Immigration, expression de la liberté individuelle

Le genre humain s’est toujours déplacé à la recherche d’une meilleure vie. Laisser les individus se déplacer, c’est leur donner l’opportunité de vivre dans des pays libres et prospères où ils peuvent s’épanouir.

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Immigration, expression de la liberté individuelle

Publié le 12 novembre 2021
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Par Diego Taboada.

L’immigration est une thématique récurrente dans l’actualité. C’est un enjeu social, économique et culturel qui souvent divise et alimente les débats. Quelle réponse apporter du point de vue libéral ? Une restriction de l’immigration peut-elle se justifier ? À quelles conditions ?

Historiquement, l’immigration n’était pas le sujet prioritaire pour les libéraux. Au XVIIIe siècle, les libertés sont pensées au sein d’un territoire ou d’une frontière. Ce n’est que récemment que les penseurs libéraux ont abordé la question sous le prisme de la liberté.

Deux visions principales existent.

D’une part, celle prônant une ouverture des frontières, et la liberté des individus de se déplacer à leur guise. D’autre part, certains libéraux restent attachés à l’idée de nation et considèrent qu’un contrôle mesuré est compatible voire indispensable pour le bien de la communauté.

La liberté de mouvement et l’égalité devant la loi, des composantes essentielles du libéralisme

Beaucoup de libéraux considèrent que toute barrière aux frontières représente une atteinte à la liberté de mouvement. Si quelqu’un souhaite employer un immigré, lui louer ou vendre un appartement, il doit pouvoir le faire sans restriction. Comme le souligne Robert Nozick dans son livre Anarchie, État et Utopie, l’unique rôle de l’État dans ce contexte, est d’assurer les droits de propriété. Discriminer en fonction de la nationalité est arbitraire et ne respecte pas l’égalité de tous devant la loi, si chère aux libéraux. Que ce soit pour travailler ou pour voyager, la raison importe peu et le pays d’origine ne constitue pas une raison valable d’empêcher des individus d’échanger et de s’associer librement.

Cette approche morale se complète souvent par un aspect plus économiciste : la restriction de l’immigration est une aberration économique. C’est ce que défendent certains intellectuels libéraux contemporains comme Bryan Caplan. La libre-circulation et le flux continu de personnes à travers les pays ont été une source de croissance importante pour l’Occident. Rapprocher les agents économiques leur permet d’échanger et de créer de la valeur. Empêcher un individu d’entrer dans un territoire n’a pas seulement des conséquences dramatiques pour lui-même, mais aussi pour la société qui ne bénéficiera pas de sa présence. Il suffit de penser aux clients qu’un immigré pourrait avoir, ou d’observer la différence de productivité d’un travailleur en Asie par rapport à l’Europe ou aux États-Unis pour avoir une idée des opportunités manquées. Chaque individu refoulé correspond à du gaspillage de talent.

L’effet pervers de l’État-providence

Néanmoins, d’autres libéraux s’interrogent sur les mauvaises incitations que peuvent générer les États-providence. En effet, les systèmes sociaux tels que nous les connaissons en Europe pourraient attirer des profils plus intéressés à vivre aux dépens de la société qu’à contribuer à la création de richesse.

Plus encore, ils craignent que les impôts élevés d’un système social-démocrate fassent fuir les talents et les membres productifs et attirent des personnes qui se contenteraient du filet social généreux existant, ce qui mènerait à l’appauvrissement général de la société. C’est pourquoi Milton Friedman par exemple défend que la libre-circulation est désirable seulement si elle permet d’augmenter le revenu national et considère que les mauvaises incitations doivent être supprimées.

Certains pré-requis et un contrôle mesuré de l’immigration n’apparaissent dès lors plus comme un abus mais comme une nécessité pour le maintien du système. Selon cette approche, la nation est une réalité en soi, et il s’agit de prouver qu’on mérite d’en faire partie en respectant certaines règles. Pour être accepté au sein d’une communauté il faut démontrer la volonté de contribuer positivement au groupe.

