Conseil de défense sur la Covid-19 : comment rétablir la confiance ?

Espérons qu’en sortant du conseil de défense, le gouvernement évolue et fasse confiance aux nouveaux corps intermédiaires que sont les entreprises et les commerces de proximité.

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Conseil de défense sur la Covid-19 : comment rétablir la confiance ?

Publié le 24 juillet 2020
- A +

Par Frédéric Mas.

Aujourd’hui doit se tenir un nouveau conseil de défense afin d’« étudier de nouvelles mesures » pour répondre à la crise sanitaire engendrée par la Covid-19.

Face à l’inquiétude d’une population qui redoute le retour du virus et reste traumatisée par l’expérience du confinement, le gouvernement continue de communiquer et de préparer les Français au pire. S’il n’est pas question de reconfiner au niveau national, l’hypothèse des reconfinements locaux est sur la table.

Partout en Europe, du Royaume-Uni à l’Espagne en passant par le Portugal, les gouvernements ont franchi le pas. La peur paralyse la société française, et jusqu’à présent, l’État a répondu par davantage de réglementations, un contrôle accru de la liberté de circuler et de commercer, et un maintien partiel de l’État d’urgence sanitaire.

N’est-ce pas le bon moment pour changer de braquet ?

Le tourisme de masse qui s’est ratatiné

Dans un pays où le tourisme pèse plus de 34 milliards d’euros de recettes, et qui est visité par plus de 80 millions d’étrangers par an, la crise sanitaire a été une catastrophe qui n’est toujours pas finie. À Paris, qui reste la principale destination des touristes en France, l’été sans l’habituel afflux des visiteurs étrangers déprime les commerçants.

Si le tourisme de masse suscite le mépris des idéologues gauchistes et réactionnaires, il fait concrètement vivre une multitude de personnes, des hôtels jusqu’aux vendeurs de gadgets à la sauvette sur les Champs-Élysées. C’est un écosystème économique vivant et complexe que le confinement et les mesures sanitaires ont touché au cœur.

Les millions de chômeurs et toujours plus de réglementations

Qui dit un tourisme divisé par deux, dit destruction de richesses, fermeture d’entreprises et des centaines de milliers de personnes au chômage. Emmanuel Macron en a conscience, et a d’ailleurs rappelé à juste titre que la période économique qui s’ouvrait à nous allait être particulièrement difficile.

Seulement, pour éviter l’effondrement économique, l’État a choisi l’injection massive d’aides aux différents secteurs d’activité touchés par la crise, et cela en échange de contraintes toujours plus absurdes et anti-économiques, comme c’est le cas pour le secteur de l’aviation. Alors que les recettes fiscales s’étiolent et que la dette publique explose, le gouvernement ne semble pas changer de cap en matière de méthode.

L’État envoie aussi des signaux inquiétants quant à la reprise du virus. Bien entendu, même si le gros de la crise semble derrière nous, rien n’indique que la pandémie soit définitivement éteinte. Mais rendre obligatoires les masques pour les lieux ouverts au public, n’est ce pas envoyer un signal inquiétant à une population déjà apeurée ?

Plutôt que la méthode autoritaire, peut-être eut-il fallu laisser commerçants et citoyens s’arranger entre eux. Ce sont ces arrangements spontanés qui tissent les liens de confiance et alimente le capital social dont le pays a besoin.

Il n’y a rien de pire que l’incertitude

En économie, il n’y a rien de pire que l’incertitude qui décourage les clients et les investissements. Le possible retour de la crise sanitaire suscite la peur, et les pouvoirs publics l’entretiennent, souvent malgré eux, en prenant des initiatives administratives et autoritaires qui perpétuent l’esprit de l’État d’urgence.

Espérons qu’en sortant du conseil de défense, le gouvernement évolue et fasse confiance aux nouveaux corps intermédiaires que sont les entreprises et les commerces de proximité. Cela supposerait une vraie introspection et un vrai retournement, celui de la confiance plutôt que l’autoritarisme bureaucratique et le matraquage fiscal.

