Indicateurs Covid-19 : quand le virtuel surpasse le réel

Indicateurs non pertinents, non mesurés, en retard, mal compris, et même bidons : pour la Covid comme pour de nombreux sujets, sans données, on ne peut rien gérer.

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Indicateurs Covid-19 : quand le virtuel surpasse le réel

Publié le 30 septembre 2020
- A +

Par Michel Negynas.

La gestion de la crise de la COVID 19 est représentative de tout ce qui nous manque (ou plutôt de ce que nous avons perdu) pour contrôler rationnellement les évènements et les évolutions qui surviennent dans nos sociétés.

Un contexte ou le virtuel surpasse le réel

Dans de nombreux domaines, se côtoient plusieurs mondes virtuels en parallèle au monde réel. C’est vrai de la finance, qui se déconnecte de plus en plus de l’activité économique réelle : le monde entier sombre dans la dépression, mais Walt Street varie selon ses propres règles, comme si de rien n’était.

Le monde politique n’est pas en reste : le mensonge, les promesses complètement irréalistes que formulent les partis sans même les croire eux-mêmes, les conventions dites citoyennes dont on veut appliquer des propositions qui ne tiennent pas cinq minutes de réflexion, en particulier l’invention de taxes nouvelles dans un pays détenant déjà des records dans ce domaine, et en pleine crise économique…

À part quelques rares exceptions, les media amplifient les phénomènes : confrontés au « dilemme du prisonnier » par des media alternatifs, et même souvent par de simples particuliers, ils doivent être les premiers à annoncer les scoops au détriment de leur vrai métier, à savoir le recoupement et la validation des sources.

Les grandes associations à vocation environnementale ou morale sont soumises elles aussi au diktat de la surenchère : chaque jour, des petites entités naissent sur les réseaux sociaux, plus radicales, plus efficaces…

Un remède : retour aux éléments factuels, choix des bons indicateurs de l’évolution du monde

La plupart du temps, ces indicateurs existent ou pourraient être disponibles. Mais personne ne les lit, ou pire, ils ne sont pas pertinents, ou on leur préfère des résultats de calculs opérés à partir d’hypothèses souvent non validées : les modèles. Quelques exemples.

Les indicateurs de l’ONU sur l’état du monde sont tous au vert. Dans tous les domaines (sauf là où il y a la guerre, malheureusement) le progrès technique améliore la condition humaine. Mais envers et contre tout, le Pape François publie une encyclique catastrophiste, prenant le train en marche de la Nature Dévastée. C’est que la religion est aussi victime du dilemme du prisonnier : elle est en concurrence avec une idéologie nouvelle. Mais pourquoi ses conseillers ne lisent ils pas les indicateurs de l’ONU ?

Les syndicats des énergies renouvelables continuent de clamer qu’« il y a toujours du vent et du soleil quelque part » alors même que la consultation des indicateurs du site eCO2 mix pour la France, ou du site Energy Charts de Fraunhofer pour l’Allemagne montre le contraire pratiquement tous les quinze jours… Et on continue d’espérer un stockage de masse pour contrer l’intermittence, alors qu’un calcul simple montre que ce ne sera jamais réalisable et ceci à partir de données accessibles à tout un chacun…

Le domaine du climat est évidemment l’exemple le plus frappant. Le problème des indicateurs est tellement important que j’ai choisi d’aborder ce thème par le chiffre qui est mis en avant : la variation d’une température « globale » qui n’existe pas et qui n’est même pas utile pour agir. Cet indicateur calculé et non mesuré est surtout dépendant des grandes oscillations océaniques et n’indique rien quant à une éventuelle corrélation entre climat et CO2.

On construit donc petit à petit un monde, ou plutôt des mondes, fantasmés, pavés de mythes et de totems, parfois complètement inventés au départ, ou à tout le moins mis en avant en dehors de tout élément factuel ; ou pire, avec des indicateurs mal choisis ou incalculables : tout est toxique, et même perturbateur endocrinien, les pesticides tuent les abeilles, le glyphosate tue les agriculteurs, les ondes électromagnétiques de quelques millivolts rendent malades, le diesel fait 40 000 morts… Le pire est que parfois ces mondes virtuels impactent le réel : la finance crée des vrais crises économiques, le climat et les ondes rendent des gens réellement malades par anxiété…

Le cas de la pandémie

J’ai déjà renvoyé à la vidéo du Dr Ioannidis. Son leitmotiv pour le contrôle de la pandémie est : data, data, data… et en plus, les « bonnes » data. Il préconisait dès le début de faire des tests dans des échantillons représentatifs ou randomisés.

Or, qu’a présenté le ministre comme indicateurs pour étayer son train de nouvelles mesures contraignantes ? le taux d’incidence donné par le nombre de tests positifs par million d’habitants. Ce taux est complètement bidon puisqu’il dépend du nombre de tests effectués régionalement. Il pénalise même les régions qui en font le plus !

Le taux de positivité n’est même pas non plus exempt de biais puisque les cohortes ne sont pas caractérisées.

L’autre indicateur est la disponibilité des lits en réanimation comptés régionalement. La conséquence est que certains départements où il n’y a aucun malade sont classés à risque juste parce que d’autres départements le sont. Cet indicateur est donc également bidon, en particulier aussi parce que les hôpitaux ont des politiques de soins différentes et qu’ils ont réservé leurs lits aux malades non-covid non-traités pendant le confinement.

On comprend la stupéfaction de Marseille : voici la situation au 24 septembre.

C’est au moment où le taux de personnes positives par rapport aux personnes testées commence à décroître que la ville est quasiment reconfinée !

On pourrait objecter que Marseille est un cas à part, influencé par la prééminence du IHU infection.

Alors regardons les chiffres nationaux publiés par le ministère de la Santé. Les courbes ne sont pas à jour, ce qui est quand même dommage (le 25 septembre, elles sont actualisées au 18 ! Mais :

le taux d’incidence diminue, malgré une montée en puissance des tests !

Le nombre de reproduction effectif est voisin de 1 : rappelons qu’en dessous de 1, l’épidémie prend fin ! Cet indicateur est d’ailleurs à relativiser, car il n’est pas mesuré, comme certains le font croire, mais calculé par un modèle dont certaines hypothèses sont purement estimées.

Le taux de positivité commençait lui aussi à diminuer, il ré-augmente le 18 septembre mais on nous indique que c’est un rattrapage… Ce graphe est inexploitable, d’autant que le délai entre prise d’échantillon et résultat variant selon les régions le rendait de toute façon caduque. Mais ce n’est pas tout : l’agence sanitaire annonce elle-même qu’il ne veut plus rien dire, car les laboratoires saturent…

En comparant les indicateurs donnés par Marseille et les indicateurs nationaux, les constatations sont accablantes :

  • Mise à jour à Marseille, retard national. Sur quels chiffres sont prises les décisions ? Avec une semaine de décalage, pour un phénomène qui peut varier très rapidement ?
  • Constance dans le nombre de tests depuis avril à Marseille, multiplication à l’échelon national, rendant impossible toute comparaison temporelle.
  • Délai entre le test et ses résultats : un jour à Marseille, au moins une semaine au plan national, entraînant une incohérence entre le numérateur et le dénominateur du taux d’incidence et de positivité, en période où on monte le nombre de tests en puissance.
  • Même la forme des courbes du ministère, comme tracées à la main, fleure l’amateurisme.
  • ET cerise sur le gâteau, selon l’IHU de Marseille, il n’y a pas de protocole normalisé sur les tests, certains surestimeraient la positivité ! (nombre de cycles d’amplification du virus)

Si les décisions sont prises au vu des indicateurs nationaux qui sont publiés, on ne peut donc qu’être inquiets. Au 28 septembre au matin, l’opinion publique ne dispose que d’indicateurs au 18 septembre. Est-ce le cas aussi des décideurs, qui prendraient donc des décisions économiquement lourdes dans le brouillard ? Ceci dit, cela n’a peut-être pas d’importance, vu que ces décisions semblent avoir été prises contre l’évidence de ces indicateurs ! Et qui gère le mieux les indicateurs : Paris ou Marseille ?

Le seul indicateur pertinent est le vrai taux de positivité de la population à l’échelon régional. Il peut être calculé à partir d’échantillons de population représentatifs avec des cohortes de l’ordre du millier de personnes testées. Les instituts de sondage savent faire et il suffit d’un peu de logistique pour réunir rapidement des résultats et faire un ratio avec un numérateur et un dénominateur cohérent.

Ceci est peut-être réalisé dans d’obscures officines privées ou publiques, mais nous n’en savons rien.

Retrouver les méthodes

Le mépris de certains corps de la société pour les méthodes affinées par des générations de scientifiques et de techniciens peut nous coûter cher.

Les ingénieurs le savent, dans leur conduite des processus industriels : indicateur pertinent, suivi méthodique, prise de recul, considération des ordres de grandeur… Les militaires et les pompiers ont également des méthodes de gestion de crise pragmatiques et efficaces.

Il est dommage que dans certains domaines, on pense pouvoir s’en affranchir, au risque de collision entre monde virtuel et monde réel.

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  • le premier bias chez un chercheur c’est de perdre son boulot, le second son orgueil….. au point de vue politique cela a un effet énorme, un chercheur on dira même les chercheurs dans leur ensemble feront tout pour maintenir les budgets de la recherche à flot..

    La science a pour objet la vérité, pas le progrès … Son financement public est potentiellement dévastateur.

    quelle est la raison invoquée pour que l’etat paye des chercheurs quelle est la raison pour laquelle l’etat paye des journalistes?

    quelle est la mission de service publique de la recherche publique?

    Pour beaucoup de chercheurs du service l’idée même que l’etat cesse de fiancer la recherche est une hérésie.. Cela crée d’ailleurs un puissant biais vers le vote à gauche..

    « la science c’est l’interet commun. ».. eh bien non….pas plus que n’importe quoi d’autre..

    l’utilisation du terme sceptique, l’appel à l’autorité, le consensus comme validation , la récurrence de l’argument de conflit d’interet… ( toujours du coté du privé!)..les défenses choisies de la vérité par certains chercheurs.. l’affichage de l’émotion, acceptation du de hallucinant de précaution, des tas de signaux devraient inquiéter et pourtant, silence de mort dans la communauté scientifique pour dénoncer cela.. j’ai toujours supposé que la raison était si je commence à critiquer la rationalité ou l’interet des recherches D’UN collègue…je risque moi même de voir mes recherches questionnées..

    ET surtout..on peut légitimement supposer que ,au moins sur la dernière période, pensée logique et rationnelle régresse. dans la population .alors qu’il n’y sans doute jamais eu autant de « scientifiques »..

  • N’importe quel contrôleur de gestion ou professionnel maniant beaucoup de chiffres sait bien que tout dépend de la façon dont ils sont obtenus. Il est très facile de faire dire à des indicateurs ce que l’on souhaite qu’ils disent, pour peu qu’on sache comment ils sont élaborés – et qu’éventuellement on en choisisse certains plutôt que d’autres.
    Si on ajoute que rien, dans la loi qui prévaut en ce moment, ne définit les seuils épidémiques à partir desquels le gouvernement est autorisé à agir, on voit que c’est le règne de l’arbitraire le plus total, sous couvert de gestion sanitaire.

  • La crise du Covid 19 montre surtout combien nous en connaissons en fait peu sur les épidémies.

    Raoult est l’un des rares à utiliser la phrase  » on ne sait pas pourquoi », une des raisons qui en font un des rares experts que l’on devrait écouter.

    Une autre est qu’il parle à partir de ses données ,dont il connait la qualité et la fiabilité.

    La réalité elle qu’il faudra des décennies pour comprendre les données de la crise, et que seul de très bon experts à la fois du domaine et des statistiques pourront en sortir quelque chose.

    Comme dit dans le premier paragraphe de l’article, on veux des indicateurs pour contrôler. Et notre soif de contrôle est telle qu’on se convaincra d’avoir de bon indicateurs plutôt que de reconnaitre notre ignorance.

    Tout cela annonce un destin plutôt funeste pour le « big data » dont on nous annonce qu’il va résoudre tous les problèmes.

    • Le big data est nécessaire, mais pas suffisant. La réalité est qu’à partir de ce big data, un chercheur ou un autre peut avoir une intuition fulgurante et alors il aura les moyens de la valider ou de l’invalider.
      Quant au politicien, il aura des intentions louches, et le big data lui servira, comme le reste, à les soutenir même si objectivement il n’y a rien dedans en leur faveur. Qu’un politicien parvienne à lui faire dire quelque chose prétendument en sa faveur n’est pas un argument valable contre le big data. Et que certains écoutent quand on leur dit que le big data résoudra leurs problèmes n’est un argument que contre l’éducation qu’ont reçue ces gens-là.

    • Mettez vos lunettes Gérard. Les erreurs et fautes sont patentes il n’y a pas besoin de décennies pour comprendre qu’ils se sont gourés et maintenant qu’ILS le savent, font tout pour mater la vérité.

  • Une simple analyse fondée sur les chiffres bruts nécessiterait la mise en place de mesures rigoureuses de collectes de données.

    Déjà, le personnel médical est peu enclin à remplir des formulaires après le décès d’un patient ou a d’autres chats à fouetter quand ceux-ci arrivent dans un service. Les services administratifs des hôpitaux sont quant à eux aussi efficaces que la sécu et aussi compétents sur le plan médical qu’un plombier.

    En théorie, l’incertitude devrait pouvoir être réduite par une correction des données, une bon traitement numérique et une modélisation. Mais dans une organisation de haut en bas où le président commande aux ministre, qui commandes aux ARS, etc …on peut avoir un gros doute sur l’efficacité et la pertinence scientifique du travail étant donné le degré de technicité impliqué et la lourdeur administrative.

    Et puis géographiquement c’est aussi du grand n’importe quoi : les départements comprenant de grosses agglomérations passent bien sur en rouge très rapidement. Alors qu’en traversant la rue pour changer de département tout va bien. Est-il même utile de compter les biais alors qu’on en trouve une vingtaine en réfléchissant 2 minutes.

    On peut penser naïvement : « c’est leur métier, ils savent ce qu’il font ». Mais ce n’est pas leur métier et il font ce que leur ordonne de faire une hiérarchie dont ce n’est pas non plus le métier. Depuis quand la science peut-elle fonctionner de haut en bas ? Est-ce le Grand Duc de Toscane qui a ordonné à Gallilée que la terre devait tourner autour du soleil.

    On paye aujourd’hui toutes les dérives du scientisme politicien.

    • exact…mieux vaut d’aillerus une mesure avec une méthodologie fiable, je préfère avoir une incertitude connue même assez importante qu’aucune idée de la validité des chiffres..

      pour un médecin un tests sert à savoir si CE patient est porteur, pour un scientifique a déterminer le nombre de porteurs..

      ceci dit…nouveau virus pas de test pas de test pas de taux de létalité connu, pas de « RO » fiable ( pour simplifier!) qu’on puisse determiner…
      sachant que quinze jours peuvent être déterminants..

      on fera quoi? mettre l’économie en arrêt à chaque fois que l’on constate des morts porteur d’un virus nouveau??

