Élection américaine : une presse française coûteuse, borgne et hémiplégique

Non seulement la presse française ne fait pas son travail, mais elle est de plus en plus coûteuse et partisane...
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Donald Trump by Michael Vadon (CC BY 2.0)

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Élection américaine : une presse française coûteuse, borgne et hémiplégique

Publié le 9 octobre 2020
- A +

par h16

Si l’on s’en tient à la presse, la course à la présidentielle américaine est particulièrement serrée, avec un président Trump distancé par un candidat Biden adulé de tous (imaginez ici une foule en délire, avec masques et distanciation sociale tout de même, ne rigolons pas avec ces choses-là, n’est-ce pas).

Cependant, la réalité est probablement plus nuancée.

Il est clair que certains Américains n’en peuvent plus d’un président qu’ils jugent grossier, arrogant, populiste et qu’ils ont généreusement affublé d’épithètes colorés (littéralement – orange man – ou plus métaphoriquement comme raciste, sexiste, etc.) pendant les quatre années passées. Beaucoup ont par exemple détesté sa gestion de la crise sanitaire ; et la crise économique qui s’installe à sa suite, avec les difficultés qu’elle représente pour la classe moyenne américaine, ne lui sera probablement pas favorable au moment du vote.

Néanmoins et dans le même temps, le bilan économique de Donald Trump reste bien meilleur que celui d’une administration Obama qui avait laissé le pays pantelant. Beaucoup de citoyens américains en conviennent et ont pu directement ou indirectement profiter de la bonne santé américaine ces dernières années : avant la pandémie, le taux de chômage américain était ainsi affiché au plus bas.

En outre, beaucoup redoutent les programmes économiques mis en avant par les démocrates, que ce soit la remise en cause des réductions d’impôts consenties par Trump, ou le Green New Deal dont on peut raisonnablement penser qu’il est un gouffre financier en plus d’être un positionnement stratégiquement douteux. Au passage, l’Europe, qui a ouvertement choisi un tel positionnement, devra faire les frais de ces politiques agressivement écologistes dont tout indique qu’elles se termineront par une casse sociale assez phénoménale, comme on la devine déjà du côté des avionneurs, des voyagistes et des constructeurs automobiles

Enfin la montée des mouvements raciaux qui ont trop souvent dégénéré en violences et pillages donne un boulevard à un Trump qui se place résolument du côté de la loi et l’ordre : au contraire d’un Français qui semble toujours aussi peu regardant de ce qu’on peut bien faire avec ses impôts, l’Américain attend, lui, de son gouvernement une application ferme des principes régaliens et entend en avoir pour son argent. Les scènes invraisemblables qui ont eu lieu ces derniers mois n’ont fait que renforcer l’envie de retour à la normale pour une part croissante des citoyens américains qui le feront savoir dans les urnes en novembre prochain.

Autrement dit, la course à la Maison-Blanche est bien moins pliée que ce que certains sondages en disent… Et encore moins ce qu’en écrit la presse francophone, française en particulier, qui présente essentiellement Trump comme bon perdant dans cette épreuve.

Pignouferies de presse

Il ne se passe d’ailleurs pas une journée sans qu’elle fasse preuve d’une inventivité renouvelée pour tourner absolument tout ce qui peut se passer aux États-Unis de façon défavorable pour l’actuel président, souvent au mépris de toute déontologie journalistique même minimaliste, tant son dégoût pour le personnage est visible depuis ses titrailles souvent contraires au contenu de l’article, jusqu’à certaines tournures de phrases qui laissent songeur.

Ceci étant, reconnaissons que ce n’est pas nouveau : la presse française, massivement à gauche pour ne pas dire gauchiste, n’a jamais fait mine de soutenir systématiquement les démocrates, ce qui donne un aspect comique à ses reportages et autres chroniques américaines lorsqu’il lui faut couvrir l’actuelle campagne électorale. L’Amérique vue par les journalistes français est dès lors d’autant plus pittoresque qu’elle en devient souvent pour eux largement indéchiffrable : le filtre idéologique est si fort qu’il pousse le journaliste français à une hémiplégie lourdement handicapante.

Ces derniers jours cependant, on a dépassé de loin le stade du biais de confirmation habituel des médias français : alors que deux affaires majeures secouent et secoueront encore la politique américaine, force est de constater que les médias (français notamment) ont choisi de les oublier pudiquement. Et pour cause : elles desservent assez violemment l’agenda démocrate.

Ici, on se devra en effet d’évoquer le retour de l’affaire ukrainienne dans laquelle est mouillé le fils de Joe Biden, Hunter Biden, qui a bénéficié de la position influente de son père, vice-président durant l’administration Obama, pour se retrouver fort lucrativement au comité de direction de Burisma, une holding pour un groupe de sociétés d’exploration et de production d’énergie qui opère sur le marché ukrainien du gaz naturel depuis 2002.

En outre, l’enquête sénatoriale américaine montre de façon claire que Hunter Biden a reçu plusieurs millions de dollars de la veuve du maire de Moscou dans le cadre d’activités de consulting.

Ces différents éléments, qui auraient largement suffi à faire les gros titres s’il s’était agi d’un des fils de Donald Trump, n’ont guère défrayé la chronique française qui, en 2019, se contentait de trouver tout ceci très moyennement intéressant.

En outre, alors que plusieurs documents portant sur l’ingérence russe dans la campagne électorale américaine de 2016 – jusqu’à présents secrets et maintenant déclassifiés – on découvre à présent, qu’en réalité, Hillary Clinton a concocté le Russiagate pour salir Trump et détourner l’attention de ses propres turpitudes, notamment les emails stockés sur un serveur personnel. Apparemment, la candidate de l’époque a accepté un plan visant à salir Donald Trump, à l’époque son rival, en l’accusant de collusion avec les Russes dans leur tentative de piratage des élections. Pire : cette information a été portée à l’attention d’Obama par le directeur de la CIA de l’époque, John Brennan, ce qui montre que tant la CIA qu’Obama étaient informés de ce qui se passait réellement.

L’affaire fait d’autant plus de bruit que le calendrier des événements décrits dans ces documents déclassifiés correspond plutôt bien au calendrier dans lequel le Russiagate fut à l’époque dévoilé au public…

De façon intéressante, ces deux affaires montrent d’assez copieuses casseroles trimballées par un parti démocrate bien plus prompt à distribuer des barils de moraline qu’à en ingurgiter une seule cuillerée. Et dans ces deux affaires, le travail de reportage de la presse française est en dessous de tout puisqu’il faudra qu’elle soit acculée dans ses derniers retranchements pour l’évoquer et admettre que le camp démocrate n’a absolument rien à envier au camp républicain en matière de petites et grandes crasses politiques.

Sur un plan plus français, cela indique une fois encore la profondeur abyssale à laquelle sont descendus les journalistes français des principaux médias qui ne font plus que des articles d’opinion. Il ne s’agit plus pour eux, auto-investis d’une mission, d’informer le public mais bien de l’éduquer à ce qu’il faut penser, en désignant les bons, les méchants et ce qu’il convient d’en penser.

De l’autre côté de l’Atlantique, les médias souffrent d’un lourd biais équivalent, à la différence cependant qu’ils ne sont majoritairement pas payés par les deniers publics. Français comme Américains sont informés par une presse lourdement partisane, mais incroyablement, les Français paient pour ça (et fort cher, en plus !).

Pire : beaucoup en redemandent…


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  • la presse française est à vomir ….tout comme ceux qui la nourrisse avec notre argent ;

  • Ils sont payé pour pourquoi voulez vous que ca change , A part une « loi de 1905 » , je vois pas trop

  • Bien que les avis sur l’actuel occupant de la Maison Blanche peuvent différer (personnellement, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, mais « Oncle Donald » en tient quand même une très grosse couche), je pense que le biais majeur de notre pravd- euh, presse, est de voir la présidentielle américaine sous le prisme de la présidentielle française.

    * Le président est élu par suffrage indirect. Ce n’est pas un, mais 52 scrutins « régionaux », et chaque état organise le scrutin de la manière dont il l’entend, que ce soit en terme de liste électorale, bureau de vote, vote par procuration ou vote à distance. Cela ne vient pas sans défauts (notamment un « gerrymandering » assez inquiétant de part et d’autres), mais relativise la portée des élections. Si contestations il y a, elles se feront au niveau Etat par Etat, et non sur le scrutin dans son ensemble
    * Les américains votent pour un « ticket » (président et VP) et non pour un homme providentiel. Il ne faut donc pas sous estimer l’effet rassurant d’un Mike Pence pour l’électorat de droite, et l’effet repoussant d’une Kamala Harris plus à gauche que Biden sur les indécis ou les républicains déçus, d’autant que les deux candidats sont âgés et l’un d’entre eux est en mauvaise santé.
    * Les États conservent un nombre important de pouvoirs et certains problèmes actuels, comme la brutalité policière, sont de leur ressort (voire de celui des municipalités), et non de l’exécutif fédéral. Rappelons-nous que l’envoi d’agents fédéraux l’été dernier avait fait grand bruit en Amérique, alors qu’en France « It was thursday », pour reprendre l’expression.
    * Les chambres du parlement américain peuvent changer de majorité. Actuellement, le Sénat est républicain. S’il bascule démocrate, Trump se retrouvera dans la même situation qu’Obama durant son second mandat, avec le blocage qui en découle.

    • Il y a même eu aux US une « rumeur » il y a quelques semaines qui voudrait qu’en fait la Constitution fédérale n’impose pas aux états un suffrage universel direct pour désigner leurs grands électeurs, et qu’en fait leurs législatures locales (congrès des états) pourraient passer outre un vote pour faire désigner les grands électeurs par leurs parlements locaux, en cas de litige par exemple.

      Cette « rumeur » était apparement portée par certaines équipes de campagne coté républicains qui « anticipent » des « fraudes massives » aux élections, et donc justifieraient le passage aux congrès locaux — républicains, donc — pour désigner les grands électeurs quel que soit le vote populaire dans ces états.
      Faisant automatiquement gagner Trump.

      L’affaire a fait grand bruit, mais en fait ne sera pas possible telle quelle : la loi locale de ces états impose de suivre le vote populaire…

      • Comme vous le dites, c’est compliqué.
        Je vous renvois, ainsi que les autres personnes intéressées par les débats en cours sur le fonctionnement des institutions US à CGPGrey, qui a le mérite de faire des vidéos apartisanes:
        sur les « faithless electors » (le sujet que vous mentionnez): https://www.youtube.com/watch?v=COmW6r23zas
        sur la nomination d’un juge à la Cour Suprême en période électorale : https://www.youtube.com/watch?v=dDYFiq1l5Dg

      • Elle n’était pas portée par les républicains, mais attribuée aux républicains, suite aux wargames organisés par des démocrates et des never trumpers en juin et juillet…à ma connaissance, ce ne sont pas les républicains qui menacent de faire sécession.

        Rappelons que le système des grands élécteurs a été mis en place pour éviter que certains états très peuplés imposent leur loi aux autres (les américains voulaient éviter une fracture comme celle que nous avons connu entre les jacobins et les girondins)…et c’est précisément ce qu’avait compris Trump…en gagnant quasiment toute « l’amérique que l’on survole » et quelques états clés, Trump a réussi à remporter l’élection en n’ayant pas la majorité du vote populaire…chose qu’Hillary répète à l’envi depuis 2016 (en omettant au passage qu’elle avait fait de même lors des primaires démocrates).

    • sauf que sur ce site même si on adhère au fait que son bilan est positif faut surtout pas taper sur l’homme qu’est Trump ..et c’est dommage je trouve parce que comme vous dites il en tient une sacrée couche..

  • Une presse aux ordres. Une presse corrompue jusqu’à la moelle.

  • Les français sont des crétins à qui on fait avaler n’importe quelle connerie, même les plus grosses. Ils ont donc une presse en conséquence! La gauche est la même partout dans le monde, aux USA comme chez nous. Corrompue et Tartuffe, calomniant sans arrêt, mais qui donne des leçons de morale et d’empathie à tout le monde!

    • Sauf votre respect, pour le coup la gauche n’a plus le monopole de la calomnie… Surtout face à Trump.

      • Vu l’inculture crasse des français, en Histoire, en littérature, en maths, en économie…à croire que tout est organisé pour les rendre stupide…ah oui, c’est vrai, nous avons l’éducation nationale…

        • Et le meilleur système de santé du monde ! 😉

        • @Charles.w
          Bonjour,
          « à croire que tout est organisé pour les rendre stupides…ah oui, c’est vrai, nous avons l’éducation nationale… »
          EdNat fabrique à crétins ignares.
          Pour l’EdNat, Trump est LE problème des U.S.A, une espèce de tyran en puissance potentiel. (« Il est pro armes. » ai-je entendu dans un cours.)
          Je trouve d’ailleurs que les profs d’Histoire (mais pas seulement) parlent beaucoup des U.S.A (pour les dénigrer), mais n’en connaissent pas grand-chose au final (surtout des clichés).
          L’EdNat appellent les américains « étatsuniens », ce qui me hérisse le poil. D’après l’EdNat, ce serait parce que les américains eux-mêmes se nomment ainsi. Or, je n’ai jamais lu, entendu, ni vu des citoyens américains se nommer : « USers » ou « USAns ». Je trouve aussi fort récurrent l’oubli quasi systématique du terme « Amérique » quand il est question des Etats-Unis d’Amérique, aussi bien en H-G que dans d’autres matières.

          Quant à l’économie, aujourd’hui, pour un cours d’H-G sur les Lumières de 4ème, j’ai écrit que Voltaire souhaitait supprimer les taxes et impôts afin de dynamiser l’économie. J’ai dû retenir mon rire.

          • Essayez de faire découvrir Werner Sombart (qui est pour Engels le seul professeur allemand à avoir correctement compris Das Kapital) à un prof d’histoire pour appuyer les propos de Friedrich Hayek dans la route de la servitude concernant un régime dont il faut taire le nom…

            • @Charles.w
              Bonsoir,
              Je ne m’y risquerai pas, vu qu’avant votre commentaire, je n’en avais jamais entendu parlé. De plus, je ne suis pas sûr qu’un seul ait entendu parler de F. Hayek.
              Le niveau de culture économique des profs que j’ai côtoyés et que je côtoie, se résume à une partie de Monopoly, en plus du mantra « la richesse est inégalement répartie » sans jamais parler de sa création ni par qui elle l’est. Aujourd’hui, dans un cours de Géographie, une de mes collègues a appris qu’elle faisait partie de la classe populaire, même pas de la moyenne (revenu inférieur à 2800 euro mensuels d’après le cours).

  • Ce qui m’étonne (?), c’est que le chroniqueurs habituels n’aient pas encore compris comment fonctionnait D.Trump: on sait depuis longtemps qu’il serait imprévisible, il raconte une conn…rie, qui est amplifiée par les médias, mais met rarement ses menaces à exécution. Les journalistes devraient en tenir compte et penser « le coup d’après » et non pas s’arrêter à ses propos premiers.

    • Pourtant, Trump fait ce qu’il dit, et c’est ce qui plait à ses électeurs.
      Il menace d’interdire TikTok, le décret présidentiel est signé dans la foulée (il a été retoqué par la justice après coup).
      Il menace d’augmenter les droits de douane sur des produits d’importation, le décret est signé juste après.
      Il n’est pas dans la promesse politique habituelle. Il est dans l’action (mais pas forcément la bonne…)

      Après, c’est peut etre le plus inquiétant, car il dit beaucoup de choses et leurs contraires…

    • Trump ne raconte pas de conneries…c’est un excellent communiquant qui a compris depuis très longtemps que toute publicité est bonne à prendre…raison pour laquelle il raconte très souvent des énormités. Le plus drôle c’est qu’il a même écrit un livre sur le sujet…

      • De toute façon, le règne du « politiquement correct » a rendu une communication à la façon de Trump quasi-nécessaire pour redonner vie à un débat publique complètement aseptisé par la moraline gauchiste !

  • Une solution possible : news .google.us, et se faire une idée sur place (bon faut pouvoir lire l’anglais).
    Ca agrège à la fois les médias pro (Fox) et anti Trump (NYT).

    Ca me permet de grandement relativiser certains articles de la presse française…

    • « certains articles de la presse française »
      non, la quasi totalité des articles français. Il faut vraiment chercher pour trouver des articles positifs sur Trump.

    • Fox n’est pas spécialement pro-Trump…le modérateur du premier débat travaille chez Fox et est un démocrate…alors que si un journaliste de CNN annonce qu’il soutient Trump, il est invité par ses collègues à faire ses bagages…cette pression est probablement l’une des raisons pour laquelle les instituts de sondage ont probablement tous tout faux.

