La France, ce pays où l’on n’aime ni le capital ni le travail

Dans l’esprit socialiste qui s’est diffusé dans la société française, le seul système économique synonyme de solidarité et de justice sociale consisterait à en revenir à une économie planifiée de bout en bout.

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La France, ce pays où l’on n’aime ni le capital ni le travail

Publié le 22 avril 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que tout ce qui s’apparente de près ou de loin à l’idée de capital et de capitalisme n’a pas très bonne presse en France. Mais l’on se tromperait lourdement si l’on s’imaginait que cette répugnance quasi existentielle n’avait d’autre cause qu’un amour immodéré du travail considéré comme valeur économique suprême.

Tout montre au contraire que ceux qui professent la plus grande détestation à l’égard du capital méprisent tout autant le travail.

Travailler un peu plus après la crise ?

Ce n’est pas une nouveauté, mais rien ne vaut une bonne descente aux enfers économique comme celle que nous subissons actuellement, du fait du confinement contre le Covid-19, pour remettre en lumière à quel point la France se complaît encore et toujours dans les dangereuses approximations de Karl Marx.

Et quand je dis la France, je généralise à peine : de L’Humanité au patron ex-LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand et de la CGT au ministre de l’Économie Bruno Le Maire, c’est à une levée de boucliers presque aussi automatique qu’unanime qu’on a assisté lorsque le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux s’est risqué à déclarer le 10 avril dernier dans un entretien au journal Le Figaro :

Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire.

Travailler « un peu plus » ! Mais qu’est-ce qui lui a pris ?

Il est vrai que plus vite le gouvernement assouplira le confinement plus vite l’économie pourra redémarrer, mais fondamentalement, Geoffroy Roux de Bézieux a « la drôle d’idée » (fine remarque de notre génie en économie Bruno Le Maire) de penser, comme moi, que la prospérité économique ne provient que d’une seule chose : la création de richesse, laquelle résulte aussi bien des investissements en capital réalisés dans l’activité économique que de la qualité du travail qui s’y déploie.

Au moment où le gouvernement nous endette tous dans des proportions colossales (115 % du PIB à la fin de l’année), seul le retour à une croissance économique soutenue est à même de faire que cet endettement ne se retourne pas contre nous à terme sous forme d’impôts supplémentaires qui pèseraient inéluctablement sur l’activité économique.

En réalité, c’est déjà le cas actuellement – nous ne sommes pas les champions du monde des prélèvements obligatoires et de la dépense publique pour rien – mais ce serait encore pire.

Trouver un « espace de discussion »

Devant le tollé, le Président du Medef n’a pas tardé à faire machine arrière. Ce n’est guère étonnant, dans un pays très étatisé où les entreprises doivent non seulement composer avec des syndicats d’extrême gauche adeptes du chantage et des blocages à répétition mais également faire en sorte de ne pas encourir mille inimitiés de la part des pouvoirs publics (urssaf, inspection du travail) pour pouvoir espérer fonctionner normalement.

Geoffroy Roux de Bézieux estime néanmoins qu’il faudra trouver un « espace de discussion à la rentrée ». De son point de vue, l’affaire n’est donc pas complètement close.

Elle n’en est pas moins hautement révélatrice de l’état d’esprit économique foncièrement planificateur qui prévaut en France.

À voir comment les syndicats montent au créneau « pour sauver les emplois » chaque fois qu’une entreprise est en passe de fermer faute d’avoir su ou pu s’adapter aux évolutions de son marché, on pourrait croire qu’à leurs yeux rien n’est plus important que le travail.

Mais en réalité, derrière le combat des « Goodyear » ou des « Whirlpool » pour éviter les licenciements, se tient toujours la demande d’un maintien factice de l’activité via le soutien de l’État.

Prenez un Gérard Filoche, par exemple. Il a fait du travail le combat de sa vie. Seul petit problème, il le réalise à travers une lutte exclusivement dirigée contre les entreprises, les actionnaires et les patrons. Dans le monde de Gérard Filoche, ces derniers sont de dangereux délinquants, sinon en fait du moins en puissance, dont l’unique objectif est de s’enrichir grassement et honteusement en pratiquant l’exploitation des salariés dans des entreprises, petites ou grandes, qui sont autant de lieux d’asservissement.

Besoin d’une économie planifiée

Chez nous, en France, non seulement tout discours consensuel sur les méthodes pour éradiquer la pauvreté, le chômage et les injustices sociales passe obligatoirement par la condamnation des profits réalisés par les entreprises et celle des scandaleux dividendes qu’elles versent à leurs actionnaires, mais le travail, loin d’être vu comme un facteur essentiel d’autonomie et, pourquoi pas, de progrès et d’épanouissement des individus, est en fait considéré uniquement comme une aliénation des travailleurs.

Pas étonnant dès lors que la question de la réduction du temps de travail soit au cœur de la vision économique qui prévaut à gauche depuis que le gendre de Marx, l’écrivain et journaliste communiste Paul Lafargue, a donné ses lettres de noblesse aux loisirs dans son essai Droit à la paresse. Mais attention, dans son idée, il ne s’agit nullement de se livrer à la paresse à ses propres frais – ce qui ne poserait aucun problème dans la mesure où cela relèverait d’un choix de vie personnel financièrement assumé – mais d’obtenir une répartition socialiste du travail et de la paresse dans toute la société.

C’est ainsi par exemple qu’on a vu apparaître un « ministère du temps libre » en 1981, alors que François Mitterrand et son programme commun de la gauche accédaient au pouvoir. Un intitulé qui en dit long sur le peu de latitude individuelle que nos socialistes étaient prêts à laisser aux citoyens…

C’est ainsi que le passage aux 35 heures, malgré son absence totale d’effet sur le chômage, a été vécu à gauche comme un grand moment d’émancipation citoyenne et c’est ainsi que Gérard Filoche ne connaîtra pas de repos tant que le temps de travail ne sera pas passé à 32 heures hebdomadaires dans le cadre d’une semaine limitée à quatre jours travaillés et trois jours de repos dont deux consécutifs et dans le cadre d’une journée qu’il a déjà définie pour vous : 8 heures pour travailler, 8 heures pour les loisirs et 8 heures pour se reposer.

Pour lui comme pour tous ceux qui veulent régir a priori la vie de leurs concitoyens, l’économie ne saurait être une activité vivante et évolutive pratiquée par des individus libres et créatifs. Pas du tout. L’économie ne doit rien laisser au hasard, et pour bien faire, autant tout planifier à l’avance.

Telle entreprise, dûment surveillée par des instances autorisées, l’inspection du travail par exemple, s’engagerait à embaucher tant de personnes à tel salaire et à produire tant de parapluies de telle date à telle date. Quant aux profits, s’il en reste, ce qui n’est nullement gagné quand on tient aussi peu compte des caractéristiques du marché, ils doivent être impitoyablement taxés.

