La sortie de crise selon Le Maire : 50 % esbroufe, 50 % dirigisme vert

Le gouvernement s’ingénie à rendre le déconfinement le plus compliqué possible alors que sa levée dans tous les secteurs constitue une condition indispensable du retour « à la normale ».

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Bruno Le Maire by Fondapol (CC BY-NC-ND 2.0)

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La sortie de crise selon Le Maire : 50 % esbroufe, 50 % dirigisme vert

Publié le 29 mai 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Il fallait voir le ton grave et la mine importante du ministre de l’Économie Bruno Le Maire alors qu’il expliquait cette semaine sur BFM TV que le gouvernement avait « mis sur la table » 450 milliards d’euros, soit 20 % de la richesse nationale pour « sauver notre économie » complètement bouleversée par le confinement anti Covid-19 :

Oui, mesdames et messieurs, 450 milliards ! 20 % de la richesse ! Vous vous rendez compte de l’engagement exceptionnel et exemplaire de ce gouvernement ? Comme disait non sans fierté le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin quelques jours plus tôt, « peu de pays au monde ont fait autant que nous ». En effet.

L’État s’occupe de tout

En réalité, des sommes aussi abyssales, des sommes qu’il faudra bien payer un jour, devraient susciter les plus grandes inquiétudes pour l’avenir, mais il faut croire que pour Bruno Le Maire et son collègue de Bercy, la quantité sur-dosée est gage de qualité et de crédibilité. Que ne ferait pas le gouvernement pour impressionner les Français et les convaincre une bonne fois pour toutes que l’État s’occupe de tout ?

C’est ainsi que Bruno Le Maire gonfle à plaisir des chiffres déjà vertigineux en incluant dans les 450 milliards d’aides à l’économie les 315 milliards d’euros de prêts garantis par l’État. Pour l’instant, ce sont les banques qui financent ces prêts tandis que l’État encaisse sa commission de garantie. Le Trésor, donc nous les contribuables, n’en serons de notre poche que si les entreprises bénéficiaires font faillite. Or il est assez peu probable qu’elles se retrouvent toutes dans cette situation.

Mais peut-être Bruno Le Maire s’imagine-t-il que cette stupide esbroufe gouvernementale aura pour effet de rassurer les acteurs économiques et les poussera à retrouver leur niveau d’activité habituel le plus vite possible.

Une question de confiance

Or le point de conjoncture publié par l’INSEE hier 27 mai 2020 montre surtout que du côté des entreprises comme du côté des consommateurs, la reprise plus ou moins rapide de l’activité dépend beaucoup de la confiance des acteurs dans l’avenir et de la fin des interdictions et limitations d’activité qui perdurent encore dans les secteurs de l’hébergement-restauration, les transports, et les activités culturelles notamment.

Parmi les éléments mis en évidence par l’INSEE, on note que le déconfinement qui a commencé le lundi 11 mai a enclenché un rebond significatif de la consommation des ménages. Dès la première semaine, elle se situait environ 6 % en deçà de son niveau « normal » alors que l’écart estimé lors du précédent point de conjoncture était de -32 %. Les secteurs les moins dynamiques sont bien ceux qui restent soumis aux exigences du confinement tels que carburants, transports, hébergement, etc. :

Du côté de la production, on observe que depuis le début du déconfinement, elle est remontée progressivement de telle sorte que « la perte d’activité liée à la crise sanitaire ne serait désormais ‘plus’ que de l’ordre de -21 % contre -33 % estimé début mai ». De la même façon que pour le versant consommation, les secteurs encore soumis à confinement comptent parmi les plus pénalisés :

Quant au niveau de confiance des acteurs de l’économie, il me semble intéressant de noter que les ménages sont plus inquiets des perspectives financières de la France en général que de leur propre situation personnelle, d’où un net penchant en faveur de la nécessité d’épargner qui se double depuis le déconfinement d’un rebond des opinions en faveur de la nécessité de consommer.

De leur côté, les entrepreneurs sont encore très pessimistes, quoique moins qu’au mois d’avril 2020 qui avait vu leur moral chuter très sévèrement. De ce point de vue, le secteur de l’agro-alimentaire résiste bien tandis que tout ce qui est hébergement-restauration est, encore une fois, au plus bas.

