Confinement : pensée magique contre pensée scientifique

Dans un monde gouverné par la peur les sacrifices retrouvent leurs adeptes ! Les politiciens y trouvent leur compte assurant ainsi leur maintien au pouvoir.

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Confinement : pensée magique contre pensée scientifique

Publié le 12 octobre 2020
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Par Patrick de Casanove.

Les médias ont rapporté il y a quelques jours que la Nouvelle-Zélande avait « de nouveau battu le virus » reprenant les mots du Premier ministre Jacinda Ardern.

Le 11 août elle avait ordonné le reconfinement d’Auckland pour une durée de trois jours (la durée a été prolongée par la suite), après la découverte de 4 cas de coronavirus au sein d’une même famille qui mettait fin à 102 jours sans aucun cas dans le pays.

Le confinement, la panacée ?

À ce stade il est nécessaire de rappeler deux choses.

D’abord, le reconfinement d’Auckland n’a pas entravé la cinétique de la circulation de l’épidémie à partir de ce foyer.

«  Le ministre de la Santé Chris Hipkins a fait état de 12 cas supplémentaires de transmission locale, et d’un cas probable. Une trentaine de cas a été enregistrée depuis que le coronavirus a recommencé à se propager dans l’archipel océanien, après une remarquable série de 102 jours sans contamination locale. Hipkins a précisé que deux des cas avaient été enregistrés à Tokoroa, à 210 km au sud d’Auckland. Cette propagation est intervenue en dépit du confinement qui a été imposé à Auckland. Des policiers ont été affectés au contrôle des sorties de la ville.

Le ministre s’est néanmoins voulu rassurant sur la capacité des autorités à contrôler la situation. « À ce stade, tous les cas sont liés, ils font tous partie d’un même foyer d’infection basé à Auckland », a-t-il dit, ajoutant que les cas de Tokoroa avaient vite été identifiés. « Nous n’avons aucun exemple de cas de Covid-19 en dehors d’Auckland qui ne soit pas lié au foyer de contamination que nous sommes en train de traiter » peut-on lire dans 20Minutes.

Ces cas en dehors d’Auckland n’ont pas entraîné de confinement.

Ensuite, la Nouvelle Zélande a simultanément mis en place une politique classique de rupture de la chaîne de contamination.  

« Ainsi, elle va placer à l’isolement les personnes testées positives, rechercher les cas contacts et mener une vaste campagne de dépistage. »   

Il est donc logique de déduire que le reconfinement d’Auckland n’a été d’aucune efficacité pour venir à bout des quelques foyers et cas sporadiques qui étaient bien loin de constituer une seconde vague pour le pays. Il apparaît comme irrationnel.

Cette politique avait déjà été mise en place en mars, « réponse efficace à la première vague épidémique avait été saluée par les pays étrangers ». Il est permis de douter qu’une politique de confinement qui, en Nouvelle-Zelande comme ailleurs, a entraîné une catastrophe économique sans précédent et surtout sans commune mesure avec la dangerosité de l’épidémie, ait été une réponse pertinente à la Covid-19.

« Le produit intérieur brut (PIB) du pays a baissé de 12,2 % au deuxième trimestre, plongeant la Nouvelle-Zélande dans une récession historique, après un recul de 1,4 % au premier trimestre. »

Une réponse pertinente et efficace vient à bout de l’épidémie, sauve des vies, pendant que l’économie continue de tourner.

Les mesures adéquates ne sont pas retenues, seul compte le confinement

Inexplicablement ce ne sont pas les mesures dépister, tracer, isoler, traiter qui sont retenues pour la performance de la prise en charge. C’est le confinement qui retient toute l’attention.

Cette réaction brutale et rapide mérite que l’on s’y arrête à l’heure où, en France, le gouvernement annonce régulièrement des mesures de plus en plus contraignantes, où l’on parle d’un reconfinement total ou partiel et où Emmanuel Macron annonce le 7 octobre qu’il veut plus de restrictions.

Durant les siècles précédents, face à une épidémie, les autorités n’avaient pas d’autres recours que la quarantaine dans des lieux dédiés pour séparer les malades des bien-portants (Lazarets par exemple). Elles avaient aussi recours à l’isolement de villes ou de régions contaminées.