Autrement dit, dans l’esprit socialiste qui s’est largement diffusé dans toute la société française, le seul système économique qui serait synonyme de solidarité et de justice sociale consisterait à en revenir à une économie planifiée de bout en bout et le seul travail qui serait susceptible d’émanciper les travailleurs serait celui qui prévaut dans la fonction publique : emploi à vie, salaires décrétés administrativement, manque de motivation au travail et productivité en berne.

Ce qui est particulièrement ironique, c’est que toutes ces idées qui sont agitées aujourd’hui dans le contexte de la crise du Covid-19 pour alimenter le débat sur « le monde d’après » qui ne pourra « plus jamais être comme avant » ne sont jamais que la copie conforme du projet marxiste qu’on a vu échouer partout où il a été appliqué, y compris en France – modulo l’ajout des problématiques écologiques et féministes. Ça promet.

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  • Non seulement faudrait travailler plus longtemps mais faudrait travailler mieux, car c’est a l’international que nous pouvons renflouer le déficit creusé par les importations, et pour çà il faut une qualité.
    C’est vrai que les charges imposées par le système social et le poids de l’administration surenchérissent le coût du travail et par conséquent le prix des produits Français ! (Sans parler des normes imbéciles et du coût éhonté de l’irruption de l’écologie socialiste dans tous les circuits de production.)
    Mais si on y regarde de plus près, on constate que nos prix ne sont pas beaucoup plus élevés que ceux de l’Allemagne, mais que la qualité de leur production industrielle est mondialement reconnue, ce qui n’est pas notre cas
    Pour faire de la qualité il faut de la conscience professionnelle et le respect du client !
    Deux notions qui ont disparu au profit « du salaud de riches » ou du « turbo libéralisme fantasmé » par la Fonction Publique syndicalisée et L’EN.

    Par conséquent en l’état ce pays est foutu ! l’environnement idéologique mortifère, qui a tué la valeur « travail bien fait » au profit de « vivement les vacances solidaires » a définitivement rayé de la carte la production française ( a part les produits d’exception de notre agriculture qu’on est en train de tuer aussi au nom du fantasme écologique des bobos)
    Les français ne veulent pas un travail ils veulent un emploi, ils ne veulent pas faire, ils veulent un salaire garanti a vie !
    Nous ne ferons donc pas l’économie d’une banqueroute généralisée a la grecque, pour avoir voulu sauvegarder des droits plutôt que s’investir dans des devoirs

    • travailleur mieux ou plus pas nécessairement…sauf si on a des gens qui sont prêts à travailleur plus ou savent travailler mieux!!
      si on veut laisser les gens libres..alors il ya une competition..
      et on doit accepter les conséquences..

      vous voulez le socialisme ok..mais vous ne serez plus libres de rien.

      un des trucs des socialistes est de présenter le capitalisme comme un « système »..un truc essentiellement imposé..
      pareil pour les écologistes..qui veulent interdire car la liberté est une contrainte..extinction rebellion est exemplaire..

    • Ce n’est effectivement pas un problème du peuple français mais à la perte des valeurs qui étaient les nôtres, y compris dans les objectifs.

      Mon grand-père, artisan, a cessé de travailler au début des années « 70 » quand il a constaté que ses devis ne passaient plus sauf à dégrader la qualité (donc moins de main d’oeuvre, compression du prix de revient etc…).
      Peu à peu la notion même de qualité s’est dégradée.
      Les compagnons, je l’espère, ont gardé cette valeur.

      Quand à la satisfaction de l’ouvrier à avoir fait un travail parfait…elle existe encore mais de moins en moins. On ne travaille pas pour le plaisir…
      La civilisation des loisirs de Kermitterrand a transformé le mot « travail » en « gros mot ». Il ne manquerait plus que de faire plaisir à son patron !

      • Coluche avait tout compris quand il disait: » Les syndicats nous disent que les ouvriers voudraient du travail, en fait le salaire seul leur suffirait! »

        • @C2MR tres juste ,il faut toujours prendre au sérieux les humoristes . Par ex canal : ils avaient bien nommé leur journal parodique : « les guignols de l’info ».

      • Il y a plein de degrés de qualité, encore faut il ne pas essayer de faire passer l’une pour l’autre et avoir différentes offres.
        L’artisan qui mets un prix prémium pour un travail d’arabe, c’est assez courant. Du coup on prend directement l’arabe ou le portugais.
        Au contraire, France Télécom qui avait sans doute le meilleur réseau téléphonique du monde facturait un prix très élevé, alors qu’un Free a vendu le minimum vital et imparfait a prix cassé a montré que ça suffisait pour le péquin moyen.
        L’ennui c’est surtout que l’on raisonne assez souvent en manichéen, le moins cher ou le plus qualitatif, sans forcément relativiser à son besoin.

  • ceux qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire et gagner plus ; ceux qui veulent travailler moins doivent se contenter de leur salaire sans un rond de la part de l’état ; à charge pour eux de se démerder ;

  • On n’aime pas le travail, et donc encore moins le capital qui est du travail non dépensé immédiatement.
    Il ne reste que la spoliation, illégale ou légale, du travail des autres, immédiat ou différé.
    « On doit haïr et combattre les oppresseurs, on ne peut pas dire qu’ils soient absurdes. »

  • Cela dit cette passe d’armes entre syndicats patronaux et syndicats de salariés a quelque chose de surréaliste, et je trouve le Medef bien optimiste de croire que la problématique d’après confinement sera de faire travailler davantage les salariés. Au terme de cette dictature sanitaire, la France va connaître une forte décroissance, des faillites en série et un chômage de masse.

    « Comment faire travailler davantage les Français ? » : je doute que la problématique soit celle-ci. « Où trouver encore une activité productive et du travail ? » sera certainement le problème que l’économie française aura plutôt à régler cette année…

    • Oui, de nouvelles entreprises pour de nouveaux emplois ne surgiront pas du néant sur un claquement de doigts! de nombreuses entreprises ont disparu en France parce que l’on n’a pas voulu voir la réalité en face. D’autres vont disparaître en masse à cause du COVID19 ( surtout de la gestion imbécile de cette crise)

      • @C2MR à la décharge des aveugles sourds mais trop souvent beuglards , l’argent arrive alors pourquoi s’en faire … ?

    • Se rappeler que le MEDEF ne représente pas grand monde et qu’ils aiment bien faire de la provoc pour se faire passer pour les délégués du monde patronal.

  • « Travailler « un peu plus » ! Mais qu’est-ce qui lui a pris ? »
    GRB peut bien parader tant qu’il veut, avec son slogan d’un autre âge. Le premier réflexe du patronat a toujours été d’exiger de l’État qu’il vienne en aide aux entreprises en difficulté. L’assistanat, dûment critiqué chez les autres, plait en revanche toujours autant quand on est le premier concerné.

    « la création de richesse, laquelle résulte aussi bien des investissements en capital réalisés dans l’activité économique que de la qualité du travail qui s’y déploie »
    Oui, mais pas seulement. 55 % du PIB français (soit la création de richesse) provient de la consommation des ménages. Celle-ci s’est contractée avec le confinement. Il faut parier sur le fait qu’après la crise, les Francais renoueront avec les dépenses. Voilà ce qui sauvera nos entreprises, bien plus sûrement que des jérémiades sur le temps de travail ou le nombre de jours fériés.

    « dans l’esprit socialiste qui s’est largement diffusé dans toute la société française »
    Ca doit être pour ça que le PS s’est sabordé avec les années Hollande. Il n’a plus aucune raison d’exister puisque son Grand Oeuvre s’est réalisé…

    • @Jérémy Lapurée
      Bonjour,
       » 55 % du PIB français (soit la création de richesse) provient de la consommation des ménages. »
      Encore une fois, non.
      Le P.I.B comprend 57% de dépenses publiques. 55% des 43% qui restent peuvent provenir de la consommation des ménages, mais pas 55% du P.I.B.
      Comme l’a écrit Cavaignac sous un autre article, les dépenses publiques vont dépasser les 60% avec les promesses faites de larguer de l’argent public n’importe comment.

      Le P.I.B de la France en 2019 est de 2.418.997M.€ dont 57%, soit 1.378.828,290M€, sont des dépenses publiques. Le P.I.B effectif de la France est donc de 1.040.168,71M€. C’est à 10 milliards d’euro près ce que l’Etat nous a pris l’an dernier. Sans les dépenses publiques, le PIB de la France est entre celui de l’Indonésie et de la Hollande (aux alentours de la 17ème place des pays les plus riches)
      L’Etat avait prévu de dépenser 1600 milliards d’euro. Ce qui sur le P.I.B entier de 2019 représente 66%.

       » Il faut parier sur le fait qu’après la crise, les Francais renoueront avec les dépenses. Voilà ce qui sauvera nos entreprises, bien plus sûrement que des jérémiades sur le temps de travail ou le nombre de jours fériés. »
      Pour consommer, il faut avoir de l’argent à dépenser. Vous pensez que les privés qui n’ont pas touché pleinement leurs salaires vont aller se ruer dans les supermarchés, les concessions de voitures, les boutiques de fleurs, les restaurants, les bars, les hôtels, etc… ?
      Quand le confinement sera levé, on comptera le nombre d’entreprises qui auront fermé. On ne le fait pas actuellement. Les services publics n’étant pas très accessibles au public en temps normal, le sont encore moins en temps de crise ; le compte des entreprises qui ferment n’est pas fait. Déjà, en temps normal, en France, 4 entreprises sur 5 n’atteignent pas la 5ème année d’actvité. La 5ème année étant l’année de la faux fiscale.
      Amazon a fermé ses sites pour 5 jours. La moitié des vendeurs d’Amazon est constituée de petits commerçants qui y trouvent une plateforme où ils peuvent être visibles, où ils peuvent avoir accès à un plus large public, et d’autres services que procure la firme américaine.
      D’un côté nous avons des « consommateurs » privés d’une belle part de leur pouvoir d’achat, et de l’autre des « vendeurs » qui auront disparu. La création de richesses, nécessaire à la redistribution de celles-ci, a pris plusieurs volées de plomb dans les ailes. Avec une récession estimée 9 %, « sauver nos entreprises » en consommant, c’est mal barré.

      • « 55 % du PIB français (soit la création de richesse) provient de la consommation des ménages. »
        Encore une fois, non.
        Le P.I.B comprend 57% de dépenses publiques. 55% des 43% qui restent peuvent provenir de la consommation des ménages, mais pas 55% du P.I.B. »
        Relisez-vous calmement, comme si c’était quelqu’un d’autre qui avait écrit cette réponse. Vous devriez alors comprendre assez vite que c’est une ânerie !
        Petite indication : le PIB ne « comprend » pas 57 % de dépenses publiques…

      • La faux fiscale c’est la troisième année, là où l’administration régularise les comptes. Et le taux de survie à 5 ans est environ de 50%.

  • Le système continuera comme avant, même avec 115 % d’endettement . Car on a trouvé la martingale : les taux négatifs et la planche à billets de la BCE. Plus besoin de ces crétins d’actionnaires qui osent demander des dividendes. L’Etat apportera les fonds en fonction de critères administratifs. Quant à la dette tout le monde sait qu’elle ne sera jamais remboursée. Elle est pas belle la vie ? Cela a un nom: la fuite en avant.

  • Le jugement sur les français par rapport au travail me semble bien sévère.
    Certes ils ont un problème avec l’argent à la fois détesté pour les autres mais très apprécié s’il est pour soi.
    Je voyage beaucoup en Europe, force est de constater que les foudres du travail ne sont pas toujours ce qu’on croit.
    Les allemands par exemple sont bien moins productifs mais certes mieux organisés.
    En Scandinavie la main d’oeuvre étrangère est une contribution essentielle.
    Dans les pays de l’Est les séquelles du communisme sont encore présentes, sauf pour la Pologne qui est sans aucun doute le pays où le travail ne fait pas peur.
    Les français sont travailleurs, créatifs, compétents, mais se sont les lourdeurs administratives, les normes, les contrôles, les charges, les impôts, la méfiance, notre héritage de 1789, et souvent l’incompétence de nos gouvernants et des managers qui nous plombent.
    Si on libérait d’avantage les initiatives, on encouragerait et surtout
    si l’on reconnaissait la valeur d’un travail, ce pays se porterait mieux et serions sans doute leader dans le monde.
    Cette crise démontre que si les travailleurs considérés comme le bas de l’échelle sociale, comme les éboueurs, les aides soignantes,
    les caissières, etc…. s’arrêteraient notre pays se retrouverait au niveau du tiers monde.
    La reconnaissance, ou la non reconnaissance est une des causes majeures de nos problèmes en France.
    Plutôt que de repartir vers une course effrénée à la croissance exponentielle, ne serait-il pas le moment de réfléchir sur notre choix de société future ?
    Avec les progrès technologiques (on vient de découvrir les vertus du télétravail) ne pourrait-on pas faire peut-être en 30 hres sans qu’on pousse des cris d’orfraies à l’appel à la fainéantise, au lieu de lessiver les gens par l’inorganisation, l’inutilité de tâches qui arrangent bien certaines personnes qui en vivent (et il y en a beaucoup) ?
    Les français dans l’ensemble travaille et bien, mais nous sommes trop parasité, par des profiteurs, les mêmes sa

    • « si l’on reconnaissait la valeur d’un travail »
      Dans un système libre c’est au travailleur de se vendre pour ses qualités ou de vendre un produit, une qualité etc…
      Je crois de moins en moins au salariat qui par définition crée une dépendance employé/patron et génère des conflits.
      Le seul intérêt de l’employé est son salaire et s’il améliore ses prestations il a toujours du mal à le valoriser ce qui n’est pas le cas s’il est son propre patron.
      Le patron a lui toujours « intérêt » à minimiser le salaire de son employé du moment qu’il reste, et fait un travail acceptable.
      « La reconnaissance, ou la non reconnaissance est une des causes majeures de nos problèmes en France. »
      Quand on a des qualités « à vendre » il faut le faire en acceptant les risques , c’est à dire demander une reconnaissance salariale et à défaut démissionner. Si on ne trouve pas ce système correct il faut montrer que l’on vaut quelque chose en étant son propre patron et les clients sont alors les seuls juges de la valeur de votre travail.