À noter cependant que les enquêtes sur le moral des ménages et des entreprises ont été menées du 28 avril au 19 mai 2020, ce qui inclut pratiquement deux semaines de confinement et pèse en conséquence sur le résultat final.

   
Ménages                                                                             Entreprises

Au vu de tout ceci, l’INSEE table sur un recul du PIB de 20 % au deuxième trimestre 2020, après un recul de 5,8 % au premier (record européen, rappelons-le). Le recul global de 8 % sur l’année 2020 anticipé par le gouvernement ne pourra être tenu que si l’activité économique retrouve son niveau d’avant crise dès le mois de juillet – une situation que l’Institut juge peu réaliste.

D’autant moins réaliste, je crois, que le gouvernement s’ingénie à rendre le déconfinement le plus compliqué possible alors que sa levée dans tous les secteurs constitue une condition indispensable du retour « à la normale ».

Un retour à la normale, comment ?

Tout à l’inverse, les déplacements ainsi que l’accès aux plages et aux espaces verts restent soumis à de multiples contraintes, le plus souvent sans justifications sanitaires évidentes. Les règles sur les conditions de travail en entreprise ainsi que l’accueil des clients dans les commerces sont drastiques et tendent à créer pour les employeurs et les commerçants une forme d’insécurité juridique peu propice au dynamisme de la reprise.

Mais au fond, s’agit-il vraiment de revenir « à la normale » ?

Bruno Le Maire, à l’unisson avec Emmanuel Macron et tout le gouvernement, peut se gargariser tant qu’il veut des milliards qu’il met sur la table pour « sauver » notre économie, il apparaît de façon de plus en plus évidente que les aides en question relèvent en réalité d’une sorte de chantage que les entreprises ne peuvent refuser maintenant que nombre d’entre elles ont été mises à terre par la décision gouvernementale de confiner strictement.

S’il ne s’agissait que d’aider les entreprises… Et encore. Quand on s’aperçoit que la crise économique consécutive au confinement anti Covid n’est que la goutte qui a fait déborder le vase de situations préalablement peu florissantes, il est de beaucoup préférable de laisser les secteurs concernés se restructurer puis repartir de l’avant que de maintenir artificiellement en vie des entreprises en échec à coup de subventions qui ne servent qu’à retarder le moment de la faillite.

Mais en l’occurrence il s’agit aussi de profiter de la crise pour imposer aux entreprises – aussi bien les moins en forme comme Air France ou Renault que celles qui ne souffrent que des effets du confinement – le respect de quelques conditions qui, toutes, brillent par leur dirigisme vert :

« Air France doit devenir la compagnie la plus respectueuse de l’environnement de la planète. C’est la condition à laquelle je suis le plus attaché. » (Bruno Le Maire)

« Faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe (…) c’est tout le sens du plan de relance. » (Emmanuel Macron à propos du plan de relance du secteur automobile)

On a déjà entendu ce genre de rodomontades écologiques dans la bouche de nos dirigeants. Lors de sa visite au Salon de l’agriculture 2019, Emmanuel Macron voulait déjà faire du vignoble français « le premier vignoble du monde sans glyphosate ».

Autrement dit, alors que la situation économique de la France est des plus précaires et alors que nos finances publiques étaient tout sauf saines avant le début de la crise du Covid-19, le gouvernement n’hésite pas à nous endetter encore plus pour exiger d’entreprises fragilisées qu’elles augmentent leur risque en changeant complètement de modèle économique.

Là où il faudrait un retour au marché et un assouplissement significatif des contraintes et réglementations qui pèsent depuis trop longtemps sur les entreprises françaises, là où il faudrait remettre de la confiance et de la liberté, le gouvernement n’a pas d’autre idée que de complexifier à l’extrême les étapes du déconfinement et d’y ajouter son lot d’esbroufe et de dirigisme idéologique.

Il est vrai qu’entre monde d’avant et monde d’après, toute une escouade de « gentils people » secondés par Attac, Oxfam ou la CGT d’un côté et par Julien Aubert et ses amis LR de l’autre sont venus dénoncer les supposées violences du supposé « néolibéralisme » français dans nos médias. Et il est vrai aussi que 2022 se rapproche. Ça promet.

