« Apocalypse snow » : la délicate équation de l’ouverture des stations de ski

Le choc engendré par un décalage de l’ouverture au mois de janvier pourrait être encore plus rude à absorber pour les stations de ski françaises, déjà en proie à de nombreux maux structurels.

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« Apocalypse snow » : la délicate équation de l’ouverture des stations de ski

Publié le 2 décembre 2020
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Par Julien Pillot1.
Un article de The Conversation

Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a admis au détour d’une phrase lors de son allocution du 24 novembre 2020 :

« il semble impossible d’envisager une ouverture des [stations de sport d’hiver] pour les fêtes, et bien préférable de privilégier une ouverture courant janvier dans de bonnes conditions ».

Le premier ministre, Jean Castex, a d’ailleurs fini de doucher les derniers espoirs des professionnels du ski lors de son intervention du 26 novembre indiquant que les montagnes seront accessibles aux Français, mais que « les remontées mécaniques resteront fermées au public ».

On imagine fort bien le choc pour une économie déjà amputée de 15 % à 20 % de ses recettes à la suite du premier confinement, soit une perte d’exploitation estimée entre 1,5 et 2 milliards d’euros pour un secteur qui rapporte annuellement environ 10 milliards d’euros à l’économie française (avec un solde du commerce extérieur positif à hauteur de 2 milliards d’euros) selon les chiffres de Domaines skiables de France (DSF), la chambre professionnelle qui regroupe plus de 250 domaines skiables français.

« Il semble préférable de privilégier une ouverture des stations courant janvier » (Emmanuel Macron, le 24 novembre).

 

Or, en l’espèce, le choc engendré par un décalage de l’ouverture au mois de janvier pourrait être encore plus rude à absorber pour les stations de ski françaises, déjà en proie à de nombreux maux structurels. Et pas uniquement parce que l’avant-saison et les vacances de fin d’année représentent, en cumulé, plus de 26 % de la fréquentation annuelle en moyenne glissée sur les 7 dernières saisons…

Une dépendance à la clientèle étrangère

Il convient en effet de rappeler que si la saison de ski s’étale de la mi-décembre à la mi-avril (voire jusqu’en mai pour les stations de très haute montagne), la fréquentation des domaines skiables n’est pas répartie de façon homogène durant ces 4 à 5 mois d’ouverture. Outre de dépendre du niveau d’enneigement, toujours aléatoire (malgré un réseau de neige de culture qui couvre aujourd’hui 37 % des domaines skiables), la fréquentation est extrêmement sensible aux calendriers des vacances scolaires, à la fois des Français, mais aussi des étrangers très attirés par nos massifs.

Ces derniers représentent déjà 28 % de la clientèle de nos domaines skiables, et leur poids ne fait que progresser en raison de la relative désaffection de nos plus jeunes compatriotes pour les sports d’hiver (de manière générale, seule 8 % de la population française pratique régulièrement le ski), mais aussi parce que nos domaines skiables ont joué à fond la carte de l’ouverture vers ces clientèles souvent plus dépensières pour alimenter leurs pistes, mais aussi leurs programmes immobiliers. Une clientèle qui, en raison de la situation sanitaire et des incertitudes économiques qui en découlent, manquera largement à l’appel cette saison.

Part de clientèle étrangère moyenne des domaines skiables français. France montagnes

Pour des stations telles que Val d’Isère où les Français sont désormais minoritaires sur les pistes de ski, le défi est immense… et déjà de nombreux établissements se posent la question de leur ouverture, faute d’entrevoir la possibilité d’atteindre le volume de fréquentation nécessaire à la couverture de leurs frais fixes.

Hôtels-restaurants et méga-complexes

En première ligne figurent naturellement les hôtels, restaurants et bars d’altitude. Cela est particulièrement le cas dans nos massifs où l’ambitieux plan neige, mis en œuvre durant les années 1960 et 1970, a certes doté la France d’infrastructures d’accueil de premier plan pour les sports d’hiver, mais souvent perchées à près de 2000 mètres d’altitude. Ces paradis artificiels, qui accueillent chaque année des centaines de milliers de vacanciers, ne vivent que par et pour le ski.

Or, à pareille altitude, comment envisager l’accueil de vacanciers sans commerces de bouche pour les alimenter ? Certes, ces stations de haute montagne disposent de supérettes et les restaurateurs pourraient également envisager la livraison à domicile ou la vente à emporter, mais est-ce bien l’idée que le touriste se fait de ses vacances ? Et il est naturellement impossible d’envisager un régime d’exception, qui autoriserait ces établissements à ouvrir au seul motif de leur saisonnalité quand tous les restaurateurs de l’Hexagone sont priés de rester fermés jusqu’au 20 janvier, au-delà encore pour les bars et établissements de nuit.

