« L’économie ou la vie » ? Le faux dilemme

« L’économie ou la vie » est un slogan détaché de toute réalité : qui dit augmentation de la richesse, dit augmentation de sa diversification pour satisfaire des besoins nouveaux.

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« L’économie ou la vie » ? Le faux dilemme

Publié le 1 novembre 2020
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Par Marius-Joseph Marchetti.

En ces temps de Covid, voici donc que réapparaît cet énième reproche adressé aux libéraux : ils préfèrent l’argent à la vie. Rien que ça. Quiconque ne pense qu’à l’avenir de son petit confort est un égoiste. Rien que ça.

Tâtez donc de cet altruisme qui vous invite à mourir pour la cause, si vous avez l’horreur d’imaginer qu’il vous reste une parcelle de responsabilité à exercer.

Les laissés-pour-compte : les pays du tiers-monde

« Lorsque les riches maigrissent, les pauvres meurent de faim. » Proverbe chinois

« L’économie ou la vie » : un slogan bien éloigné, par exemple, de la réalité des populations des pays en développement et sous-développés.

Rappelons que selon un article du journal Le Monde datant de juillet 2020, la grande pauvreté, qui concernait 42,5 % de la population mondiale en 1981 et 9,1 % de la population mondiale en 2017, risque d’atteindre 50 millions de personnes en Afrique.

Selon la Banque Mondiale, ces chiffres seraient plutôt de l’ordre de 68 à 135 millions de personnes à l’horizon 2030, et elle voit compromis ses objectifs de diminution de l’extrême pauvreté sous la barre des 3 %.

Une incompréhension de l’économie, comme science de l’action humaine

« L’économie ou la vie » est un slogan détaché de toute réalité : qui dit augmentation de la richesse, dit augmentation de sa diversification pour satisfaire des besoins nouveaux, ou l’utilisation de celle-ci pour allonger les processus de production et gagner en temps et en argent (détour de production, ou roundaboutness), et dans le cas de ces pays, en années de vie1.

Ces pays n’ont pas ce dilemme moral semblant étrange aux étatistes de tout bord. Pour eux, l’économie, c’est la vie, la promesse d’un avenir qui commençait à être moins sombre, mais qui promet de l’être de nouveau avec l’arrêt décidé des pays développés.

L’économie n’est pas qu’une question d’argent. C’est une science de l’action, une science du choix dans un monde caractérisé par la rareté des ressources, l’incertitude et une connaissance imparfaite.

L’économie, c’est aussi ce qui explique la coopération sociale et pas seulement les détestables échanges marchands. C’est ce qui explique les organisations, les institutions, la monnaie émergeant d’un processus régressif entre un nombre incalculable d’individus déterminant une commodité à même de faciliter les échanges.

L’économie n’est pas une science mercantile mais au contraire une science profondément humaine et neutre en valeur, car ne s’intéressant qu’aux moyens les plus adéquats à la disposition des hommes et des femmes pour atteindre leurs fins.

Laissez-moi, si vous le voulez bien, réitérer des propos que j’avais alors publiés dans un statut Facebook, il y a de cela quelques mois :

« Quand les gens parlent d’économie, ils s’imaginent de grosses structures, de grands entrepôts avec beaucoup de machines-outils et de caisses en bois. Ils se font une image de l’économie analogue au gigantisme, un monstre antique qui s’élève au-dessus de tout un chacun.

Et bien naturellement, ayant en vision cette image tronquée, certains déclarent : « qu’elle crève, l’économie », « vous dépenserez moins », « vous ferez plus vos voyages de merde », j’en passe et des meilleures.

Et d’autres s’inquiètent (on leur donnera difficilement tort), car ils sentent que cela les impactera, et peut-être plus que certains l’imaginent.

Mais retournons sur ce premier groupe. Si les individus ne se sentent pas concernés, c’est parce qu’ils s’imaginent que l’économie est quelque chose d’extérieur à eux. Le terme employé est mauvais car il renvoie simplement à la gestion de ce que serait un ménage.

J’en introduirai donc un autre, la catallaxie, qui est simplement la sphère des échanges. C’est la somme de tous les liens que les individus tissent entre eux du fait de leurs interactions directes et indirectes, d’une part du fait des transactions qu’ils opèrent avec d’autres, et d’autre part du fait qu’ils expriment une demande pour des biens qu’ils désirent.

