Obono contre Valeurs actuelles : une France de moins en moins Charlie

aAvec ce qui devient doucement "l'affaire Obono" on a une magnifique illustration de l'état réel de la liberté d'expression dans le pays....
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liberté d'expression By: Taymaz Valley - CC BY 2.0

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Obono contre Valeurs actuelles : une France de moins en moins Charlie

Publié le 4 septembre 2020
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Par h16.

L’actualité a parfois ce ton ironique qui démontre de lui-même le grotesque des postures de certains de nos députés : avec ce qui devient doucement « l’affaire Obono » d’un côté et de l’autre le procès des assassins terroristes de la rédaction de Charlie Hebdo, on a véritablement une magnifique illustration de l’état réel de la liberté d’expression dans le pays…

Comme bien souvent, la collision d’actualités commence avec un micro-événement qui n’aurait jamais dû devenir un fait de société : ici, il s’agit de la parution, dans Valeurs Actuelles, d’un article de fiction dépeignant en esclave du XVIIIe siècle Danièle Obono, une députée du parti d’extrême gauche La France Insoumise.

Comme l’explique la rédaction, il s’agit d’un texte produit dans le cadre d’une série de fictions replaçant une personnalité contemporaine dans une période du passé « afin de faire resurgir par contraste certaines inepties de notre époque ». Celui du lundi 31 août présentait donc cette députée en esclave au XVIIIe siècle qui, selon Valeurs Actuelles, participe « par ses prises de position répétées, à une entreprise idéologique de falsification de l’Histoire » imputant la traite esclavagiste aux seuls Européens alors qu’elle fut aussi le fait clairement documenté d’Africains entre eux.

Mais voilà : rappeler ainsi que la traite esclavagiste a été largement entreprise sur le continent africain par des Africains eux-mêmes, qu’elle n’est donc pas du seul fait des Européens et pire encore dépeindre la députée dans une fiction comme une victime de cette traite, c’en fut vraiment trop : une enquête préliminaire a été ouverte avec forte diligence par le parquet de Paris pour « injures à caractère raciste », ce qui montre qu’au contraire de certaines investigations, la justice sait aller très vite quand il s’agit de vraies atteintes à la personne : après tout, lorsqu’un député est attaqué (surtout de la France Insoumichon !) c’est toute la France qu’on attaque.

Pardon. C’est toute « la France qu’on nique », pour reprendre le vocable utilisé en 2012 par une pétition de soutien au rappeur Saïdou, pétition justement signée des deux mains par Danièle Obono et ses coreligionnaires néocollectivistes au sein d’une tribune qui, c’est cocasse, soutenait alors la liberté d’expression et la « tradition pamphlétaire » française.

Tradition pamphlétaire certes, mais qui doit s’arrêter brutalement lorsqu’il s’agit de la petite personne de Danièle Obono dont l’émotivité est directement proportionnelle au bénéfice médiatique qu’elle pourra retirer de cette polémique…

Polémique qui déclenchera sans mal l’indignation de tout ce que la République peut compter de girouettes de la liberté d’expression qui s’empressent toujours de monter au créneau pour que leurs protégés conservent le droit de cracher sur leurs têtes de Turc cibles préférées (depuis le clergé et spécifiquement le catholique jusqu’aux conservateurs en passant par les libéraux et même les plus modérés qui ont l’impudence d’utiliser cette liberté pour rappeler l’État à ses devoirs régaliens, les impudents) mais qui, toutes fripées de courroux, s’empressent d’enfiler les procès afin de faire taire ceux, parmi leurs victimes habituelles, qui auraient l’insolence inouïe de leur faire goûter leur propre médecine.

On entend beaucoup froufrouter les plumes de ces petits coqs lorsqu’il s’agit de rappeler l’indispensable liberté d’expression mais c’est surtout leurs caquètements de contentement que l’on perçoit lorsque des Dieudonné, Soral, ou Zemmour sont traînés au tribunal pour avoir émis des opinions qui choquaient leurs convictions. C’est surtout leur silence qui détonne lorsque se met en place la Cancel Culture qu’ils affectionnent en réalité… Dans leurs bouches et dans celle d’Obono cette indispensable liberté est en réalité celle d’émettre des expressions strictement validées par eux et la météo, mais pas plus.

Tout indique en réalité que la vraie liberté d’expression, celle qui aboutit inévitablement à devoir supporter des opinions adverses et notamment l’expression de philosophies qui leur sont diamétralement opposées, cette liberté d’expression a un coût, celui de la tolérance pour la bêtise, pour l’outrage, pour la caricature et ce d’où qu’ils viennent.