Ce n’était toutefois pas un confinement au sens d’aujourd’hui. Dans les villes contaminées, la population saine se retrouvait coincée mais n’était pas assignée à résidence, l’économie n’était pas mise à l’arrêt par voie légale. Les lieux indemnes n’étaient soumis à aucune contrainte. Ces isolements entraînaient des émeutes et n’avaient aucune efficacité pour contenir l’épidémie.

Avec bon sens ces mesures furent abandonnées au XIXe siècle. Au XXe siècle, à Vannes, durant l’épidémie de variole de l’hiver 1954-55, les autorités eurent recours à des restrictions de déplacements et… à une vaccination de masse.

Il est intéressant de chercher pourquoi, en notre XXIe siècle, que l’on pourrait croire de raison, où la science, la médecine, la technologie n’ont jamais été aussi puissantes et performantes, tout tourne autour du confinement.

Pourquoi les politiciens de beaucoup de pays ont-ils recours à une méthode archaïque, utilisée de plus avec davantage de restrictions qu’au cours de l’Histoire, quand il n’y avait rien d’autre à disposition ?

Comment cette coercition, jusqu’à l’enfermement de tous, est-elle devenu le Gold standard, la prise en charge de référence d’une épidémie au XXIe ?

Alors que dépister, tracer, isoler, traiter a largement fait ses preuves. Alors qu’un traitement simple, efficace en prévention et curatif si pris précocement, largement disponible, peu coûteux et quasi sans danger est rejeté par les mêmes.

Covid et pensée magique

La réponse est que les politiciens et leurs acolytes ne sont pas dans la raison.

« Les décisions aujourd’hui ne sont pas prises en fonction d’une réalité qui serait celle de la circulation du virus ».

Ils sont dans de la pensée magique. Elle s’oppose à la science.

La science cherche la vérité. La pensée scientifique c’est le doute. En science les théories sont supposées valables jusqu’à ce que d’autres les complètent ou les remplacent. Ce qui veut dire qu’en science on peut toujours améliorer ce que l’on sait. D’où les débats et discussions permanents entres scientifiques, entre médecins. Ces débats se limitent habituellement entre confrères à de rares exceptions près.

En ce qui concerne la Covid-19 ils ont eu lieu en public devant des gens qui ne sont pas habitués au phénomène, ni outillés pour déchiffrer les informations reçues.

D’où, pour une grande partie de la population, les difficultés à comprendre les différends entre médecins et l’angoisse, car il est angoissant de ne pas savoir.

Pour Lucien Levy-Bruhl la pensée magique serait un reliquat de la mentalité primitive qui persisterait toujours chez l’Homme moderne. La raison n’est qu’un vernis fragile. Vernis qui a éclaté avec l’épidémie de SARS-coV2. D’où le recours à des pratiques anachroniques.

Les rituels pour conjurer le virus

La pensée magique est composée de croyances superstitieuses et de rituels conjuratoires. C’est une tentative pour échapper à l’angoisse.

Le confinement s’apparente à la superstition, dans le sens de croire que certains actes entraînent des conséquences favorables.

Il est appliqué par monomanie. Rien n’existe en dehors du confinement. Monomanie qui atteint une partie du corps médical, des médias et certains prix Nobel.

Il est appliqué par panurgisme. Il faut le faire parce que les autres le font, sans aller chercher plus loin. Son expression populaire se traduit ainsi par « tel pays confine et nous qu’est-ce qu’on fait ? On ne fait rien ! »

On n’ose imaginer ce qui se serait passé si un pays avait fusillé ses malades…

Enfin, le confinement est un rite sacrificiel.

Le sacrifice est une action sacrée. Les sacrifices humains avaient leur logique. Les Aztèques recouraient aux sacrifices humains pour que le Soleil continue sa course dans le ciel. Les Vikings sacrifiaient pour s’attirer les bonnes grâces des Dieux avant la bataille. Cela fonctionnait puisque le Soleil se levait tous les matins et la victoire était au rendez-vous ; si la victoire n’y était pas c’est que le sacrifice n’avait pas été assez grand. On retrouve le même raisonnement : si le confinement ne fonctionne pas c’est qu’il n’est pas assez sévère.

Nous assistons à l’émergence d’un nouveau paganisme. Nous avons Gaïa la Terre, Déesse Nature, et Petit Corona envoyé par les Dieux pour châtier l’humanité etc.  D’où le retour des sacrifices. Le politicien moderne sacrifie l’économie, qui est la vie.