La question se pose dans les mêmes proportions pour les hébergements. Premièrement, la plupart des hôtels de montagne sont des hôtels-restaurants. La fermeture imposée des salles de restauration impacte dès lors leur attractivité, attendu que ces hôtels ne proposent généralement pas de chambres dotées de kitchenettes.

Deuxièmement, une grande partie des exploitants de capacités d’accueil en montagne sont de grands groupes, à l’image de Pierre & Vacances ou du Club Med. Or, de tels groupes ont besoin de visibilité pour recruter le personnel saisonnier à même de faire fonctionner leurs méga-complexes, à plus forte raison quand leur activité est déjà amputée de la clientèle de séminaristes qui constitue un matelas indispensable pour amortir les périodes de fréquentation creuses.

Troisièmement, les hôtes particuliers peuvent se montrer réticents à ouvrir leurs logements à la réservation, d’une part en raison des risques sanitaires et des protocoles d’accueil contraignants à respecter, mais aussi – et surtout – en raison des conditions d’annulation très flexibles réclamées par les vacanciers, et fortement conseillées par les plateformes de réservation. Dans ces conditions, il n’est guère étonnant de constater un retard préoccupant sur les réservations au regard des années précédentes.

Coûts fixes

Reste alors la question de l’ouverture des domaines skiables. Car, après tout, les remontées mécaniques demeurent le cœur de cet écosystème hivernal. Sans elles, point de vacanciers à loger, à alimenter, à vêtir, à équiper, ou à distraire.

Or, l’ouverture d’un domaine skiable ne peut s’envisager à la légère. Elle requiert une pluralité de compétences, allant des pisteurs aux secouristes, en passant par les préposés aux forfaits, sans omettre les opérateurs de remontées mécaniques, ou encore le personnel administratif. Ce sont ainsi 18 000 emplois directs qui sont concernés par l’ouverture de nos domaines skiables, pour 120 000 induits en station. Une grosse mécanique… que les conditions à la fois économiques et politiques viennent passablement gripper.

Sur le plan économique, les problématiques sont multiples. Les domaines skiables fonctionnent en grande partie à coûts fixes. En effet, une fois les pistes préparées et sécurisées, et les remontées mécaniques en état de fonctionnement, les frais dépendent peu du nombre de skieurs qui dévalent effectivement les pistes.

 

Autrement dit, les marges de manœuvre des exploitants de domaines skiables pour faire face à une réduction importante du volume de journées skieurs écoulées sont restreintes. Ils ont certes la possibilité de n’ouvrir que partiellement leurs domaines, mais ce serait d’une part prendre le risque d’engorger les pistes ouvertes (et de multiplier les risques de collision entre skieurs), mais aussi de concentrer les skieurs sur un nombre restreint de remontées mécaniques.

Or, le protocole sanitaire en vigueur exige que ces dernières ne fonctionnent pas à pleine capacité de façon à respecter la distanciation sociale. Outre de prendre le risque de mécontenter les skieurs, une telle situation a des conséquences économiques insoupçonnées. En effet, si la situation venait à perdurer, ce serait alors toute l’économie du « ski à la journée » qui vacillerait.

À titre d’exemple, Vail Resorts, opérateur qui gère quelque 37 domaines skiables (essentiellement situés en Amérique du Nord), a d’ores et déjà pris la décision de mettre en place un système de réservation (sans lequel l’accès aux domaines est impossible) et de privilégier les détenteurs d’un pass annuel. Le prix à payer pour éviter que les restrictions de capacité se traduisent par une dégradation irréversible de l’expérience des clients… ou pour inciter ces derniers à opter pour des offres fidélisantes !

Casse-tête stratégique… et politique !

Toujours sur le plan économique, l’incertitude avec laquelle doivent composer les exploitants de domaines skiables est d’autant plus problématique que cette saison pourrait être marquée par des périodes d’ouverture partielle, voire de fermeture, entrecoupées d’autres périodes où les stations pourraient être autorisées à tourner à plein régime.