      Je m’explique:
      – des universitaires ont réalisés un sondage en rajoutant quelques questions pour juger de la sincérité des réponses…particulièrement chez les électeurs indécis, puisque dans de nombreuses entreprises, indiquer que l’on vote pour Trump est équivalent à une mise au placard instantanée (surtout dans la tech, la pub et dans les médias)
      – ces mêmes universitaires ont alors rappellé les mêmes personnes en se faisant passer pour un institut de sondage anglais…résultat des courses 20 points d’écart entre Biden et Trump, à l’avantage de Trump !
      => ceci semble indiquer qu’il ne faut pas prendre les sondages actuels au sérieux…même Rasmussen qui utilise un panel plus représentatif que d’autres et qui historiquement est plus proche des chiffres finaux indique très clairement être totalement incapable de mesurer l’électorat de Trump (seul le taux d’approbation de Trump, aujourd’hui autour de 46% semble être à peu près correct)

      Par ailleurs, dans les premiers résultats que l’on a, il semble que:
      – les démocrates aient demandé un peu moins de bulletins pour voter par correspondance que les républicains (quelques pourcents d’écart dans la plupart des états)
      – la majorité des bulletins renvoyés l’ont été par des républicains dans de très nombreux états (entre 5 et 10% de plus)…alors qu’historiquement, à ce stade, on observe un très net avantage des démocrates (plusieurs dixaines de points d’écart habituellement)
      – on observe également qu’un grand nombre de bulletins (plusieurs centaines de milliers) aient été déversés dans des décharges, dans des fossés…et plusieurs vidéos montrent des gens en train de collecter des bulletins…ce qui est parfaitement interdit par la loi et est passible de charges fédérales

      A ce stade de l’élection, il semble que ce soit l’enthousiasme au sein du parti des candidats qui fasse la différence…et à ce petit jeu, il semble que Trump ait un très net avantage (cf les signes dans les jardins)…de plus, il semble que l’extrême gauche commence à rejeter Joe Biden, du fait de quelques unes de ses déclarations dans les années 70, 80, 90, 2000 et 2010…la cancel culture dans toute sa splendeur…

      • 20 pts d’écart en faveur de Trump, c’est la première fois que j’entends parler de ça. La source m’interesse !

        Il y a un autre indicateur interessant que les sondages : les collectes et les dépenses de campagnes de chaque coté.

        Apparement l’équipe Trump a retiré massivement ses dépenses publicitaires dans les états des grands lacs (l’ancienne « Blue belt » qu’il avait ravie à Clinton en 2016) pour se concentrer sur les états du sud, étonnant car il ne serait pas en tête dans les états du nord.
        Est-ce que sa campagne manque d’argent (signe faible d’un début de défaite) ?
        Est-ce juste un « recentrage stratégique ? »

        L’équipe démocrate a annnoncé avoir reçu une forte hausse de dons suite au débat télévisé, alors que l’équipe républicaine n’a rien annoncé du tout…
        Ce que je prends comme un aveu de défaite du camp Trump au débat télévisé, car s’ils avaient reçu une forte hausse de dons – voire plus forte que le camp d’en face – ils s’en seraient vantés très fortement. Et Trump le premier.

        Et pour en revenir aux sondages, les divers articles (tous US, je le reconnais) que j’ai eu à lire ont tendance à porter une forte avance pour Biden – tellement forte qu’il serait même à l’abris d’une défaite aux niveau des grands électeurs malgré un vote populaire favorable (ce qui était arrivé à Clinton en 2016).
        Un autre point remonté par ces sondages, la part des indécis serait très faible, beaucoup plus faible qu’en 2016.

        Ce qui m’inquiète beaucoup en réalité, car on n’est encore qu’à un mois des élections, et tout peut arriver.
        Et vous l’avez bien signalé dans votre commentaire : on a vu en 2016 que les sondages n’étaient pas toujours fiables…

        • Pour les dépenses de campagne, ne pas oublier plusieurs choses, si les fonds versés à BLM sur leur site, les donnations vont à la fondation ActBlue qui finance indirectement le parti démocrate. Par ailleurs, d’après un article de MarketWatch du jour, de très nombreux CEO de grandes compagnies américaines soutiennent Trump et lui ont versé énormément d’argent.

          Ensuite, sur les sondages que l’on a actuellement, CNN a annoncé l’autre jour que Biden avait fait un bon 16 points, alors qu’aucun évènement autre qu’une modification du panel des personnes sondées n’explique ce bon soudain…

          A date, je pense les marchés américains sont actuellement un très bon indicateur de qui va remporter l’élection. Typiquement, des firmes comme BridgeWaters Associates ou BlackRock sont connues pour essayer de mesurer tout ce qui est mesurable pour prédire l’avenir des marchés à très court, court, moyen et long terme…et le comportement des marchés ces jours-ci sont très révélateurs d’une chose: les marchés supportent Trump, ce qui laisse à penser que certaines de ces firmes ont des données assez fiables sur les résultats probables de l’élection.