Certains désirent des fromages produits par un producteur local et d’autres désirent du fromage industriel. Chacun a des goûts différents et les exprime, et d’autres cherchent à répondre à ces demandes. Tous ne sont jamais que des individus.

Exprimé ainsi, on comprend que la catallaxie n’est pas une créature divine qui supplante tout, mais que c’est vous, c’est moi. Même le moine bouddhiste reclus dans une grotte par pur ascétisme exerce une influence sur les phénomènes émergents des prix, des quantités produites, les phénomènes de marché.

De ce fait découle ce que l’on nomme la connectivité du marché. Chaque influence, chaque décision d’un producteur ou d’un consommateur (d’un individu comme vous et moi), prend part dans la catallaxie, est relié aux autres. C’est un phénomène complexe, où chacun prend part, qu’il le veuille ou non.

Quand les gens font un choix, ils le font toujours afin d’améliorer leur situation. Ils agissent pour écarter la gêne résultant de leur situation. Et une fois la gêne immédiate repoussée, ils s’attellent au besoin suivant, à repousser une gêne de moindre envergure.

C’est ce qui explique que la valeur est subjective et ordinale, car elle ne peut se mesurer, mais peut cependant placer les besoins du plus immédiat au moins immédiat. Chacun cherche à répondre à ses fins en utilisant les moyens, économiques ou politiques, à sa disposition.

La Covid, un autre exemple de faillite de l’État ?

La Covid-19 ne change rien à cet état de fait. De la même manière que les faillites de l’État se manifestent dans bien des domaines, il semble de plus en plus clair que nous assistons à une énième de ces faillites, potentiellement plus durable que nos fonds de réserve tandis que ceux des pays où certains habitants se demandent encore ce qu’ils vont manger le lendemain. Mais jusqu’à quand ?

« L’un des privilèges de quelqu’un qui est riche, c’est qu’il peut s’offrir le luxe de se comporter sottement beaucoup plus longtemps qu’un pauvre. » – Ludwig von Mises, Politique économique.

  1. « Le paradoxe apparent de la pauvreté autochtone au milieu de ressources naturelles apparemment abondantes disparaît lorsque l’on se souvient de la nécessaire complémentarité entre les ressources naturelles et le capital. Sans la coopération du capital sous forme de transport, d’équipement et, ce qui est peut-être le plus important, sans la connaissance de ce qu’il faut en faire, ces ressources naturelles seraient pour la plupart dépourvues de caractère économique.
    Menger a déjà souligné, et le professeur Hayek nous l’a récemment rappelé, que l’une des principales fonctions de l’accumulation du capital est de créer des possibilités d’utilisation économique de ressources naturelles pour lesquelles il n’y en avait pas jusqu’à présent, et donc de convertir des objets sans valeur économique en ressources économiques. »
    Lachmann, Ludwig. Expectations and the Meaning of Institutions (Routledge Foundations of the Market Economy) (pp. 141) Taylor and Francis. Édition du Kindle.
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  • Il serait important de bien préciser ce que représentent les concepts et les graphes. S’agit-il, pour parler de pauvreté, du taux de population mondiale vivant avec moins d’1.9$ par jour, ou d’autre chose ?

    • Sans avoir vérifié, la source devrait vous renseigner. La banque mondiale s’intéresse peu à la pauvreté relative car un pauvre suisse est incomparable à un pauvre péruvien par exemple. Pour établir des statistiques mondiales cohérentes, c’est très probablement de pauvreté absolue dont il est question, avec le seuil bien connu des deux dollars par jour.

      Un petit rappel au passage : le smic au Venezuela vaut désormais moins d’un dollar… par mois. Expérience socialiste réussie, comme d’habitude !

  • L’économie n’est pas une science car elle n’émet que des théories non vérifiables via des expériences ou observations contrôlées et reproductibles.
    L’auteur écrit « l’utilisation de la richesse pour allonger les processus de production » : ça veut dire quoi ?

      • Oui, c’est une façon de le dire aussi. Dans le lien que vous donnez, un certain Cactus (sans doute quelqu’un de très bien (lol)) avait mis en exergue la phrase « L’économie ne pourra redevenir scientifique que dans la mesure où elle se dépouillera des oripeaux de la scientificité qu’elle a empruntés à la mécanique rationnelle et utilisera des méthodes appropriées à l’étude de l’action humaine. »

        • « « L’économie ne pourra redevenir scientifique que dans la mesure où elle se dépouillera des oripeaux de la scientificité qu’elle a empruntés à la mécanique rationnelle et utilisera des méthodes appropriées à l’étude de l’action humaine. » »

          C’est le globiboulga incompréhensible et habituelle du troll officiel de contrepoints et encore, vous aviez pris vos pilules ce jour la.
          Le prochain pseudo c’est « Labite » ? 🙂

    • Science dure, science humaine… Quoi qu’il en soit, il est certainement plus difficile de résoudre des systèmes d’équations le ventre vide que le ventre plein.

