Jeudi 6 août 2020 – Le journal Contrepoints, par l’intermédiaire de l’association qui le publie, commande une nouvelle étude dans le cadre de ses travaux de recherche en 2020.
CONTEXTE
Dès sa création, le journal Contrepoints a notamment été pensé comme un moyen de faire connaître à un large public les recherches menées par des individus et groupes de réflexion sur une société et une économie libres.
Après 10 ans, le journal a maintenant développé une compréhension unique des attentes du public francophone.
En outre, le journal a commencé à commander des travaux de recherche à des groupes de réflexion afin de mieux s’aligner sur les enjeux importants et le cycle de l’actualité.
Notre dernier effort en ce sens a été la commande en 2019 par Contrepoints d’une étude sur la réforme des retraites.
Ses conclusions ont été largement diffusées à la fois sur Contrepoints ainsi qu’à la télévision, la radio et dans la presse, du journal Les Échos à L’Humanité1.
AXES DE RECHERCHE
Contrepoints est à la recherche de propositions pour une étude originale de 7500 à 10 000 mots, sur le commerce et la prospérité en France, livrable en octobre 2020.
Plus particulièrement, l’étude :
- quantifierait les avantages des politiques de libre-échange et mettrait en lumière les cas concrets des bénéficiaires et des victimes de politiques commerciales protectionnistes ou limitatrices ;
- examinerait comment la France, dont la plupart des régions sont sceptiques à l’égard du commerce international, profite réellement des échanges commerciaux et prospérerait si elle adoptait des politiques de libre-échange unilatérales ;
- analyserait comment les exportations stimulent les économies locales et font de certaines communautés locales des fournisseurs mondiaux, notamment dans les régions vues comme particulièrement défavorisées ;
- explorerait comment les investissements étrangers soutiennent les emplois locaux, comment le commerce stimule l’innovation locale et comment les barrières tarifaires/non tarifaires entraînent des pertes d’emplois importantes ;
- proposerait des pistes précises pour modifier en faveur du libre-échange les politiques publiques existantes.
À noter que l’étude pourrait couvrir soit l’économie et le territoire français dans son ensemble, soit une ou plusieurs régions et territoires ou un ou plusieurs secteurs économiques particuliers.
Dans tous les cas, le rapport examinerait des exemples locaux, concrets et individuels des avantages du libre-échange et des désavantages du protectionnisme douanier et réglementaire.
Les auteurs sont encouragés à inclure des preuves empiriques, des théories économiques et à s’inscrire dans la mission de l’association qui édite le journal Contrepoints, à savoir promouvoir l’enseignement des idées libérales et l’idéal d’une société et d’une économie libres.
Par exemple, vous pouvez choisir d’évaluer vous-même les politiques commerciales de la France, et/ou d’examiner des données et exemples existants, et/ou d’évaluer les travaux et déclarations des chercheurs, acteurs et parties prenantes sur ce sujet. Le résultat de votre recherche sera un document de synthèse, distillant vos principales conclusions, similaire au benchmark indiqué à la fin de cet appel.
LIMITE BUDGÉTAIRE
- 4000 euros, TVA incluse
CALENDRIER
- 24 août 2020 : fin de l’appel d’offre
- Fin août 2020 : sélection de la proposition de recherche et signature du contrat
- Septembre 2020 : les recherches et la rédaction sont effectuées par le candidat retenu, en liaison régulière avec l’association qui édite Contrepoints
- 18 septembre 2020 : livraison d’une étude provisoire
- 30 septembre 2020 : première version de l’étude complète
- 15 octobre 2020 : version finale de l’étude
- Octobre 2020 : lancement public de l’étude
CANDIDATURES
Pour poser votre candidature, veuillez envoyer :
- une brève proposition expliquant votre profil, votre méthodologie et les résultats attendus ainsi que le financement demandé
- le plus rapidement possible à gp@liberaux.org
Si vous êtes sélectionné, vous recevrez une rétribution au moment de la publication. La publication est prévue pour octobre 2020.
—
- Benchmark de l’étude attendue : Trade and Prosperity in the States: The Case of Michigan, https://www.heritage.org/trade/report/trade-and-prosperity-the-states-the-case-michigan, Heritage Foundation, 2016
- Dernière étude commissionnée par Contrepoints : Retraites françaises : sortir de l’impasse, préparer l’avenir, Institut économique Molinari – Contrepoints, 2019
périlleux en général lancer de recherche avec une conclusion préétablie….mais bon..
Oui en effet, on l’a constaté déjà pour l’étude de l’Institut Molinari, avec son « oubli » du rétablissement de la concurrence entre les caisses de retraites complémentaires, et allant même jusqu’à proposer une centralisation de la capitalisation individuelle … mais la promotion des idées libérales ne faisait alors peut-être pas partie du cahier des charges ?
Ce qui devrait être périlleux, c’est de croire en rédigeant l’étude que les sous-entendus de l’énoncé ne doivent pas être remis en cause.
Façon GIEC
Eh ben, pour une fois nous sommes tous d’accord :-).
Vous avez 100% raison : j’ai tiqué dés le début. Il ne s’agit absolument pas d’une étude, au plus une simple promotion du libre-échange et des libertés économiques.
Pas nécessairement. La démarche scientifique suppose qu’on établit une hypothèse et qu’on va tenter de démontrer qu’elle est fausse jusqu’à ce qu’on tombe à cours d’idée pour démontrer que cette hypothèse est fausse. Si on y arrive une fois, on abandonne l’hypothèse.
Il s’agit d’une étude de cas, pas d’une recherche en vue de développer une nouvelle théorie, avec évaluation par les pairs…
Il ne s’agit pas non plus, quand on fait une étude de ce type, de réinventer la roue. Des connaissances scientifiques existent sur le sujet, et il s’agit de partir de là.
Par conséquent, il est logique que les résultats attendus soient énoncés, appuyés sur le corpus scientifique existant. Il existe aujourd’hui en effet un large « consensus scientifique » sur les bénéfices du libre échange en sciences économiques, des néokeynésiens aux libéraux. C’est d’ailleurs l’un des rares domaines où il y a convergence de vues entre écoles théoriques très hétérogènes. On peut par exemple lire ce que raconte un néokeynésien comme Paul Krugman sur le sujet pour constater qu’il défend les bénéfices du libre échange, de même qu’un Milton Friedman.
Il n’y a plus que chez certains journalistes, chez les politiques et les idéologues (comme les marxistes qui ne publient jamais dans des revues à comité de lecture) qu’on tente de faire croire qu’il y aurait encore un débat théorique entre libre-échange et protectionnisme.
Par conséquent, il est logique que l’appel d’offre ici se contente d’exposer des résultats attendus (ce sont ceux que l’on trouvera en faisant une revue de littérature scientifique sur le sujet) et demande de les vérifier dans le contexte français.
D’accord avec les autres commentaires. Le résultat est fourni dans l’exposé, il convient seulement de trouver l’équation qui correspond. Dommage, il aurait été intéressant de pouvoir comparer les avantages et les inconvénients (car il y en a certainement, rien n’étant parfait) entre une politique libérale et une politique protectionniste.
Peser le pour et le contre, et balancer jusqu’à ce que la question ne se pose plus et le choix ne s’impose plus: non ! Il faut avoir une vision, des convictions, et la volonté d’aller dans leur sens. Ensuite il est sain, comme ici, de ne pas se lancer sans avoir validé autant que possible ses convictions. Mais ménager la chèvre, le chou, et le fromage de Hollande, merci bien, on en a soupé !
Les commentaires sont fermés.