Éducation : chronique ordinaire d’un désastre annoncé

La question de l’égalité a pris partout le pas sur celle de la qualité.

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Éducation : chronique ordinaire d’un désastre annoncé

Publié le 11 décembre 2020
- A +

Par Nathalie MP Meyer.

Les résultats 2019 du classement scolaire international TIMSS viennent de tomber et c’est une véritable gifle, une de plus, pour nos experts en pédagogisme, pour le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et pour le président de la République Emmanuel Macron.

 

Des résultats catastrophiques

Qu’on parle des élèves de CM1 ou des élèves de 4e, qu’on parle de mathématiques ou de science, la France poursuit inlassablement sa dégringolade éducative.

Le classement TIMSS (pour Trends in International Mathematics and Science Study) est réalisé tous les quatre ans par un organisme international indépendant à but non lucratif auprès des élèves de CM1 (Grade 4) et de 4e (Grade 8) originaires de plus de 60 pays (64 en 2019).

La France y a participé en 1995, première année de l’étude, puis en 2015, mais uniquement pour les CM1, puis à nouveau en 2019 pour les deux niveaux et les deux matières examinées. Lors de cette dernière évaluation, 4186 élèves de CM1 et 3874 élèves de 4e ont été testés.

Comme on peut le voir dans les tableaux ci-dessous, et comme d’habitude, Singapour domine tout le monde de la tête et des épaules. Les principaux pays d’Asie de l’Est tels que Japon et Corée du Sud suivent de près, mais l’Angleterre, l’Allemagne ou les États-Unis ne déméritent pas.

Pour sa part, la France se situe en dessous du point central de l’étude (500) et nettement en deçà des moyennes internationales (UE ou OCDE) dans les quatre cas de figure :

En CM1, avec un score de 485 en maths pour une moyenne de l’Union européenne de 527 et un score de 488 en science pour une moyenne de 522, elle occupe même le dernier rang des pays européens.

En classe de 4e, elle n’est plus qu’avant-dernière de l’UE en maths (483) grâce à la Roumanie (479) et avant-avant-dernière en science (489) grâce à Chypre (484) et encore une fois la Roumanie (470).

Petit résumé des résultats du classement TIMSS 2019 :

Sources : TIMSSMoyennesNiveau avancé.

Élèves de CM1 (classement maths à gauche, science à droite) :

éducationéducation

 

Élèves de 4e (idem) :

 

La comparaison dans le temps n’est pas plus flatteuse pour la France. Aucune amélioration à signaler depuis 2015. À l’époque, nos élèves de CM1 avaient obtenu 488 points en mathématiques et 487 points en science, soit peu ou prou ce qu’ils ont été capables d’atteindre aujourd’hui. Singapour caracolait déjà à la première place avec 618 points en maths contre 625 aujourd’hui et les moyennes de l’étude et de l’Union européenne se situaient déjà à 500 et 527 points respectivement en mathématiques.

Quant aux 4e, ils n’avaient pas été évalués depuis la première vague TIMSS de 1995. La chute est brutale : c’est un recul moyen de 47 points qu’ils enregistrent en 24 ans. Comme les élèves de 5e évalués aussi en 1995 étaient 46 points en dessous des 4e, on est bien obligé d’en déduire que le niveau des 4e d’aujourd’hui correspond au niveau des 5e de 1995.

Pourtant, cela fait pas mal d’années que les ministres successifs de l’Éducation nationale nous l’assurent : le niveau monte ! Il suffit de regarder les résultats du Bac !

Autre point extrêmement préoccupant qui augure d’un avenir scientifique et technologique assez sombre pour la France, les élèves français brillants en maths sont proportionnellement très peu nombreux.

C’est vrai à l’échelle européenne, où la part des élèves de niveau avancé est seulement de 11 % quand elle dépasse les 50 % à Singapour et les 30 % au Japon, mais c’est simplement catastrophique en France : seuls 3 % des élèves de CM1 et 2 % des élèves de 4e parviennent au niveau avancé1 comme indiqué dans les graphiques du journal Le Monde.

Tout cela n’est malheureusement pas nouveau.

Les classements internationaux qui s’intéressent à un plus large éventail de matières (PISA 2015 et 2018) et à la compréhension et à la maîtrise de l’écrit (PIRLS 2016) ne sont pas plus favorables à la France. En 2015, les élèves français étaient médiocres dans le classement PISA, et en 2018, ils stagnaient – dans la médiocrité, donc.