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  • un voiture propre en France serait donc une voiture nucleaire…

    nucleaire qui si on en croit les écologistes est ce qu’il ya de plus sale..

    tandis que bien sur…il faut diminuer notre production et consommation d’électricité…
    et encore on peut rappeler qu’à un moment les voitures électriques étaient supposées être un mode stockage de l’Énergie intermittente qui aller remplacer le nucléaire…

    …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

  • je ne suis pas certaines que les Français focalisent leur attention sur le  » reverdissement des entreprises  » imposés par le gouvernement ; perte d’emploi , perte ou baisse de salaire , incertitude sur leur avenir , et cette politique écologique qui leur bouffe la laine sur le dos , c’est à tout cela qu’ils pensent les Français ;

    • @véra-J’espère que vous ayez raison, le « vert » a été inoculé et les gens ont peur du réchauffement climatique, les médias en font un véritable fonds de commerce avec la clique des artistes.

  • La fabrication de la batterie en est en partie responsable, à cause du raffinage des métaux rares nécessaires et de la logistique requise pour leur transport et leur assemblage. « Conclusion des chercheurs de l’Ucla : la seule industrialisation d’une voiture électrique consomme trois à quatre fois plus d’énergie que celle d’un véhicule thermique conventionnel. »
    Bruno Le Maire ne le sait pas, c’est un peu comme l’économie il n’en a même pas un échantillon sur lui (clin d’œil à Coluche)

  • Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire, est plus sévère quand il rappelle que la fabrication des batteries électriques émet en CO2 l’équivalent de 50 000 à 100 000 kilomètres parcourus en voiture essence. Il affirme même que la voiture électrique « est aussi nuisible que la voiture thermique […] L’une comme l’autre sont des calamités environnementales ».

    • La conclusion implicite de S.Lhomme, c’est de limiter ses déplacements.
      Une constante chez les écologistes, cette lutte contre la mobilité, la liberté de circuler, contre la liberté tout court.

    • Oui, le véhicule le moins polluant actuellement est un diesel moderne aux normes Euro 6d

    • Je n’arrive plus à remettre la main sur un vieux numéro de « L’Automobile » qui comportait un article sur le bilan carbone complet, de la fabrication à la destruction en fin de vie, comparé entre au gros pick-up type Chevrolet 350 et une Toyota Prius. Résultat : victoire du Chevrolet !

    • J’aimerais avoir la référence à ces travaux de l’UCLA. Merci.Idem pour M. Lhomme.

  • 50% esbroufe + 50% dirigisme vert, auxquels ils vont être obligé de rajouter 50% de socialisme pour calmer les foules de chômeurs.

    L’économie ne résisterait pas à la moitié de ce qu’ils promettent de faire. C’est la recette soviétique : mobiliser les ressources pour un secteur stratégique que l’on arrose de milliards au détriment du reste. L’URSS a fait illusion sur le plan militaire au prix de pénuries et de files d’attentes dans les magasins. Voila le monde de demain.

    Et pendant ce temps là, le chef suprême s’inquiète des complots de Bigard, Raoult ou Hanouna pour le renverser !

  • Et même sur CP, on se fait déjà c.sensurer.

    • B.ye b.ye CP ce p.ays est m.ort …

    • De mon expérience personnelle, il arrive que le programme filtre qui désigne certains commentaires aux modérateurs humains s’emballe à la lecture de mots qu’on aurait pensé anodins. Ca doit être une incitation à travailler la forme du commentaire, ça n’oblige en rien à en changer le message. A condition, bien sûr, que contrairement à certains discours politiques, il y ait bien un message, mais habituellement vos commentaires en contiennent bien un sensé, et qui change agréablement de tous ces ministres.

  • « L’électricité supplémentaire requise provient de la ressource disponible la plus répandue : le charbon », affirme-t-il, rappelant que « les centrales thermiques au charbon ont les émissions de polluants les plus fortes par kilowattheure produit ». Laurent Castaignède va jusqu’à asséner que « cette électricité peut avoir un bilan global pire que celui d’une voiture thermique équivalente en termes d’émission de gaz à effet de serre ». La France fait exception puisque 80 % de l’énergie électrique est fournie par l’atome. Si demain les promoteurs du tout- électrique arrivaient à leur fin et que l’ensemble du parc automobile roule à l’électricité, il faudrait construire plusieurs centrales nucléaires pour répondre à la demande !