          Concernant mes sources:
          – Youtube / TimCast IRL « SHY Trump Voters Conceal A Shift In Political Currents, They Will NOT Tell Pollsters The Truth » (c’est dans ce podcast qu’ils parlent d’un gap de 20 points avec un Trump +10 / Biden -10…Tim Pool mettant en toile de fond les articles qu’il cite, il est possible d’aller les vérifier s’il n’y a pas de paywall)
          – The Daily Express « US election poll: Trump BEATING Biden despite being hospitalised with Covid – EXCLUSIVE » en date du 05/10/2020

          Pour résumer l’article du Daily Express (qui avait vu très juste sur le Brexit et l’élection de décembre 2019 en prédisant une vague pro-BoJo là où de nombreux journaux indiquaient que les résultats seraient relativement serrés):
          – 77% des électeurs de Trump ne révèleraient pas à leur proche qu’ils supportent l’actuel occupant de la maison blanche
          – Trump serait en tête dans les états clés suivants: Floride, Iowa, Michigan, Minnesota, Pennsylvanie et dans le Wisconsin
          – le Daily Express donne 320 grands électeurs à Trump pour 218 à Biden
          – 32% des personnes interrogées par le Daily Express indiquent que Trump a remporté le premier débat vs 18% pour Biden (dans les deux cas, ce sont les indécis et les gens ayant choisi de ne pas regarder le premier débat qui gagnent, ce dernier constituant un plus bas historique en terme d’audimat)
          – l’économie et la justice / l’ordre social semblent être les principales préoccupations des américains et tous les sondages donnent Trump gagnant sur ces points précis
          – la plupart des sondés semblent juger que Joe Biden n’est pas en phase avec la réalité

          => Il s’agit de sondages et d’avis de commentateurs à prendre donc avec les précautions d’usage

          • Vous méritez beaucoup de +1 !
            Merci pour ces infos !

          • Je m’interroge sur un point à propos des sondages. Ok ils sont ce qu’ils sont, et vous soulignez bien le facteur du « shy Trump voter ».
            Pour autant, les instituts de sondages US n’ont-ils pas pu corriger leurs façons de faire depuis leurs échecs de 2016 ?

            Ca devrait être une question de survie pour eux de fournir des informations fiables (enfin le plus possible) — n’ont -ils pas eux aussi des moyens de contourner le « shy Trump voter » comme le fait le Daily Express ?

            • La question est : en ont-ils l’envie ? Trump fait vendre du papier et les outrances de la cancel culture font vendre du papier. Les deux camps se sont construit un homme de paille représentant l’autre camp et alimentent cet homme de paille par tous les moyens…raison pour laquelle il semble que beaucoup d’américains croient qu’une guerre civile est probable à l’issue de cette élection si un camp ne gagne pas de manière significative…

              Accessoirement, les faits n’ont plus aucune importance, seule l’impression et l’émotion du moment compte (en particulier à gauche, cf les nombreuses vidéos de démocrates en train de totalement dérailler dès qu’on leur parle de Trump). Il semble également, que les personnes souffrant d’un TDS en phase terminale aient énormément de mal à faire le distingo entre droit et politique…pour eux, tout est bon pour essayer de se débarasser de Trump, au mépris du droit…et j’irais même plus loin, tout est bon pour se débarasser du droit fondamental qu’à le peuple à demander des comptes à ses dirigeants…et le covid donne une occasion rêvée à certains politiciens de se débarasser définitivement de ce droit.

              A noter qu’il y a quelques années, le psychologue clinicien et intellectuel canadien Jordan Peterson dans un cours intitulé « Personality 08: Carl Jung and the Lion King (Part 2) » citait une étude portant sur la corrélation entre maladie infectieuse et la tentation totalitaire à l’échelle locale.

          • @Charles.w
            Bonsoir,
            +1
            « si les fonds versés à BLM sur leur site »
            Fonds frôlant avec le milliard de dollars.

  • et en plus ..les médias font cela non pas pour informer sur les élections us mais dans un but idéologique et politique local..

    façon trump est raciste et antiimmigration..

    donc nous on est pour l’immigration..

    c’est tordre la réalité..

    • ça procède de la simplification de tout

    • La discrimination positive postule pourtant que certains groupes humains sont supérieurs, doivent les aider mais sans qu’ils s’en sortent.