Mais à la rentrée 2017, on a vu arriver Jean-Michel Blanquer et on a cru un instant que c’était le moment où la France allait enfin renverser la vapeur. Le ministre disait vouloir renouer avec une pédagogie éprouvée, il disait vouloir remettre les savoirs fondamentaux lire-écrire-compter au cœur des enseignements.

La méthode de Singapour, notamment en mathématiques, n’était plus écartée d’une main dédaigneuse avec une remarque perfide sur la pression infâme que subissent les pauvres élèves asiatiques. Il était même question de s’en inspirer pour redonner aux élèves l’envie des maths. Notre médaillé Fields Cédric Villani, accessoirement député LREM, puis non inscrit, et l’inspecteur général Charles Torossian furent chargés de trouver comment donner le goût des maths aux enfants.

De la même façon, le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire, le retour à la méthode syllabique pour la lecture – alors que la méthode globale a destructuré tant d’enfants, la dictée quotidienne pour l’attention et l’orthographe, la lecture à voix haute – autant de bonnes idées qui ne demandaient plus qu’à être mises en œuvre.

Est-il trop tôt pour en voir les effets ? Ou faut-il au contraire se préparer à recevoir encore beaucoup de ces résultats éducatifs absolument affligeants ?

Comme le présent résultat traite de mathématique et de science, l’explication généralement avancée pour expliquer la débâcle française du jour consiste à dire que 80 % des instituteurs sont issus des filières littéraires et sciences humaines. Peu à l’aise avec les maths, trop rapidement formés à cette matière, ils ne sont pas en mesure de donner confiance et curiosité à leurs élèves.

De façon plus générale, puisque c’est en réalité le niveau dans toutes les matières qui pose problème, j’aurais surtout envie de dire que plus le niveau des élèves baisse, plus le niveau des futurs enseignants baisse et plus le niveau des futurs élèves s’en ressentira et s’en ressent déjà négativement.

Mais au-delà de ce point particulier, j’aimerais évoquer trois autres aspects, qui n’ont pas évolué depuis des années, bien au contraire, et qui me semblent constituer les principaux obstacles de principe à toute amélioration du niveau de notre système d’instruction.

 

Le mammouth de l’Éducation nationale

Tout d’abord, l’Éducation nationale est un monopole d’État absolument énorme, un mammouth, comme disait avec justesse Claude Allègre – un mammouth perclus d’immobilismes qui se traîne péniblement dans ses habitudes et qu’on ne fait pas gambader à la demande.

Elle reste une énorme machine extrêmement coûteuse, alourdie par un syndicalisme plus idéologique que pratique, ce qui la rend inapte à répondre de façon souple et diversifiée à tous les profils d’élèves, les plus intellectuels comme les plus disposés à se tourner vers des filières pratiques.

Or rien n’est entrepris pour casser ce monopole destructeur. Rien n’est entrepris pour faire émerger des idées novatrices.

Le peu d’autonomie, le peu de liberté d’enseignement qui existent dans notre système éducatif sont même menacés par le projet de loi sur les « séparatismes » qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres.

Il est en effet question d’interdire l’école à domicile (sauf problèmes graves de santé) et d’encadrer encore plus les établissements privés hors-contrat qui le sont déjà énormément2.

 

La maladie de l’égalitarisme à l’Éducation nationale

Ensuite, l’Éducation nationale, comme tout ce qui se fait en France à bien des égards, est malade d’égalitarisme. Depuis qu’en 1985, Jean-Pierre Chevènement donnait à la France l’objectif d’amener « 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat d’ici à 2000 », le nivellement par le bas est devenu la règle de la réussite.

Dans son idée, il s’agissait probablement d’améliorer le système, et non pas de le tuer. Mais très concrètement, le travail, l’effort, le soin de se perfectionner et de se cultiver ont été complètement dévalorisés puisque les échecs du pédagogisme ainsi qu’un certain clientélisme électoral ne permettaient pas d’atteindre l’objectif sans abaisser en permanence les exigences.

