Sauver des vies, « quoi qu’il en coûte »

On ne pourra pas manquer de s’interroger, ex post, pour savoir quel aura été, finalement, le prix que le pays aura payé pour sauver chaque vie.

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Sauver des vies, « quoi qu’il en coûte »

Publié le 30 avril 2020
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Par Claude Sicard.

Avec la crise du coronavirus le gouvernement s’est trouvé confronté à un très difficile arbitrage : dans notre pays, quel prix la collectivité doit-elle payer pour sauver des vies ? La réponse de notre Président a été immédiate : « whatever it costs » a-t-il dit à la nation, empruntant cette formule à Mario Draghi. Notre pays a donc décidé de sauver les vies « quoi qu’il en coûte » : dans nos sociétés la personne humaine est sacrée.

Le confinement de la population indispensable pour sauver des vies est une mesure sévère qui met l’économie du pays à rude épreuve, et le choc va être d’autant plus dévastateur que le confinement sera long. Bien que dans notre pays le prix d’une vie ne soit pas un critère de décision, on ne peut manquer, sur un plan économique, de s’interroger sur l’arbitrage fait par notre gouvernement. Un arbitrage extrêmement difficile, il faut le concéder, pour faire face à une crise qui est la plus sévère que notre pays aura eu à affronter depuis plus de cent ans.

On se souvient de la formule d’André Malraux : « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ». Et celle des économistes, « la vie n’a, certes, pas de prix, mais elle a un coût ». Fixer le prix d’une vie est un exercice auquel, dans certaines circonstances, on ne peut échapper : on répugne toujours à le faire, mais le juge ou l’assureur y sont contraints, tout comme les décideurs publics lorsqu’ils ont à lancer de lourds investissements sur fonds publics. Comment donc calculer le prix d’une vie ?

La vie a un coût

De nombreux travaux existent à ce sujet.

L’économiste Ted Miller, par exemple, avait abouti à la conclusion qu’il faut multiplier le PIB/capita par 120.

On se réfère plutôt, aujourd’hui, aux travaux menés par l’OCDE qui ont été présentés en 2011 dans un rapport intitulé « Valeur de la vie humaine : une méta-analyse », un rapport qui avait pour auteur Vincent Biausque, un statisticien français diplômé de l’ENSAE.

En France, le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective s’est prononcé, lui aussi : il s’est référé aux travaux de l’OCDE et, dans un rapport publié en 2013, rapport connu sous le nom de « Rapport Quinet », il a estimé le prix de la vie à trois millions d’euros. C’est donc ce chiffre que les pouvoirs publics retiendraient si, éventuellement, ils se trouvaient amenés à effectuer certains calculs.

Le confinement général de la population a été mis en place le 17 mars pour réduire au maximum les dégâts causés par la pandémie et, si possible la stopper. Il sera levé le 11 mai prochain. L’économie est donc, depuis lors, à l’arrêt quasi-complet, le pays se trouve en léthargie. Cette mesure exceptionnelle a soulevé aussitôt de nombreuses critiques de la part d’esprits particulièrement attachés au respect des libertés individuelles.

L’essayiste Maxime Tandonnet, par exemple, dans Le Figaro du 23 avril :

« Le confinement autoritaire de la population n’est ni plus ni moins qu’une suspension de liberté en tant que principe fondateur du monde contemporain. »

Le philosophe André Comte-Sponville s’est, lui aussi, insurgé :

« Laissez nous mourir comme nous voulons. »

Nous sommes donc là face au problème du rôle de l’État dans un pays qui fonctionne selon les principes du libéralisme économique. Selon les économistes de l’École classique autrichienne la liberté individuelle est inaltérable. Certes, mais l’État n’a-t-il pas pour devoir de protéger la société ?

La Convention des droits de l’Homme de 1948 à l’article 3, précise que « tout individu a droit à la vie » ; l’État se doit donc de le garantir, il est le premier droit de l’Homme. Aussi, quand l’épidémie du Covid-19 a atteint notre pays, après avoir frappé l’Italie, notre président fait du prix d’une vie le critère de décision dans l’instauration des mesures destinées à sauvegarder le maximum de vies humaines.

