Covid-19 en Belgique : la liberté n’est plus qu’un vague souvenir

Nous sommes entrés dans l’ère de la prohibition, et c’est la politique autoritaire que nous subissons qui est en train de créer une société parallèle.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Photo by Raphaël Biscaldi on Unsplash - https://unsplash.com/photos/5PEy9UraJ5c

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Covid-19 en Belgique : la liberté n’est plus qu’un vague souvenir

Publié le 10 octobre 2020
- A +

Par Justine Colinet, depuis la Belgique.

Étant donné l’évolution de l’épidémie en Belgique et particulièrement à Bruxelles, le gouvernement belge a décidé de prendre de nouvelles mesures restrictives pour lutter contre la propagation du virus.

Le comité de concertation a donc élaboré des mesures plus strictes et même désigné un « commissaire Covid-19 », Pedro Facon, qui sera chargé de coordonner la politique de santé des autorités fédérales et celle des entités fédérées.

Pour faire court (mais pas simple, ni logique) les nouvelles mesures, en vigueur pour une durée d’un mois, concernent principalement le rétrécissement des bulles sociales, la diminution du nombre de personnes autorisées lors de rassemblements et une obligation de fermeture des cafés désormais fixée à 23 heures.

Ainsi, les Belges sont désormais contraints de réduire leurs interactions sociales à un maximum de 3 contacts rapprochés par mois.

Les rassemblements non organisés à l’extérieur sont autorisés pour un maximum  de 4 personnes, sauf pour celles vivant sous le même toit.

Les rassemblements privés mais réglementés

En ce qui concerne les rassemblements privés, c’est un maximum de 4 personnes qui est autorisé, dans le respect des distances de sécurité ou avec port du masque si c’est impossible.

C’est là que, dans un éclair de génie, Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus, a décidé d’expliquer aux citoyens belges comment recevoir des convives en bonne et due forme en ces temps de coronavirus, car, n’exagérons pas : ce n’est pas parce que l’on vit une crise sanitaire, que l’on doit « vivre comme des moines ! Il y a moyen de faire des choses en attendant le vaccin. » Nous voilà rassurés !

Nous avons déjà, par le passé, mis en évidence le surréalisme belge, mais nous avons atteint maintenant un tout autre niveau d’aberration… Les Belges sont donc invités à recevoir leurs trois-invités-maximum comme s’ils se rendaient au restaurant.

Une explication est sans doute nécessaire et nous n’allons pas faire durer le suspense : lorsque vos invités arrivent, vous êtes donc supposés leur ouvrir la porte, à distance, en portant votre masque. Bien sûr, eux aussi portent leur masque. Il est bien entendu conseillé de disposer de gel hydroalcoolique à table. Si vous servez le repas à table, vous portez le masque. Si l’un de vous doit se rendre aux toilettes, évidemment, il remet son masque. Vos invités devront également éviter de toucher les objets de la maison. Ah et aussi, cela semble avoir son importance, interdiction d’être poli : on ne débarrasse plus la table de son hôte pour éviter de contaminer les assiettes sales que l’on vient d’utiliser.

Un autre conseil fort éclairé de monsieur Van Laethem : on évite de chanter et de crier. La bonne humeur, un vecteur de virus ? Plus rien ne nous étonne, lorsqu’à Paris il est interdit de mettre de la musique sur la voix publique.

Alors, chers amis belges, réunissez-vous en privé, à 4 maximum, avec vos masques et surtout, chuchotez : c’est plus prudent. Parce que comme le dit monsieur Van Laethem « il est très important de garder une vie sociale mais il faut le faire avec précaution et respect ».

Les bars et restaurants en Belgique

Comme nous l’avons dit précédemment, l’heure de fermeture des cafés est désormais fixée à 23 heures. Parce qu’à 1 heure, on s’amuse trop, et si on s’amuse, on transmet le virus.

Ces mêmes cafés, cafétérias et autres endroits où l’on sert des boissons ne pourront accepter qu’un maximum de 4 personnes par table, à l’exception de celles vivant sous le même toit.

Ces mesures constituent le « socle national » pour la Belgique. Si la situation s’aggrave dans certaines provinces ou régions, le gouverneur doit proposer des mesures complémentaires et c’est notamment le cas pour la capitale belge.

La situation à Bruxelles

Ce jeudi, un arrêté imposant pour un mois la fermeture des bars, cafés et salons de thé dans la capitale a été publié au Moniteur. Cela exclut les restaurants et autres brasseries, dans lesquels il est interdit de servir à boire si les clients ne consomment pas également de la nourriture.

La consommation d’alcool dans l’espace public sur tout le territoire de la région de Bruxelles-Capitale est également interdite.

Les librairies ainsi que tous les autres commerces vendant des boissons ou des aliments, même de façon accessoire, ferment à 22 heures au plus tard, comme les night shops.

