Plan de relance : gaspillage à tous les étages

Il ne s’agit nullement d’un plan destiné à relancer l’économie, mais plutôt de partager le butin entre les plus gros ministères, financer des lubies et accroître les entraves économiques.

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Plan de relance : gaspillage à tous les étages

Publié le 29 août 2020
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Par Olivier Maurice.

La présentation par le gouvernement du plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros a été retardé d’une semaine, officiellement pour s’effacer devant la priorité de l’urgence sanitaire. Croisons les doigts pour que cette explication ne soit qu’une excuse et qu’Emmanuel Macron au retour de vacances ait demandé au ministre de l’Économie de revoir sa copie, mais n’y croyons pas trop.

Alors que le pays montrait quelques signes fragiles mais plutôt encourageants de reprise : une saison touristique loin d’être si catastrophique qu’annoncée, une légère baisse du chômage, un rebond de la consommation des ménages… le plan de dépenses publiques préparé par Bruno Le Maire risque bien d’avoir comme principal effet de plonger la France dans l’une des plus terribles récessions et dans l’un des pires marasmes sociaux que le pays n’ait jamais connus.

Plan de relance : gaspillage, copinage et entraves

Ce plan n’a en effet de « relance économique » que le nom. Rien que le titre des quatre volets de celui-ci : « indépendance, écologie, solidarité et compétences » indique sans aucune ambiguïté qu’il ne s’agit nullement d’un plan destiné à relancer l’économie, mais plus banalement de partager le butin entre les plus gros ministères, de financer les lubies des uns et des autres et d’accroître encore plus les entraves économiques.

Tout fier d’avoir réussi à rançonner nos voisins européens, nos gouvernants croient peut-être que l’afflux d’argent magique, que bien évidemment personne n’aura jamais à payer, leur permettra de sauver leur peau et de faire oublier l’impact catastrophique du confinement inutile et de la gestion catastrophique du printemps en multipliant les mesures clientélistes.

Ils risquent de rapidement déchanter. Il ne faut en effet pas une énorme science économique et sociale ou une bien fine culture politique pour comprendre très rapidement le décalage gigantesque entre les mesures prévues et la situation du pays.

Sans compter que ce plan totalement démagogique risque en plus de déclencher une vague gigantesque de frustrations, de jalousies, de mécontentement et de protestations.

Indépendance, premier volet du plan de relance

Le premier volet « indépendance » a comme objectif de réindustrialiser le pays. Concrètement, le plan prévu consiste à baisser de 20 milliards d’euros en deux ans les impôts de production qui pèsent sur les entreprises et en même temps d’accorder 3 milliards de prêts garantis par l’État.

Parfait, direz-vous, enfin une mesure destinée à redonner de la compétitivité aux entreprises françaises !

Le principal effet de ces mesures pourrait être d’augmenter la capacité d’investissement des entreprises. Or, avec des taux d’intérêts actuellement ridicules, ce n’est absolument pas la capacité d’investissement qui fait défaut aux entreprises françaises, mais la compétitivité qui les empêche de dégager des marges et des bénéfices et d’être en mesure d’affronter la compétition internationale.

La grande différence entre une ampoule fabriquée en France et une ampoule fabriquée en Chine, c’est qu’un consommateur français qui achète une ampoule fabriquée en France ne paie pas seulement du verre, du métal, l’usage des machines et le temps de travail des employés, mais les salaires des fonctionnaires, les intérêts de la dette et l’impotence d’une machine d’État obèse.

Vingt milliards d’euros sur deux ans, c’est une goutte d’eau dans l’océan des prélèvements obligatoires destinés à nourrir la machine publique affamée et qui pèsent sur la compétitivité des entreprises françaises.

Tous ceux qui s’intéressent au développement des entreprises vont y voir une mesure à côté de la plaque et une occasion ratée de réformer afin de diminuer le coût des services publics.

