Alimentation : prêts à payer plus cher vos repas ?

Relocaliser une part importante de la production alimentaire, est-ce vraiment réaliste et souhaitable ?

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Alimentation : prêts à payer plus cher vos repas ?

Publié le 27 juin 2020
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Par Quentin Molinié.

Les fruits et les légumes ont connu des hausses de prix fulgurantes lors du confinement, sur fond de fermeture des frontières. Aujourd’hui il est question de relocaliser une part importante de la production alimentaire, ce que désireraient les Français selon plusieurs sondages. Mais est-ce vraiment réaliste et souhaitable ?

Alimentation : les prix des fruits et légumes s’envolent

Pas besoin d’être analyste économique pour s’en étonner : les prix des produits de première nécessité ont augmenté dès le début du confinement.

Dès les premiers jours, dans la foulée de la ruée vers les denrées périssables, les pâtes ont vu leur prix grimper de 5 % le premier mois, selon une enquête UFC-Que choisir. La farine, disparue des rayons, s’est envolée de 14 %. Si de manière générale les produits d’épicerie ont moins subi les effets du confinement, les fruits et légumes ont en revanche été touchés de plein fouet.

La hausse des prix n’est « que » de 6 % pour les produits conventionnels, elle atteint 12 % pour les fruits et légumes bio. Les bananes bio ont ainsi grimpé de 1,98 euro à 2,22 euros le kilo (+ 12%), et les tomates grappes bio ont explosé de 4,25 euros à 5,32 euros le kilo (+ 25 %).

Les raisons de cette augmentation sont logiques. Les frontières fermées ont coupé les principales lignes d’approvisionnements en fruits et légumes (Espagne, Maroc, Italie, Pologne…). Les coûts de production ont largement augmenté, avec notamment la main-d’œuvre, à défaut de travailleurs saisonniers, et le prix des emballages pour sécuriser les produits.

En parallèle, faute de restaurants ouverts, la demande n’a cessé d’augmenter. Enfin, les produits les plus abordables ayant été rapidement dévalisés, un effet de montée en gamme s’est vite développé, contraignant les Français à acheter des produits de plus en plus chers, issus d’une production française plus coûteuse.

Payer le prix pour tout relocaliser après la crise ?

Les Français veulent consommer de plus en plus local, c’est un fait. Mais sont-ils prêts à en payer le prix ? La tendance de ces cinquante dernières années ne semble a priori guère plaider en ce sens.

Selon l’Insee, la part du budget alimentaire dans la consommation des ménages n’a cessé de baisser depuis les années 1960, passant de 35 % à 20 %  au début des années 2010. Une légère tendance à la hausse semble toutefois s’opérer ces dernières années, en particulier en faveur des produits bio et d’origine locale. Le confinement a brutalement amplifié ce constat – en bonne partie par défaut, faute d’importations concurrentielles pour les produits français.

Selon un sondage réalisé pour Les Échos, neuf Français sur dix souhaiteraient voir les relocalisations apparaître parmi les priorités de l’après-pandémie, et 35 % souhaitent manger plus local selon un sondage IFOP sur l’alimentation des Français. Pour l’alimentation et en particulier les fruits et les légumes, cette ambition ne poserait en théorie guère de problèmes.

À condition d’y mettre le prix. « Le concombre français est deux à trois fois plus cher que le concombre hollandais », déclarait le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. « Idem pour la tomate. C’est le prix de la qualité française. » Pour d’autres secteurs en revanche, tel le textile, l’affaire sera ardue, sinon impossible : les compétences sont depuis longtemps exilées en Asie.

Une question plus riche et plus complexe que le made in France

Avec le retour progressif à la normale, les Français voudront-ils continuer à faire abstraction de la concurrence étrangère ?

Selon un sondage BVA datant de 2018, les trois-quarts des Français envisageaient de payer plus cher des produits alimentaires uniquement d’origine française. Les deux-tiers des agriculteurs et des distributeurs étaient de même prêts à suivre cette logique. L’argument d’un « produit français » semblait déjà décisif dans le choix des Français. 82 % des consommateurs et 90 % des distributeurs percevaient une tendance de fond susceptible de fortement s’amplifier au fil des années.

