Confinement : un gouvernement « poulet sans tête »

Le gouvernement va fermer les petits commerces. Et puis non, il va les aider. Et puis si, il va lui couper des opportunités. Et puis zut.
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chicken by ponafotkas(CC BY-SA 2.0)

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Confinement : un gouvernement « poulet sans tête »

Publié le 6 novembre 2020
- A +

par h16

Ceux qui en doutaient encore sont maintenant bien obligés d’admettre que la France des libertés, de la démocratie et du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple est en train de disparaître à une vitesse croissante ces derniers mois. Le gouvernement, courant comme un poulet sans tête d’une urgence à l’autre, dégage maintenant davantage l’odeur de la sauce BBQ avec laquelle il sait qu’il sera un jour croqué que celle d’une mâle assurance en action avec intelligence et fermeté pour l’intérêt de tous.

Et c’est logique : plus rien ne permet de camoufler qu’au-delà de l’État d’urgence sanitaire, le gouvernement ne semble avoir aucune idée de ce qu’il faut faire et ne veut donc plus en sortir de peur d’avoir à se justifier pour toutes les coupes franches qu’il a pratiquées dans les libertés depuis le début de l’année.

La dernière réaction (outrée, digne d’un enfant mal élevé) d’un Olivier Veran tançant les députés qui ne veulent pas entendre ses jérémiades en dit long sur les ressorts (ici purement émotionnels) utilisés pour obliger tout le monde à rentrer dans le rang : non et non, le confinement ne pourra pas se terminer plus tôt que les dates décidées unilatéralement par le gouvernement, non et non, l’État d’urgence sanitaire ne pourra pas dépendre d’un choix de la représentation nationale et sera subordonné à des décisions prises entre gens non élus. C’est ainsi, et s’il y a objections, l’un ou l’autre ministre viendra hurler dans l’hémicycle, tenez-le vous pour dit.

Pourtant, n’en déplaise au petit marquis froissé en charge de la santé en France, plus les semaines avancent, plus le décalage entre ce qui est fait sur le plan sanitaire et l’impact réel de l’épidémie apparaît important, plus devient évidente la disproportion entre les restrictions, fermetures, couvre-feux et autres confinements d’un côté et ce que l’on observe effectivement comme dégâts sanitaires de l’autre. L’impact économique devient tel et va finir par mettre en danger une telle portion du système français (y compris de soins) que plus rien ne pourra justifier de continuer la folie confinatoire actuelle.

Pire : à mesure que les confinements et les contraintes de plus en plus débiles s’amoncellent apparaissent de nouvelles victimes, pas économiques mais bien sanitaires cette fois-ci : surmortalité cancéreuse, AVC non traités, maladies mal ou pas diagnostiquées, réductions de chance de survie pour certains traitements, la liste s’allonge à tel point que le bénéfice affiché pour les mesures mises en place ne compense plus les dégâts.

Le pays, qui n’est plus gouverné mais seulement piloté au jour le jour par une poignée d’experts non-élus et de décideurs technocratiques plus ou moins officiels, se retrouve à la merci de l’Occupant intérieur, administrations et coteries politiques de municipalités ou de départements qui s’en donnent à cœur joie pour continuer le pillage auxquels ils se livraient plus discrètement jusqu’à présent.

C’est ainsi que la mairie de Paris a décidé d’en finir une fois pour toutes avec les restaurateurs qui survivent encore dans la capitale : avec toute la finesse qui caractérise Anne Hidalgo a décidé d’interdire la vente à emporter, seul gagne-pain des restaurants et bistrots de la capitale, entre 22 heures et 6 heures. Apparemment et pour l’impressionante virologue de la mairie de Paris, le virus se déplacerait de nuit, de plat en plat avec une mobilette et une sacoche Ubereats.

Néanmoins, rassurez-vous : ce que détruit l’État au travers d’une municipalité socialiste débridée, l’État peut le reconstruire avec flonflons et petits fours d’inauguration grâce à une mesure gouvernementale finement ouvragée : pendant que l’Anne de Paris pilonne son petit commerce, au moins le gouvernement décide-t-il, entre deux allers-retours caquetants à l’Assemblée nationale, de prendre en charge les frais d’envoi des livres des librairies indépendantes.

Eh oui, vous avez bien lu : décidant courageusement de concurrencer Amazon frontalement, Étaprizon, le géant français du no-commerce en ligne, décide donc d’offrir la livraison pour tous les achats de livres effectués auprès de l’un ou l’autre libraire agréé, tamponné et dûment cerfaté.

Le contribuable français s’en frotte déjà les mains de plaisir, d’autant qu’il sait qu’Étaprizon va grignoter inexorablement des parts de marché à toute l’activité commerciale du pays : tous les politiciens, ceux du gouvernement en tête, en bons ignares économiques qu’ils sont, sont en effet montés au créneau pour inciter les Français à ne plus passer par Amazon, le concurrent visible.

Refusant sans doute de comprendre (explication charitable) ou incapables de le faire (explication probable) qu’Amazon n’est pas – loin s’en faut – le producteur des biens qu’il vend, mais simple revendeur de fabricants dont une pléthore d’indépendants français, nos fiers imbéciles réclament donc de sabrer une nouvelle fois une des voies que ces fabricants et commerçants français avaient pourtant choisie librement afin d’écouler leurs produits en ces temps où la vente en magasin a été formellement interdite, justement par nul autre qu’Étaprizon.

Les décisions des uns, qui font mine de sauver les meubles, et celles des autres, qui les cassent et les brûlent avec application, s’enchaînent actuellement dans le pays dans ce qui ressemble de plus en plus à une cacophonie douloureuse d’actes idiots dont la facture finale promet d’être extrêmement salée. Plus exactement, les politiciens français font de l’improvisation totale dans ce qui s’apparente une fois de plus à un foutage de gueule phénoménal qui, en plus de coûter des montagnes d’argent public, coûte maintenant des emplois, des entreprises, des commerces et ultimement des vies.

Tout ceci, cet amoncellement d’âneries scandaleuses mises en place par des foutreboules de cirque politique et des corniauds glorifiés de titres ministériels ne peut conduire qu’à une catastrophe économique d’ampleur biblique qui rendra la crise sanitaire fort modeste en proportion. Cela ne peut pas se terminer en chanson.

Français, tenez vous prêts.


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  • A écouter pour mieux comprendre

  • On sent qu’on vit un moment charnière de l’époque moderne. C’est un stress-test pour la liberté qui est en train de se jouer, préalable au projet de la « grande réinitialisation » en 2021.

  • Stress-test de nos soi-disant élites qui se révèlent incapables face à une crise majeure.
    Echec total de l’hydre à 2 têtes Sciences Po /ENA qui a envahi tout le fonctionnement du pays.

  • Ils n’ont pas dit leur dernier mot, ils pensent ces gens, voilà le Salomon qui trouve le confinement pas assez sévère, un autre trouve qu’il faudrait confiner les vieux entre 4 murs .. Ça va bien se passer.

  • Ce n’est même plus un stress-test c’est un crash test en réél et ce n’est pas un exercice.

  • Quel brio ! Après le concept génial d’occupant intérieur, h16 invente celui, parfaitement adapté, d’Etaprizon.

  • Un petit film d’actualité : Knock, dans sa version de 1951 avec Louis Jouvet 🙂

  • Ce gouvernement est un million de fois plus toxique que le virus ?

  • Michel Debout , professeur de médecine et de droit de la santé fulmine face au nombre important de travailleurs et entrepreneurs qui tombent en dépression avec idée suicidaire , sans parler de ceux qui passent à l’acte ; tout les voyants sont au rouge , dit il ; le gouvernement aura des comptes à rendre , soyez en sur ,on ne peut cacher impunément les dégâts occasionnés par les ordres insensés et irréfléchis du clan au pouvoir ;

    • ce qui me fait peur c’est ceux qui restent parce qu’entre celles et ceux qui se suicident, qui perdent leur boulot, qui font des dépressions, burn out , et ceux qui se complaisent dans le confinement en se disant « chouette je vais pas bosser » et ceux qui veulent s’en sortir et qui vont payer pour tous les autres, je me dis qu’on est pas sorti de toute cette merde.

    • Un message à ceux qui aurait des envies de suicide :

      N’en faites rien ! Tenez bon !

      On aura besoin de vous le jour où il s’agira de planter des têtes sur les piques !

      Vous n’allez quand même pas louper ça !

      • Un gouvernement de poulets sans tête ?

