Le masque en plein air est-il vraiment utile ?

Alors que plusieurs villes françaises ont rendu obligatoires le port du masque pour éviter un retour à la crise sanitaire, la question est posée.

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Covid-19 by Terence Faircloth (CC BY-NC-ND 2.0)

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Le masque en plein air est-il vraiment utile ?

Publié le 19 janvier 2022
- A +

Par Christophe de Brouwer.

Il m’a été demandé d’aborder la problématique du port de masque dans des lieux non clos, en extérieur.

Je ne traiterai pas ici des autres gestes barrières (lavage des mains, distanciation, confinement, etc.).

Je voudrais aborder la question sous l’angle du risque.

Le risque se définit, sur le plan international, comme la probabilité d’un effet. En effet, le risque est la probabilité de contracter le covid, et le masque est un facteur du risque qui modifie, en la diminuant, la relation Sars-covid-2 avec la maladie. Nous sommes dans une analyse du risque classique.

Règle théorique simple : risque élevé, masque utile

Je vais essayer de faire simple :

Si le risque de contracter le virus est de 20 % et que grâce au masque chirurgical, ce risque chute de 80 %, le risque résiduel sera de 4 %. Par contre le détriment lié au masque (j’y viendrai après) pourrait être, par exemple de 1 % (estimation probablement basse chez des personnes âgées), le risque total résiduel de la probabilité d’un effet sera de 5 %. Le gain de sécurité théorique lié au masque est donc +15 %.

Si deux personnes en vis-à-vis portent un masque, le risque résiduel individuel pourrait être 0,8%. Le risque résiduel total sera de 1,8 % et le gain de +18,2 %.

Si le risque de contagion est de 0,5 % et que grâce au masque, le risque résiduel devient 0,1 %, alors que le détriment reste à 1 %, le risque total résiduel sera de 1,1 %. La perte de sécurité ici se rapproche de la neutralité (-0,1 %).

Actuellement, nous sommes à un étiage des cas infectés (~0,3 % de la population). Dès lors, le nombre de personnes capables d’infecter les autres dans notre environnement, (les super-propagateurs : environ 10 % des infectés selon la théorie de Lloyd-Smith), serait de 0,03 %. Dans ce cas, le risque avec le masque diminuerait à 0,006 %, soit un gain infime de 0,024 %. Par contre, le désavantage lié au masque, toujours identique, augmenterait en proportion, de sorte qu’il peut devenir principal.

La règle théorique est assez simple : là où le risque est élevé, l’apport d’un masque peut être un gain utile. Mais là où le risque est faible, l’apport du masque peut être inutile ou pire.

Il n’y a donc aucune contradiction entre affirmer la nécessité d’avoir des masques de protection en milieu hospitalier et en milieu communautaire, ou pour des personnes infectées, car le risque (la probabilité) de contamination pour soi ou les autres y est élevé, et de douter de cette utilité dans les autres situations.

À cette première ébauche théorique, vient une seconde couche : de quel risque parlons-nous ? Que l’on soit jeune ou âgé, la gravité du risque est très différente. Dans le premier cas, sauf très rare exception, le risque de maladie grave est quasi nul, dans l’autre cas c’est l’inverse.

Malheureusement, même logique, le détriment lié au port du masque augmente avec l’âge. Je vais y venir maintenant.

Détriment lié aux masques

Il y a des études scientifiques qui investiguent cette dimension. Ici, ici, et

Oui, le détriment existe. Il est généralement faible par rapport aux bénéfices en milieu hospitalier. Qu’en est-il en dehors de ces milieux potentiellement très contaminés ?

C’est bien cette question-là qui est posée.

Prenons l’étude récente, de juillet 2020, parue dans le Clinical Research in Cardiology, « Effets des masques chirurgicaux et FFP2/N95 sur la capacité fonctionnelle cardiopulmonaire » chez des adultes jeunes en bonne santé. Le désavantage est certain : on voit une diminution de 9 % et 14 % respectivement du volume expiratoire forcé, de 3 % et de 5 % sur la puissance maximale (watts), la capacité ventilatoire est également diminuée, par contre les données liées à la fonction cardiaque sont similaires.