Résultat des courses, on a eu un taux de réussite au bac de 95,7 % cette année, après 88 % en 2019 et 2018. Rien qu’à lire ces chiffres mirobolants, on sent que quelque chose ne va pas. Ce que les piteux résultats des classements internationaux nous confirment année après année sans ménagement – mais sans nous faire réagir non plus.

 

Éducation nationale : Égalité vs qualité

Enfin, la question de l’égalité a pris partout le pas sur celle de la qualité. Vous pensez qu’il faudrait chercher à remettre du niveau dans les enseignements et de l’efficacité dans les méthodes d’apprentissage, qu’il faudrait œuvrer à restaurer l’autorité des professeurs et revenir à une sélection fondée sur le mérite scolaire des élèves et seulement lui ?

Eh bien pas du tout. Il n’est question que de points bonus pour les boursiers dans l’enseignement supérieur et à l’entrée des grandes écoles ; il n’est question que de « prétextes inclusifs » et de « rituels positifs » comme la semaine du goût à l’école qui permettrait à « chaque parent d’apporter une spécialité culinaire de son pays » une des brillantes idées de la député LREM Aurore Bergé ; et il n’est question que de l’accès des filles aux filières scientifiques – et tant pis si le niveau de ces mêmes filières est de plus en plus désolant.

Bref, tout est en place pour le désastre. Ça promet.

Sur le web

  1. Lecture et éléments complémentaires : en CM1 en maths, 85 % des élèves atteignent le niveau bas (donc 15 % des élèves n’ont pas ce niveau), 57 % atteignent le niveau intermédiaire, 21 % le niveau élevé et enfin 3 % le niveau avancé.
  2. À noter que le Conseil d’État ayant alerté le gouvernement sur une possible inconstitutionnalité de ces mesures, le texte pourrait être assoupli.
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  • Zut alors
    L’éducation nationale, que le monde nous envie, est en échec ?
    Ça ressemble furieusement à la situation …. du système de santé.
    Les deux piliers de notre état l’évidence sont en échec ?
    Il serait peut-être temps de constater que dans les deux cas on a confondu la fin et les moyens.
    Accès aux soins et accès à l’éducation sont des objectifs louables. L’état peut probablement avoir une action efficace sur le sujet.
    Mais il serait temps de constater que l’état est totalement inapte à assurer la santé et l’éducation. Ces deux sujets doivent être confiés au privé. Seule manière de ne pas soumettre les objectifs de qualité aux attentes politiques.
    Malheureusement on va nous expliquer que tout ceci est dû à un manque de moyens, … Comme depuis 50 ans, avec toujours le même résultat désespérant : l’échec

    • Ajoutez à votre constat l’état de la justice et de la sécurité ( police et armée) et vous aurez fait le tour de l’état général de la France de 2020.On est en train de mordre la poussière dans tous les domaines, mais ça nous va, l’égalité est sauve! CPEF

  • L’école n’est pas seule responsable de ce désastre : on lui demande souvent de « réparer » les manques de l’éducation familiale (respect de l’autorité, discipline collective de base, etc.). Mais elle porte une lourde responsabilité. On a laissé croire que ça ne devait plus être un lieu d’apprentissage et de travail, mais un lieu où on acquiert des « compétences » et où on « forme » les « citoyens de demain » – sous un angle très orienté idéologiquement.
    À Singapour, on ne « questionne pas la légitimité des apports culturels ». On bosse.

    • et encore, quand les familles s’impliquent, comme c’est le cas dans l’école primaire privée catholique que mon dernier fréquente, c’est noyautées par l’association des parents d’élèves boboïdes qui demande plus de repas bio à la cantine, sans ogm, sans pesticide et sans gluten (et même sans porc, pour faire plaisir à certains !)… ainsi, cette année de grande prospérité économique covidienne, le prix de la cantine augmente de plus de 6 % pour arriver à 8 euros 50, pour des gamins de 6 à 10 ans…

      • Chez vous aussi, l’enseignement privé catholique est touché par la peste verte?
        La directrice de notre école primaire a décidé que cette année, le thème central sera le…réchauffement climatique, en ligne avec l’encyclique Laudate Si.
        Donc, apprenons à trier les déchets, manger moins de viande, ne plus voyager etc…Bref, tout pour faire des enfants terrorisés par le futur; vous ajoutez un zeste de Covid et vous obtiendrez un cocktail intéressant.