Voilà de quoi bien relancer l’économie d’un pays en crise !

En Belgique comme ailleurs, les combines s’organisent

C’était inévitable, devant toujours plus de restrictions liberticides, les combines pour contourner les règles se multiplient. De nombreux bars vantent désormais les mérites de leurs petits plats. De nombreux fêtards bruxellois se rendront simplement dans les bars situés à quelques minutes à peine de Bruxelles-Capitale.

C’est ainsi que les citoyens, en Belgique comme en France, redécouvrent l’économie parallèle et même parfois le marché noir pour vivre ou s’amuser pour certains, pour survivre pour d’autres, comme les tenanciers de bars ou de restaurants, par exemple.

Nous sommes entrés dans l’ère de la prohibition, et c’est la politique autoritaire que nous subissons qui est en train de créer cette société parallèle, où l’on se sent obligé de contourner les règles et s’éloigner de la lumière des autorités publiques pour se sentir libre.

Voir les commentaires (35)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (35)
  • Ce qui est incroyable, c’est l’incapacité des États à apprendre de leurs erreurs passées. Ceux qui ont eu les pires résultats au printemps dernier sont ceux qui accumulent aujourd’hui les mesures les plus ubuesques – et sans aucun résultat probant à la clé, bien évidemment.

    • Comment voulez-vous que des politiciens apprennent de leurs erreurs puisqu’ils sont, par définition, infaillibles, ne font jamais la moindre erreur et sont l’incarnation de la vérité par la magie de l’onction de l’élection? S’ils admettaient s’être trompés, ils redeviendraient humains, ce qui ne peut se concevoir quand on a atteint de tels sommets, qu’on fait partie des zélites.
      Impensable.

    • L’incompétence n’exclut pas forcément la malveillance – car je considère qu’accroître leurs pouvoirs, de la part des hommes de l’État, au détriment évidemment des libertés individuelles les plus fondamentales, et cela sans aucune raison valable, relève d’une forme de malveillance. Et que c’est très inquiétant, davantage que la « simple » incompétence. Dès lors, ce n’est plus incroyable : c’est juste la triste réalité que nous vivons.

      • et là…je suis persuadé comme le montre d’ailleurs mon experience personnelle que nous avons une catégorie de gens qui sont si profondément persuadés d’etre dans le cap du bien que l’idée qu’ ils sont incapables de se juger malveillants…ils se seront toujours trompés en bonne foi…
        nous sommes un pays où les politiques peuvent nous expliquer que les malversation’s qu’ils ont commises pour être élus…n’avaient pas pour but leur interet personnel..

    • Demander à un socialiste de devenir intelligent est aussi illusoire que demander à un crocodile de devenir vegan.

  • toutes mes condoléances aux belges ….courage , fuyez….

  • C’est terrible…

  • On pensait avoir le pires politiques de la terre, et bien non, il y a les belges, terrifiant. Le quebec est aussi en haut du podium.

  • Pas besoin d’attendre le vaccin, on vaccine déjà en masse. Plus de 20000/jour en France (avec covid non atténué…). Je me demande d’ailleurs si les médecins de toute façon arriveront à atteindre ce chiffre quotidien avec un vrai vaccin…

    • 60000 médecins généralistes, x dizaines de milliers de pharmaciens et d’infirmières qui ont vacciné 10 millions de français en 3 mois l’année dernière de la grippe, sans faire la une des journaux.

      • Oui mais la, avec la campagne de peur, c’est 66 millions de français voulant se faire vacciner, et cela deux fois et sans doute, chaque année,c’et ça ou le masque et la quarantaine à vie.

    • l’hypothèse de variolisation,..on serait tenté de dire oui…sauf que ce « vaccin » peut aussi tuer..idée acceptable si on controle la dose de virus auquel on est exposé et pourrait on dire si on pouvait contrôler se virulence spécifique..
      un peu comme pour la grippe…

      et donc comprend-on les épidémies en général?

      le covid est singulier..aussi parce qu’on l’observe d’une façon tout à fait inédite..et en l’observant de façon inédite on lui trouve des propriétés…inédites quant au fait d’avoir été observées..

      non non..aller sur worldometer, regardez les autres pays..l’Espagne ..notamment..

      • une remarque.. on apprend des trucs sur les épidémies..parce que il ya des trucs qu’on voit avec le covid du fait des tests massifs et du suivi aussi de son génome qu’on a pas de raison de penser qui ne sont pas valables pour les autres virus…

  • Ne serait il pas plus efficace de développer les tests et leurs résultats en moins d’une heure, organiser le suivi des pints contacts des testés positifs, organiser des hôtels de confinement pour ceux testés positifs, augmenter le nombre de lits de réanimation ainsi que le personnel? Comment fait l’Allemagne? On se croirait dans un état pire que l’ex Union soviétique!!!

