L’éternel mythe de la fin du travail

La destruction d’un certain nombre d’emplois est réelle, mais la création de nouveaux, simultanément, l’est aussi.

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L’éternel mythe de la fin du travail

Publié le 30 octobre 2020
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Par Jérémie Bongiovanni.
Un article du Podcast Liber-thé

Depuis le début de la Révolution industrielle il y a 200 ans, de nombreux emplois ont disparu. En Angleterre, au début du XIXe siècle, de multiples machines font leur apparition notamment dans le travail de la laine et du coton. Les ouvriers, voyant leurs emplois menacés, décident de s’attaquer à cette concurrence technologique et s’organisent pour détruire des machines.

Postulant qu’il suffit de détruire le progrès pour le freiner. Ce mouvement dit des luddites prend une ampleur remarquable et impose une terreur conduisant à l’engagement de 12 000 soldats qui parcourent les campagnes pour mater cette révolte industrielle.

Ce mouvement social a annoncé une crainte qui gangrène la société jusqu’à aujourd’hui, celle de nouveaux moyens permettant d’économiser la main-d’œuvre.

Cette crainte de voir le travail disparaître continue d’alimenter le débat après la révolution industrielle. L’économiste Keynes utilisera le terme de « chômage technologique » pour décrire ce phénomène théorique en 1930. Il en parle en ces termes, nuancés :

Ce chômage provient du fait que l’on découvre de nouvelles façons d’économiser du travail plus rapidement que de nouvelles utilisations de ce travail. Mais cette phase n’est que temporaire. À long terme, l’humanité résout ses problèmes économiques. J’anticipe que le niveau de vie dans les pays en croissance sera d’ici 100 ans entre quatre et huit fois ce qu’il est aujourd’hui.

La crainte de la fin du travail a également été décrite par Jeremy Rifkin, dans son livre où il évoque une société du futur sans travailleur. Comme l’expliquent Pierre Cahuc et André Zylberberg dans leur ouvrage Le négationnisme économique, cette théorie prédit une disparition totale du travail, l’humain se voyant progressivement remplacé par des robots.

Il existerait selon cette approche malthusienne une quantité de travail fixe. L’arrivée des machines pousserait donc logiquement les salaires vers le bas, voire pire, évincerait totalement les travailleurs les moins productifs.

Les malthusiens envisagent deux remèdes à cela. Soit le partage du travail – base de l’abaissement du temps de travail de 39 à 35 heures par semaine en France – soit d’une manière plus radicale la diminution de la population susceptible de travailler. Cette idée d’un marché disposant d’un nombre limité d’emplois disponibles peut aussi se retrouver dans l’expression anglaise « Lump of labour fallacy ».

Comme cette expression le laisse comprendre, une telle vision du marché est fausse. Le marché se trouve en effet être beaucoup plus dynamique et capable de créer de nombreux emplois. L’exemple de l’intégration des femmes dans le marché du travail ces 50 dernières années sans voir le chômage augmenter en est une preuve.

Le travail est infini : la destruction créatrice

La destruction d’un certain nombre d’emplois est réelle, mais la création simultanée de nouveaux emplois l’est aussi. Il s’agit ici de savoir lequel de ces deux phénomènes surpasse l’autre. Les deux auteurs cités précédemment démontrent, étude à l’appui, que la création d’un emploi en entraîne localement 2,5 nouveaux. Le progrès ne détruit donc pas de l’emploi, mais le recompose, le répartit de manière nouvelle.

L’économiste Nicolas Bouzou cite l’invention de l’imprimerie en exemple. Les copieurs et les relieurs se sont retrouvés sans emploi – c’est ce qu’on voit – mais les métiers de libraire ou encore de fabricant de papier sont apparus grâce à cela – ce qu’on ne voit pas.

Ce phénomène de destructions des emplois mais pas du travail est décrit par l’économiste joseph Schumpeter comme la « destruction créatrice ». Les allumeurs de réverbères ont disparu avec l’électricité et les blanchisseuses avec la machine à laver.

Les emplois ne disparaissent pas, ils sont déversés vers d’autres secteurs. Dans un premier temps, nous sommes passés du secteur primaire au secondaire, puis du secondaire au tertiaire. Se pose désormais la question du prochain déversement. Nos sociétés de plus en plus axées sur les services parviendront-elles à passer à la prochaine étape ?

L’intelligence artificielle sonne-t-elle le glas de la destruction créatrice ?