Comme les sondages ne font part que d’une intention, seul l’avenir proche nous dira si les Français peuvent se permettre d’augmenter dans ces proportions leur budget consacré à l’alimentation. Il ne faut pas oublier que le poids de ce budget a baissé depuis 50 ans au profit d’autres dépenses : les vacances par exemple, ou le divertissement en général.

Les questions des sondeurs devraient donc ressembler plutôt à « Souhaitez-vous consacrer plus d’argent à votre alimentation, et moins partir en vacances ? ». Quelque chose me dit que les instituts n’auraient pas obtenu les mêmes résultats. Payer ses fruits et légumes deux ou trois fois plus cher est indolore pour un cadre, mais est déterminant pour le confort de vie d’un ouvrier – et ce dernier décidera mécaniquement d’en consommer moins, en agrandissant d’autant plus l’écart d’espérance de vie entre CSP+ et CSP-.

Comme dans de nombreux domaines, l’alimentation du futur doit être européenne, et la vision plus large. Ici il est surtout question des moyens de transport utilisés, du cahier des charges des différents labels de qualité tels que le bio et des innovations dans le domaine de la distribution qui permettent de limiter le nombre d’intermédiaires (voir la Ruche Qui Dit Oui par exemple, et les magasins bio en ligne nouvelle génération qui vendent à prix coûtant).

Ainsi si la question de la qualité de notre alimentation est bien évidemment centrale, il s’agit de ne pas tout mélanger en ayant un raisonnement binaire « Français et bon » / « importé et mauvais ». Manger des avocats non-bio du Mexique n’a pas la même empreinte carbone que manger des tomates bio de saison importées par train d’Espagne, notre proche voisin. Et ces tomates seront moins énergivores que des tomates cultivées sous serre en hiver à Paris, et acheminées par camion à Marseille…

Enfin n’oublions pas que l’Union européenne s’est d’abord construite sur les échanges de denrées alimentaires ; la PAC est d’ailleurs l’un de ses plus gros budgets. La collaboration en matière d’alimentation est centrale pour solidariser des cultures et renforcer les liens, et doit continuer de participer à la construction européenne. C’est tout le sens de la standardisation des critères de qualité et des labels dans le secteur de l’alimentation, et c’est à ce niveau-là qu’il semble préférable d’agir.

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  • …. Je n’ai pas le choix, que deux grandes surfaces dans ma ville… Mais, en saison, il n’y a que des produits locaux toute l’année… Je ne comprend pas ce genre d’article qui ne peut jamais être universel.. La banane bio, ma banane normale est toujours à 1€98 et pas locale je l’avoue mais en effet, y a plus de fraises espagnoles à 1€ le kilo, je ne mange donc pas de fraises locales, sur mon front, il n’y a pas marqué « truffe » pour déguster des fraises à 8 ou 10 euros le kg ou le kiwi local à 45cts pièce , non, jamais.

    • Banane locale… un peu difficile !
      Quant au prix les fruits et légumes français s’explique à l’absence de main-d-œuvre étrangère du fait de la fermeture des frontières du peu de volontaires chômeurs (voulant s’abaisser à ce genre de petits boulots et surtout ayant peur de de baisser) le peu disponible n’a pas permis de tout récolter dans les temps d’où pas mal de déchets par contre la marge des distributeurs n’a pas changé voire augmentée (pour le risque, peut-être)…
      Toutefois, pessimistement, je pense que la fraise de saison l’an prochain réapparaîtra à 8 ou 10 euros le kg sans vrai justification !

