Une victoire de Biden serait-elle une vraie rupture avec Trump ?

Entretien avec Sébastien Laye, franco-américain et directeur d’entreprises immobilières en France et aux États-Unis, qui nous livre son éclairage sur la situation américaine avant les élections qui auront lieu mardi.

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Tump and Biden by Emma Kaden(CC BY-SA 2.0)

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Une victoire de Biden serait-elle une vraie rupture avec Trump ?

Publié le 2 novembre 2020
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Par Sébastien Laye.
Un article de la revue Conflits.

À quelques jours de la présidentielle américaine, l’incertitude qui plane autour de son dénouement a atteint son paroxysme. Le Président sortant que l’on donnait gagnant sans prendre de risque est aujourd’hui sur la sellette devant la montée en puissance de son adversaire démocrate qui profite d’une conjoncture qui lui est favorable.

La pandémie a en effet balayé le meilleur argument que Trump avait à sa disposition : son bilan économique.

Louis du Breil : Les commentateurs ont beaucoup évoqué les effets dévastateurs de la pandémie sur l’économie américaine et notamment le fait qu’elle ait gommé les réussites politiques de Donald Trump qui, jusque-là, pouvait se targuer d’avoir atteint ses objectifs.

Quel est à ce jour le bilan économique de l’administration Trump et comment est-il perçu aux États-Unis ?

Sébastien Laye : Au mois de janvier 2020, si Trump peinait à rassembler au-delà de son électorat de 2016 du fait d’un style clivant et peu rassembleur, il pouvait indéniablement afficher un bon bilan économique, avec un chômage officiel à 3,5 % et une tendance de croissance moyenne sous son mandat au-delà de 2 %.

Les spécialistes pointaient certes les fragilités de cette croissance dopée à l’arme monétaire et à un quantitative easing permanent de la Fed, ainsi qu’à un endettement marginal colossal (à la suite des baisses d’impôts) ; mais sur le court terme et c’est l’enjeu de la réélection, la formule économique des Trumponomics était un réel succès.

En revanche, la pandémie a mis à mal cet édifice depuis huit mois : l’économie américaine, tout comme les autres économies, a souffert des confinements et des restrictions, notamment les grands centres urbains comme New York.

Plus résiliente, plus solide, l’économie américaine ne devrait reculer que de 5 % en 2020 contre 10 % en France par exemple, et retrouver début 2021 son niveau de PIB antérieur (le rebond est particulièrement marqué depuis septembre et la deuxième vague n’a pas le même effet qu’en Europe).

Le problème est que pour la communauté des affaires et une grande partie de l’opinion, la pandémie a été mal gérée d’un point de vue sanitaire, et donc cet échec économique de court terme est mis sur le compte d’une gestion fantasque par l’administration au pouvoir.

Trump n’aborde donc pas l’élection en situation de force sur les questions économiques, qui auraient du être pourtant son principal argument (défendre son bilan) : le chômage est en plein reflux, mais encore élevé pour les USA à 7,9 % : il va lui manquer quelques semaines, car je pense que d’ici Noël, l’industrie américaine se sera complètement redressée, la tendance de croissance sera à au moins 3 % et surtout les premières annonces sur les vaccins permettront une normalisation sanitaire attendue au printemps 2021.

Si l’élection avait eu lieu six mois plus tôt ou deux mois plus tard, fort de son bilan économique, Trump aurait connu une réélection sans surprise et sans enjeu.

Dans le scénario de l’élection de Joe Biden, lesquelles des mesures prises par Trump seront automatiquement remises en cause ? En d’autres termes, ont-ils finalement une vision économique si fondamentalement opposée ou s’affrontent-ils essentiellement sur le terrain social ? 

Dans certains milieux de droite conservatrice en France, par tentative de mimétisme avec les États-Unis (assez étrange, car les traditions politiques sont historiquement divergentes et marquées par des linéaments différents), la candidature Biden est caricaturée.

Il faut se souvenir que ce candidat est avant tout centriste, beaucoup plus d’ailleurs que Barack Obama. Démocrate, ses quarante années de carrière à partir du Delaware (l’État de l’optimisation fiscale et des grandes firmes financières), attestent de positions plutôt modérées et pro business en matière économique.

Biden (qui s’intéresse peu à l’économie) est un keynésien bon teint comme Clinton, qui ne dédaigne pas lui-même faire beaucoup d’argent. Obama l’avait déjà choisi pour avoir un vice-Président plus centriste que lui.

Lors des primaires, il a vaincu des candidats cryptomarxistes comme Sanders. Certes, il est bien obligé du fait de la pression de ces rivaux de leur céder quelques hochets idéologiques, comme sur l’imposition des plus riches, mais globalement sa ligne restera centriste en économie.

Le contexte du Covid et de la crise économique lui fournira un prétexte pour, le cas échéant, tempérer ses promesses de hausse d’impôts : on entend d’ailleurs peu parler de cet aspect du programme dans la campagne (aucun candidat à la Maison-Blanche ne s’est fait élire sur une promesse de hausse d’impôts), et il faut relativiser ces hausses : il s’agit de revenir au niveau d’imposition sous Obama : le taux de l’IS, passé de 28 % à 21 % sous Trump, repasserait à 27 %, le taux marginal de l’IR de 36 % à 39 %.

Ni Biden ni Trump ne voient leur pays comme pouvant supporter 47 % de prélèvements obligatoires comme la France.

La plus grande différence concerne la transition énergétique et le Green New Deal : Biden parait bien décidé à engager son pays massivement dans cette révolution, là où Trump avait favorisé les énergies fossiles.

Mais même sous Trump, l’industrie des renouvelables s’est fortement développée et surtout Biden devra reprendre l’idée d’un plan massif d’investissements, public-privé, mis en avant en vain depuis trois ans par Trump !

L’accession au pouvoir de Donald Trump, avec son franc-parler teinté d’extravagance, a mis en lumière les divergences stratégiques qui séparent les États-Unis de l’Europe.

Répondant à la question « qui est le plus grand ennemi au niveau mondial actuellement ? » dans l’émission Face the nation, le nouveau président américain n’avait pas hésité à citer en premier l’Union européenne en tant que concurrent commercial.

Depuis, de nombreuses industries européennes ont pâti des mesures protectionnistes américaines (acier, aluminium…). Cette vision des choses est-elle propre à Donald Trump ou s’agit-il d’une nouvelle constante de la politique étrangère américaine ?  

Trump a eu le génie de comprendre les attentes des Américains sur ces sujets, mais son souverainisme industriel est déjà partagé par toute la société américaine y compris Biden ; ce sera sa grande victoire posthume.

Biden est tout aussi anti-Chine que Trump et une politique de containment de la puissance chinoise, à tous les niveaux (technologique, commercial, militaire), est désormais une donnée lourde de la politique américaine pour les prochaines vingt années. Biden n’en dérogera pas, il sera lui aussi protectionniste et anti-Chinois.

Si on suit ses déclarations, il sera simplement moins anti-européen et tentera au moins dans un premier temps, d’inclure l’Europe dans un nouveau bloc contre la Chine.

C’est d’ailleurs un choix cornélien qui se posera à la France, alors même que Trump n’attendait rien de nous et au contraire n’hésitait pas à taxer nos produits. Un Biden président pourrait tendre la main à l’Europe, mais une main de fer dans un gant de velours : êtes-vous avec ou contre nous sur la question chinoise ?

Mais c’est surtout la Chine qui fit les frais des salves cadencées du protectionnisme américain de ces quatre dernières années au grand dam des règles de l’OMC.

Loin de se laisser abattre, l’Empire du Milieu a riposté coup pour coup à l’unilatéralisme de Donald Trump. L’économie américaine a-t-elle finalement bénéficié de ce qu’il n’est pas exagéré de qualifier de guerre commerciale ?

Oui l’industrie américaine s’est redressée grâce à une politique incitative de relocalisations (repatriation tax, tarifs douaniers) qui reposait aussi sur cette guerre commerciale.

Le marché domestique américain est suffisamment grand pour se permettre cette forme d’isolationnisme, d’autant plus qu’il peut s’appuyer sur d’autres partenaires, en Amérique latine, en Europe, et dans une Asie bien plus vaste que la seule Chine.

La poursuite de la guerre commerciale avec la Chine est cruciale pour le redressement de l’économie américaine post Covid : sa constance avec un possible nouveau Président ou la réélection de Trump amènera l’Europe, et en particulier une France décimée par le chômage, à se poser la question de l’adaptation locale de ce modèle.

Comment ce sujet est-il abordé et départagé sur le terrain politique à une semaine des élections présidentielles ? Cette guerre économique va-t-elle nécessairement se poursuivre à l’aune d’une opinion publique favorable au patriotisme et de la course à la première place qui a déjà débuté entre les deux géants ?

Ce thème fait l’objet d’une course entre les deux candidats, Trump ayant la légitimité de ce discours dans les États industriels, souvent des swing states tels que la Pennsylvanie, et Biden ne voulant pas se laisser distancer.

La rhétorique guerrière, sur fond d’accusations de la Chine sur la pandémie (on parle volontiers aux États-Unis du virus chinois), bat son plein dans un pays où le patriotisme est une condition sine qua non pour emporter une élection.

Trump me parait ici avoir l’avantage, il a la légitimité de celui qui a déjà agi, il a eu raison d’alerter le monde des risques que la Chine faisait peser sur la prospérité mondiale. Biden ne fait ici que courir après lui. C’est une tendance lourde qu’il prolongera s’il devait gagner le 3 novembre.

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  • Vous semblez, comme tous les américains, mettre les déboires de l’Amérique sur la Chine ? Oh, la belle excuse ! Quelles que soient les obstructions américaines, le PIB de la Chine dépassera celui des USA en 2028 et sera 50% supérieur vers 2050, date à laquelle l’Inde devrait également dépasser les USA ? J’espère que l’Europe saura faire le bon choix entre un pays qui fait enrager le monde entier par ses oukases et ses positions bellicistes et un pays qui investit dans l’éducation (2,5 millions d’ingénieurs par an depuis plusieurs années) et les infrastructures. Moi, je vote Chine haut la main !

    •  » je vote Chine. »
      On se demande alors ce que vous faites sur un site libéral.

    • « vers 2050 » : hypothèse impliquant que la Chine existe encore sous sa forme actuelle à cette date.

    • vu l’évolution démographique en Chine, je serai plus prudent… L’Inde en revanche…

      • Sauf que cela fait des .. dizaines d’années que l’on nous « annonce » l’arrivée de L’Inde etc…Tant que l’Inde n’aura pas réglé ses problèmes d’infrastructure (électricité, transport – 2H pour faire 15 Km en voiture vécu hors bouchons etc..) et le reste ……

    • Milrem a écrit: le PIB de la Chine dépassera celui des USA en 2028

      Ils sont 4,2 fois plus nombreux !
      .
      Dans la vraie réalité au PIB en Parité de Pouvoir d’Achat, la Chine est en dessous de l’Irak , son économie tient entièrement grâce au commerce avec l’occident et côté bellicisme elle mâte très violemment toute contestation qui émerge dans les 56 ethnies et groupes qui composent le pays.
      Si elle n’est pas expansionniste c’est que le pouvoir central a déjà du mal à tenir un « empire » très fragile et gangrené de nombreuses bombes à retardement du à l’autoritarisme économique et social.
      .
      Milrem a écrit: « Moi, je vote Chine haut la main ! »

      Et je vous souhaite bon voyage, mais il est prêt à parier que vous ne voudriez surtout pas être un natif chinois avec le niveau de vie moyen et le manque de liberté économique social et politique.

    • Donc vous voulez passer sous la domination d’un pays communiste agressif? Bravo, déjà collabo de l’ennemi avant même qu’il est débarqué! Quant à vos pronostics, si l’Occident ne fait rien contre les violations du libre échange par les Chinois et du pillage financier et technologique, c’est sûr que l’on sera dominés!

    • « Moi, je vote Chine haut la main »: erreur camarade, en Chine il n’y a pas le droit de vote.
      P.S: Et si vous voulez rétracter votre commentaire, ce sera 10 ans de travaux forcés!

  • Au sujet de Trump, si quelqu’un a le lien vers son programme électoral, ce serait sympa :-). En effet, son site de campagne est vide à ce sujet. Bon, après tout, Trump n’ayant aucune ligne politique et étant lunatique, vaut mieux pas avoir de promesses, mais bon…
    Même s’il a fait de bonnes choses, cet étatiste est trop instable pour refaire encore 4 ans… manque de bol, Biden ne m’inspire pas confiance et Mme Harris a des bonnes probabilités de devenir la 1ère présidente des USA…

    • Oui, et c’est bien le problème si Biden est élu. De plus l’entrée dans la campagne d’Obama qui est un scandale et une rupture avec la tradition américaine laisse poindre que Biden ne soit que son faux nez!

      • Hum… vous trouvez que l’appui de Obama est un scandale et une rupture ? Pourquoi ? Il devrait se taire ? Pour quelle raison ? Pour la tradition ? Tradition politique qui a été foulée au pied par Trump…

        • Non, vous n’y connaissez rien! Un ex président a un devoir de réserve et ne doit pas critiquer son successeur. Obama n’a aucune manière et n’est qu’un sectaire qui me déçoit au fur à mesure que je découvre sa vrai personnalité!

          • Virgile : pouvez-vous me montrer la loi où il est écrit cela ? Si Obama ne viole aucune loi, il est libre de faire ce qu’il lui semble bon de faire, non ?

            • Nul part …mais il ne supporte pas un président dynamique , poli , respectueux de l’autre même s’il ne l’aime pas, cultivé, sans aucune affaire sur le dos et très adroit au basket ( quel panier à trois points…!!! ) et surtout surtout ….oh l’affreux , qui a voulu que les petites gens aient une sorte de sécurité sociale…beurk …!!!

    • J’ai déjà lu ça ici…

      Mais ouiiiiii, Lépine, c’est le retour glorieux de Cactus ??? Rahhhh, on va bien rire.

  • Trump ou Biden, pour la France c’est strictement la même chose. Les pressions et manipulation des USA sur l’économie mondiale, pour torpiller l’Europe et principalement la France (Seul puissance nucléaire d’Europe et droit de véto), ne changerons pas.
    De même au plan militaire l’OTAN est devenu de fait, une arme américaine pointée sur l’Europe.
    Son Homme de main sur le terrain est ERDOGAN et la Turquie, les américains Démocrates ou Républicains utilisent et manipulent le nazislamisme contre la France, et l’Europe et la Russie.

    • Faudrait vous faire soigner! L’anti-américanisme viscéral des français vous rend inconscient. L’UE triche au maximum pour bloquer les importations américaines en les taxant. Quant à l’OTAN là vous délirez complètement. Vous devriez lire ses statuts. Erdogan n’est en rien téléguidé, ce n’est qu’un islamiste, et comme Poutine il rêve de rétablir l’empire défunt. Vous devriez faire preuve d’esprit critique sur vos propres préjugés!

  • Très bon article. Merci

    • « Très bon article » ? Une « analyse » qui débute quasiment par « Il faut se souvenir que ce candidat est avant tout centriste, beaucoup plus d’ailleurs que Barack Obama. » (en parlant de Biden) alors qu’il est plus qu’évident que sa présidence durera un mois maximum, et que c’est de Kamala Harris dont il faudrait parler, ladite Kamala étant une caricature de gauchiste complètement flambée ?

      Ce n’est pas un « bon » article, c’est du vent…

      • Tout à fait. Affirmer que les USA bafouent les règles de l’OMS est risible, quand ce sont les Chinois qui le font outrageusement et qu’eux ne font qu’essayer de rétablir la parité avec les Chinois car leur déficit commercial est de plus de 350 milliards de dollars par an! Biden n’a que peu de chance de terminer son mandat et Kamala est une arriviste de plus gauchiste! Elle prétend être noire alors qu’en fait elle est métisse. Cela ne trompera pas les Afro-américains. Candace Owens fait campagne auprès de sa communauté pour lui rappeler que les démocrates n’ont jamais rien fait pour améliorer les conditions des minorités qui votent pour eux!

      • Kamala Harris veut une énergie 100% renouvelable! Ce que tout le monde sait infaisable, impossible! Elle est pro-immigration illégale!