Ce coût, sur le papier, en principe et dans l’idée et aussi élevé soit-il, est non négociable.

Mais il est trop élevé pour ces gens-là : laisser d’autres exposer des idées si violemment contraires aux leurs, prendre ainsi le risque de se retrouver caricaturé ou seulement dépeint dans une situation désagréable (comme Obono dans les illustrations de Valeurs Actuelles), d’être ridiculisé alors qu’on s’estime si important ou pire que tout prendre le risque de voir ses slogans réduits en pièces, ses postures dénoncées pour ce quelles sont, ses manœuvres rhétoriques partir en quenouilles et ses raisonnements se faire démonter car ils ne tiennent pas debout ou sont tout simplement moqués par la réalité (impitoyable, elle), tout ceci est un risque et un coût insupportables qu’il convient de réduire et de contenir au maximum.

Il faut le dire – tant que la liberté d’expression le permet encore et avant que la censure ne s’abatte définitivement dans le pays : en usant du procès, Obono et sa clique ne sont que l’étape précédant la violence physique. C’est, conceptuellement au moins, la version policée, civilisée de la fusillade de Charlie Hebdo : on use du tribunal et des moyens que la France fournit (cette France qu’on niquait quelques années plus tôt) pour faire tribune, puis on utilise cette tribune pour médiatiser sa haine et son opposition afin d’enterrer ses adversaires dans les vagues de protestations plus ou moins artificielles de tous les bien-pensants.

Oh certes, l’idée n’est pas de tuer physiquement les vilains racistes/fascistes/ultra-conservateur/turbolibéraux/etc. mais en tout cas l’idée est clairement de les faire taire, les faire disparaître du paysage audiovisuel, du monde des idées et des conversations autorisées en ville. C’est plus soft, mais c’est finalement le même procédé qui est en place :

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous écrivez, et je me battrai jusqu’à votre mort s’il le faut pour que vous n’ayez pas le droit de le faire ! »

Car ne vous y trompez pas : découper ainsi la liberté d’expression, la réduire aux seules opinions qu’on autorise c’est toujours le préalable pour endormir les foules, faire monter le populisme – ce qu’on constate maintenant largement en France – et enfin offrir un boulevard au collectivisme et aux pires exactions qu’il entraîne immanquablement.


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  • « La dictature c’est ferme ta gueule, la démocratie c’est cause toujours. » Mark Twain
    Selon lui nous sommes de nouveau en dictature.

    • @Mitch
      Bonjour,
      « La tyranie se définit en ce qui est légal pour le gouvernement mais qui est illegal pour les citoyens. »
      D’apres cette citation-ci, même conclusion.

  • valeurs actuelles , que je lis régulièrement , est considéré comme faisant parti de l’Extrême droite par la bien pensance ; pensez , un média indépendant qui dénonce les nombreux méfaits commis par une certaine catégorie de la population ( toujours la même comme dit zémmour ), mais que les médias subventionnés évitent soigneusement comme sujet ….la obono va nous la jouer comme l’ont fait les traoré , gueuler , cracher sa haine , attirer les regards ….pauvre France va …..

    • le souci avec valeurs actuelles qui se dit de droite, c’est qu’ils disent beaucoup de choses, parfois sensées, mais que personne n’applique ensuite ….et ils ont tendance depuis quelques temps déjà à se socialiser sévère..

      • Malheureusement, c’est quasiment toute la droite française, pour ne pas dire internationale, qui est gangrenée pas les idées socialo marxistes. Ça n’enlève rien au mérite de ce magazine de traiter des sujets étouffés par les autres médias, et de publier parfois des textes authentiquement libéraux, comme, justement, ce conte, vibrant plaidoyer universel contre l’esclavage et le vrai racisme (qui consiste à réduire et identifier l’être humain à certaines de ses caractéristiques physiques).

    • le problème est que ..le positionnement politique est multidimensionnel..

      on peut être extreme sur un plan et modéré sur un autre..
      et en tant quel tel l’extrémisme n’est pas non plus un problème..c’est souvent parfaitement acceptable..tout comme le radicalisme…

      extreme droite ou extreme gauche sont pratiques on utilise presque tous ces concepts..mais en fait.. c’est un piège …

  • Savez-vous où il serait possible d’accéder à cette fiction de VA?

  • On lui fait une pub gratuite et elle n’est pas contente l’ingrate!

