’une grande majorité de Français perçoit indubitablement


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  • AMHO le le complotisme n’est pas la croyance en l’existence de complots, c’est d’expliquer tout via l’existence de complots. Le complot, il faut le prouver ( et c’est difficile puisque secret) pour l’accepter comme explication…
    sinon j’observe bien cette polarisation..je l’ai dénoncée aussi sinon prouvée… mais ce si c’est une stratégie, elle ne fait qu’exploiterla tendance naturelle de la majeure partie des gens à prendre UN parti, par confort ou paresse..

    prouver un complot c’est beaucoup de travail!!!!

    une remarque: les gens ont une tendance naturelle à voir une « intelligence » ou une « intention » là où il n’y en a pas…

    • et souvent c’est celui qui crie au complot qui demande des preuves de son absence…

      • Il vaut mieux mettre ne place des structures qui rendent l’abus de pouvoir impossible. Or puisque la majeure partie des gens semble penser qu’il existe des cas exceptionnels ou l’autoritarsime centralisé est souhaitable car efficace à remplir un objectif précis, c’est strictement impossible..
        si vous laissez des cas où « en cas d’urgence, quand la nation est en danger, ou je ne sais quoi »mie ux vaut encadrer ces cas avec attention..

        c’ets quoi une catastrophe sanitaire? c’est quoi l’ugrnece climatique etc etc..

        • Ce sont les maîtres du récit qui détiennent le pouvoir.
          Un pouvoir déstabilisé par les récits alternatifs et qui, par suite, devient de plus en plus autoritaire.

  • Pour prouver ou pour démonter un complot, une seule solution: la liberté d’expression.

    • pas bon, la liberté d’expression : ça empêche les « complotistes » de se défendre contre le « camp du bien », qui traite tous ceux qui ne sont pas de son avis de complotistes !

  • Y a forcément un complot, mettre un cas psychiatrique ministre de la sante, il faut vraiment vouloir du mal à l’humanité, élire un vieillard malade président des etats unis faut forcément vouloir du mal à la galaxie… Et tous les médias se taisent, complot !

  • La république Romaine (antique) nommait un dictateur en cas de danger pour un temps limité. Ce temps passé ce dit dictateur avait intérêt à courir très vite au loin. Le dernier fut César et ça a mal fini.
    Aujourd’hui on a un gros problème de santé, d’où des mesures restrictives à prendre, mais si on pouvait compter sur un parlement démocratique digne de ce nom, on aurait rien à craindre. Malheureusement on voit un certain nombre de groupuscules que ça arrange très bien et ils souhaitent le maintien de cette situation, je pense que les plus dangereux sont les verts.
    Le problème n’est pas une perte des liberté momentanée, le problème est de savoir si nos élus seront capables de revenir à un état démocratique (pas une démocratie populaire) à la fin de la crise. Là je doute.
    Médicalement j’approuve, démocratiquement je crains par manque de confiance dans les élus, l’affaire de Marseille n’est pas là pour me rassurer ni le référendum bidon.

    • Médicalement, perso, je n’approuve pas.
      Puisque nous sommes (les autorités) engoncés dans nos certitudes aka « il n’y a pas de traitement »- « empêchons les médecins de soigner ».
      Dès lors, devant cette situation qui est incompréhensible, la théorie du complot est l’option qui retient l’attention.
      Alors que c’est tout simplement la crainte de la perte du pouvoir.

      • Combien e pays dans le monde, combien de labo de recherche et tous seraient d’accord pour un complot universel.
        Le problème est que l’on ne connait rien sur ce virus aujourd’hui on en sait un peu plus que hier, soit, mais si vous étiez responsable laisseriez-vous une bestiole qui montre sa dangerosité se balader en toute quiétude ? Oui ou non ?
        Pas de traitement c’est un fait, un vaccin en moins d’un an c’est un exploit alors où est le complot ?
        L’autre problème est statistique. Une bombe au milieu d’une foule fera plus de dégât que si les contacts sont entre personnes sont élargis, il n’y a pas besoin d’un complot pour demander aux personnes de ne pas se regrouper.
        Par contre jouer de la peur de soit disant dirigeants ou groupes voulant imposer leurs lois datent du nazisme et du communisme. avec les verts comme frères siamois.
        Bon maintenant si vous voulez enlever les barreaux de la cage aux lions, libre à vous, mais ayez le courage d’assumer vos responsabilités.

        • Pas de traitement : ce n’est pas un fait, c’est devenu une croyance, une religion, un dogme !
          Un vaccin en moins d’un an : ce n’est pas un exploit. les techniques étaient connues, seule l’incertitude de celle-ci à long terme ne l’est pas.