Chez les travailleurs, on a également montré un dépassement des limites des normes en oxygénation, sans pour autant définir un désavantage si l’exposition au masque FFP2/N95 ne dépasse pas une heure.

Et qu’en est-il chez les personnes ayant une fonction pulmonaire moins efficace ?

Les asthmatiques, ceux qui souffrent d’une bronchopneumopathie obstructive chronique, d’une fibrose pulmonaire, d’emphysème, d’un cancer pulmonaire, d’une rigidité accrue du thorax acquise avec l’âge, d’une obésité ayant un impact sur la fonction respiratoire… bref beaucoup de personnes âgées, sinon la majorité avec l’âge avançant, ne devraient pas porter de masques où le désavantage apparaît effectivement supérieur au bénéfice dans les conditions actuelles.

Et donc certains préconisent de les enfermer à domicile. C’est tellement plus simple. Nous avons vu le résultat de cette stratégie : nos vieux sont morts, seuls, sans prise en charge, sans réel traitement, dans les établissements, notamment les ehpad, et parfois chez eux.

Non, évidemment, nos anciens ont besoin de sortir, prendre l’air, bouger, avoir une vie sociale, voir leurs enfants et petits-enfants, etc. C’est cela qui les maintient en bonne condition, les fait vivre et leur permet de résister au virus. Nous avons fait le contraire, beaucoup sont morts.

Enfin, porter un masque de qualité n’est pas si simple, nous l’avons vu. Il est encombrant, inconfortable, irrite la peau, on le touche tout le temps (regardez autour de vous), pour l’ajuster, prendre un peu d’air frais et non pas cet air humide, chaud et lourd propre à l’atmosphère confinée à l’intérieur du masque, pour manger et boire ; puis on le range dans sa poche, son sac, on le ressort, il tombe, on le dépose sur la banquette de la voiture ou ailleurs, on le réemploie, encore et encore, car pas de rechange à disposition, parce que cela coûte cher, qu’on n’y a pas pensé et que c’est obligatoire.

Bref, en quelques jours, beaucoup portent des masques qui sont devenus dangereux pour eux et les autres, et qui peuvent transporter des toxiques, y compris viraux, sur de longue distance. La compliance face à l’obligation n’est pas simple.

Résumons

  1. Nous sommes en situation post-épidémique, où les personnes infectées sont peu nombreuses et où la virulence est moindre. Donc le risque individuel de rencontrer un « super-contaminateur » est devenu vraiment très faible. C’est ce qu’on appelle le pré-test qui est ici la prévalence des infectés vrais et propagateurs dans une population.
  2. Dans ces conditions, le bénéfice attendu du port convenable d’un masque devient très faible (des fractions de pourcent). Et le détriment lié au masque peut, lui, devenir supérieur. Dès lors, porter un masque peut aggraver le risque résiduel total (bénéfice-avantage).
  3. Je ne suis pas convaincu du bénéfice, aujourd’hui, du port convenable d’un masque dans un espace fermé adéquatement ventilé.
  4. Encore moins en extérieur, où la dilution du toxique devient extrême. Là, me semble-t-il, le bénéfice tombe quasiment à rien et laisse le désavantage entier.

 

Donc, un masque dans un milieu potentiellement contaminé (hôpital, communauté) peut être réellement bénéfique, de même pour la personne infectée.

Ce port devrait être réalisé par les organismes eux-mêmes (hôpitaux, etc.) de façon à ce que le masque ne quitte pas le milieu potentiellement contaminé. Il doit être jeté à la sortie afin que le risque ne soit pas transporté ailleurs et que l’on puisse contrôler la qualité du masque et la durée de son utilisation au sein de l’institution. Le bénéfice est ainsi maximisé.

Et pour le reste, comme je viens de le développer, j’ai beaucoup de doutes, tout en laissant de côté la question de la proportionnalité du risque par rapport à d’autres risques.

Les personnes âgées, ainsi que celles dont les fonctions pulmonaires sont altérées, ne devraient pas porter de masques, certainement pas en extérieur et même en lieu couvert, si le temps de séjour, donc d’exposition, est raisonnable.

