Nationalisation de l’épargne : en marche vers la finance citoyenne

La nationalisation de l’épargne est pur arbitraire et pur gaspillage. C’est attirer mensongèrement l’épargnant français dans ce qu’on appelle « la finance citoyenne ».

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Photo by Jp Valery on Unsplash

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nationalisation de l’épargne : en marche vers la finance citoyenne

Publié le 4 octobre 2020
- A +

Par Jacques Garello.

Je crois avoir été trop sévère dans un de mes derniers articles consacré au plan de relance. J’incriminais Bruno Le Maire de faire la chasse à l’épargnant qui ne dépense pas assez et manque ainsi à son devoir citoyen de relancer la croissance.

J’osais conclure que le plan de relance n’avait qu’un objectif : persuader les Français que tout ira bien d’ici 2022, date où ils auront ainsi l’irrésistible désir de reconduire le Président et sa majorité pour un nouveau bond en avant.

L’annonce de Bruno Le Maire sur LCI (mardi dernier) m’amène à affiner mes commentaires antérieurs.

Tout d’abord, le ministre ne fait plus la chasse à l’épargnant, mais à l’épargne. L’épargnant a eu raison de faire des économies dans une conjoncture si perturbée. Les 60 milliards qui ont été placés sur les livrets A entre janvier et août n’étaient que sagesse. Mais maintenant que peut-on lui proposer qui soit à son avantage tout en relançant l’économie ?

Chasse à l’épargne avec le fonds d’investissement public

Le ministre sort alors un lapin de son chapeau : quelque chose qui ne s’est jamais fait, la France est la seule en Europe à y avoir pensé : un fonds d’investissement public dans des entreprises françaises. Cette innovation mondiale a toutes les qualités :

  • Elle ne fait courir aucun risque puisque les investissements sont dirigés vers des entreprises rigoureusement sélectionnées ;
  • Elle promet à l’épargnant une rentabilité comprise entre 5 et 7 % alors que le livret A rapporte 0,5 % ;
  • Elle conserve le principe de l’exemption fiscale qui attire aujourd’hui les épargnants vers les livrets A.

On voit donc que ce fonds d’investissement a toutes les chances de séduire l’épargnant qui a déjà mis (avec raison) assez d’argent de côté pour se préserver des craintes actuelles. Il peut passer de la liquidité à la rentabilité, à la sécurité, tout en conservant les trois angles du triangle financier traditionnel.

Quelques inconnues

Cependant les épargnants auront peut-être quelque mal à comprendre certains aspects de cette géniale innovation :

Le risque n’est pas exclu, il est simplement partagé entre les 1500 entreprises qui travailleront avec la BPI, Banque Publique d’Investissement ; elles sont toutes déjà en relation avec des fonds de capital-investissement  partenaires de BPI.

Si un épargnant risque 5000 euros (somme minimum requise) c’est « comme s’il misait un peu plus de 3 euros sur chacune d’entre elles » (Nicolas Dufourcq, président de la BPI, qui parle aussi de « martingale ») : les gains des unes compensent les pertes éventuelles des autres. Voilà un curieux exemple de responsabilité « compensée ».

Benjamin Paternot (BPI) précise d’ailleurs l’originalité de ces dispositions : « C’est un investissement, ce n’est pas un produit d’épargne classique ». Ce qui signifie à la fois qu’un investissement ne fait courir aucun risque, et qu’un produit « classique » peut être source de rentabilité sans que l’argent ait été investi quelque part. « C’est le risque : on ne garantit pas le capital », dit Bruno Le Maire.

La rentabilité n’est pas assurée, puisque durant cinq ans les dividendes virtuels ne seront pas versés, mais en compensation ils ne seront pas imposés. Il va de soi que c’est la qualité des choix d’investissements faits par la BPI et France Stratégie qui garantit les fameux taux de rentabilité « dix fois supérieurs » à ce que rapporte le livret A. Pour rassurer sur ce point, le chiffre d’une récolte de 95 millions d’euros est avancé.

L’épargnant renonce à la liquidité puisque les fonds misés sont bloqués pendant cinq ans. Mais il a encore tellement d’argent dans son « bas de laine » qu’il ne sera jamais dans le besoin.