      Pour coller à l’actualité, on ne soignera plus aucun malade de la covid quand le pays sera ruiné. Pour ne pas avoir à trier un peu aujourd’hui, on se condamne à devoir trier beaucoup plus demain. Quand on prétend que la vie n’a pas de prix, « quoi qu’il en coûte », la vie finit par n’avoir plus de valeur.

  • L’appauvrissement mondial est un objectif essentiel de cette crise fabriquée à partir d’une nouvelle épidémie.
    Cela permettra d’instaurer un revenu universel qui rendra toute la population dépendante.

    • Voici quelques extraits du « great reset » e K. schwab destiné à préparer le WEF de 2021:

      « L’hypothèse fondamentale est que la pandémie pourrait continuer à nous affecter jusqu’en 2022.»

      « Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. La réponse est courte : jamais. […] Il y aura une ère « avant le coronavirus » (av. C) et « après le coronavirus » (apr. C). »

      « Les mesures de distanciation sociale et physique risquent de persister après la disparition de la pandémie elle-même, justifiant la décision de nombreuses entreprises de différents secteurs d’accélérer l’automatisation. »

      « Jusqu’à 75 % des restaurants indépendants pourraient ne pas survivre aux verrouillages et aux mesures de distanciation sociale ultérieures. »

      « Aucune industrie ou entreprise ne sera épargnée. »

      « La « tyrannie de la croissance du PIB » prendra fin.

      « La fiscalité augmentera. Comme par le passé, la logique sociale et la justification politique qui sous-tendent les augmentations seront basées sur le récit des « pays en guerre » (mais cette fois contre un ennemi invisible). »

      « Le contrôle public des entreprises privées augmentera. »

      « Les entreprises n’adhéreront pas nécessairement à ces mesures parce qu’elles les considèrent comme « bonnes », mais plutôt parce que le « prix » à payer pour ne pas s’y soumettre sera trop élevé. »

      « Avec le confinement, notre attachement à nos proches s’est renforcé, avec un sentiment renouvelé d’appréciation pour tous ceux que nous aimons : la famille et les amis. Mais le côté sombre à cela est le déclenchement d’une montée des sentiments patriotiques et nationalistes, avec des considérations religieuses et ethniques troublantes. En fin de compte, ce mélange toxique a fait ressortir le pire de nous-mêmes en tant que groupe social. »

      « La combinaison de l’intelligence artificielle (IA), de l’Internet des objets (IoT) et des capteurs et de la technologie portable produira de nouvelles perspectives sur le bien-être personnel. Ils surveilleront ce que nous sommes et ce que nous ressentons… »

      « L’impératif actuel de propulser, quoi qu’il arrive, « l’économie sans contact » et la volonté ultérieure des régulateurs de l’accélérer signifient qu’il n’y a plus de blocage. »

      « L’endiguement de la pandémie de coronavirus nécessitera un réseau de surveillance mondial. »

      « La recherche des contacts a une capacité inégalée et une place quasi essentielle dans l’arsenal de lutte contre le COVID-19, tout en étant en même temps positionnée pour devenir un catalyseur de la surveillance de masse. »

      « Au cours des mois et des années à venir, le compromis entre les avantages pour la santé publique et la perte de la vie privée sera soigneusement pesé, devenant le sujet de nombreuses conversations et de débats animés. La plupart des gens, craignant le danger du COVID-19, se demanderont : n’est-il pas insensé de ne pas tirer parti de la puissance de la technologie pour venir à notre secours lorsque nous sommes victimes d’une épidémie et que nous sommes confrontés à une sorte de situation de vie ou de mort ? Ils seront alors disposés à renoncer à une grande partie de leur vie privée et conviendront que dans de telles circonstances, le pouvoir public peut légitimement passer outre les droits individuels. »