      • Quand à la durée du travail hebdomadaire, dans un système libéral où l’on est son propre patron on choisit ce que l’on veut faire.
        Ce qui compte, y compris quand on est salarié ce n’est pas la durée de travail « légal » mais le taux horaire, la rémunération qui en résulte. C’est tout.
        Après que chacun fasse ce qu’il veut mais ne se plaigne pas de ne pas trouver de travail ou de gagner peu (il faut bien sur que le « parapluie social » vienne pervertir le système).
        On peut faire le choix de travailler peu : il suffit d’en assumer les conséquences en terme de revenus.

        • @Balthazar
          Bonjour,
          En visitant un Musée de la Mine, le guide (qui sentait bon la gauche) nous expliquait que les mineurs se présentaient en équipes. Le chef d’équipe discutait directement du salaire horaire pour l’équipe. En tant que chef il prenait plus pour lui, et devait distribuer le reste aux autres membres en prenant en compte les spécialités de chacun ou l’ancienneté. L’équipe et le contremaître se mettaient d’accord sur le prix et sur le nombre de wagon à sortir. Si aucun accord n’était trouvé, l’équipe pouvait aller se présenter dans une autre concession minière. Dans ma région, il y en a eu jusqu’a 100 différentes.
          Un « ancien », dix ans plus vieux que mon père, me racontait que quand il travaillait, soit il demandait à son patron une augmentation de salaire et l’obtenait, soit il traversait la route pour travailler dans l’entreprise d’en face la semaine d’après. Même si la tâche dans l’entreprise lui était inconnu.
          Que ce soit pour les mineurs ou les ouvriers comme cet « ancien » il fallait du choix.
          Mon beau-frère bosse dans une usine en soutraitance de l’industrie automobile. C’est une grosse boîte, mais c’est la seule de la région. Il peste souvent contre sa boîte, contre les actionnaires, les banquiers, mais il ne peut pas traverser la route pour faire la même chose ailleurs, chez un concurrent vu qu’il n’y en a pas.

          • Et oui, dans un pays où le chômage est faible et l’économie dynamique, les salariés compétents et consciencieux ont des armes pour discuter salaire avec leurs patrons. Évidemment, les salariés médiocres ont moins d’arguments mais c’est à eux de s’améliorer.
            Donc, plus que le statut professionnel (salarié, indépendant…etc) c’est le fonctionnement et l’organisation de l’économie d’un pays qui est le facteur important.

    • Vous ne devriez pas dire : « les Français » (sont travailleurs, créatifs etc.), mais DES Français. En effet là aussi la France est coupé e en deux : ceux que vous décrivez, en gros le secteur privé, et l’autre moitié, ceux que décrit Nathalie. Le problème, c’est qu’au fil des années et des générations, la deuxième France (qu’un auteur connu sur CP appelle l’Occupant Intérieur) a tendance à devenir obèse, et à plomber de plus en plus dangereusement la première France et même tout le pays.
      Cette crise du Covid-19, plus largement que la nécessité d’assouplir le code du travail pour en sortir sans trop de dégâts, serait plus « utile » si elle permettait de remettre à plat le système en entier, à commencer par la place beaucoup trop grande prise par la bureaucratie, les lois et règlements à n’en plus finir, les nombreux emplois nécessaires pour faire tourner la technostructure, et les prélèvements obligatoires démentiels qui en découlent. Bref, si elle permettait de remettre L’ENSEMBLE des Français au travail, et pas seulement de faire travailler plus ceux qui travaillent déjà pas mal et bien, et qui sont littéralement TRAITS par la France improductive.
      Vaste chantier, je sais, mais on peut rêver, non ?

      • On est bien d’accord.

      • Il y a aussi des travailleurs ou qui ont le sens de la qualité dans le public, et des glandeurs patentés dans le privé voire même les indépendants, la coupure est moins facile que cela. L’axe bureaucratie/productif est une meilleure piste.

  • les mêmes sans doute qui critiquent ceux qui font et eux qui ne font rien mais savent le montrer.

    • Plutôt d’accord par votre analyse . J’ajouterai le problème « éducation nationale » : un vrai désastre financier , moral ,éducatif .
      Une cogestion calamiteuse Etat- syndicats-collectivités locales, des personnels trop nombreux , mal recrutés , payés de façon très inégalitaire selon les tâches après des concours d’un autre siècle, insuffisamment présents sur les lieux de travail. Des élèves mal orientés , le travail manuel méprisé … A réformer de toute urgence , la mère des réformes.

      • L’autre grand problème de cette institution se trouve dans les programmes (par exemple j’ai vu dans un cours de CE1 que le participe passé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais, la raison étant que la notion de COD n’est pas encore enseignée à ce stade).
        La façon « moderne » d’enseigner met aussi un grand trouble chez les élèves, les soi disant pédagogues mériteraient d’être cités en justice pour avoir fait sombrer notre école.

      • Déjà expliquer que toute personne qui accepte de vous donner de l’argent pour un travail veut dire que l’emploi est utile.

  • Si cette crise se solde par une perte de production de 10%, il y a deux façons d’essayer de s’en sortir. La meilleure serait évidemment de travailler 10% de plus pendant un an. Ce n’est quand même pas le goulag ! La mauvaise est de compter sur un retour à une croissance naturelle qui n’est hélas chez nous pas au delà de 1% par an, ce qui signifie qu’il faudra 10 ans pour revenir au niveau pré crise. Mais comme rien ne dit que les 10 prochaines années seront un long fleuve tranquille (il peut y avoir un nouveau virus ou une autre forme de crise imprévue), il serait raisonnable de revenir aussi vite que possible à la normale, c’est à dire la première solution.