        Et on prétend qu’ils n’anticipent pas ?

        Ils se préparent à leur vie future, méditez ce bel exemple, mes frères…

  • le gouvernement poulet sans tête…!!! Les poulets sont à ce jour confinés dans 42 départements car la grippe aviaire portée par les migrateurs bat son plein…Et là me direz vous ..Que faire…et bien à l’echelle animale ..Confinez les…la métaphore est remarquable…Et bien ils sont tous confinés dites donc…et personne ne dit rien contre la souffrance animale qui les voit entassés dans des locaux peu ventilés …gros soupirs..!!

    • Bien vu. Et les 15 millions de vison (visone pur Louis de Funès), que l’on va liquider.Merde, c’est pas Manu 🙂 ! Peut-être castoche en sous-main….

    • Ces pauvres bêtes ne vont pas être que confinées, elles vont être abattues en masse. A réfléchir.

    • Les poulets « eux », on les bourre d’antibiotiques, car les éleveurs connaissent les risques d’un confinement.

  • Croient-ils se protéger d’une solide volée de bois vert en enfermant le peuple dont la colère monte aujourd’hui, ce que confirment nos commentaires?

    • Bien d’accord avec vous, mais la Macronie et plus simplement le Deep state de l’Enarchie, que H16 nous décrit si bien comme l’occupant intérieur est solidement retranché derrière une police aux ordres lourdement armée et des médias qui obéissent au doigt et à l’œil à l’occupant… Si en colère soit il, le peuple ne peut qu’obéir… manipulé, désarmé, abêti, quelle colère populaire peut émergée?

  • Ben en effet , comme il est dit depuis le début, le problème majeur du confinement semi général avant même son efficacité ( à quoi?) , était de savoir quand on en sortirait.. et sachant que le confinement est intolérable sur la durée sinon assurément pire que le mal; ce n’est pas un détail..

    un peu comme la réquisition , c’est une arme à un coup.. et qui doit le rester .. et qui ressemble fort à un boomerang si tu rates la cible elle te revient dans le gueule.

    gouverner c’est prévoir… or en avril , l’essentiel des mises en garde était déjà expliqué..

  • Et n’oublions pas que notre 1er instituteur à la blouse noire, du haut du perron de Matignon va d’ici quelques jours nous présenter on plan pour la France jusqu’à l’été 2021 !
    Ca fait froid dans le dos rien que d’y penser. 8 mois c’est long. Je n’ose imaginer le nombre de changements de bords que notre Capitaine Ventilo va opérer pour mieux rendre encore plus perdus et fous ceux qui ne l’étaient déjà encore, et essayer d’augmenter leur nombre en finissant pas y faire sombrer petit à petit ceux qui arrivaient à résister.
    Mais cela sera toujours pour notre bien, c’est une évidence, qui oserait en douter. ILS veulent notre bonheur à tous.
    Respectez le confinement, obéissez au gouvernement, et le père Noël passera déposer des cadeaux au pied du sapin si vous avez pu en acheter un. Sinon, vous serez punis, et ce sera une plus grosse sanction.

    • Les cadeaux n’étant pas de première nécessité vous ne pourrez les acheter en magasin. Seul Amazon pourra vous les fournir! Mais ils déconseillent d’avoir recours à cette entreprise américaine. Donc pour le peuple c’est déjà la décroissance ordonnée par les écolos!

  • Encore un article très juste de @h16 qui en plus met le sourire malgré la situation catastrophique. Ce que je vois, dans mon entourage, c’est que tous les entrepreneurs, les commerçants, les managers qui se bougent le c** sont pour une bonne partie au bord du burn out, sont rincés, crevés….
    Le jour où les gens qui se bougent jetteront l’éponge et arrêteront de raquer pour les parasites, il faudra se mettre aux abris!

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Initiée par un économiste danois qui voulait vérifier si, oui ou non, le confinement à la chinoise avait sauvé beaucoup de vies, une étude vient de paraître à Londres. Exploitant un large corpus de données internationales, ses conclusions sont tranchées :

nulle part, le confinement du printemps 2020 n'a eu d'influence majeure sur la mortalité induite par la Covid-19 ; en revanche, les confinements ont eu un effet désastreux sur l'économie, et perturbent durablement les populations concernées.

 

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