      • Jaloux ..!!! c’est vrai que Spence fait rêver…lol..!! Quant au covid + de 3 jours , FBI et russo-dépendant et qui va pouvoir chanter dans un télécrochet de ricker Island.. jalous rock…son sweep sera et de loin la meilleure des nouvelles de cette fin d’année..

        • jailhouse pardon….

        • Amusant ces mecs qui s’imaginent que relever que cette « analyse » de Biden est ridicule implique forcément d’être un pro-Trump (s’attacher aux faits suffit largement).

          Vous me direz, le mec qui prétend « argumenter » en trollant (enfin, ce qu’une caisse de résonance de CNN appelle « troller », disons), s’imaginant me faire péter un boulard (alors qu’il ne fait que m’affliger), ce n’est guère mieux 🙂

          • « Caricature de gauchiste complètement flambée… » modérez vos propos ..!!! Par ailleurs si vous ne votez ni pour l’un ni pour l’autre …vous vous abstenez..Donc il ne faut pas vous plaindre ensuite ….Certes cela rend la critique plus facile …

            • « « Caricature de gauchiste complètement flambée… » modérez vos propos »
              En quoi devrait-je modérer mes propos ? Nous sommes bien en train de parler de la sénatrice classée la plus à gauche des USA (en se basant sur ses actes documentés), plus à gauche que Sanders même, n’est ce pas ? Tellement à gauche que les Démocrates eux même l’ont éliminé dés le début des primaires tant elle était un repoussoir ?

              Dois-je ironiser sur le fait que vous donner l’impression que vous vous reconnaissez en elle, vu votre réaction ?

            • « par ailleurs si vous ne votez ni pour l’un ni pour l’autre …vous vous abstenez.. »
              Et évitez de vous comportez en stalinien (justement) en prétendant lire dans ma tête : je n’ai à aucun moment dit quoi que ce soit qui vous permette d’affirmer que je ne voterai ni pour l’un ni pour l’autre, et encore moins qui vous autoriserait à m’ordonner de « la fermer » => VOUS allez me faire le plaisir de vous modérer, le seul ici qui ressemble à un militant sous acide, avec de fortes pulsions dictatoriales, c’est vous, ne vous déplaise.

              Quelle hargne quand même chez les anti-Trump, c’est limite pathologique…

  • Pas un mot sur l’affaire chinoise incriminant Biden et son fils qui laisse à penser que Biden sera très complaisant envers la Chine, tout comme Obama était très complaisant envers l’Iran à cause de la corruption de Kerry vis-à-vis de ce pays.

    Trump a montré qu’il était intègre (deux ans d’enquêtes acharnées sur lui qui n’ont rien donné), par contre, l’administration Obama était très corrompue et les enquêtes seraient fortement entravées si Biden l’emportait. On peut même assez facilement imaginer que si l’establishment démocrate l’a choisi comme candidat, c’est parce qu’il était lui-même assez mouillé pour être motivé à étouffer toutes les affaires…

    Cette élection n’est donc pas bonnet blanc et blanc bonnet, avec une victoire démocrate, l’Etat profond US reprendrait l’initiative et risquerait de mettre une main-mise définitive sur le pays, comme c’est par exemple déjà le cas en France, où la plupart des Français déteste Macron, et pourtant celui-ci a toutes les chances d’être réélu.

  • Vous évacuez bien trop vite le « Green New Deal » qui est pourtant de nature à faire passer le Grand Bond en Avant de Mao pour une aimable plaisanterie.
    Même si 5% du plan était appliqué ce serait une catastrophe et la gauche à intérêt à le mettre en chantier puisque ça va multiplier les clients, « l’argent gratuit » et les profiteurs de connivence du verts.

  • La baisse du chômage sous trump a continué avec la même tendance que celle entamé sous Obama avec un chômage passé de 10 à 4.7%.
    La croissance sous Trump n’a pas été très différente de celle enregistrée sous Obama alors qu’il avait promis de la croissance à 5 voir 6% pour financer ses coupes d’impôts
    Même chose pour la croissance des salaires, la tendance était déjà à l’augmentation à la fin du mandat d’Obama
    Le déficit a par contre été multiplié par 2.5 ce qui est très rare en période de croissance pendant qu’Obama l’avait divisé par 3 (certes en 8 ans)

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