Comment recruter dans de telles conditions ? Faut-il dimensionner à pleine capacité et placer les employés au chômage partiel durant les périodes de réduction d’activité ? Ou au contraire, staffer a minima et compter sur un réservoir d’employés rapidement mobilisables pour répondre efficacement à des périodes de moindres contraintes ? Un casse-tête stratégique auquel, paradoxalement, les grands domaines sont plus exposés que les petits. Ces derniers disposent en effet d’une flexibilité hors norme, à plus forte raison quand les grands domaines sont tenus par des conventions de reconduction d’embauche de leurs effectifs saisonniers.

Enfin, la décision d’ouvrir les stations de ski doit également s’interpréter selon le prisme de la politique. Il faut en effet se rappeler que nos domaines alpins sont à la fois en concurrence avec les domaines de pays frontaliers (Suisse, Autriche, Espagne, Italie, Allemagne), mais aussi qu’ils partagent parfois des frontières communes. C’est le cas, par exemple, des Portes du Soleil, à cheval entre la France et la Suisse, ou de La Rosière qui permet de passer de la France à l’Italie skis aux pieds.

Cette situation de coopétition particulière tend à relativiser la pertinence et l’efficacité de décisions qui seraient prises de façon unilatérale, sans prise en compte des contextes prévalant dans les pays frontaliers. C’est d’ailleurs le sens des propos d’Emmanuel Macron le 24 novembre qui, à propos de la décision d’ouvrir les stations de sports d’hiver, annonce une « coordination avec nos voisins européens ».

Or, à ce niveau, les lignes se tendent car, si l’Autriche a annoncé son intention d’ouvrir ses stations de ski pour les fêtes, et que l’Espagne et la Suisse y songent, l’Italie avait déclaré dès le 23 novembre – soit 24 heures avant l’intervention d’Emmanuel Macron – son intention de conserver ses domaines fermés en décembre et travailler avec ses voisins européens pour que ces derniers appliquent des mesures similaires. Quant à l’Allemagne, elle a clairement fait connaître le 25 novembre au soir son intention de demander à l’Union européenne (dont elle assure la présidence du Conseil jusqu’en fin d’année) d’interdire purement et simplement les séjours au ski… jusqu’au 10 janvier !

Au moment de conclure cette brève analyse, il convient de porter à la connaissance du lecteur un ultime arbitrage. Car, d’un côté, la Région Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement touchée par la Covid-19 (avec, par exemple, un taux d’incidence au 22 novembre 2020 plus de deux fois supérieur en Savoie relativement à la moyenne nationale), et un taux d’occupation des lits de réanimation de 142 %. Mais de l’autre, cette région est particulièrement dépendante de son économie touristique, elle-même largement tirée par les sports d’hiver.

Un récent rapport de l’Insee faisait état d’une contribution à plus de la moitié des richesses de certaines zones touristiques telles que la Tarentaise. Nous voyons là toute la difficulté de préserver à la fois l’économie et la santé de la population. Et de prendre des décisions qui, à force de chercher le compromis entre ces deux dimensions, prennent le risque – en fin de compte – de ne réellement contenter personne. Peut-être touchons-nous là du doigt toute la limite de la doctrine du « en même temps ».

 

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. The Conversation

  1. Julien Pillot est enseignant-chercheur en économie et stratégie (Inseec U.) / Pr. et chercheur associé (U. Paris Saclay), INSEEC School of Business & Economics
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  • Des mesures restrictives pour les français qui oseraient aller skier ,notamment en Suisse?Fermeture des frontières ce qu’il n’a pas voulu faire au plus fort de l’épidémie en Mars.
    Nos frontières sont des passoires ,rentre qui veut et on aurait pas le droit de sortir ?rentre qui veut sans papiers et il faut une autorisation pour aller au coin de la rue chercher une baguette!
    Ils prennent goût à ces mesures punitives,voir son petit rictus jubilatoire lors de cette annonce.
    Ils auront du mal à s’en passer même l’épidémie terminée!

    • Nous serons en Suisse pour le ski cette année. Comme les 10 dernières années. On connaît toutes les petites frontières par chez nous. Et au pire, on sera bon pour 1 semaine de home office. La bonne blague.

  • La gestion soviétique de cette épidémie mène sereinement le pays à la catastrophe. Ce dossier des stations de ski n’en est qu’un exemple.

    • Le résultat de tout cela était l’objectif visé. Ils savent parfaitement ce qu’ils font.
      La vérité se saura un jour et la colère populaire sera immense.