Qu’en est-il alors de l’aspect culturel ? Alors que différentes familles politiques n’hésitent pas à déclarer certaines cultures et/ou religion incompatibles avec notre façon de vivre, les libéraux sont moins catégoriques. Les avis peuvent diverger mais fondamentalement, le libéralisme se contente de penser le monde à l’échelle de l’individu. Chaque personne mérite d’être traitée de manière égale, indépendamment de sa culture ou de sa religion, il n’existe donc aucune incompatibilité de principe car ces questions relèvent de la sphère privée.

Choisir sa vie

Que l’on considère toute implication de l’État dans l’échange entre individus comme abusif et arbitraire, ou que l’on justifie quelques conditions à l’entrée pour éviter que certains viennent vivre aux dépens de la société, il est désirable que les individus puissent vivre de la manière la plus libre possible. Chaque personne doit pouvoir choisir comment et où elle veut vivre.

Le genre humain s’est toujours déplacé à la recherche d’une meilleure vie. Laisser les individus se déplacer, c’est leur donner l’opportunité de vivre dans des pays libres et prospères où ils peuvent s’épanouir. De plus, l’immigration permet de mettre en concurrence les institutions et les différents modèles de gouvernance.

Elle met également en évidence les faiblesses de certains régimes étatistes et autoritaires qui voient leurs meilleurs talents « voter avec leurs pieds » et fuir vers d’autres horizons. L’immigration reste une expression de la liberté individuelle qu’il s’agit de sauvegarder.

Article publié initialement le 23 avril 2020

Sur ce sujet vous pouvez :

Écouter le podcast de Liber-thé sur l’immigration
Lire l’interview de Bryan Caplan sur les frontières et l’immigration

 

 

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  • Si des personnes peuvent pénétrer librement dans un pays (France),
    on peut considérer que 7,5 milliards peuvent le faire (pas de droits, pas de condition particulière, pas de distinction des personnes).

    1- 7,5 milliards d’humains en France ! 🙂

    2- Un pays qui n’a pas de frontière ne peut pas appliquer sa loi, puisque les frontières déterminent entre autres leur champ d’application.

    En conséquence, je ne vois aucun rapport avec le libéralisme.

    Il est tout simplement question de supprimer un état et dans notre cas il s’agit de l’Etat français.

    • Feriez-vous partie de ces gens qui considèrent qu’un Français doit pouvoir librement s’établir au Maroc, par exemple, et y bénéficier d’une fiscalité favorable mais qu’un Marocain n’est pas légitime à faire de même en France ?

      • Si les marocains qui s’établissent en France le font comme les Français qui s’établissent au Maroc (sur tous les plans), pour quoi pas !

      • Si les marocains qui viennent s’établir en France, le font en restant dans leur propre système de couverture santé sans demander d’aides, d’allocations ou subventions, pas de problème. Et s’ils possèdent déjà leurs propres revenus (retraite par ex) à un niveau leur permettant de vivre sans avoir besoin d’aides étatiques, ils sont les bienvenus.
        Mais je ne crois pas que cela soit le cas… 🙂

      • Lapurée le bien nommé, car il vient à nouveau de la balancer.

      • Croyez-vous vraiment que les Français peuvent s’établir librement au Maroc? Ils sont autorisés car leur présence est bénéfique pour l’économie locale mais si ce n’était pas le cas, ne croyez pas qu’ils pourraient s’établir.

    • Pourquoi ne pas proposer cette solution de suppression d’Etat, à la Chine, l’Arabie saoudite, la Corée du nord, la Turquie, Cuba…

      Pourquoi seulement dans un pays occidental ?