  • Une évolution des statistiques que je ne parviens pas à retrouver est l’évolution de la létalité, par tranche d’âge, en fonction du temps : or, la connaissance de la maladie est bien meilleure maintenant, les protocoles de traitement sont plus au point, il n’y a plus de pénurie de moyens de ventilation, etc…
    Bref, question pratique : si j’ai 75 ans et que j’attrape cette saloperie, le risque de mourir est-il encore de 15 %, ou est-il tombé à 10 %, 5 % ou 2% ?

    • La letalite depends essentiellement de la compétence de ton médecin et de ton état général.

    • Du peu qu’on puisse savoir (rares études randomisées), pour les gens de 80 ans et plus on est dans les 2% pour le reste de la population ça décroît avec l’âge, les moins de 50 ans sont à 0.1% et les moins de 20 ans vers 0.0001%… Bref, un peu plus létal que la grippe saisonnière quand on a plus de 60 ans, beaucoup plus pour les plus de 85 ans, mais moins létal que la grippe quand on est plus jeune. Par ailleurs, la mortalité chez les gens « en bonne santé par ailleurs » est très faible, même chez les « vieux ». Il semblerait que plus de 90% des morts du COVID avaient une espérance de vie (théorique) inférieure à 1 an.

    • C’est au pire 5% supplémentaire de votre risque de décès RD*1.05. Très loin de 15%.

  • Peut-être que c’est devant cela qu’on pourrait être [devenir] « complotiste » ?

  • Dans toute épidémie, il faut connaître l’incidence (nouveau cas) et la prévalence (pourcentage de malades).
    Les tests PCR ne donnent pas un chiffre robuste, car il est parasité par les faux positifs et les assymptomatiques. Seuls les symptomatiques PCR+ devraient être comptés. On sait que 61% des PCR+ sont symptomatiques (France santé).
    Le taux de positif non plus n’est pas un indicateur, car il dépend du pourcentage de symptomatiques qui un taux plus importants.
    Quant à la prévalence, il faut faire des sérologie régulière des Ig G.M qui sont le marqueur d’une contamination en cours ou ancienne, et ce sur un échantillon représentatif de la population. Car enfin quel est le pourcentage de français qui ont rencontré de virus? 5%, 50% ? Suivant le pourcentage on peut décider si l’épidémie est derrière nous… ou pas.

    • Ce sont les taux de prévalence et d’incidence qu’il faut connaître et donc ramener les valeurs absolues à une population donnée.
      Et ce sont les chiffres instantanés qu’il faut pour gérer à court terme, donc le test PCR, pas sérologique, pour avoir une idée de la dynamique.
      Le problème est que ces données dépendent plus du nombre et de la qualité des tests que de la réalité.
      Et tout est remis en question par les médecins eux mêmes: sensibilité des tests, temps de contagiosité…
      Pour couronner le tout, les résultats sont trop tardifs….
      Et les indicateurs de toutes façons ne sont plus publiés depuis le 18 septembre.

      • En métrologie, on fait un étalonnage si on doit utiliser des sondes différentes. Ce serait surement plus simple d’avoir une cohérence que de tenter d’étalonner des mesures au doigt mouillé.

        Quant au calcul d’incertitude ?

        Et quand les courbes d’indicateurs ressemblent à des cours de valeurs boursières, on peut se poser des questions.

      • Il faudrait donc un réseau d’IHU de référence comme le préconise le savant de Marseille, situés par exemple à Bordeaux, Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Paris.

        La remise en question des résultats est normale et n’est finalement pas décisive au plan médical. De toute manière, chaque patient est unique.

        Au plan politique, la grande leçon de cette crise est que l’Etat obèse ne doit surtout pas s’en mêler et que ses interventions sont forcément contre-productives. Tests, masques, confinement systématique, organisation des soins, tout a échoué.

        Espérons que cet échec spectaculaire ouvre les yeux des Français à propos de l’incompétence de l’Etat obèse, notamment en économie.

