Assemblée citoyenne sur l’agriculture : laissez-faire les agriculteurs !

Ne pas associer les agriculteurs aux changements de leurs professions serait non seulement une erreur, mais aurait des conséquences terribles sur l’ensemble de la population.

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Assemblée citoyenne sur l’agriculture : laissez-faire les agriculteurs !

Publié le 16 octobre 2020
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Par Aymeric Belaud.
Un article de l’Iref-Europe

Durant le week-end du 26-27 septembre, 125 Français tirés au sort se sont réunis pour parler d’agriculture et de la Politique agricole commune (PAC), afin de définir un « nouveau contrat social pour l’agriculture ».

Cette Assemblée citoyenne sans aucune légitimité se permet, avec l’aval de l’État et l’aide des lobbies de l’agroécologie, d’émettre des propositions qui vont impacter de manière néfaste le travail des agriculteurs. Les principaux acteurs concernés n’étaient d’ailleurs représentés que par deux membres…

Ce nouveau modèle imposé par le président Macron, tirage au sort et convention citoyenne sur tous les sujets est inique.

Les agriculteurs déjà étouffés par les réglementations n’ont pas besoin de nouvelles normes, encore moins si elles émanent de personnes n’ayant aucune légitimité démocratique ni aucune compétence.

Des conclusions idéologiques qui deviendront de nouvelles normes

Des 134 Français tirés au sort initialement, seulement 125 ont participé aux débats et 112 au vote sur le texte final. Résultat : 100 pour, 9 contre et 3 abstentions. Ceux qui n’ont pas pu voter en ont été empêchés par la Covid ou ont dû partir tôt pour rejoindre leur domicile lointain…

Les conclusions de ces citoyens doivent déterminer la position de la France dans les négociations de la PAC pour la période 2021-2027. Six objectifs prioritaires ont été définis. Je vous épargne l’écriture inclusive présente dans le compte-rendu final.

  • Assurer une transition écologique vers une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, de la biodiversité, du bien-être animal et contribuant à la lutte contre le changement climatique.
  • Assurer une juste rémunération et retraite des agriculteurs et permettre une meilleure répartition des richesses entre tous les acteurs.
  • Assurer une alimentation saine et de qualité, accessible à tous au niveau local.
  • Garantir une production efficace économiquement assurant un revenu digne et valorisé par la société.
  • Garantir une souveraineté européenne agricole et alimentaire en harmonisant les règles fiscales, sociales, environnementales, etc.
  • Garantir la prise des décisions au niveau local et territorial qui structurent la production locale.

La mise en œuvre des préconisations du rapport laisse entrevoir de nouvelles normes et de nouvelles taxes.

Des leviers socialistes et écologistes tordus

La convention a défini 17 leviers pour sortir l’agriculture de la crise. Ils se résument aisément : davantage de normes, de bio, de subventions. Bref, tout ce qui détruira le secteur agricole.

Certains ne servent qu’à se donner bonne conscience. D’autres actionnent les vieilles lubies étatiques françaises et écologistes :

  • formation générale et professionnelle, initiale et continue, à l’agroécologie en intégrant la transmission des savoirs ;
  • favoriser les circuits courts en les subventionnant ;
  • subventions à la conversion de l’agriculture biologique, que l’IREF a dénoncées comme une tromperie, ce qu’un rapport du Sénat a confirmé ;
  • soutenir financièrement les agriculteurs ayant une démarche vertueuse pour l’environnement ;
  • aide forfaitaire aux petites exploitations ;
  • conditionner la majorité des aides à la mise en place de pratiques agro-écologiques et vertueuses : nature des productions, manières de produire, emplois, services rendus…
  • conditionner les aides aux pratiques environnementales et aux services rendus à la société, plutôt qu’au nombre d’hectares.

Ainsi, toutes les recettes qui ont déjà conduit notre secteur agricole français au naufrage sont reprises. La subvention, rien que la subvention. Ce culte est indéboulonnable en France, et n’étonne plus personne.

L’État préfère subventionner des activités qui ne pourraient pas exister dans un marché libre plutôt que d’encourager, en les libérant de réglementations superflues, celles qui réussissent sans l’État.

L’un des leviers, le plus inquiétant peut-être, annonce une dangereuse dérive : la convention estime qu’il faut conditionner les aides de la PAC aux services rendus à la société. On croit rêver.

Quels services doivent rendre les agriculteurs, si ce n’est produire pour nourrir ? Mesdames, messieurs, savez-vous que depuis l’Ancien Régime, les agriculteurs ne sont plus des serfs ? Savez-vous que ce sont eux qui remplissent vos assiettes ?

