L’économie du reconfinement : Ubu roi

En intervenant sur tous les fronts, la machinerie administrative a fait bondir la part des dépenses publiques, rapprochant dangereusement l’économie française d’une économie administrée de commandement soviétique.

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L’économie du reconfinement : Ubu roi

Publié le 6 novembre 2020
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Par Pierre Robert.

Au nom de la santé publique l’administration est en train de passer une camisole de force à notre économie et de lui infliger des dégâts irréversibles. Cette manœuvre s’accompagne d’une restriction drastique du périmètre de nos libertés et d’une mainmise de la technocratie sur l’organisation de toutes les activités.

Une camisole de force

Huit mois après le début officiel de l’épidémie, l’État dicte en effet aux entreprises la manière dont leurs salariés doivent s’organiser pour travailler. Il soutient celles dont il a ordonné la fermeture comme la corde soutient le pendu, règle les salaires d’une fraction croissante de la population et décide à la place des consommateurs ce qu’ils peuvent ou non acheter.

Il prétend aussi planifier l’hypothétique et future relance d’une économie qu’il a mise à genoux et que manifestement il voue à la décroissance.

En quelques mois, en intervenant sur tous les fronts, la machinerie administrative a fait bondir la part des dépenses publiques de 55,6 % à 64,3 % du PIB, un niveau qui devient réellement extravagant pour un pays développé supposé être encore une économie de marché.

Avec de tels chiffres on se rapproche dangereusement d’une économie administrée de même nature que celle que les citoyens soviétiques ont dû supporter pour leur malheur pendant plus de 70 ans avec les résultats que l’on connait.

L’épreuve que notre pays est en train de vivre est à cet égard un cas d’école pour montrer l’ampleur des dysfonctionnements que génère l’illusion de pouvoir piloter l’économie par le haut.

Elle met en lumière les raisons pour lesquelles ignorer à ce point son fonctionnement spontané et ne pas tenir compte du comportement individuel des acteurs confrontés à ce qu’on tente de leur imposer génère des effets pervers et des blocages en série. Quelques exemples en font la démonstration

Le diktat du nécessaire et du superflu

Paru le 3 novembre, un décret fixe les « mesures applicables aux moyennes et grandes surfaces spécialisées ou généralistes et aux prestations de services à domicile ».

Si elles font moins de 400 mètres carrés elles n’ont pas de souci à se faire. Mais si elles dépassent cette superficie elles doivent fermer tous leurs rayons proposant à la vente les produits que les consommateurs n’ont plus le droit d’y acheter comme les jouets, les meubles, les bijoux, les livres, les jeux vidéo, les CD et DVD, les vêtements, les fleurs, le gros électroménager mais pas le petit (va-t-on publier un arrêté pour fixer la ligne de démarcation ?) ni les déodorants ou les produits de maquillage…

On imagine l’enchaînement des réunions interministérielles, les échanges frénétiques de textos, les appels téléphoniques multiples, les interventions ciblées des groupes de pression, les arbitrages minutieux qui ont du présider à l’élaboration de ces mesures dérisoires.

Prises dans un souci d’équité pour les petits commerçants contraints de fermer leurs boutiques et pour certains condamnés à court terme à la faillite, ce ne sont pas elles qui vont les sauver.

Ce qui les a inspirées relève du malthusianisme le plus pur (réduire l’offre pour réduire les contacts). Les effets pervers en sont redoutables puisque tous les acteurs physiques sont empêchés de vendre à l’approche des fêtes de fin d’année mais pas Amazon ni les sites d’e-commerce qui peuvent continuer à prospérer.

Au nom de ce que certains nomment « la justice », on aggrave les choses en oubliant que toute mesure imposée d’en haut pour contraindre l’activité lèse le plus grand nombre mais crée des opportunités pour ceux qui sont en mesure de lui échapper.

Lancée à fond la machinerie administrative a produit ce qu’elle fait le mieux : empêcher bien plus que protéger.

Pour ce qui est des services, on a délibérément sacrifié les bars, les restaurants, les coiffeurs, les esthéticiennes, les cordonniers (la liste n’est pas exhaustive) au virus, ce qui a peu de chances de l’amadouer.