Mais à quel prix ?

On ne pourra pas manquer de s’interroger, ex post, pour savoir quel aura été, finalement, le prix que le pays aura payé pour sauver chaque vie. Un très grand nombre d’entreprises auront été détruites. Après la levée du confinement, la machine économique ne pourra pas fonctionner normalement à cause de toutes les mesures à respecter pour protéger les personnes au travail. La situation ne pourra redevenir normale qu’après la découverte d’un vaccin, ce qui va demander un an ou deux, nous dit-on, pour le moins.

Le calcul qu’il faudra faire consistera à prendre pour hypothèse de référence la solution consistant à ne rien faire, en laissant la pandémie se répandre afin de parvenir à une immunité collective obtenue lorsque 70 % de la population aura été mise en contact avec le virus ; dans ce cas, les experts chiffrent le nombre des décès à environ 500 000.

Au lieu de cela, les pouvoirs publics ont pris la situation en main, sacrifiant l’économie aux vies humaines, et le pays aura donc payé très cher les précautions qui ont été prises : on peut estimer que le nombre de décès aura pu ainsi être limité à 100 000 environ ; au plan économique, on peut retenir l’équivalent de trois mois de PIB.

Il s’agit là, bien sûr, et au stade où nous nous trouvons, d’estimations encore très grossières ; par « trois mois de PIB » il faut comprendre non pas une chute de notre PIB dans ces proportions, mais un coût pour la nation, le PIB chutant beaucoup moins puisque l’État se sera très fortement endetté entre temps.

On en arrive, ainsi, à la conclusion que le coût d’une vie épargnée se sera élevé à 1,5 million d’euros. Dans cette approche coût/bénéfice nous aurons été très largement gagnant, le prix d’une vie étant estimé aujourd’hui à trois millions d’euros. Il faut noter que si l’on estimait ce coût non plus à trois mois de PIB, mais à quatre, nous en serions à un coût de vie épargnée se montant à 2 millions d’euros, très inférieur donc, là aussi, à ce que vaut une vie.

Le difficile redémarrage de l’économie

Philippe Varin, le président de France Industrie, dans un récent article sur Le Figaro, nous dit :

« Le taux moyen d’activité dans l’industrie française est de 56 % : l’Europe du Nord tourne à 80%, et l’Allemagne n’en est pas loin. La vraie question, désormais, c’est comment on sort de la crise ? »

Le chômage partiel est indemnisé à 84 % du salaire net, bien plus que dans tous les autres pays, et cela n’incite donc pas à une reprise rapide de l’activité. De surcroît, les dispositions trop sévères qui se profilent pour la reprise du travail dans les entreprises ne vont pas manquer de paralyser les élans des entrepreneurs.

La journaliste Marie Visot, dans Le Figaro économique du 29 avril, avertit :

« Le danger, c’est que certaines entreprises, par frilosité, par prudence, ou par réticence de leurs employés, restent en sommeil tant que ces aides existent, alors qu’elles pourraient se remettre à produire en respectant les gestes barrières. »

Et elle conclut :

« Le plus grave serait de ne pas être prêt quand le monde sortira de sa léthargie. »

Philippe Varin, très justement, nous met en garde :

« Le monde ne nous attend pas ! »

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  • « crise qui est la plus sévère que notre pays aura eu à affronter depuis plus de cent ans ». c’est faux, il y a eu une pandémie dans les année 50 qui a fait beaucoup plus de morts dans l’indifférence générale

    • Je plussoie. 2 crises sanitaires touchant notre pays : la grippe asiatique en 1958 ( 100 000 morts en France 2 000 000 dans le monde) et celle dd Hong kong en 1969( 31 000 morts en France et 1 million ds le monde)

      • Je n’ai pas les mêmes chiffres pour la grippe asiatique de 1957 : pas 100 000 mais plutôt 20 000 décès. Ce qui est quand même remarquable pour une population de 40 millions d’habitants.