  • lors d’une conférence de presse avec le 1er ministre belge invité à l’Élysée , macron a indiqué qu’il envisageait de prendre des mesures restrictives et dissuasives pour empêcher les français d’aller skier à l’étranger , notamment en suisse ; reste à savoir ce qu’il va nous pondre comme débilités ;

  • Il ne peut rien faire de cela…Néanmoins comme le disent certains skieurs (Fourcade) la montagne ce n’est pas que le ski l’hiver…Par ailleurs il fait de la neige et pas qu’artificielle car peu de pistes en sont équipées..Les remonte pentes ne sont pas à risque bien evidemment…et les hotliers seraient prudents..les bars et restaurants pourront faire de la vente à emporter..Pour les petites stations et si les français sont raisonnables et prudents aucun souci..Par contre les grosses stations effectivement vont perdre la clientèle étrangère et là ce sera très très compliqué…Au final partez sur les stations de moyenne montagne si l' »or » blanc veut bien tomber…

    • De toute façon pour aller skier il faut: de l’argent, de la neige, des skis, des remontées mécaniques, des hôtels/appartements selon la préférence, des restaurants, des épiceries. Accessoirement les bars. Il manque une seule chose et c’est cuit. De toute façon, il y a une grosse opportunité économique à tout rouvrir quand vos voisins ferment. Pourquoi donc la Suisse se priverait de cette clientèle (a priori aisée car pour skier en cette période de vache maigre… mais tant mieux ça fait tourner les business) ? Et quant aux mesures en France pour empêcher les gens d’aller skier chez nos voisins de l’autre côté de la montagne, c’est quand même extrêmement cocasse de constater qu’on fait tout pour empêcher les français de circuler dans Schengen alors que les migrants rentrent comme dans du beurre en Europe…

  • « relative désaffection » des jeunes pour le ski ? Au prix où ça coûte… Mais il faut en profiter : dans 20-30 ans, la saison sera raccourcie et limitée aux plus hautes stations, changement climatique oblige.
    Si les remontées ne représentent en elle-même qu’un risque quasi nul, il ne faut pas nier que la promiscuité dans les bars et restaurants de station est plus grande qu’en ville et campagne. Pour ceux qui disent qu’ils pourraient faire de la vente à emporter, il semble qu’ils n’aient jamais été au ski de leur vie… les apparts sont microscopiques, la vie se passe dehors.

    • Et bien à Courchevel , Meribel , Val d’isère et Megeve il n’y a pas que des clapiers ..!!! Et les monos en fevrier ont été largement infectés par leur clientèle étrangère notamment…Quant au petit vin chaud pris au gobelet en descendant les pistes …ma foi c’est très courant..!! ( je préfère le ski de fond et de rando…)

    • « dans 20-30 ans, la saison sera raccourcie et limitée aux plus hautes stations, changement climatique oblige. »

      Il y a 30 ans on nous disait qu’il n’y aurait plus de neige en Europe vers 2010. La liste des prédictions foireuse dans le genre est longue comme un jour sans pain.
      Certaines études pointent un cycle de minimum solaire qui pourrait arriver et qui historiquement ont coïncidé avec un refroidissement en europe.

      • Les gens qui font des pronostics m’amusent toujours lorsque le passé a montré que cet exercice est vain et impossible puisque l’avenir est imprévisible! Pour le climat c’est ptète que oui, ptète que non! Le recul de la neige à l’époque de la République romaine est bien documenté!

      • Il y a différents types de climato-sceptique dont vous semblez faire partie.
        – ceux qui ont nié ou nient les hausses de température (ce qui n’est raisonnablement plus possible)
        – ceux qui ont nié ou nient les hausses de concentration de CO2 (et de GES en général) (ce qui n’est raisonnablement plus possible)
        – ceux qui nient l’influence de l’activité humaine sur la hausse du CO2
        – ceux qui nient le lien de cause à effet entre CO2 et hausse des températures.
        Dans cette dernière catégorie, ya ceux qui nient parce que ça les arrange (ils s’en lavent les mains), ceux qui nient pour des vrais raisons scientifiques et ceux qui nient parce qu’ils suivent doctement quelques gourous… A noter que ces derniers sont quasi exclusivement des adversaires de l’état, des fake news etc (le truc habituel en gros).
        Pour le cycle solaire, ça a été débunké, on est tranquille là-dessus.
        Il semble que vous soyez encore un des rares à nier carrément la baisse de l’enneigement en montagne. Le fait que tous les professionnels de la montagne le confirment devrait vous inciter à reconsidérer votre position.