C’est un substitut, mais le sacrifice humain n’est pas loin : celui des personnes qui perdent leur travail et de celles qui meurent d’abandon ou faute de soins. Le sacrifice humain, et son substitut le sacrifice de l’économie, sont aussi l’expression du pouvoir suprême, du droit de vie et de mort sur tout individu, sans raison autre que le désir du prince et le plaisir des Dieux.

Le peuple attend des mesures fortes et un homme fort

La pensée magique est de plus en plus populaire. C’est une sorte de paradoxe de notre société. Les Néo-zélandais sont très contents de l’action de leur Premier ministre. Beaucoup de Français approuvent les mesures restrictives gouvernementales et encore plus le confinement de mars. Dans un monde gouverné par la peur les sacrifices retrouvent la masse de leurs adeptes ! Les politiciens y trouvent leur compte assurant ainsi leur maintien ou leur accession au pouvoir.

Beaucoup interprètent les mesures dures, telles que le confinement, comme un acte de courage. C’est pourquoi les populations apeurées réclament un Homme fort, ou une femme. Dans leur esprit un Homme fort prend des mesures oppressives douloureuses. Qu’elles ne soient pas pertinentes importe peu. Il rassure par son énergie, son sens de la décision et sa capacité à imposer des sacrifices.

Les politiciens se sont emparés de l’affaire et ont voulu gérer eux-mêmes l’épidémie avec l’aide d’un micro conseil, dit scientifique. Cela voulait dire que la gestion de l’épidémie quittait le domaine scientifique (la médecine) pour rejoindre celui de la pensée magique (la politique).

Aujourd’hui dominent la panique et l’irrationnel. Dans cette situation, le véritable courage est de garder sang froid et bon sens.

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  • Manque plus que des crétins pour allumer des bougies et serrer très fort leurs poings pour conjurer l’épidémie. Au besoin, un décret sera pris.

  • « Cela voulait dire que la gestion de l’épidémie quittait le domaine scientifique (la médecine) pour rejoindre celui de la pensée magique (la politique). »
    Je ne partage pas votre conclusion car je pense justement que c’est l’inverse qui s’est passé.
    On a oublié que la médecine n’était pas une science exacte et déterministe mais un art au carrefour de plusieurs sciences comme disait je ne sais plus quel philosophe. Le pouvoir politique, une bonne partie des élites et la partie de la population naturellement hypocondriaque se sont mis entre les mains de médecins et de chercheurs pensant la médecine comme une science exacte.
    Si, à ce moment, nos dirigeants avaient considéré les tenants et les aboutissants, les intérêts fondamentaux du pays, les conséquences économiques et sociales, la les risques sur la cohésion de la société, etc…, bref avait investi le domaine de la politique plutôt que celui d’une science par essence inexacte, leur gestion n’aurait pas tourné à cette pantalonnade désastreuse.

    • Je ne pense pas que c’est la médecine
      qui a guidé et guide le gouvernement mais un type de médecine base sur des modèles et big data. J’ai entendu un médecin opposé au traitement du professeur Raoult dire que nous étions au 21 ème siècle et que l’on devait plus soigner comme lui en se basant sur l’experience avec les malades et ses intuitions en découlant mais sur des données mathématiques… D’ailleurs beaucoup de medecins s’opposent aux mesures du gouvernement, et publient des tribunes trop souvent hélas censurées.

    • Un art au carrefour de plusieurs sciences… Ca m’évoque les panneaux « carrefour 4 stops » que nous avons ici en ville !

  • mieux vaut peut être dire confinement général que confinement.. sinon le sens du mot va enocre évoluer.
    Et on pratique bien le confinement des malades..
    ce qui n’est d’ailleurs pas le cas dans le cas du confinement général puisque on confine dans des cellules familiales..

    En outre le confinement général a sans doute des effets sur la contagion. sans doute géographiques..

    Je ne comprends pas pourquoi il faut systématiquement faire des choix blancs ou noirs.. en général c’est gris..
    la propagation des virus dépend de la sociologie des populations, le confinement général la modifie, cela agit selon toute vraisemblance sur cette propagation..combien??? comment?
    il me semble clairement sur la propagation géographique..
    l’auteur di que le confinement n’ pas entravé la cinétique..comment peut il le savoir? ralentir par exemple n’est pas stopper.. et de plus avec un virus qui conduit à des contagiosités très variables et en partie indétectables la cinématique de départ est chaotique… clusters.. et si un super contagieux se retrouve dans un groupe..