Quant à la culture, dans l’esprit de la haute fonction publique, elle fait manifestement partie du superflu, chose pourtant si nécessaire selon Voltaire, et qui l’est encore plus en temps de confinement.

Blocage en vue pour les routiers et le BTP

Sur les autoroutes les restaurants-relais ont été fermés le 30 octobre dernier. 500 000 travailleurs de la route sont concernés. Or ces lieux qui leur assurent aussi le stationnement pendant les périodes de repos, des douches, des sanitaires décents et un minimum de vie sociale leur sont indispensables.

À défaut d’être entendus par les pouvoirs publics leurs syndicats envisagent de passer rapidement à l’action. Sans réponse rapide ils menacent de «prendre [leurs] responsabilités, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer».

On voit comment une question au départ en apparence marginale, un grain de sable dans la mécanique administrative, peut déclencher une réaction en chaine avec à la clé une avalanche de demandes de dérogations si on y répond positivement ou un blocage de très grande ampleur dans le cas inverse.

Le cas du bâtiment est également révélateur de ce qui se passe lorsqu’on prétend tout régir à coup de normes et de décrets. Il est prévu que si une seule personne est détectée positive sur un chantier, l’ensemble du personnel qui y est employé passe automatiquement en « cas contact » et donc arrête de travailler.

On comprend aisément le degré très élevé d’incertitude que cela génère pour les clients comme pour les entreprises du secteur. On voit mal dans ces conditions comment le BTP  pourrait retrouver une activité normale avant longtemps.

L’oukase du télétravail

« Télétravailler cinq jours sur cinq », telle est l’injonction du gouvernement. Pour la ministre du Travail, le télétravail doit être la règle, il n’est pas une option mais bien « une obligation » quand le poste le permet, c’est-à-dire sauf exception justifiée et contrôlée.

Face à un sujet complexe on lance donc un mot d’ordre uniforme et simple qui dicte aux entreprises la manière dont elles devraient organiser leur fonctionnement. C’est une prérogative que le gouvernement ne s’était pas jusqu’alors attribuée.

En agissant ainsi il ne tient aucun compte des particularités propres à chaque branche d’activité ni à chaque entreprise. Philippe Darmayan, président de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie déplore à juste titre cette intervention excessive de l’État : « On est en train de rogner sur la responsabilité du chef d’entreprise, qui est d’organiser le travail et de mener le dialogue social ».

Sur le terrain les inspecteurs du travail sont déjà à l’œuvre pour mener des contrôles et infliger des sanctions alors qu’on devrait laisser à chaque entreprise la souplesse d’appliquer le télétravail à la carte en fonction de leur situation particulière et des réactions de ceux de leurs salariés disant ne pas pouvoir supporter un deuxième confinement. L’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer mais le dirigisme ambiant ne l’y aide pas.

Les acteurs de terrain comptent aussi

Ceux qui nous gouvernent ne voient manifestement l’économie que d’en haut, en position de surplomb. Or il faut la voir d’en bas et pour inverser la régression en cours se référer à une autre approche, hostile à sa représentation en termes de système dont la marche serait déconnectée des comportements des individus interagissant sur les marchés.

Au lieu de la penser comme un tout, il faut la penser comme une organisation décentralisée assurant néanmoins, mais de façon involontaire, la coordination des activités. C’est ce à quoi nous invite Hayek pour qui « la liberté est cette conduite humaine particulière où la coercition de certains par d’autres se trouve réduite au minimum possible dans une société »1.

Dès lors le rôle auquel l’État devrait se cantonner est de définir un cadre de règles simples, stables et peu nombreuses. Il est de rendre les acteurs de l’économie responsables de leurs actions, de leur faire confiance a priori dans la poursuite de leurs objectifs et le cas échéant de les sanctionner en faisant jouer ses prérogatives régaliennes.

Dans le domaine sanitaire, il était de dimensionner correctement le système de soins dont il s’est attribué la charge en 1945 à la création de la Sécurité sociale, et accompagné des partenaires sociaux.