    • donc les asymptomatiques ne sont jamais comptés?

      • Ils sont comptés. Le problème des asymptomatiques c’est qu’ils ont un taux de positivité de 3%, et qu’ils sont sans doute la plupart des faux positifs. Ils faudrait faire un second test qui réduirait les faux positifs, 3%^2, soit 0.009%. Cela se faisait pour SARS 1.

        • Les résultats dépendent du nombre de cycles d’amplification.
          Raoult préconise un maximum de 35 cycles d’amplification pour éviter d’avoir trop de faux positifs, le conseil « scientifique » lui, conseille 45… Et l’Allemagne 25.
          L’Esoagne a changé récemment le nombre de cycles préconisé: le nombre de cas a baissé significativement.
          Peut-on rappeler que l’inventeur de la PCR avait indiqué que le diagnostic médical n’était pas une utilisation judicieuse de sa découverte?

  • Je ne vois aucun intérêt (et même bien le contraire) à l’élaboration et la diffusion de statistiques par département. C’est une vision administrative d’un problème scientifique.

    Une approche ayant un sens serait de considérer les grandes métropoles et le reste du pays en décalage temporel suffisamment large pour être induit et non mesuré.

    Déjà, à la base on devine une intervention politique dans la méthodologie qui ruine les résultats et leurs utilité.

    • En effet, la délimitation administrative des départements ne fait qu’obscurcir l’information. En revanche, des cartes permettant de comparer avec la densité de population et de possibilités de circulation, d’échanges, avec l’âge, etc., seraient utiles. Elles permettraient d’étudier certaines hypothèses, genre la présence d’universités et de traditions de soirées d’échanges alcoolisés tous les jeudis soirs, p.ex., boosterait-elle le virus ?

      • Tout à fait d’accord, mais les politiques semblent ne surtout pas vouloir de ces données.

        En revanche, on peut avoir une bonne intuition du résultat et établir des stratégies dans ce sens. Mais avec réalisme : miser sur des mesures coercitives qui ne seront pas ou insuffisamment appliquées est un trop gros risque pour faire partie d’une stratégie.

        Pareillement, en dehors du fait « d’obscurcir l’information », la collation des données et surtout le choix et la façon dont on collecte les données les rend inutiles au présent et irrécupérables quand on s’aperçoit de l’erreur de stratégie.

      • Raoult affirme que la densité de population n’influe pas significativement la propagation, contrairement à ce qu’on pourrait penser. S’il y a plus de malades, c’est parce qu’il y a plus de monde…

  • Covid 19 va figurer dans les livres d’histoire comme une épidémie de PEUR, aux conséquences mondiales désastreuses que nous n’avons pas fini de mesurer. Cette peur instillée et entretenue par les pouvoirs qui ont suivi des modélisateurs fous (comme Neil Ferguson) et la plupart des médias (les journalistes ne font plus leur boulot, pire, ils relayent la propagande). C’est quand même un comble, nous n’avons jamais eu autant de connaissances médicales et scientifiques, d’outils médicaux de pointe. On est en droit de s’interroger sur la façon d’utiliser les outils modernes lorsqu’on observe le délire ubuesque actuel.
    Il y aura bien un « après covid », mais le « nouveau monde » risque bien de ne pas être vert, comme le souhaitent certains, mais vermoulu.

    • « nous n’avons jamais eu autant de connaissances médicales et scientifiques »

      Au niveau académique surement. Au niveau politique la misère me semble aussi prononcée qu’au cours des siècles précédents.

      On ne leur demande pourtant pas d’évaluer l’énergie du vide à 10 puissance 120 près (*), mais de comprendre ce qu’est la science et ce qu’elle n’est pas.

      (C’est la petite différence obtenue par le calcul cosmologique et le calcul quantique – nous sommes bien peu de choses, surtout en matière scientifique).

