Coronavirus : tirer les leçons, mais de quoi ?

La raison est que les leçons que nous tirons d’un événement sont colorées par nos modèles mentaux, c’est-à-dire nos croyances profondes. Beaucoup se contenteront d’y voir la confirmation de croyances préalables.

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Coronavirus : tirer les leçons, mais de quoi ?

Publié le 21 avril 2020
- A +

Par Philippe Silberzahn.

Nous sommes tous d’accord : il faut tirer les leçons de l’épidémie de coronavirus. Mais quelles leçons ? Tirer les leçons d’un événement complexe n’est pas évident, et dans un monde de surprises, la prochaine catastrophe risque bien de ne rien avoir  affaire avec celle que nous vivons.

Dès lors, le véritable risque est de se préparer à la dernière guerre, la volonté d’apprendre d’une catastrophe créant les conditions pour la prochaine ou pire, d’être aveuglé par nos modèles mentaux.

Tirer les mauvaises leçons peut se révéler catastrophique

Lorsqu’il prend ses fonctions en 1961, le président Kennedy trouve sur son bureau un projet d’invasion de Cuba préparé par la CIA pour son prédécesseur. Un peu sceptique, il interroge ses conseillers qui recommandent l’opération. Il donne son feu vert, et celle-ci tourne au fiasco. La CIA avait estimé que le régime cubain s’effondrerait dès les premiers coups de feu, mais il n’en a rien été. La leçon que tire Kennedy ? Il n’écoutera désormais la CIA que sur la base de preuves tangibles, pas de spéculations ou d’hypothèses.

Un an plus tard, l’agence observe des mouvements suspects à Cuba : les Soviétiques sont en fait en train d’installer secrètement des missiles nucléaires. Mais pour avertir le président, la CIA doit avoir des preuves tangibles, en l’occurrence des photos des installations en construction.

La seule façon de le faire est d’utiliser l’avion de reconnaissance Lockheed -2, mais c’est politiquement risqué, chaque vol suscitant des protestations dans le monde entier. Prisonnière de l’exigence présidentielle, l’agence met des semaines à réussir à réaliser ce vol et ne parvient à photographier les missiles qu’à quelques jours de leur activation. Les leçons tirées par le président du fiasco de la baie des Cochons un an plus tôt ont fait passer l’Amérique à deux doigts de la catastrophe.

Il est très difficile de tirer des leçons d’un événement complexe, les sages le savent, les fous l’ignorent. Interrogé dans les années 1960 sur l’impact de la Révolution française, le Premier ministre chinois Zhou Enlai aurait eu cette célèbre réponse : « Il est trop tôt pour se prononcer. » ; réponse probablement apocryphe mais qui montre bien la difficulté d’évaluer les événements complexes.

Les experts se déchirent sur les leçons à tirer de tous les grands événements, de la fin de l’Empire romain au fondamentalisme religieux en passant par la guerre de 1914, la crise de 1929. La pandémie du Covid-19 ne fera pas exception, et ce d’autant moins qu’elle est loin d’être terminée.

Les leçons de premier ordre sont faciles à tirer… mais peu utiles pour l’avenir

Bien sûr, certaines leçons sont faciles à tirer. Appelons-les leçons de premier ordre. Nous savons maintenant qu’il aurait fallu avoir davantage de masques et de gel hydro-alcoolique, et qu’il aurait mieux valu annuler le premier tour des élections municipales. Et quelques autres. Ça c’est pour le passé.

Mais quelles leçons tirer pour l’avenir ? Qu’il faut avoir un stock plus important de masques ? C’est évident ! Étant donné ce qui s’est passé, la France aura d’ailleurs, et pour longtemps, un stock considérable. Ces masques seront utiles si survient une nouvelle épidémie. Mais ils ne seront d’aucune utilité si la prochaine crise est une canicule ou un attentat à l’arme chimique. Si la leçon tirée est « il faut avoir davantage de masques en réserve », nous risquons de nous trouver forts dépourvus lorsqu’une bise différente surviendra.