    • pas tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne  » les manques de l’éducation familiale  » !!! En effet malheureusement les enseignants sont les premiers à intervenir et contrer les parents dans leur éducation !! Les parents sont trop sévères , trop exigeants …… avec pour conclusion que tous les enfants ne sont pas  » doués  » pour les études et qu’il ne faut pas les y contraindre !!! Les résultats sont évidents  » l’apprenant  » en fait le moins possible avec la complicité de ses enseignants et est quand même reçu contre toute attente au BAC parfois avec mention alors que ses productions sont truffées de fautes !!!!

      • @robin35
        Bonjour,
        « Les résultats sont évidents » l’apprenant » en fait le moins possible avec la complicité de ses enseignants »
        Je ne suis pas professeur mais je travaille avec eux dans leurs salles de classe. Tous les professeurs que j’ai côtoyés depuis 2009 font le même constat : le niveau des élèves baisse. 95% de ces professeurs se préoccupent de leurs élèves et s’inquiètent. Je les vois se démener pour trouver des solutions pour rendre leurs cours vivants, attractifs, et abordables. Certes, ils ont pour mission aussi de s’adapter à certains élèves en difficultés (ceux qui nécessitent ma présence et celles de mes collègues). Pour information, lors d’un cours d’EMC sur l’égalité des chances et de l’accès à l’éducation, le professeur a montré à ses élèves de 6ème un graphique montrant l’évolution du nombre d’élèves en dispositif U.L.I.S. sur 10 ans. Ce nombre a été multiplié par trois (de plus de 30.000 à pus de 90.000).
        Donc, je ne suis pas d’accord avec votre phrase sur la « complicité » des professeurs quant à la fainéantise des élèves. Cette fainéantise est un boulet car elle rend les cours lourds et ennuyeux et pour les élèves et pour les profs qui doivent du coup prendre faire de la discipline et mettre des sanctions, donc perdre du temps – ce qui est temps mangé par le 1/4 d’heure lecture tous les jours après la récré. On ne nomme pas les élèves qui participent avec pertinence des « élèves moteurs » pour rien.
        De plus, je réécris ce que j’ai écrit précédemment : des enfants non éduqués ne peuvent pas être instruits.

         » apprenant  » est le terme utilisé pour parler d’un élève qu’on donne aux professeurs en formation (à l’IUFM).

    • si vous dites » les manques de l’éducation familial « vous affirmez qu’il existe des standards d’education des enfants..
      il y a certes des standards culturels dans une société car les société pour exister partagent des valeurs..et demandent des valeurs..
      dans les démocraties libérales occidentale, le respect de l’etre humain et de ses libertés..

      on ne peut juger des parents que quand ils ne respectent pas ces valeurs dans l’education leurs enfants, aller au delà, est dangereux et liberticide.

      l’école n’ets pas qu’un leu éducation c’est aussi un lieu d’apprentissage d’outils, écriture lecture, calcul sont des incontournables car assez aisément neutres. ( quoique) ..mais l’histoire par exemple…peut vite poser question et être idéologisé..

      Mais ce n’est pas le role de l’ed nat de participer à la construction d’un jeu de valeurs, comme l’ecologie ou l’egaitarisme..

      le role de l’etat pourrait se résumer à celui ci s’assurer que les parents se débrouillent pour essayer au mieux de donner à leur gamins le calcul,l ‘ecriture et la lecture plus grosso modo le respect des valeurs qui fondent la société le respect des libertés d’autrui.

  • Pour la question de l’égalité, je copie une conclusion du rapport de la fédération Wallonie-Bruxelles sur les tests Pisa 2018 : » En matière d’inégalités liées à l’origine sociale, la FW-B se classe toujours parmi les systèmes éducatifs où ces inégalités sont les plus marquées, aux côtés de la Communauté flamande, de la France, de la Hongrie et du Luxembourg. »

  • un budget de 53 milliards d’euros pour l’éducation nationale ……ça fait cher pour pour former les futurs crétins de ce pays ….

  • C’est simple: là où l’Etat intervient, c’est la gabegie, l’absence de résultats, voire la cata tout simplement. Mais les Français n’ont rien compris au libéralisme, ils veulent être assistés, donc aucune solution n’est en vue, comme les pays de l’Est l’ont vécu.