  • Le gouvernement s’est enfermé dans une logique dont il ne peut sortir sans y perdre son orgueil,ni sa morgue,donc il ne variera pas d’un iota,l’Etat ne se trompant jamais.
    L’intervention du PM hier à l’Assemblée en haut fonctionnaire imbu de sa supériorité et droit dans ses bottes n’annonce rien de bon.

  • Il y a toujours des personnes qui croient que la terre est plate malgré d’indiscutables indicateurs ; la terre tourne quand même.

    L’humain a tendance à accorder plus d’importance à ce qui ne va pas qu’à ce qui va ; avec des excès aussi.

    Pour un Etat tentaculaire et centralisé le cafouillage (et ses contorsions politiques) est inévitable même avec de bons indicateurs, car les avantages de la centralisation décroissent avec la taille.

    Une bonne raison pour développer la 5G

    Pour le reste je ne sais pas…

    • Les avions suivent une ligne courbe sur une carte parce qu’on pense que la terre est ronde et que c’est donc le plus court chemin. Tant que cela leur évite de tomber en panne d’essence, la modélisation me convient …

    • que la terre doit plate ou non..en général tu t »en fiches..

      pour tout ceux pour les quels ça a de l’importance..elle ne l’est pas

      mais…on se fout de la gueule des gens qui pensent que la terre est plate..fort bien..mais si on regarde dans certaines sciences les théories en vigueur ce sera balle au glandu de base….

      • Je connais des scientifiques retraités qui passent leur temps à convaincre les platistes avec des arguments scientifiques que la terre est ronde. Peine perdue (quoique ça occupe) ces gens là se représente le monde avec l’expérience de leurs sens. Tant que leurs sens ne leur montrent pas que la terre est ronde il ne changeront pas d’avis. Ici on est dans l’excès.

        Exemple moins obscur mais toujours terre à terre, le communisme a vraiment reculé parce que les gens ont goûté (où vu) aux bienfaits du capitalisme (abondance, démocratie et mobilité sociale) et non par des démonstrations théoriques et des discours.

        • Je pense que le plus gros choc pour ceux qui pouvaient voyager était de constater que dans une économie de l’offre, on pouvait acheter tout ce qu’on voulait, que les rayons étaient pleins et qu’on n’avait même pas à faire la queue 4 heures (comme dans un vulgaire barnum).

  • A force de faire des stats sur tout on s’égare de la réalité. Il suffit de nommer ce cov la grippe et tout rentre dans l’ordre des choses, les médecins soignent et les politiques s’occupent de leurs petits affaires.

  • Le covid, bon sang, arrêtez avec cette idiotie de « la covid », ça n’a aucun sens.
    Est-ce que vous dites « la week-end » parce que ‘fin’ (fin de semaine) est féminin en français ?
    Totalement absurde, disease (maladie) est neutre en anglais. Et l’usage veut qu’un sigle soit au féminin en français s’il se termine par ‘a’ (la NASA), sinon masculin, donc le covid.
    Ce n’est pas parce que l’Académie française a fait une boulette qu’il faut se plier à ses lubies.
    L’usage finit par l’emporter en linguistique, le covid sonne mieux, « la covid » sonne faux, et la plupart des gens continuent à dire le covid.

  • Personne ne sait combien de personnes ont pu mourir du Covid a leur domicile, sans que l’on s’en doute. Des milliers de morts d’autres pathologies et de vieillesse sont comptabilisé Covid si on a trouvé des traces ici ou la.
    ça fait une moyenne !

    • C’est pour cette raison que la mortalité générake est un inficateur précieux. En ce moment, elle est très basse, mais le gouvernement ne doit pas trouver ça normal.

      • Exact. Et la surmortalité du printemps est en très grande partie attribuable à la désorganisation des services de soin « normaux » vidés pour faire face à la vague de patients COVID qui n’est pas arrivée ou du moins pas à la taille attendue.

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