À l’évidence, en dépit du niveau extraordinairement élevé des dépenses publiques dans notre pays, cela n’a pas été le cas. Face à l’épidémie il devait définir une stratégie équilibrée en limitant les mesures de confinement aux plus fragiles qui  sont souvent les plus âgés.

C’est ce que recommandent avec de solides arguments bien des économistes comme Daron Acemoglu ou Christian Gollier, directeur général de la Toulouse School of Economics

On s’est empressé de ne pas leur demander leur avis.

Les vertus de l’ordre spontané

En définitive l’épisode de très fortes turbulences que traverse la société française met en lumière tous les dysfonctionnements d’une économie qu’on prétend régir d’en haut.

Or comme Hayek nous le rappelle :

« Nous devrions en savoir assez long pour éviter de détruire notre civilisation en étouffant le processus spontané de l’interaction des individus, en chargeant une quelconque autorité de le diriger. Mais pour ne pas tomber dans cette faute, nous devons rejeter l’illusion d’être capables de délibérément créer l’avenir de l’humanité. »2.

 

  1. La Constitution de la Liberté, 1960, édition française, 1994, p. 11.
  2. Droit, Législation et Liberté, vol. 3, L’Ordre politique d’un peuple libre, 1979, éd. française, 1983, p.182.
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  • La bêtise administrative n’a pas de limites : pour les routiers la questions des restaurants, wc et douches s’était déjà posée au moi de mars. Ils ont déjà oublié? Et dire qu’on a un ministère des transports! Je n’ose penser à ce qui pourrait arriver si on avait un ministère de la santé!

  • Excellent texte! Le côté ubuesque de la situation saute tellement aux yeux, nous courons si allègrement à la catastrophe que même la presse mainstream commence à sortir des papiers dessus. Cela suffira t’il à faire de sa course la machine infernale ?
    Il faudrait commencer par dégager de leurs postes les principaux responsables, qui à la faveur de cette épidémie se sont arrogés des pouvoirs discrétionnaires.

  • Cette crise dévoile deux visions du monde :
    – la vision interventionniste, de ceux qui pensent que l’Homme peut dominer la Nature. Car tout ceci est naturel, des relations humaines aux virus. Il s’agit donc de croire que l’on peut dominer la Nature, la plier à notre désir.
    – la vision libérale, de ceux qui pensent que l’Homme ne peut dominer la Nature mais composer avec : laisser le virus circuler en protégeant au mieux les plus fragiles, être libre, et laisser chacun décider de son propre sort.
    POURQUOI diable les Français relèvent-ils quasiment tous de la première? Telle est ma question en ce moment… Les Suisses, pays dans lequel je suis en train de fuir, relèvent clairement de la seconde.
    Intelligence ? Éducation ? Protestantisme c/ catholicisme ? J’avoue que j’aimerais connaître la réponse…

    • +1000. J ’ai la même analyse depuis plusieurs mois et pense que cette vision de l’homme tout puissant qui avec ses petites mains va arrêter un virus est liée au remplacement des religions par le culte de la technologie. La technologie progresse et l’homme s’imagine devenir Dieu. Cela s’appliqué à d’autres domaines que la santé, au climat par exemple : il y a des cycles de réchauffement et de refroidissement de la planète depuis toujours et des hommes pensent les influer.
      Même conclusion que vous : essayer de fuir dans un pays ayant une vision plus libérale et la Suisse est également notre choix.

      • Le covid remplace le virus juif que les les religions socialistes monothéistes s’évertuent à exterminer deux deux millénaires.

        • Bill de Blasio – le maire de NYC – interdit aux juifs orthodoxes d’aller sur leurs lieux de culte, là où toutes les autres religions peuvent continuer à se retrouver…

    • je penche pour l’éducation.. le collectivisme si tu mets le doigt dedans , il va t’avaler..quand il ‘ta chié une fois..tu attends pour refaire un tour.
      l’intelligence n’aide pas..si on croit une absurdité l’intelligence est une malédiction..

    • @gr33n

      Je ne vois pas en quoi la volonté de dominer ou pas la nature entre dans la vision libérale. C’est justement à force d’innovation, qui traduit l’esprit libéral, que l’humanité s’est élevée au niveau d’aujourd’hui.

