Covid-19 : ce que Frédéric Bastiat avait déjà compris de la crise

Depuis plus de 40 ans les mêmes politiciens qui ont ruiné économiquement et culturellement le pays appliquent les mêmes plans et s’étonnent que le résultat ne soit pas la prospérité.

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Frédéric Bastiat (image libre de droits)

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Covid-19 : ce que Frédéric Bastiat avait déjà compris de la crise

Publié le 13 mai 2021
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Par Patrick de Casanove.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, la crise dite du Covid-19 n’est pas due à la maladie Covid-19 mais à cette classe dirigeante qui nous a délibérément envoyé nous fracasser contre un mur. Une fois que l’on a compris cela il est clair que cette crise met en relief les vices rédhibitoires du socialisme.

Frédéric Bastiat les avait identifiés

L’État a une propension intrinsèque à s’étendre à l’infini

Il est à l’affût du moindre prétexte. Avec l’épidémie de SARS-coV2 il en a trouvé un extraordinaire.

« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n’y a pas pour lui d’agrandissement possibles en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. » Frédéric Bastiat — À Messieurs les électeurs de l’arrondissement de Saint Sever (1846)

Ce n’est pas tout. L’État ne fait jamais machine arrière volontairement. Il y a peu de chance pour que nous retrouvions les libertés que nous avions avant la crise et qui, pourtant, étaient déjà chichement mesurées.

L’État est destructeur

« Quand l’État se charge d’un service, généralement il a soin de décréter que nul autre que lui ne le pourra rendre. » — Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850)

Lors de la création de la Sécurité sociale en 1945, l’État a détruit les solidarités qui existaient déjà, familiales, mutuelles et assurantielles. Aujourd’hui il détruit et interdit toute initiative individuelle qui aurait pour objectif de pallier ses défaillances. Nous en avons eu l’illustration navrante quand l’État déficient a interdit la vente de masques au public, interdit le port du masque systématique, interdit la chloroquine/hydroxychloroquine aux médecins traitants, etc…

L’État c’est la contrainte

« Mais l’action gouvernementale se généralise par la contrainte. Elle invoque nécessairement le compelle intrare. Elle procède en vertu d’une loi, et il faut que tout le monde se soumette, car loi implique sanction. » — Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850).

Pour rester toujours dans le domaine de la protection sociale, l’État a créé un monopole public. Chacun doit y entrer, nul ne peut en sortir. Avec la Sécurité sociale il a fallu payer pour être autorisé à travailler. L’URSSAF se charge du recouvrement. L’URSSAF comme la Sécu ont des pouvoirs de contrainte exorbitants au droit commun. Lorsque quelqu’un fait preuve d’ingéniosité et prend des responsabilités, la loi pervertie brise ses initiatives et l’oblige à entrer dans le rang. La gestion étatique de Covid-19 en offre maints exemples. Or cette machinerie complexe n’était pas prête et a été dépassée quand SARS-coV2 est arrivé.

L’État ne se remet jamais en question

Il continue à appliquer systématiquement les recettes qui n’ont jamais fonctionné.

« Sa pensée se porte vers des combinaisons, des arrangements, des organisations légales ou factices. Il cherche le remède dans la perpétuité et l’exagération de ce qui a produit le mal. » — Frédéric Bastiat, La loi (1850)

Depuis plus de 40 ans les mêmes politiciens qui ont ruiné économiquement et culturellement le pays appliquent les mêmes plans ayant entraîné la ruine et s’étonnent que le résultat ne soit pas la prospérité. Cette persévérance dans l’erreur frise la pathologie.

L’État soumet et manipule les individus

En leur interdisant toute initiative, en leur déniant la possibilité de prendre leurs responsabilités les politiciens les asservissent, les rendent dépendants. L’État et ses organisations parallèles ont tissé une énorme filet qui enserre la population. Les mailles sont de plus en plus petites. Les Français qui le voudraient ont de plus en plus de mal à en sortir. Les plus dynamiques, entreprises ou particuliers, fuient le pays. Les autres sont traités comme des gamins irresponsables. Dans la vie, les enfants attendent tout de leurs parents. L’État ayant infantilisé les Français ces derniers n’ont pas d’autre choix que d’attendre tout de lui.