        • Je suis tranquille je ne rentre dans aucune de vos catégorie.
          Vous avez en fait oublié la seule qui est dangereuse pour les adeptes de l’apocalypse en quête de prébendes: Ceux qui lisent les études et qui s’aperçoivent de leur faiblesse scientifique et des énormes incertitudes et marges d’erreurs qui ne permettent certainement pas de conclure quoi que ce soit sur la cause anthropique du RC. D’ailleurs vos modèles CMIP5 sont en train de partir au fraise il faut maintenant de sacré doses d’herbe qui fait rire pour soutenir des TCR totalement improbables comme le font vos médias.
          .
          « Pour le cycle solaire, ça a été débunké »

          D’après la science, non, mais je ne suis pas au courant de ce que disent vos prêtres.
          .
          « Il semble que vous soyez encore un des rares à nier carrément la baisse de l’enneigement en montagne. »
          .
          Il semble que ce soit encore une fausse pioche.
          Je nie simplement que vos boules de cristal soient fiables vu que vous vous êtes systématiquement plantés depuis 60 ans.
          On nous avait prédit la fin des chutes de neiges sur l’Europe en 2010, elles ont établi un record jamais vu en 40 ans en 2018, il a même neigé au sahara.

          • « vos » modèles, « vos » médias, « vos » prêtres, « vos » boules de cristal ?
            Des dizaines de modèles existent, très souvent seuls les plus catastrophiques sont remontés par des médias avides de catastrophismes. Ces mêmes modèles sont aussi utilisés comme épouvantail par les climato-irréalistes. Vous faites également allègrement votre shopping dans les modèles passés : des modèles prédisaient la disparition de la neige, d’autres non. Et vous ne parlez que de ceux qui sont passés à côté. Les climato-irréalistes ayant très peu de scientifiques, devant se baser sur les mêmes jeux de données que les autres, ils en sont réduits bien souvent à utiliser l’argument méthodologique comme « preuve scientifique ». De mon côté, au vu des dizaines de milliers de scientifiques, ingénieurs, labos, des instruments de mesure ultra performants, etc, il faut être très obtus (ou partisan d’une fraude scientifique à très grande échelle mêlant politiques et scientifiques, ce qui n’est pas sérieux) pour refuser de voir la confirmation du changement climatique. Cependant, la responsabilité de l’humain, bien qu’avérée, n’est clairement pas l’unique moteur.
            Utiliser une année unique pour parler climat, ce n’est pas très sérieux.

            • Abdel Egel a écrit : « des modèles prédisaient la disparition de la neige, d’autres non. »

              Merci de pointer un des nombreux problèmes vous-même.
              Les études ratissent tellement large que ce soit en entrée ou en sortie (garbage in garbage out) qu’absolument tout est probable.
              Je vous encourage à lire les 1028 pages de l’AR5 en détail et de bien lire les échelles, les taux de confiance, et les marges d’incertitude.
              Quand on déclare à un médecin qu’on a entre 2 et 100 ans avec un poids entre 3kg et 150kg, il ne faut pas s’étonner que son diagnostique englobe à peu prêt toutes les maladies connues, mais c’est inutilisable pour avoir un diagnostique sérieux ou des certitudes.
              .
              Abdel Egel a écrit: « De mon côté, au vu des dizaines de milliers de scientifiques, ingénieurs, labos, des instruments de mesure ultra performants »

              Bon, c’est juste le poids de toute cette machinerie qui vous impressionne, ça va être difficile d’argumenter avec vous sur la science pure.
              Juste un mot sur les instruments « ultras performants » : la vraie vie n’est pas un feuilleton américain, vous n’imaginez pas à quel point ils sont triviaux et spartiates, ici par exemple un audit des stations USHCN:
              http://www.surfacestations.org/
              .
              Les données brutes étant inutilisables, il faut les « reconstruire » avec des algorithmes. À votre avis, comment ils vérifient que les algorithmes donnent les bons résultats ?
              Bingo, c’est la libre interprétation d’une personne convaincue d’avance, c’était d’ailleurs à l’origine du scandale Mahn et c’est au cœur des objections scientifiques.

              • En critiquant de la sorte les instruments « ultra performants », les « reconstructions » et les algorithmes, vous dites donc qu’il n’est pas possible de créer des modèles valables pour étudier le changement climatique, qu’il n’est possible de faire émerger des preuves de l’influence de l’homme. La logique veut que vous disqualifiez pour strictement les mêmes raisons tous les modèles ne démontrant pas de l’influence de l’homme. En gros, vous disqualifiez absolument tous les chercheurs et toutes les études portant sur le climat. Et vu que ces études sont au final pas très éloignées que d’autres sur, par exemple, les mesures du niveau des océans, les mesures de la couverture forestières, les mesures des rayonnements cosmiques, etc etc, vous disqualifiez absolument toute la science reposant sur des instruments de mesure. Ça fait beaucoup.
                Vous dites en bref « on ne sait pas et on ne peut pas savoir ».
                Quand vous écrivez « c’est la libre interprétation d’une personne convaincue d’avance », cela doit valoir pour tous les scientifiques.
                Pour Mahn, c’est un faux scandale de récupération opportuniste.