Pour les autres, je pense que la liberté devrait être laissée à chacun, car les bénéfices attendus sont vraiment très faibles, lorsque ce n’est pas l’inverse car le port du masque est inadéquat, défaillant. Or, la compliance pour un bonne utilisation n’est pas simple à obtenir.

L’éducation des personnes est certainement plus efficace dans ce cas que l’obligation avec menaces d’amendes et autres.

 

Un article publié initialement le 28 juillet 2020.

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  • perso , il est hors de question que je porte un masque en extérieur ; il est hors de question que je m’empoisonne avec ma propre respiration ; s’il me faut éviter les villes et les marchés en plein air , peu me chaud ; ça commence à bien faire cette mise en danger de notre santé via les idées dangereuses d’une poignée d’abrutis !

  • Je pense qu’en fait l’intérêt principal du masque est, en fait, de rassurer la population.
    Probablement que beaucoup de personnes ne sortiraient pas de chez elle si il n’y avait pas l’obligation du masque.
    C’est malheureux à dire, je le déplore mais c’est comme ca, et ce mécanisme balaye tous vos calculs… 🙁

    • Non, l’intérêt principal du port du masque dans la rue c’est de pouvoir repérer A VUE et TAXER ceux qui n’en porteront pas. Quant à penser que ceux qui le portent dans la rue, dans leur voiture et peut-être chez eux, soient rassurés, j’ai comme un doute. Les moutons ayant été bien formatés par les médias et les politiques, le troupeau va filer doux dans la bonne direction ( celle de la falaise verticale)! CPEF

      • Etant fortement allergique (aux c*ns principalement mais aussi à quelques moisissures et à quelques pollens), je dois avoir moyen d’obtenir une ordonnance me permettant de ne pas avoir à porter le masque si jamais ce dernier devient obligatoire en extérieur par arrêté municipal ou préfectoral…si jamais ce dernier devient obligatoire, alors j’acheterais une combinaison NBC…en sus du respirateur que j’ai déjà (et qu’on m’a demandé à plusieurs reprises de retirer)…qui a dit désobéissance civique ?

        -1
    • Tout à fait.
      Cette agitation post-pandémie de nos dirigeants est bien pratique pour essayer de faire croire qu’ils maitrisent les évènements, qu’ils ont le soucis de leurs administrés et faire oublier leurs graves manquements et incompétences au moment de l’acmé de la crise.
      Cette agitation a aussi (et encore une fois de plus) comme but de permettre de s’exonérer de toute responsabilité au cas où le covid-19 ferait encore qq morts tardifs.

    • Effectivement, le masque rassure une population qu’on a préalablement paniquée. C’est typiquement socialiste : créer un problème pour ensuite se présenter comme le sauveur, celui qui va résoudre le problème.

      -1
      • Comme il est dit ci-dessus, ça ne rassure personne ! Bien au contraire ça entretient la psychose autour du « virus qui tue » alors que les hôpitaux sont vides.

    • Je pense que le Grand Cosplay s’inscrit dans un triptyque infernal:
      1- Déresponsabiliser – l’oligarque vous nie votre capacité à vous prendre en charge selon la situation personnelle et locale; « en même temps » il se donne l’air de faire quelque chose.
      2- Angoisser: Qui vit dans la peur, se soumet volontiers.
      3- Culpabiliser/ désigner des boucs émissaires: l’ennemi est parmi nous, c’est celui qui n’obéit pas.

      Si tout cela ne ressemble pas à des méthodes totalitaires, j’ai besoin de changer de lunettes.

      Oh et empiriquement dans ma province peu touchée par l’épidémie, les gens recommençaient fort visiblement à vivre sans masques avant que macaronito ne vienne – encore – mettre ses petits doigts poisseux dans nos vies. Le problème ne vient pas des citoyens, le problème vient encore et toujours des apparatchiks.

      • C’est le principe du socialisme…Marx en essayant de décrédibiliser les socialistes utopistes comme Charles Fourier y a ajouté l’absence de débat. Pourquoi critiquer alors que l’ordre des choses veut que quelque soit le chemin la destination est identique…à titre personnel, si je possède ces auteurs dans ma bibliothèque uniquement à des fins de culture personnelle. Je leur préfère de très loins leurs (quasi) contemporains Jean-Baptiste Say et Adam Smith.