« Le déplacement de la responsabilité a faussé l’opinion populaire. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop faire, mais de ne pas faire assez. Il le renverse et le remplace par un autre, auquel il ne dit pas: Faites moins, mais: Faites plus; et c’est ainsi que l’abîme se creuse et se creuse encore. » — Frédéric Bastiat Services privés, service public (1850)

La preuve en est qu’ils demandent sans cesse des lois et encore des lois alors qu’ils devraient demander moins de lois et encore moins de lois. Inutile de préciser que l’État se délecte !

L’État est nocif

Il n’a rien. Il ne crée rien. Il ne fait que redistribuer le produit de la spoliation légale pour acheter ses clients.

« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » — L’État (1848)

En résumé le socialisme est totalitaire par essence.

Que faire ?

Sûrement pas augmenter le rôle de l’État, diminuer la liberté économique, fuir dans la dette, le déficit et la fausse monnaie.

Frédéric Bastiat est un libéral défenseur des droits naturels .

« Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme. » La Loi (1850)

Ceux qui le connaissent savent que Bastiat est habituellement présenté comme minarchiste.

Mettre fin à la spoliation légale

La spoliation légale c’est quand l’État porte atteinte légalement aux droits naturels des personnes.

« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas ! bien insuffisante, de mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle. » — La loi (1950)

 Respecter la liberté, et la propriété individuelle qui ne se limite pas à la propriété foncière.

« Nous disons, nous : l’Homme est propriétaire de lui-même, par conséquent de ses facultés, et, par suite, du produit de ses facultés. » — Baccalauréat et socialisme (1850)

« Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les Hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de leurs produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » — La Loi (1850)

Laisser les gens échanger librement

« Laissez faire, en d’autres termes, respectez la liberté, l’initiative humaine…. » — Responsabilité chapitre XX Harmonies économiques (1850)

« L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen qui a créé ou acquis un produit, doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d’un autre citoyen, c’est légitimer une spoliation, c’est blesser la loi de justice. » — Association pour la liberté des échanges (1846) Principes

« Dans l’isolement, nos besoins dépassent nos facultés. Dans l’état social, nos facultés dépassent nos besoins. » —  Harmonies économiques chapitre IV, Échange (1850)

Des personnes responsables de leurs actes

« La responsabilité, c’est l’enchaînement naturel qui existe, relativement à l’être agissant, entre l’acte et ses conséquences; c’est un système complet de Peines et de Récompenses […] Elle a évidemment pour objet de restreindre le nombre des actions funestes, de multiplier celui des actions utiles. » — Harmonies économiques chapitre XX  Responsabilité (1850)

 « Il est évident que la concurrence, c’est la liberté. Détruire la liberté d’agir, c’est détruire la possibilité et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer ; c’est tuer l’intelligence, c’est tuer la pensée, c’est tuer l’Homme. » — Harmonies économiques Chapitre X Concurrence (1850)

 Tout service a un prix

Seul le marché libre grâce à l’information des prix peut être à même de déterminer la valeur des services échangés. L’État a remplacé les prix par des tarifs administratifs, d’où la destruction des incitations productives, la disparition des informations fiables et les pénuries. Rien n’est gratuit, même pas la pénurie. La France paie le prix fort pour sa Sécurité sociale.

« À la vérité, le mot gratuit appliqué aux services publics renferme le plus grossier et, j’ose dire, le plus puéril des sophismes […] Mais il n’y a de vraiment gratuit que ce qui ne coûte rien à personne. Or les services publics coûtent à tout le monde ; c’est parce que tout le monde les a payés d’avance qu’ils ne coûtent plus rien à celui qui les reçoit. » —  Services privés, service public (1850)

Diminuer les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires

Il faut le faire simultanément car si l’on veut commencer par diminuer les dépenses publiques on y parvient jamais parce que l’État a une politique clientéliste. Les Hommes de l’État défendent leurs intérêts.