      • La main d’œuvre, on traite mal les espagnols, les espagnols ne viennent plus, les chômeurs sont heureux de leur sort et c’est compliqué de bosser et être chômeur, restent les jeunes…lesquels ? Ceux des banlieues ?
        Bon et puis l’esclavage n’est plus dans l’air du temps, l’effort, aujourd’hui, il est inutile de travailler et tous les fainéants le savent.. Les plus intelligents deviennent fonctionnaires ou vaquent dans une association….. Il n’empêche que nos pauvres agriculteurs… Ils se gavent ou en graissent les nouveaux négriers. C’est ça l’adaptation dans un pays comme le notre…. M’enfin, ça va, on ne meurt pas de faim pour autant. Une fois devenu ecolo, on aimera notre esclavage, cette patate bio au milieu de la table sera un luxe qu’importe qui la déposera.

  •  » Le concombre français est deux à trois fois plus cher que le concombre hollandais, … C’est le prix de la qualité française.  »

    Le concombre français est le même que le concombre hollandais, les taxes en plus ( toutes les taxes, avant même que la graine de concombre ne soit semée)…

    Le concombre français, le seul qui nourrit l’état avant le citoyen ! Il vous laisse juste les deux bouts amers pour le prix d’un concombre hollandais.

    • ¿Le concombre qui nourrit l’état avant le citoyen?
      Il suffit que les employés récoltants et les agriculteurs acceptent simplement d’être payés moins (ils ne sont déjà pas cher payés) … et acceptent aussi de ne pas cotiser pour la retraite, pour l’assurance maladie, pour leur congés et les aides sociales (qui profitent à d’autres) !
      Peut-on arrêter de mettre tout sur le dos de l’êtat, il y a peut-être aussi le fait qu’ON a choisit (la majorité des citoyens) de vivre dans un pays socialiste où l’ON souhaite d’avoir tout gratuit.

      • D’accord, c’est pas l’état;

        mais faut que j’ouvre l’œil : quelqu’un me pique mon pognon…

      • Ils ont déjà des exonérations de charges bien qu’employant des travailleurs étrangers moins payés,les frontières ont été rouvertes pour eux avant le déconfinement à la suite du fiasco des chômeurs qui n’ont pas voulu y aller!

    • «¿toutes les taxes? avant même que la graine de concombre ne soit semée» À qui profite le fric, pas nécessairement des taxes mais les semenciers étasuniens et leurs investisseurs y sont peut-être aussi pour quelque chose… Avez-vous essayer de planter sur votre balcon les graines qui sont censées être dans le concombre lui-même; stérilité assurée : c’est le choix pour avoir des produits ¿naturels? résistants !
      Bientôt ON proposera aux agriculteurs des semences de fruits et légumes blindés pour résister aux orages de grêles qui deviennent plus fréquents…

      • Comprend pas trop votre post.
        Les agriculteurs des différents pays européens se procurent des semences auprès des mêmes fournisseurs qui sont internationaux. Les prix bruts de ces semences sont à peu près les mêmes d’un pays à l’autre mais les taxes diffèrent entre chaque pays.
        Ensuite se surajoutent les couts de production qui sont très différents d’un pays à l’autre.
        Toutes ces différences de couts sont essentiellement dues au différences de taxation et de réglementation (travail, agricole…etc) dont l’origine est bien l’Etat. Même la disponibilité de la main d’œuvre est en très grande partie due à l’action de l’Etat: ouverture des frontières, réglementation du travail, indemnisation du chômage (qui encourage plutôt à rester chez soi qu’à se salir les mains)…etc

        Quant à la stérilité des graines issues de la production agricole intensive, c’est le poncif de tous les écolos anti-agriculture intensive.
        L’agriculteur qui produit des concombres, est payé au poids et à la qualité (forme) ad hoc des concombres qu’il produit. Que ses concombres puissent donner des graines non stériles n’est pas un critère utile. De plus, laisser murir suffisamment certains de ces concombres pour ensuite passer du temps à en extraire les graines, à les trier et à les préparer pour le semis suivant, n’a aucune rentabilité en temps et énergie pour l’agriculteur. Avec en plus le fait d’avoir une production suivante inhomogène du fait de la variabilité génétique de ces graines.
        L’agriculteur préférera acheter des graines à un semencier qui lui garantira une homogénéité et une qualité de production pour une meilleure rentabilité. Il ne faut pas prendre les agriculteurs pour des imbéciles (comme aiment d’ailleurs bien le faire les écolos des villes). Si cela n’était pas rentable , ils ne le feraient pas!

        Si vous voulez des graines de concombre non stériles produisant des concombres avec des graines également non stériles, allez dans n’importe quelle boutique pour jardinier des villes, il y a en a. Vous remarquerez que les concombres obtenus seront de taille et poids variables avec souvent un temps de conservation plus court. Cela vous satisfera surement. Mais si ces critères de production peuvent également satisfaire une production dite « bio » ( 🙂 ) aux prix de vente majorés, ils ne peuvent satisfaire une production de masse standardisée.

    • Le concombre voyage toujours masqué mais, il y en a deux types, le bon, peau lisse sous plastique, le cradingue, en vrac et tout ridé, Hollandais français… Mystère et boules de gum. Sûrement hollandais tout dédié à l’exportation les français, en local, les invendables à l’export.

  • Prêt à payer la bouffe correcte plus cher OUI ! mais à une condition : BAISSE LES LOYERS d’au moins 30 à 40%…

    • NON ! ça c’est une connerie mais trouver pourquoi la part des loyers est passé de 20 à 30% du budget des ménages des années 1960 à 60/70% du budget actuel !

      • Coût de la construction peut-être ? Eau courante, « gaz à tous les étages », isolation, normes, taxes, normes taxées, etc. C’est pas la baisse des loyers qu’il faut réclamer, mais la baisse des taxes et normes etc qui plombent les coûts de construction.

        • «Suppression des normes qui plombent les coûts de construction» Pourquoi vous souhaitez retrouver des constructions avec les chiotes partagés sur le palier et les douches municipales; des appartements passoires thermiques avec la cuisinière à charbon dans la cuisine comme seul production de chaleur ? Il suffit de revenir au début des années 50.

          • Ce ne sont pas les normes qui font disparaître les WC malsains ou les passoires thermiques, c’est de rendre le prix du « luxe » que ça représente accessible à tous. Et la première manière de le faire est de diminuer les dépenses de l’état, notamment pour payer ses fonctionnaires contrôleurs tatillons, qui se retrouvent dans les taxes et impôts.

          • Jean-M64
            Vous ne seriez pas un extrémiste, par hasard, qui déforme les propos des autres pour les faire passer pour des idiots au lieu d’argumenter ? Je n’ai pas écrit « suppression » mais « baisse » des normes… apprenez à lire, ça aussi ça évite de proposer des solutions stupides.
            Un exemple : vous croyez que tous les « experts » qui viennent contrôler le respect des normes travaillent au smic ? Vous retrouvez leur coût dans votre loyer. Rappelez-vous : ce n’est pas la vache qui paie la taxe sur le lait, ni l’agriculteur…

      • Et la part de la bouffe qui a diminuée de moitié! L’alimentation n’étant pas essentielle contrairement au dernier smartphone,dernier survet adidas ou abonnement N…..x ou Pr…..zon….à tel point que pendant le confinement des parents se plaignait du budget alimentation pour les enfants comme il n’y avait pas de cantine c’est tellement plus facile quand ce sont les autres qui de par leurs taxes et impôts les nourrissent!!!!!!!!!!

    • Et hop, pénurie de logements vacants ! Vous payez la bouffe correcte plus cher et vous n’avez ni smartphone, ni internet, ni etc… c’est votre choix.

    • Pourquoi croyez-vous que la bouffe « correcte » est plus chère ? C’est à cette question qu’il vous faut répondre avant de proposer une solution, sinon vous faites comme notre (cher) État : vous faites un constat erroné et proposez donc une solution inadaptée qui va empirer d’autres problèmes !

      • OUI mais si l’agriculteur veut se verser un salaire, payer une assurance contre les calamités, et cotiser au près du (cher) État pour disposer d’une retraite de la sécu, etc. Et payer l’impôt pour nourrir les RMIstes (pro) et étudiants étrangers, fournir toutes les aides sociales existantes.