    • Tout électrique ???? Les poids lourds 38 tonnes , les chars d’assaut et bien sur les avions ou les bateaux ???? MDR

  • Il faut arrêter de parler d’aides. Les entreprises ont été contraintes de fermer par une décision brutale et unilatérale du gouvernement. Ce dernier leur a causé un préjudice et leur doit une indemnisation. Le fait d’exiger des contreparties est proprement scandaleux. Ce gouvernement applique des méthodes de mafieux.

    • Le gouvernement a une responsabilité criminelle, j’ai pesé mes mots, car on ne connait pas d’arrêt quasi totale d’une économie et de surcroît les moyens de la reprise de celle-ci. Les hommes-de-l’état ont commis une énorme erreur avec la pandémie covid-19 et une encore bien plus énorme avec l’arrêt de l’économie. Chaque année plus de 400.000 personnes meurent du paludisme, arrête t-on l’économie mondiale chaque année ?
      Maintenant que l’économie doit redémarrer vous avez aux manettes le plus incompétent d’entres eux Bruno Le Maire, il appui sur tous les mauvais boutons et personne ne s’y oppose, c’est sidérant! Cet homme est devenu dangereux.
      Pensez-vous vraiment que les entreprises aient besoin de crédits alors qu’elles ont des stocks d’invendus et des ardoises envers leurs fournisseurs qui ne sont pas mieux et leurs salariés qui angoissent du déconfinement car la réalité du chômage va faire son apparition. On ne se nourri pas d’argent

      • On ne dira jamais assez que le plus nuisible, au milieu de tous ces nuisibles, est BLM, ainsi que celui qui l’a choisi, un certain gamin vaniteux.

  • Ce sera comme pour les masques…

    • Et cet été, lr à décidé de ne pas distribuer de tongues mais des masques a l’effigie de leur champion.. Je passe une annonce, quelqu’un veut il être leur champion ?
      Idée avec copyright interdite aux gens de gauche français et aux démocrates américains…

  • Le maire est comme un petit poison dans l’eau, il vit depuis toujours d’esbroufe avec beaucoup de panache. Comme quoi, dans ce mauvais film au scénario indigent le choix des acteurs est parfait, sans eux, sans doute que la guerre civile aurait déjà commencé, mais entre une si bête et le maire y a de quoi prendre tout ca avec le sourire. Ça ressemble au film, y a t il un pilote dans l’avion, tous plus sérieux le uns que le autres à sortir des aneries incroyables, à pisser de rire ?

  • Au moyen-âge, les seigneurs passaient dans les champs avec leurs chevaux, saccageant les récoltes.
    Aujourd’hui, tout pareil. Les productifs de ce pays sont traités comme des serfs par des emmerdeurs patentés qui se prennent pour des lumières.
    Marre de cette URSS Disneyland.
    Vivement la sécession des régions qui en auront le courage.

    • Non, de la même façon que certains prônent le « Bruxit » (virer Bruxelles et tous ses apparatchiks de l’Europe), il faut maintenant promouvoir le « Boboparixit »: virer tous les politocards et hauts fonctionnaires de Paris et les metttre à bosser dans une ferme en Lozère par exemple (ou mieux aux Kerguelen sans bateau de ravitaillement)

    • je pense que les seigneurs du moyen age évitaient d’abîmer les récoltes, sinon, ils ne mangeaient pas non plus (pas de BCE pour financer leurs achats).

  • Le COVID a durement blessé l’économie française. Les mesures « écologiques » vont lui porter le coup de grâce: énergies renouvelables ruineuses, abandon du nucléaire, batteries polluantes et ingérables; l’avenir de l’après-virus est vraiment bouché.

  •  » les entreprises (bientôt publiques) exécutent  »

    Et meurent…

    Renault est déjà mort*, mais Bruno le rigolo ne le sait pas…

    * Et Nissan en quête de l’outil qui coupera la chaîne qui le relie au cadavre

  • Nos ministres n’ont aucune vision de la gestion de l’argent. Ils y ont accès sans limite et sans réelles contre-parties via la BCE.
    Bien sûr il faut soutenir ce qu’il reste de notre secteur marchand lequel a été étouffé par des mesure dites d’urgence d’une brutalité aveugle. Mais ils tentent une réanimation sur des malades dont parfois leur situation était avant confinement déjà à la limite de la survie les ayant asphyxiés de taxes , impôts, charges et transfert de charges, et autres ponctions indirectes. Nous avons pu voir que quelque soit le talent du réanimateur ça ne marche pas à tous les coups d’autant que de surcroît cet argent, s’il arrive à destination est assorti de contraintes supplémentaires.
    En fait, nos ministres sont devenus des agents électoraux dont l’objectif est de l’utiliser pour se agréger les bonnes graces des écologistes car les + ou – 10% de voix qu’ils représentent sont la seule chance qu’ils ont d’être réélus avec 1% de majorité.
    De fait ce n’est pas l’état qui gourverne. Ce sont les écolos qui imposent leurs visions du monde compte tenu de leur position charnière. Leur idéologie vise la destruction du secteur marchand. Au rythme où vont les choses ils l’obtiendront soutenus par un gouvernement qui ne gouverne plus et qui sauve ses meubles en faisant croire par des effets de manche qu’il est toujours légitime

  • Plus personne ne veut de cette idiotie de voiture électrique.
    « Les ventes mondiales de véhicules électriques devraient chuter de 43% en 2020 » [1]
    .
    De plus, comme beaucoup l’ont dit (Certains ici et F. Langlois au JT de TF1) le drame des VE est la batterie qui demande pour la fabriquer plus de CO2 que la voiture n’ « épargnera » au cours de toute sa vie. Cette batterie, 40% du prix du véhicule, est à remplacer au bout de 4/5 ans, d’où la quasi impossibilité de revendre la voiture car alors il n’y a plus les 9 à 12000€ d’ « aide » (nos impôts) de l’État…
    B. Lemaire et son chef voudraient couler notre industrie automobile avec ses VE et ses normes CO2 techniquement intenables (on apprend pas l’ingénierie à l’ENA), il ne s’y prendrait pas autrement.
    .
    [1] https://www.climatedepot.com/2020/04/14/global-electric-vehicle-sales-expected-to-fall-43-in-2020/

    • Pour votre interprétation de la baisse de 43% elle est à mettre en relation avec la prédiction du nombre de véhicules essences/diesel que l’article ne mentionne pas.

      Et aussi la conjoncture actuelle : en période de crise on se rabat sur des produits meilleurs marché à court/moyen terme. Hors il me semble que les VE sont plus chers que les véhicules essences/diesel

    • et pourtant la machine à laver les cerveaux que sont les médias affirme que les Français voudraient tous rouler en voiture électrique ou hybride.
      Et donc à force de répéter ce mensonge le gouvernement espère convaincre les Français de rouler en électrique. Si cela ne ressemble pas à de la propagande je veux bien me faire moine!!!

    • La Tesla la plus chère a une autonomie théorique de 480 km. Mais si l’on chauffe ou climatise le véhicule, si l’on roule à 130 km/h, si l’on monte en altitude, s’il fait froid (rendement de la batterie sévèrement diminué) on descend à moins de 250 km. D’après Tesla la batterie peut perdre 30% de sa capacité en 8 ans. L’autonomie n’est plus alors que de 160 km…

  • Par ailleurs, bien avant le covid, qui sert d’alibi, Renault était mal.
    L’état a torpillé son alliance avec Fiat, celle avec Nissan pour cause de droits de vote double, et n’est pas très clair dans l’éviction de Ghosn (qui était en froid avec Macron)
    Ca fait beaucoup de tripatouillages étatiques pour un actionnaire à 15% (qui en valent 30) ,et des résultats mirifiques.

  • Il ne faut jamais oublier qu’une économie prospère rend les politiques obsolètes et le prive de justification pour étendre leur pouvoir.

    Et que les conséquences -très- néfastes pour l’économie de toutes les mesures/contraintes imposées par ces gens ne sont pas des petits inconvénients collatéraux, elles en sont l’objectif même, évidemment, non avoué, la propagande étant là pour enrober ce méchanisme de pouvoir de tous le caramel de bons sentiments nécessaire…

  • C’est au moment où les moteurs thermiques n’ont jamais été aussi propres et peu consommateurs de pétrole qu’on veut nous forcer à passer à l’électrique avec toutes ses contraintes. Allez comprendre pourquoi.

  • « La sortie de crise selon Le Maire : 50% esbroufe, 50% dirigisme », ça fait 100% rebond de la crise, c’est tout !

  • Bravo pour cet article qui met en lumière les tromperies des deux principaux acteurs de la politique de transition écologique : M. Macron et M. Lemaire.
    Pour gagner les élections, ces politiciens de profession se sont soumis à la dictature des militants écologistes destructeurs. Ils sont donc prêts à casser notre activité industrielle pour être au pouvoir en 2022. Et ce sera avec les écologistes qui n’ont que l’idéologie anticapitaliste pour guide. Puisque c’est le capitalisme qui produit l’activité industrielle, puisque cette dernière pollue, puisque le réchauffement est causé par cette pollution due aux gaz à effets de serre, il faut donc le détruire. Une majorité de citoyens français va donc subir les diktats de politiciens représentant 10 à 15% des électeurs, grâce à des manœuvres basées sur des mensonges. Le Covid19 et ses effets économiques vont être associés aux agitations contre le réchauffement climatique : c’est une occasion inespérée.
    Il me semble pourtant clair que l’émergence d’un virus est rendue possible par une période assez longue de préparation chez un hôte animal et ce n’est que lorsqu’il ne manque qu’une micro-adaptation à l’entrée dans une cellule humaine que le contact permet l’infection chez l’Homme. Mais le contact dépend de pratiques ancestrales dans de mauvaises conditions d’hygiène. Ce n’est pas la civilisation qui entraîne une plus grande fréquence de ces contacts. L’apparition du Covis19 n’est donc pas la conséquence de la civilisation technologiques ; la vitesse de la pandémie, oui.
    Le CO2 est le bouc émissaire du réchauffement climatique, alors qu’il accélère simplement son flux océan, atmosphère, photosynthèse, combustion, sous l’effet du réchauffement, qui vient plutôt des interactions cosmiques ; mais le modèle d’Arrhénius est inespéré, même s’il est faux, pour faire croire que l’Homme « pourrait modifier le climat en réduisant ses émissions puisqu’il l’a modifié en les augmentant ». Tout ce qui est « verdissement » de l’activité est une tromperie et une tentative inutile et destructrice. Par ailleurs, le Terre verdit bien toute seule grâce à l’augmentation de la proportion de CO2 dans l’air !
    On ne peut donc pas dire, comme le disait M. Renaud Girard dans son livre (Quelle diplomatie pour la France, éd. Cerf, 2017), que l’on ne doit pas se tromper d’ennemi ; la réalité est en effet plus dramatique encore puisqu’on désigne l’ennemi, l’activité humaine et le CO2, pour le détruire, alors qu’on sait très bien que l’ennemi n’est pas celui-là.
    Si la majorité des citoyens ne fait ou ne dit rien, la France va être conduite, contre son gré, à détruire son tissu industriel, son environnement, sa compétitivité, pour que ces messieurs-dames soient réélus d’une part, et pour satisfaire à une idéologie totalitaire d’autre part.

    • Un peu long mais exact pour l’essentiel ; en particulier la dénonciation de l’idéologie totalitaire dont une des revendications est de réduire le nombre d’humains sur terre !!! logique puisque pour eux ce sont les humains les fautifs , il faut en réduire le nombre pour en diminuer l’impact …. à noter que la réduction ne les concerne pas !!!!

  • Bruno Le Maire a-t-il un jour été crédible ? Plus nos dirigeants sont abrutis, plus ils ont de temps de parole. Remarquez ça fait couler des tonneaux d’encre. Le problème c’est quand ils commencent à croire à leurs idioties et les mettent en application.

  • Déontologie de nos pieds nickelés : pourquoi faire simple si on peut faire compliquer, en enfumant tout le monde, et masquer ainsi notre panique et notre incompétence notoire devant le désastre économique à venir !

  • Je crois qu il faille virer cet incapable de Bruno Lemaire qui n’aurait jamais pu trouver un poste dans une entreprise. Mais pourquoi nos politiques sont ils si nuls ?

  • Macron avec l’aide de ses sbires cherche uniquement le vote des écolos tout simplement pour sa prochaine ré-élection à la présidentielle.
    Le reste il s’en moque éperdument même si cela doit conduire la France dans l’impasse économique.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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