  • L’individualisme (moi d’abord, moi surtout) et l’hédonisme (la recherche du plaisir immédiat) ne permettent pas la pérennité d’une société, qui demande un minimum d’esprit collectif et la conscience d’un destin partagé.
    Ces qualités existent bien sûr, mais il n’est pas certain qu’elles soient suffisamment partagées, ni que cette crise soit suffisante pour réveiller les autres…

    • Pfff… encore et toujours cette propagande anti-libérale grossière…

      « Sans individualisme, il n’y a pas de libéralisme »
      Éloge de l’individualisme libéral : https://www.contrepoints.org/2020/04/15/369084-eloge-de-lindividualisme-liberal

      • Vous réagissez de manieère idéologique sur un mot. Il y a un bon individualisme et un mauvais, c’est pour cette raison que j’ai précisé le sens que j’y mettais dans mon commentaire.
        Maintenant, libre à vous de penser qu’on peut construire une société avec un individualisme exacerbé et généralisé.
        Quand le libéralisme devient une idéologie, en effet je n’en suis pas. Je crois profondément que la liberté est un bien fondamental, mais je sais aussi que cette même liberté peut être dévoyée pour commettre le mal.
        Bien sûr, admettre cela suppose de ne pas tomber dans un relativisme qui a tendance à excuser la négation de grands principes que l’on retrouve dans toutes les civilisations dignes de ce nom (même s’ils n’ont pas toujours été respectés).

        • « La Petite bête » a dit « Libre à vous de penser »!

          C’est déjà ça!

        • @La petite bête
          Bonjour
          « Je crois profondément que la liberté est un bien fondamental, mais je sais aussi que cette même liberté peut être dévoyée pour commettre le mal. »
          Tiens ! voici l’abus de droit.
          La liberté s’arrête là où commence celle d’autrui. Donc si on « commet le mal », on ne dévoie pas la liberté : on la piétine, marchant sur celle d’autrui.

          « Maintenant, libre à vous de penser qu’on peut construire une société avec un individualisme exacerbé et généralisé. »
          Actuellement, notre Société est construite sur la négation de l’individu. Pensez-vous que cette construction : « les autres [individus ou groupes] d’abord, moi en dernier. » fonctionne mieux ?

          • J’ajoute que la liberté n’est pas un « bien » c’est un Droit fondamental. Un bien peut s’échanger, pas un Droit.
            The Yankee Marshal a fait une vidéo à la suite de la tuerie de Portapique au Canada. Dans celle-ci, il dit que tous les anti armes prétextent de la sécurité contre l’abandon du droit de posséder des armes. Il dit que pour en arriver là où en est le Canada, c’est-à-dire très restrictif sur les armes à feu, il a fallu que les citoyens fassent des compromis. Un compromis, rappelle The Yankee Marshal est donnant-donnant, et il doit y avoir une contrepartie.
            La rengaine des anti armes est (en résumé) : « Donnez vos armes, vous aurez la sécurité assurée par les agents de l’Etat. »
            Au Canada, les citoyens ont donné leurs armes avec le mandatory buy back (rachat par l’Etat des armes obligatoire). Ils n’ont pas la sécurité promise. Le tueur de Portapique a fait 22 morts dont une policière. La police a mis plus d’une journée pour mettre la main sur le tueur. Aucun des citoyens morts n’était armé.
            Les Canadiens ont abandonné un Droit, ils n’ont pas eu la contrepartie sécuritaire pourtant clamée. Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, a eu comme première mesure de promettre des lois plus strictes concernant les armes à feu. Alors qu’elles le sont déjà. Tout comme E. Macron après les pillages pendant l’ouragan Irma qui déclarait qu’il y avait trop d’armes sur l’île et qu’il fallait y remédier.
            (Vidéo ici : « https://www.youtube.com/watch?v=_sNKudMF0_A)

            L’Etat français nous promet qu’il assure notre protection et que donc nous n’avons pas besoin de le faire, n’y de nous y préparer, ni même d’y penser.
            Tout comme les armes à feu, les masques sont interdits à la vente dans les pharmacies. Pharmaciens qui risquent 6 mois de prison et 10.000 d’amende.

    • Ne pas confondre individualisme (où l’autre est aussi un individu) et les égoïsme, nombrilisme,… qui sévissent aujourd’hui (où est l’autre justement?).

  • C’est sans doute l’occasion de se débarrasser du carcan des 35 heures et de laisser les entreprises libres de fixer leur temps de travail. L’intérêt d’une crise c’est de permettre de débloquer des situations figées.

    • Vous rêvez ?! Vous avez vu comment GRB s’est fait démonter pour avoir osé proposer de travailler un peu plus ? Aucun personnage politique un tant soit peu sérieux ne plaidera pour la fin des 35 h…

    • les 35 h ça a aussi profité aux patrons de nombreuses entreprises ..aides supplémentaires et argument imparable pour geler les salaires.

  • Avec ce besoin de tout planifier, vers quoi allons-nous ?
    Je citerai des données issues d’un ouvrage que j’avais recommandé en marge de l’article “Les 43 meilleurs livres sur le socialisme”.
    Il s’agit de l’application quasi totale des principes de Marx, Engels, Lénine : l’Albanie “stalinienne” d’Enver Hoxha.

    Juste deux exemples frappants de l’économie “socialiste” (données arrondies) dans ce pays qui avait aboli le capital et la propriété privée des biens et moyens de production.
    Dans l’agriculture, le travail était assuré par des “coopératives” de divers types, plus le lopin personnel des paysans ou “obor”. Les premières avaient 95 % des sols, les seconds 5 % des sols (et pas les meilleurs). Les premières fournissaient 55 % de la production, les seconds 45 % ; avec des pointes à 90% (volailles).
    Dans l’artisanat, les “ateliers coopératifs” fournissaient 63 % de la production ; le reste par les ouvriers qui “bricolaient” en dehors de leur temps de travail (48 heures hebdomadaires passées essentiellement à s’occuper mollement, puisque non intéressés aux résultats).
    Evidemment dans le discours l’obor comme le “bricolage” étaient la marque des « mauvais citoyens ».

    Tout était planifié dans le système “coopératif”. Mais le pays tenait par la débrouille issue des efforts individuels. Débrouille qui permettait aux habitants de manger à leur faim.
    En 1980, Mehmet Shehu, jusque là premier ministre, a décidé de la fin de l’Obor. Il a été suicidé ensuite tant son initiative fut “heureuse”…
    Après 1981, de longues années de famine ont abouti à la libéralisation progressive du pays.
    Allez parler aux Albanais d’aujourd’hui de « planification »…, vous augmenterez votre vocabulaire en jurons locaux aux belles sonorités !

    Mais nous, vers le Saint mot de « planification », on y va comme une corneille qui abat des noix.

    Remarquez, si tous les travailleurs font partie de la fonction publique, ils auront le temps, après, de se conduire en “mauvais citoyens”… ! Surtout si, comme le dit Nathalie, s‘ajoutent la Morale écolo et la Morale féministe.