    ici on parle de vague dans un nombre de cas dérisoires, on admet la description de l’epidémie par les cas détectés qui n’est évidemment pas le nombre de cas…

    et bien sur cette article a pour objet de critiquer la politique française.. alors que la situation de la nouvelle zélande https://www.worldometers.info/coronavirus/country/new-zealand/ pour 5 millions d’habitants est peu comparable, ce n’est pas en plus la meme saison.. ni la même pénétration du virus..

    la nouvelle zélande peut se comparer sur le dernier point par exemple à la corée du sud..

    la france a merdé..pas besoin de regarder la nouvelle zélande…
    on a les morts et le marasme, ils ont le marasme et peu de morts……pour le moment..

    On ne sait pas si un confinement arrête une epidemies à priori çà en modifie juste la cinétique, c’est de toutes façon une stratégie à court terme…qu’on peut accepter comme une réquisition en somme en cas d’incertitude..

    les pays qu’on regarde comme ayant réussi à arrêter en testant isolant précocement l’epidémie sont ..eux aussi devant un dilemme..
    on fait quoi maintenant?

    • intéressant j’ai survolé ..très ( trop?) vaste en fait…MAIS désolé..rien vu sur la démonstration pour un pays donné de l’inefficacité du confinement …
      en fait à l’echelmle du pays la démonstration est FAITE que le confinement a été efficace puisque ‘on a une repise épidémique… contrairement à la suède par exemple..

  • « Alors qu’un traitement simple, efficace en prévention et curatif si pris précocement, largement disponible, peu coûteux et quasi sans danger est rejeté par les mêmes. »
    L’auteur pourrait-il citer ses sources scientifiques de ce traitement efficace et peu couteux ?

  • La pensée magique ? Comme l’Immaculée Contamination ? Dire que le confinement n’est pas efficace pour contrer au moins en partie l’épidémie revient à nier l’existence de l’épidémie et de la contagion. Selon ces croyants, une personne peut tomber malade du covid sans contact. Alleluia.

    • Beaucoup d’etudes montrent l’inefficacité du confinement dont l’unique but était la gestion de la surcharge des hôpitaux alors que le secteur privé était souvent vide. Le confinement a entraîné une augmentation importante de la mortalité de maladies, ô combien plus dangereuses que la Covid : cancers non suivis, non dépistés, maladies cardio-vasculaires, AVC et a induit des dépressions sévères et des glissements de personnes àgées totalement isolées.

    • Alors, la Norvège nie l’épidémie ?
      https://www.theweek.co.uk/107093/norweigian-health-chief-coronavirus-no-lockdown-sweden

      La réalité, c’est qu’on n’en sait rien. Que ça change la dynamique, certainement, que ce soit efficace, c’est un raccourci.

    • « Selon ces croyants, une personne peut tomber malade du covid sans contact. »

      Le problème est qu’il est impossible de supprimer les « contacts ». Le confinement multiplie les « clusters » au sein des personnes confinées ensemble et n’assure pas une parfaite étanchéité des cluster.

      Au final, la réduction de la propagation est lente, coûteuse, temporaire et freine l’immunité collective sans la contrôler faute de modélisation adéquate.

      Mais vous remarquerez que dès le départ, on ne sait pas dans quel mesure la propagation se fait par contact ou par aérosols, que c’est une question politique et que donc les décisions sont prises à l’aveugle ou avec des arrières pensées contre-productives.

    • Quel grand scientifique. Quel grand libéral.

      • Merci Jacques B. Je ne suis pas scientifique mais j’ai la démarche.
        Petite question tirée d’un cas réel (le mien) : début mars, station de ski dans les Alpes, 300 personnes dans un centre de vacances. Si on avait été confiné, personne de ces 300 n’aurait été diffuser la maladie en Suède, en Allemagne, en Belgique, en Bretagne.
        Ou bien, selon votre impossible croyance, ces 300 personnes qui sont rentrées chez elle (dont une bonne partie malade, dont moi, je l’ai appris 4 jours après) n’ont pas participé à la propagation du virus.
        D’où la question : est-ce possible que ces 300 personnes « libérées » aient contaminé MOINS de personnes que ces 300 personnes qui auraient été confinées ?
        C’est une question simplissime, non ? C’est ce que je me tue à vous dire depuis des jours : votre croyance est impossible… le confinement ne peut pas ne pas être efficace…

        • Je crois que vous êtes restez dans une vision monomaniaque. Ayez une vision systémique. Il n’y a pas UN mode de transmission des virus. Nous nageons dans les virus. Les virus coexistent avec nous, pour des éffets positifs et négatifs. Depuis la nuit des temps, c’est une coévolution.
          Vous avez une vision délirante du monde biologique. La biologie c’est le hasard et la nécessité, le contraire du planisme.