Tirer des leçons pour l’avenir !

Il faudrait mieux de toute évidence se préparer à une épidémie ! La relativement bonne gestion de l’épidémie par les pays asiatiques, surtout Taïwan et la Corée du Sud, et la Chine après un faux départ, provient du fait qu’ils ont beaucoup appris des épidémies précédentes (SARS et H1N1) et mis en place divers dispositifs pour s’y préparer. Mais là encore, si la crise avait consisté en un tremblement de terre ou une émeute, cet apprentissage n’aurait servi à rien.

Faudrait-il fabriquer des masques en France pour ne pas dépendre de l’étranger ? Cela semble en effet raisonnable. Le manque de masques est très problématique.

Il est cependant dû à une combinaison de conditions exceptionnelles : apparition soudaine d’une épidémie, développement rapide de celle-ci à l’échelle mondiale, et mauvaise gestion du stock par les autorités médicales. À cause de cela, le système productif mondial est soumis à un pic de demandes massif et brutal. Les chaînes de fabrication se mettent en marche et bientôt le monde sera sous un déluge de masques.

Est-ce une bonne leçon à tirer que de décréter ces masques stratégiques et d’investir du temps et de l’énergie pour créer une capacité de fabrication française qui deviendra opérationnelle lorsque ceux-ci seront devenus disponibles en quantité abondante ?

Ce qui est stratégique en avril peut être banal en juin, car le système réagit et s’adapte assez rapidement, le risque est toujours d’être en retard d’une guerre. Pour tirer des leçons, il faut s’inspirer du grand joueur de hockey sur glace Wayne Gretzky qui recommandait de viser là où le palet se dirige, et non pas là où il se trouve.

Faudrait-il être indépendant ? L’interdépendance des chaînes de fabrication s’est énormément développée depuis l’émergence de la Chine comme puissance industrielle.

Elle est de toute évidence une source de fragilité : que les usines s’arrêtent en Chine et beaucoup d’usines françaises sont bloquées.

Mais elle est également source de force : on le voit avec le pont aérien de masques envoyés par la Chine et par l’incroyable coopération mondiale, scientifique et industrielle, pour fabriquer des respirateurs et trouver un vaccin. Personne ne peut prospérer en étant indépendant car ne seraient plus fabriqués que des produits basiques, et nous deviendrions encore plus dépendants des autres.

Limites de l’apprentissage dans les situations inédites et complexes

Tirer des leçons, c’est apprendre de ce qui marche ou ne marche pas dans une situation vécue pour savoir quoi faire lorsqu’elle se répétera. Cela fonctionne dans les situations où les causalités sont sans ambiguïté. C’est par exemple le cas dans le traitement des malades, qui a beaucoup progressé depuis le début de l’épidémie. Avec des dizaines de milliers de cas, on peut voir ce qui fonctionne ou pas, sans ambiguïté.

Mais face à l’incertitude générée par un événement complexe et en large partie inédit, l’apprentissage fonctionne moins bien : il n’existe pas de situation passée identique à laquelle se référer. Il peut y avoir à la rigueur des événement analogues ou antérieurs (précédents historiques) mais le risque est grand de s’inspirer de la mauvaise analogie et oublier les différences, qui peuvent être très importantes.

Ce n’est pas la première épidémie que nous vivons, mais elle n’est pas semblable aux précédentes. Toutes les situations d’urgence que nous avons vécues ces dernières années ont été des surprises totales et largement inédites. Essayons de ne pas nous préparer pour la dernière guerre, et reconnaissons que nous ne savons pas ce que sera la prochaine.

Tirer des leçons d’ordre supérieur

Les leçons à tirer sont des leçons de premier ordre. Elles sont tactiques, et ne serviront que dans le cas d’une prochaine épidémie. Ce n’est pas inutile, mais c’est limité.

Les véritables leçons à tirer doivent être d’un ordre supérieur. Et là c’est évidemment beaucoup plus difficile.