Quelques certitudes

La première certitude est que la création et de la BPI et du fonds repose sur l’aptitude de ces instances publiques à choisir des investissements et des entreprises de nature à combler et l’épargnant et le client.

J’ai déjà relevé dans mes articles précédents qu’il y a deux façons de répondre aux attentes de la communauté nationale : démocratie directe, dans laquelle les consommateurs (clients) participent au « plébiscite quotidien du marché » (Hayek) ; et démocratie indirecte, où l’on ne donne pas le choix aux individus, mais à des administrations qui relèvent d’un pouvoir politique démocratiquement élu. On pourra les appeler planificateurs, ou commissaires, ou stratèges.

Je rappelle la formule de l’économiste Georges Marchais : « La démocratie politique soutient et garantit la démocratie économique ».

Je rappelle aussi que l’épargne des livrets A est déjà orientée obligatoirement vers la Caisse des Dépôts et Consignations, la plus grande puissance financière de France. Ladite Caisse va financer un grand nombre d’investissements publics à travers ses filiales.

Ces investissements n’obéissent pas à la loi du marché et leur rentabilité n’est pas un critère de sélection car est convenu qu’il s’agit de produire des « biens publics », comme des équipements d’infrastructures, des logements sociaux, etc.

Dans la tradition étatiste française, il est certain que l’on a vite fait de déclarer « bien public » ce qui dans d’autres pays, ou à d’autres époques, est considéré comme bien marchand.

Ici il est surprenant d’entendre évoquer des investissements « rentables » alors qu’ils sont destinés à des entreprises qui, en principe, travaillent pour le marché local, national ou mondial.

Il s’agit donc bien d’une première mondiale : la planification marchande. Mais s’agit-il d’une première ? Pas en France, où depuis 1945 – peut être même depuis 1930 – on est à la recherche de la fameuse « troisième voie ».

Ce qui est certain en tout cas c’est que cette voie est une impasse, parce que la planification, impérative ou indicative, a toujours conduit non seulement à l’échec économique, mais aussi à la disparition de la liberté d’entreprendre.

Et ce qui est encore certain c’est que la liberté d’entreprendre est une garantie de liberté personnelle, car tout être humain est créateur et peut chercher à exploiter ses propres talents d’entrepreneur1.

Comment assurer le succès d’une entreprise sélectionnée et financée par la puissance publique ? Où est la concurrence qui stimule et guide la production ? La nationalisation de l’épargne est pur arbitraire et pur gaspillage. C’est attirer mensongèrement l’épargnant français dans les rets de ce qu’on appelle « la finance citoyenne » (produit made in France). Voilà finalement une première certitude.

L’objectif politique avec l’épargne des Français

En voici une deuxième, qui n’est pas seconde : cette nationalisation n’a d’autre objectif que politique, je dirai même doublement politique.

D’une part elle s’inscrit dans un projet de société que le gouvernement actuel fait miroiter aux électeurs : en finir avec l’économie de marché et la mondialisation. Elle s’accompagne naturellement d’une résurrection du Commissariat au Plan – heureusement confié à François Bayrou.

Mais d’autre part elle est une sage précaution pour calmer l’inquiétude croissante sur les dégâts économiques créés par les mesures inefficaces et disproportionnées prises pour neutraliser la covid. Le pouvoir ne cesse de rassurer les Français qui constatent la décroissance et le chômage. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils constituent une épargne de précaution liquide et pratique.

Le pouvoir étale les milliards de dollars qu’il va mettre à la disposition de l’économie. Mais les miracles de ces milliards n’ont pas encore convaincu, et on a pu constater que la manne est surtout programmée pour des entreprises ayant pignon sur rue et déjà en difficulté : SNCF et Air France d’abord, puis les grandes sociétés menacées de faillite comme Bridgestone.

La grogne et progressivement la colère se sont installées chez la masse de petits entrepreneurs qui se doutent qu’il leur faudra des démarches et des délais considérables pour survivre et conserver leur personnel. Alors pourquoi ne pas les inviter à se mettre sous l’aile protectrice de l’État ?

