Leçon de crise : le consumérisme s’oppose-t-il à la vie ?

Hier au nom de la morale, aujourd’hui au nom de la sauvegarde de la planète, le consumérisme a toujours été l’ennemi d’une certaine élite.

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Ghost In The Shell World Premiere Red Carpet: Juliette Binoche By: Dick Thomas Johnson - CC BY 2.0

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Leçon de crise : le consumérisme s’oppose-t-il à la vie ?

Publié le 12 mai 2020
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Avec la crise du coronavirus, chacun s’affaire à penser le « monde d’après ». Dans une tribune publiée par Le Monde, Juliette Binoche, Robert de Niro et deux-cents artistes et scientifiques appellent à refuser un « retour à la normale » après la crise, estimant que « le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains ».

La tribune est intéressante parce qu’elle oppose consumérisme et vie, alors qu’en général nous produisons et on consommons pour vivre. Que traduit cette opposition ? En fait elle n’a rien de nouveau et cela fait bien longtemps que les artistes et les intellectuels méprisent ce qu’ils nomment le consumérisme sans le définir ; hier au nom de la morale, aujourd’hui au nom de la sauvegarde de la planète. Pour le comprendre, on peut faire un détour par La Bohème, le célèbre opéra de Puccini.

Le mythe bohémien

La Bohème est un opéra de Giaccomo Puccini joué pour la première fois à Turin en 1896 et ensuite dans le monde entier. L’histoire est celle d’un groupe d’artistes des années 1830 ; elle reprend le mythe bohémien, romantique dans une transposition réaliste.

Le mot bohémien dérive du nom donné aux gitans, peuple objet de fantasmes, à la fois craint (ce sont des voleurs !) et admirés (ils sont libres !) encore aujourd’hui comme en témoignent les multiples reportages ambigus sur les chaînes de télévision française, souvent proches de la caricature. Dès le XIXe siècle  bohémien avait acquis son sens moderne de l’artiste rebelle social détaché de l’argent et vivant avec ses propres règles, que l’on retrouvera entre autres avec le mouvement hippie des années soixante.

L’idéal bohémien, tel que décrit par les librettistes de La Bohème, est de vivre pauvrement, mais comme un prince. C’est un idéal aristocratique d’oisiveté, refusant de produire quelque chose d’utile que quelqu’un serait prêt à payer, vivant de rentes, ou au moins des restes de la table de ceux qui en reçoivent ou qui travaillent pour vivre.

Dans cet idéal, ce qui compte n’est pas ce que vous faites pour les autres, mais ce que vous faites pour vous créer vous-même en un artiste ou un duc mais rien d’aussi vulgaire qu’un bourgeois fabriquant ou vendant des produits ou services, ou celui qui les achète pour vivre.

Comme le disait Oscar Wilde, « un individu qui a besoin de faire des choses pour l’usage des autres ne peut mettre dans son travail ce qu’il y a de meilleur en lui. » Cet idéal est très ancien, remontant au moins aux Grecs, qui méprisaient les marchands et les artisans, mais aussi à Jésus qui a expulsé les marchands du temple. Il est resté très vivace depuis la révolution industrielle aussi bien à gauche qu’à droite.

La haine de l’utilité

Il y a dans cette posture une identification de l’idéal romantique avec l’idéal aristocratique de la répugnance, pas seulement des choses matérielles, mais de l’idée d’utilité. Poursuivre quelque chose d’utile, ou faire une chose utile à quelqu’un, c’est se dégrader et se limiter.

Comme l’écrivait Isaiah Berlin, « le travail dans le romantisme est sacré en tant que tel, pas en raison de sa fonction sociale. » Seul l’inutile permet une pleine libération de ses talents puisqu’il n’oppose pas de frein.