        • Jean-M64
          C’est vous qui proposez de baisser le prix du loyer pour pouvoir payer la bouffe correcte. Quel rapport ? Si le prix de la bouffe est trop élevé, il faut analyser ce coût et réduire les dépenses qui le constituent, donc stop à la retraite de la sécu (changer de « prestataire ») etc…

  • L’auteur écrit « En parallèle, faute de restaurants ouverts, la demande n’a cessé d’augmenter. ». On peut m’expliquer ?
    Sinon, je suis curieux de savoir d’où il tient que les « les produits les plus abordables ayant été rapidement dévalisés, un effet de montée en gamme s’est vite développé ». Sans compter que les stocks ont été tendus sur le PQ, le riz, pâtes, farine, etc, donc le lieu de production / transformation est français en général, ou européen au pire. Comme l’auteur ne l’ignore pas, le coût de main d’oeuvre etc, fait que produire en Belgique, UK, Luxembourg, Suisse, Pays-Bas des pâtes ou de la farine, c’est kif-kif. Sans compter que la main d’oeuve ne pèse pas lourd là-dedans et ne justifie jamais de grandes différences de coûts. Qui peut prétendre que 10 centimes sur le prix d’un paquet de pâtes est justifié par la main d’oeuvre ? Peut-être quelques personnes qui n’ont jamais approché une usine de production, une ligne de conditionnement, c’est certain…
    Petite info : sur un gel douche (pour comparer), le coût de main d’oeuvre pour le fabriquer, le conditionner, l’emballer, le mettre en stock, incluant l’énergie des machines, est de environ 2,5 cents. Même si ce coût était 50% plus cher, ça ne fait que.. 1,25 cents…
    Pour le prix de la nourriture, là où ça se joue, ce sont sur les produits non-essentiels : achetez des Mars, des gaufrettes fourrées avec perles de chocolat emballées sous 100gr de plastique pour 125gr de produit, et vous payerez entre 10 et 25 euro le kg.. Rien à voir avec les fruits et légumes.

    • L’auteur écrit « En parallèle, faute de restaurants ouverts, la demande n’a cessé d’augmenter. ». On peut m’expliquer ?

      On en a parlé dans les médias :
      Toutes les personnes ( parents et/ou enfants) qui mangeaient à la cantine ce sont vu être contraint, confinement oblige, d’acheter des denrées alimentaires pour se nourrir.
      On nous expliquait d’ailleurs que beaucoup de gens dont les enfants étaient habituellement nourris gratis par les bienfaits de la redistribution, n’avaient pas les moyens de payer ces denrées alimentaires.

      • Mmmmhh, je ne comprends pas… le nombre d’estomacs à remplir n’a pas changé avant ou pendant le confinement…
        Que la tomate arrive dans l’estomac de l’enfant via ses parents ou via une cantine ne change rien à la demande.
        Pour la dernière phrase sur la cantine, je ne comprends pas où vous voulez en venir.

        • Moins de tomates consommées quand ce sont les familles qui paient, c’est peut-être ça, non ?

        • Je ne fais que rapporter ce qui ce disait dans la plupart des médias.

          Les filières qui approvisionnent les restaurants ne sont pas les mêmes que celles pour les magasins… les premières étant rapidement à l’arrêt, il ne vous vient pas a l’esprit qu’il y ait pu avoir une certaine désorganisation dans les chaînes de distribution de nourriture…?
          Pour les enfants privés de cantine, les médias soulignaient que certaines familles qui étaient obligées de payer pour les nourrir, se tournaient vers l’aide alimentaire.

    • La phrase que vous mettez en avant est effectivement dénuée de sens. Les gens ont mangé autant pendant le confinement qu’avant, globalement : ils ont juste mangé chez eux au lieu de manger au restaurant ou à la cantine.