      « À première vue, la pandémie et l’environnement peuvent sembler n’être que des cousins éloignés ; mais ils sont beaucoup plus proches et entrelacés qu’on ne le pense. […] Ils sont de nature mondiale et ne peuvent donc être correctement traités que d’une manière coordonnée au niveau mondial. »

      « L’un des effets les plus évidents pour les parties les plus riches du monde de la misère économique, du mécontentement et de la faim dans les États les plus fragiles et les plus pauvres consistera en une nouvelle vague de migration de masse dans sa direction, comme celles qui ont eu lieu en Europe en 2016. »

      • Se résigner aux migrations de masse revient à créer les conditions de massacres de masse. Les actes de barbarie à petite doses perpétrés sur notre territoire en sont les signes annonciateurs. Si les Français continuent de se comporter en autruches et en moutons bêlants, ils seront massacrés comme tels. Et ce sera pire que de mourir du Covid seul et sans soins. Au fait, on la vote quand cette loi sur le droit à mourir dans la dignité que nous demandons pour nous dispenser d’encombrer des services de soins chargés de nous obliger à rester quand nous voulons partir?

  • Mises écrit que l’interventionnisme provoque la ruine de la civilisation. Probablement mais dans quelle mesure, je cherche à comprendre, car l’intervention n’est elle pas aussi une action humaine, non pas individuelle mais collective (le groupe). C’est à dire que la réalité humaine n’est elle pas l’action humaine (individuelle + collective) puisque les humains vivent en société (et surtout en groupe). En fait la question n’est pas action individuelle ou collective mais les deux avec un équilibre variable ?
    Car j’ai l’impression que, cette question qui préoccupe les humains depuis très longtemps n’est toujours pas résolue : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dispute_sur_le_sel_et_le_fer

    • « En fait la question n’est pas action individuelle ou collective mais les deux avec un équilibre variable ? »

      Il me semble que la nature a fait émerger la stratégie de groupe, mais limité à des groupe de dimension réduite.

      Il nous reste à inventer (depuis des millénaires) comment étendre notre propre nature à un groupe de 10 milliards – alors que ça commence à m… à plus de quelques dizaines.

      Si seulement on savait pourquoi les Néandertaliens ont disparu.

      • «Il nous reste à inventer (depuis des millénaires) comment étendre notre propre nature à un groupe de 10 milliards»

        Voici deux extraits de Race et Histoire de Lévi-Strauss, petit livre je partage largement. Malgré son imprégnation inévitable par la guerre froide, l’analyse de fond reste toujours d’actualité :

        «Peut être, en vérité, faut-il interpréter comme une troisième solution l’apparition dans le monde de régimes politiques et sociaux antagonistes ; on peut concevoir qu’une diversification, se renouvelant chaque fois sur un autre plan, permette de maintenir indéfiniment, à travers des formes variables et qui ne cesseront jamais de surprendre les hommes, cet état de désiquilibre dont dépend la survie biologique et culturelle de l’humanité.»

        «L’humanité est contamment aux prises avec deux processus contradictoires dont l’un tend à instaurer l’unification, tandis que l’autre vise à maintenir ou à rétablir la diversification.»

        Concernant les néanderthaliens, ils étaient bien trop conservateurs, ce qui a précité leur fin. Non c’est pour rire, j’imagine comme pour beaucoup de choses, que la disparition est multifactorielle.

  • Marius-Joseph Marchetti nous fait part de sa vision universitaire de l’économie: « c’est une science de l’action, une science du choix dans un monde caractérisé par la rareté des ressources… »
    Soit, mais en France, l’économie est une science abstraite qui consiste essentiellement dans des analyses théoriques, et souvent fumeuses, qui traitent de la création et de la répartition du produit d’une activité et d’un investissement.
    Piketty est une figure emblématique d’une analyse économique orientée vers le partage de la richesse de ceux qui prennent des risques, au profit, de tous ceux qui sont partisans du moindre effort et qui souhaitent se comporter en petits rentiers…
    Dans le contexte du libéralisme politico-économique de la Suisse – pays que je cite souvent comme un exemple à suivre – la science économique est orientée vers la recherche de l’efficacité dans la création des richesses au profit des ressortissants suisses pour tendre vers le bien-être et l’indépendance des citoyens helvétiques vis à vis des pays étrangers.
    Je vous adresse un lien permettant d’apporter une information sur la nature exacte de l’économie telle que son enseignement en est pratiqué dans ce pays libéral… qui s’est même donné les moyens de contrôler son immigration et la liberté de conscience et de croyance de tout un chacun…
    https://www.orientation.ch/dyn/show/2886?id=32001