    •  » Vos prières pour une bonne récolte peuvent être courtes, mais vous devez sarcler et désherber longtemps.  »

      Proverbe albanais

  • Ce qui ne fait que démontrer que les français sont des abrutis débiles!

  • tant que les syndicats et autres politiques sont subventionnés, pourquoi valoriseraient-ils le travail ?

  • Cela revient à scier la branche sur laquelle on est assis, car si les entreprises font faillite, plus d’emploi et plus personne pour financer l’état et les différentes caisses dont celle du chômage! Il faut être débile lorsqu’on en voit les conséquences au Vénézuela!

  • Un gentil virus ne pourrait-il pas aller contaminer le nuisible qu’est Filoche et comme il est en surpoids…..

  •  » Und überhaupt — auch das geringste Schaffen steht höher als das Reden über Geschaffenes.  »

    (Et de toute façon – le travail le plus infime est supérieur à l’acte de parler du travail.)
    Autre variante: ‘créer est au dessus de parler de la création’

    Nietzsche

  • Au moment où les femmes commencent à prendre part à l’élaboration du monde, ce monde est encore un monde d’hommes : ils n’en doutent pas, elles en doutent à peine. Les femmes qui se sont fait une place dans ce monde d’hommes, en jouant avec les règles des hommes, ne peuvent pas se permettre de refuser la complicité avec l’homme, ce serait pour elles renoncer à tous les avantages que l’alliance avec la caste supérieure peut leur conférer. L’homme-seigneur protège matériellement la femme-vassale et se charge de justifier son existence. Par cette alliance, la femme s’évite le risque économique, mais elle esquive l’affrontement de sa propre liberté. En cédant à sa peur de devoir s’inventer ses propres fins et buts sans le secours de l’homme, elle justifie ce monde d’homme.

    • Que vient faire ce commentaire ici ?
      Quel rapport avec le sujet de l’article ?

    • Virginie Despentes, féministe, n’est pas de votre avis , dans King Kong Théorie :

      « La maternité est devenue l’aspect le plus glorifié de la condition féminine.
      C’est aussi, en occident, le domaine dans lequel le pouvoir de la femme s’est le plus accru. Ce qui est vrai depuis longtemps à propos des filles, cette emprise totale de la mère, l’est devenu à propos des fils.
      La maman sait ce qui est bon pour son enfant, on nous le répète sur tous les tons, elle porterait intrinsèquement en elle ce pouvoir stupéfiant.

      Réplique domestique de ce qui s’organise dans le collectif : l’Etat toujours plus surveillant sait mieux que nous ce que nous devons manger,boire, fumer, ingérer, ce que nous sommes aptes à regarder, lire, comprendre, comment nous devons nous déplacer, dépenser notre argent, nous distraire.
      Quand Sarkozy réclame la police dans l’école, ou Royal l’armée dans les quartiers, ça n’est pas une figure virile de la loi qu’ils introduisent chez les enfants, mais la prolongation du pouvoir absolu de la mère. Elle seule sait punir, encadrer, tenir les enfants en état de nourrissage prolongé.
      Un Etat qui se projette en mère toute puissante est un Etat fascisant.
      Le citoyen d’une dictature revient au stade du bébé: langé, nourri et tenu au berceau par une force omniprésente, qui sait tout, qui peut tout, a tous les droits sur lui, pour son propre bien.
      L’individu est débarrassé de son autonomie, de sa faculté de se tromper, de se mettre en danger. C’est ce vers quoi notre société tend, possiblement parce que notre temps de grandeur est déjà loin derrière nous, nous régressons vers des stades d’organisation collective infantilisant l’individu.
      Dans la tradition, les valeurs viriles sont les valeurs de l’expérimentation, de la prise de risque, de rupture avec le foyer.
      Quand de toutes parts la virilité des femmes est méprisée, entravée, désignée comme néfaste, les hommes auraient tort de se réjouir, ou de se sentir protégés.
      C’est autant leur autonomie que la notre qui est remise en cause. Dans une société de surveillance, l’homme est un consommateur comme un autre, et il n’est pas souhaitable qu’il ait beaucoup plus de pouvoir qu’une femme.
      Le corps collectif fonctionne comme un corps individuel: si le système est névrosé, il engendre spontanément des structures autodestructrices.
      Quand l’inconscient collectif, a travers ces instruments de pouvoir que sont les médias et l’industrie de l’entertainment, survalorise la maternité, ce n’est ni par amour du féminin, ni par bienveillance globale. La mère investie de de toutes les vertus, c’est le corps collectif qu’on prépare à la régression fasciste. Le pouvoir qu’un état malade octroi est forcément suspect.
      On entend aujourd’hui des hommes se lamenter de ce que l’émancipation féministe les dévirilise. Ils regrettent un état antérieur, quand leur force prenait racine dans l’oppression féminine. Ils oublient que cet avantage politique qui leur était donné a toujours eu un coût: les corps des femmes n’appartiennent aux hommes qu’en contrepartie de ce que les corps de hommes appartiennent à la production, en temps de paix, à l’Etat en temps de guerre.
      La confiscation de corps des femmes se produit en même temps que la confiscation du corps de hommes. Il n’y a de gagnants dans cette affaire que quelques dirigeants.
      Le soldat le plus connu de la guerre en Irak est une femme. Les Etats désormais envoient leurs pauvres au front.
      Les conflits armés sont devenus territoires mixtes.De plus en plus, la polarité dans la réalité se fait en fonction de la classe sociale. »

    • @Gabrielle Dubois
      Bonsoir,
      Vous avez oublié les guillemets pour introduire cet extrait d’un texte féminazi, le titre de « l’oeuvre » et son auteur. (Je ne mets pas de « e » exprès.)

      Je vais être un peu taquin : Que pensez-vous de l’association Nemesis ? (Tant qu’à être hors sujet, autant l’être pour de bon.)

      • Bonjour STF,
        Mon commentaire était destiné à Mme MP Meyer qui termine son article par: « modulo l’ajout des problématiques écologiques et féministes. Ça promet. » Qu’est-ce que le féminisme a à voir? D’où mon commentaire. Mme MP Meyer, intelligente, l’aura sans aucun doute compris.
        Cette vison de la femme, dont je parle dans mon commentaire, vient du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Je n’ai pas mis de guillemets, parce que ce n’est pas la citation exacte que je n’ai pas eu le temps de rechercher; ce n’est que ce que j’en ai retenu. Maintenant, si mon commentaire s’approche de très près du texte original, c’est que, chouette! ma mémoire ne flanche pas encore (J’ai la mémoire qui flanche, chanson de Serge Rezvani interprétée en 1963 par Jeanne Moreau).
        Donc je n’étais pas hors sujet et non, je ne connais pas Nemesis. Mais j’irai voir ce que c’est.

        • @Gabrielle Dubois
          Bonjour,
          Pourquoi n’avoir rebondi que sur le terme « féministes » et pas aussi sur « écologiques » ?

          Quant à l’association Nemesis, j’espère que vos recherches vous amèneront à trouver le déroulement du rassemblement lors de la Journée de la Femme avec les autres groupes féministes.

    • Remplacez homme par polytocard, et votre discours prend du sens.

  • Petite anecdote : une de mes connaissances (socialiste affirmée) a voulu créer une petite société unipersonnelle de confection de repas pour les personnes âgées du voisinage. Son produit : qualité , bio. Ses clients : personnes aisées du voisinage vivant à la maison. Elle a fait ça deux ans cuisinant et livrant au volant de sa petite voiture électrique. Elle a arrêté . Elle bossait beaucoup de ne dégageait quasi pas de bénéfice. Ses conclusions : c’est la faute des grosses sociétés privées qui font des repas dégueulasses pour 2 euros, c’est la faute de la Mairie et de l’état qui devraient aider les entrepreneurs locaux en leur donnant des subventions . J’ai tenté de lui dire que plutôt que de donner des subventions l’etat pourrait tout simplement moins taxer mais non , aucune lumière n’est passé dans son regard. Son schéma de penser est l’état doit lui donner de l’argent…. elle voulait en qqsorte créer son propre poste de fonctionnaire. Il n’y a pas a dire, avec des personnes pareilles , nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

    • Hum ! Si l’Etat taxait moins, cela ne changerait rien à sa situation. Les grosses boîtes (celles qui vendent de la bouffe dégueu à 2 balles) profiteraient tout comme elle (peut être plus qu’elle ? ) de la baisse des taxes, mais si elle n’était pas concurrentielle avant elle ne le serait pas plus après.
      Votre amie a un problème de marché, pas de taxes ou se subvention. En l’occurrence faire du bio ne suffit pas pour se démarquer, ni faire de la qualité (ce qui ne veut rien dire), il faut faire du goût : le client doit avoir l’impression que son repas sort des meilleurs restaurants de la ville. Et ça, à moins d’avoir une expérience de chef, ça ne s’improvise pas. Je connais deux personnes, dans mon entourage qui se sont lancés dans l’aventure : ça marche parce qu’elles ont toutes les deux un sacré pedigree professionnel…

      • Surtout, cette personne (l’amie de Val) n’a pas bien étudié son marché!
        Avec l’âge, bcp de personnes ont une altération de la fonction du goût, altération qui peut être majorée par les médicaments. Il faut en tenir compte. Sans parler de la mastication…
        De plus la plupart ont connu le « bio » dans leur jeunesse, je ne suis pas sûr que cela leur ai laissé un souvenir impérissable pour la plupart. Le bio, c’est tendance pour les citadins éco-conscientisés qui ne connaissent pas grand-chose à l’agriculture malgré ce qu’elles pensent. Cela ne parle pas bcp au-dessus de 70-75 ans.

        Par contre, les personnes âgées savent toujours compter leur argent! 🙂

        • Bio ne veut pas dire avoir du goût.
          La 2ème guerre mondiale a été le début du n’importe quoi pour nourrir (margarine…) donc le naturel si on n’a pas eut de potager plus personne ne connaît.

  • Le « Welfare State » est bien connu des Français et est devenu unsystème national. De Droite comme de Gauche.

  • Au fait, il fait quoi en ce moment, notre ami donneur de leçon Roux de Bezieux ?
    Parce que je vois bien le personnel soignant ne pas compter ses heures pour sauver des gens parfois au péril de leur vie, des caissières, pas trop rassurées, venir au boulot pour servir les clients, une armée de petites gens, que certains assimilent à raison à la France de Gilets jaunes, faire l’impossible pour tenir le pays à bout de bras, malgré les lacunes et les mensonges de nos élites…
    Mais Roux de Bezieux, en dehors de réclamer encore plus d’autrui, il est où et il fait quoi pour servir son pays ?

    • Je suppose que, comme n’importe quel patron, il se casse la tête pour trouver des solutions jour et nuit et même le dimanche!

      • ou comme nombre de patrons français il se creuse les méninges pour tire parti de toute loi ou truc pondu par l’Etat..

  • Depuis que l’ordonnance prévoyant de supprimer 5 jours de congés aux fonctionnaires confinés sur la période 16 mars 16 avril, puis à nouveau 5 jours du 17 avril à la fin du confinement, un certain nombre de fonctionnaires veut revenir travailler…

  • Je suis plutôt d’accord avec le constat, sous réserve que les patrons ne jouent pas le rôle d’idiots utiles du socialisme en adoptant tous les clichés décriés par les socialistes. De mon expérience personnelle, ces comportements ont tendance à s’accroître dans le contexte actuel : des collaborateurs à qui l’on demande de continuer à travailler bien que mis au chômage partiel ou obligés de prendre des congés. Flicage et infantilisation des collaborateurs par le management dans ce contexte de télétravail (une réunion de suivi de 1/2 à 1 h le matin, puis au cours de l’après-midi). Après avoir passé des années à râler contre les syndicats, je commence de plus en plus à me dire : heureusement que les DUP voire les syndicats existent ! Maintenant, qui entre les patrons, actionnaires et syndicats a tort ? J’ai de plus en plus tendance à considérer qu ele tort est partagé. La conséquence en est la nature conflictuelle de la France : tout se règle via les rapports de force. Que ce soit au sein de l’entreprise (conflit permanent DUP/Syndicats – Patronat), ou au sein de la société (grèves, blocages, etc.). Je m’excuse d’avoir digressé par rapport au sujet d’origine, mais je pense que ceci contribue à expliquer cela.

  • Mon expérience des Français est que, par nature, ce sont des bourreaux de travail. Très fiers de prouver leurs compétences et de faire preuve de conscience professionnelle, leur penchant est de mettre un point d’honneur à en rajouter, à faire toujours plus que le nécessaire. Pourquoi? Parce qu’ils ont un sens aigu de leur liberté. C’est dans ce supplément, ce don gratuit, pour le plaisir, laissé à leur seule appréciation, qu’ils échappent à un état d’esclave pour passer à celui de maître.

    Les étatistes (en droite ligne de l’ancien régime) ne supportent pas cette capacité de l’esclave à devenir maître de soi au moins pour une part, ils ne supportent pas la valeur native de cette population qu’ils perçoivent comme un danger ; alors ils n’ont de cesse de la brider pour la freiner afin d’en rester, eux, les maîtres.

    Ce mépris a atteint son paroxysme dans la loi sur les 35 heures qui a totalement détruit la valeur travail, l’esprit d’entreprise et le plaisir de travailler avec des marges de manoeuvre, librement et en conscience.