Associer les épargnants à ce projet est une opération surprenante mais très habile. Ce ne sont pas les 5000 euros retirés des livrets A qui sauveront les entreprises, mais le relais pris par la Banque Publique d’Investissement et Stratégie France, en cheville avec le Commissariat au Plan.

Du même coup l’emprise de Bercy, de l’élite éclairée et de la fonction publique est confirmée, voire même renforcée, et Bruno Le Maire transforme en relance ce qui n’est qu’emplâtre sur une jambe de bois.

La rentabilité, la concurrence et la productivité n’ont pas leur place dans le nouveau système, mais le pouvoir en place fait croire au bon peuple que la crise est en passe d’être maîtrisée – et cette fiction doit hanter les esprits jusqu’en 2022.

La « finance citoyenne » est en marche. D’après le peu que je sais de l’économie elle me semble plus citoyenne que financière.

  1. « Tout être humain a vocation à entreprendre » (Israël Kirzner, qui prend ainsi le contrepied de Joseph Schumpeter faisant de l’entrepreneur un homme « hors du commun ». Le succès de l’auto-entrepreneur donne raison à Kirzner.
Voir les commentaires (34)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (34)
  • Pour rappel, la BPI était inscrite au programme de François Hollande, a été créée sous le gouvernement Ayrault et a vocation à « un peu de tout » : soutien à l’export, rôle de la Coface, soutien aux PME locales en difficultés, avec, brièvement, la catastrophique Ségolène, soutien aux PME et ETI impliquées dans la transition énergétique ( où Montebourg a investi et a tout perdu ) et l’économie circulaire, soutenir les sociétés de la culture, y compris les cosmétiques, puis « soutenir les secteurs en difficulté ».
    On voit tout de suite que tous ces projets ne peuvent être que rentables… d’autant plus que la cour des comptes stigmatisait les rémunérations annexes des représentants de la CDC  » échappant à tout contrôle ou presque »
    Et un conseil d’administration de quinze personnes dont, selon les textes officiels, « trois personnalités qualifiées » – un tel aveu est assez rare pour être souligné.

    • J’oubliais le plus savoureux : la Banque Publique d’Investissement n’a pas l’agrément bancaire

    • page 82 du rapport annuel 2019 :
      2015, 349 personnes, masse salariale + avantages sociaux : 63.8 Mio, soit environ 183.000 € / individu
      2019, 492 personnes, 121.8 Mio, 247.500 €
      C’est l’inflation, mon bon monsieur…

  • Le seul secteur ou l’Etat est rentable est la fiscalité ,dans tous les autres secteurs c’est la catastrophe.
    Dans ce cas précis,comme dit précédemment il faudra rémunérer les quinzes membres du conseil d’administration …quoi qu »il en coûte!

  • Pour faire un grand plaisir au très grand littéraire économiste stupide et sot qu’est Bruno l’amer,la nationalisation de nos découverts avec agios « virtuels » à 5 ans et défiscalisés.
    Idée digne du cher Bruno.

  • Entre « Elle promet à l’épargnant » et le « elle laisse espérer à l’épargnant » que j’ai trouvé dans la référence, il y a la différence dont on m’a toujours appris que c’était celle entre la transaction honnête et l’escroquerie…

  • L’article laisse entendre – à tort – que le fonds BPI France Entreprise 1 financerait la SNCF, Air France ou Bridgestone, ce qui est faux ce fonds adressant le secteur PME et start up d’entreprises non cotées. On peut de surcroit reconnaître à ce montage des effets pédagogiques positifs vs des français traditionnellement hostiles à leurs entreprises, à l’épargne dirigée vers le tissus économique réel (et non l’Etat), outils de nature à éveiller progressivement une culture et une sensibilité économique (puis politique) susceptible de les faire évoluer favorablement, du moins peut-on l’espérer ! En revanche de vraies questions concernant cette épargne doivent se poser comme à tout investisseur prudent : quel mode de valorisation des entreprises non cotées est-il retenu ? comment est fixé le prix de ces entreprises non-cotées par les investisseurs ? selon quelle clef de valorisation ? Que se passe t’il après 6 ans ? Qui rachète les entreprises ? A quel prix ? Pourquoi limiter la durée de l’investissement à 6 ans alors même que l’investissement dans le capital des entreprises doit être envisagé à long terme. Ne s’agit il pas d’une contradiction forte qui détruit l’intérêt même de cet investissement ?
    Le fonds semble géré par 123 im, cette société de gestion va t’elle prélever des frais de gestion ? Combien ?