      Les raisons de l’augmentation des prix sont l’arrêt des importations (on l’a vu pour les fruits et légumes en France) et la désorganisation de la logistique liée au confinement, au fait que certaines entreprises ont stoppé toute activité, etc. Il y a aussi le fait que les matières premières utilisées en restauration collective ne sont pas les mêmes que ce que l’on achète au supermarché (qualité, conditionnement…).
      Et ne pas oublier que certaines personnes ont fait des stocks (pas seulement de PQ, mais aussi d’alimentaire) et que cela n’a pu que tirer les prix à la hausse, au moins les premières semaines.

  • alors voila l’archetype de la proposition à la noix
    « Relocaliser une part importante de la production alimentaire »

    euh importante c’est à dire?

    en outre cela suppose que l’économie  » ne fonctionne pas »..

    que donc la « délocalisation » qui aurait eu lieu ne résultait e pas du désir des gens..mais d’autre chose..

  • En cas de relocalisation de certaines productions, les prix français resteront-ils les mêmes? (Exploitations plus grandes donc plus rentables).
    D’autre part, il y a une différence entre acheter librement à l’étranger des denrées que nous ne produisons pas ou peu, et se faire imposer l’importation de denrées que l’on pourrait tout à fait produire sur place.
    Le « libéralisme » n’est pas toujours sous le signe de la liberté…
    En toute occasion, il conviendrait de chercher notre intérêt au lieu de nous subordonner à d’autres.

    • Réduisez les charges des exploitations agricoles – en réduisant la bureaucratie, les taxes, prélèvements, réglementations de toutes sortes, contrôles tatillons… sous lesquels l’agriculture française croule, comme les autres entreprises – et vous relocaliserez une bonne partie de la production, car fondamentalement, nos agriculteurs font partie des meilleurs du monde.
      Quant à la dépendance de produits alimentaires étrangers, elle peut surtout être gênante si les pays les produisant sont des pays instables et/ou non fiables politiquement. S’il s’agit de pays occidentaux, ce n’est pas un problème – au contraire, souvent.

  • « Alimentation : prêts à payer plus cher vos repas ? »
    Non, non, et NON !
    Ni pour du « français », ni pour du « bio ».

    Deux raisons :
    1. Je préfère mettre mon pognon ailleurs que dans des produits ayant la certification “bio” (sur laquelle je suis par ailleurs extrêmement dubitatif). Idem pour « français » : en Languedoc, les produits catalans (de l’autre côté des Pyrénées) ont moins circulé que les produits bretons ou picards. Soyons cohérents !
    2. Mon échantillon est certes restreint (40/50 personnes au total) : parmi eux, ceux (et celles) qui mangent un peu n’importe quoi, en fonction de leurs envies, sont tous en bonne santé ; ceux (et celles) qui ne se nourrissent que de “bio” ont tous (pas une seule exception) des petits tracas (« je ne digère plus le gluten, le beurre, les laitages,.. » (liste non exhaustive).
    Une interrogation iconoclaste : le “bio” rendrait-il malade ?
    Non, je ne plaisante pas cette fois.

  • Allez constater le prix des cerises rue d’Auteuil vous allez voir…

  • Un aspect essentiel est oublié dans cet article : le fait que si les denrées alimentaires made in France coûtentsi cher, c’est parce que nous battons des records en matière de prélèvements obligatoires et de normes diverses et variées. Réduisons ces prélèvements obligatoires et normes au niveau de la moyenne et l’on verra une relocalisation de la production s’opérer d’elle-même.
    Ainsi, quand l’ineffable Lemaire assure que « c’est le prix de la qualité française », il n’a qu’en petite partie raison (la qualité de la production française est effectivement un peu meilleure) , et en grande partie tort : c’est surtout le prix du racket et de la bureaucratie française.

    « l’alimentation du futur doit être européenne » ah bon, et pourquoi ? À quoi sert de mépriser un patriotisme français, si c’est pour promouvoir un « patriotisme » européen ? Et pourquoi pas occidental, au fait ?

    – je passe sur les émissions de GES, et l’idéologie sous-jacente dénuée de fondement –

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