    • Le problème n’est pas une perte des liberté momentanée

      Si c’est un problème. Les pertes de liberté « momentanées » ne peuvent à mon sens se justifier que dans des cas extrêmes comme la guerre (la vraie, hein), un cataclysme naturel tel que des bandes de pillards se mettent à sévir un peu partout, voire une maladie gravissime comme la peste noire, le choléra… ce que n’est absolument pas le Covid-19. Cette maladie est une maladie sérieuse, qui doit être prise au sérieux, mais en faisant confiance aux citoyens, comme on le fait en temps d’épidémie de grippe saisonnière – dont certaines sont quasiment aussi graves que le Covid-19.
      Si on accepte de se laisser tromper et apeurer, à l’occasion de cette épidémie, on commet déjà une grave erreur. Si on accepte les restrictions graves de nos libertés à cette occasion, on commet une erreur encore plus grande, car à la fois on s’habitue à ne plus se comporter en adulte responsable, mais aussi on donne les clés de la maison à des gens dont un certain nombre sont tout sauf désintéressés et altruistes ; et qui comme le rappelle F. Mas de temps à autre, ont une furieuse propension à rendre définitif les carcans liberticides « provisoires » dont ils sont friands.

  • Et le fameux rapport Fontanet sensé répertorier les lieux où l’on se contamine puisqu’il n’y avait pas encore(au bout de 9 mois) d’étude française sur le sujet qui ne sort toujours pas,pour quelles raisons?On nous aurait menti?
    Et d’un autre côté le PM qui déclare hier matin sur Europe 1″le rapport que nous avons commandé confirmera les mesures que nous avons prises »;est ce le résultat sans appel de cette étude où bien ont-ils commandé un rapport qui justifie leurs mesures?Il y a une nuance.

    • « le rapport que nous avons commandé confirmera les mesures que nous avons prises »
      Rien que cette petite phrase prouve la volonté de manipulation des foules. Pourquoi avoir demandé ce type de rapport pour prendre le risque qu’il dise le contraire de ce que l’on veut qu’il dise?

  • Le complot existe bel et bien : c’est tout le travail du gouvernement et ses affidés, depuis mars, pour faire taire les voix discordantes et faire oublier les erreurs et fautes.

  • Merci pour cet article, la pensée heterodoxe rationnelle est assimilée au scientisme et ainsi decredibilisé. L’information centralisée de masse permet de renforcer cette situation (technique utilisée par tout systeme dictatorial à travers l’histoire)
    Il est bon de lire ou de relire le discours de la servitude volontaire de la boetie ou la route de la servitude de hayek.

  • Le complotisme est l’arme de destruction massive de la dialectique moderne. C’est la formule magique imparable qui disqualifie en même temps la pensée « déviante » et celui qui l’émet. L’avantage ultime du concept c’est qu’il est globalisant et qu’on peut y mettre n’importe quoi et n’importe qui, depuis le type coiffé d’un casque en papier alu qui voit des ovnis dans son jardin jusqu’à celui qui questionne juste la pertinence des décisions officielles.

    Avec une étiquette « complotiste » collée entre les yeux, on a gagné le jackpot. Toutes les cases sont cochées automatiquement, semi-débile/inculte/déviant/psycho…
    On observe un peu le même phénomène avec le « populisme », le concept jumeau. La sémantique pour les nuls.

    Comme dit H16, c’est l’arrêt de mort de la pensée nuancée, et de la pensée tout court. On nage en permanence dans l’irrationnel, la frustration et l’arbitraire. This will not end well…

  • La dictature c’est ferme ta gueule, la démocratie c’est cause toujours. Le résultat est le même, nous le vivons chaque jour. Dès qu’il y aura trop de personnes qui seront des « cause toujours », on basculera dans la dictature, c’est en chemin, pardon en marche.

    • la démocratie n’est pas cause toujours…il vaudrait souvent mieux!!
      la dictature est une tyrannie la démocratie peut l’etre ce n’est quand même pas pareil.

  • Complotiste ça veut juste dire opposant, comme solidarité veut dire taxe 🙂

  • En effet, la société est devenue binaire, plus aucune nuance dans le raisonnement, c’est effrayant. C’est dénoncé depuis longtemps, mais là, on arrive à une forme d’aboutissement : le rappel des discours de Veran, totalement à l’opposé l’un de l’autre entre le printemps et l’automne est proprement hallucinant. On pourrait ajouter son ABCD de l’usage des masques (personnes A risques, endroit Bondé, Clos et Distance impossible). On en est maintenant à masque + distance (pour faire court) alors qu’en réalité, ce doit être soit l’un soit l’autre…
    Pour moi, le summum est l’affaire du nombre journalier de « nouveaux cas » un mensonge étatique et journalistique scandaleux, qui ne scandalise personne puisque personne n’y réfléchit (binaire quoi.)