    • La Suisse s’est effectivement donnée les moyens de contrôler son immigration. Exemple avec le droit de posséder une arme :

      « L’acquisition, la possession, l’offre, le courtage et l’aliénation d’armes, d’éléments essentiels d’armes, de composants d’armes spécialement conçus, d’accessoires d’armes, de munitions ou d’éléments de munitions, ainsi que le port d’armes et le tir avec des armes à feu, sont interdits aux ressortissants des états suivants : Serbie, Bosnie et Herzégovine, Kosovo, Macédoine, Turquie, Sri Lanka, Algérie et Albanie. »

      Comme quoi, tout est simple. En France, il ne manque que la volonté politique.

    • « en France, l’économie est une science abstraite qui consiste essentiellement dans des analyses théoriques, et souvent fumeuses »

      C’est ça, je suis toujours surpris par les longes tirades lyriques sans aucun chiffre ni démonstration comptable et sans aucun rapport avec la réalité, pourtant l’économie est composée de flux mesurables qui vont d’individus et de groupes à d’autres.
      Il est quasi impossible de convaincre un gauchiste en lui montrant quel part de salaire revient au smicard après la ponction de l’état et ou vont exactement ces flux censés lui rendre service.
      .
      Il est étonnant que les parties francophones Belge, Suisse et Canadienne sous-performent toutes par rapports à leurs compatriotes. J’adhère en partie aux analyses d’Emmanuel Todd: les systèmes politiques, leur application et leurs résultats sont bien plus dépendants de la culture des populations qu’on ne le croit.
      .
      En bref, je ne crois pas que le système suisse tiendrait longtemps en France ni que son application donnerait les mêmes résultats. Il serait rapidement perverti et détourné.

      • Vous dites: « je ne crois pas que le système suisse tiendrait longtemps en France. »
        Il est évident que l’on ne pourrait, du jour au lendemain, abandonner un système de gestion bonapartiste plombé par une désindustrialisation et un chômage de masse allant s’amplifiant et générant une paupérisation inéluctable.
        Il est également évident que l’on de pourrait, d’un coup de baguette magique, adopter un système de gestion libéral de démocratie participative générant le plein-emploi grâce à une économie auto-régulée favorisant et développant les secteurs productifs de biens et de services.
        En France, on persiste à vouloir ponctionner abusivement les revenus des français pour assurer la survie d’un mille-feuilles administratif unique au monde…
        En France, dans une situation de l’emploi d’un catastrophisme indéniable, on continue à vouloir absorber une immigration subversive et injustifiée économiquement pour notre pays.
        Une immigration qui génère des couts exorbitants que notre pays ne peut prendre en compte et qui, à terme, aura pour effet de nous soumettre à un islamisme intolérant et limitatif de ce qui nous reste de nos libertés!…

        • Entièrement d’accord, mais je pensais plutôt une hypothèse de science-fiction, par exemple si on remplaçait d’un coup de baguette magique la population suisse par une Française avec la culture française des pouvoirs pyramidaux et des rapports de force (les Suisses comme les Allemands sont horizontaux, consensuels et comptables plutôt que littéraires).
          .
          En exemple : Genève, canton francophone très tourné vers la France avec un système 100% suisse est le plus socialiste, le plus endetté et le plus soumis au chômage des cantons suisses. Chose absolument caractéristique, mais aussi unique: 30% du budget de la ville surendettée est bouffé par la « culture », de gauche, et les médias officiels comme les instances politiques sont pourries de gauchistes.
          Ce canton a adopté en référendum toutes les âneries possibles comme les loyers fictifs et tout récemment le salaire minimum et la suppression de 5000 places de parking au centre-ville tout en ayant une appétence quasi rousseauiste pour des populations qui donnent les mêmes résultats que partout (mais qui votent à gauche, évidemment).
          .
          Et pourtant, on reste quand même sur une population bien Suisse, quand le personnel français des Transports Public Genevois a voulu utiliser les méthodes de preneur d’otage de la CGT avec grèves et manifestation, la chose a été extrêmement mal vue et cette méthode a disparues très rapidement.

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« Dans la sphère économique, a écrit Bastiat en 1850, un acte, une habitude, une institution, une loi n’engendrent pas seulement un effet, mais une série d’effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas ; heureux si on les prévoit ».

 

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