  • Il faudra également faire 3 choses supplémentaires:
    1 – Savoir combien de temps ont duré les vies qui ont été sauvées. J’ai été ravi pour sa famille de savoir qu’un Monsieur de 101 ans avait été sauvé mais pour combien de temps…
    2 – Calculer par rapport à l’hypothèse où rien n’aura été fait… Certes, mais concernant ces études de l’Imperial College, on aimerait en connaitre les détails des calculs et les hypothèses. Je n’ai pu trouvé que des tableaux EXCEL assez peu compréhensibles en l’état.
    3 – Recenser le nombre de pathologies et de décès suite à la crise économique et sociale que l’on va vivre pendant plusieurs années.
    Je crains qu’on ne se rende compte que tout ceci était une folie furieuse et que les pays se sont précipités dans l’absurde de la même manière que les moutons de Panurge s’étaient précipités dans l’eau.

    • A propos du premier point, les 3 millions estimant la valeur d’une vie correspondent à une vie entière, soit à peu près le PIB par tête multiplié par l’espérance de vie (37000 euros par 80 ans environ). Si l’âge moyen des vies sauvées se situe à 70 ans par exemple, et qu’on mesure le bénéfice en nombre d’années de vie sauvées, alors le gain n’est plus de 3 millions mais 1/8e de ce montant, 375 000 euros par tête. Sur cette base, le coût des 600 milliards de PIB perdus est à mettre en balance avec le bénéfice de 150 milliards d’euros valorisant les années de vies sauvées, aboutissant à un ratio coût/bénéfice de 4 pour 1. L’opération paraît soudainement moins pertinente. En outre, comme vous le précisez au troisième point, ce ratio défavorable ne tient pas compte des coûts induits qui seront supportés ultérieurement, notamment les vies perdues à cause de la dépression économique provoquée par le confinement.

    • 300 % d’accord avec vous….
      mais la peur de l’opinion, chauffée par les médias !!
      Quel politique d’aujourdhui peut l’affronter ??

    • RB83 : 2 – Calculer par rapport à l’hypothèse où rien n’aura été fait…
      Pour ça, c’est facile, car ce qu’ils ont fait ou rien, c’est pareil, même efficacité.
      3 – » Recenser le nombre de pathologies et de décès suite à la crise économique et sociale que l’on va vivre pendant plusieurs années »
      Je vous renvoie à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl où moins de 50 personnes sont mortes d’irradiation, mais 10 à 100 fois plus du traumatisme de l’évacuation forcée, la plupart sans cause médicale.
      Quand les communistes sont aux commandes, ça se passe toujours de la même façon, en URSS ou en France de 2020.

    • Il y a pire. C’est non pas calculer le prix d’une vie au nombre d’années perdues, mais au potentiel productif perdu. Et alors là, la personne de 70 ans et plus qui décède, ce n’est plus un coût, mais un bénéfice compte tenu des pensions économisées. C’est un raisonnement totalement immoral mais économiquement imparable.

  • Le choix d’un confinement autoritaire n’est pas digne d’une démocratie. Une simple loi aurait suffit et elle existe chez le fonctionnaire, le droit de retrait sans pénalités.. Dire qu’une vie n’a pas de prix est faux, toutes les guerre nous ont prouvé qu’une vie n’a aucune importance, valeur zéro, voir les ehpad pour s’en convaincre en situation de paix.
    La ridicule histoire des masques nous prouve même qu’une vie peut avoir une valeur négative pour certains.

  • La Convention des Droits de l’Homme ne prévoit aucun prétendu « droit à la vie » et encore moins que l’Etat devrait le garantir. Ce texte interdit d’ôter intentionnellement la vie sauf dans des cas dûment prévus et décidés par un tribunal. C’est très différent. Comme d’habitude, on lit « droit à » quand c’est écrit « interdit de »?

  • 1919, 1958, 1969 ? sans facebook ? Une plaisanterie !