Il est de fait nécessaire de renouveler l’analyse dans le cas de l’intelligence artificielle, qui semble concurrencer ce qui différenciait auparavant l’humain de la machine : les capacités cognitives. Nicolas Bouzou y discerne une « blessure narcissique freudienne » pour l’humain.

Les changements que l’intelligence artificielle implique peuvent en effet priver certaines personnes de leur emploi et donc d’un certain sens. Ces changements parfois violents sur le moment ont des implications importantes auxquelles il faut bien sûr réfléchir.

Les personnes doivent pouvoir se reconvertir et avoir accès à de nouveaux emplois stimulants. L’intelligence artificielle et la complexité en continuelle augmentation du monde du travail, posent la question de la possibilité de maîtriser cette transition à un rythme effréné.

Pour certains, la rapidité de la transformation du travail empêche une destruction créatrice compatible avec la vie démocratique, car elle risque d’exclure une part trop importante de la population du marché du travail risquant de causer des tensions sociales si les perspectives de retrouver un travail sont minimes en raison de la supériorité définitive des machines face à l’Homme.

La peur que peut générer l’avènement de l’intelligence artificielle ne doit pourtant pas justifier la robophobie galopante, qui empêche de penser les mutations du travail. Des produits et services qui n’existaient pas la veille génèrent de nouveaux marchés, multipliant les possibilités d’investissement et d’emploi.

À ce jour, les pays qui comptent le plus de robots et qui investissement le plus dans leur capital humain et technologique s’en sortent mieux que les autres en termes de croissance et de prospérité, tout en ayant un chômage moins élevé que le reste du monde.

Le travail est freiné par l’État

Dans ce contexte, la tentation de l’État d’accompagner les premiers effets de ces changements est grande. Il peut alors souhaiter protéger les emplois menacés en introduisant un salaire minimum, instaurant des réglementations contre le progrès technologique ou en entravant le libre-échange.

Mais tout cela rend le travail des humains encore moins flexible et incite à le remplacer par des machines. Paradoxalement, il nuit principalement à ceux qu’il veut protéger.

De manière générale, il faut se rendre compte que la protection de l’emploi est néfaste. Celle-ci est fondée sur une idée simpliste : pour protéger les salariés, il faut rendre plus difficiles les licenciements. Mais si les entreprises savent qu’elles auront des difficultés pour licencier, elles vont moins embaucher. Ce bon sens est corroboré par diverses études.

Freiner les destructions d’emplois freine aussi les créations. Ce processus ralentit la destruction créatrice schumpétérienne, la productivité et donc la croissance. La flexibilité permet à l’économie de muter avec la technologie, ce qui conditionne la croissance. Bloquer les évolutions en érigeant des barrières empêchant les nouvelles technologies de remplacer les plus anciennes freine la création, mais ne parvient pas à contrarier la destruction.

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  • Néanmoins on oublie peut-être quelque chose qui me semble non négligeable dans l’article, la capacité et la volonté de personnes dont l’emploi est détruit de pouvoir se former, se reconvertir à autre chose (sans compter certaines difficultés administratives pour accéder à des formations pour reconversion).
    Je le vois dans mon entreprise lors de formations sur des logiciels de CFAO, même des personnes familières du milieu industriel mais n’ayant jamais mis les mains dedans ont d’énormes difficultés à s’y mettre et ce malgré l’accompagnement que l’on met en place.

    • C’était strictement pareil à l’époque des filatures, le frein est uniquement et exclusivement étatique/socialiste.
      Chômage Suisse, 3%, salaire médian 6000 euros.
      Chômage Français, 11% officiellement, salaire médian 2773 euros.
      .
      En fait, selon les données, le chômage des trois catégories et la très faible activité concernerait plus de 9 millions de personne en France. Sans même ajouter l’anomalie des 7 millions de salariés public on arrive plutôt à des taux de 30% d’inactivité forcée artificiellement.