  • bravo pour cet article. C’est sidérant.
    Vous signalez avec raison l’objectif essentiel de cette mesure: le pouvoir!
    La distribution de pognon par l’état à des entreprises « choisies » va générer de multiples renvois d’ascenseur, et ensuite, et ensuite de la comptabilité créatrice pour cacher l’inévitable désastre financier qui se profile et qui sera de toute façon finançé… par les mêmes investisseurs -car ils sont aussi contribuables- auxquels ont a promis monts et merveilles!

    L’abituel coup de boneto des jacobins. Ca a commencé avec les assignats…

    Mais surtout, Monsieur Garello, il convient d’insister sur un aspect systématiquement occulté par les fonctionnaires de presse: cette ressource qui va être attirée vers l’état par de fausses promesses n’ira pa là où elle devrait aller et des milliers d’entreprises, concurentielles et rentables, celles-là, ne trouveront pas le financement nécessaire à leur développement.
    Des centaines de milliers de -déjà futurs- chômeurs devraient être en train de préparer du goudron et des plumes pour ce Lemaire.
    Le « unseen » est donc beaucoup plus grave encore, car la resource, éh oui! est rare et si elle est cramée d’un côté, elle ne peut plus exister de l’autre, sauf dans l’univers de propagande de ces sinistres pères Noël.

    Les pauvres Français attendent maintenant avec impatience la prochaine « bonne idée » de l’autre pitre Bayrou.

  •  » En Marche  » pédale à fond la cervelle pour trouver moult moyen de récupérer l’épargne des Français ….qui épargne de plus en plus vu la confiance qu’ils ont dans l’avenir….trop rigolo …;

  • Tout ça pour récolter 95 millions…. Combien de milliards gére la bpi?
    OK, on place des amis dans une nouvelle structure à but très déficitaire, bon courage aux rêveurs de jours meilleurs.

  • Je vais attendre que le « super Mario » Bruno transfert les 230.000 euros de ses livrets vers son produit d’investissement…qui ne marchera pas.

  • Récolter 95 millions, quel objectif puissant par rapport à l’épargne accumulée/forcée pendant l’assignation à résidence de mars/mai dernier soit 0, 16 % !
    95 millions répartis auprès de 1.500 entreprises, soit 63.000 euros par entreprise pour aller où ?

  • Rien que le fait que l’état sache exactement combien d’argent les citoyens ont épargné pendant le covid me débecte déjà;

    le reste n’est que malignité pour faire main basse sur cet ‘inadmissible (comprendre injustifiée) richesse’…

    • Rien d’étonnant au vu de tous les documents de déclaration que les banques nous ont demandés de remplir récemment,même le livret A peu rempli des enfants,on a donné notre accord pour qu’ils sachent tout et quand bien même ils le savaient déjà c’est encore plus pervers de nous l’avoir demandé.

  • « surprenant d’entendre évoquer des investissements « rentables » alors qu’ils sont destinés à des entreprises qui, en principe, travaillent pour le marché local, national ou mondial. » => je n’ai pas compris cette phrase. Qui pour m’expliquer svp ? (sans se moquer de moi… je sais je demande beaucoup).
    Et donc toute cette histoire qui ressemble à une sorte de souscription nationale, c’est au choix des épargnants ? Je ne comprends pas la crainte alors… un individu choisira sans l’ombre d’un doute le meilleur investissement pour son épargne vu qu’il est le mieux placé pour faire ce choix, non ? Dire le contraire est accepter le fait que la somme des intérêts individuels ne conduit pas nécessairement à l’optimum. (lol)

    • @Cactus
      Bonjour,
      Vous n’avez visiblement pas compris que les épargnants n’auront pas le choix. Leur argent mis de côté pour les coups durs, et donc pour être utilisable pour ces coups, sera bloqué 5 ans. Si un coup dur se présente pendant cette période, ils ne pourront pas utiliser leur bas de laine.
      L’Etat change l’emballage du chypriotage.
      Je ne suis pas économiste, mais quand j’ai entendu Bruno le Maire exposer le montant de l’épargne des français, j’ai compris que cette épargne était en danger.