    Voyons, une crise sans réseaux sociaux ne peut être une vraie crise…

  • Pour faire un calcul plus juste, il faudrait plutôt calculer le cout marginal d’une vie sauvée. Car c’est la méthode pour évaluer le prix d’une vie. Pour cela il faut calculer l’effet de la plus petite mesure du confinement. Et là ça va faire mal. Par exemple
    -combien de vies sauvées par le confinement du département le moins touché de France, et combien de PIB perdu?
    -combien de vies sauvées par le confinement des catégories de population les moins à risque (jeunes entre 20 et 40 sans facteurs de risques, cad non obèses, non cardiaques, non fumeur non diabète), et leur cout?
    Rien que dans le dernier cas je pense quelques dizaines de vies, et ce pour bien 30% du PIB.
    Alors que le confinement est sans doute « rentable pour les catégories à risques peu productives », ça l’est beaucoup moins pour les catégories peu à risques et très productives…

  • 80% des morts ont plus de 80 ans… Quelle est leur cote ??
    Toujours 3 millions d’euros ??
    Article biaisé autant que cynique

    • Témoignage de mon père, plus de 90 ans: « si on ne peut plus sortir, autant crever tout de suite ».
      Je ne sais pas qui est le plus cynique.

  • Pour le choix entre « sauver les vies à tout prix » et préserver l’économie, l’exemple de crise majeure peut être trouvé dans la fin de l’URSS : la crise du système économique a entraîné une baisse de HUIT ANS de l’espérance de vie ( pour les hommes ) http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/RUS/fr/SP.DYN.LE00.MA.IN.html .
    On peut comprendre que ceux qui voient à plus long terme insistent sur l’importance de l’économie et la préservation du système actuel

  • Oui vous avez parfaitement raison. Sur un autre plan: se rend-on compte que lorsque le premier ministre dit qu’on ne reviendra pas à la normale avant longtemps, qu’il va falloir s’habituer à vivre avec ce virus… il nie le fait que cette épidémie s’arrête comme toutes les autres du même type. Qu’en sait-il?
    Se rend-on compte que l’Etat est en train de détruire la société en faisant de chaque citoyen un danger potentiel pour les autres? (à mettre en rapport avec les 99,798% de contaminés en France (paraît-il) par un virus à peu près de même létalité que d’autres grippes.)
    Se rend-on compte que le pouvoir prévoit de prolonger le plus longtemps possible son état d’urgence sanitaire et trouvera les prétextes qu’il faut pour cela?

  • question bien trop compliquée…chacun voyant midi à sa porte…La Question pour moi est plutôt celle de la responsabilité individuelle..Les Suédois sont ils plus « civiques » que nous ..?? Peut-être mais il est trop facile de nous faire passer pour des inconséquents latins faisant n’importe quoi…le confinement est infantilisant . Mais c’est un peu le regard médical sur le patient aussi..Le médecin sait , le patient obéi..ce n’est pas mon opinion..le médecin informe , propose et le patient « éclairé » dispose…cela aurait du se faire à grande échelle …Je suis certain que les français auraient suivi les gestes « barrières » tout comme les suédois…Et nous ne serions pas dans cette impasse dramatique pour le futur…

  • Sauver des vies, quoi qu’il en coûte, svp !!!

    ‘Quoique’ n’a rien à faire ici, ça signifie ‘bien que’.
    ‘Quoi que’ signifie ‘quel que soit’.

    Sauver des vies, quel que soit le prix, quoi qu’il en coûte, jamais ‘quoique’, bon sang !