      • Vous mélangez tout et vous écrivez « socialisme » sans aucun rapport avec le truc…
        Une des difficultés actuelles, c’est la vitesse des changements technologiques : il faut/faudrait des semaines de formation en continue pour maintenir à niveau un travailleur, à moins de l’hyperspécialiser.
        Autre chose, c’est le travail qui est effectué par des non-travailleurs mais par les consommateurs ! Je réserve mon ticket de train, je le composte, j’enregistre mes bagages, je fais ma banque, je scanne mes produits etc etc… tout en n’étant pas soumis au droit du travail, ni aux cotisations sociales.. bref, je paye pour travailler. Et les entreprises sont ravies ! Et moi aussi en général. Donc on dirait « ben tout va bien alors ». Oui.. sauf que la « destruction créatrice fantasmée » n’a pas eu lieu. Quand les banques traditionnelles ont licencié des milliers de gens et fermé des agences, la travail passant dans les mains du client, ben point de création.
        Et je note que vous voyez l’IA comme un mythe. Etrange.. elle a déjà remplacé bien des traders, bien des conducteurs de métro, bien des contrôleurs qualité. etc.
        Au moins, pour une fois, je dois reconnaitre que vous mettez en avant l’importance de notre humanité, de notre biologie et de notre psychologie dans les processus de décisions visant à satisfaire nos besoins et attentes. Trop de gens sont « mécanistes » et balayent cela en disant que les gens sont rationnels binaires.
        Bon, après vous ressortez « la gauche » qui utiliserait l’IA pour faire un truc… Quand vous renversez votre café le matin, vous accusez la gauche, non ?

        • Faire les choses soi-même à l’extrême avantage de permettre de le faire quand on est dispo. Que ce soit un employé de la SNCF où vous qui réserviez votre train, c’est toujours vous qui le faites (vous vous adressez au guichetier), que ce soit vous ou l’employé de banque qui fasse le virement, c’est toujours sur votre demande. Bref, la facilité d’internet vous libère des horaires d’ouverture des guichets divers et variés.
          Ce que vous n’avez pas compris, c’est que la destruction d’un emploi dans un secteur est remplacé bien souvent dans un autre secteur. Vous dites « quand les banques traditionnelles licencient parce que le client fait le boulot, il n’y a pas de création », vous oubliez juste tous ces informaticiens qui ont créé les sites des banques, qui les font évoluer, qui les dépannent etc. Eh ouais ! Il y a progrès technologique.
          Et que le salarié licencié soit lésé parce qu’il n’a pas la capacité de devenir informaticien, ça c’est une réalité. L’évolution se fait sur 1 ou 2 génération. Mais si on s’arrête à ça pour dire qu’il faut arrêter le progrès technologique, alors il faut accepter le retour des blanchisseuses, des allumeurs de réverbères, dès remplisseurs de locomotive avec le charbon etc. Merci, mais non merci !

          • Ya le progrès technologique qui induit presque toujours la hausse de la productivité (ou qui créé de nouveaux métiers, bien évidemment). On couple cette hausse de la productivité au client-travailleur et à l’augmentation de la population, ben désolé, mais le compte n’y est pas au final.
            Alors que faire ? Aucune idée… certainement pas payer les gens à rien faire (ya déjà assez de bullshit jobs, étrange phénomène né des managements sans queues ni têtes) mais alors ? Comme dirait l’autre, repenser le travail, la notion et l’utilité… c’est chambouler toute la société. Certains crieront au constructivisme-planisme-satanisme-blabla, mais le travail étant une composante essentielle de notre vie, faut le penser ensemble. Et pas se laisser imposer par d’autres, question évidente de liberté.

            • Que faire ? Facile !
              La seule chose au monde qui protège réellement les employés et qui créer de l’emploi c’est un tissu économique pléthorique, donc aussi une concurrence acharnée entre les entreprises sur le marché de l’emploi.
              .
              Et pour ça une seule recette:
              1-Faible ou mieux, zéro taxation, de toute façon aucune entreprise (entité morale) n’a jamais payé d’impôts, ce sont les personnes physique qui le font moyennant des prix de vente plus élevés, ou moins d’investissements donc moins d’entreprises, moins d’employés, plus de chômage donc des salaire plus bas, plus de misère.
              2-Code du travail de 20 pages comme en Suisse, le monde du travail ce sont des contrats signés par deux partie consentantes. Les abus qui occasionnent des dommages par contre sont soumis au droit.

              • La concurrence acharnée fait baisser les salaires et détruit des emplois et cela au détriment des consommateurs. Une saine concurrence, c’est autre chose.
                Une taxation raisonnable est indispensable car nous vivons en société. Les multiples interactions personnelles et professionnelles créent des besoins « entre-gens », c’est-à-dire des choses sur lesquels les gens et sociétés n’ont pas une emprise directe (à moins de débauche d’énergie, de temps et d’argent).
                Un exemple : la sécurité. Quand vous faites vos courses, vous ne vérifiez pas si les sorties de secours sont libres, si la détection incendie est ok, si ya pas de l’amiante qui se balade, si aucun produit toxique n’est utilisé, etc.
                Les contrats sont bien sûr entre 2 (ou plus de parties) mais un encadrement minimum est indispensable pour éviter les abus. Exemple ? Le droit des consommateurs.

