2020 : une année radicalisée

La montée irrationnelle de mouvements collectivistes de plus en plus radicaux et violents ne doit rien au hasard et présage d’un futur bien sombre.

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2020 : une année radicalisée

Publié le 1 juillet 2020
- A +

Par h16.

Lorsqu’on parcourt les fils d’actualités, les réseaux sociaux et les médias traditionnels, une conclusion s’impose d’elle-même : l’été 2020 sera chaud… Et ce ne sera que très partiellement dû à la météo, au climat et tous ces prouts de vache qui le réchauffent forcément.

Difficile ainsi de passer à côté du mouvement antiraciste que la presse relaie, partout, avec gourmandise. Bien qu’aussi artificiel que piloté au départ par les Démocrates américains afin de copieusement savonner la planche du président républicain sortant avant les prochaines élections de novembre, le mouvement est en train de tourner à la tragi-comédie oscillant, selon le moment et le lieu qu’on observe, entre le ridicule et l’incohérent.

La version américaine, excitant sans le moindre complexe les pires passions tristes des populations, nous offre le spectacle d’une société en déliquescence morale et intellectuelle où les polarisations politiques sont devenues si fortes que leurs caricatures deviennent pastelles. L’abandon des élites intellectuelles aux revendications les plus collectivistes de la frange la plus bruyante de la population laisse réellement perplexe sur la capacité de l’Amérique à conserver son leadership, au moins à court terme.

Quant à la version française, à la faveur d’une République devenue complètement molle et stupide, elle hésite entre le burlesque et le grotesque en essayant d’importer des concepts américains à un pays dont l’histoire et le passé diffèrent tellement que le placage de cette idéologie étrangère sur les réalités françaises étouffent complètement toute crédibilité aux revendications indigénistes des protestataires.

Du reste, de revendications virulentes en couinements agressifs, on en arrive à la situation ubuesque où se met en place une nouvelle ségrégation qui aurait déclenché des hurlements outrés chez les mêmes militants il y a quelques années seulement.

Ces mouvements ne sont pas étrangers aux confinements qui en furent peut-être sinon un déclencheur, au moins un catalyseur, en ce qu’ils auront mis à jour les graves problèmes économiques que le monde, baigné de dettes étatiques astronomiques, traverse actuellement.

Or, si ces confinements ont bien prouvé une chose, c’est que réduire notablement l’activité économique se traduit très clairement par une augmentation du chômage et des tensions sociales galopantes, avec un accroissement marqué de la misère et de la pauvreté pour toute une partie de la population.

Autrement dit, ce que prônent avec véhémence tous les écologistes (même les moins hystériques) vient d’être tenté en grandeur réelle, et le résultat, s’il ne surprend que les plus naïfs, ne peut que consterner : c’est la débâcle. Bien évidemment et comme d’habitude lorsqu’un collectivisme est sauvagement rattrapé par l’horrible réalité, si l’effondrement économique suit l’application forcenée des propositions écologistes, c’est non parce qu’il en est la conséquence logique, mais plutôt parce qu’on n’en a pas fait assez : les écolos ont donc mis le mode turbo, notamment en France où leurs délires avaient largement obtenu gains de cause.

C’est donc l’avalanche de convention citoyenne et d’interdictions tous azimuts, lois consternantes et de décisions politiques liberticides voire économiquement et écologiquement stupides

Le constat est sans appel : l’année 2020 marque le moment où l’Occident a choisi de se radicaliser un bon coup, en commençant par ceux qui se revendiquent ouvertement du progressisme.

Ainsi, on ne se contente plus de demander l’égalité en droits, mais on exige à présent l’égalité en résultats, nonobstant les parcours individuels qui seront consciencieusement niés. Ainsi, on ne se contente plus d’appeler à la lutte contre la pollution et le respect de l’environnement, on exige que tout le monde vive suivant un standard de plus en plus strict que seule une poignée d’individus édicte sans que la discussion ne soit plus possible.

Dans tous les cas, ce sont les mêmes mécanismes qui se mettent en place, incluant notamment une désignation et une caractérisation spécifique des ennemis : côté climat, ce seront les climato-sceptiques, les pollueurs, ou les suppôts du Grand Capital stipendiés par les industriels pourvoyeurs de pesticides, de pétrole ou de nucléaire (panachage possible, même si ça n’a pas de sens). Côté mouvements indigénistes et ségrégationnistes, leurs opposants sont irrémédiablement classés parmi les fachos, placés dans la cage aux phobes, celle qui contient tous ceux incapables d’ouverture d’esprit et de tolérance.

Tous, climato-réalistes ou simples résistants à l’autoflagellation démonstrative, sont condamnables et donc condamnés bruyamment et doivent surtout être bâillonnés, moqués et si possible ostracisés de toutes les façons possibles, en toute ouverture d’esprit et en toute tolérance bien sûr. Bisous.

Pendant que les prochains conflits se mettent discrètement en place – il n’est qu’à voir les dernières manœuvres concernant la Russie, la Syrie, la Turquie, l’Inde, la Chine et le Pakistan pour s’en convaincre, l’Occident semble arqué sur son propre nombril et n’est plus préoccupé que par les nuages, les températures, les mots autorisés ou non, son passé réel ou fantasmé et ses petits problèmes de sexe.

Si vous avez l’impression que ce phénomène s’accélère, vous avez raison : quand les choses changent, elles changent toujours beaucoup plus vite que ce qu’on pouvait imaginer. Or, une partie des élites a bien compris tout l’intérêt qu’elle avait à laisser ainsi s’installer cette atmosphère toxique, tant il est plus facile de raboter les libertés quand la sécurité disparaît…

La légende veut que Constantinople tomba alors que le concile qui s’y tenait discutait du sexe des anges. Espérons que l’Occident actuel n’est pas dans la même situation. Le précédent fut tragique, avec des milliers de morts et la fin d’une civilisation…


—-
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  • Visiblement, quoique de façon obscure, certains perfidement tirent des ficelles ou plutôt de gros câbles idéologiques incontrôlables qui vont finir par abattre notre pays, l’Europe et sa civilisation.

    • Notre civilisation a abouti à la situation que nous sommes en traîn de vivre..estce que sa disparition nous manquera ? Non, mais sans doute nous la regretterons.

      • @Avorton
        Bonsoir,
        Il est vrai que quand les civilisations disparaissent, elles le font dans la discrétion et pacifiquement.
        Ce n’est pas notre civilisation qui fait aboutir à la situation où nous sommes : c’est la suite continue de l’idéologie socialo-communiste. C’est donc une cause politique pas civilisationnelle. Quand des politiciens renient la civilisation du Peuple qu’ils sont supposés servir, on en arrive là.

  • Dans le célèbre « cycle des régimes politiques » des philosophes grecs de l’Antiquité, la démocratie conduisait à l’anarchie, jusqu’à ce qu’un régime autoritaire s’impose et y mette bon ordre. On est clairement dans ce processus, mais la nature de ce régime autoritaire n’est pas encore claire. S’agira t’il d’un régime de Khmers verts faisant régner la terreur au nom de l’antiracisme et de la défense de la planète ? Ou d’un retour de balancier néo-gaulliste, qui fera taire ceux qui sapent l’unité nationale ?

    • Néo gaulliste, sans aucun doute, car l’immense majorité du Peuple français est réaliste, raisonnable et avisé…Il réagira en temps voulu et nous éliminerons ces minorités nuisibles, démocratiquement, bien entendu.

      J’ai espoir…

  • L’été sera chaud et l’été vert remplacera l’été indien, il sera torride.
    M’enfin, pour les amourettes de vacances ça va pas être terrible, le bisou n’a pas la côte parcontre la fessée sans doute remise au goût du jour et l’auto flagellation, gare au papier jeté le mégot est hors de prix cette année.. Restez confiné, laissez passer l’orage nous vivons les derniers jours de pompei, la chute de l’empire romain, sodome et gomorre…..

  • A l’heure où notre pays va connaitre l’une des pires récessions de son histoire, avec chômage en cascade et son cortège de misère, les français votent pour des repas bios à la cantine et des centres-villes sans publicité. J’en arrive parfois à me dire que oui, ce pays est foutu..

    • d’un autre côté, les élections municipales se sont passées avant le confinement. Juste avant, mais avant quand-même. Les dés étaient déjà jetés à ce moment là.

    • Quand le marché est libre « les français » ne se jettent pas sur les merdes bio et la publicité fait toujours bien vendre.
      La conclusion est qu’une infime minorité d’extrémistes décident pour les cantines et la publicité.

  • La revanche obscurantiste des soviets est en marche avec la complicité de nos énarques qui espèrent certainement en tirer profit sous une forme ou une autre !!!!

  • « La légende veut que Constantinople tomba alors que le concile qui s’y tenait discutait du sexe des anges. »

    De toutes manières, il ne faut plus discuter du sexe des anges mais du genre des organismes vivants. Sinon vous offensez la communauté LGBT des escargots.

    • @ Alan ! Excellent ! ça risquerait de pailler fort dans cette communauté ! Tous des excité(e)s ces escargots-cagouilles-lumas-gagarolles !

  • La ville est malade et les gens qui y habitent sont dans une situation bien désagréable: pollution, bruits, émeutes, délinquance, etc.. Le mouvement des escrologistes les séduit en leur proposant tout ce qu’ils n’ont pas et qu’ils n’auront sans doute jamais. La ville va-t-elle imposer aux reste du pays ses nuisances?

    • Pourtant, la verdure… Ils ne savent pas ce qu’est de tondre une pelouse élaguer un arbres se bouffer des ronces, chanceux sont les habitants des villes, un rat est mignon par rapport à un taupe ou une horde de sangliers ..

      • Dans les médias, dans la campagne, il fait systématiquement beau: pas de pluie, vent, froid.
        Les reportages sur les néoruraux adeptes de la permaculture ressemblent à des images d’Epinal, le sourire, le bon air.
        Sur ces bases erronnées que l’on peut lire Dominique Bourg, un philosophe progressiste, nous annoncer fièrement que 30% des français peuvent revenir à la terre, sans traction motorisée.
        Même raisonnement que les khmers rouges (mais qui s’en rappelle encore?), forcément, ça va marcher.

        • Après le « soldat laboureur », voici venu le temps (des rires et des champs) et du philosophe laboureur …

        • @nevez – vs pouviez vous dispenser de votre commentaire en écrivant seulement : ah Dominique Bourg !? et nous ajouter quelques signes de ponctuation, tout le monde aurait compris ! 🙂

  • Ma foi, le plan Pol Pot de 1975 était somme toute une bonne idée (lol). Tous les intellos à la campagne, tout à la main, encadrés par la plèbe, et que les plus résistants survivent en attendant le peloton d’exécution. On repart d’un QI 50 avec peu d’élus, cela laisse quelques décennies sans le moindre slogan débile type inclusif, racisé ou quinoa…

  • Le pouvoir du peuple a depuis longtemps sombré face aux contre pouvoirs. Notre démocratie n’est donc qu’une apparence puisque les minorités motivés et actives qui ont investi les contre pouvoirs dominent les masses silencieuses et obéissantes. Cette France silencieuse ne s’exprime que rarement pendant les élections tandis que les minorités actives motivés agissent en permanence en investissant de manière anti démocratique ces contre pouvoirs que sont la justice, les médias, l’ enseignement, la culture et les syndicats et une fois que ces contre pouvoirs sont tombés le pouvoir du peuple tombe aussi comme un fruit mur . Le plus bel exemple est la campagne contre Fillion et l’ élection de Macron. Dans les années 1920 le communiste italien Gramsci avait prédit que si la gauche parvenait à s’emparer de l’éducation et de la culture, le pouvoir politique tomberait comme un fruit mûr trente ans plus tard ( il n’ a pas pensé à citer celui des juges)……Gramsci avait donc raison.

  • « la cage aux phobes » merci ! made my day !

  • Je propose de lancer un mouvement visant à interdire toutes les compétitions sportives, de la simple rencontre locale de football au Jeux Olympiques.
    En effet, il y a une incontestable arrogance des vainqueurs (surtout récurrents !) au détriment des pauvres vaincus, humiliés.
    D’autre part, toute compétition sportive ne peut avoir lieu qu’au détriment du principe fondamental d’égalité en résultats, c’est évident. Halte à la ségrégation des perdants !
    Enfin, le sport, quel qu’il soit, amène à utiliser pour en décrire les déroulements, un vocabulaire discriminatoire. Sans évoquer en outre les potentiels dérapages quant à la couleur de la peau ou au sexe des participants.
    Ajoutons des injustices : pourquoi diable, lors des tournois de Roland Garros, la finale « Dames » a-t-elle lieu le samedi, et la finale « Messieurs » le dimanche. Une injustifiable différence !
    Pour conclure : il est évident que tous ces déplacements d’athlètes consomment énormément d’énergies, produisent des milliers de tonnes de CO2 !
    Donc, à bas le sport, au nom de l’égalité entre les individus et pour sauver Gaïa !

    • (Constance et son humour trash sur France-Inter ! Les dents des bobos doivent grincer.)

    • Vous avez raison, ce genre de compétition n’a plus lieu d’être…

    • Bravo ! et plus de supporters qui se déplacent, plus de journalistes qui nous polluent les oreilles ave’c leurs commentaires exaltés ! Un ballon pour tout le monde et faites-mumuse tranquillement dans votre coin ! Et plus de lutte gréco-romaine, plus de judo non plus ! Pas de gagnant pas de perdant car c’est mal. Plus de notes à l’école. Et plus d’identité non plus, car un nom et un prénom, c’est déjà discriminatoire. Plus de sexe bien entendu. On rase tout le monde car certain(e)s possèdent des tignasses qui font rêver et d’autres sont chauves, ça ne va plus ! Il reste plein de mesures à prendre, n’en restons pas à ce stade de propositions…

    • Vous avez raison !
      Voici un argument supplémentaire : l’espace au sol occupé par toutes nos structures sportives.

      Les écologistes militent pour un arrêt de la « bétonisation » et du recul des terres agricoles. Votre idée serait la solution idéale pour récupérer pas mal de surfaces constructibles.
      Même en gardant nos terrains (il faut faire du sport), tous les espaces dédiés aux spectateurs pourraient être réalloués.

  • Les régions doivent se mettre à l’abri de la folie et de la nuisance des villes, surtout Paris.
    Pour cela, les régions qui le peuvent doivent reprendre leur indépendance -> https://libland.be

  • Les commentaires sont fermés.

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