Dans l’opéra, les bohémiens honorent les traditions aristocratiques jusqu’à la caricature (repas grand style, danses élaborées, et même un duel) créant un monde onirique dans lequel un bourgeois ne se reconnaîtrait pas. Un parfum de ridicule émerge qui fait rire les audiences ; mais malgré la musique magnifique et les mots d’esprit, après tout nous avons affaire à des gens intelligents, la vie de bohème présentée semble n’avoir aucune base éthique : rien ne semble compter vraiment que le plaisir du moment.

C’est en fait un monde d’enfants, le monde de Peter Pan transposé chez les adultes, un monde dans lequel même à 35 ans (l’âge des protagonistes) l’idéal est de n’avoir aucune responsabilité, ni familiale, ni professionnelle, ni sociale, enfin bref de refuser la vie dans ce qu’elle a de concret, de réel.

Aucun des bohémiens n’a de travail, ni ne travaille d’ailleurs vraiment à son art déclaré, sauf de façon occasionnelle, et la vie d’artiste ainsi idéalisée est évidemment très loin de la réalité de l’art tel qu’il se pratique vraiment ; les grands artistes sont en général des bourreaux de travail très impliqués dans les échanges marchands. La vie bohémienne est également asociale : aucun n’a d’engagement solide de quelque nature que ce soit envers quelqu’un d’autre, ni dans le groupe ni en dehors.

Les deux seules figures bourgeoises dans l’opéra, le propriétaire des lieux et un conseiller municipal, semblent n’exister que pour se faire voler. Les artistes, mendiants assumés, peuvent obtenir un logement et de la nourriture gratuite en escroquant ceux qui travaillent pour vivre, et c’est de cela dont rient les audiences depuis un siècle. Voler de l’argent au bourgeois, pris pour un pigeon, est la grande fierté du bohémien.

Le répugnant consumérisme

L’opéra prend un tour tragique lorsque Mimi, l’une des protagonistes, contracte la tuberculose, et qu’aucun des joyeux drilles ne sait que faire (ils s’en fichent d’ailleurs). Rodolfo, son amant, l’abandonne en chantant, terrifié et désarçonné par l’irruption soudaine de la réalité dans sa vie fantasmée. Ce qui ne traverse pas un seul instant l’esprit du jeune homme c’est que s’il avait un travail, il pourrait payer un médecin, une chambre au chaud, des vêtements et des médicaments pour sauver Mimi.

Mais un travail, faire quelque chose d’utile aux autres en échange d’argent que d’autres ont eux-mêmes gagné de la même façon est précisément ce qu’il a évité toute sa vie. C’est cette utilité-même, ce consumérisme, qui lui répugne. Éviter de prendre des responsabilités est le fondement de sa posture.

Jusqu’à la fin, l’opéra présente Rodolfo comme un être éthiquement vide, simplement attaché au plaisir du moment. Quand la mort surgit, il ne sait comment réagir, il ne veut pas réagir, il veut ne pas réagir car le faire, prendre des responsabilités, serait renoncer à son idéal d’oisiveté aristocratique.

Alors qu’elle meurt, la dernière demande de Mimi est d’avoir des moufles pour réchauffer ses mains glacées ; c’est Musetta, seule membre sensée de la bande, et non Rodolfo, qui les lui procure après avoir mis ses boucles d’oreilles en gage, autre symbole du « consumérisme » qui fait une apparition furtive.

Il est donc possible d’envisager une autre lecture de La Bohème que celle de la célébration d’un idéal artistique poursuivi par une bande de joyeux drilles échappant à la médiocrité de la vie matérielle et du consumérisme : celle de la tragédie d’une bande d’oisifs irresponsables aveuglés par leur sentiment de supériorité morale, profondément hostiles à ceux qui travaillent pour vivre. C’est une œuvre profondément morale, mais la morale que nous pouvons en tirer n’est pas nécessairement celle imaginée par Puccini.

Que cet opéra soit admiré par des générations de bourgeois depuis plus d’un siècle est naturellement un mystère, car pas un seul membre de l’audience ne songerait un seul instant à offrir un emploi à Rodolfo.