« En effet, l’État, ne l’oublions jamais, n’a pas de ressources qui lui soient propres. Il n’a rien, il ne possède rien qu’il ne le prenne aux travailleurs. »Propriété et loi (1848)

« Que faut-il donc, faire ? […] Diminuer les impôts. — Diminuer les dépenses dans une proportion plus forte encore. Et, pour revêtir cette pensée financière de sa formule politique, j’ajoute : Liberté au dedans. — Paix au dehors. »Paix et liberté le budget républicain (1849)

 « L’État ne peut avoir beaucoup d’argent qu’en épuisant tout le monde et les masses surtout. Mais dans le régime si simple, une contribution unique, proportionnelle à la propriété réalisée, prélevée en famille et sans frais au sein des conseils municipaux, y suffit. » — Justice et fraternité (1848)

Limiter l’État à la sécurité, donc aux fonctions régaliennes

« La propriété, le droit de jouir du fruit de son travail, le droit de travailler, de se développer, d’exercer ses facultés, comme on l’entend, sans que l’État intervienne autrement que par son action protectrice, c’est la liberté. » —  Propriété et loi

« Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche.
En dehors de cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression. » — Frédéric Bastiat À MM. les électeurs de l’arrondissement de Saint-Sever (1846)

« Le droit de celui dont on attaque la liberté, ou, ce qui revient au même, la propriété, les facultés, le travail, est de les défendre même par la force; et c’est ce que font tous les hommes, partout et toujours quand ils le peuvent. » — Services privés, service public. (1850)

« Chacun de nous tient certainement de la nature, de Dieu, le droit de défendre sa Personne, sa Liberté, sa Propriété, […] Si chaque Homme a le droit de défendre, même par la force, sa personne, sa liberté, sa propriété, plusieurs Hommes ont le droit de se concerter, de s’entendre, d’organiser une Force commune pour pourvoir régulièrement à cette défense. » — La Loi (1850)

En résumé

Ce n’est pas aux Français de payer pour les fautes de leurs gouvernants. C’est aux gouvernants d’assumer leurs responsabilités. Cela veut dire que les Français doivent en finir avec l’État gigantesque, tout-puissant et nocif.

 

Un article publié initialement le 30 avril 2020.

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  • C’est peut-être cette intégration du vécu politique dans les principes théoriques qui est à l’origine de l’intérêt unique des écrits de Bastiat ?

    A noter que la dernière citation, prise telle quelle, peu convenir aussi aux libertariens.

    • Toute l’œuvre de Bastiat convient aux libertariens jusnaturalistes.
      C’est un peu la base Bastiat.

    • « Depuis plus de 40 ans les mêmes politiciens qui ont ruiné économiquement et culturellement le pays appliquent les mêmes plans et s’étonnent que le résultat ne soit pas la prospérité » ceux qui prônent coûte que coûte la décroissance n’ont pas besoin de se creuser la tête il n’est que de s’inspirer du « modèle français » et la messe sera dite . . . .

  • Peu de chance que l’on commence à appliquer les idées de Bastiat, cet intellectuel politique majeur du 19ème siècle français étant passé sous silence dans les programmes d’histoire et d’économie, au profit de Marx, Engels, et consorts.

    • Charles P : et de Soros pour les travaux pratiques.

    • +1 – rien d’étonnant avec des générations de profs encartés et sûrs de leur belle et noble appartenance au Camp du Bien

      • auxquels il faut rajouter 99% des journalistes, déja bien encartés par les précédents, formation dument complétée par l’école du journalisme + une bonne partie des magistrats sous l’empire du syndicat de la magistrature (ex définir ce qu Amazone le droit de vendre…)

      • Et surtout des profs payés par l’état forcément.

    • D’autant qu’on ne peut pas dire que les pays qui les appliquent un poil plus que nous, comme le RU ou les States présentent un bilan flatteur…

      • Mesurer les idées de Bastiat avec le bilan d’un pays est un point de vue centraliste.
        Le seul bilan qui vaille la peine est le bilan personnel.
        La Roumanie était le pays du bloc communiste avec le meilleur bilan économique, quasiment aucune dette…

  • Il est clair que ce cher Bastiat est d’une actualité de plus en plus brûlante. Dommage que ce dernier soit aussi peu connu en France. Il semble que nul ne soit prophète en son pays. Cela dit, son sens de la réthorique, la justesse de ses propos et la simplicité apparente de son vocable pourrait être aisément repris par un candidat réellement libéral, qui n’aurait alors aucun mal à pourfendre les étatistes de tous bords.