      • il ya désormais deux définitions du racisme, l’une individuelle et idéologique, l’autre de groupe et systémique…

        dans ‘une gégé est un gros raciste car il pense cela…
        dans l’autre gégé est raciste car il est blanc…
        dans l’une la discrimination sur la couleur de peau est raciste dans l’autre elle est justice.

  • Trump est moqué comme Reagan « l’acteur » en son temps il est vrai que chez nous nos politiciens issus de grandes écoles font tellement mieux depuis 40 ans ,que tous les secteurs dépendant de l’Etat sont à l’os et fonctionnent très mal malgré les milliards déversés.

    • Chez nos hommes politiques, c’est statisfait ou remboursé. S’ils sont satisfaits de l’argent qu’ils ont détourné, ils le gardent…sinon, ils nous le remboursent éventuellement 🙂

    • trump ou reagan ou georges bush élu étaient pour les médias français de parfaits crétins. mais pour les deux derniers; simples reflets acceptables d’un peuple crétin ou raciste..
      mais seul trump est attaqué sur l’illégitimité..

      trump révèle combien une partie de la gauche est profondément aristocratique et convaincue le pouvoir lui est dû. ce qui importe est la personne pas ses actes…le plus ahurissant est qu’ils ne se rendent même pas compte de cela; tant ils se sentent aussi immunisés contre les bais qui affectent les « autres »..

  • Trump est un grand détecteur de cons. C’est vérifiable tous les jours au travail.

  • C’est bien ce que je pensais ..meci de nous le confirmer…

  • Un bilan économique pré-covid de doublement des déficits pour acheter la croissance. Croissance 2019 de 2% pour 4.6% de déficit.

    • La différence est qu’Obama a hérité d’une crise et a réduit les déficits alors que Trump les a doublé pour arriver à des tendances de créations d’emplois et de croissance (à part un boost initial) finalement identiques.

  • Intéressant aussi de croire que Ratcliffe, choisi par Trump, n’a pas déclassifié de façon sélective des informations pour aider Trump.

    • Dans une enquête montée contre Trump, instruite par des enquêteurs partisans, et à l’initiative d’anti Trumper, vous croyez franchement que Ratcliffe trie des informations contre Trump qui n’auraient pas déjà été dans les rapports (Mueller, Ukraine…) ou qui n’auraient pas fuitées ? Sérieux ?

      • l’ancien directeur de la CIA vient de dire que Ratcliffe a choisi les informations qu’il a déclassifié. L’information est que les services de secret russes auraient peut être trouvé que Clinton cherchait à utiliser une information contre Trump. Cette supposition n’a été corroboré par aucun service secret américain. Mais bizarrement vous pensez que cette information est vraie. Sérieux?

  • C’est toujours savoureux de voir certains prendre un article consacré à la presse française et essayer de faire passer leurs opinions sur la politique américaine. Ça en dit bien plus long sur eux que sur l’article.

    • Les médias français se basent quasi exclusivement sur ce qui est rapporté par certains médias américains (typiquement, ils paraphrasent quasi mot pour mot CNN et MSNBC en omettant de préciser que faire son coming out chez CNN en tant que républicain est quasi synonyme de fin de carrière, pour ce qu’on a pu en voir courant juin). A mon sens, l’écosystème médiatique anglais est bien plus diversifié, que se soit dans ses opinions que dans sa profondeur d’analyse, ce qui rend extrêmement intéressant ce dernier.

      Pour le reste, tant aux USA qu’en France, le problème est que plus aucun journaliste ne se rends sur le terrain…sonder ce dernier dans des chambres d’écho telles que Twitter ou FaceBook est tellement plus simple…l’ennui c’est que ces chambres d’écho sont explicitement biaisées en faveur de l’autoproclamé camp du bien…

      • Et inversement, on prend les informations partielles déclassifiées par Ratcliffe pour dire que c’est les démocrates sont ceux qui ont organisés le russiagate alors que la seule source serait une information des services de renseignement russes non corroborés par les services américains. Ça n’empêche pas h16, que j’apprécie énormément par ailleurs, d’en tirer des conclusions. Bien sûr h16 n’est pas journaliste et là est la différence mais quand on juge les autres d’impartialité, il serait bien de faire attention aussi

    • C’est un peu ce que vous faites dans l’article quand même.

  • Les commentaires sont fermés.

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