  • La nature humaine a horreur du vide.

    Si une possibilité de voler, piller, tromper, manipuler, asservir, détourner, profiter ou autre existe quelque part, certains tenteront d’en profiter.

    Dire où est comment n’est pas facile. Le faire admettre aux complaisants qui marchent à fond dans le système (dont les journalistes) est pratiquement impossible.

    Une consolation, ce sont les premiers à qui on posera un collier bien serré.

  • h 16, un des (de plus en plus, on dirait) rares auteurs de CP à conserver sang-froid, son sens critique et mesure en ces temps décidément compliqués : merci. D’ailleurs ne devrais-je pas dire tout simplement : son bon sens ?…

    Ça fait certes un peu « grand écart » avec quelques autres auteurs sur un certain nombre de sujets, mais comme ça au moins on peut dire qu’il y a de la variété de points de vue sur CP !

  • Ceux qui voient des complots partout sont des complotistes.
    Ceux qui voient des complotistes partout sont juste des crétins.

  • je dirais oui la population se radicalise mais non les français sont des moutons hier dans ma ptite ville . les gens couraient en regardant leur montre à 19h30, je suis rentré a 20h30 heure de fin de boulot , sur 20km j’ai croisé 3 voitures. Des moutons, des chevres, que dis je des veaux…
    Ils se passera rien , on finira tous comme province chinoise, beurrk

    • Petit rappel : les bolcheviques ont pris le pouvoir en Russie en 1917 alors qu’ils ne représentaient que 10% de la population.
      Pourquoi ? Parce qu’ils étaient terriblement violents, structurés, armés.

      90% des gens, non homogènes donc non solidaires, non structurés , non préparés, et surtout non armés et peu enclins à la violence, sont systématiquement écrasés par 10% possédant, eux , ces caractéristiques.
      Actions ponctuelles en sur-nombre, contre des faibles.
      Les massacres itératifs sont plus efficaces qu’une guerre frontale.

      C’est le but de l’extrême gauche, des islamistes (souvent alliés) : créer le chaos pour disloquer l’opposition (c’est fait) et permettre la révolution.
      Les écolos-violents en émergence sont dans ce « groupetto »…et souvent d’extrême gauche « en même temps ».

      LREM en participant à la dislocation des groupes constitués , en rendant les limites extrêmement floues des groupes existant encore (Quelle différence entre un PS « progressif », un modem, un radical, un LR mou ??) participe activement à cette évolution.

      A cela il faut ajouter un mépris désormais « constitutionnel » du vote populaire qui démontre l’inanité de faire confiance à cette « démocratie » (Cf le référendum de 2005 bafoué).
      En cela le Brexit, souhaitable ou non, s’il est appliqué, démontrera que l’Angleterre est une réelle démocratie…

      Le compte à rebours est lancé…

      • Bien dit : trop de gens ignorent, ou oublient , qu’il suffit d’une minorité déterminée, organisée, impitoyable, pour renverser et/ou entraîner derrière elle une majorité (de veaux).
        L’Histoire l’a amplement montré : vous citez les bolcheviks russes, on peut aussi citer les nazis en 33, Daesh et d’une façon générale les islamistes radicaux.

        « Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ce qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Einstein

    • « On finira tous comme province chinoise »…
      Ben non, la province chinoise a envoyé promener le virus et retrouvé, sinon la liberté, du moins une vie normale. Tandis que nous sommes en train de sacrifier les deux, à mon avis en ne montrant pas assez de capacité à nous débrouiller sans l’Etat. La question est : comment se fait-il qu’en l’absence de restrictions étatiques, les hospitalisations s’envolent ?

      • Dans notre belle République d’Absurdistan, se débrouiller sans l’état n’est pas prévu par le logiciel. Autant essayer d’arrêter un fleuve avec les mains. On est déjà contents de se débrouiller malgré l’état.
        L’étape suivante serait une situation insurrectionnelle, nous n’en sommes pas encore là.
        Un simple exemple : les généralistes interdits de prescrire… donc paracétamol, samu, réa…

        D’autre part, il me semble qu’il a été démontré qu’il n’y avait aucune corrélation entre le niveau de contrainte des mesures étatiques et l’évolution de l’épidémie.

  • Une citation de Spinoza s’applique parfaitement :
    « Il n’est pas étonnant que la plèbe n’ait ni vérité ni jugement, puisque les affaires de l’Etat sont traitées à son insu, et qu’elle ne se forge un avis qu’à partir du peu qu’il est impossible de lui dissimuler. La suspension du jugement est en effet une vertu rare. Donc pouvoir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement, c’est le comble de la stupidité. Si la plèbe en effet pouvait se tempérer, suspendre son jugement sur ce qu’elle connaît mal, et juger correctement à partir du peu d’éléments dont elle dispose, elle serait plus digne de gouverner que d’être gouvernée » (Traité politique, VII, 27)

    En résumé, cacher la réalité aux Français, tout en prétendant empêcher les théories « complotistes » c’est le comble de la stupidité.
    Mais les thèses « complotistes » arrangent bien nos gouvernants, pour éviter de répondre aux questions qui fâchent et qu’ils veulent cacher.

    Pour information, un autre documentaires posant ces questions qui fâchent est sorti, bien évidemment immédiatement censuré sur Internet.
    Cherchez « mal traités doc » sur Internet… en espérant que cela soit encore accessible.
    Alors que « Hold-up » était effectivement un mélange de bonnes questions et d’idées farfelues, celui-ci est beaucoup plus factuel, replaçant les diverses décisions et déclarations étranges dans la chronologie globale, en pointant les contradictions.
    Et, il donne la parole à divers médecins ayant cherché des protocoles de soins avec des médicaments connus, notamment en phrase précoce de la maladie (plusieurs antiviraux, plusieurs antibiotiques, zinc, vitamines C et D), chacun ayant réellement appliqué ses préconisations sur des vrais malades !
    Alors que, aujourd’hui, quand vous êtes détecté « positif », la doxa officielle vous « Restez chez vous; prenez du paracétamol; si cela s’aggrave, appelez le 15″… on peut rajouter « Priez » !
    Là, ayant compris que le matraquage médiatique contre « Hold-up » a fini par intriguer beaucoup de monde, c’est le silence total dans les médias officiels.

    • La sortie de « mal traités » a également engendré une désinformation en masse , c’est vu traité de complotiste et compagnies.
      c’est que la Nomenklatura tant politique que « médicale »en place a une sainte horreur de la remise en cause de la doksa officiel , fait tout pour discrédité tout et toutes personnes qui remet cela en cause.

  • Définitions du LAROUSSE
    Complotiste :
    Se dit de quelqu’un qui récuse la version communément admise d’un événement et cherche à démontrer que celui-ci résulte d’un complot fomenté par une minorité active.
    Conspirationniste :
    Se dit de quelqu’un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.
    Conclusion : Je ne suis pas complotiste mais conspirationniste !

  • « Dans ces histoires, la presse semble prendre son rôle très à cœur et n’hésite pas à monter au créneau pour désigner ceux qui sont les complotistes, ces individus qui échafaudent des théories toujours plus fumeuses à base de rumeurs jamais vérifiées. D’autant moins vérifiées que les médias les ont qualifiées de théories du complot et ne veulent surtout pas enquêter de peur de leur donner du crédit… »

    J’ai mené mon enquête et démonté au moins une accusation complotiste affirmant un accès des machines Dominion par de prétendus serveurs basés en Iran et la chine .

    C’est ici : https://www.contrepoints.org/2020/12/08/386179-election-presidentielle-safe-harbor-trump

    Il n’était pas très malin ce « hackeur » il m’a donné toutes les infos utiles pour refaire son analyse et démasquer la supercherie .

    Les autres accusations sur les machines Dominion que j’ai parcourues, leurs auteurs ont été plus malins, ils sont restés allusifs flou sans aucune preuve matérielle. Peu d’éléments sur la configuration réseau et l’environnement logiciel les moyens de contrôle audit fichier log et sortie papier et rien sur le mode opératoire pour frauder massivement. Il aurait été souhaitable de définir le process déterminer le rôle du personnel chaîne de complicité assesseurs contrôleurs ? Nombre de personnes impliquées ? Pour une fraude massive, je m’attends à une organisation planifiée d’une certaine envergure et pas d’un individu isolé.

  • Oui h16, les techniques que vous exposez, je les ressens, y compris dans mon entourage, si bien que je finis par ne plus m’exprimer oralement. Il me reste l’écrit ici, merci.

  • Excellent article… comme d’habitude.
    Nous assistons à un nouveau tribalisme qui pue une lutte des classes revisitée: ce que dit tel ou tel est jugé selon si appartenance, réelle ou parfois supposée, et non selon l’analyse factuelle des propos.
    Ajoutons que l’Occident s’est construit sur une liberté intellectuelle qui excluait, de fait, l’argument d’autorité. Ceci est un indispensable facteur de progrès dans tous les domaines.
    Nous assistons à une stupéfiante régression sous la houlette de politiciens véreux, de médias stipendiés et d’une cohorte d’idiots utiles.

  • D’ailleurs, tout le monde sait que la Mafia n’existe pas.

  • Les commentaires sont fermés.

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