  • Définition de Polytocard : interdit sa caricature alors que celle des autres est bienvenue. On ne représente pas Dieu alors un Polytocard…

    On peut baver sur les catholiques, mais mettre en scène une dé.putée FI, quel sacrilège. Car il s’agit plus d’une mise en scène que d’une caricature avec gros nez rouge, boutons sur le pif démesuré, parmi 2 ou 3 gros poils (au nez forcément).
    Les autres politiciens seraient-ils donc assez stupides pour ne pas saisir la justice?

    On sait maintenant que dame BeauNoBeau à un gros TDC.

  • On ne peut pas imaginer que Danièle Obono et tous ceux qui se rangent à ses côtés ne savent pas lire, donc on n’a le choix qu’entre deux explications : la mauvaise foi et la connerie.
    Bien sûr pour beaucoup d’entre eux, c’est les deux.

  • Michel Onfray chez E Martichoux sur LCI ce matin a défendu Valeurs Actuelles et a dénoncé la dictature du politiquement correct.

    Tous les politiques dont B Retailleau ont critiqué cette fiction de Obono, ils sont plus que décevants. La Droite des conservateurs libéraux n’a toujours pas compris qu’ils gagneront la bataille des idées en affirmant sans complexe leurs valeurs.
    Zemmour et son succès sur CNews, Onfray et ses interviews, son journal prouvent tous les deux que les Français entendent et approuvent leurs idées. Barbara Lefèvre et Céline Pina ont toujours des analyses justes et pertinentes. Un peu de courage messieurs les conservateurs politiques sinon vous disparaitrez au profit du RN.

    • Dans orchestre, si un musicien fait une fausse note on n’entend que cela.
      Avec nos médias aux ordres c’est pareil : quand quelqu’un parle sans utiliser le vocabulaire progressiste, on croit qu’il occupe toute la place.

      Autrement, j’espère que la liberté d’expression pourra aller jusqu’à pousser la Dame dans ses logique communautariste en proposant une séparation des assurances sociales (Sécu et retraite, ..) en fonction de l’ethnie ou de la religion. Mon petit doigt me dit que le séparatisme par le porte-monnaie arrêtera la blague immédiatement.

    • disons que la majeure partie des gens admettent l’importance de la liberté d’expression…

      je crois aussi..si on a un débat sur le sujet…vous aurez une quasi unanimité..il faut la liberté d’expression. Pourtant, i me semble aussi, que chez beaucoup, la tentation est trop grande.. vous aurez toujours l’emergence de l’appel l’intérêt supérieur de la communauté…qui doit faire que les libertés fondamentales ne le sont pas..

      en théorie vive la liberté , en pratique la liberté… mais.

    • « Zemmour, Onfray et Barbara Lefèvre (…) ont toujours des analyses justes et pertinentes. »

      Zemmour, Onfray et Barbara Lefèvre sont des antilibéraux notoires.

      « Un peu de courage messieurs les conservateurs politiques sinon vous disparaitrez au profit du RN. »
      Je ne vois pas l’intérêt pour les gens de droite de servir la même soupe antilibérale que le RN. Les gens préfèreront toujours l’original à la copie.

      • Chez Zemmour, il faut distinguer sa description de la réalité, qui est impeccable, et ses opinions souverainistes, que personnellement j’exècre. Mais d’accord, il est antilibéral.
        Onfray est un cas étrange : libéral sur le fond, et délirant dès qu’il emploie le mot « libéral » ou un dérivé.

        • « Chez Zemmour, il faut distinguer sa description de la réalité, qui est impeccable »

          Bof, il raconte beaucoup d’âneries dès qu’il s’aventure dans un domaine qu’il ne maîtrise pas : l’économie.

          Par ailleurs, il n’a pas le bagage intellectuel lui permettant de poser un diagnostic rigoureux sur la réalité. Par exemple, il confond régulièrement, dans ses explications, jusnaturalisme et constructivisme, ce qui fait qu’il voit le progressisme (qu’il hait) comme le prolongement d’un « droit-de-l’hommisme » qui serait libéral. Bref il manque de rigueur intellectuelle.

          • Bien d’accord en ce qui concerne l’économie. Et comme tous les antilibéraux, il ne comprend pas ce qu’est le libéralisme.
            Bref, j’ai été trop gentil avec lui. Mais c’est parce que ceux qui le condamnent m’insupportent.

  • SI Obono se sent humiliée, diffamée, agressée elle a raison de porter plainte. Je ne vois pas en quoi cela regarde le Parquet. (Et elle a toutes les chances d’obtenir une condamnation de VA).