Voir les commentaires (39)

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  • Confiance ? Même pas en rêve ! ça signifierait qu' »ILS » admettent avoir poussé le bouchon un peu loin, alors que les gestions sanitaires et économiques de la crise ne promettent que la précipitation dans le chaos social. Pour une fois, « il » ne se trompe pas : « ça va être particulièrement difficile »

    • Thèse dérangeante mais sans doute vraie qui va dans le sens @Bubulle:

      • Hmmm, vu ses affirmations sur le mode de transmission des virus ou encore celles sur le glyphosate et les OGM, le gars paraît assez louche. Ca ne veut pas dire que la thèse est nécessairement fausse mais de là à dire qu’elle est « dérangeante mais sans doute vraie », il y un pas à ne pas franchir.

  • Lorsqu’on a menti comme une armée d’arracheurs de dents et qu’on ne veut pas l’admettre, il me semble assez compliqué de susciter une quelconque confiance.
    Et pour ce qui concerne ce virus, j’avoue avoir du mal à corréler les discours alarmistes et les injonctions de toutes sortes avec les chiffres officiels (https://www.lefigaro.fr/fig-data/coronavirus-tableau-france/) pour lesquels, à l’échelle d’un pays de 65 millions d’habitants, il ne semble pas se passer pas grand chose…

    • Si si RB83, il se passe quelque chose… il se passe que maintenant on teste les français, ce qu’on a pas fait au début de la pandémie, ni pendant la pandémie. Alors forcément, maintenant on trouve des gens infectés, ce qui est intéressant dans les tableaux de l’article du Figaro, c’est de faire le ratio entre ces nouveaux infectés et les nouvelles arrivées en réanimation (pratiquement zéro partout).
      Cela voudrait dire que le virus est beaucoup moins violent qu’en mars-avril et que le fait de l’avoir ne constitue pratiquement plus un risque mortel, risque mortel qui touche de toutes façons les gens âgés (ceux qui ont été laissés à leur sort dans les EHPAD ou chez eux avec de l’aspirine). Ce serait donc le moment de laisser galoper la pandémie pour qu’un maximum de gens qui ne sont pas à risque contractent le virus (l’immunité de masse), mais au lieu de cela, les dirigeants toujours en retard d’une guerre ou bien décidés à faire obéir les Français coûte que coûte, rendent le masque obligatoire, et de fait, empêchent le virus (pour l’instant inoffensif) de circuler.
      Donc, soit ils sont d’une incompétence rare, soit ils nous veulent carrément du mal.

      • Ils ne veulent pas nécessairement faire mal, pas plus qu’ils sont incompétents relativement à leurs objectifs, c’est-à-dire de leur point de vue.

        Ils veulent juste le pouvoir, peu importe si ça fait du bien ou du mal à la population. L’ensemble de leurs actions sert en priorité à la consolidation et si possible à l’élargissement de leur pouvoir. Le fait que les décisions soient utiles ou néfastes au pays est le cadet de leurs soucis. Le pays ? Mais quel pays au juste ? C’est un pays, çà, ce vulgaire amas grouillant de sans-dents incultes et coupables ? Nous observons l’effet d’un pouvoir hors sol, hors de contrôle, sans contre-pouvoir, indifférent au peuple, aux élections, à la démocratie ou à la Constitution, en un mot illégitime.

        La Révolution française, bien nommée, a terminé sa révolution. Nous sommes revenus au point de départ, avec un pouvoir en tout point identique au pouvoir d’Ancien Régime.

        • en effet…et d’une certaine façon..on a les élus qu’on mérite.

        • Ils ne nous veulent pas du mal, mais ils ont inféodés à des gens très puissants qui eux, nous veulent du mal. Ils sont coupables de lâcheté…

        • la comparaison avec l’Ancien Régime n’est pas forcément pertinente :
          1) il y avait une vraie décentralisation (les parlements de province avaient un vrai pouvoir). L’Etat ne s’occupait pas de tout (il ne le pouvait pas).
          2) le Roi détenait son pouvoir de Dieu et non de lui-même. L’Eglise catholique exerçait de ce fait un contre-pouvoir.
          3) En revanche, c’était bien la banqueroute comme aujourd’hui.