  • On ne répètera jamais assez que le SAR cov 2 est un virus très gentil. Il ne tue presque personne sinon des vieillards qui seraient morts quelques jours ou mois plus tard et épargent les jeunes, contrairement aux guerres classiques qui tuent les jeunes et épargent les vieux (il en va autrement des sales guerres où les civils sont des cibles comme les autres).
    Alors, pourquoi tant de brouhaha?
    Sont-ils débiles? Sont-ils incompétents? Ont-ils un agenda caché d’asservissement de leurs populations pour mieux conserver le pouvoir?
    On se perd en conjectures….

    • bof..gentil..vous auriez pu dire ça de la canicule de 2003…

      à mon opinion nous avons juste des gens qui ont admis des trucs arbitraires comme des vérités;.. admettre une absurdité et construire là dessus peut voir de funestes conséquences ..bien sur ces fausses vérités sont d’autant plus faciles à admettre qu’elles trouvent un terreau idéologique fertile ou des intérêts personnels..

      tiens le fameux la santé ( de qui????) n’a pas de prix…

      • C’est bien là le souci : le terreau idéologique et les intérêts personnels. Ces gens acceptent le mensonge, se mentent donc à eux-mêmes, puis finissent par croire à leur mensonge et à le présenter à la population comme la vérité. Quand une personne ordinaire adopte ce comportement et qu’il en résulte des morts, la justice qualifie cela, au minimum, d’homicide involontaire, avec peine de prison à la clef. Alors ?

        • ils finissent pas y croire…en effet…
          mais n’ouliez pas quand vous allez juger ; l’intention est ce qui distingue l’homicide de l’homicide involontaire voire de l’accident…

          on pense ce qu’on veut mais on doit de servir ce cette crise pour justement éviter de construire ou de faire perdurer un système où au final on a faire des procès d’intention..

          sur quels critères juger pénalement …le manque de résultats?

      • Justement, les morts de la canicule de 2003 ont été exactement compensés par la moindre morbidité en 2004, ce qui fait que sur moyenne glissante de deux ans, on ne voit aucune différence par rapport à une moyenen décennale.

        • Et si on zigouillait un bon coup cette année tous les plus de 62 ans, on aurait non seulement dans 20 ans compensé tout ça dans les statistiques, mais un boom économique formidable entre les héritages anticipés et les cotisations à la retraite par répartition devenues inutiles. Donc cessons de nous préoccuper des individus et de leurs petites vies, et concentrons nous un peu sur les statistiques à long terme !

        • euh…ces gens sont morts plus vite qu’ils auraient dû ..

          il ya une différence entre faire un constat statistique pour porter un jugement dans un perspective historique..et dire que de s milliers gens qui meurent alors qu’on aurait peut être pu l’éviter c’est rien..

          en morbidité oui ça va se compenser, on ne peut pas mourir deux fois; en espérance de vie non..

    • et on verra son impact en terme d’esprance de vie et de mortalité ..si elle tue des gens qui vont mourir le lendemain…on ne voit « rien.. si elle anticipe la morts de de gens qui vont mourir dans un délai bref, elle fait une dent dans l’espérance de vie et un pic suivi d’un creux dans la mortalité normale…

      on fera le bilan à la fin.

      la gravité est subjective, l’anormalité…on peut déjà causer..

  • Et encore une fois, redisons-le, ces mesures liberticides de collectivisation contrainte des risques de santé ne sont absolument pas « benchmarquées ».
    Quel est, concrètement le but -chiffré- qu’elles se proposent d’atteindre? Personne ne le sait. La population apeurée ne le demande d’ailleurs même plus.
    On ne peut dès lors en prévoir la fin ni en évaluer l’efficacité.
    En fait, ce sont des mesures « meta-physiques », émanant d’une idéologie totale et totalitaire, qui sont leur propre justification.

    Le rêve de Jo Wissarionovitch!

    • voui on a eu juste le droit à des simulations pour faire peur au début …
      ensuite le fameux combien de morts on évite en sacrifiant l’economie est éludé..

  • Se sont les grandes villes fortement peuplé qui en subiront les conséquences mais la Belgique est un pays particulier, il y aura par endroit, l’application strict de la lettre de la loi et l’esprit de la loi

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

Les auteurs : Lucas Miailhes est doctorant en Science Politique/Relations Internationales à l'Institut catholique de Lille (ICL). Andrew Glencross est le Directeur d'ESPOL, Professeur de Science Politique à l'Institut catholique de Lille (ICL).

 

Les préoccupations de l’Union européenne concernant le risque d’approvisionnement en matières premières critiques (ou critical raw materials, CRM en anglais) se sont considérablement accrues au cours de la dernière décennie en raison de leur importance croissante pour la transition... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles