Manger local : une mode écolo sans fondement scientifique

Non aux kilomètres alimentaires et aux locavores. Le monde a suffisamment de vrais soucis pour se laisser distraire par des problèmes imaginaires.

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Vegetable Vendor at a Local Food Market in Saigon By: Marco Verch Professional Photographer and Speaker - CC BY 2.0

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Manger local : une mode écolo sans fondement scientifique

Publié le 4 juin 2020
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Par Swaminathan Aiyar.

Alors que nos gouvernements semblent croire que la catastrophe climatique menace, ces derniers cherchent donc des moyens de réduire leurs émissions de carbone. Toutefois, depuis la récession de 2007-2009, l’idée d’imposer des taxes carbone supplémentaires, ou d’autres mesures qui pourraient faire basculer l’économie dans une nouvelle récession, est dédaignée.

Malgré toutes les déclarations de nos dirigeants lors des sommets internationaux sur le climat, ils préféreront un danger climatique à une récession délibérée. Ils fixeront allègrement des objectifs, mais ne feront rien pour les mettre en œuvre si cela équivaut à un suicide politique.

Ils engageront des coupures dans les émissions de carbone seulement dans le cas où de nouvelles technologies permettraient de les réduire sans causer un choc économique. L’écologiste Bjorn Lomborg a fait la recommandation intelligente de se concentrer sur la recherche plutôt que les réductions directes d’émissions. Une fois seulement que les chercheurs auront fait des progrès importants pourrons-nous envisager des réductions de carbone.

Diminuer la consommation énergétique

En attendant, certains groupes environnementaux militent pour une autre solution de diminution de notre consommation énergétique. Il s’agit de consommer de la nourriture produite localement, qui n’est pas transportée sur de longues distances. Certains utilisent le terme « locavore » (comme carnivore ou herbivore) pour qualifier ces héros verts qui ne mangent que des produits locaux pour réduire leur empreinte carbone. On parle aussi de kilomètres alimentaires dans le but de mesurer la localitude d’un locavore.

Cette mode écolo tente de se faire passer pour un concept environnemental. Or, il n’a aucune réelle base scientifique ou économique. Le public doit savoir que l’idéal locavore est une absurdité, non seulement sur le plan économique et scientifique, mais aussi environnemental.

Ceux qui veulent engager une diminution des émissions de carbone seraient mieux avisés de militer pour une taxe carbone conséquente. Dans le mesure où une taxe carbone ne ferait que remplacer d’autres impôts (comme la TVA), elle serait politiquement faisable. Elle modifierait la composition des impôts indirects, sans changer leur poids total, et donc sans avoir d’effets dépressifs sur l’économie. Même les climatosceptiques seront d’accord que remplacer une partie de la TVA par une taxe carbone induira une meilleure efficacité énergétique.

Une fois une taxe carbone en place, les prix s’ajusteront automatiquement pour indiquer où les cultures agricoles sont les plus adaptées, et comment les transporter. Dans certains cas, il pourrait être judicieux de produire et consommer localement. Au Punjab (État du Nord-Ouest et grenier à blé de l’Inde), il est logique de consommer du blé produit localement. Au Kerala (État tropical du sud de l’Inde), cela tombe sous le sens de consommer des noix de coco produites localement.

Il serait en revanche complètement absurde pour les habitants du Kerala de produire leur propre blé, ou pour les habitants du Punjab de produire leurs propres noix de coco. Cela les condamnerait à de faibles rendements et donc à des prix élevés. Pire, cultiver le mauvais produit empiètera sur la surface agricole disponible, créant des pénuries et une inflation des prix. Si les gens deviennent locavores à grande échelle dans un pays, il sera bientôt obligatoire d’importer sa nourriture. Cela aura donc pour effet pervers d’accroître les kilomètres alimentaires ! Un comble.

Le problème du coût des transports

Stephen Budiansky a remarqué ironiquement dans le New York Times :

« À New York, il est honteux d’acheter une tomate cultivée en Californie, à cause de l’énergie dépensée pour l’amener en camion à travers le pays ; en revanche, il est bien vu d’acheter une tomate chauffée dans une serre de la vallée de l’Hudson. »

Les arguments locavores au sujet des coûts de transports sont souvent faux ou trompeurs. Par exemple, ils disent que le transport d’une calorie de salade de la Californie à New York consomme 36 à 97 calories de carburant fossile.

Mais cette information reflète simplement la faible densité calorique de la salade, et ignore le fait que cultiver de la salade demande bien plus d’énergie. Le transport est devenu de plus en plus économe en énergie. On dépense environ 11 000 calories pour produire un kilogramme de salade. Transporter ce kilo d’un bout à l’autre des États-Unis consomme 2 à 6 % de cela.

Budiansky a calculé qu’une cuillère à café de diesel (environ 100 calories de carburant) est suffisante pour déplacer un kilogramme de marchandise en train sur 2500 kilomètres. Le transport routier en nécessiterait trois fois plus, soit 300 calories, pour le même trajet. Mais cela reste négligeable par rapport à l’énergie utilisée dans l’agriculture. Bien qu’aux États-Unis les produits alimentaires soient souvent transportés sur de très longues distances, le transport ne représente que 14 % de l’énergie totale consommée par le système alimentaire américain.

Vous pensez peut-être que l’agriculture moderne est trop intensive en énergie, et utilise trop d’engrais et de produits chimiques. Encore raté. Budiansky calcule que ceux-ci ne représentent que 8 % de l’énergie dans le système alimentaire total.

Mais alors, qui est le coupable ?

Le stockage domestique, la préparation et l’électroménager. Ceux-ci représentent 32 % du système énergétique alimentaire, ce qui fait d’eux de loin la plus grande composante. Rien que l’utilisation d’un réfrigérateur pendant une semaine peut consommer 9000 calories. La cuisine, ainsi que les lave-vaisselle et autres appareils, requièrent beaucoup d’énergie. En Inde, l’utilisation d’appareils électroménagers est bien moins répandue qu’ailleurs, mais croît rapidement.

Fausse économie d’énergie

Les locavores croient économiser de l’énergie lorsqu’ils se rendent au marché fermier local à 15 kilomètres. Mais un simple aller-retour consommera 14 000 calories d’essence ! Le transport individuel est terriblement inefficace comparé au transport commercial, que ce soit par le rail ou la route.

Alimentation à part, Budiansky a calculé que les ménages sont responsables de 22 % de la consommation énergétique totale aux États-Unis. Pour contraster, l’agriculture américaine n’en représente que 2 %, malgré toutes ses machines agricoles, ses engrais et sa consommation chimique. Elle consiste donc en un minuscule investissement énergétique qui nourrit tout le pays et laisse de surcroît un surplus conséquent à l’exportation.

D’autres travaux effectués par le Conseil mondial des affaires pour le développement durable montrent que 40 % de la consommation énergétique mondiale se fait dans dans le bâti. Il existe de grandes marges pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Ce n’est pas le cas de ce que le régime locavore prétend accomplir.

La meilleur que chaque territoire puisse faire dans le cadre de ses limites en terres et en eaux est de se spécialiser dans ce qu’il produit le mieux, puis de le livrer aux consommateurs. Cette spécialisation accroît les rendements et réduit les pénuries.

Elle permet d’éviter la conversion de larges espaces de forêts et de prairies à l’agriculture. Elle fait progresser les revenus agricoles, augmente la demande et les salaires, et fait reculer la pauvreté.

Ceci n’est pas seulement de la science et de l’économie exactes, c’est aussi de l’environnementalisme exact. Disons donc non aux kilomètres alimentaires et aux locavores. Le monde a suffisamment de vrais soucis pour se laisser distraire par des problèmes imaginaires.

Traduction Pierre Rokfussano pour Contrepoints.

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  • alors d’abord repéter ad nauseam..en ensuite ne jamais être précis..ça a marché pour le bio..

    c’est meilleur pour l’environnement, a meilleur gout c’est plus éthique et même  » pas plus cher ».etc.. tout ça pour mettre dans le tête des gens manger local c’est bien ..
    à ce stade c’est pas si grave..sauf que ensuite manger local devient obligatoire..

    il ya quand m^me une idée qui est de lutter contre les grosses entreprises les grosses fermes.toussa a cause que gros profits…

    il va d’ailleurs falloir inventer un autre concept ensuite car rien n’empêche une grande surface de vendre du local..

    et les gens paieront leur nourriture, moins variée, plus cher..

    • L’autre jour, ma fille de 7 ans m’a demandé : « papa, c’est quoi le bio ». Je lui ai dit : « ce sont des produits cultivés ou élevés en n’utilisant que certains produits qui ont la bonne étiquette ».
      Ma femme m’a dit : « tu peux arrêter d’être ironique dans tes réponses…? » puis, après un peu de réflexion : « ah non, en fait tu as raison ».
      Je ne voulais surtout pas mettre en place l’idée fausse « bio = pas de produits chimiques = bon pour la santé » qu’on essaie largement assez de nous inculquer par ailleurs.

  • si on ajoute qu’un truc ecolo c’est quasiment toujours arbitraire

  • Tant que c’est une mode ça ne me pose pas de problème.
    De plus, il existe tout de même une base économique, celle de la responsabilité du producteur vis-à-vis du consommateur, liée à leur contact direct ou rapproché, et c’est en tout cas une meilleure base économique que la taxe carbone préconisée par l’auteur …

    • l’auteur se place dans un hypothèse de lutte  » juste » contre les emissions de CO2, à mon opinion le problème de la taxe carbone reste..de l’usage de cet argent!!!

      si le monde ( cad!!) décidait qu’il ne peut consommer que telle quantité de fossile, je doute qu’une taxe aiderait.. c’est le rationnement.. mais à qui le petrole et pourquoi..??? la taxe carbone est éminemment séduisante pour les politiques, ils auront du pognon à dépenser… et pas de choix cornéliens dangereux politiquement à faire pour dire qui ou quoi privilégier.

      qui croit vraiment que les gens accepteront un appauvrissement???

      • Dès sa perception la taxe carbone pose problème, c’est une forme de protectionnisme dont la défense est d’autant plus curieuse ici par son effet de transformation d’une mode en une obligation !

  • Il me semble que le « consommer local », au Moyen-Age, induisait régulièrement des famines. Que seuls des pays en guerre ou soumis à des catastrophes, comme les sauterelles ou le communisme, ont encore eu à souffrir de famines aux XX° et XXI° siècles, grâce au transport plus ou moins lointain des produits agricoles

    • Faut peut être pas considérer ces gens comme des extrémistes, consommer local est plutôt consommer ce qui se produit dans le terroir, et l’exotique reste inchangé. Bon courage pour faire pousser des bananes en Normandie.

  • Des fois de mauvais arguments conduisent à découvrir des vérités intemporelles, les circuits courts permettent une fraîcheur inégalées des aliments et la fraîcheur n’a pas de prix. Ce n’est pas une histoire d’écologie de science, de prix, ou même de type de culture le circuit court il n’y a rien de mieux pour le palais. Mais tout le monde le sait, les produits frais ce trouvent uniquement au marché, en grandes surfaces spécialisées, ailleurs, ça dépend.
    Un circuit court ne veut pas dire local mais temps entre la cueillette et la vente.

    • le seul moyen de résister c’est de cultiver son jardin, tout le reste est organisé pour vous prendre votre fric..
      les produits du voisins sont moins chers? hoooouuu mangez local

      ah les brèles

    • La fraicheur a forcément un prix. Il faut s’approvisionner souvent donc avec de nombreux déplacements, ce qui fait une empreinte « carbone » (même si ce concept est vaseux) élevée.
      A l’inverse, massifier les volumes transportés permet de réduire cette empreinte: un transport en cargo/péniche est imbattable en coût/kg donc en consommation de carburant. Mais cela s’applique pour les produits secs.
      Ce n’est pas un hasard si on a sorti du chapeau, l’argument que les cargos « polluaient/consommaient » autant ou plus que les voitures, c’est pour casser ce moyen de transport. Mais ça ne résiste pas aux analyses.

      • Ouais mais, on n’est pas en pénurie d’énergie même les pétroliers sont obligés de fermer le robinet, mais en effet peu limiter sa consommation d’énergie aller à pieds au boulot au marché , on a le temps on ne travaille plus comme en 40 même UE certains ne bossent pas….. Je sais, j’ironise, plus personne ne crois un instant que le co2 est un problème sauf quelques gaulois retranchés je ne sais où, une administration quelconque je présume, et une handicapée suédoise.

  • si on ajoute qu’un truc ecolo c’est quasiment toujours arbitraire

  • Dans la commune voisine, la mairie veut mettre « à disposition » des terrains pour des maraichers « bio » pour qu’ils approvisionnent les cantines des écoles.
    Un petit détail qui tue, mais fait rigoler les maraichers en place, c’est que la pleine production est en pleine période de vacances scolaires.
    Mais ne rigolez pas, c’est avec notre pognon.

    • Les serres sont interdites en bio ?

      • Sur ces terrains, pas question de mettre des serres selon la doxa: non, ce que les décideurs politiques du coin souhaitent, c’est de voir un « petit » paysan, courbé avec sa binette, sarclant à qui mieux mieux les rangs. L’idéal, bien sûr, ce serait avec un cheval.
        En général, ce système tient une année, les heureux paysans rendant leur tablier malgré toute leur « passion » pour la terre.

      • non, et les serres chauffées non plus, ce qui fait grincer des dents certains.

    • arffff trop fort!

    • Dans ma commune itou, un nouveau lotissement avec maraîcher mis en place par la commune (sera-t-il fonctionnaire territorial?) qui lui fourni les terres. Le but est le même approvisionner les cantines municipales avec le problème de production au moment des vacances. Et dans le même ordre d’idée pendant la campagne électorale on a prôné le fait qu’il faut aider les paysans locaux justement pour améliorer le circuit court pour les cantines. Encore une belle gabegie et il ne faut pas rire.

  • Enfin la physique vient mettre de l’ordre dans tout cela !

    La monnaie universelle ne devrait pas être le $ ou l’€, mais le Joule (J), ou mieux le Watt.Heure (Wh=3.6J) ! L’article utilise la calorie (1cal=4J), qui a le défaut d’être anthropocentrique avec sa connotation diététique.

    « En revanche, il est bien vu d’acheter une tomate chauffée dans une serre de la vallée de l’Hudson » : à ce niveau, dommage que l’article ne mentionne pas le potentiel énorme de l’utilisation de l’énergie « perdue », qui représente environ les 2/3 lors des conversion énergétiques. Par exemple installer les serres agricoles prêts des centrales électriques afin les chauffer avec la chaleur « perdue ».

    Et ne pas oublier qu’en France, nous ne sommes pas 60 millions d’habitants, mais 9 milliards d' »équivalents », les 8.94 milliards d' »esclaves » non humains ne « mangeant » pas de tomates mais du pétrole, du charbon, de l’uranium, sans oublier le bois et le soleil depuis peu avec les ENR

    • Une monnaie doit être d’usage et de stockage commode.

    • beaucoup des serres en France, Hollande sont chauffées via cogénération.
      Production d’électricité au gaz, la chaleur et le CO2 sont récupérés pour les serres (on augmente la teneur en CO2 dans les serres pour améliorer la photosynthèse).
      Les tomates, comcombres…deviennent des sous produits de la production d’éléctricité.
      C’est moins développé en France car l’essentiel de l’électricité vient du nucléaire. Vu la taille des centrales nucléaires, c’est compliqué de récupérer la chaleur émise pour des applications de taille moyenne comme les serres. L’avantage des centrales gaz, c’est qu’elles sont de taille modeste et sont souples d’utilisation.

  • « Même les climato-sceptiques serons d’accord… etc », prendriez vous pour des imbéciles ceux qui préférent la science au scientisme des Kmers verts en espérant qu’ils valideront l’escroquerie du méchant carbone et autres fadaises d’anti capitalistes primaires avançant masqués? Si c’est le cas, essayez de m’expliquer quel serait l’intérêt de valider cette ignoble manipulation de la part de ceux qui la refusent

    • Cette phrase logée au milieu de l’article est effectivement un scandale. Comment la rédaction de CP a pu laisser passer ça ?

      Le problème de la taxe carbone est de s’appliquer injustement à certains produits plutôt qu’à d’autres, par pur arbitraire administratif, au détriment de certains groupes de la population qui seront surtaxés, par exemple les campagnes surtaxées vs les villes détaxées. C’est doublement injuste quand on sait que l’agriculture est un immense puits à carbone largement sous-estimé par les hystériques du climat. Avec la taxe carbone, ce sont les plus vertueux, au bilan carbone neutre voire positif, qui sont finalement surtaxés, tandis que les plus polluants sont subventionnés. C’est le comble de la mauvaise mesure fiscale. En instaurant une telle injustice fiscale, il ne faut pas s’étonner que les gens se révoltent.

      La TVA a l’immense avantage d’être équitablement répartie sur toute l’activité économique, réalisant l’idéal de la flat tax. Loin des mensonges éhontés sur le carbone et le RCA, elle évite de discréditer encore plus la parole publique et d’aggraver la défiance de la population envers les institutions.

      Il convient de supprimer la taxe carbone, complètement et définitivement.

  • L’article remet les choses à l’endroit, sauf pour la taxe carbone qui est une absurdité vu que ledit carbone n’a rien de néfaste ! Au contraire, c’est la molécule de la vie ! Il faut à tout prix se désintoxiquer de la carbonophobie.
    Et puis, pour consommer ici du café, du chocolat ou des bananes produits localement, on aura du mal !
    Enfin, n’oubliez pas ! demain 5 juin, journée mondiale de l’environnement ! Tous à vos bagnoles !

  • Tout et question de proportions et de mathématiques adogmatiques.
    Il est évident qu’il vaut mieux déplacer 100 tonnes de patates en train sur 300 Km, plutôt que les faire pousser sur des toits de paris et de banlieue.
    Le problème est que L’écologie est une secte qui frappe massivement les abrutis, donc inapte a une analyse mathématique simple.

  • À noter le très surprenant (pour des gauchistes), mais très assassin, article de « médiapart »sur la permaculture:
    https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/170218/de-l-exploitation-en-milieu-fermier-ecolo
    ça fait des années que je balance les mêmes arguments aux Gaïahuris béats, mais pouvoir leur jeter entre les dents une source gauchiste, c’est un plaisir puisqu’ils ne pourront pas la qualifier de « vendue à Monsanto » pour s’en tirer.
    .
    Morceau choisi: « …de miracle agronomique il n’y en avait point, mais que même les piteux résultats obtenus l’étaient sur la base de l’utilisation massive de travail gratuit et de dons divers et variés »

    • Très intéressant ! Cela signifie qu’il y a de l’eau dans le gaz entre gauchistes. La variante gauche-tradi-exPCF tire à vue sur la tendance pastèque (vert/rouge). Les premiers sont des alliés objectifs – dans un premier temps – pour combattre les seconds, de loin les plus dangereux.

      • Si les Gaïabrutis prenaient le pouvoir, c’est sur que les premiers ne pourraient plus se goinfrer dans la gamelle.

  • Étant frontalier je vais très souvent dans le pays voisin non pas pour le tabac ou l’alcool (je fume pas quant à l’alcool j’aime l’armagnac de chez XX et un calva particulier de la route du poiret, donc ce n’est pas l’objectif)…
    J’ai remarqué que tous les produits basques (du coin donc) sont au moins 30% plus chers que leur équivalent d’une autre région française donc avec moins de frais de transport entre autre. Donc je fais mes courses sur les marchés du pays basque espagnol où les producteurs (bio ou pas) semblent moins gourmand.

    •  » Donc je fais mes courses sur les marchés du pays basque espagnol où les producteurs (bio ou pas) semblent moins gourmand.  »

      La différence de prix plus ou moins est pareil pour beaucoup de produits entre les prix français et Suisse en accusant les commerçant suisse de pratiquer des prix trop cher. Juste pour dire que la valeur d’un prix ne se compare pas avec ce qu’il se fait à l’étranger mais il se calcule pour connaitre le prix de revient et le prix de vente en y rajoutant la TVA. Ensuite on compare le résultat de la calculation du prix avec les prix pratiqués sur le marché. C’est comme cela que l’on peut voir si un prix est trop cher ou bon marché.

      Ceci dit c’est votre droit légitime d’aller voir en Espagne près de chez vous si c’est tout bénéf pour vous.

  • On peut toujours rêver que la taxe carbone ne se cumule pas avec les autres impôts indirects…

  • Les  » consommez local  » n’arrivent pas à comprendre que si les pays étrangers font pareils tout ceux qui dépendent de nos exportations en feront les frais et se retrouveront au chômage. Expliquez cela à un adepte du  » consommez local  » et c’est en écoutant ses réponses que vous verrez leurs absurdités.

  • Pour correctement appréhender la question soulevé dans cet article , il convient d’avoir les bon chiffres et les bon ordres de grandeur. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet je vous recommande le site d’un spécialiste en énergie dont c’est le métier : https://jancovici.com/?s=agriculture
    En effet, beaucoup des chiffres avancés dans cet articles sont faux ou ne reflètent que partiellement une réalité plus complexe.

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