      • Parce que l’europe occidentale est en train de décrocher du reste du monde sur le plan idéologique. C’est un repli autiste. Un déclin caractérisé par la haine de soi. Cette décadence est caractérisée par une déconstruction des principes et des valeurs qui ont autrefois fait sa force, son attractivité et la diffusion de son modèle dans le monde – pour le meilleur mais aussi pour le pire. L’illustration de cette décadence idéologique est l’avènement de la religion écologique.

  • La liberté doit toujours être à double sens, celle de celui qui arrive et celle de celui (plutôt ceux…) qui accueille.
    Si quelqu’un veut venir dîner chez moi, je l’accueille bien volontiers. S’il mange avec les doigts, j’essaie de lui faire comprendre que ce ne sont pas les habitudes de la maison et lui propose d’apprendre à manger avec des couverts. S’il persiste, me reproche d’utiliser ma fourchette ou commence à piquer les petites cuillères, je le vire.
    Ce qui vaut au niveau d’une famille vaut de la même manière au niveau d’une Nation. Accueil, bienveillance, exigence, autorité.

    • Tout à fait, mais pour cela il faut une police et une justice qui fonctionne. On en est loin.
      Personnellement et au risque de choquer beaucoup de lecteurs, je suis tout à fait pour des peines très sévères (lourdes amandes) dès le premier délit et la peine de mort pour les criminels multirécidivistes.

    • Sur le principe oui cependant cela demande :
      – une définition claire de la nation, personnellement je considère la France comme une nation de jure et non de facto
      – si vous l’appliquez à l’étranger vous devez l’appliquer au natif (le déchoir de sa nationaité par exemple), sinon il y a inégalité de justice. Que vous soyez nouveau ou ancien la règle est la même.

      Je pense que le problème que pose l’immigration dépasse ces aspects moraux ou de droit ou même économique, il y a aussi des aspects psychologiques sous-jacents, comme l’appartenance au groupe, le rapport à l’altérité…

    • Désolé mais, contrairement au conservatisme, le libéralisme n’a pas prévu de protéger les acquis de quiconque au dépend de la liberté de qui que ce soit.

      • Donc, selon votre logique, le libéralisme n’a pas prévu de défendre la propriété privée (acquis) au dépend de la liberté d’un immigré venu la détruire, la modifier contre l’avis du propriétaire, la voler, …, c’est bien cela ? Parce que c’est bien à cela que vous répondez, à quelqu’un qui parle de préserver sa propriété privée…
        (Notons que j’ai bien dit UN immigré, pas LES immigrés : contrairement aux idéologues, je ne prétends simplifier la réalité pour la faire coller à ma lecture tordue des faits)

        Les libertaires qui se prétendent libéraux sont affligeants tant ils ne comprennent rien (ou refusent de le faire) aux fondamentaux du libéralisme…

        • Oui c’est certain, on n’est pas d’accord avec vous donc on ne comprends rien.
          Je peux faire pareil ?
          Alors les libéraux qui se prétendent libertaires ( je ne le prétends pas, je le suis ) défendent la proprieté privée et les droits de la personne, et par uniquement la leur comme ces prétendus droitards qui se prétentent libéraux.

  •  » chaque personne doit pouvoir choisir comment et ou elle veut vivre « …ben justement , parlons en . moi je veux vivre en France , y travailler , pouvoir circuler en sécurité et en évitant d’emmerder les autres et d’impacter négativement leur vie ; j’aimerai que ceux qui viennent dans mon pays soient respectueux des lois et des personnes tout comme je le ferai si un jour je quitte la France qui est devenu un terrain de jeu malsain et dangereux pour ces citoyens ; et je ne pense pas avoir besoin d’en souligner les causes ;

  • « Chaque personne mérite d’être traitée de manière égale, indépendamment de sa culture ou de sa religion, il n’existe donc aucune incompatibilité de principe car ces questions relèvent de la sphère privée. » Je crois le malentendu commence là…

  • Permettre l’immigration sauvage c’est prendre le risque de recevoir des cobras

  • Les seules questions qui se posent ce sont la capacité à s’assimiler d’une part (pas de bi-nationalité , il faut choisir) et le nombre ( capacité d’un Etat à recevoir, volonté de celui- ci à recevoir selon ses critères donc contrôle tout à fait légitime)

  • Bien sûr un libéral doit être en faveur de la liberté du droit d’établissement!
    Mais n’oublions pas que toue émigration est presque toujours un comportement de détresse qui résulte d’une -ou de plusieurs- action étatique. (guerre, dictature, faibles nivaux de liberté économique)
    L’émigration pûrement économique n’existe pratiquement pas. Les gens perdent trop de valeur en quittant leur pays, et le risque est trop grand.
    Dans un monde libéral, il y aurait autant de flux migratoires en Europe qu’entre le Danemark et la Norvège, ou entre la Suisse et l’Autriche par exemple, c’est à dire pratiquement rien!
    Donc la question est: quand y aura-t-il un monde libéral?

    • « Bien sûr un libéral doit »

      Gardez vos leçons et retirez votre masque !!!

      Les libertariens n’ont pas besoin de votre pseudo morale libérale.

    • « quand y aura-t-il un monde libéral? »

      La nature humaine étant ce qu’elle est, probablement jamais :-((

      Et vu le fil commentaires les raisons de ce  » jamais  » ne seront pas uniquement à trouver du coté des politiciens

  • L’immigration n’est pas un problème en soit.

    C’est un problème quand elle est instrumentalisée par les mouvements politiques (gauche ou droite) à des fins politiques ou sociales.
    C’est un problème quand elle est provoquée par un appel d’air artificiel (cf Etat-providence comme expliqué dans l’article).
    C’est un problème lorsqu’elle est idéologisée (du genre vengeance de la colonisation), entraînant ainsi un tas de comportements incompatibles et méprisables.
    C’est un problème lorsqu’elle est maximisée par le fait que les pays de départ ne font pas d’effort pour limiter naturellement leurs émigrations (par exemple faire en sorte que leurs économies s’améliorent).
    Et c’est un problème lorsqu’elle est aiguisée par des considérations religieuses pernicieuses (cf islam).

  • « le libéralisme se contente de penser le monde à l’échelle de l’individu »
    Que se passe-t-il quand des individus d’une culture incompatible avec celle du pays d’accueil se regroupent et se constituent en groupe de pression? Peut-on encore raisonner au niveau de l’individu?

    • Vous remettez alors le fondement même du libéralisme.

      • Je valide Joe, ces gars remettent en question leur principes dès que ça les gêne aux entournures. C’est pratique.
        L’individualisme méthodologique est à mille lieux de leur réflexion qui ne dépassent pas le bout de leur nez de droitards collectivisés.
        Manque de lecture saine certainement. ( arrêtez également i-télé les gars )

      • Le libéralisme est une philosophie du droit. Cela implique pas que l’on abstienne de regarder le monde à d’autres échelles que l’individu (famille, nation, civilisation, etc)

  • Cet article est représentatif de la naïveté de certains libéraux pour lesquels les individus sont interchangeables : cette vision hors sol de la réalité ne tient pas compte de l’abîme culturel qui sépare l’Occident, où la défense de la liberté individuelle à droit de cité, des pays du Maghreb où la notion d’individu est absente, et où la population est éduquée dans la haine de l’Occident.

    • Exactement. Les populations arriérées provenant du Maghreb fonctionnent dans une logique tribale, clanique. La tradition et l’honneur du groupe sont dominants. Ils ne (re)connaissent pas le concept d’État, de nation, de patrie. Ils ne se voient pas comme des individus égaux devant la Loi de la république.
      Le libéralisme est un outil économique mais ne dit rien sur l’identité de l’humain.

      • Ah ok je comprends.
        Vous mélangez tout en fait.
        La nation, la patrie, on s en fout un peu nous les libéraux, c’est votre truc de droitards,
        Arrêtez de vous prendre pour des libéraux.

        • Vous confondez libéralisme (philosophie du droit) et cosmopolitisme (rejet des frontières, rejet des nations), Hans Herman Hoppe a démontré qu’un État-Nation était assimilable à une copropriété et que les co propriétaires disposaient donc d’un droit d’exclusion.

    • Citez moi un libéral qui dit que les individus sont interchangeables ?
      Ah bon les individus n’existent pas au Maghreb ?
      Ah bon les droits naturels ne s’appliquent qu’aux français de souche ?

      Je vous pardonne, vous êtes ignares.

      • Tous les libéraux considérant que l’immigration est la solution aux problèmes démographiques, ou bien l’onu et son rapport sur les « migrations de remplacement » considèrent qu’un immigré peut remplacer une naissance et donc que les individus sont interchangeables.

  • Migration : déplacement de personnes d’un lieu dans un autre. Comme il est très improbable qu’il existe des lieux n’appartenant à personne, la migration est un phénomène assimilable à l’échange dont on rappelle qu’il crée une richesse si et seulement si les deux parties qui y participent sont volontaires.

    La limite à la migration est la participation volontaire de celui qui reçoit le migrant dans sa propriété. En ce qui concerne les espaces publics, cela relève de la Nation d’immigration qui peut choisir ou pas d’accepter le flux migratoire. A l’instar des échanges, si l’immigration est contrainte, notamment lorsqu’elle est illégale, elle ne crée aucune richesse nette et, plus probablement, va créer une charge illégitime, tout à fait assimilable à un vol ou à une taxe (échange contraint).

    L’immigration libre et sans contrainte relève de la même logique que l’abolition de la propriété privée. C’est un anti-humanisme, négation des droits naturels élémentaires des individus.

    • Je remarque que vous n’avez pas évoqué le libéralisme dans votre commentaire, ce qui lui donne toute sa cohérence 😉

    • Sauf qu’une nation d’immigration comme la France décide qui est autorisée à travailler ou pas, à quelle niveau de salaire, l’immigration légale est déjà très restrictive en réalité.

      • Tout à fait. Le problème est partout l’immigration illégale, celle qui se passe du consentement des parties. Personne ne débat de l’immigration légale, sauf pour quelque ajustement à la marge. C’est bien l’immigration illégale qui est au cœur du débat.

        • Donc pour réduire l’immigration illégale il faut faciliter les critères de l’immigration légale particulièrement le droit de la main d’oeuvre étrangère et assouplir les règles.
          Dans la réalités des faits très peu de gens émigrent pour notre système sociale. Il faut savoir qu’en dehors du mariage mixte qui décerne à l’étranger un titre de séjour lui permettant de travailler sans restriction, il est aujourd’hui très difficile voir impossible de venir en France pour entre guillemet tenter sa chance comme dirait l’expression.
          Les générations d’immigrations précédentes ont bénéficié d’une législation très libérale qui permettait à un non européen de venir trouver un travail et d’en vivre, aujourd’hui ce conte de fée et terminé.

  • J’ai l’impression qu’un paragraphe de l’article est simplement ignoré dans les commentaires.

    L’immigration libérale implique le fait que l’état ne donne pas un centime à l’immigrant, rien, nada, que pouic !

    S’il veut survivre il bosse, sinon il continue son chemin.
    L’immigration libre sous ces conditions est parfaitement compatible avec le libéralisme.

    On ne peut pas reprocher ce point de vue aux libéraux en se basant sur les tares d’un état socialiste distributeur d’argent volé…

    • L’accès gratuit à l’espace public national est un don équivalent à une prestation sociale, donc c’est une taxe pour les nationaux, l’immigration illégale étant un vol caractérisé.

    • L’immigration libérale implique également que le marché du travail ne peut faire l’objet d’aucune restriction administrative. Vouloir travailler et ne pas dépendre financièrement de son pays d’accueil et louable mais en réalité c’est une vue de l’esprit.

    • Même sans recevoir de l’argent de l’état, l’immigration engendre des externalités (renchérissement du logement, délinquance, concurrence salariale, voisinage) qui nuisent aux intérêts des locaux, et dont le coût n’est pas assumé par l’employeur, principal bénéficiaire de l’immigration, avec l’immigré.

  • Je suis pour l’immigration sans restriction… par l’Etat. Par contre, il semble logique que la contrepartie du droit de chacun à aller où il veut c’est le droit de chacun à laisser passer ou pas chez lui qui il veut. Supprimons donc la propriété collective du territoire pour le rendre à ses vrais propriétaires (et privatisons les terrains collectifs) et laissons chaque Français décider s’il veut ou pas d’un tel ou d’un tel chez lui. Il y a fort à parier qu’une bonne partie des Lepenistes acceptent des étrangers (s’ils payent très cher pour venir là) et qu’une belle part des « immigrationnistes » ne laissent passer les immigrés tous beaux et chous que contre compensation significative voire les refusent tout simplement.

    En l’absence d’un libre marché de l’immigration être « pour l’immigration » est anti-libéral, au moins autant qu’être « contre l’immigration ». Dans les deux cas on entend disposer de la propriété et de la liberté d’autrui contre son avis…

  • Plus de 100 000 français seraient clandestins aux USA, c’est drôle cette manie d’analyser les migrations illégales par les pays du Sud.

    Le problème de la France c’est que les critères d’immigration légales se sont de plus en plus durci ce qui est une ineptie un peu comme la lutte contre la prohibition aux USA.

    On veut lutter contre l’immigration illégale en restreignant l’immigration légale.

    • « Plus de 100 000 français seraient clandestins aux USA »
      La quasi totalité des sources parlent plutôt de 10 à 15 000. Quand à la « manie », je peux vous renvoyer à une autre manie, celle de faire semblant de ne pas comprendre que les « migrations » (guillemets imposés par le fait que parler de migration dans ce cas…) de type « Français aux USA » ou « Vietnamiens en France » indiffèrent tout le monde, pour des raisons tellement évidentes que je ne vois aucun intérêt à les développer : soit vous les connaissez et faites semblant de ne pas les saisir (et dans ce cas aucun intérêt de vous expliquer ce que vous savez déjà), soit vous planez tellement à 100 000 qu’il est inutile de tenter de vous faire atterrir…

  • Si tout le monde peut venir en France celà veut dire que la propriété privé n’ existe pas car à qui appartient la France ? Aux français non ??? Les frontières de la France sont comme les limites de ma propriété et chez moi c’ est moi qui décide qui rentre.

  • une remarque pratique…

    imaginez que l’ensemble d ‘un pays soit détenu par des personnes privées…

    mais aussi, le territoire public peut être AUSSI vu comme appartenant à tous es habitants..mais pas les étrangers..

    non la libre circulation des gens empiète sinon est en conflit la notion de propriété privée et de nation..

    il ne faut pas se mentir, c’est un rapport de force, formalisé et civilisé..

    le respect de la propriété privée n’est pas sacré , c’est le résultat d’un constat est d’un « pas mieux » pour qu’un pays vise e paisiblement.
    on pourrait d’aillerus les concevoir autrement..ce qui est le cas dans d’autre pays.

    les pays non plus n’ont pas toujours existé.

  • La première question à se poser est la suivante : pourquoi des populations musulmans veulent immigrer dans les pays occidentaux chrétiens et non dans des pays beaucoup plus riches comme l’Arabie Saoudite ou les EAU, oui le Koweït ?
    Et particulièrement en France où la notion de laïcité est totalement inconcevable pour les musulmans ?
    Pourquoi des musulmans rigoureux préfèrent immigrer en Europe plutôt qu’au Pakistan ou même qu’en Turquie ?
    Pourtant la vie dans ces pays serait beaucoup plus en accord avec leur croyance et mode de vie : pas d’égalité homme femme, pas de loi anti voile, pas de loi anti extrémisme religieux, interdiction de caricatures…
    Qui peut m’expliquer le masochisme de ces migrants vers l’Europe et la France?

    • Parce que, du point de vue des musulmans fondamentalistes, la Terre appartient à Allah. Donc ils peuvent se considérer partout chez eux.

      • Et que le devoir de tout musulman pratiquant (je rappelle que l’apostasie est punie de mort pour l’islam), est d’étendre sa religion à la terre entière. On sort donc d’une certaine manière du débat de l’ « immigration » pour faire face à un esprit de « conquête ».
        Bien sûr ce n’est pas, en pratique le cas d’une grande partie des musulmans (de l’ordre de 60 à 65%) qui ne pratiquent guère que les rites et souvent s’assimilent totalement.
        Cependant les sondages concernant l’appui de Daesh pour 17% avec les 20-23% d’indécis, montrent bien que cela reste un réel problème. Et si l’on accepte de se mettre à la place d’un musulman pratiquant son devoir est bien de conquérir.
        Sondage IFOP 2015: 28% des musulmans de france sont « rigoristes ».

  • « ..indépendamment de sa culture ou de sa religion.. »
    Essayer d’imaginer la tête de nos élites laïcardes si des gens se groupent pour créer un système d’assurances sociales dont l’adhésion est conditionnée à la présentation d’un certificat de baptême…

  • Chaque personne doit pouvoir choisir comment et où elle veut vivre.

    Ah bon, y compris chez quelqu’un d’autre sans le consentement de ce dernier ?
    Si vous voulez accueillir n’importe quel immigrant, à la limite ce’st votre droit. Mais essayez donc de vous installer dans beaucoup de pays étrangers, et vous allez voir ce qui va vous arriver. Vous vivez dans un utopie, pas dans le monde réel. Ou alors, allez au bout de votre logique et militez pour l’abolition des nations – puisque l’abolition des frontières revient à abolir les nations. Ce qui revient à militer pour un gouvernement mondial – sauf si vous êtes un anarchiste refusant tout gouvernement.

    Un certain nombre d’approximations (bien dans l’air du temps) aussi : ces questions relèvent de la sphère privée. (sur le religieux)
    Sauf que la croyance des gens influe très souvent sur leurs actes, en tout cas sur un certain nombre de leurs actes de la vie quotidienne, et leurs rapports avec autrui. Juste un exemple parmi des centaines d’autres : le musulman très pieux qui croit que la femme a un statut inférieur à l’homme : sphère privée, vraiment ?

    Je passe sur le passage affirmant, sans aucune preuve, que nos pays se sont enrichis grâce à l’immigration – sous-entendu, sans une immigration illimitée, nous ne serions jamais devenus ce que nous sommes devenus … alors que l’Histoire nous apprend que pas mal de pays restés très homogènes ethniquement et culturellement pendant longtemps ont pourtant réussi à se développer remarquablement : beaucoup de pays européens, jusqu’à 30-40 ans en arrière (époque où l’immigration accélère), le Japon, etc.

    L’idéologie utopiste conduit souvent à dire n’importe quoi. Nous vivons dans un monde réel, et nos décisions doivent être prises en fonction des réalités. Quand un peu partout en Europe, dans nombre de quartiers s’étant islamisés depuis 30-40 ans on observe que les libertés reculent de façon très importante, on ne peut pas fermer les yeux ou sauter sur sa chaise comme un cabri et crier « immigration, immigration, immigration ! » …

  • Dans le contexte actuel est-il honnête de prétendre que « l’immigration reste l’expression de la liberté individuelle qu’il s’agit de sauvegarder ».
    La relecture de cet article est intéressante à l’aune des derniers évènements relatant les formes de rebellions qui ont cours dans nos banlieues et sur les problèmes récents aux frontières de l’Europe ou « l’immigration » est devenue, de toute évidence, une forme de rétorsion et de guerre économique.
    Dans notre France actuelle, l’immigration est devenue un sujet conflictuel dont l’ampleur génère des problèmes majeurs au plan économique et politique; un problème qui doit être analysé objectivement et les décisions à prendre doivent être soumises à referendum de tous les français!…

  • Voilà bien un dévoiement du libéralisme : la liberté d’occuper l’espace de vie d’un autre sans lui avoir préalablement demander son avis ou mieux son autorisation !!! Autrement dit poussé aux extrémités le raisonnement de l’auteur justifie les squatteurs !!! Et bien désolé mais la liberté des uns s’arrêtent où commence celle des autres avec pour corollaire la légitimité à défendre mon espace vital ( même si cette notion est entachée par l’histoire ) !!!!

  • Sur la photo, une pancarte : Nous sommes tous des humains.
    Mais qui a prétendu le contraire ?

  • La liberté individuelle, c’est le droit d’émigrer, pas le droit d’immigrer : si quelqu’un n’a pas le droit d’émigrer de chez moi, c’est qu’il est séquestré. Si quelqu’un a le droit d’immigrer chez moi indépendement de mon consentement, c’est que je n’ai pas de chez moi.

    L’auteur semble considérer que les peuples autochtones n’ont pas de droit inaliénable à la continuité historique sur leur terre ancestrale, et que leur souveraineté ne doit tenir qu’a l’absence de volonté du reste du monde de s’y installer. Autant dire que cette philosophie conduit à la disparition des peuples qui l’adoptent. C’est donc à jeter à la poubelle.

  • Certains libéraux sont aussi utopistes et illuminés que les communistes, franchement Mr Diego Taboada, avez vous réfléchi aux conséquences ????

  • Beaucoup de bonnes idées mais absolument pas confrontées aux complexités du monde – je constate même que certaines complexités, comme les mœurs et la religion, sont balayées d’un revers léger, pour mieux conserver la cohérence du propos. Qui prime en effet sur tout le reste puisque le propos est utopique.

    L’auteur a-t-il conscience que son message est susceptible de rencontrer plus d’écho en Occident que partout ailleurs? Je pense alors aux féministes si promptes à voir du patriarcat partout mais à rester muettes face à ce qu’il se passe dans certains de nos quartiers ou à ce que les militantes iraniennes combattent.

    Je suis plutôt comme Friedman: les mauvaises incitations vont créer de mauvaises situations. Au vu de ce qu’est l’Etat-providence français, le choix est assez vite fait. Il faudrait aussi considérer que les plus mauvaises incitations sont toutes situées en Europe et que, même sans elles, même si tous les pays du monde ouvraient leurs frontières, l’immigration serait toujours très à sens unique.

  • « Chaque individu refoulé correspond à du gaspillage de talent. »
    Nawak! Il peut l’exercer n’importe où son talent,surtout dans son pays d’origine,et il n’y aura pas gaspillage

  • « ’empêcher des individus d’échanger et de s’associer librement » implique que les deux parties soient d’accord, pas qu’une des deux s’impose unilatéralement.

  • Les commentaires sont fermés.

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La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le système de protection sociale français se caractérise par une grande et excessive générosité à l'égard des immigrés. Les récents débats sur la loi immigration, qui a abordé plusieurs volets tels que le travail, l’intégration, l’éloignement ou encore l’asile, ont mis en lumière la difficile recherche de consensus sur la question.

Parmi eux figuraient des propositions telles que la révision de l'aide médicale d'État (AME), la régulation des sans-papiers dans les métiers en tension, le durcissement du regroupement familial et de l’accè... Poursuivre la lecture

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