Tous ceux qui s’adressent aux consommateurs et aux employés vont y dénoncer un cadeau fait au patronat et aux actionnaires, et ce en grande partie à juste titre : faute de compétitivité, la réduction des impôts de production risque fort de se trouver affectée aux dividendes ou de permettre à des entreprises non compétitives de survivre.

Dans tous les cas, cela ne fera qu’augmenter encore plus l’endettement privé et les investissements nocifs qui paralysent l’activité économique du pays.

Cerise sur le gâteau, comme les impôts de production tombent en grande partie dans l’escarcelle des régions, le gouvernement va également réussir à se mettre à dos les élus locaux qui s’empressent déjà de dénoncer la duplicité du discours décentralisateur du Premier ministre.

Absurdité de l’Écologie, dans un plan de relance

Le volet « écologie » qui entre dans la droite ligne de la politique clientéliste décidée au lendemain des élections municipales, comprend lui-même trois sous-volets : un nocif, un absurde et un franchement inquiétant.

Parlant de nouveau d’investissements nocifs et d’endettement, le pompon est sans conteste attribué aux investissements dans le tonneau des danaïdes de la SNCF via des subventions dans les trois secteurs qui se sont effondrés faute de marché et d’utilité depuis des années :

  • le fret ferroviaire totalement inadapté à la logistique moderne, surtout avec le développement du commerce électronique ;
  • les petites lignes de train ultra déficitaires et dont la multiplication signifiera multiplication des coûts pour le contribuable ;
  • les trains de nuits supprimés au fur et à mesure pour cause d’insécurité et d’intérêt.

La médaille de l’absurde revient aux mesures de réduction de la consommation d’énergie, comme si en période de reconstruction économique, la priorité était de fermer des centrales et des raffineries. On a également beaucoup de mal à imaginer que la priorité des futurs chômeurs va être d’investir dans le changement d’une chaudière ou que celle des gestionnaires d’EHPAD soit actuellement d’engager des travaux et d’isoler leurs combles.

Quant au troisième effort, destiné à « adapter nos cultures aux changements climatiques », il semble bien qu’il s’agisse d’utiliser le prétexte de la sécheresse estivale pour ressortir la vieille chimère de la pénurie d’eau dont on nous assure chaque année depuis 40 ans – comme la montée des océans – qu’elle va survenir sans aucun doute possible dans les 5 ans à venir, fustiger une nouvelle fois les agriculteurs pour leur mauvaises pratiques et accélérer les TPGE, dont l’objectif affiché est de supprimer ce qu’il reste des rares filières agricoles encore un tant soit peu rentables.

Compétences : mesures pour les jeunes

Rien de bien nouveau pour le troisième volet du plan, il est basé sur deux axes ayant fait leurs preuves en termes de démagogie et d’absence totale de retour sur investissement.

Il s’agit bien évidemment du retour des inénarrables mesures d’emploi pour les jeunes, qui ont au fil des ans fait le bonheur de tout ce que le pays compte d’opportunistes friands de chair fraiche corvéable et exploitable à merci et de la panacée universelle à tous les problèmes sociaux (chômage, délinquance, compétitivité, intégration…) : la formation.

Peut-être le gouvernement, insatisfait des résultats du bac 2020 vise-t-il les 102 % de réussite l’année prochaine ?

Peut-être n’est-il finalement pas dupe des détournements des 30 milliards d’euros annuels consacrés à la formation professionnelle, dont seule une infime partie sert à former les demandeurs d’emploi et trouve-t-il ainsi un bon moyen d’arroser toute un écosystème ?

Quelles que soient les raisons, l’État était obligé de graisser le poste budgétaire le plus important de l’État pour tenter de faire baisser la grogne devant une rentrée masquée dont on attend encore les détails. Même si l’éducation en France est un des budgets les plus lourds du monde, c’est également l’un de ceux qui paie le moins bien ses enseignants.

Un geste qui ne va faire qu’alourdir la barque et rendre encore plus difficiles les indispensables réformes dont on parle depuis maintenant tellement longtemps ; le fameux appel de Claude Allègre à « dégraisser le mammouth » date du 24 juin 1997.