                • Abdel Egel a écrit: « vous disqualifiez absolument toute la science reposant sur des instruments de mesure »

                  Lecture ridicule de votre part.
                  Vous confondez science et série américaine : il n’y a pas d’instrument pour mesurer la température globale d’une planète de 12000km sur des siècles, il faut forcément s’abreuver à de multiples sources plus ou moins fiables et « reconstruire » les données.
                  Si même les stations modernes sont globalement peu fiables, que dire du reste. La reconstruction laisse donc largement la place à l’arbitraire : les convictions à priori.
                  .
                  Abdel Egel a écrit: « En gros, vous disqualifiez absolument tous les chercheurs et toutes les études portant sur le climat. »

                  Encore une affirmation ridicule.
                  Nombre d’études sont aussi valables que possible vu le sujet incroyablement difficile, mais ne démontrent absolument rien sur la cause anthropique, c’est le cas de la plupart en fait, elle ne font qu’acter ce qu’on sait déjà: ça chauffe et le climat varie.
                  D’autres tendent à rendre peu probable la cause anthropique mais sont soigneusement écartées des canaux et financement officiels alors que beaucoup de littérature grise est intégrées aux AR.
                  .
                  Vous avez vraiment l’air de ne strictement rien connaitre en science.
                  .
                  ———–
                  Augusto Mangini, paléoclimatologue et physicien à l’université de Heidelberg : sur la base de l’étude des climats anciens, il montre que les variations actuelles n’ont rien d’anormal : « Le GIEC estime que le CO2 a une influence déterminante sur les températures et que les variations naturelles sont négligeables. Or mes travaux montrent que le climat a toujours été soumis à des variations considérables, parfois lentes, parfois brutales. » Il accuse par ailleurs le GIEC de volontairement occulter ces variations passées pour faire naître la peur, ainsi que de nier le rôle du soleil, premier contributeur aux variations climatiques.

                  • Deuxième fois que vous vous utilisez une arme à double tranchant : vous dites « il faut forcément s’abreuver à de multiples sources plus ou moins fiables et « reconstruire » les données. » tout en citant par la suite un paléoclimatologue qui a dû « s’abreuver à de multiples sources plus ou moins fiables et reconstruire des données ».
                    Les sources sont les mêmes pour tout le monde.
                    Vous dites « Si même les stations modernes sont globalement peu fiables » tout en citant plus haut MM. Goldenberg, Jelbring et Dronkowski qui travaillent nécessairement sur ces mêmes stations, donc vous dites que leurs travaux ne sont pas fiables.
                    Pas besoin de connaitre les sciences pour faire de la logique.

                    • Merci, vous commettez encore un magnifique suicide : Ils prennent bien en compte la fragilité des données puisque eux doutent, alors que vos apôtres de l’apocalypse sont certains d’avoir tout compris du climat en 30 ans au point d’être certain que 2,2 particules par millions en plus chaque année changent radicalement le climat.
                      .
                      Une affirmation extraordinaire demande des preuves extraordinaires.
                      .
                      Horst Malberg, professeur en météorologie et climatologie, ancien directeur de l’Institut de Météorologie de l’Université de Berlin. Il a été co-signataire d’une lettre ouverte de plus de 100 scientifiques allemands à la Chancelière allemande en juillet 2009 qui dénonce la croyance du réchauffement anthropique comme une pseudo-science.

                    • Je ne vous réponds plus. Explication dans le commentaire plus loin.

            • Stanley Goldenberg, météorologue à la division de recherche sur les ouragans de la NOAA, ex-directeur au National Hurricane Center. Selon lui, « c’est un mensonge éhonté colporté par les médias que de faire croire qu’il n’y aurait qu’une frange marginale de scientifiques sceptiques sur l’origine humaine du réchauffement climatique ».
              .
              Hans Jelbring, climatologie suédois, de l’Unité Paléogéophysique et de Géodynamique de l’Université de Stockholm. Selon Dr Jelbring, « la nature dysfonctionnelle des sciences du climat n’est pas autre chose qu’un scandale. La science est trop importante pour nos sociétés pour être pervertie comme elle l’a été par la communauté des sciences du climat. L’establishment du changement climatique a activement supprimé les résultats de chercheurs qui ne se plient pas au dogme du GIEC ».
              .
              Richard Dronskowski, professeur Lauréat du Prix Otto Hahn de l’Institut Max Planck, il est membre du Collegium de la Société de Recherche allemande, de la Société de Physique allemande et de l’American Chemical Society. Il a déclaré que « qu’il n’y a absolument aucun consensus, zéro consensus [au sujet du réchauffement climatique] » et qu’il connaît « des collègues qui financent des instituts entiers grâce au climat. Ils n’ont aucun moyen de faire machine-arrière car leurs instituts seraient ruinés »