    A partir du moment où une instruction est ouverte, les media doivent se limiter à une stricte neutralité.

    Il me semble que c’est le principe, et la transgression généralisée de ce principe est responsable du « foutoir » de la justice et de la déficience généralisée du régalien dans notre société.

    • Humiliée par quoi, être descendante d’esclavagistes ou d’esclaves ?
      Pourtant son but politique est bien de rendre le français bossu à force de se prosterner devant sa grandeure à la moralité plus que douteuse si le fascisme et le racisme ne sont pas des valeurs morales.

      • Il n’y a pas d’humiliation, il y a juste une susceptibilité paranoïaque, un complexe d’infériorité et un ressentiment évident contre la France, qui cherchent toutes les occasions pour accuser cette dernière, et ceux qui défendent son histoire – en se basant en l’occurrence sur des faits établis – , de racisme.
        Cette obsession malsaine d’Obono et de ses amis à voir du racisme partout – ou à prétendre qu’il y aurait du racisme partout en France – devrait être dénoncée comme telle notamment par tous ceux, politiques ou journalistes, chez qui il reste un peu d’honneur et d’honnêteté intellectuelle. Hélas, cette affaire montre qu’ils se réduisent désormais à peau de chagrin dans ce pays. Le lâche conformisme envers le politiquement correct mensonger est effarant, et a de quoi mettre en colère.

        • Elle n’était pas obligée de vivre chez l’ex colonisateur, maso ?

        • « il y a juste une susceptibilité paranoïaque, un complexe d’infériorité et un ressentiment évident contre la France »

          Je tiens à souligner que tout ça n’existerait pas sans la gauche haineuse et révisionniste.

          • @Guillaume P
            Bonjour,
            C’est la gauche qui remet toujours le couvert quand c’est calme.
            Aux States, les démocrates ont tellement mis de l’huile sur le feu, que le pays est en flammes.
            Des grands personnages democrates ont appelé à harceler les républicians et conservateurs tout le temps et partout. Un homme identifié comme suppoter de Trump a été abattu en pleine rue à Portland cette semaine.
            Ces mêmes democrates qui ignorent la mort d’un garçon de 5 ans parce qu’il est blanc tué par son voisin (un noir) et en remettent plusieurs couche quand un criminel est tué par la police.

    • Ajoutons que ministres et président n’ont pas à prendre parti et à condamner VA, tout en prétendant défendre la liberté d’expression…
      Quant aux médias qui condamnent un confrère, ils semblent oublier que, vu la pente totalitaire sur laquelle nous sommes engagés, leur tour viendra…

    • Le conte en question ne contient pas la moindre trace de volonté d’agresser ou d’humilier. Il est même plutôt bienveillant envers la personne. Pour la diffamation, la dame devra prouver que les propos et les idées qu’on lui prête ne sont pas d’elle. Tout ce battage ne peut venir que de gens qui n’ont pas lu le texte, sont de mauvaise foi, ou lâches.

    • Tiens, la liberté de penser s’arrête à Obono ?

  • Bien vu les soviets s’approchent du pouvoir ; à défaut du pouvoir politique au moins du pouvoir médiatique préambule indispensable avant la mise en œuvre du GOULAG !!!! En ce qui concerne notre gabonaise nationale on peut lui suggérer de quitter ce pays qu’elle hait au profit de son pays d’origine qui aurait le plus grand besoin de ses talents !!!!

  • Je souhaite bien du plaisir au juge qui devra statuer sur les accusations de racisme, vu qu’il n’y a pas trace de propos racistes dans la fiction de VA ! Tout ça devrait normalement se terminer en eau de boudin…
    En agitant ce feu de broussaille, Obono se permet ainsi de ne surtout pas répondre à l’accusation de VA, à savoir la participation de certains Africains eux-mêmes à la traite négrière…
    Ce qui est très surprenant, c’est la réaction de politiciens qui sont eux-mêmes sur cette ligne. A croire qu’il s’agit, chez eux, d’abord et avant tout, d’un réflexe de classe, celle du monde politique, et que ce réflexe obère toute capacité de réflexion.

    • Entièrement d’accord avec vous mais comme nous sommes à l’époque du politiquement correct et où on doit d’abord contenter les minorités, je ne suis pas sûr que le juge soit réellement impartial.
      Les gens voient du racisme où ils veulent bien les voir et surtout quand ça les arrange et ne comptons pas sur nos politiques pour prendre leurs vraies responsabilités.