La mauvaise conscience bourgeoise

Peut-être faut-il y voir là un trait persistant de la bourgeoisie qui est la mauvaise conscience ; la tragédie de la bourgeoisie est peut-être en effet qu’elle semble elle aussi souscrire au modèle mental profond de la supériorité de l’idéal aristocratique, selon lequel l’activité bourgeoise consumériste – produire, acheter, vendre – est moralement inférieure à la vie de bohème, et désormais dangereuse pour la planète.

Ou peut-être ne prend-elle simplement pas du tout au sérieux les bohémiens et se contente-t-elle de les subventionner, un peu par mauvaise conscience, un peu par égarement, un peu par pitié, comme on est généreux avec une vieille tante infirme, même si celle-ci n’a plus toute sa tête et vous insulte.

Et c’est peut-être cela qui insupporte les bohémiens : ils méprisent les bourgeois, mais les bourgeois les ignorent, ou plutôt refusent de voir dans l’art autre chose qu’un divertissement inoffensif. Mais refuser de prendre les bohémiens au sérieux, n’est-ce pas aussi précisément souscrire à leur vision du monde ? C’est là le paradoxe des bohémiens.

Juliette Binoche et Robert de Niro sont un peu comme Rodolfo : ils affectent de mépriser le monde des marchands, mais ils ne peuvent vivre qu’en soutirant à ces derniers un chèque de temps en temps en posant par exemple pour une publicité, d’une banque ou un parfum pour la première, et d’un fabricant de voitures pour le second.

Ils attaquent ce qu’ils nomment consumérisme mais qui est en fait le monde de la production et de l’échange qui constitue la vie de 99 % des personnes normales et qui est loin d’être dénuée d’esprit. Car opposer matériel et spirituel, ou échange et vie, est naturellement un modèle mental, comme s’il fallait choisir l’un ou l’autre.

Ce faisant, ils perpétuent la tradition bohémienne d’une élite artistique rentière assumant une supériorité morale auto-proclamée. Ils le font aujourd’hui au nom de la sauvegarde de la planète, tandis que Puccini le faisait au nom de l’art, mais la posture est la même ; elle n’a pas changé depuis 150 ans, depuis que le monde intellectuel s’est retourné contre celui de la révolution industrielle qui le finance pourtant.

Il ne s’agit pas ici de mettre en doute la sincérité des signataires mais simplement de souligner que cet appel traduit la promotion d’un modèle mental sociétal très fort, et que celui-ci n’est pas anecdotique. Le sociologue Barrington Moore écrivait ainsi, dans son étude sur les origines sociales des dictatures et des démocraties :

« Dans leur effort pour maintenir une population soumise, les classes supérieures doivent générer une vision du monde qui soit anti-rationaliste, anti-urbaine, anti-matérialiste, et plus généralement, anti-bourgeoise, et qui exclue toute conception du progrès. »

L’enjeu est a minima ne de pas être aveugle à ce qui se joue ici.

La source pour cet article est l’ouvrage suivant : Bourgeois equality – How ideas, not capital or institutions enriched the world, Deirdre N McCloskey, University of Chicago Press, 2016.

Sur le web

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  • « Il ne s’agit pas ici de mettre en doute la sincérité des signataires »…
    Si, si, on peut ! Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils font preuve d’un manque sérieux de cohérence (honnêteté ?) intellectuelle. Car voilà des gens qui pour la plupart achètent des logements dans de beaux quartiers, prennent l’avion comme je prends mon vélo et dont les montres, sacs, lunettes, vêtements, séjours de vacances etc équivalent chacun à quelques salaires de Gilets jaunes !!
    Après avoir gaspillé leur fortune dans des biens inutilement coûteux, entendre cette élite hors sol prêcher l’abstinence consumériste aux gens ordinaires, a qqe chose de profondément indécent…

    • Tout à fait, quand des acteurs ou actrices, chanteurs, etc… qui claquent le pognon indécemment prêchent aux travailleurs qui les enrichissent, en allant à leurs spectacles, la pénurie est ignoble!

  • intéressant..
    le capitalisme est une invention conceptuelle des communisme non?

    le consumérisme… est aussi une illusion..ça ne correspond pas à une réalité tangible..

    et puis les titres..le consumérisme s’oppose à la vie…la vie de qui?
    la vie de quoi?

    ces gens…c’est d’abord « pourriez vous préciser votre pensée »..que veux tu dire au juste..

  • Le travail ‘ » tripaliare » en latin , est réducteur de la liberté! longtemps réservé aux esclaves, il enchaîne les peuples a l’établi mieux que chaines et cellules.

    Comment faire accepter aux hommes de renoncer a leur liberté volontairement? organiser la société autour de la consommation, ainsi les uns bossent dur pour acheter ce que produisent
    d’autres travailleurs! pour les supposés « riches » donc libres..L’argent c’est la liberté quand on a pas a travailler pour en avoir!

    Reste a les motiver par les exemples de vie rêvée, les « artistes » sont payés pour çà , la publicité
    mettant en oeuvre les moyens de susciter le désir articulé autour des classes sociales, sachant que les exemples proposés sont des facteurs déterminant dans le message subliminal!
    On fabrique des chaussures ou des téléphones vendus très chers , très prisés par ceux qui veulent etre associés a la classe des gens libérés des problèmes d’argent!
    L »argent rend libre quand il est servi sous forme de rente a vie ! c’est la raison pour laquelle
    les Français préfèrent la rente au capital! les Français n’aiment pas les riches mais ils applaudissent quand ceux ci épousent leurs filles.. rien de nouveau sous le soleil

  • Cet article mériterait d’être publié dans un journal à gros tirage.

  • C’est vrai que lorsqu’on en est comblé, on peut se permettre d’avoir une certaine répugnance pour les choses matérielles… C’est, en quelque sorte, le miroir inversé du matérialisme revanchard sur les riches.
    Personnellement, je préfère me dire que l’homme ne vit pas que de pain, ce qui n’empêche pas de profiter de la vie, sans se vautrer dans les excès.

  • Consommer moins quand on a la possibilité d’acheter des biens de luxe faisant de l’usage (le chic british par excellence) est facile!
    Mais tout le monde ne le peut pas.
    Atterrissez, mesdames et messieurs les moralisateurs!

  • Article bien venu, sur un sujet rarement abordé : le mépris du consumérisme professé par des « people » pleins aux as. Ce mépris est aussi revendiqué par des intellectuels (Brighelli, Polony,…) qui sont pourtant loin d’être des imbéciles; et d’ailleurs on aimerait bien visiter leur foyer pour y vérifier leur détachement effectif vis à vis des biens matériels.

  • Article magnifique comme on voit peu,ici ou ailleurs…

  • Cela me fait marrer quand les riches, qui consomment 10 fois plus qu’une famille modeste, prêchent pour infliger une pénurie aux pauvres!

  • Vous faites un raccourci qui place un signe égal entre [le fait de remettre en question le consumérisme] et [la volonté individuelle de ne rien foutre et de vivre en parasite sur le dos des « gens qui bossent »]. Pour rester poli, je dois dire que j’ai connu plus brillante analyse. Et par dessus le marché, vous semblez placer un signe égal entre [le consumérisme] et [s’inscrire dans un système de relations économiques]. Je vais encore être poli, en soulignant qu’il y a une grave faille logique à la base de votre réflexion. Vous devriez revoir vos cours de maths sur la théorie des ensembles. D’ailleurs, parler d’un opéra italien ne change rien au caractère étriqué du point de vue que vous endossez.

  • Beaucoup d’artistes en France sont des escrocs. Mais, les escroqués en redemandent alors pourquoi se priver ? Ca leur permet de peaufiner leur image a peu de frais.

    • Les acteurs et chanteurs sont réputés pour n’avoir que du vent entre les oreilles. Raison pour laquelle ils suivent les modes politiquement correctes de leur époque, sans se douter une seconde qu’ils sont indécents comme dans ce cas. C’est comme si Paris Hilton s’y livrait, mais elle n’est pas assez bête pour faire cela.

  • « le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains »

    J’espère qu’ils vivent eux-mêmes dans des huttes et pas dans des maisons en dur avec des fondations : les vers de terre constituent 80% de la biomasse. Excaver le sol ou racler simplement le terrain est un génocide.

    Et je dis ça sérieusement : malgré les apparences, la vie d’un pissenlit vaut bien celle d’un arbre, la vie d’un ver de terre vaut celle d’un orang-outan, et la vie d’un biafrogalistanais vaut celle de leur nounours en peluche.

  • Je pense qu’il faut y voir de la propagande socialo-écologique. Ceux qui pense réellement ce qu’ils disent n’ont qu’une alternative : se retirer dans un monastère bouddhiste au Tibet.

  • Excellent article qui sort du lot et dont je partage l’analyse.
    Il me semble aussi évident qu’il ne signifie pas que nous n’avons pas à nous interroger sur les limites du modèle que nous défendons.

  • « Cet idéal est très ancien, remontant au moins aux Grecs (…) mais aussi à Jésus qui a expulsé les marchands du temple. » C’est une lecture bien pauvre pour ne pas dire simpliste (et donc erronée) des Évangiles que fait l’auteur.

    • Bah, si vous avez une lecture capable de réconcilier Socrate ou Jesus avec le consumérisme, n’hésitez pas, je suis tout ouïe !

  • Pour le reste, je suis d’accord avec l’auteur. Aux champs, les Bourgeois (bohèmes)! ?

  • Tiens vous ne parlez pas de Tolstoi, de Stendhal, de Baudelaire, de Goethe, de Bernanos ou d’Orwell pour le coup… Sans doute pas assez sérieux ou influents, comme auteurs sur le consumérisme !
    Quant au travail supposément « sacré » chez les romantiques, vous m’étonnez : la valorisation du travail pour lui-même, hors de sa fonction sociale, est né au contraire avec la bourgeoisie et la révolution industrielle, contre laquelle le romantisme est une réaction. Avant le 19ème, le travail n’est pas une valeur en soi. Le romantisme valorise en fait précisément la vision du travail d’avant la modernité, « qui a un sens », à une époque où l’artisanat se fait progressivement remplacer par l’usine. Et les figures choisies par le romantisme sont effectivement celles dont le travail a une utilité sociale première : le paysan, le berger, l’ouvrier, le poète, le musicien, le marin, le soldat…
    Ce qui est cocasse, par rapport à votre analyse, c’est que les seuls mouvements artistiques qui s’accordent avec votre défense du consumérisme sont soit des mouvements d’avant-garde soutenant des régimes totalitaires ( futurisme italien, constructivisme russe… ) soit, vous allez rire, la face médiatisée de l’art contemporain, type Koons, Warhol ou Hirst. Mdr.
    Pour finir, je vous laisserai méditer cette formule de Baudelaire :  » le progrès est une doctrine de paresseux, c’est l’individu qui compte sur ses voisins pour faire sa besogne ».

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Bonne nouvelle pour les partisans du bipartisme : malgré le contexte politique hyperchargé, un nombre sans cesse croissant de personnes de part et d'autre du spectre politique s'accordent sur un point ! Malheureusement, il s'agit d'une notion qui, mal comprise, pourrait saper les politiques et les institutions qui constituent le fondement même du monde moderne.

Ce point d'accord, c'est l'idée que le capitalisme, la mondialisation et le libre-marché ont échoué.

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