  • Nos politiques sont décidément hors sol et irrécupérables: Espérer en ouvrant les stations de ski en janvier, que les français s »y précipiteront si « en même temps », en déconfinant, ils espèrent aussi renvoyer les salariés dans les entreprises, les enfants à l’école, les indépendants dans leurs boutiques ( enfin ceux qui auront survécu!). Si l’on espère un redémarrage de l’économie, il y a sans doute des activités de production plus urgentes à relancer que les loisirs ( même si bien entendu, les activités de loisirs font aussi vivre beaucoup de salariés). Avec son inconséquence, ce gouvernement va se confronter à la résolution d’une équation à plusieurs inconnues (beaucoup) et sans aucune solution satisfaisante. CPEF

    • Tout emploi est absolument urgent puisque les coûts de l’inactivité seront reportés sur les secteurs qui marchent les plombant encore d’avantage et les mettant en risque de faillir à leur tour. Dans un jeu de quille, toutes sont susceptibles de renverser les autres.
      De plus, les 7 millions de salariés d’état et les 9 millions de chômeurs et travailleurs précaires sont des coûts incompressibles, les premiers par choix politique, les seconds parce qu’il faut qu’ils mangent.
      Avant le Covid il ne restait plus que 13.7 millions d’emplois privés bientôt réduit à 12 ou même moins pour alimenter tout le reste.
      CPEF en mode turbo.

      • Tout à fait, mais quand on a commencé par faire de mauvais choix et prendre ensuite de mauvaises décisions parce que depuis longtemps on ne voit que le court terme, et qu’en plus on a eu cette idée stupide de commerces « non essentiels », l’équation est insoluble. ( Même en introduisant les nombres complexes ayant permis de trouver la racine carrée d’un nombre négatif). CPEF

  • s’il y a bien des vacances coûteuses, c’est le ski de piste.
    vu l’appauvrissement des français depuis des années, et le grand choc de 2020, cela va être très dur pour les stations.
    Faudrait quand même pas que les riches puissent en profiter pour skier tranquilles sans la populace !

    • Ce n’est pas que les riches il y a beaucoup de MGEN et autres FP qui ont y ont accès grâce à des hébergements pas chers acquis avec nos impôts et autres avantages sur les locations et autres services…

  • conséquence logique implacable du collectivisme : cela finit en camp avec barbelés.

  • Il n’est pourtant pas difficile de faire respecter le 1 mètre minimum dans les files de télésièges. Je ne vois pas le problème! C’est encore de l’abus d’autorité du petit con prétentieux!

    • Vous n’êtes pas allé au ski depuis quelle année ?

      • Vous prétendez qu’on devait respecter 1m de distance les autres années ?

        • Absolument pas. Je veux dire que il serait (très) difficile de faire respecter 1m dans une file de télésiège. N’importe quelle personne ayant été un jour au ski l’aura compris.
          Je ne sais pas comment vous arrivez à interpréter ma phrase comme vous le faites.

          • « Je veux dire que il serait (très) difficile de faire respecter 1m dans une file de télésiège. »

            Des millions de gens roulent ensemble chaque jour à plus de 100km/h dans des engins de 2 tonnes sans se heurter et vous me dites qu’avec des panneaux, barrières et marquages appropriés les mêmes seraient quand même entassés les un sur les autres comme quand il n’y avait rien ?
            .
            « Je ne sais pas comment vous arrivez à interpréter ma phrase comme vous le faites. »

            Vous pensez être le seul à pouvoir lancer des boutades ?

            • Donc au vu de ce que vous dites, vous confirmez n’avoir jamais été dans « une » file de remontée mécanique.

              • Votre acharnement à donner des arguments ridicules force l’admiration.
                J’ai appris à 4 ans, mais ce n’est pas la question:
                Vous prétendez que les Hommes sont des singes incapables de suivre des panneaux et des indications importantes, ce qui est non seulement ridicule mais aussi tout à fait méprisant.