      Vous confondez l’intervention arbitraire dans la vie de chacun et l’exploitation que l’on peut avoir du monde. L’intervention étatique tout azimut est définitivement antilibérale.

  • Le constat est un nouvelle fois là.
    Le tout est de savoir comment se débarrasser de cette bande d’incapables de manière urgente avant que la dictature totalitaire ne nous soit imposée.

    • En ne votant plus. Ce serait un bon début.

      • Ils s’en foutent royalement.
        Ça fait bien 20 ans qu’ils ne sont plus représentatifs et que les statistiques sont pipées pour que ça ne se voit pas trop quand il ne peuvent les éviter (cf: « Pilleurs de voix » de Philippe Pascot).

  • en ce qui concerne la demande justifiée des routiers concernant les resto-relais , le gouvernement a plié ; c’est tellement rare de voir les lourdaud qui nous dirigent prendre des décisions intelligentes que ça méritait d’être souligné ;

  • D’après nos « chers »sondeurs 71% des français approuvent le reconfinement
    voir en demande plus….

    • Il faudrait savoir quelle question était posée. Lu dans un journal sous un titre disant les Français approuvent les mesures étaient détaillées les différents points et oh surprise, les Français approuvaient tous les points de liberté relative et désapprouvaient les autres tels la fermeture des petits commerces.

    • Il conviendrait de faire un sondage sans les 7 millions de fonctionnaires et assimilés qui sont évidemment pro confinement (salaires totalement maintenus, primes supplémentaires éventuels, tv chez soi H24..), puis les séniors retraités (100 % de la retraite maintenue) et là…

      • Certaines de ces personnes que vous voulez exclure sont dotées d’un cerveau et comprennent que ces mesures tuent les travailleurs indépendants et sont également dotées d’un cœur qui les conduits à être scandalisées de ces traitements affligés à des personnes qui veulent juste travailler. J’en fait partie.

        • ceci vous honore, mais combien de français, et parmi eux les fonctionnaires savent que, la France n’étant pas un producteur de pétrole ou de richesses naturelles (ou si peu), LE MOINDRE EURO de dépense publique (salaires fonctionnaires, dépenses de l’état ou des collectivités) ne peut venir que du secteur privé, dont nos chers commerçants, libraires, fleuristes, boucher, poissonnier, avocats, livreurs, artistes, et bien sur toutes nos entreprises, de l’artisan carreleur à la multinationale. Ce serait bon de le rappeler aux fanatiques du confinement

      • On peut remarquer que du ministre au médecin hospitalier, et du chercheur au préfet, la quasi-totalité de ceux qui imposent fermetures, amendes, confinements et couvre-feux sont fonctionnaires, aux revenus garantis jusqu’à la mort. Contrairement à ceux dont, par leurs ukases, ils engagent le pronostic vital économique, qui louent leur force de travail à une entreprise, ou y ont investi.
        Dans la France sanitocratique, le patron d’une librairie et son employée ne sont donc plus dans l’ancienne “lutte des classes” employeur/salarié, mais tous deux dans le même Titanic. Face à ceux qui sur la rive, regardent le paquebot couler en rêvant sur la grille des salaires de la fonction publique et l’indexation de leurs retraites…

    • « 71% des français approuvent le reconfinement »

      le reconfinement des autres?

  • « Avec de tels chiffres on se rapproche dangereusement d’une économie administrée de même nature que celle que les citoyens soviétiques ». Tout à fait. Et comme eux, on n’aura plus que des produits essentiels à disposition, ou on ne pourra s’offrir que ça. Et les parlementaires auront intérêt à opiner du chef. Sinon grosse colère.

  • On peut ajouter, la forme avant le fond, des obligations de porter des masques ( même à des mômes dans les écoles) or un masque est supposé être utile si il est porté correctement..

    Et l’objectif est d’ éviter le débordement des hôpitaux…mais vous-a-on expliqué ce que ça signifie au juste.. ?
    Et ce pour éviter des morts collatérales qu’on a pourtant eu à la premiere, mais qui ont eu le bon gout d’etre discrètes et ne pas faire la une de beaucoup de journaux, dépistages suspendus, traitements interrompus, sans doute même des choses aussi triviale que les soins dentaires doivent avoir des conséquences en terme de longévité.