      • Et Castex a dans sa manche un plan de reconfinement car il parait que la contamination repart ( sans doute parce que l’on fait plus de tests!!!
        Cassons le thermomètre et tout ira bien! ( pourtant nos clowns à roulettes savent bien le faire quand ça arrange leurs affaires)

    • En effet. D’autant que la population touchée actuellement semble beaucoup plus jeune qu’au printemps. Et laisse augurer une bien meilleure résistance au virus.

  • Cet appel à la confiance restera de toute évidence un vœu pieux. Les décideurs qui ont mené le pays à la catastrophe sanitaire pendant l’épidémie n’ont aucun intérêt à lâcher la bride: leur seule issue est la fuite en avant dans le contrôle et le discours terrorisant, pour extorquer le consentement d’une population soumise. Et si cela ruine un peu plus l’économie… tant pis! De toute évidence, la logique qui prévaut dans ce domaine est un « open bar » financier par la création monétaire et l’emprunt systématique.

  • De toute façon le gouvernement a perdu la confiance du peuple.
    Avoir plombé l’économie jusqu’à un tel niveau est quelque chose qui dépasse tout. Ah ils se gargarisent d’avoir sauvé des vies mais avec une économie au niveau 0 voire au-dessous.
    Certains secteurs sont encore sinistrés et ne s’en relèveront jamais mais ils ont la conscience tranquille

    • Et ils n’ont même pas sauvé de vie. Les décès par maladies cardiovasculaires ont explosé, des cancers n’ont pas été dépistés à temps d’autres n’ont pas été suivis, les conséquences psychiatriques du confinement ont amené la mort de personnes âgées qui faute de contacts se sont laissées  » glisser » …. pour sauver des vies ils auraient dû ne pas inciter les malades à ne pas consulter leur médecin traitant et de laisser les médecins prescrire les médicaments qui leur semblaient adaptés.

    • Les opposants n’ont pas regagné un pouce de la confiance perdue par le gouvernement, et ne la méritaient d’ailleurs pas. Alors, tant que personne ne proposera de déplomber l’économie plutôt que de subventionner les secteurs qui voteront pour eux…

    • Quand on a lu le livre du Pr. Perronne, la confiance dans notre équipe de bras cassés est strictement égale à zéro.

  • rétablir la confiance de la population en la muselant au sens propre comme au sens figuré …? il faut être plus con que la moyenne en s’imaginant que ça va marcher…..

    • J’ai de plus en plus la désagréable impression que cette réaction exagérée au risque du virus fait bien les affaires de nos politocards! En effet, ils ne sont pas aussi cons qu’ils veulent nous le faire croire, et comme la situation économique et sociale de la France ( et d’autres pays du « sud » suivez mon regard!) se dégradait à vitesse grand V, le COVID était l’occasion à ne pas manquer pour imposer des mesures de contrôle stupides certes, mais efficaces quand on a les médias dans sa poche pour affoler les populations crédules, en les confinant et les obligeant au port du masque sous peine d’amendes, prison etc….
      Beaucoup de français un peu lucides ont subi et appliqué ces mesures non pas par peur de la maladie, mais par peur des « prunes » qui allaient tomber ( y compris les points de permis- je n’ai pas vu le rapport, mais il doit y en avoir un?).
      Le décompte morbide journalier des victimes n’avait pas d’autre but. Attendons la grippe saisonnière avec le même décompte. Je rêve: à partir de cette année, toutes les morts par grippe seront dues au COVID ( Je prends les paris!!!!).
      CPEF

  • La distanciation n’est pas un traitement curatif mais un traitement palliatif de l’épidémie et Oh surprise, quand on diminue le traitement il y a reprise !

    Et on se retrouve au point de départ à discuter d’un plan B qu’on nous a dit prêt depuis longtemps.

    Il faut dire que « on » était trop occupé à travailler sur le monde écolo « d’après » pour perfectionner le monde de « pendant ». Quant à leur « bouleau de dans 2 ans » dans un monde en ruine …

  • La photo résume tout: une gamine qui porte un masque, dans la campagne…
    A cet âge, pas contaminant et pas de risque de choper la bestiole et quel interêt dans un milieu ouvert, à part faire devenir les gens paranos.

    • Je suppose que les parents sont du genre sur-protecteur.

      Mais le grand guignol c’est les images du gouvernement en délégation de cent personnes (ministres, conseillers, préfets, gardes du corps …)

      Avec un masque, on n’a pas l’air très fin. En costard-cravate avec un masque on a l’air ridicule. En grand uniforme de gala avec galons, écharpe et masque on à l’air d’un sapin de Noël.

  • Comme si ils avaient besoin de confiance, seulement d’une soumission totale et ils l’auront, quelques milliards par ici quelques milliards par là et le tour est joué.

  • « Plutôt que la méthode autoritaire, peut-être eut-il fallu laisser commerçants et citoyens s’arranger entre eux »
    Certes. Mais les commerçants sont rassurés de voir l’obligation du masque étendue (quand ils ne l’ont pas réclamé) trop content de se débarrasser sur l’État du rôle de « gendarme sanitaire ». Le masque était largement exigé pour entrer dans les magasins (excepté les grandes surfaces)…

  • Ce qui semble avoir fait la différence entre les pays qui ont maîtrisé l’épidémie et les autres, c’est en effet la capacité de tester, de manière à isoler le plus tôt possible les malades.
    Si en France, le discours alarmiste sur les actuels clusters incite les gens à le faire, au moins, ce sera positif.
    Mais je préférerais entendre le gouvernement sur la nécessité de se faire dépister au moindre doute, que son sempiternel blabla anxiogène sur l’épidémie qui « repart mais reste maîtrisée », sur la « hausse de cas positifs mais qui reste modérée », sur « l’entrée en hôpital de nouveaux patients mais en dessous du seuil d’alerte » etc.

    • Non, la différence est que certain pays ont sacrifié volontairement leur population. Pour la France, l’état et ses médias ont intensifié l’epidemie…. Pour 40 milliards, cadeau généreux de l’Allemagne pour sa participation… Pourtant on a fait comme l’Italie, on n’a encore mal négocié notre traîtrise envers le peuple.

    • Ecouter, diagnostiquer, traiter, conseiller, suivre. Les individus s’isolent naturellement si nécessaire et peu ont réellement besoin d’aide. Bref, pratiquer la médecine. Rien d’exceptionnel, sauf si le pouvoir s’en mêle. Et là, c’est la cata.

    • un gouvernement qui fasse son boulot, pas qui pipote.

    • Non, la différence essentielle c’est que le gouvernement a empêché les médecins de faire leur travail habituel
      https://www.revuepolitique.fr/covid-19-une-defaite-francaise/
      Et le CNO est complice…

    • Se faire dépister au moindre doute ? Avertis à 17:30 que le test était obligatoire avant une intervention prévue le 30, nous venons de découvrir que les labos sont complets jusqu’au 30, justement, …

  • merci beaucoup pour ces infos indiennes : autant de morts qu’en France où se fut la bérézina grâce à l’incompétence de tous nos dirigeants : https://www.revuepolitique.fr/covid-19-une-defaite-francaise/

  •  » rendre obligatoires les masques pour les lieux ouverts au public, n’est ce pas envoyer un signal inquiétant à une population déjà apeurée ? »
    C’est exactement le but poursuivi: car entretenir la psychose est la meilleure façon de placer les Français sous contrôle.
    En effet, quand on y regarde de près, cette obligation du masque est une stupidité du point de vue de l’efficacité contre le virus alors que l’épidémie est derrière nous (les testés positifs n’ont aucune importance si les cas critiques continuent à diminuer et le nombre de décès est très faible, si tant est que tous soient dus au Covid)
    https://www.facebook.com/lucile.rosard/videos/3306903739375455
    De plus, entre le taux de CO2 inhalé (demander les conséquences à ceux qui restent masqués 8 ou 10 heures durant) et le nid à microbes qu’est un masque, il est évident que l’objectif n’est pas notre santé.
    Par contre le symbole est fort: le peuple français est bâillonné. Et il est content de l’être.
    « Un peuple prêt à perdre sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux »‘.

  • On lit presque « conseil de dépense » ❗

  • La confiance, quelle confiance ? Il y a longtemps qu’elle est partie en niquedouille !

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