Éducation : pourquoi et comment libérer l’école ?

Pour tenter d’apaiser une jeunesse mobilisée contre la réforme des retraites, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, présente, ce mercredi, sa réforme des bourses, repoussée à de multiples reprises.

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Schooling source https://unsplash.com/photos/4E1JOFK55kc

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Éducation : pourquoi et comment libérer l’école ?

Publié le 29 mars 2023
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Historiquement, l’État s’est peu à peu substitué aux communautés et à l’Église pour proposer l’éducation scolaire. Aujourd’hui, celle-ci est principalement organisée par les administrations publiques.

Les critiques à l’encontre du système éducatif actuel se concentrent sur des questions pédagogiques et le niveau général des élèves alors que la question de l’organisation du système en soi, de son financement et du rôle que l’État doit jouer dans la transmission des savoirs n’est pas abordée. Quid d’un changement de fond ?

 

Un système scolaire inefficace

Le système scolaire actuel offre le même programme pour tous les élèves. Quel autre domaine fonctionne encore de la sorte ? Un restaurant propose-t-il une carte avec un menu unique à l’ensemble de ses clients ? Un constructeur automobile propose-t-il un seul modèle de voiture ? Un théâtre propose-t-il une seule pièce au public ? Bien évidemment, non.

C’est à chaque fois les clients, les acheteurs ou le public, c’est-à-dire ceux qui demandent le bien ou le service, qui déterminent ce qu’ils souhaitent consommer. Ainsi, du fait de la variété des natures humaines, l’offre est également variée.

Un restaurant proposera des plats avec et sans viande, un constructeur automobile proposera des voitures électriques ou à essence, et un théâtre proposera des pièces classiques et contemporaines. Chacun diversifiera son offre pour le public, lui aussi divers.

Nulle trace de pareille démarche dans l’enseignement public. L’école refuse cette logique et offre son programme unique à tous, sans distinctions. En d’autres mots, un t-shirt à taille unique malgré tous les différents gabarits des élèves. Dans cette situation il est évident que l’école est inadaptée pour une bonne partie d’entre eux.

 

Le monopole de l’État sur l’éducation

Comment expliquer que l’école fasse fi de la demande et des besoins variés des élèves, particulièrement dans un monde qui permet désormais de facilement connaître les besoins de chacun ?

L’explication se résume malheureusement à une brève explication : l’État monopolise légalement l’éducation scolaire. La logique en place est celle d’une politique de l’offre, c’est-à-dire de l’État, comme seul offreur de l’éducation scolaire. Penchons-nous sur les problèmes liés à cette approche et au monopole détenu par l’État.

Premièrement, ce monopole incite chacun à en prendre le contrôle afin de définir la direction de l’éducation des générations futures. Lorsque l’on décide de rompre ce monopole de l’État sur l’éducation, cela signifie que l’on refuse de laisser l’éducation à portée de main du pouvoir en place. L’État n’a pas à décréter ce qui est juste ou correct, car la science et les faits n’ont pas de couleur politique.

Par exemple, si l’État décidait de supprimer l’enseignement de langues anciennes, un élève qui souhaiterait les étudier n’aurait aucune alternative et devrait simplement accepter que certaines personnes considèrent désormais que celles-ci sont devenues inutiles. Pourtant, les enseignements ne deviennent pas inutiles seulement parce que l’État le décrète.

Il en va de même pour les différentes approches pédagogiques, qui peuvent être plus ou moins adaptées à un enfant. Certains auront besoin d’une pédagogie avec beaucoup d’autonomie et de prise de risque, alors que d’autres auront besoin d’être encadrés ; certains bénéficieront d’un travail en groupe, d’autres de tâches plus individuelles ; certains profiteront d’un apprentissage par cœur, alors qu’il sera néfaste pour d’autres.

Cependant, le système actuel refuse ces nuances. À la vue de ce constat, il est surprenant que notre société accepte le principe même d’abandonner sa progéniture à une seule institution, à un seul messager pendant plus d’une décennie.

Elle accepte ainsi que des thématiques ne soient jamais traitées à l’école, que certains points de vue soient défendus de la même manière et que l’enfant ne soit exposé qu’à une seule manière de faire. Refuser le monopole, c’est donc promouvoir l’autonomie, la liberté d’exploration et la diversité dans l’enseignement.

Deuxièmement, le monopole dont bénéficie l’État sur l’éducation a des conséquences néfastes sur la qualité de l’enseignement. En effet, il n’existe aucune incitation extrinsèque pour une école et son corps enseignant à mieux faire, à innover, car même si la qualité de l’enseignement offert est inférieure à d’autres établissements, les élèves ne pourront pas partir.

Une fois que cela est établi, il est irrationnel pour une école et son corps enseignant de travailler plus ou mieux. Ce qui empêche la plupart des enseignants de quitter un tel système, c’est principalement la sécurité de l’emploi et les autres avantages liés à leur place, peu remise en question.

Troisièmement, le monopole de l’État nous a convaincu, avec le temps, de l’incapacité des individus à proposer un enseignement scolaire de qualité égale, voire supérieure à celui proposé par l’État. Dans son refus de la concurrence, il met en avant les avantages de l’école publique en expliquant qu’elle est la seule option et qu’aucune alternative crédible n’existe pour garantir ce service de qualité à la population.

Cette position peu argumentée correspond à ce que l’on peut qualifier de rente de l’imposture. Au final, si l’école publique est indubitablement supérieure à l’école privée, elle serait aussi plébiscitée dans un système concurrentiel. Si le système rejette la concurrence, c’est probablement plus parce qu’il préfère garder son privilège, par la loi, plutôt que de se confronter au libre choix des individus. C’est pour ces raisons que les libéraux remettent en question le monopole de l’État dans l’éducation.

 

Ne plus financer les écoles mais l’éducation scolaire

Afin d’assurer l’adaptation permanente du système éducatif à la demande des parents et aux besoins des élèves, il faut que ceux-ci puissent disposer d’une véritable liberté de choix entre plusieurs écoles et d’une transparence sur la qualité de l’éducation proposée.

Il est donc défendable de continuer à financer l’éducation scolaire à l’ensemble des enfants, mais pas directement les écoles. Une des solutions proposées dès les années 1960 aux États-Unis est celle du chèque-éducation, défendue notamment par Milton Friedman. Cette idée repose sur le fait que ce que l’on nomme éducation « gratuite » ne l’est pas.

Le système éducatif actuel est financé avec les impôts perçus auprès des individus. Actuellement, les parents qui décident de placer leur enfant dans une école privée paient en réalité deux fois, une fois pour l’école publique avec leurs impôts, une seconde fois pour l’école privée avec leurs économies.

Cela fait que l’accès aux écoles privées n’est réservé qu’aux plus riches et reste une niche incapable de réellement concurrencer l’offre monopolistique de l’État. Le chèque-éducation propose de distribuer le produit de l’impôt non plus directement aux écoles, mais plutôt à chaque famille dont l’enfant est scolarisé.

La famille pourrait ensuite choisir dans quelle école elle souhaite inscrire sa progéniture. L’éducation scolaire ne coûterait ainsi pas plus cher qu’à ce jour, mais chaque famille disposerait d’une véritable possibilité de choisir l’école de son enfant. Ce qui forcerait les établissements à être transparents et innovants.

Dès lors que l’on admet qu’il revient aux parents et non aux bureaucrates de choisir l’école de ses enfants, c’est à eux de déterminer quelles écoles doivent obtenir davantage de financements et quelles autres doivent en obtenir moins. Les pouvoirs publics pourraient exiger une scolarité minimale que l’on financerait en attribuant aux parents des bons remboursables pour une somme maximale spécifiée par enfant et par an, à condition d’être dépensés pour des services d’enseignement agréés.

Les parents seraient alors libres de consacrer cette somme, et toute somme supplémentaire fournie par eux-mêmes, à l’achat des services éducatifs dispensés par une institution agréée de leur propre choix. La critique selon laquelle dans un tel système les bons enseignants choisiront uniquement un établissement avec des bons élèves dans les beaux quartiers doit être réfutée.

Les enseignants choisiront un établissement parce que cela a du sens pour eux. Certains vont vouloir s’occuper d’enfants issus de milieux socioculturels défavorisés. D’autres vont préférer enseigner à la campagne, ou encore être au cœur des banlieues car ils sentent que c’est là qu’ils peuvent être utiles, notamment pour faciliter l’intégration des populations d’origine étrangère. 

 

Conclusion

Dans la réalité, c’est bien la demande qui détermine ce qui est offert. L’éducation du futur doit être une éducation dirigée depuis le bas, par la demande individualisée et diversifiée. Cette demande n’est possible que si le choix et donc la concurrence entre les écoles existent.

Afin que cette concurrence existe il faut que les écoles soient libres. L’État devrait renoncer à son monopole légal sur l’éducation scolaire et admettre la création de nouvelles écoles en assurant à chaque famille son financement en lui attribuant un chèque-éducation.

Financer l’éducation scolaire et plus les écoles, voilà un véritable changement de fond, pour le meilleur.

 

Un article publié initialement le 22 juillet 2020.

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  • « Les pouvoirs publics pourraient exiger une scolarité minimale ».. il est en effet logique et légitime qu’un Etat/Nation détermine par cahier des charges un niveau d’éducation à atteindre (par exemple la base PISA) conformément à ses objectifs politiques et démocratiques. Mais il n’y a en effet aucune légitimité à ce que l’Etat s’impose comme acteur d’éducation via monopole et fonctionnaires, sinon sur un marché concurrentiel d’éducation. C’est la seule façon d’en garantir l’efficience. Le raisonnement est d’ailleurs valable pour toute autre activité, transports, énergie, santé etc..

    • Le ou les parents recevraient un « bon scolaire »* exclusivement destiné aux établissements scolaires?. Seul le ministère des finances serait habilité à délivrer ces bons (surtout pas l’éducnat !)
      *quasi infalsifiable (Blockchain?)

      • addendum
        un certain nombre des occupants de la rue de Grenelle devraient plier bagage, les éditeurs de livres scolaires devraient ne plus obéir aux ordres du syndicat du livre . . . etc . . .

  • Au-delà du bien-fondé des réflexions de cet article, quand on sait comment l’Education nationale est « gérée », son gigantisme et sa capacité à bloquer toute réforme un peu sérieuse, on ne peut que considérer tout ceci que comme un pur exercice théorique.

    • Tout à fait car cela n’adviendra jamais. La France socialiste n’acceptera jamais de perdre l’outil à propagande sur les enfants!

  • Dans la fin des années 1970 et jusqu’en 1981, une série d’expérimentation avait été menée dans certains collèges volontaires.
    Sans entrer dans le détail de l’organisation (il faudrait tout un article), cela revenait à réinstaurer l’organisation des élèves en trois niveaux (« bons », moyens », « en difficultés ») avec la mise en place de vraies passerelles entre les niveaux et des effectifs différents (jusqu’à 34 pour les « bons », 24 maxi pour les « moyens », 14 maxi pour les « en difficultés »). Et des « dégroupements » et « regroupements » selon les disciplines (on peut être « bon » en math et « en difficultés » en langue vivante,…).
    Chaque élève, tous les trimestres, pouvait changer de « niveau » selon ses performances.
    Lourd à mener, ce système fut celui d’enseignants volontaires et dynamiques. Partout où il a été testé, cela fut une réussite.
    Devinez pourquoi tout s’est arrêté en 1981 ?

  • Une question relative au chèque-éducation:
    En fixant le montant de ces chèques, l’Etat ne fixe-t-il pas indirectement les budgets des écoles? Puisque pour une école il n’y a pas d’autres réels sources de financement que les frais de scolarité.

  • J’aurais une question: qui contrôlera le respect des objectifs min d’instruction et surtout de risques de dérives (coucou les écoles coraniques)? L’état ? À travers quoi ? Et financé comment ? Une partie du chèque scolaire ?

    • Personnellement j’ai toujours pensé que la seule inspection qu’il devait y avoir était celle des examens. Autrement dit, seul le contenu de l’examen (brevet/bac) détermine indirectement les objectifs d’instruction tout en donnant une plus grande liberté dans les programmes au professeurs.
      Quant aux écoles coraniques, autant s’arranger pour qu’elles ne puissent pas voir le jour.

    • Par rapport aux écoles coraniques:

      La définition d’une religion, c’est le un rapport entre l’homme et la divinité. Ce rapport est d’ordre spirituel et s’assimile à la liberté de croyance.

      Mais l’islam n’est pas seulement une religion, car le Coran affirme que tout territoire où va un musulman devient un territoire musulman, autrement dit, un territoire où la charia devrait être appliquée. Or, si quelqu’un va dans un nouveau pays dans le but d’y imposer par la force ou par la ruse sa loi, cela est par définition ce que l’on appelle une invasion.

      Si le principe de la liberté de croyance autorise quelqu’un à croire en l’islam, le principe de la légitime défense face à un envahisseur devrait interdire la pratique de l’islam, autant les mosquées, que les écoles coraniques, que les associations religieuses, que les prénoms arabes, ou les signes distinctifs de cette religion. Car tout ce qui met en avant cette religion va dans le sens de la stratégie de conquête ordonnée par le Coran.

      Quant à l’école, elle devrait être 100% privée et son seul but devrait être de permettre à quelqu’un de s’en sortir dans la vie de tous les jours. Il n’y a besoin d’aucun autre contrôle que le marché: si une école donne de mauvais résultats, il ne faudra pas une année de scolarisation pour s’en rendre compte, les élèves perdront au plus quelques mois, alors qu’aujourd’hui, entre les mauvaises orientations, les enseignements inutiles, le chômage, et les débuts difficiles face à la vie d’entreprise, ils perdent de toute manière déjà de nombreuses années…

    • « qui contrôlera le respect des objectifs min d’instruction … ? »

      Mais les clients pardi, qui d’autre ? Ce n’est comme si des écoles privées libres n’existaient pas un peu partout de par le monde. Il y en a de nombreuses dans les endroits les plus improbables et les plus pauvres. En deux temps et trois mouvements tout un business sera créé, façon « Schooladvisor » pour vous aider dans votre choix.
      Des écoles coraniques dites vous ? Et alors ? Quel parent ira inscrire son gamin dans une école coranique avec la certitude qu’il ne trouvera jamais aucun emploi avec la lecture du Coran comme seul bagage ? Ca va engendrer du terrorisme ? Quelle bonne blague, il est déjà là le terrorisme.

  • Permettre la concurrence et la diversité dans l’éducation, à coût constant, paraît être une proposition idéale. C’est une raison suffisante pour que cela ne se fasse pas en France.

  • « à condition d’être dépensés pour des services d’enseignement agréés ». C’est là que pourrait se cacher qqch. Ce système pourrait être facilement perverti si les établissements agréés sont peu nombreux. Et que son obtention passe par un système d’inspection centralisé.
    Si l’agrément est obtenu par défaut et que les conditions sur l’enseignement sont générales et peu précises, cela peut être très efficace. Mais connaissant l’état, tout serait fait pour mettre en place un cahier des charges extrêmement précis, un corps d’inspecteurs nombreux et tatillons, pour que seuls les établissements d’un certain nombre de grands groupes (sur lesquels l’état aurait la main mise) puissent ouvrir.
    On peut le prédire, car de nombreux domaines hors monopole légal sont en France ainsi.

  • Le système pyramidal hiérarchique, mis en place pour l’école obligatoire par la troisième république, sur le modèle militaire, était sans doute adapté à cet objectif révolutionnaire d’égalité dans l’accès aux savoir entre les quartiers Parisien favorisés, et le fond des campagnes !
    Fin du 20° siècle, il est apparu que cette égalité reproduisait aussi sûrement les élites que les privilèges de l’ancien régime, au profit cette fois des enfants d’enseignants !
    Nombre pays, dont ceux en tête des évaluations Pisa, mirent en place un retournement institutionnel : L’enseignant ne reçoit plus d’en haut les directives pédagogiques : il adapte au profil de chaque élève les outils et techniques d’enseignement que sa formation initiale, comme continue, gérée par sa corporation, lui met à disposition ! Échanges entre pairs, travail en réseau, aide chacun à adapter ses réponses pédagogiques aux difficultés particulières de ses élèves. Les résultats obtenus auxdites évaluation Finlandaises sont sans appel !
    Reste cependant l’aspect « gestion du personnel », confié là bas aux collectivités locales et municipalités, dans une réelle décentralisation. Les Français n’en veulent pas, aux prix même de la couteuse inefficacité de leur « Éducation Nationale ». Paradoxalement, leur Maire leur semble pourtant plus fiable que les lointains politiciens. Mais ils se méfient tant du népotisme qu’ils ne confieront jamais à leur Maire de soin de gérer, c’est a dire recruter, promouvoir, ou casser un enseignant, et préfèrent un complexe système de contrepouvoir qui neutralise toute évolution, et par là toute adaptation au réel présent, donc par là à toute amélioration de l’efficacité !

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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