    Et le gouvernement ne vous dira ce qu’on a « évité » après coup, les seuls chiffres donnés sont des « possibles »..
    Nous n’auront donc pas les moyens de juger sauf à se comparer à des pays similaires qui n’auraient pas confiné.. Et comme il apparait que la saisonnalité calme l’épidémie en juin… vous ne verrez pas grand chose de précis en terme de prévisions!

    L’action du gouvernement n’a pas été très utile et encore plus sûrement pas optimum..

    Je vais ajouter un point, les conséquences de la nécessité d’etre » populaire », il est apparu assez vite une frange importante de la population quia rejeté la logique d’union sacrée et a douté du gouvernement, il est apparu des « rebelles » de diverses natures..

    Certains ont affirmé qu’ il n’y aura PAS de « seconde vague », que les masques ne servent a RIEN ,que le confinement généralisé ne sert à RIEN.. que le gouvernement suivait un plan pour zigouiller sa population ou vendre des médicaments..

    Vous en pensez ce que vous voulez sur ces points, mais vous avez un gouvernement qui doit répondre à cela ;les masques deviennent alors obligatoires, et les morts de la seconde vague doivent être visibles :Il faut des images de morts pour prouver que les morts sont réels et il faut friser la panique.. Est ce que cela est la cause de l’impréparation? je ne sais pas, mais est ce que c’est une force présente qui va dans le sens de l’explication ? oui.
    Vous avez aussi un phénomène présent chez le gouvernement et ses rebelles , hors du soutien au gouvernement ou de la rebellion au gouvernement..il n’existe rien.
    Dés lors, si vous critiquez le gouvernement ,vous étés un rebelle, si vous critiquez,,un rebelle , vous être pro gouvernement..

    On entend alors beaucoup de conneries qui ne sont réfutées que par des ennemis donc réfutations inaudibles.

    Une dictature délivrée du souci de l’opposition est plus à même d’éviter le piège politique .. Mais avant tout, ceux qui sont plus à même sont des gens qui ont des compétences indiscutables. Mais les connaissances dans cette histoire, Il a fallu un temps d’apprentissage..
    Les gens ne sont pas si idiots..SI ils ont la connaissance qu’un maladie contagieuse et dangereuse pour les personnes fragiles est présente ( pour certains il faut voir les morts!), ils adoptent la distanciation et les conseils, font attention à ceux qu’ils chérissent . Les médecins font ce qu’il peuvent..Les scientifiques collectent l’info. Les hôpitaux réagissent comme ils peuvent.. et les odieux commerçants prennent des mesures pour continuer à gagner leurs vilains sousous, ils osent offrir du gel à leur client, proposer la livraison, etc etc..les salauds! ils osent tout..et des cupides importateurs importent des masques pour gagner de l’agent, les salauds!
    Y aura t il des « idiots »? bien sur que oui, comme il ya des parents qui n’aiment pas l’ecole mais qui ,parce qu’on force leur gosses à y aller, finissent par les brûler…

    Macron arrête d’essayer de sauver la face…On s’en fout de ta gueule, tu n’es qu’une personne élue..A la rigueur , fait une déclarations solennelles pour dire que c’est « grave » et que les français sont appelés à la solidarité et laisse les gens se démerder. Bon les choses étant ce qu’elles sont dans ce pays, il ya un os….mais inverse les trucs, ce n’est pas toi qui dit aux directeurs d’hopitaux ce qu’il leur faut..mais , tu te démerdes pour trouver les moyens de financer ce dont ils ont besoin!

    Arrête de faire des plans pour donner l’impression de savoir ce que tu fais..
    et si toto n’aime pas les tartines peut être qu’il sera content avec deux tartines?

  • Bonne analyse et triste constat !

    Le Venezuela a pour Président Maduro et est totalement détruit.
    La France a Macron et s’engage dans la voie d’un effondrement total !

    Il reste à espérer qu’aux États Unis, Trump sera réélu ; mais ça s’annonce compliqué !