  • J’ai toujours étonné par l’incohérence des anti-étatistes (sauf les anarcaps) qui considèrent l’Etat comme dangereux pour les libertés individuelles et comme inefficace mais veulent lui confier les missions régaliennes qui touchent aux droits les plus précieux des individus ! Un paradoxe que j’explique ici https://sagesseliberale.home.blog/2019/08/26/le-paradoxe-libertarien-ou-lincoherence-des-anti-etats/

    • L’un des problèmes principaux que vous omettez délibérément dans votre prose est l’existance même d’autres états. Ces derniers n’ayant pas nécessairement les meilleures intention à l’encontre de votre communauté…

      Ensuite – et pour reprendre les mots de votre conclusion – OUI les libertariens sont, je cite « des individualistes possessifs ». Et alors ? Ayn Rand n’a-t-elle pas écrit un ouvrage intitulé « La Vertu d’égoïsme » ? Tout ou presque est annoncé dans ce seul titre !

      Les socialistes semblent omettre une chose – ce sont également des individus et surtout des Hommes. De fait, les socialistes sont faillibles, égoïstes, possessifs et hautement imparfait de nature. Le problème des socialistes c’est qu’en refusant d’admettre leur nature profondément humaine, ils en viennent à ce haïr eux-mêmes et à projeter leur haïne profonde de leur condition sur l’ensemble de l’Humanité…raison pour laquelle tous les courants eugénistes ont des racinces socialistes.

      • Merci de votre réponse. En fait, ce que je veux expliquer c’est qu’on ne peut tenir ce double discours (Etat inefficace et liberticide mais il faut lui confier les missions régaliennes) sans être incohérent. Ou bien l’Etat est dangereux et dans ce cas il faut aller au bout de la logique et être anarcap. Ou bien on admet que l’Etat n’est pas, par nature, un monstre, le danger vient plutôt de qui est à la manoeuvre.

      • Pardonnez mes fotes d’ortografe et de gramme mère, l’interface de saisie de commentaires ne facilite pas la relecture sur des commentaires longs 🙂

    • Je partage votre préoccupation sur le paradoxe que vous décrivez.
      Auquel j’ajoute l’impossible survenue durable d’un pays anarcap.
      J’ai personnellement résolu ce paradoxe en considérant que la nature profonde du libéralisme comme du socialisme sont des horizons inaccessibles et que ces courants politiques (comme tant d’autres) ne peuvent être définis que relativement.
      Le systeme politique d’un pays pourra être plus liberal qu’un autre… ou pas. En ce sens, un Etat qui se réduirait aux fonctions régaliennes serait forcément plus libéral que, au hasard, la Chine, mais ne saurait être qualifié de fondamentalement libéral (seul l’anarcocapitalisme peut l’être).
      On a la même difficulté pour la démocratie. Il est permis de classer les pays selon leur indice démocratique, mais quasi impossible de faire vivre une démocratie parfaite !

    • Chère Sagesse libérale,
      Votre contribution sur votre blog est fort intéressante et convaincante. Je comprends votre logique. Mais il est permis de penser, si on reste dans le schéma d’une démocratie élective telle que nous la connaissons en France, que le passage, par un état restreint aux fonctions régaliennes, est obligé avant sa disparition définitive. ( Vous avez remarqué que les idées libérales, même minarchistes, sont peu goutées en France.) En tous cas, merci de votre apport.

    • @Sagesse Libérale
      Le paradoxe me semble t-il, réside dans le libéralisme lui-même, les droits individuels ne suffisent pas à faire respecter la liberté sans l’intervention d’une autorité supérieure. Platon disait que l’excès de liberté provoquait la ruine de la liberté. Sans doute parce que certains hommes sont épris de pouvoirs et d’autres (la majorité) d’égalité. Dans une société de richesses c’est evidemment problématique. Un Etat minimal n’ayant que des devoirs serait souhaitable mais ne pourrait résister dans le temps.

