Inflation, mort et renouveau des diplômes 

Le taux de réussite au bac s’établit cette année à 98 %. Ce chiffre est inquiétant et illustre l’état de décomposition de notre système éducatif.

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Inflation, mort et renouveau des diplômes 

Publié le 19 août 2020
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Par Eloi de Reynal.

Il est intéressant de noter l’analogie qui peut être faite entre un diplôme et un billet de banque : l’un garantit un certain niveau de compétences et de capacités intellectuelles quand l’autre garantit un certain pouvoir d’achat.

Un peu d’économie

L’argent comme les diplômes n’ont pas de valeur intrinsèque. Ce sont des symboles ne tirant leur crédit que de ce qu’ils représentent.

En économie, oublier cette notion est fatal : distribuer de l’argent à tout le monde ne rend pas un pays plus prospère, mais diminue simplement la valeur de la monnaie.

Les richesses produites dans un pays étant limitées, ou augmentant en tout cas à un rythme relativement faible, l’accroissement brutal de la masse monétaire ne peut conduire qu’à une forte inflation là où l’argent a été injecté. On le voit bien depuis 20 ans dans les marchés financiers. Les prix ont monté à des niveaux parfaitement absurdes et déconnectés de l’économie réelle suite aux politiques monétaires des banques centrales.

L’intention de départ est toujours la même. Elle est bonne, bien que légèrement pusillanime sur les bords : « Il faut absolument injecter des liquidités pour sauver X (une entreprise, un pays, un groupe de personnes…) de la faillite ». L’objectif est souvent atteint, du moins sur le court terme, mais le problème est simplement repoussé.

Une entreprise ou un gouvernement en difficulté pendant une crise le sont souvent par mauvaise gestion, et le principe de sélection naturelle et de destruction créatrice sont là justement pour que les meilleurs systèmes survivent, et que les moins efficaces soient remplacés ou remodelés.

Un tel effet pervers inflationniste est apparu dans le système éducatif français, pour des raisons similaires. À faire en sorte que personne ne redouble jamais, et que tout le monde puisse avoir son Bac, les formations académiques ont perdu beaucoup de leur qualité et de leur valeur.

L’inflation des diplômes mine le système éducatif français

Entre 2000 et 2012 le nombre de diplômés bac + 5 en France a augmenté de 75 %. Le taux de réussite au bac est passé de 65 % à 96 % entre 1980 et 2020. Dans le même temps, le nombre de nouveaux diplômés d’écoles d’ingénieur a été multiplié par quatre.

On pourrait se congratuler de ces statistiques étourdissantes et du fait que les Français sont de mieux en mieux éduqués, mais ces chiffres montrent une inflation peu contrôlée bien plus qu’une réalité réjouissante.

Le monde est ainsi fait que la génétique est profondément injuste, et que l’intelligence qui en dépend largement ne peut ni être également répartie au sein d’une population, ni augmentée indéfiniment par l’éducation.

Tout le monde ne peut pas être un bon ingénieur, commercial, manager ou chef d’entreprise. Même en travaillant très dur. Tout le monde n’a pas les capacités intellectuelles nécessaires à la compréhension et à l’innovation dans le monde professionnel.

Sachant cela, il est difficile de voir autre chose que de l’inflation dans cet allongement des études et cette multiplication des diplômes. Avoir un Master ou une formation d’ingénieur ne traduit plus qu’une certaine persévérance dans l’effort, et non un niveau de compétences ou d’intelligence.

La perte de valeur des diplômes est la conséquence de 30 ou 40 ans d’une philosophie éducative que l’on peut résumer en une phrase : « Il faut empêcher les élèves travailleurs et dociles mais peu intelligents de rater leurs études ». Ce qui ressemble beaucoup à la politique zéro faillite responsable en partie de l’inflation sur les marchés financiers.

Jusqu’en terminale, cette philosophie implique que les élèves brillants mais peu académiques sont systématiquement sous-notés par rapport aux élèves studieux.

Plus tard, lorsque les étudiants s’anonymisent dans la masse des amphithéâtres, il n’est plus possible de les noter au cas par cas et d’empêcher artificiellement les plus limités de redoubler. La seule possibilité est donc de les évaluer sur des connaissances brutes et de bêtes exercices d’application. De cette façon, n’importe qui peut réussir pour peu qu’il apprenne ses leçons.