          • Mais….. Gillib… Pouvez-vous me dire où vous voyez (à part dans votre tête) que j’ai dit qu’il n’y avait qu’un seul mode de transmission ? Que les virus ne sont pas là depuis plus longtemps que l’Homme ? Que les virus n’avaient pas des effets positifs aussi ?
            Non vous ne pouvez pas…
            (Rapport choucroute avec le planisme ? Aucun).
            Ma vision de la biologie est scientifique. La preuve ? Le confinement limite la propagation du coronavirus. (bon, c’est aussi de la physique toute simple… à moins bien sûr que le coronavirus se diffuse par intrication quantique ou trou de vers d’une maison à l’autre).
            Vous parlez de vision délirante, mais je ne suis que purement rationnel au contraire de vous et des autres croyants de l’Immaculée Contamination (oui, je suis content de mon expression).
            Il est impossible qu’un agent pathogène se propage PLUS alors qu’il y a MOINS de contacts. C’est incroyable de devoir le dire et le redire…
            C’est inquiétant.. Vraiment… j’avais assez avec un seul cas psychiatrique avéré, mais si vous aussi vous vous y mettez, on est mal…

        • « Je ne suis pas scientifique mais j’ai la démarche » : Brèves de Comptoir ?

  • Le confinement (stay-at-home) est une nouveauté dans l’arsenal médical. L’OMS ne le préconisait pas.
    Classiquement dans une épidémie, on isole les malades, on impose des quarantaines des cas suspects, on isole les régions touchées. Vannes en 1956 n’a pas confiné (Variole beaucoup plus grave), on a juste isolé le service de l’hôpital. Quand vous avez un cas de varicelle, votre enfant ne va pas en classe.
    Le confinement généralisé n’est pas tenable sur la durée contrairement aux léproseries et autres lazaret. Il n’est pas tenable, donc pas suivi.
    Le confinement est l’aboutissement de la logique de l’état providence qui s’occupe de tout et tous, « quoiqu’il en coûte ». Plutôt que de faire confiance aux individus qui vont d’eux-mêmes adopter des conduites d’évitement efficaces et surtout supportables sur la durée parce que volontaires.

  • Il y a effectivement chez les peuples une volonté de croire à la magie contre un phénomène effrayant. Le confinement, le port du masque partout participent de cette logique. Mais il ne faudrait pas en déduire que les dirigeants eux-mêmes croient à ça. S’il y a eu un refus en bloc des possibilités de traitement, si la menace du confinement est brandie en permanence, si on a manipulé les indicateurs depuis des mois pour entretenir l’illusion que l’épidémie perdurait, ce n’était pas en raison d’une emprise magique sur les esprits des leaders: c’était pour des motifs économiques et politiques. Faire de l’argent (beaucoup !) et s’assurer un pouvoir absolu.

    • La stupidité de la mesure est plus facile à démontrer que l’intention cachée derrière la mesure. Si on peut partager vos suspicions, c’est du fait de l’accumulation de mesures stupides à un tel point qu’une erreur involontaire n’est plus possible. Se tromper aussi systématiquement laisse transparaître une volonté de nuire.

      • « Se tromper aussi systématiquement laisse transparaître une volonté de nuire. »

        Pas forcément. Le fait de réagir toujours en décalage ou de camoufler ses erreurs précédentes aboutit au même résultat.

        (Et je parle d’erreurs évidentes et non pas d’erreurs provenant de l’ignorance, de l’incompétence ou de mauvais conseils).

  • le covid est déjà vaincu ; combien sont infectés sans le savoir , mais qui ont un système immunitaire suffisamment performant pour le contrer ? les plus fragiles sont plus gravement touchés mais si le covid était si dangereux que ça il y aurait à ce jour 37 millions de morts du covid dans le monde ; nous en sommes à 1 ,1 millions connus ;

    • N’importe quel virus est dangereux pour les personnes en mauvaise santé, un simple rhume peut être mortel si non soigné à temps.