On peut tirer des leçons sur la capacité de notre système de santé à absorber des chocs massifs, sur la capacité inégale de l’État à gérer des crises, sur le rôle des entreprises et des particuliers dans l’absorption du choc, sur la façon sans doute simpliste d’optimiser nos chaînes logistiques et de production sans tenir compte de l’incertitude, ce qui génère de la fragilité, et sur bien d’autres choses encore, mais on perçoit très vite que l’accord sur ces leçons sera impossible à obtenir.

La raison est que les leçons que nous tirons d’un événement sont colorées par nos modèles mentaux, c’est-à-dire nos croyances profondes. Beaucoup se contenteront d’y voir la confirmation de croyances préalables (« ça prouve bien » les dangers de la mondialisation, la nécessité d’une transition écologique, la mauvaise gestion de l’hôpital, le cynisme ou l’incompétence de ceux qui nous gouvernent, etc.).

D’autres essayeront de tirer parti de l’événement pour imposer leurs propres modèles pour construire le récit de la crise. Face à cela, et sous peine de se voir imposer un récit dont nous regretterions les conséquences, l’exposition et l’examen critique des modèles mentaux à l’œuvre dans la période actuelle est notre seule arme pour en tirer les bonnes leçons.

Sur le web

 

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  • si il y a une leçon a tirer
    « TOUT CE QUE GÈRE L »ETAT VIA SON ADMINISTRATION EST FOIREUX et HORS DE PRIX »
    donc prendre des mesures de sauvegarde individuelles privées
    acheter une maison a la campagne pour avoir un jardin (avant que les prix flambent)
    apprendre a se passer de l’inutile.. si , si çà va servir
    limiter les crédits, faire des stocks de non périssable avant l’hyper inflation
    etc..
    bonne chance a tous

    • Si vous y croyez vraiment au contraire prenez des crédits..

    • Instructif de revoir le documentaires  » les plus grandres épidémies  » RMC STORY 20/04/2020 . Grippe espagnole en 1918 arrivée par bateau d’Amérique en 1720
      Peste noire à Marseille arrivée par bateau de marchandises infectées importées d’Iran. Aujourd’hui les nombreux voyageurs par avion sont peut-être les vecteurs. Le bas prix des voyages limite sans doute les mesures d’igiènes des avions et la non surveillance médicale laisse la circulation des virus . Il est nécessaire d’adapater en permanence les risques

    • Fabriquer soi-même ses masques et se désinfecter (le savon est supérieur au gel hydroalcoolique mais moins pratique)

      • le pire c’est qu’au mois de juillet on se retrouvera avec 50 milliards de masques inutiles et achetés ou fabriqués en france a prix d’or,
        alors que le virus aura peut etre disparu

  • « confirmation de croyances préalables »… Tout à fait. Ainsi vendredi, un client m’a dit au téléphone : « ça prouve bien » qu’il faut plus d’argent pour les hôpitaux et qu’il ne faut pas hésiter à nationaliser.

  •  » tirez les leçons , tirez les leçons…. » les politiciens ont la mémoire courte , les populations aussi ; je doute fort que cette crise ne change grand chose ;

  • Avant même de tirer les leçons, il faut chercher les faits le pus objectivement possible, regarder la réalité, les chiffres en les contextualisant. Sur quoi vont s’appuyer les résolutions que l’on va prendre?
    La focalisation sur le gel hydroalcoolique est révélatrice d’un tropisme imposé de la pensée: l’alcool est un excellent désinfectant et le lavage des mains â l’eau chaude et savon est efficace contre les virus. Comment faisait-on quand ces gels n’existaient pas?
    Sur un autre plan, il faudra se demander pourquoi les injonctions sanitaires de l’administration ont pris le pas sur la décision médicale des professionnels que sont les médecins. Le « restez chez vous, prenez du Doliprane sauf si ça s’aggrave » est responsable de nombreux morts. Car ça s’est aggravé… Comme le dit un médecin: nous avons eté conduits à oublier nos réflexes en cas de grippe: donner des antibiotiques pour éviter les surinfections.
    Quel rôle ont eu les médias (y compris internet où l’on a vu très tôt des influenceurs diffuser de la catastrophe) en provoquant une panique généralisée qui n’est pas pour rien dans l’afflux vers les hôpitaux?
    Etc…

  • L’Intelligence : C’est la faculté d’adaptation. La pandémie révèle que nos dirigeants n’ont pas su, ni voulu préparer le pays a ce risque majeur et connu. Ils n’ont pas le bagage intellectuel minimum nécessaire pour « Tirer le leçons » de leurs décisions coupables , et de leurs incompétences.