        Et pour les électeurs de Macron ou les « lecteurs du Monde » pour les amateurs des chroniques de Campagnol de Christian Combaz…c’est pareil de par chez moi…

        -1
    • Eh bien, celles-ci n’ont qu’à en porter un. Sans l’imposer aux autres…

    • En fait il y a peut-être une autre raison au port du masque : on a suffisamment reproché au gouvernement de ne pas avoir anticipé la constitution de stocks de masques (en dépit de tous les atermoiements).
      Qu’ont-ils donc fait ? Ils ont demandé aux entreprises françaises de fabriquer, artisanalement ou industriellement, des masques, tant et si bien que les stocks de masques ont commencé à grandir vertigineusement !
      Mais, revers de la médaille, où les gens ne portaient plus de masques où la fabrication à l’étranger de masques a repris et à un prix beaucoup plus compétitif !
      Alors pour enrayer une grogne certaine, il faut maintenant écouler nos stocks. CQFD

  • C’est tout le pb des super propagateurs, il suffit d’un seul qui ne porte pas le masque, ou mal pour que la belle construction intellectuelle de ‘nos’ politiques s’effondre.
    Ils ne peuvent pas tout contrôler, il y aura tjs des bouffées de contaminations. Ils réagiront, comme d’habitude, par la brutalité ; interdire, verbaliser, gesticuler.
    La covid est maintenant installé, et va revenir tous les ans avec un pic épidémique, comme la grippe. D’ailleurs, l’épisode de l’hiver 2016-17 était équivalente en mortalité.
    Nous sommes parti dans une dictature sanitaire, les français en redemandent.

    • Prétendre qu’un politicien est capable d’une quelconque construction intellectuelle est leur accorder bien trop de crédit…surtout avec notre président incapable de réussir l’exam d’entrée à Normale Sup du premier coup (ou du deuxième d’ailleurs) et surtout dans les filières littéraires (eg la filiaire des inutiles).

      -1
    • « La covid est maintenant installé, et va revenir tous les ans avec un pic épidémique,  »
      C’est ce qu’on croyait pour le SRAS (autre coronavirus) et il n’est jamais revenu. Cet argument a servi à Bachelot à l’époque pour essayer de fourguer à la population les millions de doses de vaccin qu’elle avait achetées en trop avec l’argent des français pour finir par les revendre à perte en Afrique ou ailleurs.

      • Le SRAS ne s’est pas installé en France. Il y a eu sa cas dont un médecin revenant du Vietnam fébrile.
        Bachelot, c’était le H1N1 d’origine mexicaine, qui s’est révélé une simple trachéite. Elle a obligé les médecins de prescrire du tamiflu pour toutes les femmes enceintes contacts de personnes fébriles, puis elle a courcircuité les généralistes pour la campagne de vaccination qui a fait un flop. Et c’est elle qui a instauré un stock de masques non perenne.
        Et maintenant, elle se pavane à la TV.

  • y’a un stock monstrueux de masques , faut bien les écouler…les pharmacien,s vont être contents…et puis bon maintenir la populace dans la peur ça permet au gouvernement de faire passer pleins de trucs (notamment des lois liberticides) en douce.

  • Tout à fait d’accord avec l’article…il ressort des consultations actuelles à l’hôpital local ( CHU )hors maladies infectieuses que nombreux sont les patients positifs au covid avec les tests en pharmacie et tous étaient asymptomatiques…même ceux ayant des facteurs de risques++++ ..donc nous en avons déduit que la reprise scolaire a été source de propagation d’un virus très contagieux mais visiblement moins virulent..Maintenant ceci intéresse surtout des populations de 40 – 60 ans ..pour les plus agés je ne sais pas et encore une fois cela reste un vécu très local d’un département en apparence peu touché..a suivre

  • Bien d’accord, mais comme l’affaire est mal partie, avec des mesures désordonnées, en retard ou ineptes, pourquoi corriger le tir ? Parole de berger « le troupeau doit rester groupé », avec les chiens si besoin.
    Prochaine étape : la tenue NBC obligatoire ???