Solidarité

Le dernier arrosoir de 20 milliards est destiné à soupoudrer les diverses aides sociales et à colmater le système de santé au bord de l’explosion. Au vu de la panique de l’exécutif en cas de seconde vague, il ne semble pas que celui-ci soit lui-même rassuré que la rustine évitera au système hospitalier d’exploser en cas de nouvelles tensions.

En tout cas, espérons que cela sera suffisant pour faire taire les chefs de services revendicatifs qui courent les plateaux radio et télé pour pleurnicher qu’ils ne sont pas payés pour gérer des épidémies alors qu’il suffirait de mettre la France entière en résidence surveillée, de fermer tous les commerces et les entreprises et de fusiller les récalcitrants au port du masque pour éviter de leur donner du boulot.

Il ne semble pas que le gouvernement soit lui-même convaincu de l’utilité du plan d’ailleurs. Bruno Le Maire a lui-même commenté que la reprise économique était « progressive, mais menacée par une seconde vague du virus ». Quel besoin d’un plan de relance, si reprise progressive il y a ?

Le principe Shadock dans toute sa splendeur : s’il y a deuxième vague, l’économie ne va pas repartir et donc pour éviter la deuxième vague, on va empêcher l’économie de repartir.

Plan de relance : droit dans le mur

En mettant le pays sous cloche et en suspendant de façon autoritaire la quasi-totalité de l’activité économique pendant deux mois, il était absolument évident que la consommation allait chuter de façon vertigineuse et que l’épargne de précaution allait grimper de façon toute aussi démesurée.

La première des choses à faire était donc de faire redémarrer les échanges. C’est l’inverse qui a été fait : nous avons perdu 4 mois d’été et de calme plat sur le plan épidémique en multipliant les messages anxiogènes et les entraves en tout genre.

La seconde était de préparer la rentrée : s’assurer qu’un dispositif de limitation des contagions était en place au cas où, s’assurer que le système hospitalier était prêt, que les EHPAD étaient devenus des citadelles imprenables… rien n’a été fait, on s’est contenté de pleurnicher constamment à chaque fois qu’un indicateur passait du vert pas mûr au verdâtre en culpabilisant les gens en permanence et en discutant de la dernière mode faciale vestimentaire.

Mais le plus important était d’utiliser l’opportunité de la crise et du bol d’air budgétaire pour s’attaquer aux trous noirs qui plombent l’économie depuis des années.

Surtout que la quasi-totalité des Français sait très bien (cela fait 40 ans qu’on nous joue la même comédie) que les plans de relance ne marchent jamais, qu’ils ne font qu’au mieux que brasser du vent, au pire (comme les 35 heures destinés à relancer l’emploi) qu’ils deviennent des boulets supplémentaires dont on se dit que l’on n’arrivera jamais à se défaire.

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  • la presse écrite recevra des aides supplémentaires de 483 millions d’euros sur deux ans qui s’ajoute au 840 millions d’euros annuel d’aide à la presse ; vous me direz , c’est une goutte d’eau au regard de la valse des milliards mais avoir la presse à sa botte est primordial quand on n’a une équipe de nuls au pouvoir ;

    • la gaspillo-relance ! et hop d’un coup de baguette magique, chaque sinistrère après la ponction d’usage et autres arrangements avec les impétrants, s’arrogera ce « devoir » de récompense aux ceusses qui lui lèchent le mieux les bottes

    • Pour le même résultat, ils auraient pu se contenter d’en financer une seule et d’offrir une photocopieuse aux autres…

    • Et surtout une élection présidentielle en vue!

    • la propagande, colonne vertébrale de la politique de Macron…parce que pour le reste, il est nul à chier.