  • Une députée qui nique la France, qui est incapable de prononcer les mots « vive la France » à la radio, qui toute la journée renie les valeurs de la république en promouvant une « ethnicisation » des institutions, ou lois et qui vient chouigner « j’ai mal à ma France »…..

  • Sans faire le pédant, il y a lieu de rappeler, sur le fond, que:

    – il n’existait pas, en Afrique noire, au XVI, XVII XVIII eme siècles (et aujourd hui?) d’économie d’échange.

    – il s’ensuit que, en l’absence de division du travail et d’accumulation du capital, c’est à dire de capitalisme, les seuls méchanismes de régulation et d’ajustement des populations étaient la famine, la maldie, et les guerre de pillage et d’extermination (tous ceci se poursuit hélas de nos jours en Afrique)
    – lorsque les capitalistes portugais sont arrivés sur les côtes, ils ont fait comprendre aux populations locales, qu’au lieu de tuer les populations excédentaires, ils (les portugais, et par la suite les autres) pouvaient les transporter à trois mille km de là, ce qui leur redonnait une « valeur » leur permettant de ne pas mourir.

    Qui sommes-nous pour prétendre que ces gens devaient plutôt mourir?

    – il ne s’agit donc que d’un phénomène économique et non pas racial, les africains eussent-ils été blancs, qu’ils n’en auraient pas moins été enmenés en esclavage.
    La couleur de la dame noire communiste n’a donc rien à voir dans cette affaire.

    – ceci n’est pas le sujet de l’article commenté, mais c’est quand-même mieux d’utiliser la liberté d’expression pour dire des choses utiles, même si l’auteur souligne très bien que cela peut aussi servir à dire des bêtises.

    • @Vernunft
      Oui, mais les Portugais ont été précédés de quelques siècles par les Arabes.

      • Un rappel : lors de la campagne de Bonaparte en Egypte, les soldats et autres participants avaient été surpris et choqués de constater qu’il existait au Caire (peut-être aussi ailleurs ?), des officines dont l’activité exclusive était l’émasculation des esclaves « mâles » nouvellement importés du coeur de l’Afrique. Ce qui signifie que « l’importation » de ceux-ci était au moins régulière, constante, motivant la pérennité de ces dites officines…

        • et oui, les musulmans de l’empire Ottoman voulaient bien importer des esclaves noirs, mais pas qu’ils se reproduisent et fassent souche…

    • Réduire l’esclavage à un « mécanisme de régulation et d’ajustement des populations » (selon vous le seul à disposition des Africains de l’époque), est un peu court, excusez-moi. Le vice consistant à réduire son prochain en esclavage, après l’avoir dépossédé de tous ses biens, cela par une convoitise malsaine, par désir de pouvoir et de faire que d’autres se fatiguent pour soi, est un moteur à mon avis largement aussi puissant.

      • ce n’est ni court ni long si l’on sait ce qu’est une économie d’échange.

        La morale de cette terrible histoire, c’est que plus il y aura de liberté et de capitalisme dans le monde et surtout en Afrique, plus la vie humaine aura du prix et moins il y aura de guerre, d’esclavage et de migrations.

        • @Vernunft
          Vos différents commentaires sont justes mais incomplets. Les sociétés pauvres, pré capitalistes, sont plus propices à la brutalité, dont l’extermination et l’esclavage, ne serait-ce que parce que la force brute y est primordiale. Et vous avez raison de montrer que l’esclavage constitue un « progrès » par rapport à l’extermination. Inversement, les sociétés esclavagistes sont pauvres car les esclaves sont très peu productifs. Le capitalisme ne peut se développer sans liberté. C’est donc l’idée de liberté, l’idée qu’il vaut mieux échanger avec son prochain que de le tuer ou le réduire en esclavage qui a permis le capitalisme et non l’inverse. Si non, il n’aurait jamais existé.

          • je pencherais pour ça aussi.. on peut se poser des questions sur l’emergence du concept des liberté individuelles..avec un truc qui m’ennuie je suis tellement dedans que je suis à la peine pour même appréhender des s sociétés où il n’est pas présent..alors on arrive à des concepts de hiérarchies des civilisations..ou de sens du progrès …

            on peut faire autrement, y a il des civilisations qui on interdit l’esclavage pour des raisons morales?