    • Pas certain. Tout le monde questionne la légitimité de l’élection, dans certains états gouvernés par des démocrates, on a des taux de participations qui feraient palir d’envie Staline (source: RealClearPolitics) :
      – Nevada: 125%
      – Pennsylvanie: 109%
      – Minnesota: 107%
      – Caroline du Nord: 106%
      – Wisconsin: 105%
      – Michigan: 105%
      – Arizona: 101%
      – Georgie: 96%

      De nombreux témoignages de petites mains appeurées par les poursuites (40 ans de prison, des centaines de milliers d’euros d’amende) commencent à parler, on a de nombreuses vidéos de bulletins en train de passer miraculeusement de Trump à Biden…je ne parle pas des 100000 bulletins retrouvés dans certains états qui ont fait pencher très soudainement la bascule de très favorable à Trump à très légèrement favorable à Biden…le problème des démocrates c’est qu’ils n’ont pas été foutus de tricher correctement…et si Biden avait réellement gagné, alors pourquoi les démocrates ont perdus autant de sièges dans la chambre basse, on perdu des gouverneurs et ont perdu des sénateurs ?

      • oui, stupéfiant de voir le processus électoral d’un pays qui veut être un modèle. Des amis américains m’ont expliqué que l’on avait pas besoin de prouver son identité pour voter dans leur pays!

      • La triche des démocrates est énorme, générale et connue, mais cela n’empêchera pas Biden d’être président. Les tribunaux sont pour Biden. Le seul espoir est que le scandale monte jusqu’à la Cour Suprême. En attendant le crime paye.
        Le chaos électoral que l’on observe tous les quatre ans montre que les Etats-Unis ne sont pas un modèle de démocratie!

      • Tricheries dites vous..;Biden à 4 millions de voix de plus que le grand blond…Point …Il a gagné et largement…!!

        • Le système électoral américain est fait de telle sorte qu’il permette à chaque état de se faire entendre, raison pour laquelle ils ont des grands électeurs. En Pennsylvanie, on a des preuves que les urnes ont été bourées, idem dans le Michigan, idem en Géorgie, idem dans le Texas (mais cela n’a pas suffit). Accessoirement, l’affaire se terminera comme prévu devant la cours suprême…dommage que pour les démocrates depuis leur wargames de juin, cette dernière soit passée du côté républicain et originaliste, ce qui fait qu’ils pourront difficilement envoyer l’armée pour raccompagner Trump à la porte.

          Si la tricherie avait été du côté républicain, alors j’aurais dénoncé cette tricherie. Je me place du côté du droit, pas du côté de la psychologie des foules. Je me fiche éperduement que Trump ou Biden gagnent. La seule chose qui m’importe c’est que le droit soit respecté et que les élections se déroulent sans tricherie. Fin du hors sujet.

  • un être humain est autonome, il a une conscience, et le plus important c’est la conscience, il n’a pas besoin d’obéir a des hommes politiques pour sa santé.

  • Certain abordent ici les élections américaines et le « suspens » du moment.
    Trump est plié !! Si ce n’est pas encore annoncé, c’est maintenant une certitude.
    J’avoue que favorable à Trump, c’est quand même un sacré bonhomme (la censure m’oblige à rester correct…).
    Menteur, grossier, vulgaire, manipulateur, misogyne et j’en passe pour faire court…
    Seulement, ce triste mec à quand même des qualités qui pour moi sont essentielles. Il aime son pays ! Il le défend, il ne pratique pas le langage diplomatique affligeant (un euphémisme…)Il combat l’hégémonie chinoise et permet à l’Europe de prendre conscience de ses lacunes, il a forcé le trésor à maintenir des taux bas, il a baissé les impôts et il combat le plus possible l’invasion de son pays par les sans papiers.
    Ce qui me rassure, c’est que Joe Biden, futur président, sera bridé par le sénat qui restera majoritaire aux républicains. Un bon moyen d’encadrer une dérive gauchiste.
    faut se satisfaire de peu…

    • Ils sont en train de trouver des voix pour que cela change…et les républicains ont aussi gagné des voix dans la chambre basse, et certains démocrates modérés appellent à faire virer Nancy Pelosi