  • Est ce utile ou pas n’a aucune importance, si on vous dit de mettre un masque, vous mettez un masque si on vous dit de vous jeter de la falaise vous vous jetez de la falaise. La science de papa n’existe plus seul Greta détient la vérité, macron détient la verite, le monde dit que la vérité.

  • Bel article visant à démontre que le virus se transmet par opération du Saint-Esprit, et qu’une épidémie est juste une question de pourcentage. Je m’explique :

    – il n’est fait nulle part référence au contact avec d’autre personnes, à la proximité ou aux groupements. (Transmission par opération du Saint-Esprit).
    – aucune distinction n’est faite entre le problème individuel (risque d’être malade) et le problème collectif (blocage économique et organisation des soins différente du cas habituel).

    Il n’est pas nécessaire d’avoir fait 20 années de recherche pour deviner que porter un masque dehors alors qu’il n’y a personne à 50 mètres à la ronde est parfaitement inutile. Le problème est simplement d’éviter que les situations à risque et les personnes à risques (pour question de biologie ou de comportement ?) ne deviennent les vecteurs d’un taux de propagation supérieur à 1 (y compris chez ceux qui seraient porteurs asymptomatiques).

    Le flou actuel sur une utilisation raisonnable du masque est du à la gestion calamiteuse précédente du risque : les politiques ne peuvent pas se permettre une nouvelle épidémie mais freinent des 2 pieds quand il s’agit de se contredire (confinement général), de nuire au commerce des copains (grands rassemblements), de heurter la « sensibilité » des sensibles ou des électeurs à risque (jeunes et bobos), d’adapter le mode de vie à la situation et non à l’idéologie (transports).

    Et encore une fois, on atteint les limites de l’étatisme : vouloir réglementer quand on doit porter un masque pour quelques milliers de situations différentes, tout en fermant les yeux sur les abus et les erreurs, mais en déresponsabilisant les gens : il n’y a pas de décret interdisant d’embrasser les inconnus « à la russe » à travers un masque, donc je peux le faire ?

    • Je dirais que c’est une critique du socialisme en général. L’un des fondement de la pensée socialiste est qu’un individu ou un groupe d’individus est capable de prendre une décision en se basant sur quelques preuves annecdotiques pour en tirer des généralités, sans pour autant implémenter les nécessaires boucles de rétroaction. Le problème de Marx, c’est qu’il a toujours prétendu se baser sur une approche scientifique, alors qu’en réalité, il n’avait rien compris à la démarche sous-jacente.

      D’une manière générale, je pense qu’il serait temps que les informaticiens et les mathématiciens spécialisés dans les systèmes distribués autonomes mettent leur nez dans la constitution des systèmes politiques et économiques.

      • Un ingénieur m’a expliqué qu’en matière de sécurité, il devait suivre un cahier des charges. Mais rien n’est spécifié pour les risques qu’il pourrait lui même identifier – et à moins d’être particulièrement incompétent, il en trouvera toujours.

        J’ai dit étatisme pour éviter l’aspect politique de « socialisme », mais nous sommes bien d’accord qu’il s’agit de la même chose.

  • Bravo, enfin le bon sens allié à la rigueur de l’analyse bénéfices-risques. Je pense comme l’auteur depuis un moment.

    Rappels : 6 décès par jour en moyenne depuis 10 jours en France (plus de 900 au plus fort de l’épidémie),
    Un peu plus de 7000 hospitalisés il y a 3 semaines, 5600 aujourd’hui,
    Cas critiques : on est passé de 503 à 398 (soit -21%) en 3 semaines.
    On nous a fait croire que la Bretagne était en phase de recrudescence de l’épidémie : les chiffres disent l’inverse : 65 hospitalisés aujourd’hui contre 75 la semaine dernière – sur toute la région !

    Qu’on laisse les gens libres ! Qu’éventuellement ils soient obligatoires dans les transports en commun et autres endroits confinés à forte concentration humaine, notamment dans les régions où l’épidémie reste plus active qu’ailleurs, pour le reste qu’on nous laisse libres !

    -1
  • D’ici quelque temps cela pourra servir d’excuse pour nous obliger à acheter (directement ou par impôt) de nouveaux masques à la norme XYZ produits ou importés par des copains coquins.