    • Nous ne sommes pas collectivement tiré d’affaire. Le seuil d’immunité de groupe n’est pas encore atteint, sinon il n’y aurait pas de nouvelle flambée économique.
      Aujourd’hui la solution idéale serait de laisser circuler le virus dans toute la partie de la population qui ne craint (presque) rien et d’appeler à un auto-confinement des personnes âgées.
      Vouloir ralentir la circulation du virus, c’est prendre le risque de faire durer l’épidémie très longtemps…

  • Vous auriez dû mettre en photo de l’article le sorcier vaudou, Bill gates. Il vient de dire que cette situation ne cessera que lorsque « son » vaccin sera distribué sur toute la planete…. Vaccin très expérimental et sans doute fera plus de victimes que le Cov…

    • On peut se rappeler du SIDA. Il est où le vaccin qu’on nous promettait dans les années 80 ? Je me souviens même d’une émission d’anticipation sur l’après an 2000, où on faisait dire à un jeune Jordy (oui, oui, le célèbre bébé d’alors qu’on vieillissait à besoin) que grâce au progrès progressant bien (le vaccin), on pouvait enfin etc… 🙂

  • « La pensée magique est composée de croyances superstitieuses et de rituels conjuratoires. C’est une tentative pour échapper à l’angoisse. »

    Oui. On peut penser à cette phrase « Si çà fait pas de bien, çà fait pas de mal » qui devient juridiquement le principe de précaution : Qu’importe ce qu’on sait et qu’on peut faire (de bien), le simple fait d’agir vertueusement nous corrigera de notre habitude (à mal faire).

    L’exemple précédent est le RCA où dans ce débat, l’argument ultime des écolos est de dire qu’importe si c’est vrai, appliquer ces mesures vertueuses amélioreront forcément le monde… Voila vraiment une pensée d’ado !

  • Ne pas oublier que toute la propagande d’un régime totalitaire joue sur ce terrain en entretenant la narration qu’autoritarisme et sévérité = efficacité et résultat.
    Or, quand on analyse après coup les résultats réels, on constate que ces régimes sont hyper corrompus, que la discipline tant vanté ne repose que sur du vent.

    Qu’un confinement ait un impact sur la dynamique, c’est certain, que ce soit efficace, on n’en sait rien.

    Tout comme lorsqu’on voit un cafard dans son salon signifie qu’il y en a déjà plein dans les murs, détecter un cas de covid signifie qu’il y en a bien d’autres non détectés.
    Le lockdown peut peut-être juguler l’épidémie, mais pas la vaincre.

    • Ce qui peut s’observer en comparant les formes des courbes épidémiques, c’est que le confinement généralisé accélère l’épidémie au début de son instauration avant de la ralentir plus rapidement qu’en son absence. Bref, ce type de confinement est non seulement inutile mais il est en outre contre-productif, ce qui, la nature étant bien faite, rejoint votre remarque à propos des régimes autoritaires.

      • En effet, quand on compare les courbes suédoise et française (décès), on s’aperçoit que la courbe la plus aplatie des deux est… la suédoise, très nettement. Le confinement, pour aplatir la courbe et éviter un engorgement des hôpitaux, vraiment ?

  • Le covid-19 !
    Est-ce que vous dites « la week-end »?
    « La covid-19 » est une boulette de l’Académie française, « la covid » sonne faux. L’usage veut qu’un sigle qui se termine par ‘a’ soit féminin en français, comme la Nasa. Sinon masculin, le covid.

    La justification donnée à ce féminin est absurde : ‘disease’ voulant dire maladie (covid : corona virus disease), il faudrait mettre au féminin. Mais ‘disease’ est neutre en anglais.
    Et dans week-end, qui veut dire fin de semaine, ‘fin’ est aussi féminin, pourtant on dit le week-end, et pas « la week-end ».
    Le covid, résistons à cette imbécillité.

    • +1

      Personnellement, ça me ferait bizarre de dire la week-end mais au fond je m’en fiche. En revanche on se serait bien passé d’ajouter la pédanterie sémantique de l’Académie frrrrançaise au problème.

    • On peut dire aussi le grippe à ce moment là. Votre argumentation ne tient pas.
      Sachez que ce sont nos amis québécois qui ont parlé dés février de la Covid pour la maladie covid… Le Gars-Cov2 pour le virus. Mais avec l’usage usuel parle du Covid masculin. Un virus si fort ne peut être qu’un masculin non ? ??

  • Superbe article, tristement vrai !

  • Les commentaires sont fermés.

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