    • Il faudrait que vous vous renseigniez avant de porter un jugement. Regardez le nombre de femmes qui ont des postes importants tant dans les entreprises de Trump qu’auprès de lui à la maison blanche. Il n’est pas mysogine, comme tout homme d’affaire il ne s’intéresse qu’aux compétences des personnes. C’est, comme son racisme, une calomnie des démocrates. Il a plus de 70 ans et est très connu aux States, on connaît son passé. Il serait devenu soudainement raciste le jour où il a annoncé sa candidature? Il votait démocrate avant Reagan, mais il a compris qu’ils étaient nuisibles pour le pays et ses affaires. Il a donc soutenu Ross Perot contre Bush père et Bill Clinton ce qui a permis à ce dernier de gagner! La gauche a toujours employé comme arme le diffamation et la calomnie, pour discréditer ses adversaires. Il ne faut surtout pas écouter leurs médisances mais se baser sur les faits, dans ce cas sur le passé de Trump!

    • Juste pour préciser, il n’a pas forcé le Trésor mais la Fed à maintenir les taux bas.

      Vous semblez penser que ce serait une bonne politique économique mais c’est loin d’être le cas. Le Trésor, c’est la dette publique et celle-ci explose de manière incontrôlable. C’est le revers de la médaille des succès économiques apparents de Trump.

      La dette non financière dépasse désormais 59 trillions aux USA (+12,1 trillions entre Q4 2016 et Q2 2020), trois fois le PIB (21,2 trillions au Q3 2020). La dette publique seule (fédérale et locale) dépasse 25,5 trillions au Q2 2020 contre 19 trillions au Q4 2016 (+6,5 trillions). En valeur absolue, Trump est bien parti pour faire pire qu’Obama. Ce dernier avait déjà propulsé la dette publique de 9 à 19 trillions en huit ans. Dans le même temps, la croissance du PIB US, si elle peut sembler robuste, est en réalité insuffisante car elle ne suit pas le rythme effréné de la dette, avec une progression de 19 à 21,2 trillions seulement depuis Trump. Trump a créé 3 dollars de dette publique supplémentaire pour chaque dollar de PIB acquis. Quant à la dette non financière, il a fallu ajouter 5,5 dollars de dette pour gagner chaque dollar de PIB supplémentaire.

      Conséquence des taux bas et des injections monétaires de la Fed, l’écart grandissant entre endettement et création de richesses finira inéluctablement par une catastrophe économique mémorable, suivie de plusieurs décennies de marasme le temps d’apurer les comptes. Au vu de la crise politique de ces derniers jours et de ses développements possibles, cette crise pourrait survenir plus rapidement qu’on ne l’imagine.

      Voir :
      https://www.federalreserve.gov/releases/z1/20200921/html/d3.htm
      https://fred.stlouisfed.org/series/GDP
      https://fred.stlouisfed.org/series/WALCL

      • c’est un vrai problème. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit le souci des démocrates ?

        • Non plus. Trump a baissé les impôts mais augmenté les dépenses publiques de 4% par an. Biden va augmenter les impôts mais les dépenses publiques vont flamber de 10% par an au bas mot. S’il est déclaré inapte avant fin janvier 2021, Harris va augmenter les dépenses de 15%. Ils sont fous.

    • Il aime son pays ça je ne sais pas ..Mais il aime ses affaires ça c’est sûr car il n’a jamais arrêté de s’en occuper…Quant au sénat méfiez vous …biden a une longue histoire politique et il les connait bien les républicains….Rien ne dit qu’il ne puisse pas trouver un consensus avec certains sur des questions particulières..cela se jouera à 2 ou 3 sièges près …c’est à dire rien du tout

  • Le gouvernement est un million de fois plus toxique que le virus 🙁

  • « nous devons rejeter l’illusion d’être capables de délibérément créer l’avenir de l’humanité. » Voilà exactement ce que je pense.

  • « Il y a une déconnexion entre une bureaucratie pléthorique et la réalité du terrain » : interview de Jean-Loup Bonnamy, auteur de « Quand la psychose fait dérailler le monde »

    Je lis et entends des tas de gens de bon sens comme ce J.L. Bonnamy – certes le plus souvent ailleurs que sur les médias mainstream ; aussi je trouve consternant qu’avec tant de compétences, tant de lucidité et de bonne volonté dans ce pays, nos dirigeants donnent l’impression d’accélérer la fuite en avant, la course folle, vers l’abîme.