    -1
  • « Donc, un masque dans un milieu potentiellement contaminé (hôpital, communauté) peut être réellement bénéfique, de même pour la personne infectée. »
    Je ne comprends pas. Qu’une personne infectée soit masquée ou pas ne fera rien pour sa santé. Tout plus pour celle de son entourage.

    En serions-nous où nous en sommes si, dès le début de l’épidémie, tout le monde avait pu se masquer et l’avait fait ?

    • On n’a jamais prouvé qu’un masque pour tout le monde est utile.
      En Asie, les personnes qui portent un masque ont un rhume. Les bien portant non.
      D’ailleurs, on n’a pas de preuves, parce que toutes les études sont des études dans le milieu sanitaire.
      Donc un masque pour les soignants et les contaminés, c’est utile. Pour tout le monde, on sait pas

    • Browers défend in fine les politiques gouvernementales.

      C’est une opinion qui en vaut une autre. Mais alors pourquoi l’épidémie a-t’elle suivi une progression exponentielle incontrôlable et pourquoi a-t’on pratiqué un confinement inefficace ?

      La fatalité ? C’est fou comme la fatalité peut s’acharner sur les incompétents.

      • Confinement inefficace ? Je vous invite à comparer les dynamiques épidémiques au Brésil où les gens refusent la distanciation sociale avec la France ou l’Italie. Et pourtant le CFR du Brésil est de 0.19% alors qu’il est de 0.31% en France… En face des courbes, j’imagine que vous changerez d’avis…

  • Cet affaire m’en rappelle une autre, d’autant qu’il suffit de changer une seule lettre, qui est le port du casque à vélo.
    Les obsédés de la sécurité passive (celle qui a trait aux conséquences d’un accident, ou ici de la rencontre avec un malade) considèrent que le casque devrait être obligatoire.
    Ce faisant, ils ignorent, ou feignent d’ignorer, que les pays qui ont rendu le casque obligatoire ont tous vu fondre la pratique du vélo (d’environ 30 % ) et qu’en tant que pratique sportive modérée tout à fait bénéfique, la santé publique s’en est trouvée globalement affectée. En clair, éviter quelques traumas craniens n’a pas compensé, et de loin, les avantages qu’il y a à pratiquer le vélo, même sans casque…
    En matière de santé publique, la vision par le petit bout de la lorgnette ou la gesticulation politique – car c’est bien de cela qu’il s’agit avec le masque dans la rue – est souvent catastrophique…

  • C’est pas le virus qui saute sur vous, il est porté par les poussières et gouttelettes qui sont filtrés par le masque.
    Ca ne protège pas à 100% mais ça fait déjà son job.

  • Je suis totalement libéral et totalement en faveur du port du masque dans les lieux publics clos et dans les lieux publics non-clos où la densité de population est élevée. Je pense que le masque peut être un filtre avec une certaine efficacité (même s’il ne l’est pas à 100%) et que le plus bas niveau de l’éducation devrait être de faire en sorte de limiter le risque de propagation des infections aéroportées (virus et bactéries). Il serait evidemment utile d’éduquer les gens à porter un masque (l’éducation n’est pas forcément un antilibéralisme). La télévision plutôt que de raconter à longueur d’heures beaucoup de choses inutiles pourraient en consacrer certaines à décrire et montrer comment porter le masque, comment l’enlever, comment le plier, comment le jeter, comment ensuite se laver les mains.
    Le port du masque généralisé en ville dans les transports en commun et dans les commerces devraient devenir une habitude et un signe de bonne éducation. Je n’ai aucune envie de respirer les liasmes des autres quand je suis ailleurs et c’est ma liberté que les autres doivent respecter. Je n’aime pas que l’on m’impose une odeur de tabac. Le port du masque c’est comme l’obligation de ne pas fumer dans les millieux clos.

    -1
  • Vous maitrisez à l’évidence l’analyse de risques, mais, sans vouloir vous offenser, vous vous « emmerdez » pour rien.
    Toutes les études ont déjà été faites par nos autorités de santé que le monde entier nous envie. Les résultats sont sans appel et incontestables, si on n’avait pas pris ces mesures, la situation serait pire.
    C’est pratique et facilement compréhensible par des journalistes qui n’ont pas votre niveau scientifique…

    -1
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