    • Je me pose toujours la question d’où est-ce qu’ils trouvent autant de licornes pour leur ch*** autant d’argent d’un coup de baguette mafique…

  • castex, un agitateur dans un bocal de cornichons

  • Le vrai plan de relance serait d’avoir à la tête de l’Etat des gens compétents, un tant soit peu intelligents, et qui ne perdent pas leurs nerfs à la première crise

    • Vous savez, les grosses têtes techniquement compétentes sont tellement détestées des politichiens qu’ils s’en sont définitivement débarrassé en créant ce très sélect club de bavardage copinage que le monde entier nous envie depuis un demi-siècle.

    • Et pourquoi de telles personnes quitteraient-elles le privé où leurs talents sont appréciés à leur juste valeur ?

      • Bonne remarque, donc privatisons le gouvernement qui n’a qu’à convaincre des actionnaires.

      • opposer public/privé l’air de dire mauvais /bons c’est un peu facile..les talents sont appréciés dans e privé à leur juste valeur? pas toujours en fait ..

  • Le gaspillage annoncé n’est que la prolongation des gaspillages passés et actuels. Une monumentale gabegie financée avec de l’argent gratuit des autres (ce n’est pas de moi, mais j’ai pas trouvé mieux). Le pognon va encore suivre les chemins fléchés dans la direction des poches des copains, essentiellement collectivistes. Cette politique ne défiera pas éternellement les lois de la gravitation.

    •  » Une monumentale gabegie financée avec de l’argent gratuit des autres » C’est de Margaret Thatcher.

      • Que la gauche hait de toute la force de sa malveillance, puisqu’elle a réussi a lui couper les fonds qu’elle détournait. L’argent n’est pas perdu pour tout le monde et gagne les poches de ce petit monde!

  • Un vrai plan de relance serait de ne surtout pas en faire. Virer verran et ses apôtres de l’apocalyspe, supprimer l’écologie et sa ministre évidement et toutes les lois en son nom depuis 40 ans….

  • Très bonne analyse. Vous auriez pu souligner que les auteurs et animateurs du plan de relance Macron sont les énarques dont l’incompétence et l’inefficacité le disputent à la soif de pouvoir et à l’avidité.
    Il n’y a rien de bon à attendre d’une caste de gens uniquement soucieuse de pérenniser et de de développer les avantages que lui procure le pouvoir.

    Enfin, imaginer une seconde qu’un énarque comprend quoique ce soit à l’économie, c’est imaginer que l’ayatollah Khomeini était expert en danse du ventre !
    Donner le Sahara à gérer à un énarque, et un mois après, vous serez obligé d’y importer du sable !

  • J’ai l’habitude de dire quand ils ouvrent les « sprinklers a pognon* »
    ‘ils n’ont pas le premier € du second pour payer le 3eme »
    * je rends hommage a H16 pour cette image truculente

  • Ce que l’économie attend c’est une diminution des dépenses publiques permettant de réduire les impôts et donc de donner un peu de compétitivité aux entreprises. Le Maire fait l’inverse, il augmente la dépense publique ce qui se traduira forcément tôt ou tard par des impôts.

    • Les impôts ou le s taxes à zéro ne changeraient rien, il y a trop de contraintes administratives à tous les niveaux et il faut le dire on a appris aux français la fainéantise, et ils aiment cela.. A moins que je sois le seul fainéant…. Non y a bien 10 millions de « chômeurs » et 20 millions de fonctionnaires comme moi. Y a même un président prenant des vacances en pleine déconfiture de l’économie française..

  • La crise a accéléré les défauts structurels du pays qui est foutu : dépenses publiques inchangées pesant désormais 66% du PIB (y compris le plan de relance), alors que ce dernier va finir en recul de 10% (si tout va bien), déficit public de plus de 300 milliards, dette publique qui va s’envoler à plus de 125% du PIB sans aucune perspective de remboursement, ni même de stabilisation, secteur public refusant toute forme de solidarité ou de compromis, n’hésitant pas à recourir au chantage en pleine crise pour maintenir et accroître ses privilèges, secteur privé qui doit assumer seul l’effort d’adaptation et les conséquences de la crise et qui, déjà exsangue avant la crise, menace désormais de s’effondrer, aboutissant à un chômage de plus de 8 millions de Français (voire 9 ou 10 assez rapidement), régalien aux fraises, complaisant avec les truands, tapant sauvagement sur les innocents, des voies de circulation supprimées au profit de pistes cyclables vides, des centrales nucléaires qu’on ferme au pire moment au risque d’un black out hivernal…

    Les derniers spasmes abjects de l’Etat obèse en fin de vie, c’est pas beau à voir.