    • La faculté d’adaptation passe d’abord par la pratique. On peut être intelligent et abhorrer toute application réelle.

    • Nos citoyens ont délégué la capacité de réponse intelligente et agile (comme on dit maintenant) à leurs dirigeants. Pourtant, ils ont le bagage intellectuel suffisant, par exemple à coudre des masques, mais les médias et les syndicats leur serinent qu’ils peuvent tranquillement éviter l’effort de se servir de ce bagage intellectuel, peut-être pas transcendant mais suffisant. Et ils y croient ! Le démarcheur aux belles paroles plutôt que l’organisateur simple et efficace, ayant fait ses preuves… Mais que leur apprennent leurs parents, que leur apprend-on à l’école ?

      • Attention : quand vous utilisez le pronom « ils », il se rapporte au terme le plus proche : « ils ont le bagage intellectuel suffisant » se rapporte aux dirigeants, ce qui n’est surement ni le cas ni votre propos !

      • Mon très pragmatique grand père, né en 1887, m’a appris une chose dans mon enfance:

         » Dumm därf’sch see, àwer müasch Di wìssa z’halfa…  »

        (Tu as le droit d’être bête, mais tu dois savoir te démerder…)

        Chez nos z’élites, c’est exactement le contraire !

  • Quelles sont les causes de la faiblesse pour ne pas dire la nullité de la réponse française?
    D’abord, une gestion comptable de la santé. Bien sûr, il ne faut pas dépenser à tort et à travers, mais mettre des comptables fonctionnaires en charge des hôpitaux, c’est préparer les catastrophes.
    Ensuite, on a tous constaté que les réglementations, les innombrables Cerfas, les normes bloquent ce pays dès qu’il s’agit de faire vite. La tragédie des masques le prouve: utiliser la procédure habituelle des marchés publics avec appel d’offres, dépouillement lent (forcément) des offres et paiement après livraison est l’exact opposé de ce qu’il fallait faire (aller sur place et payer cash au cul de l’avion).
    Autre exemple: dès la mi-Mars, les labos vétérinaires étaient prêts pour faire des tests à raison de 300 000/semaine. Comment! Mélanger la santé humaine et la santé animale, mais vous n’y pensez pas: cela ne dépend pas du même ministère. Il a fallu un mois de « c’est à l’étude » et de pression médiatique pour que les bureaucrates cèdent.
    Voilà de quoi nous mourrons. Pas du COVID, mais de nos règles idiotes, de nos fonctionnaires imbéciles voulant montrer leur pouvoir par celui de nuisance, de normes nationales ou européennes bloquant toute intitiative et, cerise sur le gâteau:
    de politiques tellement nuls en économie que chacune de leurs décisions va à l’encontre du but recherché (réquisitions, bloquage des prix, etc.).

  • Une seule leçon à tirer, que l’état se mêle de ses affaires d’état, c’est à dire, se faire élire et relire avec de belles paroles mais surtout aucun acte réel qu’il laisse le peuple trier dans ses mots pour ne pas en faire des maux.

  • Quelles leçons avons nous tiré du passé pour quelles leçons tirerons nous de cette pandémie dans l’avenir. J’attend impatiemment un medium gouvernemental
    qui m’expliquera que je vis dans le faux
    depuis ma naissance et que ça va continuer.
    L’anticipation ce n’est pas ce que l’on demande a un chef d’entreprise… Cellules de crise contre anticorps, le coronagate !!