  • L’Etat c’est quoi ou qui ? ce n’est pas un monstre froid et anonyme. C’est un petit groupe de fonctionnaires et d »élus qui captent le pouvoir depuis 40 ans et recyclent entre eux 58 % du PNB français, grâce à la constitution antidémocratique de la V ème république, et à son bras armé , l’ENA. Dans le secteur privé pour gérer un budget de 1 million , on vous demande des diplômes une expérience adéquate. En politique vous pouvez gérer un budget de 11 milliard sans aucun diplôme ni formation. CQFD

  •  » limiter l’état aux fonctions régaliennes … », non seulement il n’en est pas capable , comme on peut le constater tout les jours que dieu fait , mais ça restreindrai son pouvoir d’emmerder les citoyens et surtout de voir ceux ci se retourner violemment contre l’état ;

  • Hé oui, presque 200 ans…

    Alors que personne ne vienne nous dire:

    ‘Je ne savais pas’…

  • Tel bel article : Bastiat pour les nuls.
    A faire circuler sans modération : puisse-t’il devenir viral!

    • Pour bien faire passer la pilule, il faut préciser que la pensée libérale est bien plus à gauche que le socialisme.

  • Oui, tout cela est vrai. Mais au-dessus de l’Etat se tient un « pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ». (pour reprendre les mots de Tocqueville.
    Et ce pouvoir-là est encore pire que l’Etat français qui d’ailleurs lui fait allégeance.
    L’Etat français a sa part de responsabilité, évidemment, dans la crise présente. Mais les chiffres que nous présentent les médias et les décisions qui sont prises sont largement dus aux « experts » de l’OMS présents dans notre pays…

  • Foction régalienne : Dans Kaamelott, Arthur explique aux paysans qu’il prélève des impôts mais qu’ils n’ont pas à se plaindre car il a repoussé les invasions et que les envahisseurs n’ont pas détruit leurs récoltes.

    Fonction bolivarienne : Aujourd’hui, c’est l’état qui détruit lui-même les récoltes et explique aux paysans qu’ils n’ont pas à se plaindre car il répartit ce qu’il en reste.

  • « Bastiat, cet intellectuel politique majeur du 19ème siècle français étant passé sous silence dans les programmes d’histoire et d’économie, »
    On a sans doute loupé quelque-chose quand le confinement a fermé les écoles et renvoyé les élèves chez eux avec leurs parents. C’était l’occasion de briefer les parents pour leur faire introduire dans leurs enseignements les écrits de BASTIAT. A défaut d’être compris par tous les élèves, ça aurait au moins eu le mérite de le faire connaître aux parents et de leur faire comprendre les origines des crises successives qu’ils ont vécues en France depuis de décennies!

  • Superbe article et tellement d’actualité, d’actualité depuis au moins 70 ans soit dit en passant. Un seul truc me gêne un peu, cette phrase à la fin « Ce n’est pas aux Français de payer pour les fautes de leurs gouvernants. ». On a les gouvernants qu’on a choisi, non? Ca fait combien d’années de décennies qu’on patauge dans des choix qui ,de la droite extrême à la gauche extrême et en passant par le centre, ne sont que des déclinaisons de l’étatisme.

    • J’ ai pensé la même chose que vous, bien qu’ au regard des dernières élections, et particulièrement de la toute dernière présidentielle, le choix nous est clairement refusé.

  • Le problème vient du « péché originel »:

    Dès que l’enfant paraît, avant même de lui donner le sein de sa mère, il reçoit un passeport, peu importe lequel d’ailleurs!

    C’est en fait là que la violence étatique commence et se termine.

    Si un jour, un être humain pouvait -librement- dire cette phrase si simple: « je ne souhaite faire partie d’aucun état », à l’instant même, il n’y aurait plus aucun des 200 et quelques états qui peuplent la planète. Futsch! Soit ils deviendraient dans la seconde des sociétés de services, soit ils disparaitraient pûrement et simplement.
    Après ce moment, pour cet être humain, plus aucun accommodement n’est possible avec l’état (appelé faussement démocratie), et, tôt ou tard, la dictature l’étouffera.
    C’est là-dessus qu’il convient de raisonner.

  • Deux choses que je ne comprends pas dans la démonstration…

    La première : « l’État ceci, l’Etat cela, et trop sécuritaire et trop infantilisant et trop etc… Donc le socialisme est totalitaire » (Pour faire court). Quel rapport entre l’étatisme et le socialisme ? Surtout si après on réclame quand même un Etat qui veille au grain s’agissant de la sécurité et de la justice… Entendons-nous bien, je n’aime ni l’étatisme, ni le socialisme, comme je n’aime ni les topinambours ni les rutabagas, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de confondre les deux !

    La deuxième : je ne vois pas non plus le rapport avec le Covid. Toutes les démocraties libérales européennes n’ont pas géré la crise aussi mal que nous. Et certains des Etats asiatiques qui ont plutôt bien géré le bazar ont pris avec les libertés individuelles certains chemins de traverse que nous nous sommes interdit d’utiliser…

    Je crains que la gestion du Covid par les Etats échappe, comme beaucoup de ses caractéristiques intrinsèques à toute généralisation excessive. Attribuer nos errements, qui à la mondialisation, qui aux attaques envers la biodiversité, qui au socialisme, qui au capitalisme, qui à la centralisation etc n’est fondamentalement pas très sérieux. Il y avait les bonnes réponses technico-médicales à l’épidémie et… les autres. Inutile de convoquer la politique ou la puissance étatique.

    • Apparemment, il y a des choses que vous ne comprenez pas.
      1 – Rapport entre étatisme et socialisme. Le socialisme, qui est par essence une « erreur anthropologique », a besoin de la contrainte pour s’imposer. La contrainte ne peut passer que par un État centralisé, détruisant les pouvoirs intermédiaires.
      2 – Rapport avec le Covid. Il faut bien comprendre que la crise sanitaire, pour réelle qu’elle soit, n’a pas la gravité qu’on a bien voulu lui donner. Cette crise a surtout été une fenêtre d’opportunité pour resserrer le garrot sur les populations. Là est le rapport entre Covid et totalitarisme socialiste.

  • Je cite :
    «Selon Bastiat, l’homme, tout occupé par sa nature à la conservation de son être, est destiné à gagner sa vie de deux façons possibles : grâce à son propre travail, ou grâce au travail d’autrui. Les hommes ont une « disposition à vivre et à se développer, quand ils le peuvent, aux dépens les uns des autres ». Par conséquent, la loi et la politique peuvent s’organiser eux aussi selon deux principes différents : la défense de la liberté individuelle (et donc de la propriété), ou la spoliation (c’est-à-dire, le fait de vivre du travail d’autrui). Le premier est évidemment, aux yeux de Bastiat, le régime le plus juste. Mais une fois que la loi n’est plus que la simple organisation des droits individuels, « chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit ». La spoliation devient la norme. Le socialisme est la conséquence logique de cette tendance : il est la spoliation décomplexée, la « spoliation légale ».»

    Tout cela est bien facilité/entretenu par :
    « Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. » Bastiat.

    Ce dont il faut se prémunir se sont certaines inclinations naturelles, et non pas des idéologies, qui ne sont que la formalisation (avec souvent une série de biais) de ces tendances humaines. Les idéologies opposent tandis que admettre que ce SONT NOS travers et accepter de les contenir dans la mesure du possible comme un soin, sera plus harmonieux pour tous.

    • « Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter »

      Un grand visionnaire !

      « ce SONT NOS travers »

      Toutes les religions professent cela. Pourtant elles tombent immanquablement dans le premier piège de « se placer au dessus de l’humanité ».

      • En fait, une religion doit placer Dieu, et lui seul, au-dessus de l’humanité. Usurper le pouvoir divin est une déviance et hélas, les hommes de religion sont souvent tombés dans ce piège…

  • lumineux ce Bastiat : merci pour ces rappels.

  • Je résume en me présentant :
    Libertarien, égoïste randien et cornucopianiste

  • 40 ans? Ca coïncide pile poil avec les baisses drastiques d’impôts pour les plus riches dans la plupart des pays , l’augmentation des inégalités et des transferts de richesse de la classe moyenne vers les plus riches. Ca ne marche et pourtant on continue à croire que l’on veut nous envoyé délibérément nous fracasser contre un mur

  • il avait raison mais son trickle down economic n’était pas la solution non plus et bien un problème

  • Les commentaires sont fermés.

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