Inversement, évaluer les élèves sur leur esprit critique et la puissance de leur raisonnement serait bien plus discriminant, du fait du caractère majoritairement inné et donc inégalitaire de ces deux dernières qualités. Comme les étudiants ne sont jamais évalués que sur les sujets qu’ils sont supposés avoir appris en classe (encore une absurdité), le niveau et la teneur des cours sont modifiés pour coller à ceux des évaluations. À démocratiser l’enseignement, on le rend médiocre.

Ainsi, hors prépas, le niveau de l’enseignement est ridicule et les diplômes ont une barrière à l’entrée si faible qu’ils ne représentent plus rien. Le lien diplômes/compétences est brisé.

Aussi, un facteur vient aggraver sa situation déjà précaire : grâce à internet, l’accès à l’information s’est généralisé. Certains engrangent par là une grande quantité d’informations professionnellement utiles, mais dont aucun diplôme ne vient attester. Le lien compétences/diplômes est rendu par là-même obsolète.

Sachant qu’une inflation trop importante se solde souvent par un effondrement monétaire avec redéfinition de la monnaie, on peut s’attendre par analogie à une refonte douloureuse du système éducatif français.

D’autant que les employeurs que sont les entreprises commencent à se rendre compte de la supercherie. Après avoir demandé de plus en plus de diplômes pour un poste donné afin de répondre à l’inflation, elles sont de plus en plus nombreuses à ne plus en exiger.

Le futur des diplômes et du recrutement

Un chef d’entreprise décidé à embaucher un certain profil ne peut plus raisonnablement se baser sur son parcours académique. Si les habitudes de recrutement persistent, probablement par inertie, il faut s’attendre à ce que les choses changent radicalement dans les années à venir.

En effet, on peut déjà observer que des certifications de niveau de langue obtenu via des organismes privés (comme le TOEIC, le TOEFL par exemple) sont beaucoup plus reconnus qu’un diplôme de langues offert par une université publique.

Rien n’empêche que le phénomène de privatisation des diplômes se généralise à d’autres domaines. En ingénierie, par exemple, il est relativement facile de mesurer le niveau technique d’un candidat en un QCM d’une heure, pour peu qu’il soit bien fait.

Des champs aussi divers que l’expression écrite, la clarté d’esprit ou le marketing peuvent être évalués rapidement par des tests en ligne.

Les recruteurs en recherche n’auront bientôt plus qu’à puiser dans les bases de données des personnes ayant passé ces tests pour embaucher ou en tout cas présélectionner au plus juste, plutôt que de se baser sur des certifications publiques artificiellement gonflées.

Conclusion

La similitude de nature entre les diplômes et les monnaies nous montre que, de la même façon qu’une politique monétaire trop accommodante crée de l’inflation, un système éducatif laxiste diminue la valeur des diplômes.

Ainsi, en France, le nombre de diplômés chaque année ne cesse d’augmenter, malgré un enseignement de plus en plus pauvre. Cela crée des frictions sur le marché de l’emploi car les recruteurs ne peuvent plus se fier aux anciens indicateurs de compétences et de capacités qu’étaient les diplômes.

La sous-traitance des certifications à des organismes privés est déjà en cours par exemple pour les langues, où un beau score au TOEIC vaut plus qu’une licence d’anglais. Ce phénomène a toutes les chances de se généraliser à la plupart des domaines.

On peut espérer raisonnablement que cela pousse les universités à augmenter leur niveau général, de la même façon que l’arrivée du TOEIC et du TOEFL a entraîné une amélioration drastique de l’enseignement de l’anglais en école d’ingénieur par exemple.

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  • Intéressante similitude de nature entre les diplômes et la monnaie, que l’on pourrait étendre à d’autres domaines sociaux (excès de fiscalité, de législation, …), et même biologiques (accoutumance aux drogues, …)

  • Pour le bac, c’est la transformation du « bac pour tous », qui était initialement le « droit pour tous de concourir au bac », but louable de l’éducation, en « droit au bac », sous prétexte de lutte contre les inégalités ( qui ne pourraient qu’être injustes, ce qui explique le soutien de Hollande à la falsification des résultats )

    Pour les diplômes de l’enseignement supérieur, il s’agit plutôt d’une évolution partagée par l’ensemble du monde pour se développer dans les métiers non-manuels.