  • Il y a une autre façon d’aborder le problème : voir quels pays absorbent le mieux les crises (sanitaires, économiques, sociales …) et chercher ce qui ne fonctionne pas chez nous et adopter ce qui fonctionne ailleurs.

    Pour l’économie, c’est tout vu : ça marche aux US ou en Allemagne. Pour le COVID, l’étude est en cours. Mais si on ramène le nombre de morts au nombre d’habitants (sans chercher à finasser avec l’age du capitaine et de la population), on est 3e (en pire) après l’Espagne et l’Italie, mais on est sur une trajectoire où l’on pourrait bien passer 1er dans 3 semaines.

    Cependant, avant de tirer des leçons sur ce qu’il faudra faire à l’avenir, il faudrait tirer des leçons sur ce qu’il faut faire au présent : limoger les incapables. On ne peut pas tout prévoir, mais il faut savoir réagir : Errare humanum est, perseverare diabolicum.

  • Il est facile de gérer un risque connu. Par exemple pour passer l’hiver, il faut faire des provisions au printemps.

    La cigale française ayant chanté pendant 50 ans se retrouva fort dépourvu d’industrie quand le COVID fut venu. Ce n’est pas un problème de nationalisation mais de puissance économique. Ce n’est pas un problème de prévoir mais d’avoir les moyens de faire face. Les US ont résolu la crise de Cuba non pas grâce aux renseignements, mais parce qu’ils avaient les moyens de rayer l’URSS de la carte, tout comme ils ont rayé le Japon de la carte en 1945.

    Chez nous, on a des comités formant des sous-comités d’experts pour centraliser des masques ou chasser le gaspi ou faire pousser des éoliennes. Alors qu’il faut produire des masques, produire de l’énergie, produire des climatiseurs … Et pour cela il faut libérer l’industrie et non planifier un monde futur utopique.

    • Je partage votre analyse.
      C’est avant tout notre capacité d’adaptation qu’il faut développer et, pour cela, libérer, libérer et encore libérer.
      Les initiatives privés, qu’elles soient individuelles ou le fait d’entreprises, petites ou très grandes, l’ont prouvé lors de cette crise.
      Mais cela ne suffira pas.
      Ce sont les modèles mentaux (là dessus Silberzahn a raison) de l’idéologie dominante qui s’appliqueront)

  • Pour répondre plus directement à M. Silberzahn, dont l’article nous invite judicieusement à la réflexion sur les leçons à tirer de la crise corona, je dirais, pour avoir un peu travaillé en entreprise sur la gestion de crise, qu’il existe malgré tout des invariants propres à chaque processus de gestion de crise.
    Etant entendu que chaque crise, presque par définition, est une surprise.
    Il me semble que, même sur ces invariants, la France s’est révélée assez médiocre.

  • Contrairement aux crises économiques pour lesquelles tous les experts disent après coup qu’ils les avaient annoncées ,alors qu’ils prétendaient le contraire juste avant ,au sujet de crises sanitaires liées à une pandémie il y a eu des rapports ,des livres blancs….dans tous les ministères concernés et autres commissions depuis des années.
    C’était juste une économie facile à court terme de ne pas en tenir compte.
    Ou alors un choix délibéré et assumé en fonction du nombre de victimes ,calculateur froid comme sait être l’Etat,on est à 150 000 morts monde,le palu c’est 450 000 morts tous les ans.

    • On est aussi à 650000 guéris. Et nulle part, me semble-t-il, les livres blancs et les rapports n’ont contribué beaucoup à ces guérisons. Quant à savoir combien de cas évités… En revanche, la formation aux gestes adéquats, le bon fonctionnement du système de santé, la responsabilisation à ne pas contaminer les autres ni traiter le risque par dessous la jambe, combien de malades épargnés ? Ca n’est pas en comparant avec le palu ou une grippette qu’on va s’en sortir, mais en prenant la mesure du risque, puis les actions palliatives et réformatrices, dans le sens de la simplification et de la responsabilisation, proportionnées.

      • Tout à fait d’accord avec cela…et retrouver un peu des notions de base : civisme , hygiène …Et prévention+++ à tous les niveaux..

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