                • N’avez-vous jamais été étonné de voir ces gens toucher la peinture à côté du signe « peinture fraîche » ? De voir des gens pique-niquer sur une pelouse à côté du signe « interdit de marcher sur la pelouse ? De voir des gens fumer en faisant le plein de carburant ? Fumer sous le panneau interdit de fumer ? Savez-vous ce qu’est un conducteur fantôme ? (c’est un conducteur qui prend l’autoroute à contresens). Vous êtes insultant, vous devriez aller au moins une fois une ski, ça vous détendrait. Car il est évident que vous n’avez jamais été dans « une » file de remontée mécanique. Si un jour vous allez à Avoriaz, mettez vous en bas de celui de la Tour à 16H. C’est entre Black Friday aux USA et World War Z.

                  • Selon votre ridicule logique si des exceptions fondent un comportement global il faut aussi interdire les voitures voir l’humanité entière puisqu’il existe des meurtriers.
                    Pour la petit histoire je suis propriétaire d’un appartement dans une station très connue mais moi le ski me détend, je ne hais pas les gens comme vous.

                    • Je ne sais pas comment vous en arrivez à dire que je hais les gens. Et je ne vois pas pourquoi vous venez avec cette histoire d’interdiction de voiture… Vous avez une curieuse manière d’interpréter les choses dans des sens divers et avec un éloignement impressionnants.
                      A moins que vous n’ayez (mal) compris que j’étais en faveur de cette ridicule interdiction des remontées… Ce n’est absolument pas le cas. Mon propos était, très clairement et tout simplement, que faire respecter une distance de 1m dans toutes les files de remontées mécaniques était un voeu pieu de gens hors sol (ou hors neige).
                      Remettez-vous urgemment au ski, vous semblez être une personne agressive.

                    • Vous leur déniez la capacité de se conformer à des barrières lignes et panneaux quand le sujet est important, vous les prenez donc pour des crétins.
                      Le parallèle avec la voiture est évident.
                      Vous n’êtes pas doué en logique.
                      .
                      « vous semblez être une personne agressive. »

                      Dit le type dont la première remarque était une pique méprisante…
                      Vous n’êtes vraiment pas doué… 🙂

                    • Je ne leur dénie rien du tout, encore une mauvaise interprétation. C’est juste souvent impossible à mettre en place : les files ne sont pas étirables comme par magie dans ce cas. C’est de l’organisation spatiale.
                      Si vous trouvez ma première remarque « une pique méprisante » et que vous prenez celle-ci comme justificatif de votre comportement, je suis sûr que le problème n’est pas de mon côté.
                      Veuillez ne plus réagir à mes commentaires. Si je veux me faire injurier par quelqu’un qui interprète de travers toutes mes paroles, je vous tiendrai au courant.

                    • « Je ne leur dénie rien du tout, encore une mauvaise interprétation. C’est juste souvent impossible à mettre en place : les files ne sont pas étirables »

                      Et c’est un mensonge, il suffit de vous relire : « le bar d’avoriaz c’est World War Z », « les gens fument sous les panneaux interdit » et j’en passe était bien une généralisation des comportements indisciplinés aux « files des télésièges ».
                      .
                      « Veuillez ne plus réagir à mes commentaires. Si je veux me faire injurier par quelqu’un qui interprète de travers toutes mes paroles »

                      Ça me va parfaitement, j’ai plus intelligent à faire que de souligner vos sophismes et défaut de logique pour ne pas parler d’une certaine tendance soit à l’aveuglement sur vos propres propos, soit à la mauvaise foi.

  • Le général De Gaule avait déjà remarqué que les français sont des veaux! 45% trouvent que le gouvernement gère bien le Covid (ce n’est pas une blague: sondage le Figaro). La sous instruction systématique des jeunes n’a pas amélioré leur état.

  • Et puisqu’il est interdit de skier en France, il est normal que les français ne puissent le faire hors des frontières!
    La RDA est de retour grâce à notre Honecker national.
    Mais quelle prétention, bêtise et détestation de la liberté que cette volonté laisse apparaitre une fois de plus au grand jour!

  • Il semble que ce gouvernement est absolument incapable de prendre au moins une, UNE, décision de bon sens. Ce gouvernement prend un malin plaisir à foutre son peuple dans la merde par tous les moyens possibles et imaginables. Je vais finir par penser que cela s’apparente à de la haute trahison.

  • L’Évangile selon Saint-Manu : « Tu ne skieras point ».

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