        • Je sais ce qu’est une économie d’échange, merci. Cela n’a rien à voir avec ce que vous dites – ou alors vous vous exprimez mal : vous avez bien réduit l’esclavage à un mécanisme de régulation des populations en Afrique, ce dont je maintiens que c’est un peu court comme explication.
          Remarquez que je ne conteste pas que la liberté soit indispensable, en Afrique comme ailleurs, bien au contraire. Simplement, il existe aussi des facteurs spirituels et moraux – qui justement conduisent à la liberté et à son corollaire, la responsabilité – qui jouent, l’Histoire de l’Occident le montre à qui veut bien ouvrir les yeux.

      • l’esclave était la seule force motrice de l’époque (avec les animaux, lesquels sont quand même moins pratiques), jusqu’à la révolution industrielle…

  • Oh certes, l’idée n’est pas de tuer physiquement les vilains racistes/fascistes/ultra-conservateur/turbolibéraux/etc., Mais quand un militant racialiste menace le rédacteur en chef de VA de lui arracher le bras pour qu’il ne puisse plus rien écrire, le Parquet de Paris est étrangement silencieux.

  • Merci h16 pour ce texte, aussi brillant que salutaire.

  • Cette ****** raciste crache sur les blancs mais pas sur leur pognon qui lui assure le train de vie des 1 % les plus riches du pays.

    • Elle me fait penser à ces mères de famille, musulmanes voilées, réclamant la « mixité sociale » dans les écoles de leurs rejetons alors qu’elles-mêmes ne se mélangent surtout pas aux « françaises ». Mais s’il n’y a plus de petits blancs dans l’école, qui leur enfants pourront-ils racketter ?
      Obono même combat, elle ne veut que des noirs partout, oubliant que le jour où ça arrivera, la France sera devenue un pays pauvre, comme en Afrique noire. Pas besoin d’aller aussi loin : comme le nord de Paris !

  • Excellent article.
    La vidéo sur Obono du youtubeur noir Greg Toussaint est excellente aussi:

  • L’esclavage est un fait historique qui a été pratiqué de tout temps par tous les pays, Si l’on veut occulter l’histoire comme ignorer l’holocauste, cela devrait être assimilé à un délit comme pour ceux qui veulent oublier les crimes nazis. J’espère que la justice fera son devoir en condamnant OBONO

    • Oui pour la première phrase, non pour la 2e.
      Les lois mémorielles sont liberticides et anti scientifiques car elle prétendent figer l’interprétation de l’histoire à ce qu’elle a été à un moment donné. Dans la pratique, c’est leur interprétation que les vainqueurs prétendent figer. La liberté d’expression et le débat contradictoire sont de bien meilleurs garants de la découverte de la vérité (en toutes sciences progressive).
      Oui pour la 3e.

  • J ai lu la fiction en question. Mme Obono est présentée en VICTIME de l’esclavage. Ou est le mal?

    • Sauf qu’il ne faut pas le lire, jamais il ne faut chercher la « vraie vérité ».
      La plupart des Français se font un avis à partir de ce qui est dit sur TF1 et BFMWC, d’où cette indignation qui sera donc relayée même si la base est fausse. Ça fait de la pub à la dame et permet aux coureurs de F1 de fustiger ceux qui ne voudront pas mettre un genou à terre pour condamner le racisme, par ex.
      Ça apporte de l’eau au moulin des Obono dont le but est que les noirs prennent le pouvoir partout et ce, juste parce qu’ils sont noirs, pas pour leurs compétences.

  • « cette liberté d’expression-là a un coût, celui de la tolérance pour la bêtise, pour l’outrage, pour la caricature, et ce d’où qu’elles viennent »

    J’aime ce « d’où qu’elles viennent » : C’est une claque aux Desprogistes, soit les idéologues du « …mais pas avec tout le monde ».

    J’aime aussi l’emploi du mot « tolérance » qui évite de tomber dans l’absurdité d’exiger le « droit à dire des bêtises, outrager ou caricaturer ».

    Par contre, j’aimerais citer Esope : « la langue est meilleure et la pire des choses », et j’aurais aimé qu’on arrive à distinguer le fond de la forme, et notamment de l’importance de la rhétorique pour l’orateur comme l’auditoire, et l’importance du choix à faire quand la vérité (le fond) ne se distingue pas de plusieurs propositions.

  • Il parait qu’elle se dit descendant d’esclave. La représenter, sans plus, dans cette situation, est-ce raciste? Du même niveau que Sibête, dès qu’ils (elles) sont dans les parages du médiatique, tout est permis, y compris conchier la France et ses descendants. Qui est le plus raciste?

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