  • autant je suis d accord pour la chute de valeur des diplomes, autant je suis sceptique sur la solution proposee (aka QCM ou test en ligne)

    Deja, comment vous allez empecher des gens de proposer d entrainer les candidats pour repondre a vos qcm ou test en ligne (ca existe deja pour le tofel). au final vous avez des gens qui ne sont pas particulierement bon mais qui ont bachote pour repondre au test

    En ce qui concerne l ingenierie (mon domaine), evaluer la competance d un ingenieur par un qcm est illusoire.
    Soit c est des questions betes (ou dont vous trouvez les solution sur interent) et tous seront repondre. soit c est des choses complexes et ca se resume pas a un qcm (surtout qu il est souvent plus interessant de voir la reflection qui a amené a cette reponse que la reponse elle meme)

    • Ce que vous dîtes sur la complexité sous-jacente à la notion de compétence est tout à fait juste, et ça ne se limite aux métiers de l’ingénieur.

      L’auteur confond compétence, connaissance, habileté technique et intelligence… On n’évalue pas la première de la même façon que les suivantes.

    • Vos remarques sont excellentes!

      En effet, remplacer des évaluations sur table débiles par des QCM en ligne débiles n’apporte aucune valeur ajoutée.
      On peut aussi bien bachoter pour la deuxième « solution ». On peut même tricher plus facilement.

      La question se porte plutôt sur la teneur des évaluations. La forme importe assez peu en fin de compte.

      Si vous posez des questions difficiles nécessitant une profonde compréhension des phénomènes physiques, que ce soit sous forme d’un QCM ou non, vous arrivez quand même à mesurer une forme de compétence dans ce domaine.

      Par exemple il me semble difficile de bachoter pour répondre à la question « Comment varie la contrainte maximale subie par les poutrelles de la tour Eiffel si on double toutes ses dimensions? »

      On ne trouvera pas non plus la réponse sur internet.

    • Dans l’informatique, il existe différentes pratiques de tests qui permettent d’évaluer assez finement les capacités réelles d’un candidat. Il est évident que ça prend du temps à mettre en place, et qu’il faut avoir un ensemble de tests variés pour éviter le bachotage quand on fait appel à des SSII…

    • En l’occurrence, pour en avoir passé lors d’un entretien d’embauche (pas en France), les QCM étaient spécifiques à l’entreprise (donc il est illusoire de trouver quelqu’un pour vous les faire bachoter) et servaient surtout de première étape, histoire de dégrossir le chaland. Une fois ceux ci réussis, le DRH m’a fait enchaîner sur une étude de cas pratique qui correspondait à son entreprise, « copie » corrigée par un responsable technique. Cette société d’ ingénierie dans le domaine médical n’en avait pas grand chose à faire des diplômes (en plus, les miens étaient émis dans un autre pays) et s’intéressait beaucoup plus à des compétences, ainsi qu’à la capacité à raisonner : ils m’ont clairement dit qu’ils s’intéressaient beaucoup à la potentialité qu’ils pensaient trouver chez un candidat, quitte à investir ensuite dans sa formation au besoin, et que pour évaluer cette potentialité, ils faisaient bien plus confiance à leur expérience et à leurs propres tests qu’aux diplômes.

      • j’ai vu des commerciaux de SSII noter en douce les questions que nous posions aux candidats, j’imagine dans l’idée de préparer de futurs candidats.
        J’ai vu aussi une fois une candidate qui a très brillamment répondu aux questions de notre « test technique » de l’époque. Tellement brillamment que nous avons posé quelques questions assez simples à côté, qui sont elles restées sans réponse.
        Ces pratiques concernaient une large minorité de commerciaux, elle n’en était pas moins réelle. Et tout ça pour intégrer un grand compte, certes, mais une petite équipe au sein de ce grand compte.

        • Pour le coup de ta candidate, je serai chargé de recrutement, je bannis ladite SSII de ma liste 😉

          • @Gally, encore faut il pouvoir decider des SSII que tu peux contqcter. Dans les grandes societes, il y a une short list de marchand de viande qu on doit contacter (genre altran, cap, alten). Liste maintenue par le service achat. Va leur faire barrer l un d entre eux …

    • La façon dont les compétences étaient (sont ?) évaluées à l’embauche est sans aucun doute à revoir. Mais la logique mise en avant par l’auteur est valable : seules les entreprises capables de choisir les « bons » candidats ont de l’avenir.

  • Une partie de ces « bullshit jobs » ont été créés justement parce que les gens qui devaient faire le job n’ont en fait pas la compétence, mais le diplôme et qu’ils ont justement bullshité leur entretien d’embauche… Et avec le système français notamment, il est difficile de virer quelqu’un… 😉

  • La solution à la diplômite (l’inflation de diplômes) consisterait donc à développer le bachotage (l’inflation de certifications mécaniques fondées sur des QCM) ?… Je dubite…

    Si j’étais taquin, je dirais que notre jeune auteur, futur diplômé, illustre à merveille le problème de la formation en France. À un problème identifié avec justesse, il ne sait proposer qu’une solution… « d’ingénieur ».