Les médias, les lobbies écologistes, les lobbies animalistes, semblent l’avoir oublié, eux pour qui les agriculteurs sont avant tout des pollueurs et des empoisonneurs.

Une assemblée citoyenne qui imposera ses vues : l’aberration technocratique aux champs

L’agriculture ne s’improvise pas, c’est un véritable métier. Un noble métier puisque l’agriculteur est celui qui nourrit les autres. Cette profession s’apprend, et pas seulement en regardant deux heures de reportage biaisé d’Élise Lucet ou de Brut.

C’est un long processus de transmission familiale, professionnelle, de connaissance associé aux progrès de la technique et aux évolutions du secteur. D’études aussi maintenant, pour beaucoup.

Pourquoi un tirage au sort pour décider de l’avenir agricole français ? A-t-on déjà vu une convention citoyenne visant à apprendre leurs gestes et disputer leurs compétences aux coiffeurs ? Aux infirmiers ? Aux comptables ?

Quelle autre profession accepterait de se faire ainsi déposséder de ses enjeux, de son avenir et de son savoir-faire ? Aucune.

La PAC est en réalité l’un des problèmes de l’agriculture française, tout comme la culture de la subvention qu’elle amène, qui rend les agriculteurs dépendants des deniers de l’Union européenne et par conséquent de sa politique. A l’inverse de ce qu’il faut faire, cette assemblée citoyenne préfère enfoncer encore plus les agriculteurs dans la dépendance, et de fait dans la crise.

Il faut libérer les agriculteurs, comme toutes les autres professions. L’avenir de l’agriculture doit se décider avec eux, et non contre eux. Ne pas associer les agriculteurs aux changements de leurs professions serait non seulement une erreur, mais aurait des conséquences terribles sur l’ensemble de la population. Davantage de subventions, de contrôles et de normes : non ! Mais plus de liberté. Les agriculteurs savent ce qu’ils font, laissez les faire.

Sources :
https://www.linfodurable.fr/politiq …
https://www.contrepoints.org/2020/0 …
https://www.terre-net.fr/actualite- …
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/ …
https://impactons.debatpublic.fr/wp …

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  • Bah, ça ressemble à un jury de cour d’assise pour le procès de l’agriculture… Sans avocat de la défense. Comme l’autre comédie sur la transition où on faisait le procès du capitalisme.

  • Ne pas associer les agriculteurs aux changements de leurs professions serait non seulement une erreur, mais aurait des conséquences terribles sur l’ensemble de la population. rien que ça…
    Il ya une légitimité à se mêler des affaire d’autrui..quand elles nuisent de façon claire..

    la pollution des eaux..ok…pourquoi pas…on en discute..

    les odeurs, ou les trucs qui retombent chez le voisin on en discute..
    mais ça se règle pas le bon sens et la mesure tout ça..et les usages… car les nuisances sont assez subtiles quand on en vient à la spéculation doublé d’épistémologie..ll n’ y a RIEN de clair..sauf à dire que votre voisin est un assassin car il vous vole 12 secondes d’espérance de vie en vous enfumant avec son bbq…

    le climat??la biodiversité???

    l’agrcluture est l’opposé du respect de la « nature » ..on remplace la biodiversité naturelle par une biodiversité artificielle..

    mais il faut le dire clairement..beaucoup d’agriculteurs sont maintenant dans une agriculture complement hors logique de marché.

    il ya encore peu je me souviens d’un syndicaliste réclamant du pognon car il entretenait les « paysages »..

    ils sont souvent comme les français moyens..obtenir le maximum des autres..grâce au gouvernement.

  • un agriculteur , ça nourrit son monde ; un politicien ça nourrit les uns avec le pognon des autres ; pas la peine de se demander lequel est vraiment utile à la société ;

    • oui et non un agriculteur ça produit des trucs qu’il vend. on peut faire du lin…

      vous avez eu des agriculteur qui ont touché des primes pour semer je ne sais plus quoi. oublié…qui ont vu que la moisson leur couterait du pognon et n’ont pas récolté…

      et les agriculteurs portent une part de responsabilité…

  • Le probleme avec les agriculteurs c est qu ils veulent l argent de la PAC mais ne pas avoir de contraintes en echange. Si vous acceptez l argent du contribuable il est logique que celui ci demande quelque chose en echange

    Pour le reste, il faut pas oublier que la liberte, c est pas faire n importe quoi au depend du voisin.
    Je peux pas elever des cochons en masse, me plaindre que le prix s effondre (forcement les francais ne vont pas manger 2 fois plus de saucisson si le prix est divisé par 2), demander des subventions pour vivre et polluer en relanchant mon lisier dans la nature

    L agriculture francais a ete geree par la FNSEA pendant les 40 dernieres annees (le ministre est en general une potiche et dans certains cas le ministre etait avant dirigeant de ladite FNSEA). On en voit aujourd hui le resultat. Pourquoi continuer a les ecouter ?

    PS: si volus etes liveral, vous pensez que le marché doit guider les agriculteurs. Dans ce cas, ils devraient s orienter vers la production de produits bio qui ont une forte demande et une marge superieure au lieu de s acharner a produire en masse du bas de gamme (revez pas, un paysans francais ne sera jamais competitif face a un argentin qui dispose de surfaces 100 fois plus grandes)

    • @ cdg :

      vous croyez réellement que si le marché était libre et le consommateur roi, ce sont les produits bio qui seraient produits ?

      c’est beau de rêver dans son microcosme boboparisien auto centré …

      Curieusement, le paysan français ne pourrait pas être compétitif face à l’argentin avec des surfaces 100 fois plus grandes, mais alors pourquoi le paysan hollandais et allemand est plus compétitif que l’argentin avec des surfaces 10 fois plus petites que le paysan français ? je rappelle que la France était le second exportateur mondial de produits agricoles dans les années 70, et qu’il n’est plus que le 6 ième, dépassé notamment par la Hollande et l’Allemagne … dingue non ?

      • Les hollandais se sont concentrés sur les produits à forte valeur ajoutée et des produits standardisés type gouda/cheddar où nous, français, nous nous imposons toute une palette de fromages. C’est une chance dirons nous, mais dans le même temps, cette segmentation extrême peut devenir un poids.
        Quant aux allemands, la situation est très variable: ils ont hérité de grands domaines à l’est où l’on retrouve de grandes structures (lait, céréales). Plus à l’ouest, les allemands ont bénéficié des largesses de leur transition écologique avec des aides importantes pour la production d’électricité (biogaz, photovoltaïque), les productions animales (porc et lait) étant devenues quasiment des sous produits, inondant ainsi le marché européen. Des régions plus traditionnelles comme la bavière souffrent énormément et doivent se réfugier vers les productions eco friendly pour survivre.

    • La’pac….les chiffres sont publics, ce n’est vraiment pas grand chose pour les agriculteurs normaux, seuls les exportateurs touchent, une petite minorité. Sans doute que les bio ont quelques miettes…

    • vous avez unpoint quand les subventions sont arrivées…la logique de marché a disparu..on entre dans un monde mystérieux..

  • J’espère qu’une assemblée citoyenne sur la fonction publique sera elle aussi organisée 😉

    • Je plussoie… mais c’est pas gagné !
      Ils sont tellement nombreux qu’ils risquent de se retrouver entre eux.
      A moins que le « tirage au sort » donne 90% d’agriculteurs. ?

  • Ce qui me gène dans cet article par ailleurs très bien écrit, c’est l’affirmation lourdingue que l’agriculteur est important car il nourrit les français.
    Puis après c’est les médecins qui sont importants car ils soignent les français et ainsi de suite.

    Toute activité économique rentable (sans intervention de l’état) est par nature indispensable à la vie des individus et donc importante, sinon elle n’existerait tout simplement pas …

    • Pas d’accord, l’essentiel de la vie est de se nourrir, et les français adorent se nourrir, le reste n’est que du parasitisme parfois utile comme la médecine ou les fournisseurs d’energie, on l’a bien vu durant le confinement, seule l’alimentation à continuer de bosser, et le reste de la population de consommer.

    • Pas faux mais ne pas oublier que nous sommes dans une configuration pédo climatique assez exceptionnelle et c’est bien dommage de ne pas en profiter: la Russie et l’Ukraine ont de gros potentiels mais sont soumis à des aléas climatiques assez fréquent qui font varier leur production de manière importante (idem pour l’Australie), chose que nous rencontrons rarement chez nous.

    • l’agriculteur nourrit ou pas ses clients..avec un autre agriculteur qui essaie de le faire à sa place..

      • moins un ….l’agricluteur qui vit en autarcie « nourrit le monde », continuez à croire à ses balivernes… non..un agriculteur c’est un type qui a une activité de production de biomasse ..pour gagner son pain quotidien…

        ces petites phrases que l’on croit finissent pas tuer.. »la santé » n’a pas de prix »…

  • Ils voudraient liquider l’agriculture française une bonne fois qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

    Toutes ces mesures proposées sont bien gentilles, ça ne mange pas de pain d’être pour la paix dans le monde, l’eau propre et l’air pur, mais comme le dit l’auteur, l’art est bien plus difficile que la critique. Nourrir les hommes ne s’improvise pas, et ce secteur économique, qu’on le veuille ou non, est un secteur sensible : que l’on songe seulement aux grandes famines d’hier et même d’aujourd’hui, aux jacqueries d’antan, souvent justifiées par la faim… la nature et le climat n’obéissent pas au doigt et à l’œil, et l’agriculture moins que tout autre secteur économique peut faire l’objet de planification.

    Évidemment, il faut rendre de la liberté au secteur agricole, qui croule sous les réglementations et ressemble de plus en plus à l’agriculture de l’ex-URSS : qu’on se souvienne comment ce régime a fini…
    Certes, pas mal d’agriculteurs ont fini par s’habituer à l’assistanat, et la mentalité de certains (surtout en productions animales, en productions végétales c’est bcp moins vrai) ont acquis une mentalité très socialiste. Mais ce n’est pas une raison pour accéder à des demandes stupides, coûteuses et à terme, suicidaire pour l’agriculture française…

    Libéralisation !

    • Bref, cette convention est une fumisterie, une véritable provocation, tout comme la convention climat. Elle n’a de ‘citoyen’ que le nom, car la vraie citoyenneté, c’est de respecter les libertés individuelles, lesquelles sont tout en haut des préoccupations des rédacteurs de la DDHC de 1789, si on tient à parler de citoyenneté.

      • les agriculteurs sont malheureusement comme tout industriel.. ils seront pour des réglementations qui leur assureront des rentes..à terme perdront de plus en plus de controle..
        je vis dans une région de production laitière ..les agriculteurs auxquels j’ai parlé vont de celui qui m’a affirmé que son metier est de chasser les subventions..(sic) ..
        jusque celui qui les déplore mais fait avec…
        parfois 100% du revenu= subventions…

        • J’ai beaucoup travaillé avec les agriculteurs, notamment éleveurs laitiers. Beaucoup d’entre eux déploraient l’évolution de l’agriculture vers toujours plus de bureaucratie, d’être soumis à des tas de réglementations, de contrôles, et de subir l’humiliation de vivre de subventions. Car effectivement les subventions représentent souvent une bonne part, voire 100%, voire plus de 100% de leur revenu net.
          Cela dit, comme beaucoup de Français leur esprit a été formaté au mode de raisonnement marxiste, et pratiquer leur activité sans aucun filet de protection fait peur à beaucoup. Du moins chez les éleveurs, les céréaliculteurs et autres spécialistes des productions végétales (fruits, légumes) ayant davantage une mentalité de chefs d’entreprise préférant vivre sans aides, mais avec les avantages de la libre entreprise.
          Quoiqu’il en soit, si nous sommes cohérents, nous devons souhaiter un changement de paradigme radical pour l’agriculture française, d’autant plus que nous avons avec eux, souvent, d’excellents techniciens.
          En particulier, elle doit être libérée des contraintes abusives voire délirantes que font peser sur elle les exigences des escrologistes, ces gens déconnectés des réalités et aux pratiques totalitaires et j’ose le dire, nihilistes.

          • oui… bien évidemment d’accord mais je tiens à souligner avec force ..

            que en dépit qu’e les agriculteurs déplorent souvent les subventions peu quitte le métier pour la perte de sens et de l’asservissemetn objectif à la bureaucratie..

            beaucoup des agriculteurs sont incapables de même s’imaginer faire autre chose que d’exploiter leur terre..
            mes parents m’ont poussé à étudier et faire autre chose, des tas de mômes ont été élevés dans l’idée de succéder à leur parents..sans se poser de question sur le sens économique de leur exploitation..
            Par chance pourtant, agriculteur est devenu un metier multiformateur. ouvrant vers autre chose.

            • donc en premier..ce sont les agriculteurs qui doivent réagir, si c’est encore possible.. et comme l’angle d’attaque de bureauphile façon interet collectif porte sur l’environnement et la « sécurité » alimentaire, ils ne peuvent le faire qu’en arrêtant de se faire insulter et calomnier traiter d’empoisonneur sur ces sujet et en remettant les pendules à l’heure….

      • cette convention ‘ayant pas de pouvoir législatif donc réel..
        en dernière main les députés fussent ils godillots votent…
        mais il y a un similaire avec le fait de gouverner avec les sondages.

        au contraire des sondages qui veulent se se présenter comme représentatif..et une forme abâtardie de plebiscite ou de vote.. on consulte des assocs..pas un panel de citoyens..

        ..ils entérinent de façon choquante l’idée que les assoc sont des représentants démocratiques acceptables..ce n’ets pas un coup d’etat..mais quand cela est institutionnalisé cela s’en rapproche.

        et les médias d’une certaine façon le font aussi..

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