                • « La concurrence acharnée fait baisser les salaires et détruit des emplois

                  Oui oui, dans la vraie vie, la suisse, le canada et d’autres pays libéraux ont des économies saines, des salaires hauts et des taux de chômages très bas et la France est totalement en faillite, déclassé à la 21ème place au PIB PPP, avec une dette de 300% des déficits de 20% et au bord de la guerre civile.
                  .
                  Bonne chance vous en aurez besoin même si vous êtes salarié du public parce que le pays n’a plus un radis pour verser vos salaires ou vos retraites.
                  Ruiné par le socialisme, ce n’est que le 37ème…

        • « Oui.. sauf que la « destruction créatrice fantasmée » n’a pas eu lieu

          La France est 71ème pour la liberté économique (Canada 9ème, Danemark 12ème, Suisse 4ème), les PME ont 65% de charges, le code du travail fait 2500 pages, un employé coûte le double de son salaire net.
          Très bizarrement, après avoir mis un sac de 65kg sur les coureurs de 100m ils peinent à faire leur travail. Curieux non ?
          .
          « La théorie est fausse » déclare le gauchiste après avoir flingué les entrepreneurs… alors que les pays libéraux n’ont quasi aucun problème d’emplois.
          .
          « Et je note que vous voyez l’IA comme un mythe. Etrange.. elle a déjà remplacé bien des traders

          Très bien, demandez à votre Intelligence Artificielle de donner des réponses intelligentes sur n’importe quel sujet et écrivez au Larousse pour qu’ils remplacent la définition du mot « intelligence » par la vôtre.
          .
          Confondre un automate (certes complexe) avec de « l’intelligence » ne démontre pas chez vous des capacités surprenantes de ce côté.

        • « Quand vous renversez votre café le matin, vous accusez la gauche, non ? »

          Vous me chantez pile-poil tous les slogans convenus.
          Si je vous dis que pour avoir des emplois et des bon salaires, il faut cesser de tabasser les entrepreneurs et réduire l’état et les prestations sociales (donc la fiscalité) d’un tiers et le code du travail à 20 pages, vous allez hurler à la mort et je parie ma chemise que dans un instant vous allez nous parler des « banques » des « financiers sans âme » et des « ultra-riches », vous avez déjà commencé avec le trading.
          .
          Assumez au moins.

          • Vous êtes fou…
            En fait, votre souci, ce n’est pas votre manque d’intelligence (loin de là) mais votre manque total de réflexion. Vous ne démontrez jamais rien, vous ne raisonnez jamais. Votre postulat unique est « gauche = diable collectiviste et le diable est partout, donc tout est de gauche collectiviste ». Point… vous n’avez aucun horizon de pensée, vous tournez juste en rond en répétant votre délire paranoïaque sur la gauche…
            C’est dommage, parce que dans vos moments de lucidité, vous écrivez des choses franchement pas mal.
            Fils d’indépendant, libéral, je n’ai JAMAIS dit qu’il fallait taxer à outrance les gens, jamais défendu les 2500 pages du code du travail français, rarement tapé sur les ultra-riches…
            Et je critique parfois les banques, parce qu’elles sont très loin de l’innocence et de la neutralité dont elles devraient faire preuve. Elles sont mouillés jusqu’au cou dans des massacres, des spoliations, des coercitions, des atteintes aux libertés, etc.. Désolé si je n’apprécie pas cela.
            Pour l’IA, elle est loin d’être autonome MAIS faut pas oublier un truc : ce n’est normalement qu’un outil, mais ses concepteurs, ou les décideurs publics ou privés vont défendre les décisions de l’IA en disant « la machine parfaite a décidé que » ou s’en remettre à elle en croyant que c’est infaillible. Et là, efficace ou pas, la machine vous fera un gros f*ck dans les dents et vous (le client, le consommateur, le citoyen) serez bien en peine de dire qu’elle se trompe vu qu’on ne sait pas comment elle prend ses décisions.
            C’est ça le risque.

            •  » je n’ai JAMAIS dit qu’il fallait taxer à outrance les gens, jamais défendu les 2500 pages du code du travail français, « 

              Vous avez juste pris l’exemple d’un pays socialiste ou les entrepreneurs sont surtaxés et pourchassés parfois jusqu’au suicide pour dire que « ça ne marchait pas ».
              En enfer ils prétendent bien que la neige est un mythe.
              .
              « Pour l’IA, elle est loin d’être autonome »

              C’est un automate et c’est exactement que je dis depuis le début.
              Vous voulez que je cite le passage ou vous prétendez qu’ils sont « intelligents » ?
              En passant ces « automates » sont mon métier 10h par jour.
              .
              « les décideurs publics ou privés vont défendre les décisions de l’IA »

              Les prétextes idiots sont vieux comme le monde: parfois une simple parole divine, un fantasme ou un automate, c’est pareil.
              Ce sont des gens qui utilisent ces prétextes pour contrôler les autres et si ce ne sont pas les automates ce sera autre chose.
              Regardez le Covid, mortalité totale pas plus élevée que les pires années de grippe: confinement, couvre feu, fermeture arbitraire, et même interdiction d’avoir une vie privée normale.
              .
              « Vous êtes fou… »

              Non, je donne des faits, vous auriez pu réfléchir sur les chiffres Suisse/France et le raisonnement, mais vous en avez rajouté des couches.
              Par contre il est vrais que je vous ai vexé, mais vous devriez examiner honnêtement votre toute première intervention et la lire comme si elle vous était destinée.

              • Mais… où ais-je pris l’exemple d’un pays socialiste ???
                J’en ai assez de vos hallucinations et vos mensonges… Vous êtes fou, paranoïaque, malade…
                Je ne vous réponds plus… vous êtes vraiment trop loin dans votre délire…

                • « Vous êtes fou, paranoïaque, malade… »

                  Merci de cette parfaite démonstration, je n’en demandait pas tant.
                  Mes arguments sont raisonnés, chiffrés, logiques et parfaitement rationnels.
                  Je vous défie sur ce terrain, mais vous êtes incapable d’argumenter et d’avoir autre chose qu’une réaction hystérique et irrationnelle.

                • « Mais… où ais-je pris l’exemple d’un pays socialiste ??? »

                  La France a juste l’état le plus gros au monde en PIB (60%), celui qui dépense le plus de budget en social (755 milliards soit 50%), celui qui taxe et régule le plus les entreprises des pays développés (hormis dictatures communistes), celui qui est 1er mondial pour la fiscalité etc on ne parle même pas de tous les secteurs totalement fagocité par l’argent public.
                  .
                  La création destructrice ne risque pas de marcher dans une économie totalement contrôlée par l’état et ne venez pas dire qu’une fiscalité confiscatoire assortie de tas de conditions et vexations n’est pas un contrôle liberticide.
                  .
                  Comme pour les ordinateurs vous êtes d’une inculture totale en socio-économie et un exemple assez gratiné du syndrome Dunning-Kruger.

                  • Bon…je me suis un peu calmé… Après tout, ce n’est pas totalement votre faute vu que vous êtes aussi victime de votre état. Mais je suis pas éducateur spécialisé ou infirmier en HP hein…
                    Pour la France, faut rapporter par habitant : https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-france-depense-t-elle-plus-que-ses-voisins-europeens-en-aides-sociales_2096487.html
                    Pour mon commentaire au-dessus, vous n’avez pas vu la distinction que je fais entre « concurrence acharnée » et « saine concurrence ». Non, le Canada ou la Suisse n’ont pas de concurrence acharnée. J’ai vu de l’intérieur de la concurrence acharnée lors de la guerre des prix dans les supermarchés et ni les fournisseurs ni la grande dist n’y ont gagné. Le consommateur ? Oui.. un peu.. au détriment souvent de la qualité.
                    Je ne m’y connais pas en ordinateur (je croyais que vous travailliez dans l’agriculture) mais je suis capable de raisonnement et de voir ce qu’il risque de nous tomber dessus. Nous sommes actuellement souvent guidés/tenus par la main par des automates : appuyez sur bouton-tapez votre code-prenez les billets-insérez les pièces puis les billets-etc etc… Demain, l’IA a qui on aura demandé de réguler le trafic, que ce soit dans une ville (en développement en Chine) ou dans le parc de Disney, adaptera la signalétique pour orienter les gens comme des moutons. Pas forcément pour arriver plus vite à destination, mais peut-être pour passer devant certains magasins qui auront payé, des pubs dont les annonceurs auront payé, etc.
                    L’IA est à la fois kon et à la fois redoutablement intelligent. On lui dit « atteint ce but », et elle étudiera 10^n solutions et en mettra une en place. Laquelle et pourquoi ? Mystère.

                    • « mais je suis capable de raisonnement et de voir ce qu’il risque de nous tomber dessus. »

                      Non.
                      La France est dans un état catastrophique, sa création destructrice totalement bloquée par le socialisme étatique, vous n’en voyez rien et vous discutez d’un vieux fantasme toujours démenti alors que vous n’y connaissez rien.
                      .
                      Et pour vous une prose argumentées, chiffrée qui ne pose aucun problèmes de compréhension à d’autres n’est que « folie » et « paranoïa ». Ce n’est pas gagné côté « raisonnement » je dirais 🙂

                    • Faux, comme souvent. Je n’ai jamais dit que la France était un paradis, et certainement jamais dit que le dynamisme économique y régnait. Et la France n’est pas vraiment socialiste, mais a des habitudes étatistes bien lourdingues et infantilisantes. Votre définition ultra large du socialisme doit être à l’origine de cet abus de langage.
                      Et je note votre lapsus : « création destructrice » au lieu de « destruction créatrice » :-).
                      Pour l’IA, vous confondez interrogation et fantasme. Oui, depuis que la machine existe, l’humanité, organisée en société, s’est interrogée sur cet outil qui devient parfois maitre. Chaplin dans les Temps modernes se posait déjà la question.
                      N’importe qui pourra le dire : il suit souvent des consignes données par la machine sans les interpréter, sans les juger, sans les évaluer, car la machine ne se trompe pas, m’voyez ?
                      Je ne vis pas dans la paranoïa de l’IA mais je refuse qu’on mette ma liberté et mes décisions sous le jugement d’une machine…
                      Vous avez parfois des proses argumentées (et bien argumentées), mais il faut malheureusement souvent d’abord enlever la couche du délire de persécution contre la socialo-satanisme, et vos attaques personnelles. C’est pénible car je ne peux vous laisser mentir/halluciner de la sorte à mon sujet.
                      Bref, nous ne sommes pas d’accord.

                    • Pour un « nouveau » avec qui je discute pour la première fois, votre prose ressemble curieusement à un troll qui vient de se faire virer pour la 20ème fois.
                      Exactement les mêmes tics de langage et d’argumentation très caractéristiques, même dénis ridicule de votre ligne politique, contredite la ligne d’après, même attaques personnelles violentes qui n’ont aucun sens quand on lit juste cet échange suivit de la même victimisation dans ce qui est une magnifique inversion accusatoire.
                      Votre prose n’a d’ailleurs jamais aucun intérêt et elle n’en a pas plus maintenant, ces automates ne sont que les outils sans intelligence d’hommes bien réels et ils ont déjà sacrément mangé vos libertés.
                      .
                      Ah oui, et la France n’est évidemment pas socialiste puisqu’il ne commence que… quand vous le décidez, les chiffres et les faits n’ayant aucune importance.
                      Grillé ! 🙂

                    • Jacques B a été beaucoup plus perspicace que vous en me reconnaissant au premier message. Je ne suis pas grillé vu que je ne me cache pas :-). Et je ne suis pas un troll. (encore passer la moitié du commentaire à corriger vos mensonges.. alalalala).
                      La France n’est pas socialiste comme elle n’est pas libérale, c’est une démocratie socio-libérale si l’on peut dire. Avec un gros penchant étatiste (redit numéro 150…). Publiant beaucoup de commentaires raisonnés, sourcés et objectifs, les chiffres et les faits me tiennent à coeur. Certains me reprochent même un excès de précision.
                      Vous dites « automates ne sont que les outils sans intelligence d’hommes bien réels », oui, c’est vrai mais ces outils ont acquis non pas une personnalité mais un pouvoir sur nous au fil du temps. Vous devez recharger votre smartphone, mettre à jour les différents app, autoriser des trucs et des machins sans toujours savoir la finalité (peut-être pas vous, le spécialiste que vous dites être), etc… et l’IA conduira votre voiture un jour (pas dans 5 ans, je ne crois pas les pronostics à court terme, mais peut-être 15 ans) et vous ne saurez pas pourquoi elle prendra tel ou tel chemin.
                      Enfin bref… nous ne sommes pas d’accord.

                    • « Publiant beaucoup de commentaires raisonnés, sourcés et objectifs

                      …qui vous attirent des record absolus de votes négatifs et des bannissements en rafale puisque, incapable d’apprendre de vos erreurs, vous continuez a parsemer votre prose inepte de bordées d’insultes.
                      Bref vous êtes un magnifique troll dont certains psychiatres ont parfaitement décrit le caractère anormal.
                      Aucun intérêt…
                      .
                      « Bon…je me suis un peu calmé… « 

                      Ou vous avez pris vos médicaments… 😉

                    • Depuis longtemps vous avez adopté cette inversion des rôles.
                      Que je prenne des votes négatifs parce que mes idées libérales non-conformistes/doctrinaires déplaisent, certes, mais quand les réactions mêlent mensonges et hallucinations, c’est autre chose. Vous avez déjà vu ma formule « pouvez-vous me dire où xxx ? Non bien sûr » ? Si j’ai pu/su l’utiliser autant de fois, c’est parce qu’il y avait des raisons de le faire.
                      Et aucun trollage, enfin.. vu comment vous arrivez à définir « socialisme », je doute de votre définition de « troll ».
                      Au revoir.

                    • Oui, ce sont « tous les autres » qui sont fous… tous !
                      Sauf vous 🙂

  • Bon article, j’ajoute que « l’intelligence artificielle » est un mythe et le restera probablement pendant des siècles voir pour toujours.
    Les recherches récentes montrent que l’animalité, les besoins primaires, l’affectif, les émotions y compris négatives sont des composants absolument indispensables à la prise de décisions, au jugement et donc à l’intelligence.
    Si on savait modéliser précisément les interactions de milliards de neurones ce qui n’est pas demain la veille, et qu’on arrive à lui donner « l’éducation » qui forme les réponses cognitive du réseau, on aura reproduit une intelligence humaine ou animale avec toutes les limitations inhérentes. Ça n’a aucun intérêt.
    .
    Au mieux ce qu’on obtient, ce sont des systèmes expert, très limités et circonscrit à des domaines précis.
    .
    Donc rien de nouveau sous le soleil, les soi-disantes « IA » qui sont un nouveau fantasme et prétexte de la gauche pour réguler l’économie ne font fondamentalement pas autre chose que les filatures en leur temps.

    • Je l’écris sous forme de clin d’oeil (+1 c’est moi), il y a une contradiction dans votre propos entre la prémisse et la conclusion. En d’autres termes il faut accepter la gauche puisqu’elle, cette sensibilité, résulte d’un processus cérébral complexe tout à fait légitime que vous résumez bien. C’est l’idéologie, c’est à dire la radicalité de l’esprit qu’il faut neutraliser, ce que les institutions avec un certain niveau de concurrence peuvent assurer à minima.

    • L’intelligence artificielle existe et rythme nos vie.. Sauf qu’une ni a ya pas un gramme d’informatique la dedans seulement des hommes munis d’énormes fortunes.

    • @Guillaume P : je vous remercie d’avoir su exposer de façon concise et claire les limites de ce qu’on appelle abusivement « intelligence » artificielle.

      De fait, l’utilisation pour décrire les capacités d’une machine (assurément très perfectionnée) d’un terme (« intelligence ») qui caractérise les êtres vivants supérieurs témoigne d’un regrettable anthropomorphisme qui empêche d’analyser correctement la nature de ces machines ayant des capacités d’adaptation inédites : il y a peut-être des concepts et des mots à inventer.

      • Il y a , comme chez les humains, différents niveaux d’intelligence ( ou capacités);
        même si je connais les performances des algorithmes, j’ai été surpris cette semaine par un fait étonnant (pour moi) :

        Après avoir cherché sur mon téléphone, l’adresse d’une usine Unilever dans le nord de l’Italie par rapport à une personne retraitée de cette usine, j’ai eu deux jours après dans mon e-mail sur le PC une offre d’achat de ‘Dadi di brodo Knorr’ de la part d’ Amazon Italie, alors que je ne suis client que sur Amazon.fr ou .de…
        Le système a donc enregistré mon intérêt pour une usine Unilever, l’a lié avec sa production Knorr, a refilé l’info à Amazon.it qui a retrouvé mon e-mail sur Amazon.fr pour m’envoyer une offre de dés de bouillon!
        Dont acte…

  • Toujours les mêmes poncifs. Un véritable marronnier. Dand 10 ans, l’auteur dira exactement la même chose. Une fausse vérité comme la fumeuse théorie du libre arbitre.

  • Ce raisonnement est globalement exact mais il fait abstraction du problème de la reconversion des personnes dont l’emploi disparaît en raison des évolutions techniques.

    Il y aura toujours des chefs d’entreprises et, probablement (avec les robots, on ne sait jamais), des aides-soignantes, exemple symbolique d’un travail de plus en plus important dans nos sociétés vieillissantes – mais néanmoins mal payé – et qui est accessible à des personnes n’ayant pas suivi de longues études… à condition qu’elles soient en bonne santé, voire robustes.

    Mais y aura-t-il toujours des emplois pour des personnes n’ayant pas de grandes capacités d’initiative ou d’adaptation qui s’accommodent d’emplois comprenant une forte proportion d’exécution, voire de tâches assez répétitives ? Et puis, on sait que, pour les personnes ayant un niveau de formation et de culture générale assez faibles, il est de plus en plus difficile de se reconvertir avec l’âge.

    Au passage, cela contribue à poser la question de l’emploi généralisé des plus de 50 ans : il serait intéressant d’étudier de manière suivie et approfondie ce qui se passe dans des sociétés confrontées à un fort vieillissement, comme le Japon, pour voir comment cette question y est traitée et voir s’il y a des idées transposables chez nous.

    faute de compétence dans ces domaines, je me borne à poser ces questions, certes banales, mais souvent encore trop négligées car ceux qui en traitent ont presque tous fait de longues études performantes (= adaptées aux besoins du marché et donnant une bonne capacité d’adaptation) et sont plus généralement très qualifiées et à l’abri de la concurrence des robots et des atteintes de l’âge.

    • Il semblerait que ces adaptions soient déjà en cours pour les métiers de cadres et non cadres. Les baromètres des recruteurs et sociétés d’intérim affichent nettement des préférences de plus en plus marquées pour les qualités humaines (soft skills). C’est en lien direct avec la concurrence des robots dans les compétences techniques.
      C’est assez logique tout compte fait, plus les robots et les algos se développent, plus on recherche les qualités spécifiquement humaines. Celles-ci sont moins dépendantes des capacités intellectuelles et du niveau d’étude, et ainsi moins discriminantes pour les reconversions.
      Les robots ne remplaceront pas les humains, ils les assisteront car la vie sociale est vitale pour l’humain.

      • Dans les nouvelles d’Asimov sur les robots, l’héroïne n’est pas une électronicienne ou une informaticienne mais une psychologue spécialisée.

        Elle n’a donc pas de compétences techniques particulières mais est cependant hautement qualifiée avec un niveau d’études élevé.

        • Et contrairement à nos politiciens et journalistes, elle sait ce qu’est un robot, ses limites, ses qualités, ses problèmes …

        • Dans ce cas ne s’agirait il pas de compétences d’ordre technique en psychologie ?
          Les compétences transversales ne sont pas liées à un métier particulier. Une femme de ménage dans un hôpital peut avoir (et/ou acquis) des aptitudes de gestion du temps et/ou d’intelligence relationnelle. Elles ont toujours existé mais peut être qu’aujourd’hui elles sont plus importantes (dans une société de plus en plus techno) que la seule compétence de nettoyage. Du coup, la femme de ménage peut changer de domaine plus facilement même si ces possibilités sont limitées par ces capacités par ailleurs.

        • Pour avoir lu 2 ou 3x quasi toute l’oeuvre de Asimov, je suppose que vous faites référence à Susan Calvin ?
          Et pour Indivisible : la vie sur Solaria est anti-sociale à l’extrême. (et je me suis toujours demandé ce qu’il s’était passé sur Solaria….)

    • Tout à fait, ce n’est pas facile.
      La seule réponse au chômage et au besoin de reconversion, c’est une offre d’emploi très dynamique, donc très libre.
      .
      À l’extrême, sans aucune régulation, vous pourriez faire n’importe quelle activité, depuis vendre des gâteaux maison aux voisins, jusqu’à une baraque à frite, de la réparation électronique etc. etc. (tout ça existe « au noir » dans certains pays d’Asie) et cette liberté engendrerait énormément de mini ou petites entreprises prêtes à accueillir n’importe quelle compétence.
      Personne n’est inutile ou dépassé, même à un âge avancé si tout est permis. Au Japon par exemple, on voit des vieillards de 80 ans donner des coups de main (payant) dans la restauration, certain passant juste le balai, mais entre ça, être utile, voir des gens et être assis h24 tout seul dans un f2 ou un ehpad…
      .
      Avec un petit peu plus d’organisation, il suffirait d’un simple enregistrement, une flat tax et des responsabilités devant la loi (cas de gâteaux qui donnent la gastro par exemple). C’est ce qui manque par exemple dans les cités: toute activité de rue ou rapidement montée est quasiment interdite. La France se distingue encore par un taux extrèmement bas d’activité, contrairement à la Suisse.
      .
      Au client de savoir s’il veut un « indépendant » possiblement amateur pas très cher, ou une entreprise plus coûteuse.

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