    En fait, je crois que j’ai la réponse à ma question : la technostructure énarchique a entièrement pris le pouvoir. La technostructure énarchique en roue libre fabrique des monstres, des psychopathes. Nous sommes désormais gouvernés par des psychopathes.

  • « Face à l’épidémie il (l’État) devait définir une stratégie équilibrée en limitant les mesures de confinement aux plus fragiles qui sont souvent les plus âgés. »
    L’auteur de l’article ne vaut pas mieux que ceux qu’il fustige de le priver de sa liberté. Au lieu de préconiser de laisser chaque personne fragile et/ou âgés décider avec son médecin personnel quelles mesures de protection sont adaptées à son cas pour les appliquer avec discernement en faisant preuve de responsabilité, il aurait approuvé leur confinement en bloc.

    C ‘est toujours le même raisonnement : moi je dois être libre et pour que je le sois, les autres doivent être privés de leur liberté ; moi je peux être libre parce que je suis capable d’être responsable mais les autres (plus fragiles) doivent être privés de liberté (mis précocement sous tutelle) parce qu’ils ne sont pas capables d’être responsables.

    Jusque là l’article semblait tenir debout, mais avec cette demande de confinement pour autrui (sous prétexte de le protéger de sa fragilité, quelle hypocrisie!), il s’écroule.

    • Oui, si l’état devait jouer un rôle (ce qui n’est pas obligatoire) celui ci serait de présenter les faits au plus grand nombre en temps réel afin que chacun puisse décider par lui même la conduite à tenir.

  • Le manque de culture économique est flagrant dans la République Socialiste Française.
    Ainsi, nombreux sont ceux qui pensent que l’économie ne doit pas être libre mais gérée par des élus et des fonctionnaires.
    Hayek disait que la France serait le dernier pays au monde à accepter le libéralisme.

    • pour être tout à fait honnête ……La culture economique est nulle dans ce pays et j’en suis un exemple..A part les séries ES au Bac…L’économie n’est pas ou très peu enseignée au lycée….et c’est bien dommage..

      • rien ne vous empêche de vous instruire par vous même !
        tenez pour commencer (c’est gratuite) :
        https://institutdeslibertes.org/les-ouvrages-de-charles-gave-offerts/

      • ça n’est pas de l’inculture accidentelle, une simple ignorance, c’est bien une volonté politique et idéologique de toutes « les élites » qui contrôlent le pays. Il y a d’un coté les gauchistes qui détiennent toutes les clef des médias, de la culture et de l’éducation qui luttent activement contre l’économie libre d’un coté et de l’autre l’institution étatique qui lorsqu’elle n’est pas purement gauchiste travail activement à augmenter ses propres pouvoir sur la société dans son ensemble ce qui va là encore à l’encontre du libre marché. Au final, que se soit par intérêt ou par idéologie tout est fait pour maintenir le peuple dans des croyances économiques gauchisantes et étatistes. Et ce petit jeux dure depuis 200 ans.

      • seule l’économie keynésienne est enseigné globalement et évidement les soi-disant failles du marché libre sont étudié en long en large et en travers avec l’état présenté comme le messie systématique.

      • « L’économie n’est pas ou très peu enseignée au lycée… »

        Il ne vaut mieux pas qu’elle soit enseignée parce que quand elle l’est c’est de la propagande gauchiste. En revanche, si on enseignait suffisamment les mathématiques, les citoyens détecteraient bien mieux les absurdités économiques si nous sont infligées.

  • Qui pouvait penser un seul instant, même en rêve, qu’il pouvait en être autrement dans ce pays si amoureux de la tyrannie étatique ou a chaque micro problème ordinaire des cris montent de partout pour réclamer l’intervention de l’état. C’est l’inverse qui aurait été sidérant. La France n’a jamais été un pays dans liberté sauf dans une histoire mythifiée destiné probablement à justifier la tyrannie qui est en fait la norme.

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