    Les étatistes ont besoin de travailleurs frustrés, mesquins et regardants, à leur image. Et cela fait 40 ans qu’ils fabriquent ce type de citoyens dénaturés, étriqués et dégoutés de travailler.

    Vive une école libérée d’être l’entreprise de démolition qu’elle est devenue pour que la nature de la population reprenne le dessus et que chacun, avec tous, reprenne son destin en mains. De toute façon, cela suffit, nous allons nous en libérer et retrouver le plaisir d’agir et d’œuvrer, en liberté.

  • Ah bon, parce qu’il y aura encore des emplois à partir de juin 2020? Ah oui, peut-être la masse de clampins fonctionnaires qui vont être embauchés (sur un concours type bac 2020) pour revoir tout le mécanisme de prévision de l’Etat, les stocks, les enquêtes sur les établissements hospitaliers et EPHAD, les retex des la police quant au confinement et la surveillance… Bon, des gens qui ont déjà du mal à passer de 32 heures à 35 heures, alors plus, en rognant les RTT et en imposant les dates de vacances, vous êtes tombée sur la tête?

  • Le contenu de cet article ne correspond en rien à son titre. Il faudrait démontrer, statistiques à l’appui, que depuis un demi-siècle ou plus, la richesse des français a diminué. S’ils ne travaillent pas, s’ils n’investissent pas, évidemment, leur niveau de vie devrait s’en ressentir. Le PIB devrait diminuer, les revenus régresser. Or, il n’en est rien à l’évidence. C’est tout le contraire, épisode coronavirus mis à part. Mystère ?
    En réalité, il s’agit d’un article purement polémique, à vocation politique, destiné à instiller chez les lecteurs une mentalité très négativiste. Ou peut-être à racoler du côté des insatisfaits d’extrême-droite, car l’extrême-gauche ne lit pas Contrepoints.
    Une chose est certaine : ce genre d’article ne fait pas beaucoup progresser les connaissances économiques des lecteurs.

    • Au premier janvier 1980, 1 once d’or valait 533 dollars, le PIB de la France était de 614 milliards de dollars, la population de la France était de 54,9 millions d’habitants. Au premier janvier 2020, 1 once d’or valait 1528 dollars, le PIB de la France était de 2762 milliards de dollars et la population était de 67 millions. Chaque Français produisait l’équivalent de 27 onces d’or en 2020, contre 21 en 1980. Mais début 1980, les dépenses publiques étaient 45% du PIB, contre 56% début 2020.

      En 1980, une fois que l’Etat s’était servi, il restait à la disposition de chaque Français environ 12 onces d’or. En 2020, devinez quoi, il lui en reste toujours 12. Désespérément 12. Tout le supplément créé a disparu entre les griffes du parasite. Voilà 40 ans que le fruit du travail des Français stagne, tandis que l’Etat obèse engraisse sur leur dos. Toute la richesse supplémentaire que les Français travailleurs et courageux ont pu créer depuis 40 ans a été irrémédiablement spoliée par le socialisme. 40 ans d’efforts, d’ingéniosité, de travail acharné pour rien, comme s’il ne s’était rien passé entre temps. C’est sur cette base de stagnation longuement organisée, planifiée, voulue par l’Etat obèse que la crise vient.

      Ca ne va pas bien se passer.

      • Vous êtes légèrement bloqué au début du 20e siècle avec votre once d’or. Depuis les années 70, l’or ne sert plus de référence monétaire.
        Votre raisonnement n’a strictement aucune valeur.

        • @Arnolphe
          Bonjour,
          « Depuis les années 70, l’or ne sert plus de référence monétaire. »
          C’est encore plus tôt.
          Du coup, la monnaie n’étant adossée à rien de concret, donc à rien du tout, un billet de 100 n’a que la valeur du papier. C’est la confiance qui fait que ce billet de 100 vaut 100.
          Ouvrez donc un livre d’Histoire et regardez ce que l’impression de monnaie (adossée à rien) a eu comme effet en Allemagne dans les années 20.
          En ce moment même, le Vénézuéla est dans une panade comparable. L’inflation y a atteint 130.060% en 2018, et 7374% fin 2019. Tous les ingrédients pour y arriver sont en train de mijoter actuellement en France, voire en Europe.

          « Votre raisonnement n’a strictement aucune valeur. »
          Le commentaire de Cavaignac repose sur quelque chose de tangible. La monnaie par contre…

        • Quelle référence monétaire ? Toute référence à une monnaie a été supprimée avec le ratio.

          Si l’unité de compte aurifère vous dérange tant, le constat vaut aussi bien n’importe quelle autre unité, le baril de pétrole, le paquet de cigarettes, le kilo de sucre… modulo sa productivité particulière.

          Vous n’êtes visiblement pas familier avec le raisonnement économique. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on commence par apprendre, avant de porter des jugements aussi aléatoires qu’ils sont prétentieux.

        • @Arnolphe
          Bonjour,
          J’ajouterais :
          « Il faudrait démontrer, statistiques à l’appui, que depuis un demi-siècle ou plus, la richesse des français a diminué. »
          En 2001, avec 105 francs on pouvait acheter 4 menus Best Of Big Mac (à 35ff chacun).
          Combien en achète-t-on de nos jours avec 105€ ? L’euro valant 6,55 fois plus que le franc, peut-on seulement en acheter 6 fois plus (soit 18 menus) ?
          La réponse est non.

          Entre 1965 et 1975, les salaires minimum ont été multipliés par 3,69. 52€ en 1965 pour 192 en 1975€ (en € constants).
          Le salaire de 1981 multiplié par le facteur de progression entre 1965 et 1975, 3,69, donne 1586€. Au 24/04/2020, 40 ans après, nous n’y sommes pas. Le SMIC mensuel brut est de 1539,42€.

          Sur la seule différence entre Brut et mensuel, un smicard a « donné » 66.876€ à l’Etat entre 1997 et 2017.
          Sur la première partie (1997 à 2006), il a versé 26.976€, et sur la seconde (2007 à 2017) 39.900€. En 1997, l’Etat lui a prélevé 2556€ sur son seul salaire annuel ; en 2017, l’Etat lui en a pris 3948. 54,46% (3948/2556×100=1.5446 environ) d’augmentation en valeur absolue des ponctions, contre 48,44% (1480/997×100=1.4844 environ) d’augmentation de salaire sur la même période.

          Toutes les données sont sur france-inflation.com/smic.php.

          Avec le salaire plein (salaire net + cotisations salariales + charges patronales), on atteint des sommes à 6 chiffres soustraites au smicard entre 1997 et 2017.

  • il est vrai que le fait que l’Etat via les taxes et impôts fausse le salaire des français et les spolient..néanmoins faut cesser l’hypocrisie de dire que tout le monde aime travailler et que tout emploi est source de bonheur et d’épanouissement de soi.

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