  • Il me semble que désormais il y a deux générations entières qui n’ont pas connu la guerre en France (et en Europe Occidental). La France a été en guerre continue de 1939 à 1962 et ceux qui, comme moi, ont leurs premiers souvenirs de la 2ème guere mondiale avec les rafles, les bombardements, les massacres de villages entiers (Oradour n’était qu’un parmi d’autres) puis le chaos de l’après guerre avec une France en ruines, deux jours ehntiers de chemin de fer pour gagner Lyon depuis Bordeaux avec ponts coupés, voies détruites, voyageant debout des heures entières. Puis les tickets de rationnement etc.. Puis laguerre d’Indochine et celle d’Algérie (28 mois là-bas!), le copain à côté qui vous tombe dessus une balle dans la tête à 19 ans et deux balles qui vous passent au-dessus du crane…. L’histoire était tragique comme elle l’a toujours été et on le savait dans notre chair et notre âme. Deux générations plus tard, la mort est devenue scandaleuse, incongrue, releguée dans un ailleurs dont on ne veut pas entendre parler dans nos sociétés… Et soudain, une toute petite épidémie surgit (oui: toute petite par rapport à comme le disent des lecteurs la grippe asiatique de 1957, celle de Hong Kong de 1968, Ebola ou le paludisme en Afrique: 2Millions de morts par an!) et voilà que tout s’affole: comment ça, on ose encore mourir? Et nos dirigeants qui affichent comme slogan « Sauvons des vies » au lieu de ce qui avait toujours été la norme dans notre pays « Sauvons la France ». Sauver des vies? Heureusement que Roosevelt, Churchill et De Gaulle n’avaient pas cette (non) politique en priorité en juin 1944, sinon nous vivrions dans le 4ème Reich! Et si « sauver des vies » est le but suprême de la politique, alors on comprend mieux que le pouvoir revient entre les mains des médecins dont effectivement c’est le but.

    • Bravo et encore bravo, 500 % d’accord avec vous, et je n’ai « que » 67 ans….
      Nous sommes devenus « petits »….
      Je regardais hier sur youtube une vidéo d’époque sur un raid américain au dessus de l’Allemagne…De jour, bien sûr, sans chasseurs d’escorte…
      Des jeunes de 20 de moyenne d’âge, équipages de bombardiers US.
      50% de taux de pertes au final !!! Pouvez imaginer le courage de ces « gosses » ??
      Grâce leur soit rendue à jamais à eux et à tous les autres, morts pour nous.
      Ils doivent bien se marrer, ou bien être désespérés de voir notre société actuelle depuis là où ils sont…

      • Oui, c’est évident, evans94! Et quand je vois le chaos, la désorganistion, l’affolement et bientôt, qui sait?, la ruine du pays face à une petite épidémie qui tue 0,5% des malades, que sera-ce s’il y en a une autre mais du type Ebola (60% de létalité!) ou, pire, une attaque nucléaire contre la France….

  • Les mathématiciens s’occupent de maths pas de politique …Ce qui n’est pas le cas ici et quitte à prendre des données plutôt que celle du marseillais il y a celle du John Hopkins Hospital auxquelles je me fierais davantage..

  • C’est bien là le problème. En cherchant à donner un coût à des vies « sauvées », on sous-entend qu’on sait évaluer combien de décès auraient été évités. C’est de la pure spéculation !

  • « Quoiqu’il en coûte » veut-il dire « bien que ça coûte » ou « quel que soit le prix à payer » ? Dans le 2e cas, le plus probable, il faut écrire « quoi qu’il en coûte ». Vivement qu’on parle tous anglais, la langue du progrès, de la modernité, qu’on soit enfin débarrassés de ces subtilités pénibles.

    • 😉 Vous avez sans doute des subtilités du même genre en anglais. Et puis, ces subtilités – s’il s’agit de subtilités – font le charme de la langue, non ?

      Enfin, non, guère de subtilité, ici c’est simplement une faute de français :
      http://www.aidenet.eu/h_quoique.htm

      • Je suis bien d’accord avec vous. Vous savez, c’était dit sur un ton humoristique et un peu désespéré. J’ai honte de devoir expliquer ce qui coule de source, de notre source la langue française, donc il faut bien plaisanter. Vous avez vu que l’erreur a été corrigée. Est-ce grâce à votre intervention, ou à la mienne ? Peu importe, seul le résultat compte.

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