    Le souci est que la complexité sociale ne se soumet pas facilement à « l’ingénierie sociale ».

    • Surtout que l’ingénierie sociale telle que voulue par nos gouvernants égalitaristes, finit par être de plus en plus souvent contournée par l’adaptation d’une partie des étudiants.

      Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à partir faire leurs études à l’étranger, là où la valeur d’un diplôme n’est pas pervertie par la politique sociale. Soit pour un complément à des études faites en France soit pour la totalité des études post-bac. Et si de plus en plus d’employeurs attribuent de moins en moins de poids aux diplômes français, les diplômes obtenus à l’étranger dans des systèmes d’enseignement non pervertis, gardent toute leur valeur.

      Évidemment, partir à l’étranger faire des études n’est pas donné à tout le monde. Seuls les plus débrouillards et volontaires y arrivent ou ceux dont la famille peut/accepte d’y consacrer un budget, en sachant qu’une partie de ces étudiants font comme les étudiants du pays d’accueil: ils font un emprunt pour leur études!
      Le résultat final est exactement celui que voulaient éviter nos gouvernants socialisants: une inégalité d’accès aux diplômes de valeur.

  • J’ai vécu, il y a bien longtemps, l’obtention de mon bac comme une libération d’un système stupide. La sélection par concours et son anonymat, l’année suivante, en revanche m’a beaucoup plu et m’a laissé une forte impression de transcendance personnelle. Il y avait des QCM sur certaines épreuves qui faisaient appel, en fait sur le nombre à votre intelligence. La mémoire, n’était pas ainsi le seul facteur de sélection.
    Anonymat, sélection par des épreuves intelligentes et non truquées: tout le contraire de ce qui est en train de se mettre en place.

  • Bah, tout ça n’est que du commerce, la boutique EN ne veut pas mourir et perdre ses employes.. Donc, on donne des diplômes pour que les étudiants ne se sauvent chez les concurrents.

  • L’intérêt du QCM est sa facilité de mise en œuvre (on pioche dans une banque de QCM), sa facilité de correction (qui peut être automatisée) et sa stabilité dans la notation, en effet les études docimologiques ont montré que les questions rédactionnelles peuvent être notées suivant les correcteurs de +-9/20.
    Les QCM ont leurs limites, elles ne testent que la connaissance. Mais c’est bien ce qu’on leur demande.

  • Les diplômes, la formation, l’expérience…… oubliez tout ça.
    J’ai passé toute ma carrière dans la finance, l’industrie, en France et à l’étranger. Et, j’ai constaté que pour faire une belle carrière, il faut deux choses : une grande gueule et du piston….et c’est tout.
    J’ai assisté personnellement à la promotion de personnes, sans diplômes, sans formation, sans intelligence à des postes de n° 2 ou 3 de multinationales (parmi les 50 plus grandes au monde) et au poste de PDG d’une entreprise très importante (10 000 employés).
    Alors même que ces multinationales emploient des polytechniciens, doctorats, ingénieurs, qui eux sont de simples employés.
    On assiste à l’émergence d’une nouvelle aristocratie : Les crétins de droit divin.

    • La nomination de personnes à ce niveau de poste répond à des critères à la fois de compétence mais également de diplomatie et même de politique interne et externe vis-à-vis des actionnaires principaux. Cela n’a plus rien à voire avec le diplôme initial qu’il soit de l’X ou d’ailleurs.
      Il n’y a qu’en France que des personnes vous balancent encore pour seule preuve de valeur et de compétence leur diplôme 30 ans après l’avoir obtenu.
      Vous jugez ces personnes nommées ineptes? C’est votre jugement. Si elles ne font pas l’affaire, elles seront vite remplacées…

      • C’est mal connaître les réseautages et le piston.
        Ces gens là se soutiennent et préfèrent couler la société plutôt que reconnaître leur incompétence et leur absence totale de formation la plus élémentaire.
        Seule la Bourse, si souvent décriée, ne ment pas.
        Quand vous êtes nommé PDG d’un groupe et que le cours de l’action perd 75% en 3 mois, voilà la seule vérité.
        Mais même cela ne les fait pas réagir.
        Les membres du conseil d’administration sont bien trop occupés à faire la sieste durant les séances, après un repas bien arrosé.

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