    • On a des héros, les supermarchés, pas les infirmières, leurs prix n’ont pas augmentés malgré les contraintes énormes qu’ils subissent, ça va fermer tout ca, deja qu’avant ce n’était pas terrible…

    • « secteur public refusant toute forme de solidarité ou de compromis », j’ajouterai : sauf entre eux !

      • Oui, jusqu’au moment où il n’y aura plus assez d’argent. Alors, on les verra se bouffer entre eux pour survivre encore un peu, à n’importe quel prix.

        • non car ils ont une technique très au point ; sacrifier une partie de l’effectif pour conserver les  » avantages acquis  » ( exemple : privatiser l’entretien du métro qui après tout n’a rien à voir avec le transport …)

          • ou privatiser la blanchisserie des hôpitaux , voire la cuisine … les exemples déjà réalisés fourmillent et on peut compter sur la CGT pour sauvegarder l’essentiel : EUX !!!!

            • Principe d’abus de pouvoir de ceux qui l’ont capté pour le garder : ne rien faire, faire faire, empêcher de faire ceux qui savent très bien sans eux.

    • on peut ajouter les supporters sages dans un bar, tabassés par la police parce sans masque, quand les casseurs nitratent les champs élysées sans être inquiétés par cette même police.

  • Il ne reste que quelques heures pour aider notre patrimoine à se redresser https://dartagnans.fr/fr/projects/aidons-le-plus-petit-chateau-de-france/campaign

  • C’est tellement juste que c’est à en pleurer!

  • Ne jamais oublier que ces 100 milliards,
    ce sont 100 milliards d’impôts futurs.

  • 102 % au bac ??? rien de plus facile il suffit que l’assemblée des soviets le décide !!! ce sont des spécialistes du bac potemkine !!!!

  • Article très pertinent, bien sûr, mais permettez-moi de m’étonner de la comparaison entre une ampoule fabriquée en Chine et une ampoule fabriquée en France : la Chine n’aurait donc pas de fonctionnaires à payer, pas d’État omniprésent à financer – et par qui, sinon par ceux exerçant un emploi productif… ?

    Il me semble que la question devrait être vue sous l’angle du nombre d’heures travaillées – dans des emplois productifs tant qu’à faire, les bureaucrates étant de facto exclus du lot – par habitant et par an (ou sur une vie, ce qui revient au même).
    Et là, selon une étude de l’OCDE datant de 2 ans à peine, la France occupe le bas du classement, seule avec ses 630 heures/an/habitant (et encore, il semble que les heures travaillées par les fonctionnaires autres bureaucrates improductifs aient été comptées). Les USA et le RU sont à plus de 850, la Corée à plus de 1.000. Comment voulez-vous, dans un pays où on commence à travailler tard parce qu’il faut que tous aient accès aux études supérieures – pas de sélection, concept tabou -, où on est parmi ceux partant le plus tôt en retraite, où on travaille 35 heures/ semaines, où le cumul de jours fériés est là aussi dans les plus importants au monde, et où le chômage, le vrai, se maintient à un niveau redoutablement élevé, le tout grâce aux clowns à roulettes démagogues qui nous gouvernent, nos entreprises soient compétitives ? À mois d’avoir une productivité deux fois plus élevée qu’ailleurs, ou d’accepter un niveau de vie digne du tiers-monde – ce qui est certes une réalité pour de plus en plus de Français, mais pas pour le secteur protégé des copains et autres clientèle électorale du gouvernement – , c’est mathématiquement impossible.

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