    • Si les Français ne comprennent rien au libéralisme, c’est qu’il leur est constamment présenté sous un éclairage trompeur – ce qui n’est pas innocent, le libéralisme authentique (celui de Bastiat, pas celui de Macron) étant la seule alternative au collectivisme. Même des gens apparemment honnêtes s’y trompent. Quand j’entends Zemmour parler des méfaits du libéralisme (dans un pays où plus de la moitié de la richesse nationale passe par les mains de l’État), j’ai comme une envie de lui conseiller un stage de mise à niveau.

      • N’en voulez pas trop à Zemmour: l’autre jour parlant d’un monopole étatique de je ne sais plus trop quoi, il a déclaré: « on en deviendrait libéral ! »

        • @Warren et René-Pierre Alié
          Bonjour,
          E. Zemmour se déclare Jacobin.
          Je tressaille quand il dit que l’Union Européenne est libérale.

  • Apparemment un belle performance de la Russie. Quelqu’un connait-il le fonctionnement du système scolaire russe? Intuitivement j’aurais dit que c’était au moins aussi collectivisé qu’en France..

    • Je serais curieux de voir comment est gérée la discipline là bas.
      AMHA, ce ne sont pas de poètes.

    • Exact, mais ils ont conservé les vieilles méthodes qui ont prouvé leur efficacité, et ils ne rigolent pas question discipline! Comme notre bon vieux système des hussards de la République. L’excellence scientifique française au XIXe et première moitié du XXe en témoigne!

      • C’est sûr que leurs écoles ne sont sans doute pas pollués par toutes les « questions sociétales » à deux balles à la mode aux US et en Europe.

  • et avec la loi sur le séparatisme, il devient de plus en plus difficile d’échapper au mammouth.
    Il ne reste plus que l’exil…

  • Vous cherchez les causes du déclin de la France? Ne cherchez pas plus loin, il est là! Toutes les carences de nos compatriotes, l’écologisme par exemple, viennent de leur ignorance scientifique dramatique!

  • Qui peut s’étonner de ces résultats ???? Ils sont le fruit d’un socialisme égalitaire d’opposition donc de destruction !!! Quand ils atteignent le pouvoir absolu avec son cortège de privations en tout genre y compris de liberté ils savent redevenir exigeants et promouvoir le mérite individuel encadré par la bonne idéologie mais tant qu’ils œuvrent en régime réellement démocratiques et surtout quand ils n’ont pas la majorité rien ne les arrêtent pour tenter de détruire l’existant afin de bien montrer que ce système est mauvais ( pour bien sur promouvoir le régime dont ils rêvent !!!) !!!

  • Il faudrait quand même nuancer en disant que les meilleurs des meilleurs mathématiciens et scientifiques français en général sont meilleurs que ceux des autres pays. En témoignent les médailles Fields ou bien le prix Nobel de physique 2018. Donc bon… une fois la sélection passée des concours d’écoles d’ingénieurs, des ENS (en voie scientifique j’entends) et des agrégations, le niveau est très haut en France.

    • @FtHd
      Bonjour
      « Donc bon… une fois la sélection passée des concours d’écoles d’ingénieurs, des ENS (en voie scientifique j’entends) et des agrégations, le niveau est très haut en France. »
      Très haut pour quelques uns, rares, qui une fois écrémés, iront hors de France pour utiliser leurs talents.
      Comment cela se passera dans 10 ou 15 ans, vu que plus de la moitié des élèves de 6ème de France de la cuvée 2018-2019 ne comprend rien en maths (et pas plus en français d’ailleurs) ? La France compte 3% de « niveau avancé » contre plus de la moitié pour Singapour.

  • il faut quand meme rappeler une chose..

    de reculer dans les classement sur l’enseignment des maths ou science n’est pas un problème en soi.

    si les parents ne souhaitent pas que leurs enfants acquièrent ces motions, alors ..TOUT VA BIEN la liberté des parents est respectée, l’ecole ne FORCE pas l’evolution culturelle , sauf qu’à titre personnel j’augure mal de l’avenir économique de ce pays dans le contexte actuel.

    en france on prétend VOULOIR donner ces notions… ce classement est le constat que nous nous y prenons fort mal..

    il ne faut pas tomber dans le piège de la mesure via un truc macro..et de faire le bonheur des gens contre leur gré.

  • l’égalitarisme…

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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