      Quant à la phrase que vous ne comprenez pas, la clé réside dans le terme rentables mis entre parenthèses. Le entrerpises sont dites rentables, mais ne le sont pas. en particulier la SNCF qui en est l’archétype. Très cocasse quand toute la classe politique crache sur le capitalisme et la réalisation de profits.

      • Oui et non, car pour les Chypriotes, l’état s’est directement servi sur leur compte, pour l’investissement proposé par BPI France, il faut que le client souscrive de lui-même. D’autres investissements avec le capital bloqué durant X année existent déjà (sous différentes formes), donc sur l’aspect liquidité, rien de nouveau.
        Enfin, le point le plus important, si vous ne souhaitez pas souscrire à ce fond, vous le ne faite pas (comme n’importe quel produit au final). Là où on aurait pu parler de chypriotage c’est si cette investissement avait été forcé, ce qui n’est pas le cas.

        Pour la phrase dont Cactus demande une explication, je suis comme lui, je ne la comprends pas, même en relisant l’ensemble du texte. Est-ce-que l’auteur a voulu mettre en avant le fait qu’on ne sait jamais en avance si un investissement sera rentable ou non ?

        Et je vous rejoins sur votre dernier point, le côté « cocasse » des politiciens dans ce genre de situation, je comprends qu’il y a le bon et le mauvais capitaliste 😉

        • @Eric
          Bonsoir,
          « Oui et non, car pour les Chypriotes, l’état s’est directement servi sur leur compte. »
          C’est pourquoi je parle de changement d’emballage. Certes, l’Etat français n’a pas encore l’ ‘audace’ du gouvernement chypriote. Cela ne saurait tarder.

  • Ce gouvernement est infesté de John Law !

  • Faire confiance à l’Etat Français.? Autant mettre votre porte-monnaie directement dans les mains du pickpochet qui voulait vous faire les poches

  • Le citoyen français et les 40 voleurs!

  • Blabla hypocrite, micmac et poudre aux yeux !
    Il serait triste que certains soient séduits par ce tripatouillage voire escroquerie en espérant sauver leur petite épargne.

  • Lorsque l’Etat propose quelque chose de défiscalisé, le premier reflexe à avoir est: MEFIANCE!

  • Tout simplement, je ne vois pas pourquoi les fonctionnaires de la BPI, qui n’ont pour la plupart qu’une faible expérience de l’entreprise mais sont statutairement inamovibles, feraient mieux que des gestionnaires de fonds d’investissements privés. On doit surtout craindre l’effet statistique permettant la dissimulation des pertes par les profits aléatoires, la compensation permettant à tous ces acteurs de percevoir de grasses commissions en cas de sortie positive après compensation, et une totale irresponsabilité en cas de débâcle bien probable. On connaît tous les historiques des brillants investissements publics dont le retentissant fiasco du Crédit Lyonnais qui rappelle à lui seul le danger de confier à des fonctionnaires la gestion d’une entreprise sans contrepouvoir.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Mardi 27 février, Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby, menaçait de délocaliser les matchs du XV de France hors du Stade de France à l'occasion d'un entretien à l'AFP. Le bras de fer entre la mairie de Paris et le PSG au sujet du Parc des Princes avait, lui aussi, connu un nouveau rebondissement le mois dernier : l’adjoint écologiste à la mairie de Paris, David Belliard, ne souhaitait pas le voir vendu au Qatar. Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi s’en était ému, accusant à demi-mot la mairie de Paris de racisme.... Poursuivre la lecture

Le Maroc est un pays dynamique, son économie est diversifiée, son système politique présente une certaine stabilité dans une région en proie à des crises à répétition. Ce pays a fait montre d’une résilience étonnante face aux chocs exogènes. La gestion remarquée de la pandémie de covid et la bonne prise en main du séisme survenu dans les environs de Marrakech sont les exemples les plus éclatants.

 

Pays dynamique

Sa diplomatie n’est pas en reste. La question du Sahara occidental, « la mère des batailles », continue à engran... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles